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PokerStars Championship Barcelone 2017 - Main Event - 1B

Le raz-de-marée humain

Event #18 : Main Event - 5 300€ (Day 1B)

Tout le monde a déjà vu cette scène au moins une fois. Celle de grands malades gens qui se ruent sous le rideau de fer à peine levé d'un grand magasin ou d'une grande surface, pour la sortie d'un quelconque nouveau produit dernier cri ou au moment de la période des soldes. Les coups de coudes bien placés et les crêpages de chignons en moins - encore que - c'est à peu près à cet equivalent pokeristique que l'on peut s'attendre aujourd'hui au Gran Casino de Barcelone.

Salle Principale

Pour vous donner un ordre d'idée, les 99 tables de la salle principale (photo ci-dessus), 10 des 28 tables de la salle annexe ainsi que, plus étonnant, 19 des tables habituellement dédiées au cash game, situées dans une autre partie du Casino, ont été réservées pour l'événement. Soit 128 tables de 9 joueurs chacune, qui offrent une capacité d'accueil de 1 152 joueurs en simultané, bien plus grande que celle l'an passé, capée à 900 participants. Nul doute que l'organisation a retenu les leçons de l'édition 2016, où la liste d'attente était montée à plus de 400, obligeant certains à faire leur entrée dans le tournoi durant le dernier niveau.

Salle Annexe

Assurément, il sera plus agréable de jouer dans la salle annexe aujourd'hui qu'hier. Pour le reste, les shot clocks sont prêtes à accueillir les participants au High Roller Single Day à 25 000 € (dont Sylvain Loosli), tandis que deux tables sont réservées aux 15 survivants du PokerStars National High Roller à 2 200 €, emmenés par le Français Mathieu Rabalison.

Poker Room
Une photo que l'on a pas l'habitude de prendre, au coeur de la poker room du Gran Casino de Barcelone, où trônent 19 table, supervisées par l'un de nos directeurs de tournoi préférés Olivier.

Pour l'heure, la clock de ce Main Event affiche 700 inscrits, mais nous avons bien du mal à imaginer le casino ne pas se remplir entièrement à un moment ou un autre de la journée. Pour rappel, le Day 1B de l'an passé avait atteint le chiffre de 1 291 entrants, record pour un Main Event EPT, portant la participation totale à 1 759. En prenant en compte les 437 entrées d'hier, il en faudra 1 323 de plus aujourd'hui pour espérer décrocher un sixième record en six ans. On ne va pas vous mentir, la tâche risque d'être compliquée, mais cela n'empêchera en rien ce tournoi d'être une fois encore un énorme succès.

Vous vous en doutez, avec autant de joueurs à suivre dans trois endroits différents, il nous sera absolument impossible de parler de tout le monde aujourd'hui, surtout si la barre des cents Français est dépassé comme l'année dernière. Attendez-vous tout de même à recevoir des nouvelles fréquentes des cinq membres du Team Winamax engagés, à savoir Romain Lewis - premier arrivé -, Ivan Deyra, Kool Shen, Michel Abécassis et Guillaume Diaz ainsi que de quelques uns de nos qualifiés online.

Comme hier, la journée se terminera aux alentours de minuit, après six niveaux de 75 minutes qui démarreront sur des blindes 50 / 100. 30 000 jetons à faire fructifier pour tout le monde et un objectif commun : se qualifier pour le Day 2. C'est parti !

Plus on est de fous…

Event #18 : Main Event - 5 300€ (Day 1B)

Ce PokerStars Championship Barcelone a des airs de tournoi WSOP, à déambuler ainsi entre les tables d'une immense salle copieusement garnie, à la recherche d'une poignée de visages familiers. Et de fait, avec 900 joueurs affichés officiellement sur l'horloge du tournoi - mais bien plus en réalité - nombreuses sont les têtes connues que nous avons déjà eu la chance de croiser - même si on en espérait peut-être un peu plus. Certains sont là depuis plusieurs jours et ont eu le temps de s'échauffer sur quelques-uns des nombreux tournois annexes au programme. D'autres font seulement leur entrée dans le grain bain, après avoir glanés leur place sur Internet ou sur le monstrueux satellite d'hier ou avoir tout simplement déboursé 5 300 € de leur poche. Tous sont en tout cas déterminés et, on l'espère, conscient de participer à l'un des plus beaux tournois d'Europe, et même du monde.

Romain Lewis

Pour Romain Lewis, les choses sérieuses ont déjà commencé. Je l'ai ainsi vu avancer une mise de 6 000 jetons sur la rivière d'un board 7K674, faisant du même coup passer son voisin de droite, le Suédois Alexander Ivarsson. L'an passé, celui qui n'était pas encore le benjamin du Team Winamax était entré quatre fois dans l'argent sur des Side Events allant de 400 à 2 000 €. Cette année, r.Lewis vise la marche au-dessus, et s'offrirait bien un second ITM consécutif sur un PS Championship, après sa 72e place à Monte-Carlo.

Alexander Ivarsson

Le sus-cité Alexander Ivarsson. Attention, cet homme est dangereux.

Erwann Pecheux

Premier joueur français croisé en arrivant dans la salle principale, Erwann Pécheux a tiré un très bon siège. Au milieu de la table, planqué le long du mur et avec de l'espace derrière lui : toutes les (bonnes) conditions sont réunies pour effacer cette frustrante 82e place sur le PokerStars National Championship, alors qu'il avait attaqué le Day 3 chipleader. Mais ne ressassons pas les mauvais moments, aujourd'hui est un autre jour.

François Tosques

Assis quant à lui dos à la porte d'entrée - ou de sortie, c'est selon - François Tosques fait aussi partie des premiers arrivés, comme ses collègues Sarah Herzali et Johan Guilbert.

Nicolas Gourlier

Un qualifié online en quête d'un W rouge à accrocher à son tee-shirt, cela offre une parfaite excuse pour discuter un peu. Alors Nicolas Gourlier, il se passe bien ce début de tournoi ? "Pas vraiment, j'ai perdu 10 000 déjà, précise-t-il. D'abord avec une paire de Valets contre deux Rois, où on est allés au showdown, et ensuite avec As-Valet contre As-10. Je fais double paire river, mais ça lui donne une quinte." Plus habitué aux tournois live à 300 ou 400 €, Nicolas dispute à Barcelone son premier vrai gros tournoi d'envergure. "Je suis parti d'un satellite à 10 € ! J'ai ensuite gagné un ticket à 150 €, qui m'a permis de gagner un jouer un autre sat' pour prendre un ticket à 750 €. J'ai dû m'y reprendre à trois fois ensuite, mais j'ai gagné ma place pour Barcelone ! Le même soir que Luc Bindel d'ailleurs je crois." En cas de grosse perf', l'histoire serait assurément très belle. Bonne chance Nico !

Vanessa Selbst

Nos archives sont formelles. La dernière fois que Vanessa Selbst a mis les pieds au Gran Casino de Barcelone pour disputer un tournoi à 5 300 €, c'était il y a douze mois, et l'Américaine était monté dans l'un des premiers wagons de joueurs éliminés. Sa bourreau de l'époque, vous la connaissez bien, puisqu'elle s'appelle Gaëlle Baumann. Vanessa avait tenté un semi-bluff contre O RLY alors que notre Pro avait trouvé un brelan d'As. Voilà qui n'est pas sans nous rappeler une autre main de folie disputée entre les deux joueuses lors d'un autre Jour 1, celui du Main Event des WSOP il y a quelques semaines. Rassure-toi Vanessa, Gaëlle ne viendra pas te faire de misère aujourd'hui, ni sur le reste du tournoi d'ailleurs, puisqu'elle a malheureusement pris la porte hier lors du Day 1A.

Michel Abécassis

Le regard est déjà acéré chez Michel Abécassis.

Isabel Baltazar
Le Doc est d'ailleurs engagé dans un match avec sa voisine d'en face Isabel Baltazar.

Clement Richez
Difficile d'oublier le visage et le look de Clément Richez, rencontré pour la première fois à Vegas sur le Big One. Sur ce tournoi il a débuté sa journée face à...

Michael Kolkowicz
...Michael Kolkowicz ! L'invité surprise de la finale du PSC Monte-Carlo, qu'il a quitté en cinquième position après un tournoi riche en rebondissements avait annoncé après coup que l'on risquait de le voir sur d'autres Main Event marqués du pique rouge. Voilà qui est déjà chose faite.

Alexandre Reard
Alexandre Reard est partout sur ce festival barcelonais !

Jonathan Therme
Entrée tranquille pour Jonathan Therme, dans la foulée d'un min-cash signé sur la PokerStars Cup.

Français JMR
Ça parle français dans ce coin de la table, mais je dois bien avouer que ces deux visages ne me sont pas familiers.

Peter Eichhardt
À l'international, notons la présence du vétéran suédois Peter Eichhardt...

Jason Wheeler
...ainsi que de l'Américain Jason Wheeler.

2-handed
Au moment de notre dernier passage, quelques rares tables ne rassemblaient que deux joueurs, contraints de prendre leur mal en patience comme ils le peuvent. Pour rappel, il en faut trois pour que le jeu démarre.

Déjà plus de 1 000 joueurs !

Event #18 : Main Event - 5 300€ (Day 1B)

Selon le joli fichier tout beau tout neuf qui nous a été envoyé rien qu'à nous par l'organisation du tournoi - vous êtes jaloux n'est-ce pas ? - la barre des 1 000 inscrits vient d'être dépassée sur ce Day 1B. On avait beau le savoir, cela fait tout de même un petit choc, surtout après seulement deux niveaux de 75 minutes. Sachez tout de même que l'on en comptait 100 de plus au même stade du tournoi l'an passé. Le record de 1 759 entrées paraît donc difficilement atteignable. Parmi cette cohue de joueurs, qui semble déferler à flots ininterrompus dans le couloir qui mène à la salle de tournoi, on recense 83 joueurs Français. Une fois n'est pas coutume, profitons de l'occasion pour vous en dresser une liste exhaustive :

Antonin Teisseire, Paul Guichard, Patrick Sacrispeyre, Mercedes Osti, Gregory Janin, Guillaume Blanchi, Philippe Le Touche, Alexandre Moreau, Erwann Pecheux, Cyril Moinet, Hassan Fares, Karim Abdelmoumene, Omar Lakhdari, Eric Rabut, Jacques Der Megreditchian, Nicolas Cardyn, Romain Lewis (Team Pro W), Samy Boujmala, Arnaud Peyroles, Georges Sultanem, Jerome Zerbib, Mikael Guenni, Sarah Herzali, Mohamed Mamouni, Nicolas Gourlier (Qualifié W), David Lascar, Florian Bordet, Jeremy Palvini, Boris Berthomet (Qualifié W), Clément Richez, Michael Kolkowicz, Bernard Boutboul (Qualifié W), Jonathan Therme, Rabah Ait-Abdelmalek, Maxime Nakas, Thomas Aunave, Robert Cazali, Parharm Ahoor, Quentin Lecomte, Jose Astima, Alexandre Reard, Renaud Lejal, Francois Tosques, Thomas Petit, Jan Boubli, Klaus Pautrot, Michel Abecassis (Team W), Isabel Baltazar, Yorane Kerignard, Jean-Louis Perez, Aurélien Guiglini, Xavier Rouayroux, Albert Balayn, Rony Halimi, Pierre Zerbib, Mesbah Guerfi, Johan Guilbert, Ange Bensnainou, Albert Sebag, Imad Derwiche, Gilbert Diaz, Paul-Francois Tedeschi, Sonny Franco, Arthur Conan, Victor Choupeaux, Bruno Lopes (Team W), Christophe Bouziane, Kalidou Sow, Philippe Barouk, Jean Montury, Gilles Huet, Mathieu Mekercke, Thi Nguyen, Ouassini Mansouri, Jean Luc Adam, Jean-Jacques Zeitoun, Gilles Mamou, Alain Kac, Dylan Slama, Julien Sitbon, Ilan Boujenah et Thomas Eychenne.

Bernard Boutboul

Notre qualifié Bernard Boutboul a profité de la retraite d'Alexandre Luneau pour récupérer sa chemise fétiche domino à une vente aux enchères.

Joseph Carlino
Un peu fiévreux, Joseph Carlino est tout de même un homme heureux. Comme plus d'une centaine de petits veinards, il a décroché cette nuit son ticket pour ce Main Event via le satellite organisé à partir de 20 heures.

Quentin Lecomte
Tiens, Quentin Lecomte, ça faisait longtemps ! Il faut dire que le membre du Team Unibet n'a pas fait le déplacement à Vegas cet été.

Rabah Ait Abdelmalek
Grand habitué du Cercle Clichy-Montmartre, Rabah Ait-Abdelmalek sillonne aussi régulièrement le circuit européen.

Mohamed Mamouni
Il n'aura pas fallu longtemps à Mohamed Mamouni pour voir le loup sur ce tournoi.

Xavier Rouayroux
Grand ami de Guillaume Diaz, déjà croisé à Monte-Carlo, Xavier Rouayroux est à nouveau de la partie à Barcelone.

Christopher Frank
L'école allemande est bien représentée, par l'intermédiaire du récent vainqueur WSOP Christopher Frank.

Dominik Panka
Le vainqueur du PCA Domink Panka est aussi dans la place.

Raffaele Sorrentino
L'an dernier, son entrée ne m'aurait pas ému outre mesure, mais depuis mai dernier, Raffaele Sorrentino est le premier vainqueur de l'histoire du PSC Monte-Carlo.

L’arrivée des W

Event #18 : Main Event - 5 300€ (Day 1B)

Ivan Deyra

Il aura fallu attendre grosso modo trois niveaux, mais ça y est, le clan Winamax est au complet sur ce Main Event. Le dernier a avoir pris place à table est aussi le dernier à être arrivé dans la capitale catalane. "J'avais un baptême de famille le week-end dernier, explique Ivan Deyra. Mais maintenant, je suis chaud d'action pour la dernière semaine !" Pour l'instant, ValueMerguez connaît un début de tournoi agité. "Je suis tombé à 24 000 à cause d'une paire d'As craquée, et ensuite j'ai fait un petit full river pour remonter à 31 000."

Guillaume Diaz

"C'est pas l'embellie," vient en revanche d'envoyer Guillaume Diaz dans le Whatsapp du Team Winamax, assorti d'une photo un brin tristounette de deux jetons, l'un de 5 000, l'autre de 1 000. Ce n'est qu'un tout petit mieux chez Romain Lewis, tombé à 9 000 après avoir perdu un coup face à Alexander Ivarsson, avec trips contre couleur chez le Suédois.

Boris Berthomet

C'est vers l'un de nos qualifiés, Boris Berthomet, qu'il faut se pencher pour trouver traces de nouvelles un peu plus réjouissantes. "J'ai 70 000, lâche-t-il tranquillement. Il y a eu un coup sympa. Je paie au bouton avec 65 une ouverture d'un joueur en début de parole. Flop 238, je mise, il paie. River J, je fais 1 000 et il paie encore. River 4." Tout simplement la meilleure carte du paquet, et à double titre. "J'envoie 6 500, et il relance à tapis pour 40 000. J'avais 35 000 au début du coup, je snap call et il montre As-5. Derrière, il a longtemps ruminé sur le fait de ne pas avoir juste payé." Infirmier de profession, se définissant lui-même comme joueur récréatif, Boris n'en compte pas moins un joli CV à son actif. "J'ai déjà fait l'EPT Deauville, le Main Event des WSOP et quelques Side Events au PCA." Derrière son faux air d'Adrien Delmas avec 10 ans de plus, se cache donc un client tout ce qu'il y a de plus sérieux, et surtout habitué de ce genre de très gros fields.

Kool Shen

On pensait le voir débarquer avec un maillot jaune du Paris Saint-Germain floqué du numéro 10 de Neymar Jr. Finalement, Kool Shen a opté pour plus de sobriété.

Comme une boîte de chocolat

Event #18 : Main Event - 5 300€ (Day 1B)

Ce qu'il y a de bien sur un tournoi aussi vaste, c'est que même plus de cinq heures après son coup d'envoi, on peut revenir dans la même salle et voir une foule de joueurs qui nous avaient totalement échappé quelques minutes plus tôt. Comme dirait le personnage principal du film que j'ai dû voir une vingtaine de fois entre mes 6 et mes 12 ans, on ne sait jamais sur quoi - ou qui en l'occurrence - on va tomber.

Victor Choupeaux

On peut pas exemple rencontrer un Victor Choupeaux tentant de lancer une nouvelle mode de rangement de jetons. Tu as pensé à faire breveter Choop ? "Je t'avoue que je ne sais pas trop comment je ferai quand j'aurais deux millions mais bon... Je tente de les impressionner." Et ça fonctionne ? "Je suis arrivé tard, et je viens de passer à 36 000 sur un petit coup sympa. J"ouvre avec As-Valet et la grosse blinde défend. Je c-bet sur un flop As-Roi-9 avec un flush draw. Check/check sur un Roi au turn qui ouvre un deuxième flush. River As, j'overbet pour 3 500 dans 2 200 et il snap call muck. Je pense qu'il avait un Roi."

Adrien Delmas

Non loin de là, ce n'est pas franchement la joie chez Adrien Delmas, qui va vite devoir passer en mode remontada. "Un mec vient de faire n'importe quoi, lâche Ragnarok235. UTG ouvre à 900 et il 3-bet shove à 10 500, soit 26 blindes. Avec deux Dames en small blinde, je reshove pour 13 000. Il a As-8 suités et il fait l'As river. C'est un coup que je suis sensé gagner deux fois sur trois. Bon ce sera pour les prochaines. En table finale ce sera plus important." Il en faut plus pour faire perdre le sourire à Adrien.

Benjamin Saada

Un Français de plus à ajouter à notre liste, le très discret Benjamin Saada.

Nicolas Cardyn
Tenant du titre du KING5, et surtout 74e du dernier Main Event des WSOP, Nicolas Cardyn est dans la place.

Diaz - Tedeschi
Choc des générations autour de cette table entre Gilbert Diaz et Paul-François Tedeschi. Pour le moment, l'expérience prend le dessus, Gilbert pointant à 45 000 contre environ 30 000 chez PFT.

Viktor Blom
Il ne fait pas souvent le déplacement sur des tournois live, mais quand il le fait, il choisit les bons. Viktor 'Isildur' Blom a dépensé une blinde d'une de ses parties online habituelles pour venir taper le carton avec 1 500 autres joueurs.

Aliaksei Boika
Un vainqueur EPT s'ajoute au casting, dix mois après sa victoire à Malte, le Biélorusse Aliaksei Boika.

Fernando Pons
Ajoutons un November Nine, Espagnol de surcroît, Fernando Pons, neuvième en 2016.

Cristiano Barça
Et le prix du troll du jour est attribué à... ce monsieur, au maillot à faire s'évanouir plus d'un socio, catalan comme madrilène.

Génération désanchantée

Event #18 : Main Event - 5 300€ (Day 1B)

En difficulté depuis de longues minutes, avec des tapis qui tournaient autour des 10 000 unités, deux des jeunots du Team Winamax, Romain Lewis et Guillaume Diaz, ont tous les deux pris la porte lors du dernier niveau en date. Le Girondin fut le premier à ouvrir le bal. Après une ouverture à 900 du joueur au cut-off, payée par le bouton puis la small blind, Romain envoie ses derniers 10 000 avec une paire de Valets. Mauvais timing, puisque le relanceur initial montre des papiers plus qu'en règle, sous la forme de deux beaux As.

Terminado:frowning: journée difficile où rien ne s'est passé comme prévu. Proxima el 2k mañana! GL amazing @Winamax players :slight_smile:

— Romain Lewis (@RomainLewis) 22 août 2017

Il est jeune, il est beau, il joue bien au poker, et en plus, il est bilingue.

Vint ensuite le tour de Volatile38. Sur une ouverture du bouton, le Grenoblois tente un resteal en SB pour ses seize dernières blindes avec As-8 dépareillés. Là encore, le timing n'est pas optimal, puis la grosse blinde se réveille avec une paire de Rois, tandis que le bouton montre deux Dames. 51e de la PokerStars Cup il y a deux jours, Guillaume ne signera donc pas de deuxième place payée en terre catalane sur ce tournoi, mais il lui reste encore plusieurs jours pour retenter sa chance, notamment sur un High Roller à 10 300 € qui lui fait très certainement de l'oeil.

Un call pas Kool

C'est tardivement que je débarque à Barcelone, comparé à mon collègue Flegmatic et à l'ensemble de mes confrères : mon avion n'a atteri qu'en milieu d'après-midi aujourd'hui, et c'est sans plus attendre que j'ai foncé vers le Port Olympique après avoir posé ma valise à l'hôtel. Plongeon immédiat dans l'océan de joueurs constitué par les 99 tables de la salle principale : le premier requin sur lequel je vais me pencher en ce Day 1B sera Kool Shen, installé en table 73 avec un tapis de...

Kool Shen
"29 975 !" Tandis que notre rappeur préféré s'amuse à compter ses piles, le croupier lui rend un jeton de 25 correspondant à la monnaie après avoir posé son ante de 75. "Ha ben du coup, j'ai 30 000 tout rond." Le stack de départ, quoi ! "Ouais, la table n'est pas la plus difficile, le niveau moyen est plutôt relevé, mais ça va, ça pourrait être pire. Le problème pour l'instant, c'est que je ne trouve pas beaucoup de spots, je joue peu de coups."

L'avantage, c'est que cela nous laisse du temps pour discuter de la vie, de l'univers, et du reste. Forcément : comme plus ou moins tous les autres joueurs qui l'entourent, je n'avais pas croisé Kool Shen depuis les WSOP. Après Vegas, Bruno a pris des vacances aux Caraïbes, se prélassant en famille sur les plages de St-Barth. De retour en France, ce grand fan du Paris Saint-Germain devant l'éternel s'est pris en pleine face l'entrée dans l'ère Neymar Jr. Lorsque que je lui demande l'effet produit sur lui par ce début de saison, Bruno se contente d'ouvrir grand la bouche. Ramasse ta machoire, Kool !

« C’est un truc de dingues. Je n’avais jamais vu ça. Déjà, il y a les buts, mais il y a aussi tout le reste : le sens du collectif, sa vitesse, il va à 500 à l’heure, il a complètement changé la physionomie de l’équipe. A Barcelone, tu es forcément dans l’ombre de Lionel Messi. Ici, il est devenu le patron direct, et tout le monde est très content. Et puis, Neymar, il respire la joie de vivre. C’est pas Ibra, quoi ! Jouer avec Ibra, ça devait avoir des côtés relous, quand même. Le nouveau, il est brésilien, il transpire l’amour du foot. Tu as vu, quand Kurzawa marque ? Il lui fonce dessus, il le soulève, tu vois que l’autre est en train de se dire, ‹ putain, je viens de mettre un but et Neymar me saute dessus ! › »

Mais trêve de considérations footbalistiques : Bruno à un Main Event sur le feu. Et la casserolle va quelque peu déborder sur ce gros pot observé par mes yeux, qui débute avec une relance à 1200 effectué par le pro du Team en position UTG.

Bruno est payé une fois, deux fois, trois fois et le flop tombe 1056. Le c-bet de 2000 envoyé par Bruno va chasser le hi-hack et la grosse blinde, mais pas le bouton, qui complète rapidement.

Le turn est un 3. Bruno ne lève pas le pied : il mise 3,200. Il est payé tout aussi vite par son dernier adversaire.

Rivière : un 6. Bruno complète son « triple barrel » avec une ultime mise de 3,500. Cette fois, son adversaire va réfléchir un bon moment - deux minutes, montre en main - avant de payer. La durée du « tank » adversaire laissera Bruno penser que son J10 est gagnant : il retourne ses cartes avec assurance. Mais non : le bouton lui montre… Q6 pour un brelan trouvé in extremis : contre le tirage couleur de Bruno, il ne jouait pas beaucoup de cartes !

Un slowroll en bonne et due forme qui fait chuter Kool Shen à 21,000 peu avant la pause-dîner.

Dernière salve avant le dîner

Event #18 : Main Event - 5 300€ (Day 1B)

Avant de filer prendre une heure quinze de repos bien méritée - et de se remplir la panse par la même occasion - voici une dernière livraison de photos de toute première fraîcheur.

Moorman - Bendik - Glaser

Parmi la dizaine de tables encore en activité dans la salle annexe, une en particulier proposait un casting pour le moins alléchant. Entre la légende online et désormais vainqueur WSOP Chris Moorman, le vainqueur de l'EPT Grand Final 2016 Jan Bendik et le triple détenteur de bracelet Benny Glaser, voici un virage qui pèse quelques dollars de gains.

Dmitry Yurasov

Et en face de ce trio de choc, un autre joueur qui n'est pas à classer dans le camp des manchots, vainqueur du 10K 6-max des WSOP cet été, le Russe Dmitry Yurasov. Heureusement pour tous leurs voisins, cette table était la prochaine à casser, et tout ce beau monde s'est vu éparpillé façon puzzle aux quatre coins de la salle principale.

Sonny Franco - Steven

"Et donc là tu vois j'ai douze blindes, et je fais tapis avec ma paire de Valets..." "Euh Steven ?" "Oui Sonny ?" "C'est plus plutôt moi qui suis censé te raconter des coups ?"

Sebastian Malec
Sebastian Malec nous avait échappé jusque là, mais il le tenant du titre est bien là.

Paul Guichard
Paul Guichard semble bien lancé sur ce tournoi, avec un tapis avoisinant les 45 000. À sa droite, de l'autre côté du croupier, Victor Choupeaux est en pleine embellie, et partira manger avec un tapis à six chiffres.

Damien Robert
Rencontré sur le PokerStars National Championship, Damien Robert est pour l'instant bien plus en difficulté.

Mechant Manga
On croise décidément de tout sur ce tournoi, même des méchants de mangas dont je n'ai jamais entendu parler.

Toujours plus de Français

Event #18 : Main Event - 5 300€ (Day 1B)

Même à moins de deux heures de la fin de journée, il est toujours possible de découvrir de nouvelles têtes tricolores. En voici quelques uns rien que pour vous.

ElkY

12e à Monte-Carlo, 13e à Sochi, à chaque fois pour un peu plus de 30 000 €, ElkY collectionne les demi-finales en PokerStars Championship depuis le début de l'année. Surtout, sa deuxième place sur le High Roller for One Drop des WSOP est encore dans toutes les têtes, marquant d'autant plus son retour au premier plan après des années de disette. Entré assez tard dans ce tournoi, Bertrand, se maintient pour l'instant tranquillement au niveau du tapis de départ.

Sonny Franco
On rigolait avant la pause dîner, mais Sonny Franco est en train de réussir un très beau come-back. Tombé aussi bas que 8 000, il a désormais plus que le stack de départ.

Julien Sitbon
Le sourire est de mise chez Julien Sitbon, pointé aux alentours de 60 000.

Rony Halimi
Rony Halimi fait partie des heureux élus qualifiés via le satellite live d'hier. Mais avec un tapis qui dépasse à peine les 15 000 pions, il n'y a pas de quoi s'extasier aujourd'hui.

Antonin Teisseire

"Tout va mal !" lâche un Antonin Teisseire désabusé, à la fois par son tournoi, où il ne parvient toujours pas à faire décoller son tapis, et face au match de ses poulains de l'OGC Nice, menés à ce moment là 1-0 par le Napoli en barrages retour de la Champions League. Comme pour enfoncer encore un peu plus le clou d'une soirée définitivement bien morose, Tonin prendra la porte quelques minutes plus tard, tout comme les Aiglons, finalement battus 2-0. Désolé Tonin, il te reste encore l'Europa League...

Comme le sudiste, ils se sont également fait sortir aujourd'hui : Thi Nguyen, Jonathan Therme, Alexandre Reard, Jean Montury, Sarah Herzali, Erwann Pécheux, Johan Guilbert et, à l'international, Vanessa Selbst, Sam Grafton ou encore Viktor Blom.

¡ Un seteupo muy favorablo !

Victor Choupeaux
Déjà bien élevées après la pause-dîner, les tours de jetons de Victor Choupeaux viennent de grandir de quelques étages suite à ce qu'il est convenu d'appeler un setup archi favorable. Le genre de coup plus ou moins joué d'avance où, quoi qu'il arrive, les jetons ne peuvent qu'aller dans une seule direction. En l'occurence celle du joueur de poker-slash-DJ, croisé derrière les platines du SISMIX en mai dernier, et en finale d'une belle épreuve WSOP début juillet.

Forcément, la main sera donc facile à raconter, pas de prise de tête du côté des couvreurs, l'action est limpide et tient en quelques lignes :

Relance UTG de Choop (1 400) 3-bet en position de son adversaire (4 600) 4-bet de Choop (11 000) Call adverse

Le coup se terminera au flop K710 avec trois "clics" rapides :

C-bet de Choop (6 500) All-in adverse (35 000 environ, à vue de nez) Call éclair de Choop, qui retourne une main bien entendu ultra légitime : deux beaux Rois qui ont trouvé un poto sur le flop.

Son adversaire tire un tronche aussi longue que les Ramblas : lui aussi a floppé un brelan avec sa pocket paire de 10.

Le turn et la rivière sont académiques (un Valet, un As) : Choop élimine un adversaire et passe à 140,000 unités.

"La grande vie !" s'exclame Choop tandis que son voisin Paul Guichard est mort de rire : "Chaque fois qu'un couvreur passe, tu prends un setup. Juste avant, c'était Steven !" Bref, le run good semble être collé aux basques de Choop aujourd'hui, et ce n'est pas lui qui s'en plaindra.

Le retour des vieilles gloires

Event #18 : Main Event - 5 300€ (Day 1B)

Si vous suiviez assidument l'actualité de notre jeu préféré - mais non, pas le croquet, le poker - entre 2009 et 2011, les deux visages qui vont suivre ne devraient pas vous être inconnus.

Barry Schulman

Le premier est une institution du poker outre-Atlantique, fondateur du magazine, et par extension du site Card Player et qui sait aussi tenir les cartes. À son palmarès, 172 lignes depuis 1993, collectés essentiellement à Las Vegas. Mais c'est à Londres puis aux Bahamas qu'il a gagné ses galons cartes en main, en remportant le Main Event des WSOP-Europe en septembre 2009, puis en terminant troisième du PCA 2010, pour à chaque fois 1,3 millions de dollars. Ajoutez à cela un bracelet remporté en 2001 en Stud Hi-Lo et vous obtenez une solide référence en la matière, pesant très exactement 5 millions de dollars de gains au total. Et même si ses meilleures années sont clairement derrière lui, cela reste tout de même un petit événement de le voir ici à Barcelone. Sa journée s'est visiblement bien passée puisqu'à notre dernier passage, il n'était pas loin des 100 000 jetons.

Martins Adeniya

Le second est un spécialiste des places d'honneur sur le circuit EPT, particulièrement entre 2011 et 2012, avec notamment une septième place à Londres, Martins Adeniya. Quasi disparu de la circulation depuis de longs mois, avec une place payée par an en 2015 et 2016, lui aussi réalise un come-back pour le moins inattendu, à défaut d'être encore fracassant. Même si, avec lui aussi près de 100 000 pions devant lui, il a pris ce Main Event par le bon bout.

Il ne reste plus qu'une poignée de minutes à disputer sur ce Day 1B. On se retrouve donc un peu plus tard pour un bilan en bonne et due forme.

Day 1B : finito

Barcelone
Minuit à Barcelone : les cartes sont rangées, les jetons comptés et emballés, et les joueurs démobilisés. En clair : le Day 1B est terminé. Au compteur : 680 joueurs restants, parmi un total de 1 229 au départ. Un chiffre non officiel : le chiffre définitif n'est pas encore connu, mais sera comme d'habitude un poil inférieur. L'essentiel, c'est que le taux d'éliminations de 50% observé hier (Day 1A) est respecté aujourd'hui.

Vous trouverez ci-dessous les hauteurs de tapis de plusieurs de nos tricolores, relevées en fin de journée. Aux côtés des noms de Michel Abécassis et Ivan Deyra, pas de chiffre : les deux ont été éliminés au cours du dernier niveau de la journée. Michel s'est fait craquer les Dames par un 6-7 qui trouve deux paires au flop - c'est à ce moment là que l'argent part au milieu. ValueMerguez, lui, a perdu un flip avec une paire de 4 contre As-Roi : il ne restait plus que 15BB à la dernière recrue du Team Pro au moment des faits.

Victor Choupeaux 165 000
Mesbah Guerfi 72 400
ElkY 57 700
Quentin Lecomte 55 000
Boris Berthomet (Qualifié Winamax) 54 900
Paul-François Tedeschi 47 600
Bruno Lopes (Team Winamax) 36 700
François Tosques 28 000
Joseph Carlino 11 500
Ivan Deyra (Team Winamax) OUT
Michel Abécassis (Team Winamax (OUT)
Guillaume Diaz (Team Winamax) OUT

Romain Lewis (Team Winamax) OUT
Sonny Franco OUT (sur l’une des deux dernières mains)
Yohan Guilbert OUT
Sarah Herzali OUT

A l'international
Fabian Quoss (Allemagne) 73 700
Sébastian Malec (Pologne, champion en titre) 61 000
Marcin Horecki (Pologne) 15 300
Victor Blom (Suède) OUT
Vanessa Selbst (USA) OUT
Sam Grafton (UK) OUT

Latorre Grabs
Le chip-leader s'appelle probablement Latorre Grabs. Un espagnol avec un gros stack sur un Main Event : c'est rare, malgré la localisation du tournoi. Grabs a bénéficié d'un cadeau tombé du ciel lors de la dernière heure du Day 1B, trouvant une couleur max pile au moment ou un adversaire trouvait une couleur au Roi. L'argent est parti sur le turn : les deux joueurs possédaient des tapis similaires et supérieurs à 115,000.

Un de chaque !

Bruno Lopes et Boris Berthomet franchissent le Day 1B

Kool Shen - Boris Berthomet
Un seul pro du Team Winamax sur la traditionnelle photo souvenir de fin de journée : cela faisait longtemps que la chose n'était pas arrivée sur le Day 1 d'un gros Main Event européen. Kool Shen sera au Day 2 avec 36,000, soit 6BB de plus que sa cave de départ, mais si l'on considère que MIK22, Volatile38, Romain Lewis et Ivan Deyra ont chuté aujourd'hui, on aurait presque envie de célebrer. Chose dont se garde bien Bruno, bien entendu : "Pas grand chose à dire... J'ai degrind ! Trois fois j'ai eu une paire et un tirage couleur où je n'ai pas gagné le showdown, et une autre fois avec une bottom paire et un flush draw. Mais sinon, rien de spécial. Ah si : à un moment, j'ai squeeze avec 9-3 ! [rires]. Alors que je ne joue jamais cette main, jamais ! Mais là, je devais être enervé suite au coup contre le mec qui fait brelan rivière [voir article en milieu d'après midi]. Là, il relance, un mec call, je 3-bet. Le premier passe mais le deuxième paie. Flop As-8-4. Je c-bet 2500 dans 10,000. Il check/call. Turn : une brique. Il check. Je fais tapis ! En payant juste mon 3-bet préflop, il se met dedans tout seul. Il n'a jamais une main pour me payer sur le turn..."

Comme Kool Shen, Boris Berthomet est le seul représentant de son espèce, à savoir nos qualifiés online, à avoir franchi ce Day 1, après les sorties de Bernard Boutboul et Nicolas Gourlier. La journée de cet infirmer dans le civil peut se résumer très facilement : peu de mains jouées, mais quasi exclusivement des gros pots. Dans la foulée du coup quinte contre quinte qui l'a rapidement propulsé à 70 000, il a joué trois mains, pour grimper à 90 000. "Et puis je me suis fait craquer deux As par une paire de Dames, explique-t-il, dans un pot qui m'a coûté environ 20 000, et ensuite j'ai gentiment degrind. Je n'ai pas vu tant de premiums que cela au final, mais en même temps, je ne me suis pas beaucoup fatigué !" Habitué du casino de Gujan-Mestras, où il se rend fréquemment - "Je connais bien Ivan Deyra et Adrien Delmas" - il juge les joueurs de ce PokerStars Championship "bien plus combatifs. Globalement, ça envoie quand même plus. Il y a très peu de pots multiways, je n'ai pas vu un limp. Mais cela dit, j'ai quand même été assez choqué par certaines livraisons." Joueur depuis plus de dix ans, qui a fréquenté pendant un moments les plus grosses tables du .com, avant de mettre le poker de côté, il garde néanmoins la tête froide. "Je sais faire la différence entre le goodrun et la variance." Autrement dit, ne comptez pas sur lui pour s'emporter et tout envoyer avec une gutshot au turn. Nous avons à faire avec un joueur sérié, posé et appliqué. Le genre de joueurs que l'on aimerait bien voir deeprun.

La planète poker envahit Barcelone

Avec plus de 1 200 joueurs enregistrés au sein des rangs du Day 1B, auxquels il faut ajouter les 437 inscrits de la veille, l'affluence totale de l'édition 2017 du plus gros tournoi européen de l'année n'atteint pas les records établis il y a an (1 785 joueurs), mais les frôle tout de même de suffisamment près pour qu'aucune autre expression que "franc succès" ne soit acceptée pour le décrire.

Oui : le circuit du poker pro fait sa rentrée des classes cette semaine, et comme chaque année, on imagine mal une destination plus adaptée que Barcelone pour satisfaire la soif de cartes et jetons des joueurs du monde entier, pour qui le long grind des WSOP semble déjà un lointain souvenir (bien que l’ultime coup de cartes du Main Event n’ait été joué qu’il y a un mois). Stars américaines, riches amateurs habitués des High Rollers, têtes connues tricolores : tout le petit monde du poker de haut niveau mondial est reparti pour un nouveau tour d’Europe qui nous emmènera ensuite à Prague, les Bahamas et Monte Carlo, entre autres, et semble ravi de l’entamer dans la capitale catalane, facilement accessible et offrant un écrin de jeu confortable (celui du Gran Casino) au milieu d’une métropole bouillonnante d’activité, de culture et de saveurs, de jour comme de nuit.

Salle
Spécificité de ce grand raout barcelonais : on n'y retrouve finalement que peu de joueurs espagnols. Là où l'EPT Deauville était jadis envahi par toute la France du poker, et où l'EPT San Remo voyait se retrouver une écrasante majorité d'italiens, les espagnols semblent ne pas être prophètes en leur pays. En tout cas par sur le Main Event. "Sur le gros tournoi à 1,100$, j'ai joué contre une majorité de locaux", expliquait Quentin Lecomte, "mais c'est vrai qu'ils sont beaucoup moins nombreux sur les tournois à 5000€ l'entrée et plus." Notre théorie n'a pas changé depuis plusieurs années : au contraire d'un pays comme la France, il a manqué à l'Espagne un ou plusieurs catalyseurs. Nous avons eu Patrick Bruel nous parlant de poker sur Canal+, la fièvre des clubs et associations dans tout le pays, par exemple, des éléments qui ont contribuer à faire naître, plusieurs années plus tard, une génération de pros entièrement nouvelle. Essayez donc de citer cinq pros espagnols sans commencer à vous gratter la tête après le troisième ! "Mais attention", tempère Quentin : "Il y a beaucoup d'espagnols installés à Malte qui jouent très très cher sur Internet. En cash-game, ils sont sûrement plus nombreux que les français."

Nous reviendrons mercredi sur la répartition des nationalités dans ce premier Main Event PSC de la saison 2017/2018 : elle sera rendue officielle après la fermeture des inscriptions (à midi, au moment du coup d'envoi du Day 2), en même temps que l'annonce de la participation totale et de l'échelle des prix. Avant cela, on fera le point sur les survivants du Day 1B, parmi lesquels on devrait compter une trentaine de français.

Bonne nuit à tous !

Day 1B : le bilan chiffré

Day 1A : 437 joueurs / 213 restants (dont 15 FR) / Chip-leader : Xavier Carriere (France) 205 700 Day 1B : 1 233 / 637 restants (dont 42 FR) / Chip-leader : Jose Latorre (Espagne) 243 800

Rendez-vous ici pour le bilan chiffré du Day 1A

Top 10

Jose Latorre (Espagne) 243 800 Vladimir Geshkenbein (Russie) 200 000 Usman Siddique (UK) 191 000 Martin Aasen Lunde (Norvège) 185 400 Ivan Kiselev (Russie) 178 600 Yaron Zeev Malki (Bulgarie) 177 600 Rosen Angelov (Bulgarie) 176 900 Aleksey Ponakov (Lettonie) 176 400 Aleksandr Gofman (Russie) 169 400 Marcelo Caceres (Argentine) 168 000

42 Français

Victor Choupeaux

Victor Choupeaux 165 500 Gregory Janin 135 600 Renaud Lejal 131 700 Julien Rouxel 119 800 Xuan Nguyen 100 000 Pierre Zerbib 99 700 Julien Perouse 91 500 Christopher Lachave 90 700 Julien Sitbon 75 100

Isabel Baltazar

Mesbah Guerfi 72 400 Klaus Pautrot 68 600 Jose Astima 67 300 Gilles Huet 59 900 Isabel Baltazar 59 700 Bertrand 'ElkY' Grospellier 57 700 Kalidou Sow 55 000 Boris Berthomet 54 800 (Qualifié Winamax) Quentin Lecomte 54 000 Ange Bensnainou 50 800

Nicolas Cardyn

Nicolas Cardyn 48 200 Paul-Francois Tedeschi 46 800 Albert Balayn 43 300 Aurelien Guiglini 39 500 Bruno Lopes 36 700 (Team Pro Winamax) Jacques Der Megreditchian 36 400 Christophe Bouziane 34 000 Lucien Laigneau 32 100 Francois Tosques 28 300 Georges Sultanem 26 500

Jean-Jacques Zeitoun 26 000 Nourredine Aittaleb 25 500 Gilles Mamou 25 000 Hassan Fares 23 300 Paul Testud 23 000 Ludovic Moryousef 22 400 Rony Halimi 22 200 Thomas Petit 18 200 Alain Kac 15 100 Ilan Boujenah 14 100

Joseph Carlino

Karim Abdelmoumene 13 000 Joseph Carlino 11 500 Paul Guichard 10 400

Le reste du field (sélection)

Andre Akkari

Andre Akkari (Brésil) 123 300 Chris Moorman (UK) 123 200 Ihar Soika (Belarus) 113 500 Martins Adeniya (UK) 113 200 Dmitry Yurasov (Russie) 92 000 Nicolas Chouity (Liban) 91 800 Pawel Brzeski (Pologne) 87 200 Roman Korenev (Russie) 86 900 Raffaele Sorrentino (Italie) 85 800 Ismael Bojang (Allemagne) 80 500

Matthias De Meulder (Belgique) 76 800 Anton Wigg (Suède) 74 000 Fabian Quoss (Allemagne) 73 700 Barry Shulman (USA) 73 300 Robert Mizrachi (USA) 66 300 Fernando Pons (Espagne) 62 200 Govert Metaal (Pays-Bas) 61 500 Sebastian Malec (Pologne) 61 000 Jamila Von Perger (Allemagne) 55 000 Aliaksei Boika (Belarus) 51 500

Dominik Panka

Koray Aldemir (Allemagne) 50 200 Dietrich Fast (Allemagne) 47 800 Christopher Frank (Allemagne) 45 200 Felipe Ramos (Brésil) 41 300 Benny Glaser (UK) 37 200 Ivan Luca (Argentine) 32 500 Dominik Panka (Pologne) 27 100 Jan Bendik (Slovaquie) 17 900 Ari Engel (Canada) 11 500 Martin Finger (Allemagne) 10 700

Tapis moyen : 58 069 Blindes au départ du Day 2 : 500 / 1 000, ante 100