Comme un ouragan
45 joueurs franchissent un Day 3 écourté, dont neuf Français et un Davidi Kitai on fire
Que ce soit hors du casino de Monte-Carlo, où le temps s'est bien gâté cet après-midi, ou à l'intérieur de la Salle des Étoiles, qui a connu un tourbillon d'éliminations en série, ce mardi 2 mai a laissé bien des traces en Principauté. Si aucune Ferrari n'a, à notre connaissance, été retrouvée noyée dans la baie de Monaco, nombreux sont les joueurs à ne pas être sortis indemnes du Day 3 de ce Main Event. 89 pour être précis, sur les 134 au départ de cette journée.
Commençons donc par ceux qui se sont fait souffler par ces bourrasques à répétition, à commencer par un Alexandre Luneau qui n'a eu le temps de jouer que quelques mains, suivis par quelques habitués partis trop tôt, tels Jimmy Guerrero, Johan Guilbert, Carole Segoura, Romain Lewis, Fabrice Soulier, et un Kool Shen qui n'aura pas vraiment eu les armes aujourd'hui pour lutter contre des vents bien trop contraires. La liste est encore plus longue à l'étranger, aussi nous contenterons nous de citer Liv Boeree, Maria Ho, Jack Salter, Daniel Dvoress, Martin Jacobson, le chipleader du Day 2 Nick Petrangelo, Patrik Antonius, Faraz Jaka et Daniel Negreanu.
Et puis il y a ceux qui ont su prendre les courants ascendants, pour tout emporter ou presque sur leur passage. Et à ce petit jeu-là, Davidi Kitai nous a joué de bien drôles de tours aujourd'hui. Tombé très rapidement à une quinzaine de blindes, Kitbul a actionné la soufflerie, pour pousser les jetons de ses adversaires vers son tapis, qui n'a presque jamais cessé de grossir. Témoins sans pareil d'une confiance inébranlable, ces hero calls de... Génie, en début de journée et sur la toute dernière main, où il n'aura même jamais eu besoin de montrer ses cartes. La boucle ainsi bouclée, le Belge pouvait sereinement empaqueter 1,087 million de jetons, soit 108 blindes au départ du Jour 4.
Mais ce mardi, personne n'a été en mesure de lutter avec l'homme ci-dessus. Vous ne connaissez probablement ni son nom, ni son visage, même si lui clâme être un régulier du feu circuit EPT, Michael Kolkowicz reviendra demain avec 1,445 million, après un Day 3 où se seront parfaitement mélangées pour lui audace et réussite. L'audace sur ce coup où il paie, avec Roi-Valet, le check/raise à tapis de 320 000 de Jérôme l'Hostis, sur le turn d'un board Roi-Dame-Valet-5, où ce dernier avait trouvé une quinte floppée avec As-10. La réussite pour voir apparaître un Valet sur la rivière. Un grind intense et des petites agressions constantes ont fait le reste. Le Parisien sera au coude à coude avec celui qu'il a eu à sa gauche toute la fin de journée, l'Allemand Stefan Schillhabel (1,38 million).
À ranger également au rayon des success stories du jour, les renaissances de Romain Nardin et ElkY. Parti avec huit petites blindes ce matin, le premier a connu un rush d'enfer, triplant trois fois successivement son tapis avant de réussir un magnfique strike sur Nick Petrangelo et Martin Jacobson. Sa deuxième partie de journée fut plus calme, son tapis se stabilisant finalement à 577 000. Quant à l'ami Bertrand, il a trouvé deux fois deux As aux moments opportuns, pour doubler sur Daniel Negreanu et profiter d'un move légèrement ambitieux de Hossein Ensan. Il reviendra avec 766 000 unités.
Au total, neuf joueurs français reprendront demain midi le chemin de la Salle des Étoiles, avec des ambitions à la hauteur de leur tapis respectif. Et des 560 000 jetons de Paul-François Tedeschi aux 10 blindes de Paul Testud, en passant par Karim Souaid (510 000), Renaud Lejal (477 000), Jérôme Brion (406 000) et Rémi Castaignon (142 000), il y en aura pour tous les goûts.
Avant de vous communiquer le bilan chiffré complet, qui arrivera dans une poignée de minutes, sachez tout de même que l'Espagnol Sergio Aido (719 000), le chipleader du Day 1A Jeffrey Hakim (511 000), le vainqueur de l'EPT Barcelone 2016 Sebastian Malec (509 000, photo), le tenant du titre Jan Bendik (223 000) ou encore l'Américain Dan Smith (99 000) poursuivent eux aussi leur route.
L'heure est maintenant venue pour moi de profiter d'une de ces soirées de liberté de liberté qui n'émaillent que trop rarement une semaine de coverage et de vous souhaiter une bien belle fin de journée. À demain !