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PokerStars European Poker Tour Paris 2023-Side Events - FPS Main Event 1K

En quête du Saint-Râle

FPS Main Event 1 100 € (Day 1A)

C'est bien connu : les Français aiment bien râler… Mais quid des autres ? Oh, ils aiment bien râler aussi… mais principalement à propos des Français. Dans cet EPT Paris, toutes les conditions sont donc réunies pour que tout le monde trouve de quoi satisfaire son envie de râler à propos de tout et n'importe qui.

Matslide Yuestud
"T'as vu comment c'est le bordel ici ?", me lâche cet expérimenté journaliste allemand en guise de bonjour. "Rho là là, combien de fois je vais devoir faire la queue pour jouer aujourd'hui ?", soupire ce célèbre joueur français bardé de titres. "Du coup tous les tournois vont être complets toute la semaine ?", s'emporte ce Champion du Monde suédois. Ravis de vous revoir ! Certains sont heureusement plus amusants au moment d'évacuer leurs frustrations du moment. Prenons par exemple Yuestud (photo, aux côtés de Matslide), engagé dans le Day 1A du Main Event FPS : "Juste pour être sûr, j'ai aussi révisé mes ranges en 11-handed !" Il est vrai que jouer à 10 par table, comme c'est le cas aujourd'hui fleure bon le poker des années 2000 : cela fait une paire d'années que l'EPT a réduit ses tables à 8 ou 9 sièges maximum. Mais la moitié du légendaire duo formé avec Benny ne boude franchement pas son plaisir. "Ça m'a tout l'air d'un vrai Championnat de France !"

Oh que oui. Les jeunes, les vieux, les habitués comme les ex-regs, les étoiles montantes comme les anciennes gloires, ils sont venus de partout pour inaugurer comme il se doit la toute première incarnation parisienne de l’European Poker Tour. Certains sont sortis de leur grotte et ont dû dépoussiérer leur costume de joueur de poker, d’autres n’ont pas encore défait leur valise depuis le PSPC aux Bahamas. Et il y en a plus d’un dont j’ai galéré à me rappeler le prénom, tellement je ne les avais pas vus depuis une éternité.

Quelques noms en vrac au sein d'un field totalisant désormais 752 inscrits (il n'est plus possible de s'inscrire mais on peut en revanche re-entry) : Sonny Franco, Antoine Goutard, Nicolas Atlan, Haygus, Adrien Delmas, Yannick Cardot, Rémi Castaignon, Arnaud Mattern, Frédéric Delval, Arnaud Enselme, David Jaoui, Jimmy Kebe, Antoine Labat, Quentin Lecomte, Damien Luis, Jonathan Pastore, Erwann Pecheux, Clément Thumy… Du neuf mélangé avec du vieux, on vous dit ! Les plus jeunes d'entre vous ne les reconnaîtront pas tous, mais les anciens salivent déjà à l'idée d'assister au comeback d'un ancien combattant. Il ne manquerait plus que le retour de l'enfant prodigue Antony Lellouche, et le tableau sera complet.

Avant de passer à la galerie, un chiffre. Qui nous donne envie de sangloter plutôt que de râler (car ça, les joueurs le feront mieux que nous). Ce chiffre, c'est 80. Il correspond au nombre total de tables disponibles pour organiser l'ensemble de cet EPT Paris. On l'a déjà vérifié aujourd'hui avec un Day 1A archicomplet dès 13 heures : 80 tables, c'est bien trop peu pour contenir l'enthousiasme général à propos du premier vrai gros festival à Paris organisé depuis trois ans. Mais c'est le chiffre dont on devra se contenter. Alors à ceux qui nous lisent et hésitent encore à venir faire un tour du côté de la Porte Maillot : inscrivez-vous tôt !

Jan Boubli
Dans le jeu des 7 familles du poker parisien, Jan Boubli occupera toujours la place du tonton malicieux. Dentiste à l'origine, "Bibal" a raflé un titre EPT (Barcelone) et un WPT (Paris) au mi-temps des années 2000, juste avant que la vague poker ne déferle sur le pays.
Pierre Merlin
Caché derrière le pseudo "Priam." Pierre Merlin enchaîne les belles victoires sur Winamax depuis quelques semaines. En live, c'est à Paris qu'il a récolté ses plus beaux succès : la victoire sur le Winamax Poker Tour qui l'a révélé en 2014, et une deuxième place sur le WSOP Circuit en 2017.

Jacques Guenni
En son temps, Jacques Guenni avait fait les belles heures de l'étape EPT de Deauville, sa gouaille contribuant à l'ambiance unique du festival normand. L'entendra-t-on aussi fort à Paris ?
Antonin Teisseire
L'EPT Paris, ce n'est pas que pour les Parisiens. La délégation des Sudistes est comme d'habitude menée par Antonin Teisseire.
JackEight
On va croiser beaucoup de membres du ClubPoker cette semaine. Outre Haygus, nous avons déjà repéré Antoine alias Jack Eight.

Mon Top Shark au Canada

FPS Main Event 1 100 € (Day 1A)

Le mercato d’hiver, ce n’est pas que pour les joueurs de football. Chez Winamax, on se bouscule chaque année aux tourniquets à la même période, entre mi-janvier et mi-février : les vainqueurs tout frais de la Top Shark Academy croisent à leur arrivée les anciens gagnants en fin de contrat. 2023 n’a pas fait exception : on a souhaité la bienvenue à Jokeezy06 (côté France) et Dourbie (côté Espagne) tout en rendant hommage à And1ero, On_The_Road, _Winda et surtout Volatile38, après neuf ans de fidélité à l’équipe.

Les nouveaux Top Sharks arriveront bientôt à Paris pour disputer leur premier tournoi pro, le Main Event EPT à 5 300 €. En attendant, le Day 1A du Main Event FPS a été l'occasion de renouer le contact avec un ancien.

Adrien Delmas
Deux ans déjà qu'Adrien Delmas a quitté le Team, après trois années bien remplies. On l'avait laissé en janvier 2021 en partance pour Budapest : aujourd'hui, Ragnarok235 poursuit sa carrière depuis la plus francophone des métropoles du continent américain : Montréal. Installé au Québec avec sa compagne de dix ans, son quotidien de pro de poker n'a que peu changé, entre sessions online intensives et études poussées à l'aide des outils les plus élaborées. Mais avec une différence de taille, tout de même : le fuseau horaire. "Je travaille de jour, maintenant ! Quand la session est terminée, c'est pile l'heure pour aller boire une bière. Ça change tout !" Désormais caché derrière un pseudo anonyme après avoir longtemps été sous les feux des projecteurs, le vainqueur de la Top Shark Academy 2018 se concentre principalement sur le volet "Internet" du poker. Sa présence sur l'EPT Paris est une affaire de timing et de calendrier. "J'étais en famille pour les fêtes, j'ai enchaîné. En live, à part ça, je me prépare juste pour Vegas."

Entre l’Europe et le Québec, c’est le choc thermique, littéralement. « Récemment, les températures ont chuté à moins 40° ressentis. Donc moins 30° ! Alors dès qu’il fait juste 2°, tu mets un t-shirt. » Une météo qui implique l’apprentissage de nouveaux skills : « J’ai déjà cassé deux pelles à neige ! »

Grand japonophile devant l’éternel, Adrien était au rendez-vous de la réouverture des frontières aux touristes visitant le Pays du Soleil levant, l’une des plus tardives de la planète. « On y est allés en octobre, quelques jours après l’ouverture. C’était la folie ! J’ai fait pas mal de campagne en voiture, dans la province de Nagano. Puis j’ai retrouvé des potes à Tokyo, j’ai un très bon ami qui a les deux nationalités. » Envie d’imiter notre ancien Top Shark ? La prochaine édition du Sunday Surprise tombe à point nommé

Cap ad hoc

FPS Main Event 1 100 € (Day 1B)

Hyatt Regency
20h23. La capitale a revêtu ses habits de lumière. À l'ouest, la skyline futuriste des tours de la Défense. À l'est, l'Arc de Triomphe et la Tour Eiffel. À l'intérieur du Hyatt Regency : une salle plus que jamais comble. À tel point qu'il a fallu décaler d'une demi-heure le coup d'envoi du Day 1B du Main Event FPS : il restait encore trop de joueurs dans le Day 1A. Et quand le second batch fut enfin enfourné, cela s'est fait au prix de drastiques concessions : 19 tables allouées au Day 1B, pas une de plus.

Résultat : dans la foulée d'un Day 1A déjà cappé à 600 joueurs (les re-entries ont cependant permis de tutoyer les 800 inscrits), le Day 1B a démarré avec moins de 200 joueurs, et toujours en 10-handed. Dans les couloirs, on a croisé nombre de déçus qui, à défaut de pouvoir jouer immédiatement, ont au moins sécurisé leur inscription pour le troisième et dernier Day 1C, qui débutera vendredi à midi.

Romain Lewis
Gaëlle Baumann fait partie des laissés pour compte du jour... Romain Lewis, en revanche, s'est glissé in extremis dans le field, trouvant une table voisine du copain Meddi Ferrah. Ils sont aussi en place : Jonathan Abdellatif, Angelo Besnainou, Samy Boujmala, Bruno Fitoussi, Franck Kalfon, Maxim Lykov, Rosalie Petit, Arnaud Peyroles, Julien Sitbon (après sa sortie du Mystery Bounty en 11e place), Kalidou Sow, ou encore Abou Sy.

En jetant un rapide coup d'œil au programme de vendredi, on prédit aisément au Day 1C la plus grosse des affluences parmi les trois journées de départ : demain, ses seuls concurrents seront le premier Highroller de la quinzaine (25 000 euros l'entrée) et un Pot-Limit Omaha à 1 100 euros. Et c'est là que reprendra notre reportage. Bonne soirée à tous !

PLEASE DO NOT COME

FPS Main Event 1 100 € (Day 1C)

Sold out
Bien qu'un peu alarmiste, avec ses lettres capitales anxiogènes et son injonction faisant plus penser à une situation d'état d'urgence qu'à un évènement de poker, le message publié ce matin sur l'application avait le mérite d'être clair : ceux qui n'avaient pas anticipé en venant s'inscrire la veille pouvaient s'assoir le Main Event FPS de l'EPT Paris.

Un troisième et dernier flight complet, donc, comme les deux précédents. Les inscriptions restent cependant ouvertes, mais celles-ci sont réservées uniquement aux joueurs éliminés : ils ont la possibilité de se réinscrire une seule et unique fois. Deux heures après le coup d'envoi, le compteur affiche plus de 750 inscrits. On ira les saluer sous peu, mais avant cela, intéressons-nous aux deux premières journées de départ qui se sont tenues jeudi.

Day 1A : 796 inscrits (re-entries inclus), 189 survivants

Avec 428 000 jetons, le chip-leader se nomme Jean-Luc Labryga, il est Français (comme 39 % du field restant) et est suivi par Steeve Sultan (428 000). En scrollant le classement officiel, on repère pêle-mêle Rémi Castaignon (192K), Jacques Guenni (170K), Omar Lakhdari (167K), Stéphane Gabarre (150K), Adrien Delmas (148K), Giuseppe Zarbo (133K), Quentin Roussey (132K), Kenny Hallaert (128K), Sonny Franco (121K), Erwann Pecheux (117K), David Jaoui (48K) et Antoine Labat (43K).

Day 1B : 251 inscrits (re-entries inclus), 65 survivants
Pour cause d’un drastique manque de place au moment du coup d’envoi (18h30), le deuxième flight a souffert d’un « cap » encore plus draconien que sur le premier. Et dans ce field réduit, aucun des 65 survivants n’a réussi à faire rivaliser son stack avec celui de Labryga : le chip-leader, l’Américain Joey Weissman, n’a accumulé que 285 000 « seulement ». Le field du Day 1B a une saveur un poil plus internationale : les Français ne représentent que 19 des 65 qualifiés (30 %), dont Grégory Ravise (168K), Julien Sitbon (166K), Meddi Ferrah (121K), Bruno Fitoussi (100K), Jérémy Saderne (51K) et Samu Boujmala (50K).

Malgré le manque de place, l'affluence va dépasser les 1 800 inscrits, permettant à la dotation d'allègrement dépasser le million et demie d'euros.

Un chaudron qui déborde

Le FPS Main Event 1 100 € en passe de dépasser les 2 millions d'euros de dotation (Day 1C)

17 heures. Malgré les panneaux « COMPLET » affichés à l’entrée du Hyatt Regency, le Main Event FPS continue de se remplir. On vient de franchir la barre des 900 inscrits dans le troisième et dernier flight. Ceci grâce, bien entendu, au re-entry proposé aux joueurs éliminés. Le prize-pool va gonfler encore un peu plus au cours des quatre prochaines heures, après quoi le guichet des inscriptions sera définitivement fermé. Les 2 millions d’euros de dotation seront-ils atteints ? Pour l’heure, il y a déjà 1,88 million au pot.

Theo Rebour
Parmi ceux qui aimeraient bien s'en adjuger une grosse part, il y a Théo Rebour. Le Red Diamond découvert au WPO Bratislava (le spécialiste Expresso y avait atteint la 21e place) a quitté sa ville d'adoption de Liverpool pour s'offrir à Paris la "galette complète" poker de cette fin d'hiver : un combo EPT / WiPT propice à remplir l'estomac des joueurs les plus affamés. Car oui : le 26 février, aussitôt l'EPT Paris terminé, même pas 48 heures nous sépareront du lancement de la Grande Finale du Winamax Poker Tour avec un gros million d'euros garantis sur le Main Event. Et elle se tiendra à la porte à côté, à 100 mètres du Hyatt Regency...
Thi Nguyen
A la table de Théo, une joueuse que l'on a considérée un temps comme l'une des meilleures en cash-game de tout Paris. On parle au passé, car c'est désormais en Angleterre que réside Thi Nguyen. Hier, on a brièvement croisé son mari Jimmy Guerrero. Le runner-up de l'EPT Barcelone n'a pas encore joué : Jimmy réserve ses forces pour le Main Event, qui débutera lundi.
Thomas Eychenne
Deux semaines après la conclusion du PSPC aux Bahamas, Thomas Eychenne est de retour au charbon. C'est de la plus spectaculaire des manières que La Watch a réussi un challenge pourtant très ambitieux (Gagner un million d'euros au poker en partant de dix balles) en atteignant la 7e place du PSPC, assurément LE tournoi live de ce début d'année. Après un tel exploit, c'est quoi la suite ? Continuer le grind, on dirait.
Jonathan Guez
Loin derrière sont les années où Jonathan Guez vivait sa passion poker jour et nuit. Dorénavant spécialisé dans les paris sportifs (en tant que betteur mais aussi en tant que bookmaker, puisqu'il travaille à l'étage "trading" de Winamax), l'ex-stagiaire balla de PS ne fait plus que des apparitions sporadiques dans les salles de poker. Jouer moins pour gagner plus ? Au printemps 2022, Jo est allé chercher une victoire à 30 000 euros place Clichy. "Oui, je m'étais inscrit à ce tournoi pour m'échauffer avant Vegas. Mais je ne joue vraiment plus beaucoup. Enfin, tu me diras, cet été je retourne à Vegas, donc bon..." Impossible, dans tous les cas, de dire non à la première venue de l'EPT à la maison. "C'est pas tous les jours qu'on peut jouer un tournoi comme ça, donc on en profite."
JP Bet / Antoine Aivand
Son prochain Vegas, Jonathan le prépare avec un ancien collègue Wina, Jean-Philippe alias JP Bet (à gauche), ici prenant la pose avec Antoine, en charge des relations avec les plus gros joueurs de Winamax, et lui aussi un tapeur de carton chevronné.

Avec des si on battrait tous les records

EPT Paris2 071 inscrits au total, re-entries inclus, sur l’ensemble des trois journées de départ de l’édition parisienne du Main Event FPS : c’est plus qu’à Londres (1 458 inscrits), c’est autant qu’à Prague (1 918), mais c’est évidemment bien moins que ce qui aurait été possible si l’évènement avait disposé d’une plus grande capacité d’accueil.

Qui sait les chiffres qui auraient pu être atteints si plus de 80 tables avaient été mises en place dans les salles de conférence du Hyatt Regency de la porte Maillot, et que deux ou trois « Flights » supplémentaires avaient été mis au programme ? C’est certain : le score de Prague (4 017) aurait été aisément égalé, et le record de Barcelone (6 313) n’aurait pas été impossible à atteindre.

Mettons de côté les « si » pour une éventuelle deuxime édition de l’EPT à Paris en 2024. Pour l’heure, ce sont 470 joueurs qui reviendront aujourd’hui à midi pour le coup d’envoi du Day 2. Première étape à franchir : les places payées, dont on ne connaît pas encore le nombre exact, mais si la règle des 15 d’ITM est respectée, alors le chiffre devrait tourner autour de 71.

Qui sont les joueurs ayant parvenus à s’extirper d’un Day 1C massif ?

EPT Paris Day 1C : 1 024 inscrits (re-entries inclus), 226 survivants
Le chip-leader est Français, il a monté 480 000 jetons et s’appelle Loïc Vaux, suivi de près par le Biélorusse Vlamidir Lappo (469 000). Dans le reste du classement, on note les présences de Jean-Jacques Zeitoun (290 000), Idriss Ambraisse (260 000), Clément Bonnant (211 000), Jean Montury (189 000), Ramon Colillas (181 000), Benny Glaser (159 000), Martin Jacobson (134 000), Roger Taieb (121 000), Alexandre Réard (59 000), ou encore Kalidou Sow (38 000).

Après avoir suivi le Day 2 ce samedi, il restera encore deux journées entières de poker avant de pouvoir assister au sacre du vainqueur, programmé lundi soir, en parallèle du Day 1A du Main Event. Aujourd'hui, on gardera aussi un oeil sur le second highroller du festival (un 25K débutant à 12h30) et la FPS Cup à 500 euros, qui affiche complet depuis plus de 24 heures - moins de 500 joueurs ont pu obtenir une place.

Ah la France

FPS Main Event 1 100 € (Day 2)

Salle 3
Plus que 125 joueurs au compteur sur ce France Poker Series de Paris (rien que d'écrire ce libellé, c'est un petit kiff), alors que la bulle a eclaté depuis belle lurette (303 ITM pour un minimum de 1 710 €). Alors que les inscriptions vont être fermées dans quelques minutes sur la FPS Cup à 500 €, qui occupe une grande partie de la salle de tournoi, les organisateurs vont pouvoir souffler un peu et gérer tranquillement ce tournoi jusqu'au Day 3.

Vaux
Parmi les joueurs encore en course, on peut compter sur Loic Vaux, le chipleader du Day 1C. Un grinder discret, qui confie que son Day 2 se passe "plutôt pas mal. Je suis descendu à 380 000 (il avait démarré avec 480 000), puis j'ai gagné As-Roi contre As-Dame pour 40 Blindes, et j'ai 660 000, détaille ce joueur résident à Malte. Même s'il est inconnu de nos services, nous avons tout de même affaire à un joueur expérimenté : "Je suis déjà allé pas mal de fois à Vegas, l'an passé je suis resté trois mois, j'ai fait du cash-game... [il a aussi fini runner-up d'un 250 $ à l'Orleans pour 16 000 $, sa meilleure perf en live, NLDR] Je suis aussi allé joué aux Philippines." Sur l'European Poker Tour, il s'agit en revanche d'une première pour lui : "J'ai beaucoup d'amis ici", confie celui qui sévit sur Winamax sous le pseudo "4deFondation" (deux fois runner-up du Monster Stack 50 € l'an passé).

Amis, Pascal Frezza et Michel Pinville le sont peut-être déjà : les deux joueurs, qui disputent ce Day 2 côte-à-côte, ont l'habitude de se friter sur les tables d'Omaha du Club Pierre Charron. "Il me prends tout à chaque fois", rigole. Le premier s'est notamment illustré récemment à l'EPT Prague, où il terminé 154e du Main Event, mais surtout au WPT Prime du Club Circus, où il a fini second du tournoi d'Omaha pour 11 712 €. "Je joue pas mal, je regrette qu'il n'y ait pas plus de tables ici..." Quant à Michel, il explique avoir gagné un tournoi au cercle Gaillon. "Je suis un régulier des clubs de jeux parisiens", confirme t-il. Sur ce tournoi, les deux semblent en tout cas revenir de loin. "On a fait les phénix, explique Pascal. J'avais 4 BB à la bulle..." Vers qui iront les jetons cette fois ?

Pinville
On dit merci qui ?

Franco
Un peu en dessous, on retrouve deux tops regs de ce genre de tournois : Sonny Franco (500 000, après avoir débuté la journée à 150 000,photo), et Julien Sitbon (400 000).

Trio
Grosse table au fond de la salle, avec notamment un virage Matteo Cavelier - Kenny Hallaert - Jean-Jacques Zeitoun. Si le jeune français, qu'on avait découvert au dernier Main Event des WSOP, semble la jouer tranquille (il a déjà fini 20e du 1 100 € d'ouverture de cet EPT Paris, pour 4 120 €), ses deux adversaires s'en sont donné à coeur joie juste avant la pause. "Kenny relance au bouton, et je complète ma petite blinde avec J10, raconte le reg parisien. Sur le flop K-9-2, il sort à 50 000, je paye. Le turn est un , je check-call 130 000, en me disant que j'aimerai bien la Q à la river... Et elle tombe ! J'hésite à checker, mais il peut check-back, alors je mise en value à 150 000, une bonne partie du pot." Kenny finit par jeter ses cartes en montrant Q-J pour une quinte..." Jean-Jacques va maintenant tenter de représenter au mieux la famille Zeitoun pour le reste de ce tournoi, sa femme Sandrine ayant été éliminée aujourd'hui aux alentours de la 200e place.

Luis
Damien Luis : encore un nom qui parlera à ceux qui suivent le poker depuis la première décennie de notre millénaire : on se souvient que le Français avait terminé 41e et meilleure français du Main Event des WSOP 2010 ! Par la suite, son palmarès live a été embelli par une 25e place à l'EPT Barcelone notamment, mais aussi par trois places payées aux WSOPC Marrakech en janvier. Et pour cause : Damien se remet doucement dans le bain. "Je me faisais très rare sur le circuit depuis cinq-six ans, je travaille beaucoup", explique ce chef d'entreprise dans les énergies renouvelables. Mais ça fait 3-4 mois que je me remets au live. Avec une nouvelle place payée déjà assurée sur cet EPT, le retour à en tout cas l'air de bien se passer pour le joueur de Feyzin...

Aiugo
Dans le clan des chipleaders : l'Italien Xu Aiugo...

Rabalison
... et Mathieu Rabalison, compté à 2,5 millions à 19h30. "J'ai pris un gros coup, je relance à 20 000 en début de parole, Hervé Mary au bouton paye, et la grosse blinde fait directelent tapis pour 98 BB ! Il n'avait pas vu que j'avais relancé... J'ai 120 BB et As-Roi dans ce spot, je paye, le bouton passe, et il a As-3..." La BB, l'Italien Dario de Paz, risque de mettre un peu de temps avant de digérer son erreur...

Le payout restant :

1er : 287 830 € 2e : 179 950 € 3e : 128 530 € 4e : 98 870 € 5e : 76 050 € 6e : 58 490 € 7e : 44 990 ô 8e : 34 610 € 9e : 26 620 €

10-11e : 20 480 €
12-13e : 17 060 €
14-15e : 14 220 €
16-17e : 12 230 €
18-20e : 10 640 €
21-23e : 9 240 €
23-27e : 8 030 €
28-31e : 6 980 €
32-39e : 6 040 €
40-55e : 5 270 €
56-71e : 4 750 €

72-95e : 3 980 €
96-120e : 3 460 €

Camembert
On n’allait pas vous laisser partir sans ce bon viexux camembert des nationalités : sans surprise, près de la moitié du field est français. Nos amis Italiens semblent s’être davantage motivés que les Espagnols et les Britanniques, qui en proportion sont aussi nombreux que les joueurs Roumains, qui aimeraient peut-être imiter un certain Dany Parlafes, runner-up de l’EPT Deauville en 2015 : souvenez-vous de ce fold de l’espace

Tableau de bord
Il reste 120 joueurs
Reprise après un break au level 21 (blindes 10 000/15 000 BB Ante 15 000)
Gain assuré : 3 460 €
Moyenne : environ 530 000
Dinner-break de 75 minutes prévu à 20h45

Des regs et un novice

FPS Main Event 1 100 € (Day 2)

Il reste évidemment un bon paquet de Français en lice alors que l'on aborde le dernier niveau de la journée (level 23) à 70 joueurs restants : 35 exactement, la moitié du field donc. Autant dire qu'on en attend au moins la même proportion pour le Day 3.

Laryga
Parmi ceux qui sont bien placés pour y arriver, on peut mentionner Thibault Reverdito, qui pointe à 2 millions, plus de deux fois la moyenne. On l'a notamment vu prendre un joli coup à Jean Labryga (ci-dessus) Ce dernier relance à 50 000 UTG, et deux crans à sa gauche le reg des cercles parisiens place un 3-bet à 250 000. C'est payé par Jean, qui envoie directement 200 000 sur un flop AJ3. Thibault paye et le 10 du turn est checké. La river est un 5 et Labryga donk-bet une nouvelle fois, pour 200 000. Reverdito snap avec As-Roi et remporte le coup contre les deux Dames de son adversaire, qui chute à 800 000 suite à ce coup, alors qu'il était chipleader en milieu de journée.

Géraume
Juste à la gauche de Thibault (à gauche sur la photo) joue un autre régulier des tournois parisiens : Eric Géraume, un joueur que l'on retrouve souvent en table finale sur le circuit français, comme quand il a fini 5e de l'UDSO Masters au Club Circus en décembre dernier. Sa plus grosse victoire remonte à 2019, aux WaSOP de Namur (pour 78 322 €), et il va devoir décoller pour rééditer sa performance : "J'ai passé la bulle avec 4 blindes, rembobine t-il. J'ai navigué entre 6 et 11 BB toute la journée, et je suis enfin passé à 25 BB avant le dinner-break, avec un peu de grind notamment. J'ai gagné 10-10 contre As-Valet par exemple, et Roi-Dame contre Roi-Valet. C'est très dur, mais on est encore là." Une chose est certaine : Eric, que votre serviteur a souvent vu manoeuvrer un stack réduit avec succès, ne devrait pas faire d'erreurs d'ici la fin de la journée.

Alan
De l'autre côté de la salle, on se penche sur le cas d'un petit jeunot : Alan (il se peut que son patronyme ait été écorché par l'organisation). Ce joueur, pour qui les tournois high-stakes de Winamax constituent ses tournois à low buy-in selon l'un de ses potes dans le rail, culmine lui à 2,2 millions. De l'aveu d'un autre grinder bien connu de nos services, nous avons là affaire à l'un des top players en MTT sur notre site (on tâchera d'en savoir plus en fin de journée). "J'ai 23 ans, et je joue depuis que j'ai le droit. Je n'ai jamais perfé en live", nous a confié Alan, qui croise le fer avec Loic Vaux juste à sa droite, à une table où l'on retrouve cinq français sur les sept joueurs assis. Lui semble être le mieux parti pour terminer en tête de cette petite troupe bleue d'ici une heure, et commencer à forger son palmarès sur les tables en dur.

La meilleure moitié ?

50% du field sera Français pour le Day 3 61 joueurs reviendront jouer la qualif' en finale FPS Main Event 1 100 € (Fin du Day 2)

Croupiere
De 470 joueurs au départ à 61 survivants en fin de journée : voilà l'énorme écrémage auquel nous avons assisté durant ce Day 2 du Main Event FPS Paris. Pour cela, il a fallu jouer neuf niveaux de 60 minutes, et on est loin d'en avoir terminé : il reste encore deux jours de tournoi avant de connaître le vainqueur du plus gros FPS de l'histoire. Et les Bleus ont bien fini cette journée, puisque pas moins de cinq d'entre eux se retrouvent dans le top 10. Le seul bémol, c'est qu'aucun d'eux n'a fini au sommet...

Chipleader
On l'avait déjà croisé avec un gros paquet de jetons en début de journée : et le chipleader du jour est bien Xu Ai Guo, qui termine avec un énorme stack de 3 745 000. Le Chinois (identifié également Italien) ne manie pas l'anglais : tout juste notre collègue Fausto a t-il pu lui soutirer quelques informations. Nous avons ainsi affaire à un joueur originaire de Milan, qui joue pour la première fois à Paris, et qui n'est pas professionnel. Si sa fiche Hendon Mob ne nous trompe pas, il facture jusqu'ici 78 000 $ de gains en live, aussi bien en Chine, qu'à Macao ou en Espagne : il avait fait ITM sur l'Estrellas lors du dernier EPT Barcelone. On ne sait pas trop à quoi s'attendre avec lui, mais on a hâte de le voir à l'oeuvre demain. Il est suivi par l'Ukrainien Vasyl Zabrodskyy (2 540 000)...

... et par notre petit français au nom inconnu, qui a baggué exactement le même nombre de jetons, et se nomme donc Alan Goasdoue. De 340 000 en début de journée, il termine donc avec un stack dans le top 3. Il nous confirme qu'il joue beaucoup online : l'un de ses derniers pseudos sur Winamax est "ID_Please", sous lequel il a notamment gagné le Purple en janvier et le Main Event l'an passé. Résident maltais, le grinder sera évidemment un joueur à surveiller de près ce dimanche. Il démarrera juste devant un autre Italien, Mario Re (2 330 000), Thibault Reverdito (2 185 000) et Loic Vaux (1 980 000).

Trio
Chez les Bleus, on retrouve aussi un trio de regs : Matthieu Rabalison, Roger Taieb (1 055 000), qui a eu maille à partir avec Davidi Kitai dans les derniers épisodes de Dans la Tête d'un Pro) et Julien Sitbon. Si Matthieu a vécu une fin de journée agitée après avoir pris un énorme setup avec brelan floppé contre quinte floppée pour finir à 915 000, Julien (1 275 000) a connu un Day plus calme : "Puisque je suis encore là, ça c'est bien passé ! J'ai un peu swingué, mais rien d'incroyable." En tout cas, c'est la première fois que le trio atteint ensemble un Day 3.

Lucarini
Alexis Lucarini termine avec un stack assez similaire à celui de Julien : 1 470 000. Pour son premier EPT, ce joueur de Budapest qui a déjà joué pas mal à Paris (ITM sur le Highroller du TexaPoker Festival de la capitale en juin dernier) est d'ores et déjà assuré de banquer son plus gros gain en live, soit 4 570 €.

Decauche
Parmi les 61 autres joueurs encore en course, on retrouve aussi Dorian Decauche, qui a vécu un autre scénario aujourd'hui : "J'ai commencé large, j'étais bien à la bulle avec 700 000, puis ensuite j'ai eu un gros désert de cartes. Mais je suis encore vivant !" Il reprendra la partie avec 20 BB, soit 505 000 jetons.

Franco Santoni
Au total, ils sont 30 joueurs Tricolores encore en lice, parmi lesquels on mentionne aussi Sonny Franco (ici avec Alexis Santoni), Jean-Jacques Zeitoun, Jean Labryga, Eric Géraume, Loic Vaux, Michel Jacqui Pinville... Chez les têtes d'affiche étrangères figurent encore Diogo Viera (1 475 000), Gianluca Speranza (1 010 000), Kenny Hallaert (910 000) et Igor Yaroshevskyy (275 000).

Le top 10 :

Xu Ai Guo (Chine) 3 745 000 Alan Goasdoué (France ) 2 540 000 Vasyl Zabrodskyy (Ukraine) 2 540 000 Mario Re (Italie) 2 330 000 Thibault Reverdito (France) 2 185 000 Loic Vaux (France) 1 980 000 Didier Mambour (France) 1 830 000 Christopher Dowling (Irlande) 1 780 000 Oleksii Natoptanyi (Ukraine) 1 740 000 Romain Morvan (France) 1 705 000

Fitoussi
Après une bulle express qui a permis au Suédois Mani Akbari et au Français Victor Pujebet de se partager le mincash de 1 710 €, suite à leur élimination simultanée, le tournoi s'est achevé dans l'argent pour Nicolas Plantin, Stéphane Gabarre, Pierre Chaumeron, Amar Harrouch, Saly Khaled, Bruno Chemla, Greg Ravise, Quentin Roussey, Erwann Pécheux, David Sacksick, Dominque Terzian, Sandrine Zeitoun, Martial Blangenwitsch, Yoann Hillewaere, Virgile Turchi, Edouard Katz, Laurent Michot, Bernard Vu, Marc Delimal, Timothée Scotti, Idris Ambraisse, Alex Reard, Kenny Deffrasnes, Clément Bonnant, Jacques Guenni, Vincent Cavailles, Tom Vogelsang, Thierry Delpui, Bruno Fitoussi (photo), Damien Luis, Matteo Cavelier, Ugo Faggioli, Idir Haiche, Pierre Zerbib, Francky Magliocco, Pavel Plesuv, Medhi Ferrah ou encore Didier Bragiola.

La partie reprend à 12 heures ce dimanche au Hyatt Regency, et nous jouerons si possible jusqu'à la formation de la table finale avec des niveaux de 60 minutes. Bonne nuit à tous !

Le chipcount complet de Pokernews Le redraw pour le Day 3

Tableau de bord Il reste 61 joueurs Reprise au level 24 (blindes 15 000/30 000 BB Ante 30 000) Moyenne : 1 018 525 Gain assuré : 3 460 €

Roger Taieb se taille un costume de showman

FPS Main Event 1 100 € (Day 3)

Roger Taieb
Ce n'est que très récemment que la communauté poker a véritablement fait connaissance avec Roger Taieb. Et ce par le plus grand des hasards. Durant une épreuve des 6-max WSOP 2022, le parisien s'est retrouvé à la même table que Davidi Kitai... et des caméras de Dans la Tête d'un Pro. Il n'en fallait pas plus pour que, du jour au lendemain, son visage et son nom soient connus des centaines de milliers de spectateurs de la série. Complimenté d'entrée de jeu en voix-off par notre Belge préféré ("j'ai beaucoup de respect pour les joueurs de live comme Roger, qui savent tenir les cartes et parviennent à rester gagnants sur le long terme"), Roger a par la suite su faire une très bonne impression au public de la série, avec une bonne humeur contagieuse et quelques mains très intéressantes où il sut donner des maux de tête à Davidi - pas un mince exploit, vous en conviendrez.

Le palmarès live de Roger reste encore à construire. Jusqu’à maintenant, ses meilleurs résultats consistent en une élimination aux portes de la finale sur un tournoi des WSOP 2022 (12e sur le 5K 6-max - c’était justement celui-là où il s’est retrouvé devant les caméras de DLTDP) et une 9e place sur l’EPT National à 1 100 € à Barcelone en 2018. Encore en lice à 30 joueurs restants sur la version française de cette épreuve, le Main Event FPS, Roger dispose d’une belle chance pour battre ses records de carrière… et, pour notre plus grand bonheur, c’est avec un certain sens du spectacle qu’il construit son deep run sur un tournoi où le vainqueur recevra près de 290 000 €.

On vient récemment de l’observer défendre sa BB avec J7 face à une relance au bouton placée par l’Irlandais Christopher Dowling. Le flop Q43 est largement assez bon pour permettre au Français un check/call du c-bet adverse. Le turn, un 5, améliore un peu plus son tirage avec la nouvelle possibilité d’une quinte. Mais plutôt que d’attendre de toucher son tirage, Roger prend les choses en main avec un donk-bet de 165 000. C’est payé par son adversaire irlandais.

La rivière, un 8, n’est pas celle qu’espérait Roger. Il ne lui reste plus qu’un seul moyen de remporter le pot : en poussant son adversaire à abandonner ses cartes. Ce qu’il fait avec un bet à 465 000. Dowling va réfléchir un long moment avant de finir par fold. En récompense, Roger ne se privera pas de lui montrer son gros bluff…

Cette belle démonstration de force fait grimper Roger Taieb a plus de 3,2 millions. C’est plus que la moyenne alors que les 3 dernières tables viennent d’être formées. L’objectif du jour ? Obtenir la table finale de 9 joueurs. « Ensuite, selon l’heure, on jouera peut-être un peu plus longtemps, jusque six joueurs si possible », nous glisse un arbitre.

Parmi les éliminés récents, on compte…

Thomas Perrin
Thomas Perrin : 28e pour 6 980 €
Jordan Levy
Jordan Levy : 31e pour 6 980 €
Romain Morvan
Romain Morvan : 33e pour 6 040 €
Aristide Piton
Aristide Piton : 36e pour 6 050 €
Michel Pinville
Michel Pinville : 37e pour 6 040 €
Sonny Franco
Sonny Franco : 38e pour 6 040 €
Loic Vaux
Loïc Vaux : 39e pour 6 040 €
Ludovic Zocchetti
Ludovic Zocchetti : 40e pour 5 270 €

Tableau de bord Il reste 24 joueurs sur 2 071 entrées Blindes 30 000 / 60 000 BB ante 60 000 Moyenne : 2,6 millions Gain assuré : 8 030 €

Riches, mais fatigués

FPS Main Event 1 100 € (Day 3 - Finale)

Alan Goasdoue, Roger Taieb, Elias Fisz
Alan Goasdoue, Roger Taieb, et Elias Fisz ont pris place en finale du Main Event FPS

Minuit. Les organisateurs font durer le plaisir : les finalistes du Main Event FPS sont connus, mais ceux-ci vont devoir s'affronter encore un peu avant de se voir accorder un peu de repos. Objectif de la soirée : tomber à six joueurs.

La composition de la finale ressemble peu ou prou à celle du tournoi à son lancement : 50 % de Français, 50 % d’étrangers. Si l’on a perdu le favori Julien Sitbon (après une interminable traversée du désert short-stack), notre « second rôle Dans la Tête d’un Pro » Roger Taieb continue de faire des siennes.

Siège 1 : Alan Goasdoue (France) 4 600 000 (23 BB)
Siège 2 : Elias Fisz (Pays-Bas) 5 500 000 (28 BB)
Siège 3 : Vasyl Zabrodskyy (Ukraine) 2 300 000 (12 BB)
Siège 4 : Jean Labryga (France) 14 000 000 (70 BB)
Siège 5 : Oleksii Natoptanyi (Ukraine) 8 800 000 (44 BB)
Siège 6 : Roger Taieb (France) 3 000 000 (15 BB)
Siège 7 : Christopher Dowling (Irlande) 8 500 000 (43 BB)
Siège 8 : Alexis Lucarini (France) 3 300 000 (17 BB)
Siège 9 : Thibault Reverdito (France) 11 100 000 (56 BB)

Jean Labryga
Reg des tournois à cent balles de France et de Belgique, Jean Labryga signe un exploit rare sur ce Main Event FPS : celui d'être resté au sommet du classement depuis le milieu du Day 1C
Thibault Reverdito
Habitué des compétitions mid-stakes des clubs parisiens (on l'a vu remporter une étape de l'APO 500 au Club Montmartre en 2021), Thibault Reverdito est en passer de signer la performance la plus lucrative de sa carrière live

Oleksii Natoptanyi
On compte deux représentants de l'Ukraine en finale, dont le jeune Oleksii Natoptanyi avec un gros stack

Les prix

Vainqueur : 287 830 €
2e : 179 950 €
3e : 128 530 €
4e : 98 870 €
5e : 76 050 €
6e : 58 490 €
7e : 44 990 €
8e : 34 610 €
9e : 26 620 €

La finale reprendra lundi à partir de midi - horaire à confirmer, cela va dépendre de l’heure à laquelle les joueurs vont partir se coucher ce soir. On vous retrouve à peu près à cette heure-là, en même temps que le coup d’envoi du Day 1A du Main Event EPT !

Ils ont manqué la table finale

Eric Geraume
Eric Geraume : 12e pour 17 060 €
Jean Gaye
Jean Gaye : 13e pour 17 060 €
Didier Mambour
Didier Mambour : 14e pour 14 220 €
Chen Tsang Wuai
Chen Tsang Wuai : 15e pour 14 220 €
Vladimir Heinich
Vladimir Heinich : 17e pour 12 230 €
Djamal Boutaleb
Djamal Boutaleb : 18e pour 10 640 €
Kenny Hallaert
Kenny Hallaert (Belgique) : 19e pour 10 640 €
Julien Sitbon
Julien Sitbon : 20e pour 10 640 €
Axel Santoni
Axel Santoni (à droite) : 21e pour 9 240 €
Dorian Decauche
Dorian Decauche : 24e pour 8 030 €

Petite finale en équilibre

FPS Main Event - 1 100 € (Day 4 et Finale)

Jean-Luc Labryga

De neuf dimanche soir sur les coups de minuit, ils ont finalement terminé à sept le Day 3 de ce Main Event FPS, Alexis Lucarini et Vasyl Zabrodskyy flanchant respectivement en 9e et 8e position. Et avant même de mettre un pied dans la salle de tournoi aujourd'hui, on aurait presque pu écrire le scénario de ce début de finale rien qu'en regardant la répartition des tapis. Avec un Jean-Luc Labryga (photo) seul en tête autour des 70 blindes, et six poursuivants dans un mouchoir de poche avec entre 30 et 10 BB, la prudence allait forcément être de mise. Plus de 240 000 € séparent les gains du septième et ceux du vainqueur, accompagnant chaque éventuelle erreur de graves conséquences pécuniaires.

Thibault Reverdito

D'erreur, Thibault Reverdito (photo) n'en a pourtant commis aucune, ce qui ne l'a pas empêché de prendre la porte en septième place. Derrière une ouverture de Jean-Luc Labryga, il défend sa grosse blinde avant de check/raise à tapis sur un flop K52. JL a déjà misé cher, à hauteur d'1,2 million, et n'a que 900 000 jetons à rajouter pour compléter le tapis de Thibault, mais se met tout de même à hésiter, avant de payer avec... AJ. Sans surprise, il est loin derrière le KT de son jeune compatriote, mais trouve une Dame puis un 10 pour transformer sa hauteur Dame en quinte. Proprement bad beaté, le régulier des clubs parisiens et du circuit FPS n'en pulvérise pas moins son meilleur résultat en live, avec cette septième place bonne pour 44 990 €.

Oleksii Natoptanyi

Derrière, le calme s'installe. L'augmentation des blindes fait chuter tout le monde (sauf Jean-Luc) autour des vingt blindes. Les flops se font rares, les petits tapis comme Roger Taieb ou Alan Goasdoue (photo ci-dessous) multiplient les resteals à tapis pour se maintenir à flot et le chipleader ne semble pas toucher beaucoup de jeu. Alan justement, nous a tout de même offert une belle démonstration de pot control avec un tapis réduit. Après avoir défendu sa grosse blinde sur une ouverture au cut-off d'Oleksii Natoptanyi (photo), le Français paie une mise de continuation de 800 000 (blindes 200 000 / 400 000) sur 837, ajoute lui-même 800 000 au pot sur le 8 turn et mise de nouveau du même montant sur le J river, pour empocher le coup.

Alan Goasdoue

Il faut ensuite un setup pour déverrouiller la situation. La paire de Valets de Natoptanyi se heurte au As-Roi d'Elias Fisz, qui double ses 7,85 millions. L'Ukrainien trouve ensuite un double up pour ses quatre dernières blindes en rentrant son tirage quinte trouvé au flop contre la top paire d'Alan, pour mieux se faire crucifier par ID_please quelques minutes plus tard. Le As-Dame du Français trouve une Dame dès le flop pour battre le As-Roi d'Oleksii, sorti donc en 6e place pour 58 490 €. Complètement revenu dans la partie sur ce coup du sort, Alan Goasdoue poursuivra sur sa lancée pour franchir la barre des 15 millions de jetons et dépasser un Jean-Luc Labryga en perte de vitesse. À l'arrière, Roger Taieb reste sous perfusion sous les dix blindes.

Tableau de bord 5 joueurs restants (sur 2 071 entrées) Blindes : 250 000 / 500 000 / 500 000 Moyenne : 12 426 000

Prix restants à distribuer Vainqueur : 287 830 € 2e : 179 950 € 3e : 128 530 € 4e : 98 870 € 5e : 76 050 €

De lanterne rouge à vainqueur

Alan Goasdoue remporte le plus gros FPS de l'histoire Après une remontée spectaculaire, ID_Please s'offre le trophée et le premier prix de 287 830 € Chipleader depuis la fin du Day 1C, Jean-Luc Labryga terminer runner-up (179 950 €) Main Event FPS - 1 100 € (Finale)

Alan Goasdoue Winner Photo Groupe 2

À quinze joueurs restants, il occupait la quinzième position. Au moment de reprendre la partie ce midi, le septième et dernier tapis était le sien, avec tout juste onze blindes. Pourtant, 4h30 plus tard, celui qui posait avec le trophée, c'était bien lui. Alan Goasdoue s'offre le plus gros Main Event FPS de l'histoire, face à 2 070 entrants, pour un gain mirobolant de 287 830 €. Au passage, il est le premier Français à s'imposer sur cet EPT Paris. Une véritable consécration pour ce jeune grinder de 23 ans, jusque-là davantage habitué aux joutes online devant son ordinateur qu'aux longues journées à taper le carton avec cartes et jetons "en dur". "Et dire qu'il ne voulait pas faire de live !," s'est exclamé son grand copain Fabrice 'yepaki' Bigot dans la foulée de la victoire de son poulain.

Un sacre qui, à entendre le principal intéressé, a trait autant au travail effectué en amont, qu'à la réussite. "Cela faisait longtemps que je savais que je pouvais le faire, claquer une grosse perf' (enfin surtout online), démarre-t-il. Cette fois, j'ai eu la chance en plus et ça a marché !" On pense notamment à ce coup à tapis gagné à six joueurs restants avec As-Dame contre le As-Roi de Oleksii Natoptanyi, qui aurait pu le laisser mourant. Mais même lorsqu'il végétait sous les dix blindes, Alan n'a jamais douté. "Je connais bien le jeu 7 blindes deep, explique-t-il. Et j'ai suffisamment d'expérience online pour savoir que tout peut arriver. Il faut de la patience et de la rigueur pour renverser une telle situation, et j'ai beaucoup travaillé ça."

Alan Goasdoue

D'une manière générale, ce tournoi a fonctionné comme un déclic. "Jusque-là, il me manquait quelque chose pour pouvoir perfer en live. Sur le plan physique d'abord, je suis quelqu'un qui peut fatiguer rapidement, et ce sont de longues journées. J'essayais donc de me ressourcer le plus possible pendant le jeu, de ne pas disperser mon énergie." Techniquement aussi, pour un habitué des hautes limites online, où le jeu GTO prévaut, pas facile de s'adapter à des comportements et des manières de jouer bien différentes. "Cela a beaucoup nourri mon jeu dernièrement. En fait, je suis quelqu'un qui a besoin de beaucoup d'expérience pour devenir fort. Mais une fois que c'est acquis, je deviens assez fort. J'ai enchaîné pas mal de petits festivals dans des clubs de jeu à Paris, je pense que ça a aidé."

Ne restait donc plus qu'à ne pas se laisser gagner par ses émotions, ce qu'Alan n'a eu aucun mal à faire. "J'ai même dit pendant le Day 2 que j'allais "mono-bullet" puis gagner le FPS et faire pareil avec le Main Event ! Je n'avais qu'à faire ce que je sais faire. Peu m'importait que les paliers étaient de 5 000, 20 000, 50 000 ou 100 000 €, j'avais juste envie de gagner. Et je crois que j'ai bien géré ça. J'étais tellement calme et serein qu'il n'y avait pas grand-chose qui pouvait m'affecter." Même face à un adversaire aussi fantasque et imprévisible que Jean-Luc Labryga ? "On s'est beaucoup joué depuis le Day 2 et j'ai fini par avoir l'expérience sur lui. Je savais toujours où est-ce qu'il en était émotionnellement. C'est là-dessus que ça s'est joué pour moi."

Jean-Luc Labryga HU

Et de fait, malgré de bonnes profondeurs de tapis au départ du heads-up (58 blindes chez Alan, 46 pour Jean-Luc), nous avons eu le droit à un duel aussi rapide qu'à sens unique. Alan a démarré en raflant un pot de 10 millions grâce à un énorme overbet payant avec Dame-3 sur KKK3Q, avant de contrer à la perfection le jeu de son aîné. Après avoir envoyé deux parpaings flop et turn, Jean-Luc s'est ainsi contenté de check/muck sur la rivière d'un board KT2A9. Il se fait ensuite snap call par une paire de 5 sur 6-4-4-Valet-4, alors qu'il avait tenté la relance en bluff river.

Une démonstration de force qui s'achève avec une paire de 9 qui tient contre A8 sur K839T. "Il a été ma bête noire pendant tout le tournoi. Impossible de gagner un coup contre lui !," a conclu de son côté Jean-Luc Labryga, forcément dépité, mais beau joueur. Amateur venu du nord de la France, habitué des tournois à 100 € du nord de la France et de Belgique, JL est ainsi passé tout près de faire mentir l'adage comme quoi le chipleader du Day 1 ne remporte jamais le tournoi. Pas de quoi ternir son excellente prestation quatre jours durant. Après avoir fait perdre les pédales à bon nombre d'adversaires, enchaîné les donk bets et les check/raises en bluff, il empoche près de 180 000 €.

Alan Goasdoue Check HU

Pour Alan, ce chèque à 287 830 € devrait servir de formidable boost. "C'est une grosse étape dans ma carrière : un résultat dix fois plus élevé que ma plus grosse perf' précédente. Je vais m'en servir pour jouer plus de live, et plus cher. Il faut que je planifie tout ça." Comme beaucoup, si ce n'est tous les joueurs de sa génération, ID_Please (son pseudo sur Winamax, avec lequel il a remporté le Main Event et le Purple tout en accumulant les finales sur nos tournois les plus chers) peut compter sur un entourage solide et compétent, à commencer par le déjà cité Fabrice Bigot. "Cela fait trois ans qu'on bosse ensemble. Et six mois qu'on coache chacun deux personnes." Alan profite ainsi du good run de yepaki, sacré sur le Main Event à 1 100 € du WPT Prime trois semaines plus tôt. "Fabrice a vraiment cette volonté de s'installer sur les tables des plus gros High Rollers du circuit. Mon objectif à moi repose moins sur les résultats que sur l'état d'esprit : je veux être le meilleur tout le temps."

Et cela commence par... savoir savourer ses victoires ! "Il y a le Main Event demain, mais j'avoue que j'irais bien faire un tour à la Players Party ce soir. Et j'aime bien les montres aussi, je vais sûrement profiter de ce gain pour me faire un petit cadeau." Il serait on ne peut plus mérité. Encore bravo Alan, et on se retrouve comme prévu dimanche pour l'interview qui suivra ta victoire sur le Main Event !

Roger Taieb

Short stack durant la majorité de sa finale, Roger Taieb a fini par rendre les armes en quatrième place, lorsque sa paire de 9 s'est heurtée aux deux As de Jean-Luc Labryga. Neuvième de l'EPT National Barcelone en 2018 pour 53 000 €, il améliore nettement cette marque, passant même tout près de son premier gain à six chiffres.

FPS Main Event - 2 071 entrées 1 100 € l'entrée - Prizepool 1 988 160 €

Alan Goasdoue Winner Photo Solo

# Joueur Gains
Vainqueur Alan Goasdoue (France) 287 830 €
2e Jean-Luc Labryga (France) 179 950 €
3e Elias Fisz (Pays-Bas) 128 530 €
4e Roger Taieb (France) 98 870 €
5e Christopher Dowling (Irlande) 76 050 €
6e Oleksii Natoptanyi (Ukraine) 58 490 €
7e Thibault Reverdito (France) 44 990 €
8e Vasyl Zabrodskyy (Ukraine) 34 610 €
9e Alexis Lucarini (France) 26 620 €