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PokerStars EPT Monte-Carlo 2023-Main Event - 3

Trois pour un Day 3, qui divisera le field en trois

PokerStars European Poker Tour presented by Monte-Carlo Casino®️ Main Event 5 300 € (Coup d'envoi du Day 3)

Coverage EPT Monte Carlo Winamax 2023
Malgré le grand soleil éclairant le Rocher, les organisateurs n’ont, à notre grande déception, pas réitéré le spectacle du toit ouvrant. C’est donc à l’ombre de la salle des étoiles que les 126 survivants de ce Main Event reprennent la bataille.

Les jetons sortis du sac, l’épée sorti du fourreau, nos trois Team Pro sont en place, tous prêts à aller chercher un Day 4 EPT. Chipleader du trio, Pierre Calamusa a hérité d’une table de costauds, avec Paul Newey, le redoutable espagnol Javier Gomez ou encore Aliaksandr Shylko, récent vainqueur du PSPC Bahamas. Davidi Kitai le surveille dans la zone des featured table tandis qu'au milieu du champs de bataille, Romain Lewis a revêtu sa plus belle chemise pour aller voler les blindes d'Artur Martirosian, posté deux crans à sa gauche.

Au programme du jour : 5 niveaux de 90 minutes, qui devraient aisément diviser le field par trois. Pas de diner-break donc, ça sera un tout droit jusqu’à ce que le field tombe autour des 40 joueurs. Au moment où je termine ces lignes, on voit déjà les premiers bustos quitter la salle, et notamment le géant allemand Manig Loeser, titré ici même en 2019.

Pas de jetons, pas de gueuleton

Au moment d'entamer l'une des plus grosses journées de poker de sa jeune carrière, Morgan Aceto nous partage son régime aussi drastique qu'original, pour conditionner son corps à la performance.

PokerStars European Poker Tour presented by Monte-Carlo Casino®️ Main Event 5 300 € (Coup d'envoi du Day 3)

« T’as vu les prix à Monte-Carlo. Le premier jour, j’ai demandé une viande avec des légumes : 60 balles. Et encore, t’aurais dû voir la taille de la viande » raconte Morgan Aceto, détaillant ses habitudes alimentaires, plutôt originales, sur un festival de poker.

Morgan Aceto

« Je jeûne pendant mes tournois, affirme le Niçois. Je fonctionne comme un militaire. Il faut que mon corps comprenne que s’il veut manger, il doit se battre pour le mériter. Si je n’ai pas pris de jetons, plutôt que d’aller en diner-break, je vais à la muscu. Si je bust, je ne mange presque rien… Bon, à moins que je prenne un bad beat horrible ».

En cas de performance, le garçon s’autorise tout de même à se remplir la panse. Plus le joueur va loin, plus le repas sera de qualité. Sur ce Main Event, Morgan a déjà prévu son échelle de récompense. « Si je fais Top 30, je me fais un diner au MayBay. Ca coute un peu cher mais il parait que leurs viandes sont excellentes. Et si je fais Top 10, je vais au Mirazur, le restaurant étoilé de Menton, dont on dit que c’est le meilleur du monde ».

Avec 300 000 jetons pour démarrer ce Day 3, les projets culinaires du finaliste Sismix Lloret Del Mar, demeurent intacts. « C’est une vraie belle opportunité, estime Morgan. J’ai eu une table incroyable, presque trop pour un EPT. J’avais un joueur chipleader qui faisait régulièrement des limps - raise tapis 100 blinde. Il était magnifique. Je lui ai pris pas mal de petits coups et ça m’a permis de passer la bulle sans souffrance. J’avais déjà fait un Day 3 il y a trois ans, alors que je m’étais qualifié, mais il n’avait duré que quelques minutes. Je men souviens encore : un joueur m’avait slow-roll avec Top-Set… ».

Le joueur espère effacer ce souvenir douloureux en atteignant son premier Day 4 EPT. Pour ce faire, il croisera le fer avec quelques compatriotes de renom et bien stackés, avec Julien Martini deux crans à gauche, et Samy Boujmala, toujours chipleader tricolore, deux crans à droite.

Oldies but goodies

PokerStars European Poker Tour presented by Monte-Carlo Casino®️ Main Event 5 300 € (Fin du Day 2)

Arnaud Mattern & Davidi Kitai
De quoi ces deux-là peuvent-ils bien parler ? Se remémorent-ils un pot 4-bet en début de Day 2 sur l'EPT San Remo 2009, où le raise pour info d'un pro italien avait provoqué l'hilarité générale ? Ou bien se rappellent-ils d'une séance de credit card roulette dans un resto attrape-touriste des Bahamas, où Johny001 avait dû, pour ce qui semblait être la cinquième fois consécutive, s'acquitter d'une note à quatre chiffres ? Non, ils doivent probablement être en train de discuter de la fois où la Wii avait failli passer par la fenêtre de la villa de Las Vegas, après une session de Mario Kart un peu enfiévrée...

L'avantage, lorsque l'on a été coéquipiers au sein de la toute première mouture du Team Winamax (période 2007-2010), c'est qu'on ne manque pas de souvenirs à évoquer, tels des anciens combattants du poker. Et les palmarès de Davidi Kitai et Arnaud Mattern sont à l'avenant, les deux pouvant se targuer de victoires EPT acquises il y a belle lurette : en 2012 à Berlin pour le premier, en 2007 à Prague pour le second. Avec Mike Watson et Manig Loeser, ils forment un joli quatuor de champions EPT qui ne diraient pas non à un rare doublé. Sauf que, comme on l'a dit, cet espoir est déjà parti en fumée pour le dernier cité…

Calamusa sali d’entrée

Une bien mauvaise nouvelle pour démarrer la journée. Après une heure de jeu, nous perdons le plus gros tapis de nos trois W rouges. Pierre Calamusa se prend l’horreur et se fait éjecter brutalement, et précocement, de ce Main Event.

PokerStars European Poker Tour presented by Monte-Carlo Casino®️ Main Event 5 300 € (Coup d'envoi du Day 3)

Calamusa

Le spot était pourtant parfait. Open 10 000 HJ Joachim Haraldstad, call du bouton et la parole arrive sur Pierre qui découvre AK en SB. Squeeze et la parole revient sur le Norvégien qui ne s’embarrasse pas : 4-bet tapis pour plus de cinquante blindes, tout de même. Pierre ne se défile pas et accepte la proposition adverse, à raison. Sa main domine parfaitement le AQ adverse. Le croupier s’apprête à dévoiler un board à plus d'un demi-million de jetons.

K103, turn brique, et une cruelle river 2 offre la flush au Scandinave. Calamusa est sonné. Bien en jambes sur ce début de tournoi, il devra finalement se contenter d’un min-cash, pour 11 350 €.

I’ve got 99 players but Loosli ain’t one

On tombe sous la barre des 100 joueurs restants PokerStars European Poker Tour presented by Monte-Carlo Casino®️ Main Event 5 300 € (Day 3)

C'est peu après le lancement du deuxième niveau de la journée que le field de l'EPT Monte Carlo s'est réduit à deux chiffres. Pas mal de casse à déplorer côté tricolore. On vous a déjà raconté la poisseuse déconvenue qui s'est abattue sur Pierre Calamusa. Sur le chemin de la sortie, le membre du Team W a croisé, entre autres, Julien Martini (119e pour 11 350 € après un flip perdant), Jean-Marc Cristiani (116e pour la même somme), l'Américain Bryan Paris (108e), Ouri Cohen (104e), Jacob Amsellem (102e) et enfin Sylvain Loosli et Virgile Turchi, qui peuvent au moins se satisfaire d'avoir franchi un petit palier de gains (94e et 92e pour 13 050 € de récompenses). Le November Nine 2013 est tombé aux mains du Britannique Harry Lodge dans une bataille de blindes où son As-Valet poussé de BB n'a rien pu faire contre les Valets avec lesquels Lodge avait ouvert de SB.

Le compteur affiche 89 joueurs restants : on en a perdu 37 en un peu plus de deux heures de jeu.

Ouri Cohen Coverage EPT Monte Carlo Winamax
Ouri Cohen
Jacob Amsellem Coverage EPT Monte Carlo Winamax
Jacob Amsellem

Le Team rasé en deux heures

On pouvait difficilement rêver pire début de Day. Après deux heures de jeu, il ne reste plus aucun Team Pro dans le plus beau des tournois du festival.

European Poker Tour presented by Monte-Carlo Casino®️ Main Event 5 300 € (Day 3)

Une horreur pour Pierre Calamusa, un flip pour Davidi Kitai et à l'instant, un set-up pour Romain Lewis. Nos trois héros ont été désossé d'entrée, sans avoir pu réellement défendre leur chance dans ce Main Event.

Le double-up de Romain avec A-10 contre K-K nous redonnait pourtant un peu d'espoir à l'entame du niveau 6 000 - 12 000. Mais quelques minutes plus tard, Davidi annonçait le retour des mauvaises nouvelles.

Kitai

« Open 12 000 de Vanessa Kade, je shove 77 au CO, et juste à ma gauche, Harry Lodge me paie Aze-Roi et il frappe l’As au flop » explique Davidi. « C’était celui qu’il fallait passer. Maintenant, chill jusqu’au High Roller ».

À peine ai-je le temps de revenir à ma chaise que Melvin, le bras droit de Stéphane Matheu, me pointe du doigt Romain Lewis… Du côté du Mystery Bounty, en train de parler à Bruno Lopes. « Je venais de changer de table, premier coup, un joueur limp UTG. Overlimp UTG+1 et j’ouvre AK. Je fais 28 000, UTG re-raise 90 000. Tapis, pour environ 200 000, et il a deux As… Le pire, c’est que je me suis pressé pour aller m’asseoir. J’aurais dû marcher tranquille ».

Lewis

Une statistique positive pour se consoler : Romain réalise ici son 5e cash sur un Main Event EPT... Le quatrième à Monte-Carlo. Une destination qui lui réussit plutôt bien, depuis cette fameuse 2e place sur le FPS 2017. Mais pour cette édition 2023, je vous confirme tristement qu'il ne reste aucun Team Pro Winamax, à 85 left de ce Main Event.

Ils nous aiment

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Les bons tuyaux de notre confrère Florence Mazet (en charge, entre autres choses, des relations presse sur le circuit EPT) nous ont permis de zoomer sur deux grinders étrangers aux tendances résolument francophiles.

David Vinayagamoorthy
Le profil Linkedin de David Vinayagamoorthy indique "joueur de poker" comme profession depuis 2020, mais selon Florence, le Norvégien est tombé amoureux de la France il y a plus de dix ans, via un festival organisé par Apo. Depuis, il alterne entre les visites à Paris et Cannes, mais aussi le circuit EPT. En 2022, il a décroché son premier cash sur un Main Event (35e à Prague), avant de disputer des finales en side-event sur les Master Classic d'Amsterdam. L'encre de la dernière ligne de son palmarès n'a pas encore eu le temps de sécher : une 3e place sur la FPS Cup achevée la veille du coup d'envoi du Main Event, bonne pour 47 550 € de gains. En milieu de Day 2, on a croisé David avec 540 000, un peu plus que la moyenne donc.

Ori Hasson
Sa première ligne Hendon Mob, c'est à Deauville qu'Ori Hasson est allée la chercher, sur un petit tournoi Turbo. C'était il y a dix ans tout pile et depuis, l'Israélien a roulé sa bosse dans toute l'Europe et à Vegas, scorant plus de 100 fois en live au cours de la décennie écoulée, en majorité sur des tournois mid-stakes. Ce n'est que la quatrième fois qu'il signe un ITM sur un tournoi à 5 000 $ ou plus : avec un stack de 450 000 (55 BB) à 63 joueurs de 900 000 €, cela pourrait bien être le plus gros de tous.

6 sur 61

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61 joueurs au compteur au terme du troisième des cinq niveaux au programme de la journée. Ce qui signifie que nous avons déjà dit au revoir à plus de la moitié des participants du Day 3. Le souci, c’est qu’une réduction encore plus importante est en cours au sein du clan Bleu. Pour son second ITM sur l’EPT Monte Carlo (le premier remontait à 2019), Morgan Aceto doit se contenter de la 84e place. « Il avait deux Rois, il s’est pris un carré » est le résumé qui nous est parvenu sur le banc de presse. Juste derrière, le run vers le doublé d’Arnaud Mattern s’est arrêté net en 80e place. « Ils m’ont fait la Barry Greenstein », nous a-t-il confié, suggérant une histoire se terminant par un As sur la rivière. L’amateur Yann Helwig s’est eclipsé en 77e avant que l’on puisse faire connaissance, suivi par Florian Guimond en 74e place. Enfin, après avoir perdu la moitié de son stack sur une terrible configuration couleur versus couleur, David Li-Zheng (qui faisait sa première apparition sur un EPT, semble-t-il) s’en est allé en 66e place, non sans avoir auparavant franchi le palier de gains (15 000 € au lieu de 13 050 €, c’est toujours ça de pris). Si notre décompte est exact, six Français restent en place : Samy Boujmala, Alexandre Landron, Arnaud Enselme, Jean-Vincent Lehut, José Astima et Sonny Franco.

Yann Helwig
Yann Helwig
Florian Guimond
Florian Guimond
David Li-Sheng
David Li-Zheng
Magnus Carlsen
Côté international, on a perdu en 66e place une véritable légende. Pas une légende du poker, mais tout de même. Pour son premier ITM sur un EPT, Magnus Carsen remporte 15 000 €

Kenan taille l’or

Un visage juvénile qu’on avait jamais croisé auparavant sur le circuit, et dont on pourrait se souvenir en un tournoi. Voilà une histoire qui ressemble fort à celle d’Aleksandr Shylo, le jeune Biélorusse récent vainqueur du PSPC Bahamas.

Taylor

Le garçon en question nous vient de contrées plus occidentales. Né à Londres, Kenan Taylor fait partie de la nouvelle génération de grinders britanniques. Récemment venu au Live, il était présent à Prague, à Paris dont il n’a ramené aucun ITM. Pour son troisième essai, et sa première à Monaco, Kenan pourrait bien ré-équilibrer la balance dès sa première ligne EPT. Avec plus de 4 averages à 60 left de 890 briques, le jeune homme marche sur ce Day 3, alternant entre les moves créatifs et les bad beats effroyables.

Voyez par vous même : Open Kenan Taylor sur la blinde Gerald Karlic, qui défend les 12 000. C-bet 10 000 sur le flop 258 et check-raise de l’Autrichien 30 000, payé par l’Anglais.

5 sur la turn, Gerald poursuit l’attaque avec un bet à 50 000. Riposte drastique de l’anglais : Tapis pour les 45 blindes de son opposant, qui snap-call avec son 22. En face, il y a A6, soit un tirage ventral plus une backdoor flush. La table est bien silencieuse en attendant la river. On joue l’un des, si ce n’est le plus gros pot du tournoi. Le croupier se décide enfin : Un terrible J donne la flush et la gagne au Britannique. 1 700 000 pour Kenan.

Taylor

Tellement de jetons dans ce coup qu'Olivier Franceschi est obligé d'intervenir pour un petit color-up

Quatre petits coups plus tard, qu’il aura par ailleurs tous ramassés, Kenan ressort la boite à bad-beat. Attrapé par son voisin Manuel Valduga dans un duel 99 contre le QQ de l’Italien, Kenan voit un flop de brique et s’apprête à redonner une petite partie de ses gains quand Pam ! Le 9 river. Taylor fait brelan, ajoute un nom à son tableau de chasse et 200 000 jetons à son tapis.

Hormis ces river salasses, Kenan Taylor se distingue par un style unique en son genre. On a déjà parlé de son gout pour le limp en early position, parfois suivi d’un re-raise, comme ce fut le cas contre Romain. Son autre bouton préféré est un poil plus agressif : l’overbet tapis 3 fois le pot.

En une orbite, je l’ai vu le faire contre Ori Hasson puis contre Mihai Niste. Ni l’Israélien, ni le Roumain n’ont payé. Clairement, entre son Vpip de 90%, ses limps pré-flop et ses overbets démesurés, on est sur un jeu atypique… Et pour l’instant payant : 2 400 000 pour le Britannique, super-chipleader du tournoi.

Arnaud porte le drapeau

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Enselme

Duel fratricide entre les deux plus gros palmarès tricolores restant dans ce field. Sonny Franco est allé se frotter à Arnaud Enselme au pire des moments. Le sextuple vainqueur WSOP-C a ainsi légué l’intégralité de ses jetons au champion WSOP online, et voilà le Team Pro Unibet à plus de 1,1 million de jetons.

Avec 23 blindes devant lui, Sonny, qui venait déjà de perdre un coup contre Arnaud open au CO pour 20 000 jetons. Enselme 3-bet depuis la SB et la parole revient sur Franco, qui opte pour le 4-bet shove avec son AJ. Mauvais timing, Arnaud tient deux flèches qui transpercent le champion français. Franco se console avec un cash à 17 250 €, tandis qu’Arnaud prend le chiplead du chicpount tricolore, désormais bien réduit.

Astima

5 français encore en course. À la même table qu'Enselme, Alexandre Landron et Samy Boujmala comptent tout deux 750 000 jetons, soit un peu plus que la moyenne. En table télévisée, Jose Astima (photo) se bat avec 30 blindes tandis que Jean-Vincent Lehut n’a pas vu une main depuis deux heures. 140 000 tout de même pour le spécialiste de cash game online.

Les 5 fantastiques

5 français au Day 4 de cet EPT Monte-Carlo. Samy Boujmala surgit sur l’une des dernières mains du jour pour emmener le quinté, accompagné d’Arnaud Enselme, Alexandre Landron, José Astima et Jean-Vincent Lehut. Le dernier nommé s’est révélé avec une belle remontée sur les deux derniers niveaux. Ils croiseront le fer demain avec quelques jolis noms du poker, mais c’est un néophyte qui est pour l’instant en tête, avec même un tour d’avance sur la concurrence, le surprenant Britannique Kenan Taylor. Le récap’ de ce Day 3.

Boujmala Enselme

Enfin, vous saurez tout dans le détail une fois que nous serons revenu de diner. Je vous laisse tout de même avec un petit chipcount et je vous dis tout d’ici deux heures.

Kenan Taylor 3 650 000 Aruans Sapitavicius 2 220 000 Artur Martirosian 1 445 000

Martirosian

Milos Petakovic 1 385 000 Michael Watson 1 280 000 Pieter Aerts 1 215 000 Samy Boujmala 1 120 000 Goel Apoorva 1 090 000 Leonard Maue 1 085 000 Ori Hasson 1 065 000

Ori

Jason Wheeler 1 000 000 Andrew Hulme 990 000 Leo Leese 985 000 Ramon Colilas 810 000 Arnaud Enselme 810 000 Pedro Neves 740 000 Alexandre Landron 730 000 Stefan Huber 730 000 Jean-Vincent Lehut 720 000

JV

Joachim Haraldstad 675 000 Elias Fisz 610 000 Patrick Beuter 610 000 Nicola Grieco 580 000 Javiez Gomez 510 000 Oleg Vasylchenko 510 000 Martin Guerrero 500 000 Aliaksandr Shylko 500 000

Shylko

Kelvin Kerber 485 000 Renat Bohdanov 475 000 Jimmy Velasquez 440 000 Vincente Zamorano 415 000 Mark Teltescher 330 000 Leonardo Patacconi 320 000 David Vinyamoorthy 215 000 Jose Astima 170 000 Daniel Myers 110 000 Marllos Ladev 105 000

Moyenne 866 000 Blindes à venir : 10 000 - 15 000 Ante 15 000