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PokerStars EPT Monte-Carlo 2023-Tournois annexes - FPS Main Event

Monte-Carlo, l’amour comme au troisième jour

Couvreurs et joueurs du Team Winamax débarquent sur le Rocher pour l'une des étapes reine du Circuit EPT. Un Day 3 de FPS, un High Roller, et même un Super High Roller à 100 000 €. Voilà pour les antipastis du jour. Prenons pied sur le rocher, et plongeons ensemble dans le festival princier.

Monte-Carlo

"Et dire qu'on m'avait vendu un coverage sous le soleil..."

D’immenses gratte-ciels éparpillés sur tous les étages du rocher, des voitures de sport ronronnant le long de l’avenue princesse Grace, des boutiques de luxe et complexes hôteliers tous plus époustouflants les uns que les autres. Pas de doute, nous sommes à bon port.

Une pissaladière et un cappuccino sous le soleil, légèrement grisonnant aujourd'hui, puis nous prenons le chemin du Monte-Carlo Bay. Les allées de palmiers tracent le chemin jusqu’au Sporting, propriété de la société des Bains de Mer monégasque et terre d’accueil historique de l’European Poker Tour.

Salle des étoiles

Derrière le lobby nous attend la fameuse salle des étoiles, l’arène principale qui hébergera les joutes de la semaine. Sa soixantaine de tables, son estrade télévisée, sa terrasse donnant sur la plage du Larvotto et bien sûr, son toit ouvrant offrant aux plus curieux un spectacle dantesque sous les douze coups de midi.

Aujourd’hui, c’est plutôt vers la salle America que se tournent nos regards. Le coverage commence, mais le FPS, lui, ne nous a pas attendus. On joue déjà le troisième jour d’un tournoi record. 2 138 inscriptions sur ce 1 100 €, 220 de plus que le score, déjà historique, de 2022. Après 25 niveaux de 40 et 60 minutes, ils ne sont plus qu’une cinquantaine à pouvoir prétendre au titre et au 307 160 €.

America

Une bonne quinzaine de grinders tricolores figurent parmi les prétendants. Le jeune Ewen Trevidy mène la délégation, aux côtés de l’amateur Cpiste Rubens Sellam. Le revenant Clément Thumy, le téméraire qualifié alsacien Thierry Kuhn-Foret, ou encore le trublion marseillais Jeremy Palvini sont également de la course. Nous plongerons dans le bain de ce Day 3 juste à la fin de ce post, mais d’abord, terminons les présentations.

Calamusa Nuri

Pierre Calamusa ne monte pas encore de pilasses sur ce High Roller, mais il passe du bon temps avec son voisin de table, aussi agréable que redoutable, le Suisse Karo Nuri.

Tandis que la cinquantaine de survivants poursuit sa route vers la table finale, d’autres combats démarrent dans la salle des étoiles. Les soldats du High Roller FPS sortent l’épée du fourreau. Parmi eux, quelques chevaliers du Team Winamax, Pierre Calamusa en tête. LeVietF0u est le premier à s’être présenté sur le Rocher. Quelques bullets pour se chauffer les doigts sur le FPS, puis Pierrot repart au charbon sur la version à 2 200 €, bientôt rejoint par ses frères d’armes Romain Lewis, Gaelle Baumann, ou encore son nouveau collègue Mehdi Chaoui.

Joao Alex

Deux membres éminents du Team Winamax prennent des nouvelles avant le coup d'envoi du SHR 100 000 € : Joao Vieira, et notre reporter espagnol Alex Hernando.

Les (très) grosses bourses du Team se donnent plutôt rendez-vous sur le Super High Roller. Adrian Mateos et Joao Vieira seront de la partie. Pour la modique somme de 100 000 €, ils pourront croiser le fer avec les tops joueurs mondiaux qu’ils ont l’habitude de croiser à chaque étape du circuit. On suivra bien entendu ce combat entre mastodontes, et notamment notre machine espagnole, qui endossera le costume de champion en titre.

A part ça, on a également un Day 2 de FPS Cup, une finale de 8-game, avec un certain Paul-François Tedeschi, ainsi qu’un tournoi Ladies. Monaco bat déjà son plein, les fields explosent les compteurs. On rattrape le train en cours de route et nous voilà parti pour une semaine de coverage princier.

Mer

Six prétendants pour le grand 8

Hécatombe côté français sur ce début de Day 3. Le début de journée a été fatal à de nombreux joueurs tricolores, parmi lesquels le revenant Clément Thumy. Heureusement, six irréductibles gaulois résistent encore et toujours à l’envahisseur, tous avec l’objectif d’atteindre une table finale FPS.

FPS Main Event 1 100 € (Day 3)

Laugt

Quentin Laugt mène la délégation à 32 left de ce Main Event FPS

Un carnage d’entrée. Une quinzaine de joueurs sur les 55 partants prennent rapidement la poudre d’escampette. Beaucoup de shortstacks ont rendu les armes, avec par exemple quatre bustos bleus consécutifs. Costa Carl, Johann Greboval, Karim Kaladjou ou Simon Bouaska n’ont ainsi profiter de leur Day 3 que quelques minutes et se contenteront d’une perf à 5 050 €.

Le régional de l’étape Brice Guido et le qualifié alsacien Thierry Kuhn-Foret suivront peu de temps après. Et malheureusement, nous déplorons la sortie d’une ancienne gloire. Clément Thumy vient d'être éliminé de ce Main Event FPS.

Rarement présent ces dernières années, l’ancien Team Pro Eurosport apparaissait à la surprise générale sur cette étape monégasque. Mais le poker, c’est comme le vélo, et celui qui est d’ailleurs habitué à bouffer des kilomètres sur les pentes de montagnes a monté qu’il avait encore une superbe tenue de route.

Thumy

Reprenant la partie avec dix blindes, Clément n’a rien vu sur la première heure au point de tomber sous les 3 BBs. « Clem2511 » trouvera alors le spot salvateur avec Roi-Dix contre As-Dame. Bim, le Roi river, et Thumy se remet en selle.

Derrière, Clément trouve même le spot du comeback. Open bouton 100 000, défense d’Alfonso Simone en grosse blinde et le flop vient AQ3. 1er barrel à 125 000, payé ! Second-baaaar à 275 000… Et check-raise tapis pour les 150 000 restant avec Thumy. Payé bien sûr avec son A10, en bonne posture face au QJ adverse.

Tout juste arrivé dans la salle, les copains Romain Lewis et Arnaud Enselme s’approchent de la table pour voir la river… VRAM ! Un horrible J offre la double paire à l’Italien et met fin au parcours du Français, éliminé brutalement en 39e position.

Hicham Hachoumi et Djamel Ouaret suivront peu de temps après, le second souffrant d’une rencontre deux Rois contre deux Valets contre Inigo Naveiro où l’Espagnol frappera le valet.

Malgré cette hécatombe, il reste encore quelques prétendants tricolores. Et pas des moindres.

Palvini

Jeremy Palvini a lâché aujourd’hui son maillot de l’OM, mais s’accroche toujours à son stack de vingt blindes. L’équipe marseillaise se renforce d’un Cpiste, en la personne de Rubens Sellam. Passionné de longue date, l’amateur vit l’un de ses premiers gros runs sur le circuit et a même tutoyé un temps le chiplead du tournoi, avant de redescendre près de la moyenne, à 2 millions de jetons. Adel Rahou navigue dans les mêmes eaux.

Trevidy

Grinder breton exilé à Liverpool, Ewen Trevidy (photo) surf sur la vague depuis hier soir. Depuis ce midi, il trouve les bons spots pour monter 3,5 millions de jetons. Ça reste moins que Quentin Laugt. Le grinder cannois vient d’ailleurs d’éliminer Matthias Roth dans un duel As-Dame contre As-Valet. Grinder affuté, il dispose d’une occasion en or pour aller chercher sa grosse perf Live. 4,6 millions pour le chipleader du contingent bleu.

Rubens, le haut du tableau

Porte-drapeau de la délégation française à l’entame du Day 3, Rubens Sellam a brièvement lâché le flambeau à Quentin Laugt, pour mieux le reprendre à l’aube des demi-finales. Le Cpiste s’offre l’ultime élimination permettant de dessiner le re-draw, sur un petit coup du destin.

FPS Day 3 (Blindes 50 000 - 100 000)

Rubens

« Je ne suis pas fier, je me doutais qu’il avait une over-paire » confesse Rubens Sellam au moment de s'asseoir à sa nouvelle table. On excusera sans problème le Cpiste marseillais. Un "open - call tapis" pour 10 blindes avec deux Valets n’a absolument rien d’un spew. Certes, Rubens est tombé contre les deux As d’Alfonso Simone… Mais il a eu la bonne inspiration de faire le valet en “door-card”.

Un bad beat qui vaut bien une petite photo souvenir. Rubens prend un pot crucial, lui permettant de passer la barre des 5,5 millions de jetons, à 16 left de 307 patates. « Ça fait longtemps que j’attends ce moment, que je bataille pour ça », me confiait hier soir le joueur au moment de ranger les jetons dans le sac. Ce moment est peut-être en train d’arriver. Et Sellam semble prêt à saisir l’opportunité.

Sur ces demi-finales, Rubens sera malheureusement le seul grinder à représenter la cité phocéenne. Dans la minute suivant l’élimination de Simone, nous perdions en effet Jeremy Palvini. Shortstack depuis le début de journée, le joueur avait pourtant réalisé une démonstration de jeu shortstack, maintenant son stack autour des 15 blindes de 55 à 20 left. Mais sur un énième re-steal SB contre bouton, Palvini trouve un client en la personne de Maher Achour.

Le Tunisien est armé avec AQ, une main qui domine parfaitement le A7 adverse. Un board 898KQ et Jeremy quitte le tournoi en 17e position. 12 640 € pour récompenser ce beau run, une semaine après sa finale au Main Event WSOP-C Cannes.

Laugt

Quentin Laugt (photo) a maintenu son beau stack de 4 millions, soit la moyenne à 16 left de ce FPS. Adel Rahou complète notre trio de survivants. Le joueur a notamment attrapé son compatriote Youcef Benzerfa qui touchait la top paire avec J9 sur un flop 749 quand Adel tenait deux beaux barbus. 2 millions pour Rahou.

Daisuke Ogita

Enfin, signalons le tapis monstrueux de Daisuke Ogita. Déjà gros au moment de la dernière pause, le Japonais a pris un sérieux embonpoint en éliminant Frederik Thiemer, longtemps chipleader du tournoi. Les deux superstacks se sont rentrés dans le lard dans un pot 3-bet où Thiemer transformait son A4 en bluff sur un board 774Q2. Mauvais timing, son opposant tenait AK pour une flush max, ramassant ainsi le plus gros pot du tournoi. Daisuke trône désormais devant 12 500 000 jetons, soit un peu plus de 120 blindes et trois averages, à 16 left de 307 briques.

Leo Margets ouvre le compteur de “TF”

La Catalane frappe d’entrée. Tout juste arrivée à Monte-Carlo, Leo Margets s’offre une table finale sur la Cup… Avec un tapis colossal. Un seul objectif : Le pique rouge et les 106 700 € à la gagne. Vamos Leo !

FPS Cup (Day 2)

Leo Margets

« J’ai été bien pendant tout le tournoi. Ces petits buy-in à gros field et structure un peu rapide, je me sens vraiment bien dessus», confirme la joueuse, qui surf sur le run depuis le début de journée. Cette structure un peu turbish n'est pas sans rappeler en effet un certain "Closer WSOP". Bien installée en tête de course à l’entame des demis, Leo a encore appuyé sur l’accélérateur pour s’emparer du chiplead.

Un premier re-shove avec 99 pour abattre le 55 d’Antoni Besiana. Mais surtout, un énorme spot contre le deuxième gros stack de la table. Open 300 000 Leo UTG+1 et la parole arrive sur Sergei Petrushevskii en SB. Le Russe demande combien joue Leo avant de payer.

Le flop vient 369. C-bet 425 000… Et check-raise tapis du Russe, pour un peu moins de 3 millions, snap-call ! Deux beaux Rois chez Margets, qui devra tout de même éviter quelques outs contre le K10 de son opposant. Le K est bon, et le J valide l’élimination. Leo prend les commandes du tournoi.

Margets

Une orbite plus tard, Margets se retrouve encore à payer un tapis avec deux Barbus, mais cette fois, son voisin Endy Lahndo trouvera un A river pour se sauver avec son A8. Qu’à cela ne tienne, l’Espagnole récupère ce qu’elle a perdu dès la main suivante avec deux Valets contre le A9 de George Karvounis. Cette fois, aucun as ne viendra contrarier les plans de notre Team Pro, plus que jamais chipleader.

La sortie d’Endy Lahndo sur un flip contre Laurent Lebar fait tomber le field à neuf joueurs : direction la table voisine pour la finale, la première du Team Winamax sur ce festival !

Margets

Dans le même temps, les deux gros stacks de l’autre table en venaient aux mains sur un duel UTG vs BB. Open Nicolas Tytgat, défense de David Vinayagamoorthy. J23, c-bet petit, payé. Turn 9, 2-barrel, check-raise, payé, river J, bet 1/3 pot du Norvégien, payé par le Français avec deux Rois. Insuffisant pour battre le J10 de David qui a trouvé un brelan coquin, ou salasse, c’est selon, sur la river. Le Norvégien arrache le chiplead à Leo Margets, tandis que le finaliste WPO Bratislava conserve 6 blindes pour la finale.

Tytgat

Finaliste WPO Bratislava, Nicolas Tytgat s'offre une nouvelle opportunité pour aller chercher un gros score sur cet énorme Cup.

Chipcount :

David Vinayagamoorthy (Norvège) : 11 150 000 Leo Margets (Espagne) : 8 225 000 Elias Fisz (Pays-Bas) : 3 535 000 Palo Federico (Italie) : 3 275 000 Laurent Lebar (France) : 3 000 000 Franck Bedrossian (France) : 2 250 000 Christophe Monin (France) : 1 250 000 Vincent Lahalle (France) : 650 000

Pay-out :

1er : 106 700 € 2e : 66 570 € 3e : 47 550 € 4e : 36 570 € 5e : 28 140 € 6e : 21 650 € 7e : 16 650 € 8e : 12 810 € 9e : 9 850 €

L’aigle, le phénix et le pélican

Trois mousquetaires se font une place sur la table finale de ce FPS Monte-Carlo. Quentin Laugt Rubens Sellam et Adel Rahou s’extirpent d’un field monstre de 2 138 joueurs. Trois oiseaux aux styles bien différents mais partagent tous cette même chance : ils reviendront demain pour jouer la plus grande partie de poker de leur vie.

Main Event FPS (Fin de Day 3)

Trois mousquetaires

Trois Français en demi-finale, trois Français en finale ! Nos trois voltigeurs ont prolongé le vol jusque sur l’ultime table, et ceux malgré de grosses turbulences. Certains ont même dû affronter une tornade aspirant tous leurs jetons, évitant le crash in extremis avant de reprendre leur trajectoire ascendante.

Rubens le phénix

Rubens Sellam

Je pense notamment à Ruben Sellam. Planant au-dessus des nuages depuis la fin du Day 2, l’amateur marseillais s’est fait foudroyer en un set-up. Open UTG 240 000, 3-bet Tomas Patka CO 600 000 et la parole arrive sur le Cpiste en SB. « Re-raise » annoncé Rubens, qui envoie finalement 1,5 million. Snap-fold UTG mais dix secondes plus tard, tous les jetons des deux joueurs se retrouvent au milieu. Et pour cause, le Français tient deux Dames quand le Slovaque, lui, montre deux Barbus.

Le board ne sera d’aucune aide au Français. Après comptage, il couvre de peu son adversaire et se retrouve cripple à 355 000, juste avant la pause. Le run s’arrête brutalement… Mais l’ami Cpiste n’a pas dit son dernier mot.

Une orbite plus tard, Rubens trouve le spot de l’espoir. Open UTG 320 000, shove 355 000 donc et au bouton, Inigo Naveiro envoie un gros raise pour isoler le Français. 99 chez l’Espagnol, en flip contre le AK de Sellam. TJ4 au flop, une superbe Q sur la turn et la river Q valide le triple-up. Retour près des dix blindes !

Rubens Sellam

Une orbite plus tard, open shove Baio Ding UTG pour ses dix dernières BB. Tout le monde fold jusqu’à Rubens, qui retourne ses deux cartes, puis s’empresse de call. Avec KK, il faudra tenir face au A10. Un board à suspens 983J… Et un beau 8 river : Rubens est de retour !

Après ce tour de montagnes russes, le joueur soufflera toute la fin de partie, perdant quelques blindes au passage, mais la patience lui assure une place sur une table finale FPS. Un exploit immense pour cet amateur, qualifié pour 5 €.

« J’essaie souvent de m’offrir de belles étapes en me qualifiant en ligne. Mais jamais je n’ai vraiment obtenu de résultat, commente celui qui avouait “attendre ce moment depuis longtemps”. Pendant la partie, je ne réalisais pas. J’étais même sonné, comme si j’avais pris un uppercut. Que ce soit lorsque j’ai les deux Dames ou lorsque je remonte. C’est incroyable. Maintenant, je vais jouer de mon expérience pour essayer de gratter les paliers et aller au bout s’il le faut. Je ne vais rien lâcher ! ».

Rubens le phénix pourra même compter demain sur le soutien des siens, puisque sa femme et son fils, qui jouait hier son premier tournoi sur la Cup, ont prévu de faire le déplacement de Marseille pour encourager le papa.

Quentin l’aigle

Dans la trajectoire comme dans le profil, Quentin Laugt est un peu l’opposé de Rubens. Plus jeune, plus technique, plus professionnel, le grinder a lui profité des demi-finales pour déployer ses ailes. Fusant tel un aigle en chasse, il surgit dans le ciel du tournoi en deux coups, face à une même proie : le Bulgare Stefan Dimitrov.

Laugt

Open UTG Dimitri 320 000. La parole arrive sur Quentin qui défend avec son 45. 239 sur le flop. C-bet 250 000 et Quentin riposte immédiatement : Check-raise 700 000, payé. Turn , Laugt poursuit son histoire : 1,4 million pour suivre. Payé encore. River 8, l’aigle accélère encore : 2 600 000. Cette fois, c’en est trop pour le Bulgare. Bluff splendide, Quentin passe les 10 millions de jetons.

Une orbite plus tard, même configuration. Open UTG Dimitrov, défense de Laugt avec A6 et cette fois, c’est le Bulgare qui attaque. Un 3-barrel bien pesé, pour 300 000, 1 million, puis 2,5 millions de jetons sur un board AK754. Payé, payé, et payé encore, après quelques minutes de tank, tout de même. J10 montré chez Stefan, une hauteur bien insuffisante, et Quentin met la main sur ce pot énorme. Le voilà chipleader, avec 17 millions.

Laugt

En se prenant le bec avec le Japonais Daisuke Ogita, l’aigle perdra quelques plumes sur les deux dernières heures, abandonnant son titre de roi à Tomas Patka, mais Quentin assure sa place en finale avec un stack confortable de 10 725 000. Ça fera 43 blindes, et le troisième stack pour demain.

Adel le Pélican

Si les deux premières comparaisons aviaires semblaient toutes naturelles, la troisième est davantage tirée par les cheveux. Comprenez que le Pélican est un oiseau migrateur, capable de voler d’un continent à un autre pour satisfaire ses besoins. Adel Rahou, lui, a migré du cash game au tournoi. Une découverte qui lui réussit plutôt bien.

Rahou

« Ce sont des amis qui m’ont dit que je devais essayer le tournoi. Je m’y suis mis depuis quelques mois, et j’aime bien. Les sensations sont vraiment différentes, surtout quand on arrive à ce stade de tournoi, tu sens vraiment la pression. Je pense que je comprends le jeu, j’arrive bien à lire mes adversaires, mais je n’ai aucune expérience » m’expliquait Rahou.

Sur ce Day 3, le joueur a pourtant montré qu’il avait toute la qualité de gestion nécessaire en late-game MTT. Il a su faire le dos rond pour maintenir son stack à flot et trouvé un hero-call couillu pour la quasi-totalité de ses jetons. On jouait alors les blindes 30 000 - 60 000.

Open CO, défense de Rahou avec 98 et le flop vient QQ10. C-bet 100 000… Et check-raise 400 000 d’Adel, payé. Turn 8, Rahou opte pour le check et son adversaire check-back. River brique, nouveau check d’Adel, qui se prend cette fois un parpaing. 800 000 pour suivre. Si Adel paie, il tombe à moins de dix blindes. Avec un maigre 8, la situation est loin de donner envie, mais le Français trouve le call et voit son adversaire retourner… As-Roi. Nice hand.

Plus tard, Adel éliminera l’un des joueurs les plus dangereux du tournoi, ce diable d’Inigo Naveiro. Open shove 1 600 000 (10BB) HJ de l’espagnol, re-jam de Rahou au CO pour isoler le joueur, et ça sera un 60-40 avec AJ contre le K9 du grinder basque. Un board 45A109 et Naveiro sort en 10e position.

Il faudra attendre près de deux heures pour connaitre l’identité du 9e, synonyme de bubble-boy TF. Au bout du suspens, c’est Maher Achour qui échoue aux portes de la finale, sur un coup bien frustrant. Open shove du chipleader Tomas Patka sur la blinde du Tunisien qui paie pour ses dix dernières blindes avec son A9. Le board 5J484 fait pencher la balance du côté du Slovaque, qui conforte son chiplead, tandis que Maher se contente d’un magnifique deep run, et d’une perf à 28 420 €.

Voilà pour cette fin de Day 2. L’un de nos oiseaux prolongera-t-il le vol jusqu’au titre FPS et ses 307 briques ? Réponse demain à partir de midi.

Seat Draw FPS - 1 100 € - 2 138 joueurs

S1 - Rubens Sellam : 2 150 000 S2 - Stefan Dimitrov (Bulgarie) : 3 525 000 S3 - Daisuke Ogita (Japon) : 13 725 000 S4 - Adel Rahou : 6 550 000 S5 - Maksym Mamon (Suisse) : 2 625 000 S6 - Quentin Laugt : 10 725 000 S7 - Anatoly Chen (Russie) : 8 525 000 S8 - Tomas Patka (Slovaquie) : 16 350 000

Blindes : 125 000 - 250 000 Ante 250 000

Rappel du Pay-out :

1er : 307 160 €
2e : 191 940 €
3e : 137 100 €
4e : 105 460 €
5e : 81 130 €
6e : 62 410 €
7e : 48 010 €
8e : 36 940 €

Leo se contente de la 5e place, Tytgat runner-up

Pour son unique tournoi monégasque, Leo Margets repart de Monaco avec une 5e place sur la FPS Cup, bonne pour 28 140 €. Le Français Nicolas Tytgat a su quant à lui déjouer les pronostics pour partager le magot avec Federico Palo.

FPS Cup 550 € (Fin)

Leo

Un passage rapide, et bien rentabilisé. Pour des raisons personnelles, Leo Margets ne pouvait se permettre de ne jouer que les premiers tournois du festival : Le FPS à 1 100 €, et la Cup à 550 €. Une bullet rapide sur le premier, puis la Catalane jump sur ce tournoi massif et un poil turbish. Après deux jours de combat, Leo se retrouve en table finale, avec le 2e plus gros stack, à 9 left de 106 patates.

Portée jusque-là par un run magnifique, Leo se retrouve dans quelques mauvais spots. Un premier duel perdu contre Nicolas Tytgat, puis la joueuse se fait rattraper par la structure. Tombée sous les quinze blindes, Leo se retrouve au coude-à-coude avec ses voisins français et italiens. Tous oscillent entre les 5 et les 7 millions.

Entre vols de blindes et re-steal, l’Espagnole parvient à se maintenir dans la course, jusqu’à trouver la bonne rencontre. Open shove de Federico Palo UTG et tout le monde fold jusqu’à Leo. Avec 99, c’est payé par la Team Pro, en bonne posture face au A8 de l’Italien. La croupière dévoile alors un flop à 12 millions de jetons… A au flop, pas de neuf, et l’aventure de Leo Margets s’arrête en 5e position.

Propulsé par ce coup du destin, l’Italien enchainera alors les éliminations. Deux coups plus tard, il s’offre le scalp d’Elias Fisz sur un flip, avant d’abattre dans la même orbite David Vinayagamoorthy dans un duel de blindes, avec JJ contre K8.

HU

Un run qui fait les affaires de Nicolas Tytgat. Assuré de réaliser sa meilleure perf Live, le finaliste WPO envisage désormais le pique rouge, à condition de rattraper son petit retard. 15 millions contre 25 chez l’Italien.

Conscient de son run de mutant, et visiblement désireux d’en finir, l’Italien proposera un deal que le Français ne pourra refuser : partager le prizepool restant et jouer seulement pour le trophée. Les deux hommes se battront une grosse demi-heure, avant que la win ne se décide sur un flip. 88 chez Nicolas Tytgat, A9 chez Federico. Brique, brique, pique, pique…. Et A river : Federico Palo remporte la FPS Cup !

Federico Palo

Magnifique performance du jeune français. Parti avec 10 blindes au départ de la finale, Nicolas a fait parler sa science de la grind, et trouvé des values bien grasses pour revenir dans la course. Le pique rouge attendra, mais le joueur démarre son festival avec une perf majuscule, bonne pour 86 briques. Révélé lors du dernier WPO Bratislava, le joueur valide un nouveau gros deep run sur un field massif. Et je peux vous assurer que vous réentendrez rapidement parler de ce jeune grinder d’un calme alarmant, tout autant que son talent. GG Nico.

Tytgat

500 € FPS Cup 1.373 entrées - Prizepool: 659.040 €

Position Joueur Prix
1 Federico Palo 86.635 € *
2 Sebastien Tytgat 86.635 € *
3 David Vinayagamoorthy 47.550 €
4 Elias Fisz 36.570 €
5 Leo Margets, Team Winamax 28.140 €
6 Franck Bedrossian 21.650 €
7 Laurent Lebar 16.650 €
8 Christophe Monnin 12.810 €
9 Vincent Lahalle 9.850 €

*Deal en Heads-up

Rubens, la toile parfaite

Il est en passe de réaliser l’exploit de ce début de festival. Rubens Sellam, amateur marseillais, Cpiste, qualifié pour 5 € pour l’un des plus beaux tournois de sa vie, se retrouve au moment où j’écris ces lignes à 3 left de ce FPS Monte-Carlo, et de 307 barres.

FPS Main Event 1 100 € (Final Day)

3-max

On parle là d’un homme qui était tombé à 2 blindes en demi-finale, auteur d’une remontada de l’enfer pour accrocher in extremis la plus belle table finale de sa carrière. Parti chiploser, Rubens Sellam savait que la partie pouvait être courte. Mais déjà hier, il annonçait la couleur : Rubens ne lâchera rien, tentera de gratter tous les paliers possibles, et jusqu’à la victoire s’il le faut.

Devant sa femme et son fils qui ont fait ce matin le déplacement de Marseille, Rubens est en train de réaliser le coup parfait. Mais comment a-t-il pu se frayer un chemin jusqu’à ce 3-left. Je laisse le héros résumer ce début de Day 4.

Sellam

« Disons que le Japonais a fait pas mal de ménage. Il est très agressif donc je l’ai laissé faire, j’ai attendu pour passer les paliers. J’ai tout de même réussi à monter à huit millions et maintenant qu’on est plus que trois, je vais changer de dynamique. Il va falloir que je sois un peu plus agressif. C’est que du bonus, donc je vais pouvoir prendre des risques ».

Évidemment, Rubens a quand même du passer quelques coups pour rester accroché au train. « J’ai fait trois double-ups. Surtout un extraordinaire, alors qu’on est encore 7. J’ai les valets, je fais tapis pour dix blindes. Le gars à côté de moi (Tomas Patka) me paye avec les Dames, et je frappe le valet direct. Magnifique ! ».

Pour nos deux autres Français, cette finale monégasque fut moins ensoleillée. Parti middle-stock, Adel Rahou se retrouve rapidement shortstack, suite à un move superbe d’Anatoly Chen, qui a trouvé le hero-call avec AJ sur un board Q4362 tandis que Rahou bluffait avec A8.

Comme le disait Rubens, Daisuke Ogita a ensuite nettoyé la table. Un premier bad beat avec K9 pour achever Maksym Mamon, qui avait poussé ses dix blindes avec deux Dames. Un K au flop, et le Suisse termine 8e pour 36 940 €.

Adel Rahou

Crédits Photo : Pokerstars

Adel prend volontiers le palier, avant de se faire éjecter à son tour. Un duel francophone cette fois, puisque c’est Quentin Laugt qui se charge d’éliminer son compatriote, sur un flip QJ contre 66. J au flop pour allumer l’espoir, 6 turn pour l’éteindre et Adel prend la 7e place, pour 48 010 €. Superbe performance du sudiste, joueur de cash game de longue date récemment converti au MTT. Une conversion qui semble lui réussir. GG Adel.

Ogita

Crédits Photo : Pokerstars

Daisuke Ogita reprend les choses en mains et s’offre le scalp de Stefan Dimitrov. Pas d’horreur cette fois, juste deux As pour accueillir le shove AJ du Bulgare, 6e pour 62 410 €.

Il s’occupera ensuite du cas Quentin Laugt, en deux temps. Un premier duel de blindes malicieusement joué pour laisser bluffer le Français sur un board KQQ64… Mauvais timing, Ogita tient A-9, la même main que le français, sauf que celle du japonais est suitée à cœur. Daisuke check-raise à tapis sur la mise river de Quentin, bien obligé de passer.

Tombé à 3 M, Quentin trouve un bon spot de 3-bet shove avec AQ suite à un nouvel open du Japonais. Avec 2 millions à ajouter pour en gagner 7, Daisuke complète pour s’offrir une nouvelle balle d’éliminations. Avec son 107, il est bien vivant, et même plus que ça sur le board 965ssd. Un 2 turn pour le sursis, un A river pour la sentence : Quentin Laugh est éliminé en 5e positon de ce FPS.

82 130 € pour consoler le Français, qui double tout de même son record de gains, qu’il venait déjà d’améliorer en remportant le Main Event du Solverde Poker Season à Porto, où il réside actuellement.

Anatoly Chen

Crédits Photo : Pokerstars

Enfin, c’est Tomas Patka, le chipleader du début de finale, qui se charge de dessiner le podium, en éliminant Anatoly Chen sur un duel QQ contre AJ. Le Russe touchera un valet, insuffisant pour battre l’overpaire du Slovaque. 105 460 € pour Chen.

Une élimination qui signifie un nouveau palier pour Rubens Sellam, assuré de transformer 5 € en 137 100 €… Et pourquoi pas 307 patates.

Rubens vient déjà de prendre quelques pots à Ogita pour remonter à 13 millions. Allez le Bleu !

Rubens, d’un satellite 5 € à runner-up FPS Monte-Carlo

Auteur d'une remontada épique et d'une gestion de table finale remarquable, Rubens termine runner-up de ce FPS Monte-Carlo, devant 2 138 joueurs. Après avoir un temps récupéré le chiplead, il s'incline finalement face à l'impressionnant Daisuke Ogita. L'amateur marseillais se console avec un chèque de 191 940 €, et des émotions inoubliables. Plutôt rentable ce sattelite à 5 €.

FPS Main Event 1 100 € (Fin)

HU

Lorsque je découvrais Rubens Sellam, il y a deux jours, l’amateur semblait sentir que le destin lui faisait de l’œil. « Ça fait longtemps que j’attends ce moment, que je bataille pour ça » m’expliquait le Marseillais, alors chipleader du clan français à l’aube d’un Day 3 FPS. Des paroles fortes de sens, alors qu’on est seulement au Day 3, à 55 left du bonheur.

Deux jours plus tard, Rubens Sellam réalise l’impensable. Parti avec deux blindes au moment des demis, le joueur arrache sa place en table finale, gratte les paliers un à un et passe de la dernière place au 3-max, puis au heads-up d’un FPS Monte-Carlo, auréolé de 307 160 €.

Chiploser pendant la quasi-totalité de la finale, le joueur change de stratégie à partir du 3-max. Fini le grattage de paliers. Place à l’agression, aux bluffs, aux overbets… Un changement de rythme bien senti et qui fait rapidement des dégâts. Rubens grignote son retard sur ses adversaires slovaques et Japonais, puis prend même le chiplead du tournoi.

Après l’élimination de Tomas Patka sur un duel A3 contre le 88 de Daisuke Ogita, Rubens se retrouve en heads-up, avec un avantage de 2 contre 1 pour le Japonais. Vingt minutes plus tard, les deux joueurs sont à égalité.

HU

Le heads-up devient très tendu. Avec 20 BB de moyenne, il peut basculer d’un côté comme un autre, mais c’est le Japonais qui reprend l’avantage, après une série de petits coups gagnés et de vols de blindes. Avec 40 millions contre 15, Daisuke opte pour un limp, checké par le Français qui voit le flop 1052.

Ultime main

Avec AQ, Ogita ne s’embarrasse pas et c-bet directement à tapis. Snap-call de Rubens qui a trouvé la top paire avec son 104. Rubens se lève pour voir un run-out à 110 briques. Le J sur la turn prolonge le suspens… Attention à la dernière carte… Q. Daisuke Ogita remporte le FPS Monte-Carlo, devant 2 138 joueurs, pour 307 160 €.

Mariage, rugby et satellites Live

Le Japonais se jette dans les bras de son clan, qui saute à pieds joints sur l’estrade télévisée. Rubens tire un temps la grimace, puis part lui aussi retrouver les siens, derrière la barrière séparant la tribune. Sa femme et son fils, venus ce matin de Marseille, ont poussé leur héros de la première à la dernière seconde. Mais après un tel exploit, Rubens ne s’en sortira pas sans une petite interview. Alors, comment on se sent après une 2e place FPS Monte-Carlo à 191 briques ?

Rubens

« Ce qui me traverse l’esprit, ce n’est pas le montant que j’ai gagné, pose tout de suite le compétiteur. Je reste sur le fait que j’ai perdu, que je termine 2e… Mais j’ai fait le maximum. Je voulais le piéger, j’ai failli le faire sauter lorsqu’on était plus que trois. Je limp avec A-K, il envoie tout avec Q-6 de pique, et il fait ses piques ».

Rubens se remémore ce moment-fort du 3-max, mais aussi bien entendu la remontée épique qu’il a accompli, lui qui était tombé à deux blindes à 15 left après un assommant deux Dames contre deux Rois.

Rubens

« J’ai pris le tournoi étape par étape. Je ne me suis jamais projeté et je m’étais préparé à ça, explique Sellam. Chaque main est une aventure. On peut être chipleader et tombé, ce que j’étais à un moment donné. On peut être shortstack et revenir, je l’ai fait aussi. Le secret, c’est de ne jamais baisser les bras et se dire qu’on peut toujours y arriver. Ce n’est pas le fruit du hasard, poursuit Rubens. Ça fait de nombreuses années que je joue. J’ai perdu beaucoup, à cause de mauvais choix. Je ne voulais pas reproduire ça, surtout en table finale. Je tenais à ce que ce soit propre et je ne voulais avoir aucun regret. En 8-max, j’ai couché des mains, alors que la règle voudrait qu’on fasse tapis. J’ai fait un mix entre la règle, et mon ressenti à table ».

Une propreté et un feeling qui lui ont permis de gratter les paliers un à un, jusqu’à gagner sa place en heads-up. Un résultat énorme pour celui qui était parti chiploser de la table. Mais surtout, un accomplissement exceptionnel pour un amateur, qui était parti d’un satellite à 5 €.

« Je ne joue presque que les qualifications des tournois Live. L’année dernière, je rate la qualif’ pour Vegas en terminant 2e. Je me suis aussi qualifié pour le FPS et l’EPT l’année dernière. Le but, c’est d’avoir le package pour me payer un voyage. Je prends ma valise, je pars à l’aventure pour faire ma compétition, à moindre frais. C’est ça qui me motive. J’aurais aimé être footballeur, tennisman, rugbyman, j’ai d’ailleurs beaucoup joué, mais je n’ai pas percé du tout. Aujourd’hui, j’ai la possibilité de côtoyer les plus grands noms. C’est comme si j’étais footballeur et que je jouais la Ligue des Champions. D’ailleurs, j’ai éliminé Adrian Mateos. C’est le jeu. Quand il est arrivé, juste à ma gauche en plus, j’étais très inquiet. C’est des gens que je vois à la télé normalement ».

Plus que la somme colossale qu’il vient de remporter, Rubens cherche à vivre ce genre de rencontre, de sensations, que seuls le poker Live peut offrir. Des sensations qui deviennent immenses, indescriptibles lorsqu’on parvient sur ces dernières tables de grands tournois internationaux. Et c’est exactement ce que Rubens était venu chercher.

Rubens

« Ce qui me motive, c’est de vivre ces tables finales. Ça fait des années que je joue, dans l’ombre, sans arriver à faire de résultats… C’était vraiment mon but, affirme celui qui travaille comme agent immobilier. Maintenant, c’est vrai que c’est une somme considérable… Qui arrive à point nommé pour deux raisons : Je vais marier mon fils dans un an et je viens d’acheter une maison, donc j’ai des travaux à faire. C’est le top du top. Mais je ne réalise pas encore ce que ce gain ça représente. Lorsque j’étais à deux blindes et à 12 000 € de gains, c’était déjà fantastique pour moi. D’ailleurs, je salue le compatriote français qui était avec moi, et qui a fait 5e, Quentin. Il me disait “tu te rends compte que tu étais à 12 000, là tu es en train de revenir”. Adel (Rahou) aussi, j’ai eu un très bon contact avec les Français, j’ai réellement apprécié jouer avec eux ».

Inarrêtable Ogita

Ogita

La France place trois finalistes, mais aujourd’hui le trophée va au Japon. Daisuke Ogita remporte le plus beau tournoi de sa carrière, sur un festival EPT Monte-Carlo… Deux mois après avoir remporté le plus beau tournoi de sa carrière, sur un festival EPT Paris. Le Nippon avait en effet raser la capitale, en enchainant une place de runner-up (face à Bruno Fitoussi) sur le 5 200 € Omaha, une 8e place sur un 2 200 €… Puis le lendemain, un titre sur le 5 000 € 6-max, pour 111 briques.

Daisuke vit une année 2023 de folie. Trois de ses cinq meilleures perfs de sa carrière ont été réalisées dans les trois derniers mois. Une série impressionnante, tout comme cette ultra-agressivité caractérisant son style pokeristique et ce calme implacable, malgré les swings ébouriffants qu’il a connu depuis les demi-finales. Le poker nippon peut être trouvé un nouveau champion.

Champion

Les casseroles, sifflets et cartes rouges truquées sont autorisés ?