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PokerStars European Poker Tour 2024-Main Event - 2

Seul Hansen

Nous avons passé une orbite en compagnie de Gus Hansen sur sa deuxième bullet The Great Dane a trouvé un spot inespéré pour tripler son tapis Main Event 5 300 € (Jour 2) PokerStars European Poker Tour présenté par le Monte-Carlo Casino®️

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Hier, nous étions tellement occupés à deep run le Media Event, enfin surtout mon collègue Rootsah (qui a ship le tournoi en détente), que nous avons raté la sortie prématurée de la dernière recrue du Team, le légendaire Gus Hansen.

Pas grave, pour nous aider dans notre travail, Gus Hansen nous offre une deuxième chance avec un late reg au début du Jour 2.

Le Danois s’est assis à sa nouvelle table, la 53, tout en haut de la Salle des Etoiles. Autant de dire que ce sera la première à casser.

Melvin, l'assistant du coach Stéphane Matheu, vient saluer la nouvelle recrue, et me raconte qu'il a pris "beaucoup de plaisir à échanger avec lui hier et aujourd'hui. C'est vraiment un personnage hors normes. Tu sens qu'il pense différemment des autres." Il me rappelle ce qu'avait dit Stéphane dans l'article sur l'arrivée de Gus dans le Team, à savoir que c'est un peu comme si la boucle était bouclée. Il y a plus de 15 ans, Gus Hansen faisait découvrir le monde du Poker au coach et l'avait incité à développer une activité de coaching auprès des joueurs. En 2024, c'est cette fois Stéphane qui ramène le Danois dans l'univers des tournois live.

Pour ce début de journée, l'occasion était trop belle de le marquer à la culotte, tel un Benjo de la grande époque qui scrutait les moindres faits et gestes de son idole David Benyamine.

Après tout, son livre « Every Hand Revealed », écrit à la suite de sa victoire sur l'Aussie Millions, a clairement été une source d'inspiration pour Régis Leon, le créateur de « Dans la Tête d’un Pro ». Dans ce livre, on entrait dans la tête de Gus, découvrant toutes les mains qu'il avait joué depuis les premières heures du Jour 1. Aujourd'hui, on se contente de regarder chaque main, en espérant qu'une orbite avec gus Hansen nous permette d'assister à quelques games de légende.

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UTG

Gus Hansen n’a pas encore rangé ses jetons, occupé à resizer sa story sur Instagram pour annoncer sa participation au Jour 2 de l’EPT Monte-Carlo. Il relève à peine la tête, regarde la poubelle que vient de lui servir le croupier, puis passe sa main sans la moindre hésitation.

BB

C’est maintenant que les affaires commencent pour notre Team Pro. Avec 20 blindes au démarrage, chaque coup peut être le dernier, et on est en place pour immortaliser le moment redouté. Au lojack, Alexandre Lynskey ouvre à 3 000, payé par Andrea Zanzari au bouton. "The Great Dane" défend sa grosse blinde et lâche enfin son téléphone pour démarrer son aventure sur ce Jour 2. Les trois joueurs checkent le flop KAQ. C’est sur le turn T que Gus sort du bois en lançant négligemment un jeton bleu devant lui. Ce sera 4 000. Seul le bouton paye la mise. La river est la doublette du T et notre Team Pro fait face à une mise à 7 000. Pas ravi, Gus paye et se voit montrer TT pour un carré runner-runner. Gus chute à 14 500.

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SB

Après une relance UTG+1, Gus choisit sagement de folder et tombe à 13 500. La floor arrive pour signifier à tous les joueurs de la table que d’autres personnes aimeraient bien jouer avec notre nouvelle recrue. Du coup, la table casse. David Docherty me confie qu’il aurait bien aimé jouer un peu plus, il avait même fait une story pour avertir qu’il disputait ce Jour 2 aux côtés du Danois.

BU

Gus Hansen est envoyé à la table 8 avec un rack un peu trop léger à son goût, sur une table sur laquelle je ne reconnais que Julien Mariani et Niclas Thumm. Il s'installe au bouton pendant qu'une main est en cours. Le temps de scroll quelques vidéos de chat sur son téléphone et Gus rate la sortie d’un joueur qui s’est enflammé avec une quinte contre quinte supérieure. Même pas un regard vers lui, le pauvre rejoindra le rail dans l'anonymat le plus complet, sans avoir pu jouer une seule main avec l'une des dernières légendes de ce jeu.

CO/HJ/LJ/MP

Je vous fais les 4 mains suivantes en accéléré. Fold, fold, fold, fold. Il est clair que Gus attend maintenant le spot qui le fera mettre tous ses jetons au milieu. Avec seulement 9 blindes, plus trop à tergiverser.

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Gus Hansen n'a jamais autant espéré gagner un flip

UTG

C’est sous le pistolet qu’il va engager tous ses jetons. Il les avance au milieu en annonçant « Tout le monde » avec un accent à couper au couteau. Le temps de voir plusieurs joueurs passer, je me dis que j’aurais bien envie d’être ce joueur qui tente de s’offrir cet officieux bounty. Julien Mariani se dit la même chose et engage les 13 500 demandés au bouton. Seul petit souci, Rehman Kassam décide de squeeze à tapis pour 89 500. Le Français prend une bonne minute de réflexion avant de laisser les deux autres s’expliquer. Gus a trouvé un spot inespéré de triple-up avec sa paire de 9 face au As-Dame adverse. La pièce tombe du bon côté et Gus Hansen triple ainsi pour grimper à 43 000. « I never have so many chips », déclare-t-il au moment d’empiler ses jetons avant d’ajouter, amusé, « maybe in a different tournament.

Alors, bien sûr, on n’est pas dupes, Gus Hansen n’est pas sorti d’affaire avec un stack de 28 blindes désormais, mais on se prend à rêver de le voir construire un petit château, comme au bon vieux temps de ses victoires sur les World Poker Tour commenté par Patrick.

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Comme notre Team Pro, plus de 70 joueurs ont tenté leur chance avec 20 blindes ce midi, portant le chiffre de la fréquentation à 1 208 entrants. Parmi eux, un membre du Team, qui n'a pas réussi à s'offrir une deuxième vie, Romain Lewis, éliminé prématurément après une demi-heure de jeu. Nous avons également dit au revoir à Joao Vieira, le portugais avait une quarantaine de blindes à la reprise et n'a pas réussi à survivre au premier niveau de la journée.

Le million, le million !

Le champion encaissera un beau million d'euros ! 175 joueurs seront payés, 7 joueurs encaisseront un chèque à six chiffres Main Event 5 300 € (Day 2) PokerStars European Poker Tour présenté par le Monte-Carlo Casino®️

Salle des étoiles
C'est le deuxième niveau du Day 2 : le moment traditionnellement choisi par les organisateurs pour annoncer le prizepool des Main Events EPT. Pour cette étape monégasque, les 1 208 entrées enregistrées (dont 376 re-entries) ont donc formé un prizepool de 5 858 800 €, qui sera réparti entre 175 joueurs, payés 8 700 € au minimum. Le futur champion encaissera un million d'euros tout rond, tandis que les six finalistes seront assurés d'un gain de 201 000 €, et que 8 joueurs banqueront un cash à six chiffres. Vu que ce tournoi a battu son record de fréquentation, c'est tout naturellement que les gros chèques seront plus élevés : l'an passé, 890 000 € étaient promis au vainqueur. Mike Watson avait cependant dealé avec son runner-up Leonard Maue...

L'échelle des gains complète

# Gains # Gains
Vainqueur 1 000 000 € 16e-17e 40 600 €
Runner-up 620 500 € 18e-20e 35 100 €
3e 442 900 € 21e-23e 30 500 €
4e 340 500 € 24e-27e 26 500 €
5e 261 700 € 28e-31e 23 100 €
6e 201 000 € 32e-39e 20 100 €
7e 154 900 € 40e-55e 17 500 €
8e 119 000 € 56e-71e 15 200 €
9e 61 500 € 72e-95e 13 200 €
10e-11e 70 300 € 96e-119e 11 500 €
12e-13e 58 500 € 120e-143e 10 000 €
14e-15e 48 800 € 144e-175e 8 700 €

Camembert

Nos responsables presse adorés nous ont également transmis le fameux camembert des nationalités du Main Event. Sans surprise, les Français sont les plus représentés au sein du field, avec presque 1/5ème des inscrits pour un total de 217 joueurs tricolores. Sans surprise non plus, les Italiens se taillent également une belle part du gâteau, avec 108 participants issus de la Botte, tandis que le podium est complété par les Britanniques avec 96 joueurs. Comme souvent à Monte-Carlo, on vient de tous les continents pour jouer l'EPT, puisque les pays représentant moins de 3% des inscrits comptent pour 40% du field total ! Bonne chance aux joueurs du Kirghizistan, du Brésil, du Honduras, de la Nouvelle-Zélande, du Sénégal ou de Singapour.

En seulement 90 minutes de jeu sur ce Jour 2 de l’EPT Monte-Carlo, nous avons déjà perdu 110 joueurs, soit une élimination toutes les 49 secondes. Faut bien avouer que beaucoup de joueurs faisaient partie des joueurs à risque, avec notamment 75 nouvelles entrées.

Benadiba
Côté tricolore, nous avons perdu Quentin Girardet, short-stack officiel du tournoi à l’allumage, Sylvain Mazza, Florian Guillot, Florian Guimond, Massou Cohen, Arnaud Enselme, Romain Lewis, Jean-Noël Thorel, Fabien Puaud, Caroline Galloni d’Istria, Safwane Bahri, Selim Oulmekki, Axel Hallay, Florian Ribouchon, Miroslav Alilovic, Nicolas Oger, Stéphane Benadiba (photo), Emmanuel Rouvet, Christophe Malaurie, Julien Thome, Ouassini Mansouri ou Bruno Soutavong.

Tableau de bord :

JOUR 1A : 393 entrées, 119 qualifiés, dont 14 Français JOUR 1B : 740 entrées, 239 qualifiés, dont 52 Français

JOUR 2 : 75 nouvelles entrées

Il ne reste plus que 256 joueurs en lice à 15h30. "Ca va très vite", s'étonnait Antonin Teisseire, qui vient juste d'être éliminé à son tour. La bulle ne devrait donc pas tarder à exploser...

Privés de Teisseire

La bulle est déjà dans le viseur sur le Main Event 180 joueurs éliminés en trois heures de jeu, dont un paquet de frenchies Fabrice Bigot est chipleader du tournoi après un gros setup Main Event 5 300 € (Day 2) PokerStars European Poker Tour présenté par le Monte-Carlo Casino®️

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Le deuxième niveau de la journée s’achève avec 254 survivants au compteur, ce qui porte le total des éliminés à 180 en seulement trois heures de jeu. Le rythme des éliminations a diminué, mais on est tout de même sur un joueur éliminé toutes les minutes.

Croisé après sa sortie autour d’un bon plat de pennes au pasta, Antonin Teisseire s’étonnait de la vitesse à laquelle ça tombait sur ce Main Event et du fait que la bulle pouvait éclater en milieu de journée. "C’est facile de faire ITM sur un EPT, maintenant !", nous lâche-t-il en avalant une bouchée, avant de se reprendre. "Quoique, faut déjà passer le Jour 1 !". En effet, après quelques calculs savants, il se convainc que le plus dur, c'est d'abord de se glisser parmi les 30% de qualifiés du Jour 1 et que le Jour 2 peut être une formalité. "Certes, il faut monter des jetons, mais ce n’est pas si compliqué".

Pour Tonin, le plan ne s’est néanmoins pas passé comme prévu ce mardi 30 avril. D’abord, il paye un tapis de 17 blindes avec As-Roi en bataille de blindes. Il fait face à As-8 et voit le croupier révéler un 8 sur le board. Ensuite, c’est contre Stéphane Benadiba qu’il va perdre encore quelques plumes. Suite à une relance de "Benabisou" (comme on le surnommait dans les années 2010), le détenteur de bracelet WSOP défend de grosse blinde avec 64. Il trouve un flop J-4-6 parfait sur lequel son adversaire envoie directement son tapis pour 15 blindes. C’est payé dans la seconde. Opposé à deux beaux barbus, Tonin voit le malicieux croupier retourner un 5 sur le turn et un 5 sur la rivière pour le crippled à 8 blindes. Il bustera quelques minutes plus tard.

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Nizard, vous avez dit Nizard, comme c'est bizarre

Antonin Teisseire rejoint une longue liste d’éliminés sur le deuxième niveau de ce Jour 2, comme Ouassini Mansouri, Bruno Soutavong (As-Valet contre deux Dames à tapis preflop pour ses dernières 14 blindes), Ut Tam Vo, Dorian Decauche (qui a déjà retrouvé un autre tournoi à jouer en compagnie de Franjo sur le 3K Mystery Bounty), Imad Derwiche, Philippe Chaboseau, Kevin Tedesco, Alexandre Amiel, Deborah Nizard (photo), Gary Mamou, Benjamin Pitoun, Jean-Robert Autran ou le Team Pro PokerStars Simon Wiciak.

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Alexandre Amiel m’a raconté sa sortie, et s’en voulait un peu sur le spot qui a précipité sa chute. Si l’on en croît le spot, deux Dix contre deux As, on peut d’abord penser qu’il n’a rien à se reprocher, mais ce n’est pas son avis. « J’ouvre à 2BB en début de parole et un joueur français (Andrea Bensaid) envoie directement son tapis pour 20BB. J’ai 25BB, je n’arrive pas à folder. Mais ce joueur n’est pas du genre à faire ça avec As-Dame/As-Roi. Je l’ai identifié comme un joueur qui préfère se débarrasser d’une décision et fait directement tapis avec ses gros jeux. Parce qu’il a tout le temps un gros jeu ici. » Tombé à 5 blindes, l’ami du Team double une première fois, avant que son resteal avec AcTc ne se heurte à une paire de Dix.

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Heureusement, quelques bonnes nouvelles nous viennent du clan tricolore, à commencer par un chiplead détenu par un certain … Fabrice Bigot. Il a pris un énorme pot avec les Rois contre les As et les Dames.

L’action commence par une relance de Valentino Konakchiev under the gun. Fabrice Bigot 3-bet à 7 000 en position tardive. Karo Nuri 4-bet à 27 000 de petite blinde. Le relanceur initial met son tapis en jeu (il a moins que le 4-bet) et notre Français décide de pousser son tapis, réclamant les 120 000 restants à son adversaire. "Dans ce coup, le short peut avoir les As, mais c’est pas grave, me confiera Fabrice quelques minutes après le coup, c’est surtout Karo que je vise. Il peut faire l’erreur de payer avec deux Dames ou As-Roi ici. D’ailleurs, c’est ce qu’il a fait." Ok, on vous a spoilé, le joueur a payé avec les Dames, Fabrice avait les Rois et le short-stack les As. Karo Nuri est récompensé sur le flop qui apporte une Dame, mais Fabrice Bigot trouve un Roi sur le turn pour réaliser un strike et passer à plus de 400 000 jetons.

Quelques minutes plus tard, il ajoutera encore une tourelle de 5 000 à son impressionnant stack, sur un coup dont il ne souhaite révéler aucun secret. "Je peux pas dire ma main dans ce spot, et du coup, je ne préfère pas raconter comment j’ai monté ces jetons". D’accord, et nous, on fait comment, on invente une histoire ? En tout cas, à la pause, Fabrice Bigot trône avec 473 000 jetons tout en haut du chip-count. Le 3ème de l’EPT Paris 2023 est plus que jamais en route pour une quatrième place payée sur un Main Event EPT.

A 60 joueurs restants des places payées, il reste encore une quarantaine de Français candidat à l'ITM sur le plus gros EPT Monte-Carlo de l'Histoire. Ca ne devrait pas arriver dans le prochain niveau, mais certainement dans celui d'après. On vous tient au courant.

Tableau de bord 231/1208 joueurs restants Blindes 1 000 / 2 500 / 2 500 Tapis moyen : 156 883 jetons

Un record en ligne de mire

Davidi Kitai en route pour devenir le recordman de places payées en EPT Il est tout proche d'une 23ème place payée sur un Main Event Main Event 5 300 € (Day 2) PokerStars European Poker Tour présenté par le Monte-Carlo Casino®️

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Quand on questionne Davidi Kitai sur l’intérêt qu’il porte au record de places payées sur un Main Event EPT qu’il est sur le point de s’approprier, le génie belge balaye la chose d’un revers de la main. « Tu sais, c’est surtout le million promis au vainqueur qui me fait de l’œil, c’est cool si j’ai le record, mais ce n’est pas important ». En coulisses, on sait pourtant de source sûre qu’il est attentif aux chiffres depuis quelques années et sait qu’en cas d’ITM sur le Main Event de l’EPT Monte-Carlo, Davidi Kitai effacerait le norvégien Johnny Lodden des tablettes avec 23 places payées.

Pour l’instant, les deux joueurs sont au coude-à-coude avec 22 places payées chacun, et l’ancienne superstar norvégienne n’a pas encore annoncé un come-back à la Gus Hansen sur le circuit EPT.

Et encore, si l’on voulait, on pourrait arguer que notre Team Pro Winamax détient ce record, puisqu’il avait atteint l’argent aussi sur le PSC Panama en 2017, un event plus considéré comme un EPT officiellement.

Pour Adrian Mateos, ce serait une 15ème place payée sur un Main Event s’il parvenait à rallier l’argent, tandis que Mustapha Kanit se contenterait d’une 8ème.

Jetons un œil aux Top 10 des joueurs qui ont le plus brillé sur le circuit de l’European Poker Tour :

Nom Victoires TF Places payées
Johnny Lodden 3 22
Davidi Kitai 1 3 22
Luca Pagano 7 21
Bertrand Grospellier 1 2 20
Mihai Manole 2 18
Sam Greenwood 1 17
Mike McDonald 1 4 17
Jason Wheeler 2 17
Dario Sammartino 1 17
Dimitar Danchev 1 2 17

De nombreux joueurs frappent aux portes du Top 10, avec 16,15 et 14 places payées. On y verra un peu plus clair après l'événement.

Le Team Winamax sur le Main Event EPT :

Nom Victoires TF Places payées
Davidi Kitai 1 3 22
Gaelle Baumann 14
Leo Margets 14
Adrian Mateos 1 2 14
Pierre Calamusa 1 11
Bruno Lopes 1 11
Romain Lewis 7
Mustapha Kanit 7
Julien Sitbon 4
Patrick ■■■■■ 1 3
Gus Hansen 1 3
Alexane Najchaus 2

Hello Hansen

On ne voulait pas en perdre une miette. Alors qu'il faisait son baptême du feu sous les couleurs du Team Winamax à l'occasion de cet EPT Monte-Carlo, on a marqué Gus Hansen à la culotte pour ses premières 24 heures en tant que pro W sur un festival international.

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C’était l’événement de cet EPT Monte-Carlo pour tous les aficionados du W rouge : la grande première en tournoi live de Gus Hansen sous ses nouvelles couleurs, après l’annonce de sa signature la semaine passée. Une apparition évidemement attendue avec une impatience non dissimulée : toute la dynastie Winamax a passé la journée de lundi à se demander à quelle heure « The Great Dane » ferait son entrée dans le Day 1B du Main Event. Dès la veille, les supputations allaient bon train : « Il ne viendra pas à midi, tout de même, pas lui, on le verra plutôt en fin d’aprem, » prophétisait l’un de nos collègues reporters. « Si ça se trouve, il n’aura pas le temps de jouer plus de trois mains », pensait un autre… Sans forcément le vouloir, Gus sait se faire désirer, le propre des superstars. Et alors que nous étions suspendus à l’annonce de son arrivée, c’est peu avant le dinner-break que le coach adjoint du Team W, Melvin Pasquini, annonçait dans le tchat Whatsapp de l’équipe que le Danois débuterait son tournoi après la pause repas. Une info confirmée par le joueur lui-même sur sa page Instagram, alors qu’il marchait tranquillement dans Monte-Carlo en direction du Sporting.

Mais avant de prendre place aux tables, Gus a eu l’occasion de faire connaissance avec quelques membres de l’équipe : « Gus nous a réjoint au dinner-break, avec Julien Sitbon, Joao et moi », raconte Melvin, qui avait réservé une table à La Note Bleue, QG de l’équipe sur cet EPT. J’ai eu la chance de pouvoir discuter une petite vingtaine de minutes avec lui, et ensuite on a profité du dîner pour lui souhaiter la bienvenue dans l’équipe. Puis on est allé au Sporting pour qu’il s’inscrive au tournoi." Un trajet, disons, différent, selon Melvin. « Ce qui est assez marrant, c’est que beaucoup de gens le regardent à deux fois. On dirait que la première fois, ils ont l’impression d’avoir rêvé, alors ils le regardent à nouveau pour être sûrs. Tu sens les regards autour de toi quand tu marches avec lui. » Oui, Gus est une star, une vraie, qui après le repas confirmait sa participation via une autre mini-vidéo où il se filmait, ticket de tournoi en mains : « Mon premier tournoi en tant que Team Winamax. Let’s do it »!

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Au final, c’est aux environ de 20h45, alors que la partie avait déjà repris depuis une demi-heure après le dinner-break, que le Danois s’est assis en table 39, sur l’estrade à gauche de la salle des étoiles, W rouge sur la poitrine. Immédiatemment filmé par quelques caméras qui passaient par là et observé par votre serviteur, Gus débutait ainsi le tournoi avec 30 blindes, un pécule qui on le sait est difficile à jouer, entre short stack et tapis deep. Gus, lui, a déjà choisi sa stratégie, comme nous l’expliquait Nathan Tétart, présent à la table de la légende (au siège 3) avec également le pro PS Benjamin Spragg. "Il a gamble Roi-Dame dépareillés contre As-Dix contre un shortstack qui avait 15 000, pour tomber lui-même à 15 000, nous expliquait le Français. Malheureusement, le 12e du dernier EPT Chypre n’aura pas eu trop le temps de profiter de la présence du Danois : malgré une belle résistance avec son petit tapis, qu’il n’a pas spew pour un sou, le Danois a fini par être éliminé au bout de trois petites heures de jeu pour lui, alors qu’on se réjouissait déjà de sa présence sur la photo de fin de journée avec ses coéquipiers du Team.

En tout cas, Gus semblait parfaitement à son aise parmi les siens : « Il est sympathique, il met une bonne ambiance à table », constatait Nathan, qui se souviendra de cette expérience. « C’est mythique. C’est un visage qu’on voyait quand on a commencé à jouer. Émotionnellement parlant, jouer avec lui, c’est quelque chose à vivre. » Stéphane Benadiba, qui avait ensuite remplacé Benjamin Spragg à côté de Nathan, ne semblait pas en revanche perturbé par sa présence : « C’est toujours sympa de voir ces idoles, mais on relativise : cela fait 20 ans que je le connais, c’est moins impressionnant. Ça l’est surtout pour les jeunes qui débutent. Mais il fait partie des légendes de l’époque, qui jouaient plus loose et pratiquaient un jeu aggressif. Il a revolutionné le jeu. J’étais admiratif, car je me disais que je ne pourrais jamais jouer comme ça… » Carl D., l’un des croupiers bien connus du poker français qui a eu la chance de dealer à la table de Gus, était également content d’avoir pris part à cette première : "J’ai dealé une main avec lui… C’est bon, c’est dans ma check-list. Je l’avais croisé à Nice il y a longtemps, on avait pris une photo. Il n’a pas changé."

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Un bon résumé de ce qui ressort de cette première journée passée aux côtés du mythe : s’il se faisait rare sur les tournois live, Gus Hansen est simplement à sa place sur l’un des plus beaux events poker européens de l’année. Un joueur comme un autre, alors ? Pas tout à fait. Melvin, qui fait office de coach en chef sur cet EPT Monaco en l’absence de Stéphane Matheu, nous donne son point de vue : « Le système et les process que Stéph’ a bâti sont tellement solides qu’on peut s’adapter à n’importe qui, ça ne change pas notre façon de gérer un joueur, » explique le Corse. Star mais surtout pas diva, Gus est déjà ainsi entré dans le moule. « Ce qui est un peu différent pour moi, c’est l’effet que ça m’a fait, continue Melvin. Cela fait bizarre de fréquenter Gus qui a commencé avec Stéphane, avec qui il a créé ce post de manager de joueur de poker qui est assez spécial et qui n’existe pas ailleurs. C’est assez marrant de l’avoir en face de moi, y’a un côté légende que je ressens, quand il raconte des anecdotes avec Stéph’ et que je connais tout le passif qu’il y a entre eux. Il y a un côté magique. »

Une journée un peu particulière, donc, jusqu’à ce que Gus ne saute finalement du Day 1B et ne regagne ses pénates, lui qui réside pour rappel à Monaco. Pour notre plus grand bonheur, il décidait donc de re-entry avant le coup d’envoi du Day 2 ce mercredi, après avoir avoué, là encore sur Instagram, que le Day 1B n’avait pas été sa meilleure performance. « Play better », concluait-il avant de reprendre place aux tables, ce qui nous a permis de le scruter le temps d’une orbite. Mais encore une fois, Gus n’a pas fait long feu alors qu’il avait repris la partie avec 20 blindes, rejoignant le rail après à peine une heure trente de jeu.

En résumé, le Danois aura en tout cas marqué presque tout ceux qui l’ont côtoyé durant ses deux jours, la preuve d’un charisme qui n’a pas pris une ride avec les années. Mais si ce Main Event sera sauf surprise le seul tournoi qui Gus jouera sur cet EPT, « The Great Dane » nous fera l’honneur de sa présence au SISMIX à la fin mai, où toute la famille Winamax pourra découvrir l’idole. Vous imaginez, vous, jouer un tournoi à 500 € à côté d’une légende du poker, alors que vous disputez peut-être votre premier tournoi live ? Le moment s’annonce grandiose. La suite ? Ce qui est sûr, c’est que Gus portera le logo au W sur les plus beaux tournois du circuit (et tiens, n’y a-t-il pas les championnats du monde qui commencent dans quelques semaines ?). En tout cas, une chose est certaine : du Gus, on en redemande…

Même joueur joue encore

Thomas "Inaus Santerne vit un festival monégasque compliqué Il perd un flip à 110 blindes sur le Main Event à l'approche de la bulle Main Event 5 300 € (Day 2) PokerStars European Poker Tour présenté par le Monte-Carlo Casino®️

Inaus

Thomas "Inaus" Santerne lors de sa victoire sur le Super High-Roller de l'EPT Paris

Plutôt que s'intéresser aux grands gagnants, si on s'intéressait aux grands perdants de ce festival monégasque. En tout cas, aux joueurs qui attendent patiemment que le vent tourne pour claquer la perf que tout le monde attend (et surtout eux). A ce jeu-là, Thomas "Inaus" Santerne se pose en candidat idéal et est pourtant l'un des représentants les plus prometteurs du poker tricolore.

Celui qui déroule comme jamais online sur les plus gros tournois online du .com et a confirmé en live, s'imposant sur le Super High-Roller à 50 000 € de l'EPT Paris pour 889 480 €, vit un séjour sur le rocher monégasque compliqué. Il a participé à tous les plus gros events comme le 10 200 € Mystery Bounty, le 30 000 $ Warmp-Up, le Super High-Roller à 100 000 €, le 25 000 € Turbo d'hier et le Main Event et a presque tout "blank" (si l'on excepte sa 11ème place sur le 10 200 € Mystery Bounty), une situation qui pourrait en affecter plus d'un.

Eliminé sur le Day 1A du Main Event dimanche, la jeune pépite française avait préféré skip le Day 1B pour tenter sa chance sur le 25 000 € Turbo, un tournoi finalement remporté par le Japonais Masashi Oya devant Steve O'Dwyer, sur lequel "Inaus" a monté un gros stack mais n'a pas réussi à tirer son épingle du jeu et à décrocher son premier ITM.

Arrivé à la dernière minute pour disputer le Day 2 du Main Event avec 30 000 jetons, soit 20 blindes, Thomas avait réussi à fraire fructifier son stack jusqu'à 130 000 quand il a décidé de disputer un pot de 110 blindes contre le brésilien Rafael Moraes.

Au lojack, le joueur brésilien ouvre à 5 000. Thomas porte les enchères à 15 000 en possession de QQ. Rafael réplique par un 4-bet à 40 000 et Thomas décide de mettre son tapis en jeu pour 130 000. Il est payé rapidement par son adversaire qui révèle AK.

Le croupier révèle une Q en guise de première carte, suivi d'un T et d'un 7. La souffrance dure jusqu'à la rivière 4 qui offre une couleur au joueur brésilien, privant "Inaus" d'un pot qui lui permettait de passer pour la première fois du tournoi au-dessus de l'average et de se constituer un tapis dangereux pour ses opposants à l'approche de la bulle.

Retrouvé après son élimination, Thomas garde le sourire : "Je suis staké, donc c'est moins grave quand je perds. Je perds moins quand je perds, et je gagne moins quand je gagne, c'est le jeu, mais je progresse toujours." Visiblement pas plus affecté que cela par l'enchaînement des mauvais résultats sur ce Festival, "Inaus" a d'ores et déjà les yeux tournée vers le gros High-Roller à 25 000 € de fin de festival.

"Pour l'instant, je vais sûrement jouer le 3K Mystery, mais c'est surtout le High-Roller où il faudra faire quelque chose". Connaissant les capacités exceptionnelles de ce jeune joueur, l'un des rares qui ose s'aventurer sur les plus gros buy-ins du circuit EPT, la nouvelle grosse perf' devrait tomber plus vite qu'on ne pense.

Quand ça va bien

Main Event 5 300 € (Day 2) PokerStars European Poker Tour présenté par le Monte-Carlo Casino®️

Mathieu
Il est Français, il joue tous les coups, et il a une tonne de jetons devant lui : trois bonnes raisons de s'intéresser au cas de Mathieu Goncalves dans ce Day 2. Avec 410 000 peu avant de partir en dinner-break, ce joueur d'Arles connait une journée prolifique, lui qui avait démarré avec 115 000 à midi. En même temps, quand on enchaîne les pots gagnés comme ce fut le cas durant les dix minutes que nous avons passé à sa table, on comprend mieux. Mathieu, qui doit composer avec Mike Watson (200 000), précise cependant qu'un coup en particulier a marqué sa journée : "Je relance au bouton avec deux Valets, la BB me paye. Sur le flop 957, il check-call 11 000. Je viens d'arriver à la table, de gagner deux trois coups sans showdown, je pense qu'il a une bonne main genre As-Roi. Le turn est un 4, je mise 15 000, il tank-call. La river est un Trèfle, je fais 11 000, il tank encore et relance à 80 000 ! Je réfléchis un peu, et je paye, il jette directement ses cartes dans le muck."

Récemment, on a aussi vu Mathieu prendre un pot de 80 000 avec A-2 contre Q-J sur un tableau A-3-J-A-K, dans une main jouée à la vitesse lumière. Bref, tout se passe bien pour le Sudiste, qui nous confie jouer pas mal d'EPT : "Cela fait quatre ans que je les fais. J'étais à Prague en décembre, c'est ma première fois à Monaco. J'adore jouer des EPT, je me régale, j'ai d'ailleurs fait 14e du High Roller FPS ici (pour 19 790 €, sa meilleure perf référencée en tournoi live). C'est vraiment pour le plaisir de jouer, avec une organisation au top. Je prends ça un peu comme une autoroute : tu conduis, et il faut éviter les embûches de temps en temps. Parfois, tu perds une roue, mais tu continue à rouler..." La route est encore longue pour arriver à destination dans ce Main Event, mais Mathieu va pour sûr dans la bonne direction.

En fin de Day 1B, Benjamin Pollak nous confiait qu'il n'avait joué que trois mains. Aujourd'hui, ça semble aller mieux pour le Français, qui possède 90 000, entouré de Rania Nasredine, toujours bien stackée, et Virgile Turchi. "On a presque sauté Omar Lakhdari, explique "Magic Deal". Il a voulu bluff contre Pollak, il n'a pas compris que je n'étais pas là pour rien !" La main en question ? Relance de Ben à 6 000, 3-bet d'Omar à 18 000, et call. Le runner-up du WiPT 2023 shove directement 32 000 sur le flop 10-8-6. Benjamin paye avec Q-10 et gagne le coup contre 6-7... Habitué à late reg des EPT, Ben saura manier son tapis de 30 blindes, pour sûr.

On passe également dire bonjour à Cédric Schwaederle, qui est assis derrière un tapis de 130 000 jetons. Il explique avoir gagné deux gros pots, avec As-Dame suités contre deux Rois pour le premier ("J'ai fait l'As"), dans un pot de 22 BB. Pour le second, le détenteur d'une bague WSOPC possédait 3-3 sur un flop 8-2-3, son adversaire a misé cher, et le grinder a payé. Tout est parti sur le turn 8 après une mise de 30% du pot de Cédric, relancée à tapis par son adversaire qui détenait juste un flush draw, déjà drawing dead. Cédric, qui a tout gagné depuis ses débuts sur Winamax, confie qu'il a "gagné un peu d'argent" lors des dernières Series, après avoir terminé 21e de l'énorme WPT World Championship en décembre dernier pour 193 100 $. On remet ça à Monaco ?

Les joueurs partent en dinner-break pour 65 minutes. La bulle est imminente, avec 184 joueurs restants pour 175 places payées.

Tétart pétarade

28 Français sont encore dans la course à l'approche de la bulle Nathan Tétart retrouve ses sensations de l'EPT Chypre Main Event 5 300 € (Day 2) PokerStars European Poker Tour présenté par le Monte-Carlo Casino®️

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Nathan Tétart confiant et heureux au départ du Jour 1A

A l’approche de la bulle, à 180 joueurs restants, on dénombre encore 28 joueurs français avec des jetons devant eux, le mieux fourni étant Mathieu Goncalves, qui s’est hissé depuis quelques temps dans le Top 5 du tournoi avec 532 000 jetons devant lui à la pause-dîner.

Parmi les gros tapis, Nathan Tétart culmine à 320 000, son highest de ce tournoi pour l’instant. Le 12ème de l’EPT Chypre était tout heureux au moment d’aller se restaurer.

"J’ai vécu un début de journée compliquée, me confie-t-il, j’étais à une table difficile où je ne touchais pas de jeu. J’ai attendu que l’orage passe. Quand j’ai changé de table, la dynamique a changé et j’ai commencé à toucher de belles mains et avoir plusieurs spots profitables. Je suis un peu le responsable de la sortie du français Michael Chetrit. J’ai gagné deux gros coups contre lui, il était un peu tilté alors qu’il avait plus de 300k quelques minutes plus tôt."

Sur le premier spot, Nathan défend de grosse blinde avec Ac8c après une ouverture d’un joueur lituanien payé par Michael de petite blinde. Au flop 8d4c4d, Nathan fait face à une mise à la hauteur du pot, 20 000, qu’il paye rapidement avec ses deux paires. Il trouve un flush-draw sur la turn 9c qui se concrétise sur la rivière 2c et prend deux beaux barrels de value.

Une orbite plus tard, la même séquence se produit. Raise du lituanien, payé par Michael Chetrit. Cette fois, Nathan Tétart place un 3-bet avec AcQd en main. Il est payé uniquement par son compatriote, qui va donk-shove à la hauteur du pot avec Kc7c sur le flop A-x-x avec 2 trèfles. C’est payé par Nathan. Le turn fait rentrer la couleur de son adversaire, mais un 4ème trèfle lui permet de passer devant, et de pousser son adversaire vers la sortie.

Le point sur les forces françaises à l’approche de la bulle :

Nom Jetons
Mathieu Goncalves 532000
Jonathan Pastore 381000
Nathan Tetart 330000
Enis Rouissi 270000
Alexandre Reard 253000
Julien Mariani 252000
Amaury Mami-Mamou 243000
Maxime Parys 218000
Stephane Guelpa 217000
Fabrice Bigot 200000
Laurent Polito 198000
Benjamin Pollak 180000
Yann Pineau 173000
Igaal Hanouna 159000
Jean Peyratoux 156000
Theo Degrave 154000
Jeremie Zouari 130000
Cedric Schwaederle 125000
Jamel Hassani 123000
Samir Rahal 113000
Jacques Der Megreditchian 112000
Antonio Pereira 105000
Andrea Bensaid 103000
Cecile Ticherfatine 92000
Sylvain Loosli 87000
Virgile Turchi 84000
Kamal Jbirane 35000
Louis Perez 28000

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La partie continue sur les blindes 2 000 / 4 000 / 4 000 pour une moyenne autour des 200 000 jetons. Malheureusment, peu avant la pause, nous avons perdu Dan Djorno, Clément Michaud, Timothée Busso, Omar Lakhdari, Richard Dromzee ou Mikael "ShiShi" Berrio (photo), l'animateur de la ClubPoker Radio, auteur d'un fabuleux deep run sur le Main Event des WSOP l'an dernier, a vu son tapis fondre toute la journée. Il a trouvé un spot parfait pour tenter de tripler ses 6,5BB restants, en poussant son tapis avec JT. Payé deux fois, il voit ses deux adversaires checker tout le long d'un tableau 9-8-2-3-2 avec As-Dix et paire de 5. Même s'il a vibré sur le flop, "Shishi" doit quitter le Main Event à une cinquantaine de places de l'argent.

On a failli s’y perdre

Trois joueurs, dont Sylvain Loosli, font la bulle du tournoi au terme d'une longue heure de main-par-main où les "all-ins and calls" ont fusé de tous les côtés, provoquant un joyeux bordel dans la salle des étoiles. Les trois éliminés encaissent 5 800 € chacun, et c'est toujours mieux que rien.

Main Event 5 300 € (Day 2) PokerStars European Poker Tour présenté par le Monte-Carlo Casino®️

Une belle pagaille ! Voilà comment on pourrait résumer la bulle de ce Main Event EPT Monte-Carlo 2024. En effet, les "all-in and calls" se sont multipliés pendant une heure, parfois avec plusieurs joueurs à tapis sur une même main de hand-by-hand. Au retour du dinner-break, et au moment où nous entrons dans la salle pour vivre la fin de cette journée, Kully Sidhu vient d'être éliminé en 179e place, et on lance d'ores et déjà cette fameuse phase de main-par-main.

Et cela commence par... trois tapis payés annoncés ! Oui, avec 176 places payées dans le payout, cette bulle pourrait éclater d'entrée de jeu... Mais vous vous en doutez, c'est trop beau pour être vrai : Tudor Zapsa trouve d'abord un double-up avec deux Rois contre le As-Valet de Muhamet Perah.

Pineau
On passe à la table suivante, où un Français se retrouve à tapis : Yann Pineau (siège 1), dont la paire de 7 est devant le J-5 d'Aliaksandr Shylko. Pas pour longtemps : le Biélorusse trouve un 5 au flop, un autre au turn et enfin un Valet sur la river pour sceller sans discussion l'élimination du Français en 178e place. La seconde main du hand-by-hand ne donne rien, pendant que Jean-Louis Perez souffle très fort : il vient de passer les blindes, et il lui reste juste 2 000 jetons pour finir l'orbite, de quoi s'assurer l'ITM à 99%.

Tetart
D'ailleurs, la troisième main voit Edoardo Dellisola se retrouver "tapis blind" sur sa BB : Nathan Tétart relance et fait fuir tout le monde, pour montrer Q10. L'Anglais, qui n'a pas regardé ses cartes, retourne un J10 malvenu, et ne parvient pas à améliorer sur un tableau 65A10A. Dur à accepter : Edoardo reste quelques secondes prostré à table, avant de se lever, mine déconfite, pour rejoindre le rail, une amie tentant tant bien que mal de le consoler. Il avait d'ailleurs fait une sorte de malaise quelques minutes plus tôt... On espère pour lui qu'il se remettra de ce coup du sort.

Nous arrivons donc à 176 joueurs restants : c'est la bulle, la vraie. La première main accouche d'une souris, mais la cinquième génère cette fois deux "all-ins and call". C'est tout d'abord Bernat Capdevila qui se retrouve à tapis avec deux Rois contre le A3 de Georges Tomescu... La meilleure main reste devant, malgré un board avec trois piques au turn qui a dû donner des sueurs froides à l'Espagnol. Même scénario pour Michel Karim, qui possède AA contre le AK de Christophe Morbee : les pockets rockets continuent leur vol après un board sans histoires.

Un répit de courte durée pour Michel : sur la main suivante, le voilà qui se retrouve encore à tapis, payé cette fois par Laurent Polito. AQ chez le Français, et JJ. Et après un board Q29K3, Michel trouve encore un double-up pour sortir définitivement de l'ornière.

Arrive alors la 7e main du hand-by-hand, qui donne de l'espoir à tout le staff présent sur cette bulle, un peu lassé de courir de table en table depuis presque une heure : et pour cause, pas moins de quatre joueurs sont à tapis couvert ! Un casse-tête pour les floors, qui décident de commencer par Kévin Shulz et Candido Cappiello en table 2 : deux Dames contre deux Rois chez le shortstack, qui double à son tour.

Oleksii
On passe à la table 1, où deux Oleksii sont à tapis, Natoptanyi et Ievchenko. Deux joueurs ukrainiens portant le même prénom : Toby, chargé de faire les annonces au micro, s'y perd un peu. Tout ce qu'on sait, c'est que le Oleksii à tapis détient deux Valets, contre K3 chez son adversaire. Un Roi tombe directement au flop d'un tableau 4KQ410. C'est désormais officiel : la bulle a explosé, mais il faut attendre de voir si Natoptanyi peut éventuellement partager le gain de la 176e place avec un autre joueur, qui serait éliminé sur une des deux autres tables...

Pour cela, il doit compter sur l'élimination de Sylvain Loosli, dont le tournoi est en jeu avec deux Rois contre As-10. Le Français, qui a sorti son téléphone pour filmer, ne mettra sans doute pas la vidéo dans ses favoris : le board vient 3646... A, qui donne la gagne à son adversaire. Reste encore Lincoln Furukawa, qui saute à son tour, en 174e place, contre Jérémy Zouari, qui trouve un full supérieur avec deux As.

Zouari
Trois joueurs éliminés sur trois tables différentes lors d'une seule main durant la bulle, et 173 joueurs restants : comment on fait ? La règle est la suivante : on se partage en trois les gains des 175e et 174e place. Ce sera donc 8 700 € + 8 700 € divisé par trois. On fait les comptes : Oleksii Natoptanyi, Sylvain Loosli et Lincoln Furukawa encaissent donc 5 800 € chacun, et finissent dont avec un mini-bénéfice de 500 € sur ce Main Event ! Un min-cash qui n'a jamais aussi bien porté son nom, et ce n'est si mal, après tout : c'est toujours mieux que 85% du field initial de ce tournoi...

Jean-Louis Perez s'en est sorti : avec une blinde restante, il termine 171e pour 8 750 € ! "C'était des bonnes sensations, comme à Deauville il y a dix ans!"

Les organisateurs annoncent qu'on terminera le niveau en cours avant de siffler la fin du Day 2. Les shortstacks ne vont avoir qu'une quinzaine de minutes pour doubler... C'est le moment de prendre des risques !

Raviver les bons souvenirs

Record d'affluence sur le Main Event 28 Français dans l'argent, 24 reviendront au Day 3 Adrian Mateos et Mustapha Kanit sont toujours en course, sur les terres de leurs exploits passés Main Event 5 300 € (Fin du Day 1B) PokerStars European Poker Tour présenté par le Monte-Carlo Casino®️

Duo
C’est devenu une habitude, sur les festivals EPT, on écrit souvent la phrase « Record d’affluence ». Et pourtant, à Monte-Carlo, c’est plutôt rare. Longtemps, c’était l’étape la plus chère de l’année, avec son statut de Grande Finale et son buy-in survitaminé à 10 600 €, et des affluences qui fluctuaient entre 500 et 900… jusqu’à 2016, où le buy-in avait été aligné sur les autres étapes. Résultat, un record de fréquentation à 1 098 joueurs pour une édition inoubliable avec 4 Français en table finale.

L’année dernière, le record avait été égalé. Pas une entrée de moins ni de plus, le même chiffre précisément. Il aura donc fallu attendre cette année 2024 pour que ce record tombe avec 1 208 entrées comptabilisées sur cette édition. Faut dire que les 75 entrées supplémentaires recueillis en début de Day 2 ont bien aidé pour gonfler le chiffre de la fréquentation.

Vu le nombre de nouveaux arrivants, on s’attendait à une journée longue, et c’est finalement à 22h00 que la bulle a éclaté, trois joueurs quittant le tournoi sur la même main à trois tables différentes, dont un certain Sylvain Loosli, victime d’un bad beat deux Rois contre As-Dix à tapis preflop. Les trois joueurs se partagent la 175ème et 174ème place de l’épreuve et gagnent 5 800 €, soit un gain net de 500 € s’ils n’ont pas re-entry.

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Et les Winamax dans tout ça ? Ils étaient cinq au départ de la journée. Deux d'entre eux rejoignent finalement le Day 3, après les éliminations de Gus Hansen, Davidi Kitai ("QQ contre KK, grr"), qui ne réussira donc pas un 23e ITM en EPT, et Joao Vieira : on félicite Adrian Mateos et Mustapha Kanit, qui s'en sont sortis sans encombre, les deux pros ayant notamment profité de la bulle pour monter des jetons en fin de journée. Pour l'Espagnol, ce sera 355 000 à la reprise, ce qui le place bien au-dessus de la moyenne. Pourtant, la maquina a mis du temps à passer la seconde : "J'ai été vraiment card dead pendant les 5 premières heures de jeu, et j'ai oscillé entre 100 000 et 150 000. Dans les deux derniers niveaux, alors qu'on s'approchait des places payées, j'ai joué agressif, et j'ai pris beaucoup de jetons." Adrian peut donc encore rêver d'un exploit à sa mesure : devenir le premier joueur de l'histoire à remporter deux fois le même Main Event EPT, lui qui avait été titré ici même en 2015, sans oublier la win du 100k en 2022. Les titres et les records : n'est-ce pas ce qui fait courir le Madrilène ?

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Pour Mustapha Kanit, qui avait débuté avec 80 000 jetons, on a empaqueté 271 000, de quoi être satisfait, bien évidemment. Car l'Italien, lui aussi, a mal démarré : "Je suis tombé à 60 000 en table télévisée, puis j'ai gagné quelques pots, j'ai tracé ma route jusqu'à la bulle, où j'ai gagné beaucoup de jetons. Mes bluffs sont passés, ce n'était pas trop dur de gagner des jetons. J'ai aussi joué quelques gros pots contre Roman Hrabec... Au bout du compte, c'était une très belle journée." De quoi espérer aller plus loin. Et n'oublions pas que les deux meilleures performances de Muss en carrière ont été réalisée sur l'EPT Monte-Carlo, il y a quelques années toutefois...

Parmi ces heureux joueurs de cartes qui ont rallié les places payées, 28 Français, dont certains ont rendu les armes quelques minutes après l’éclatement de la bulle, comme Laurent Polito (173e), qui aura perdu deux flips de suite contre le même joueur, avec à chaque fois les Valets en main, un pré-bulle et un juste après, Jean-Louis Perez (171e) ou Kamal Jbirane (163ème). Ils seront donc 24 tricolores demain à la reprise au Day 3 sur 154 joueurs encore en lice dans l'épreuve.

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Le représentant tricolore le mieux stacké n’est pas un inconnu de nos services. Double-détenteur de bracelet WSOP, Alexandre Réard a terminé sa journée en boulet de canon pour finir à 474 000 jetons. La recette du succès selon le Team Pro Unibet, une bulle où il a bien profité d’une table beaucoup plus facile que celle sur laquelle il avait entamé son Jour 2. "Il y avait un seul très bon reg à la table, et on s’est finalement très peu joué. J’ai joué relativement tight contre lui. La seule main sur laquelle je lui prends pas mal de jetons, c’est quand je défends deux Rois avec le roi de pique sur une de ses relances UTG. Sur le flop Q-T-x avec deux piques, je check/call flop, puis donk sur la doublette du T sur le turn et barrel river sur une brique. Je prends 70k sur ce coup."

C’est la troisième fois de suite que Alexandre Réard rallie le Jour 3 du Main Event après Chypre et Paris. Mais cette fois, il aura vraiment beaucoup de jetons pour faire la différence, contrairement aux deux fois précédentes. Gageons qu’il saura faire mieux qu’un min-cash comme sur ces deux étapes. Conscient d'avoir des résultats "décevants" sur les Main Event EPT, comparés aux quelques perfs qu'il a réalisé sur les Side Events, le Team Pro Unibet m'annonce qu'il compte bien remédier à cela demain.

Alexandre Réard partage un point commun avec son dauphin au classement des Français, le titre de champion du monde. En effet, Jonathan Pastore a également connu une belle journée sur ce Day 2, en bagguant finalement 424 000 jetons. "J'ai démarré à 160 000, et je rapidement monté à 450 000, en gagnant notamment K-K contre Q-Q sur les blindes 1 000/2 000 explique le grinder online. Sinon, je n'ai pas bougé de la journée, je n'ai pas joué beaucoup de mains, c'était très calme. Mais je sais que c'est un marathon : la structure est tellement deep qu'on peut jouer low variance." Pour son 3e EPT, Jonathan a en tout cas des ambitions élevées : "J'ai déjà le bracelet WSOP, alors si j'avais l'EPT avec... En tout cas, c'est une bonne préparation pour les WSOP. Je vais faire beaucoup de live avant Vegas, où j'arriverai pour le premier 5k le 28 mai. Je vais à Chypre après Monaco, puis après Vegas ce sera les WSOP Europe. C'est mon rythme, six mois de online, et six mois de live. Quel kiff de vivre du poker. Parfois, on ne se rend pas compte de la chance que l'on a..."

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Nathan Tétart sera également présent au Day 3 avec un beau stack de 392 000 après une deuxième partie de journée sur un nuage où il s'est offert le scalp de son compatriote Michael Chetrit pour faire décoller son tournoi.

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Trois de nos plus brillants représentants ont terminé leur journée à la même table, Cédric Schwaederle (photo), Benjamin Pollak et Virgile Turchi. Celui que l'on connaît sous le pseudo "CrazyDonkey" online a "bag" 367 000 jetons après avoir trouvé une quinte floppée dans un 4-way. Il parvient à faire tout mettre à un adversaire en possession d'un brelan et évite les balles pour remporter un pot gigantesque et se replacer au chip-count. Troisième du Main Event des WSOP 2017, Benjamin Pollak se faisait rare sur le circuit depuis quelques années, nous gratifiant seulement d'apparitions au compte-gouttes. Revenu du côté d'Antibes, il s'est fait un petit plaisir en allant jouer le plus gros EPT Monte-Carlo de l'Histoire et aura la moyenne pour le Day 3. Quand au benjamin des trois, Virgile Turchi, récent runner-up du Main Event FPS, il aura foldé en bon professionnel pendant toute la période de la bulle pour sécuriser son quatrième ITM sur un Main Event, mais devra batailler demain avec 8 blindes à la reprise.

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Parmi les joueurs qui navigueront demain avec un stack dans la moyenne - ou presque - Julien Mariani, qui a délaissé les juteuses tables online pour se faire plaisir en live. Il signe ici sa troisième place payée en EPT et tentera de faire mieux que sa 144ème place ici-même en 2022, ou encore Maxime Parys (photo), qui s'étonnait de faire un 3 sur 3 sur les Main EPT après ses deux places payées à Paris. "En même temps, je choisis les étapes les plus softs, c'est pas pour rien", me confiait Daboumax en milieu de journée.

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Virgile Turchi, short-stack du clan français à la reprise

Dans les short-stacks, Jamel Hassani (110 000), Théo Degrave (108 000), Andrea Bensaid (91 000), Cécile Ticherfatine (70 000), Jean-Philippe Peyratoux (68 000), Antonio Pereira (49 000) et Virgile Turchi (46 000) devront passer en mode survie demain pour espérer poursuivre leur rêve de one time sur cet EPT Monte-Carlo, avec moins de 22 blindes à la reprise.

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Avec son stack de 22 blindes, Jamel Hassani peut être fier d'un fold qui lui a évité la correctionnelle à quelques encablures de la bulle. Au bouton, il ouvre à 5 000 avec une paire de Dames et se fait 3-bet à 22 000 par la petite blinde. Il réplique par un 4-bet à 50 000. Avec beaucoup d'acting, son voisin pousse son tapis pour 150 000. Et le runner-up du FPS Lille se lance dans un gros tank, avant de se résoudtra à folder à raison, son adversaire lui avouant détenir les Rois sur ce spot.

Les 24 français qui reviendront au Jour 3 :

Nom Jetons
Alexandre Reard 474 000
Jonathan Pastore 424 000
Enis Rouissi 396 000
Nathan Tetart 392 000
Cedric Schwaederle 367 000
Bastien May 296 000
Amaury Mamou-Mani 255 000
Julien Mariani 242 000
Moyenne 235 325
Benjamin Pollak 234 000
Igaal Hanouna 225 000
Maxime Parys 224 000
Stephane Guelpa 210 000
Fabrice Bigot 205 000
Jeremie Zouari 202 000
Jacques Der Megreditchian 183 000
Samir Rahal 178 000
Mathieu Goncalves 137 000
Jamel Hassani 110 000
Theo Degrave 108 000
Andrea Bensaid 91 000
Cecile Ticherfatine 70 000
Jean Peyratoux 68 000
Antonio Pereira 49 000
Virgile Turchi 46 000

Le bilan chiffré du Jour 2

154 joueurs avancent au Day 3, dont nos deux membres du Team Mustapha Kanit et Adrian Mateos 24 Français sont assurés de remporter un minimum de 8 700 € Main Event 5 300 € (Day 2) PokerStars European Poker Tour présenté par le Monte-Carlo Casino®️

Le Top 10

Eros Calderone

154 joueurs se sont qualifiés hier pour le Jour 3, le chipleader est l'Italien Eros Calderone (photo), qui a un temps hier tutoyer la barre du million, et termine finalement avec 667 000 jetons. A noter la présence de quatre joueurs de High-Roller dans ce Top 10, VladimirTroyanovskiy, Francisco Benitez, Dan Smith et Kayhan Mokri.

Nom Pays Jetons
Eros Calderone Italie 667000
Vladimir Troyanovskiy Russie 642000
Ashkan Fattahi Iran 640000
Francisco Benitez Uruguay 632000
Konstantyn Holskyi Ukraine 616000
Christophe Morbee Belgique 610000
Dan Smith Etats-Unis 564000
Oleksii Ievchenko Ukraine 560000
Selahaddin Bedir Turquie 546000
Kayhan Mokri Norvège 508000

24 Français

Amaury Mamou-Mani

Nom Jetons BB
Alexandre Reard 474000 95
Jonathan Pastore 424000 85
Enis Rouissi 396000 79
Nathan Tetart 392000 78
Cedric Schwaederle 367000 73
Bastien May 296000 59
Amaury Mamou-Mani 255000 51
Julien Mariani 242000 48
Benjamin Pollak 234000 47
Igaal Hanouna 225000 45
Maxime Parys 224000 45
Stephane Guelpa 210000 42
Fabrice Bigot 205000 41
Jeremie Zouari 202000 40
Jacques Der Megreditchian 183000 37
Samir Rahal 178000 36
Mathieu Goncalves 137000 27
Jamel Hassani 110000 22
Theo Degrave 108000 22
Andrea Bensaid 91000 18
Cecile Ticherfatine 70000 14
Jean Peyratoux 68000 14
Antonio Pereira 49000 10
Virgile Turchi 46000 9

Le reste du field (sélection)

Marle Spragg

Nom Pays Jetons
David Docherty Royaume-Uni 495000
Georgios Karakousis Grêce 477000
Ihar Soika Biélorussie 447000
Jamil Wakil Canada 395000
Adrian Mateos (Team Winamax) Espagne 355000
Gerard Carbo Espagne 346000
Peter Jorgne Suède 287000
Roman Hrabec République tchèque 273000
Mustapha Kanit (Team Winamax) Italie 271000
Ana Marquez Espagne 231000
Rafael Moraes Brésil 226000
Toni Kaukua Finlande 219000
Elias Gutierrez Espagne 200000
Marius Gierse Allemagne 183000
Byron Kaverman Etats-Unis 180000
Joao Sydenstricker Brésil 152000
Mohamad El Rais Suisse 149000
Felix Schneiders Allemagne 146000
Sebastian Malec Pologne 144000
Aliaksandr Shylko Biélorussie 119000
Marle Spragg Etats-Unis 101000
Kevin Schulz Etats-Unis 100000
Paul Newey Royaume-Uni 79000
Danut Chisu Roumanie 70000
Kevin Abecassis Suisse 68000
Juan Pardo Espagne 61000
Mike Watson Canada 49000