PokerStars Caribbean Adventure 2019 - Side events - Autres

Retour à la normale

Highroller 50 000 $ (Single Day)

L'historique PSPC s'achemine tranquillement vers sa conclusion, déjà. Pour les quelques 200 amateurs ayant eu la chance d'y participer, il n'est déjà plus qu'un souvenir (à l'exception d'une petite poignée bénie des Dieux du poker, encore en course parmi les 28 derniers combattants.)

Les amateurs sont sur le départ, donc, mais pas les pros. Eux ont encore une petite dizaine de journées de poker devant eux. C'est leur métier, et ils ont la bankroll et la motivation suffisantes pour chaque jour poser quelques dizaines de milliers de dollars sur la table. Cela tombe bien : le programme du festival leur offre largement de quoi se rassasier.

Au menu aujourd'hui : un Highroller à 50 000 $ avec une structure rapide et, bien entendu, des re-entries en mode no limit. Il ne durera qu'une journée. On y retrouve en petit comité la brochette habituelle de pros, les mêmes que d'habitude. Le field tentaculaire du PSPC est derrière nous : ne restent plus que les visages familiers du circuit des gros, gros tournois. Retour à la normale !

Adrian Mateos
Exemple criant : la table de départ d'Adrian Matreos Diaz.

Siège 1 : Andras Nemeth (Hongrie), qui cumule trois finales Highroller au cours des six derniers mois (1,7 millions de dollars au total)
Siège 2 : Justin Bonomo (USA), est-il encore besoin de présenter celui qui a récemment conquis la première place de la All Time Money List ?
Siège 3 : Mikita Badziakouski (Biélorussie), l’un des joueurs que craint le plus Adrian
Siège 4 : Igor Kurganov (Russie), aka Monsieur Liv Boeree
Siège 5 : Sam Greenwood (Canada)
Siège 6 : Joe McKeehen (USA), vainqueur du Main Event en 2015
Siège 7 : Adrian Mateos Diaz (Espagne)

Christoph Vogelsang
Chris Vogelsang fut le premier « éliminé » du tournoi. Je mets des guillemets car l’Allemand va probablement mettre à la main au portefeuille pour re-entry. L’accoutrement particulier de Vogelsang est actuellement l’objet de vifs débats sur les réseaux sociaux. Certains de ses congénères trouvent innaceptable un tel camouflage quasi-intégral, et entendent bien obtenir de la Tournament Director Association (sorte de corps arbitral mondial du poker de tournoi) un avenant au règlement, pour empêcher ce genre de déguisement.

Jean-Noël Thorel
Deux Français seulement ont pour le moment pris place. Les mêmes que d’habitude : le pro Benjamin Pollak, et le riche amateur Jean-Noël Thorel (photo). On n’a pas oublié que les deux se sont retrouvés en heads-up du 50 000 € de l’EPT Barcelone en août dernier : l’amateur n’avait pas réussi à prendre le dessus sur le pro, mais cela reste la plus belle perf’ de sa carrière.

Patrik Antonius
Trouvez vous quelqu'un qui vous regarde comme Patrik Antonius regarde Isaac Haxton.

La routine reprend ses droits

Highroller 25 000 $, Highroller 50 000 $, Highroller 100 000 $...

Maintenant que le PSPC est terminé (ou presque : il reste encore la finale à jouer !), les joueurs aux poches pleines se tournent vers la myriade de Highrollers « classiques » au programme. Classiques, car on n’y retrouve pas les centaines d’amateurs qualifiés en freeroll qui ont fait la particularité du PSPC. Pour les revoir, il faudra attendre une hypothétique deuxième édition de ce tournoi par définition unique. Ne me demandez pas d’infos, je n’ai aucune idée des plans de PS sur un PSPC 2. L’histoire leur a coûté 9 millions de dollars en buy-ins, tout de même, sans compter tout le budget de promo autour !

Bref, nous avons d'abord eu affaire à un premier Highroller à 25 000 $ joué en une seule journée - il n'est pas terminé car Sean Winters et David Peters ont mis en pause la partie pour… aller jouer le Highroller à 50 000 $ joué le lendemain. Celui-là est terminé : l'Allemand Rainer Kempe est sorti vainqueur après avoir battu Alex Foxen en heads-up.

Kempe remporte ainsi 908 100 dollars, 24 heures après avoir terminé en 4e place du premier Highroller sus-cité. Il dépasse ainsi les 18 millions de dollars de gains de carrière. Quand même. Foxen, de son côté, engrange 651 980 dollars quelques heures après que sa compagne Kristen Bicknell ait terminé en 11e place du PSPC. Une belle journée à 1 million de dollars pour le couple !

Le dindon de la farce s’appelle Adrian Mateos Diaz : la structure prévoyait 9 places payées. Adrian a terminé… dixième. Allez, c’est pas grave : aujourd’hui le tournoi le plus cher du festival, un Super Highroller à 100 000 $ où l’on retrouvera l’Espagnol ainsi que Mustapha Kanit et Joao Vieira. Doté d’une belle structure, celui-ci durera trois jours et rassemblera, comme à chaque fois, un field de très haute volée.

Highroller 50 000 $ - 64 inscriptions (dont 29 re-entries)
Dotation : 3 104 640 $

Il n’y a pas eu de séance photo souvenir à la fin du tournoi, du coup nous avons tiré une photo d’archive de notre collection perso.

Rainer Kempe
Vainqueur : Rainer Kempe (Allemagne) 908 100 $
Runner-up : Alex Foxen (USA) 651 980 $
3e : Stephen Chiwdick (UK) 423 780 $
4e : Daniel Dvoress (Canada) 319 780 $
5e : Christoph Vogelsang (Allemagne) 248 380 $
6e : Evan Mathis (USA) 192 480 $
7e : Steffen Sontheimer (Allemagne) 152 120 $
8e : Bill Perkins (USA) 117 980 $
9e : Jason Koon (USA) 90 040 $

A l’ombre des Highrollers

PCA National 1 100 $ (Day 2)

La PCA, ce ne sont pas que des tournois à 25 000 dollars ou plus. On retrouve au programme tout un tas d’épreuves annexes parfaites pour les pros et amateurs dont le bankroll management ne leur autorise pas de multiples bullets en Highroller.

Un bon exemple : l’épreuve à 1 100 $ étiquetée « National ». Sur n’importe quel EPT, il s’agit du tournoi enregistrant l’affluence la plus forte (exemple à Barcelone l’an passé : 4 348 inscriptions), mais la PCA n’est pas un festival comme les autres : 812 inscriptions « seulement » (dont 124 re-entries) ont été enregistrées. C’est moins que sur le PSPC à 25 000 dollars ! Mais c’est somme toute logique : les Bahamas sont une destination coûteuse, qui attirent moins d’amateurs que de pros. Et tandis que les amateurs du PSPC se préparent à rentrer à la maison, les pros ont beaucoup d’épreuves chères à leur programme cette semaie. De plus, la structure de ce National ne prévoyait que deux Day 1 (dont l’un joué en turbo), contre trois ou quatre habituellement.

Bref : le Day 2 du PCA National a débuté aujourd’hui, et cela devrait être la dernière journée de l’épreuve. Et c’est vrai que les choses vont vite : il reste moins de 10 % des partants en course. Les places payées ont été atteintes dès le Day 1, et après deux heures de jeu, on est déjà tombé sous la barre des 60 joueurs. La moyenne ne dépasse pas les 30 BB.

Pierre Calamusa
"C'est une boucherie !" s'est exclamé Pierre Calamusa après son élimination (on le voit ici saluant le poto Victor Choupeaux). "As-Dame contre deux As avec 30 BB. La moyenne est trop basse...." Après ce deuxième ITM de la semaine (le premier, c'était sur le PSPC), LeVietF0u a immédiatement rejoint le Main Event, dont le Day 1A a débuté avec un field pour le moment réduit (on vous en parle très bientôt).
Leo Margets
Après un très bon Day 1, Leo Margets peut encore prétendre aux 148 000 dollars promis au vainqueur, de même qu'Ole Schemion, Antoine Saout ou encore Maria Ho.

Leo sortie aux portes des demis

PCA National 1 100 $ (Day 2) Leo Margets éliminée en 19e place (5 760 $)

Chino Reem

Avec un tapis qui n'a que rarement dépassé la moyenne aujourd'hui et une structure relativement rapide, Leo Margets se devait d'engager régulièrement tous ses jetons au milieu pour rester en vie. Une situation précaire qui l'a poussé jusqu'en 19e place... mais pas plus loin, où la Catalane a finalement subi la loi de Chino Rheem (photo).

Avant cela, Dame Chance avait par deux fois sorti notre pro d'une situation compliquée. Dans un premier temps quand son QJ trouve un flop 1098 plutôt favorable et parvient à rester devant le AJ de son adversaire, qui pouvait pourtant compter sur un paquet d'outs. Ensuite, lorsque son As-10 parvient à passer devant le As-Valet adverse, pour remonter au-dessus des 30 blindes.

Il ne lui en reste cependant qu'une quinzaine au moment de jouer sa dernière main du tournoi. A7 en main de grosse blinde, elle paie donc la relance à tapis de Chino qui, fort de son gros stack, avait décidé d'appliquer un maximum de pression. Problème, avec AQ, le fantasque américain aux presque 9 millions de dollars de gains présente des papiers en règle, et pousse l'Espagnole vers la sortie, plus riche tout de même de 5 760 $.

Quelques minutes plus tôt, Rheem avait également mis fin aux espoirs du clan tricolore, en éliminant le dernier Français Antoine Saout, sur un classique lancer de pièce, remporté avec une paire de 8 contre AJ. Pour son deuxième ITM du festival, le Breton se classe 21e et empoche 4 960 $.

Ole Schemion

Dans la foulée de ces deux éliminations, les demi-finales se sont rapidement constituées, et ils n'étaient même plus que 13 en lice au moment où je foulai pour la première fois la moquette de la salle de tournois. Quelques secondes d'observation seulement m'ont permis de valider l'affirmation d'un confrère de PokerNews : "Le field est presque trop beau pour un tournoi à 1 100 $ !" Et de fait, difficile d'être en désaccord quand sont regroupés à la même table Ole Schemion - qu'on ne présente plus -, le July Nine 2017 et vainqueur du Main Event des WSOPE 2018 Jack Sinclair, le vainqueur de l'EPT Malte 2016 Aliaksei Boika et le déjà cité Chino Rheem.

Dragos Trofimov

Au dernier recensement, c'est l'Allemand qui s'en sort le mieux, avec un tapis de 2,2 millions, aux blindes 15 000 / 30 000, devant Chino (1,7 m.), Boika (1,2 m.) et Sinclair (750 000). Tout ce beau monde est cependant devancé par un jeune Moldave de 25 ans, Dragos Trofimov (photo) qui pointe à 2,3 millions. En plus d'avoir le prénom le plus cool de tous les joueurs encore en piste, cet étudiant en chimie continue de vivre à fond son rêve caribéen, lui qui doit sa présence aux Bahamas grâce à un Platinum Pass décroché en janvier dernier, en bonus d'une victoire à 74 000 £ sur le High Roller du PS Festival de Londres. Après être reparti bredouille du PSPC, Dragos peut légitimement espérer déployer ses ailes vers les 148 220 $ à la gagne.

Jack Sinclair

Après deux années consécutives à plus de 1,5 millions de dollars de gains, Jack Sinclair est prêt à attaquer 2019 pied au plancher.

Tableau de bord 13 joueurs restants (sur 812 entrées) Blindes : 15 000 / 30 000, BB ante 30 000 Tapis moyen : 1 249 231 Prix assuré : 8 140 $ Prix recherché : 148 220 $

En quête des derniers gros sous

Davidi Kitai et João Vieira dans le bon wagon Highroller 25 000 $ (Day 2) Level 11 (1 000 / 2 000, BB ante 2 000)

Très beau succès d'estime pour le dernier tournoi à 25 000 $ - en tout cas officiel, nous ne sommes pas à l'abri qu'une douzaine de high stakers incitent l'organisation à en monter un supplémentaire - de cette PCA 2019. Douze mois après les 144 entrées de l'édition 2018, 162 inscriptions ont cette fois été comptabilisées, dont une petite cinquantaine de re-entries.

Davidi Kitai

Le Team Winamax a bien évidemment répondu à l'appel, avec son contingent de joueurs High Rollers habituel. Si le Day 1 fut de courte durée pour Adrián Mateos, Mustapha Kanit et Sylvain Loosli, Davidi Kitai et João Vieira ont quant à eux réussi à monter de fort jolis stacks. Le Belge a ainsi bouclé sa journée dans le Top 10, avec un stack valant plus de 100 blindes au départ du Day 2, tandis que le Portugais s'est placé au coeur du peloton, avec un tapis pile dans la moyenne.

L'an passé, le Canadien Christopher Kruk - qui s'est depuis retiré des tablettes d'Hendon Mob - avait ramené le trophée et 836 350 $ à la maison, devant Jonathan Jaffe et l'ex joueur de NFL Richard Seymour. Cette année, le vainqueur empochera 895 110 billets verts, et 23 joueurs seront payés, suite à une bulle qui devrait exploser en fin de journée. Dix niveaux d'une heure chacun sont prévus pour aujourd'hui, nous aurons donc le temps d'aller faire un tour sur le floor pour vous en toucher quelques mots.

À noter pour finir que les éliminés du jour, ainsi que tous ceux qui n'avaient ni l'envie ni la bankroll pour mettre 25 000 $ dans la machine, auront à nouveau l'occasion d'en découdre à partir de 19 heures, sur un ultime 10K Turbo aux niveaux de 30 minutes, qui se terminera demain mercredi. En attendant, délectez-vous de cette poignée de chiffres.

Top 10 en début de Day 2

Lucas Reeves (UK) 247 000 Pablo Melogno (Uruguay) 243 000 Pedro Marques (Portugal) 241 000 Jesús Cortes (Espagne) 239 000 Thomas Boivin (Belgique) 227 000 Christopher Kruk (Canada) 214 500 Davidi Kitai (Belgique, Team Winamax) 205 000 Christopher Kennedy (USA) 201 000 Shyngis Satubayev (Kazakhstan) 197 500 Ariel Celestino (Brésil) 190 000

Reste du field (sélection)

João Vieira

Henrik Hecklen (Danemark) 189 500 Sam Greenwood (Canada) 165 500 Max Silver (UK) 165 000 Daniel Dvoress (Canada) 155 500 Stephen Chidwick (UK) 144 000 Ryan Riess (USA) 135 000 Dario Sammartino (Italie) 127 500 Joao Vieira (Portugal, Team Winamax) 118 500 David Peters (USA) 117 500 Justin Bonomo (USA) 99 000

Juan Pardo (Espagne) 98 000 Liv Boeree (UK) 96 000 Kristen Bicknell (Canada) 82 500 Koray Aldemir (Allemagne) 72 500 Rainer Kempe (Allemagne) 69 500 Ben Yu (USA) 45 000 Alex Foxen (USA) 44 000 Frédéric Delval (France) 43 500 Timothy Adams (Canada) 43 500 Gianluca Speranza (Italie) 28 000

L'échelle des prix

Vainqueur : 895 110 $ Runner-up : 606 360 $ 3e: 404 240 $ 4e : 331 100 $ 5e : 265 640 $ 6e : 205 980 $ 7e : 152 460 $ 8e : 112 040 $ 9e : 89 320 $ 10e - 11e : 75 080 $ 12e - 13e : 65 440 $ 14e - 15e : 59 680 $ 16e - 17e : 53 900 $ 18e - 20e : 48 500 $ 21e - 23e : 44 660 $

Tableau de bord 62 joueurs restants (sur 162 entrées, dont 47 re-entries) Tapis moyen : 130 645

Trois orbites avec KitBul

Highroller 25 000 $ (Day 2) Level 14 (2 000 / 4 000, BB ante 4 000)

25K Table Davidi Kitai

Vous venez tout juste d'engloutir le dernier épisode de Dans la Tête d'un Pro avec Davidi Kitai au partypoker MILLIONS de Barcelone ? Vous êtes limite nervous breakdown à l'idée de devoir attendre jusqu'à lundi prochain pour découvrir la suite ? L'article suivant vous est tout destiné.

Alors que les choses se tassent sérieusement sur le Main Event - le compteur affiche 14 joueurs restants au moment de taper ces lignes - je suis allé faire un tour du côté du High Roller à 25 000 € pour retrouver le Génie du Team Winamax. Au moment où je démarre mon observation, KitBul est assis devant un tapis de 220 000 correspondant pile à la moyenne, à une table où je reconnais Max Silver, Nick Petrangelo - qui a récupéré le siège laissé vacant par un João Vieira mis hors course - et Pedro Marques, et il reste 37 joueurs en course pour 23 places payées. Allons-y.

Orbite 1

Main #1 : Dav' est UTG+1 et ouvre à 9 000. Le joueur au siège 8 défend sa grosse blinde et check/fold rapidement après un c-bet à 6 000 sur un flop 10108.

#2 : Premier de parole, le Belge rend gentiment ses cartes au croupier.

#3 : Pedro Marques min-raise au cut-off et Davidi défend sa grosse blinde. Rien n'est misé sur le flop J108, avant que le Portugais, 4e du dernier EPT Barcelone, ne se décide à faire grossir le pot de 9 000 sur le turn 9. Ce sera tout pour cette main, le 7 river qui complète une quinte au board n'apportant aucune enchère. Dommage, Dav' était embusqué avec un Q10 slowplayé, et remporte ce coup.

#4 : Le joueur UTG ouvre à 8 000 et voit Petrangelo le 3-bet à 26 500. Personne n'y trouve rien à redire.

#5 : Davidi opte pour une ouverture à 10 000 au bouton et trouve un payeur en grosse blinde. Ce dernier ne va pas plus loin que le flop AQ9 suite à une mise de 14 000 de notre pro.

#6 : Un pot pour Max Silver, qui open à 9 000 au hi-jack et fait fuir tout le monde.

#7 : Celui-ci est pour notre W rouge, dont l'ouverture à 9 000 au hi-jack n'intéresse personne.

Orbite 2

#8 : Fold UTG+1 de Dav' mais, attendez, je crois que ça s'énerve à côté. Après une ouverture du cut-off, payé par Marques en small blind, le joueur en BB au siège 8(photo) décide de squeeze. La parole revient à l'ami Pedro, qui envoie la couscoussière pour environ 150 000. Snap call de son voisin de gauche, qui retourne deux Rois et reste tranquillement devant la paire de 5 du Portugais, éliminé sur ce coup. Voilà notre inconnu en possession d'un énorme tapis de 715 000, soit plus de trois fois l'average.

#9 : Alors que la table est désormais en 6-Handed, Davidi fold UTG.

#10 : Le siège 8 lance les hostilités au bouton, se fait payer par Silver mais pas par Dav'.

#11 : Petrangelo open UTG+1 et remporte les blindes.

#12-13 : Rien n'est misé jusqu'au Belge, qui abandonne son bouton puis son cut-off. Entre les deux mains, KitBul vient nous donner quelques précisions sur quelques-uns de ses voisins, notamment le mystérieux joueur au siège 8, qui pourrait bien être l'actuel chip-leader du tournoi.

"C'est un Allemand qui joue en live depuis six mois, débute Davidi. On s'est déjà un petit peu joué. Je le soupçonne d'être un très bon joueur online dont personne ne connaît l'identité. Les autres joueurs allemands m'ont dit que ce n'était pas lui, mais s'il tient vraiment à garder l'anonymat, ils ne risquent pas de me dire la vérité." Après une recherche rapide, le joueur en question répond au nom de Markus Durnegger et serait Autrichien selon nos confrères de PokerNews.

Lucas Reeves

Quant au voisin de gauche de KitBul, que je n'avais pas non plus réussi à identifier, il s'agit en fait de l'Anglais Lucas Reeves, qui a terminé chipleader du Day 1. "Il ferait partie du Top 5 des cash gameurs high stakes," précise Dav', et ne joue visiblement que très peu en live, comme le montre une page Hendon Mob relativement peu étoffée - mais qui recense tout de même 176 000 $ de gains.

Orbite 3

#14 : Reprenons en douceur avec un fold UTG+1 de notre Belge préféré.

Max Silver

#15 : Davidi ne prend pas part à l'action et voit Reeves ouvrir à 9 000 UTG+1, payé par le désormais seul inconnu de la table un cran plus loin. Au bouton, Nick Petrangelo squeeze à 32 000 et se fait cold 4-bet tout petit par Max Silver, à hauteur de 60 000. Cela suffit pour ravir ce joli pot.

#16 : Suite à un open de Petrangelo au cut-off, Dav' choisit de ne pas défendre sa blinde.

Nick Petrangelo

#17 : Bis repetita au hi-jack pour l'Américain, qui se fait cette fois 3-bet à hauteur de 38 000 jetons par le Génie, et abandonne.

#18-19 : Davidi jette deux dernières fois ses cartes.

Bilan

Montant du tapis : 275 000 Gains nets : 55 000 Temps écoulé : 40 minutes Joueurs restants : 34

Tranquillement, patiemment, Davidi Kitai continue donc d'amasser des jetons, à une table qui semble résolument calme. Le temps d'écrire cet article, le nombre de joueurs restants est tombé à 28. Les 23 places payées sont désormais toutes proches !

Bien finir pour commencer

Davidi Kitai qualifié pour le Day 3 avec 11 blindes High Roller 25 000 $ (Fin du Day 2)

Davidi Kitai

On a beau avoir vécu ce scénario des dizaines de fois, on ne s'en lasse pas. Un Davidi Kitai mourrant, au bord du précipice, mais solide sur ses appuis, ancré au sol comme une moule à son rocher, prêt à se battre contre vents et marées pour conserver le moindre bout de jeton. C'est que quand il active ce mode-là, il devient compliqué à déloger le Génie. En plus de sa capacité de lecture hors du commun et de son insctinct de prédateur, la patience est sans nul doute l'une de ses plus grandes vertus à une table de poker.

"Je n'ai joué qu'une main après le dinner break, nous confiait le Belge, deux bonnes heures après être revenu de pause et avoir passé toute la période la bulle à rendre ses cartes au croupier. J'ai envoyé mes dix blindes avec As-7 et j'ai gagné contre Roi-10." Avant cela, et comme vous avez pu le lire dans cet article "en immersion", Dav' s'était longtemps maintenu autour des 200 000. "Je suis monté à 260 000, mais jamais plus haut."

De longues, très longues minutes après cet échange, et alors que le compteur reste désespérement bloqué à seize joueurs restants, KitBul joue un nouveau coup crucial pour sa survie : son A7 est derrière le AJ de Ben Heath, mais s'améliore grâce à un 7 dès le flop. Car oui, n'allez pas penser que ce parcours du combattant s'est déroulé sans un soupçon de réussite.

Gianluca Speranza

Une fois passés les dix niveaux d'une heure de ce Day 2, il reste à Davidi 215 000 jetons, soit onze petites blindes pour attaquer la troisième journée de ce High Roller, la toute dernière de cette PCA 2019. Le Belge pourra s'inspirer de son voisin de gauche. À 12h30 ce mardi, Gianluca Speranza (photo), ne comptait que 48 000 jetons, soit 14 blindes. Quelques heures plus tard, il marchait sur la bulle avec un tapis d'1,5 million. Ce n'est qu'en toute fin de journée que l'Italien a commencé à lâcher des pions, pour boucler ce qui reste comme une formidable remontada avec 32 blindes. Gageons que Dav' connaîtra un destin similaire. Cela ne nous déplaîrait de le voir repartir des Bahamas avec une deuxième place payée et 895 110 $ de plus dans la musette. Début de l'ascension à 12h30, heure locale, soit 18h30 en France.

Table 1

Thomas Muehloecker

Quand les chats ne sont pas là, les souris dansent. Alors qu'il ne reste plus un seul Allemand en course (rare, à douze joueurs restants d'un High Roller), leurs voisins autrichiens dominent les débats, avec un duo de haut vol composé de Thomas Muehloecker (photo) et Markus Durnegger, tous deux autour des 70 blindes, soit l'équivalent de deux tapis moyens.
Siège Joueur Pays Tapis BB
1 Thomas Muehloecker Autriche 1 420 000 71
2 Max Silver UK 245 000 12
3 Nick Petrangelo USA 530 000 26
4 Markus Durnegger Autriche 1 385 000 69
5 Davidi Kitai Belgique 215 000 11
6 Gianluca Speranza Italie 645 000 32

Table 2

Sam Greenwood

Attention à ce diable de Sam Greenwood Bixente ! Le Canadien ne visera rien d'autre qu'un doublé mercredi, lui qui s'est déjà emparé du Super High Roller à 100 000 $ de ce festival, pour plus d'1,7 million de dollars. Avec un Scott Wellenbach également en bonne position sur le Main Event, c'est tout le Canada qui se prend à rêver à un improbable double titre en clôture de cette PCA. Sans la plage, les palmiers et les 25°C. en extérieur, on se croirait aux Jeux Olympiques d'hiver.
Siège Joueur Pays Tapis BB
1 Sean Winter USA 390 000 19
2 Kelvin Kerber Brésil 755 000 37
3 Martin Zamani USA 780 000 39
4 Sam Greenwood Canada 880 000 44
5 Tom-Aksel Bedell Norvège 390 000 29
6 Dominik Nitsche Allemagne 475 000 24

Tableau de bord 12 joueurs restants (sur 162 entrées) Tapis moyen : 675 000 Blindes au départ du Day : 10 000 / 20 000, BB ante 20 000 Prix assuré : 65 440 $

Le scénario presque parfait

Davidi Kitai éliminé en 8e place pour 112 040 $ Première finale en 2019 pour le Team Winamax High Roller 25 000 $ (Day 3 et Finale)

Davidi Kitai

Qu'il est fort ce Davidi Kitai ! Il n'avait que onze blindes dans sa poche au moment d'attaquer le Day 3 du dernier High Roller à 25 000 $ du festival et, malgré cela, il a réussi à nous faire croire longtemps à la belle histoire. Il faut dire que la stratégie était parfaitement rodée et que les éliminations se sont rapidement enchaînées autour du Belge.

Durant les premiers instants de la journée, KitBul et ses voisins de table, l'Anglais Max Silver en tête, presque aussi short que notre pro, se livrent à une véritable danse tactique. La shot clock leur offrant trente secondes de réflexion pour chaque décision, les deux hommes prennent tout leur temps avant d'agir, le plus souvent pour simplement jeter leurs cartes. C'est le règlement, et personne n'y trouve quoi que ce soit à redire, la pratique s'étant de toute façon vite répandue sur la scène High Roller.

Stéphane Matheu - Davidi Kitai

Juste avant le tournoi, avec le Coach Stéphane Matheu, pour discuter de la meilleure tactique à adopter, établir quelques ranges et partir au combat avec le meilleur état d'esprit possible.

Mais ni Dav' ni Max ne récupèrent la casquette de premier sortant du jour, qui retombe sur la tête de Nick Petrangelo, battu par Gianluca Speranza. "Ce matin, je ne sais pas pourquoi, Dav' m'a sorti que Petrangelo allait gagner le tournoi," me glisse sa femme Caroline. "J'ai eu un bon read là-dessus !" sourit le Belge, dont on a tendance à préférer les lectures à table qu'en dehors. Sans rien faire, notre W rouge vient de franchir un palier à 10 000 $.

Quelques minutes plus tard, sur l'autre table, Kelvin Kerber tombe contre Sam Greenwood, ce dernier remportant pour lui l'équivalent d'un coin flip, avec As-6 contre le As-Valet du Brésilien. Entre temps, KitBul n'a bougé qu'une seule fois, faisant tapis avec K6 sans être payé, pour récupérer quelques précieuses blindes. La lumière viendra finalement de Max Silver, éliminé en dixième position avec Q7 contre le AJ de Markus Durnegger.

La table finale à neuf est prête, sauf que pas tout à fait. Alors que les joueurs se lèvent de table, placent leurs jetons dans les racks prévus à cet effet, papotent avec leurs copains dans le rail, personne ou presque ne prête attention à Sam Greenwood et son voisin Tom-Aksel Bedell, en train de constituer un énorme pot. Sur Q42, le Canadien envoie sa trentaine de blindes avec AQ et se fait payer par le K9 du Norvégien. Turn A. River 5. Un sortant de plus !

Table Finale 25k

Ils ne sont donc que huit à s'asseoir autour de la dernière table de ce tournoi. Avec ses sept petites blindes, Davidi se retrouve en SB, de quoi lui permettre de voir venir. Il ne lui faut cependant qu'une poignée de mains pour tout envoyer derrière une ouverture de Thomas Mueloecker et pour cause : le Génie a trouvé une paire de Dames. Du haut de son énorme tapis, l'Autrichien paie sans sourciller avec J10 et trouve une première paire sur un flop K108. Le turn est un 5, qui réduit à cinq cartes les outs de l'ami Thomas, mais c'est bien un J qui fraie son chemin jusqu'à la river.

Sans jamais doubler, Davidi Kitai a réussi le petit exploit de gratter quatre paliers de gains, et se classe ainsi huitième, pour 110 040 $. Si la satisfaction se lisait sur son visage, surtout après une deuxième moitié de Day 2 compliquée où il a joué très peu de mains, on aurait quand même aimé voir le Belge se défendre avec un plus gros tapis. Mais ne boudons pas notre plaisir et savourons cette première finale de 2019 pour le Team Winamax, aussi courte fut-elle. Bravo Dav' !

Tom-Aksel Bedell

Au moment de quitter le floor, le chipleader du tournoi, c'était lui, Tom-Aksel Bedell, un vétéran norvégien à près de 850 000 $ de gains et qui joue visiblement aussi bien des 30/40 € à Alicante et Benidorm que des 25K aux Bahamas. Sur cette photo, il range son stack après avoir sorti l'Américain Sean Winter, pour réduire le field à six joueurs restants.

Romain Lewis PLO HU
Mais une finale en cachait une autre pour le Team W ! Pendant ce temps là, Romain Lewis était en TF d'un tournoi de PLO à 1 100 $ et s'est hissé jusqu'en heads-up. Après un premier double up, le Bordelais s'est incliné avec Dame-9-6-4 contre J7A2, sur Q42J2. Une vilaine river qui le prive du titre mais lui permet tout de même d'empocher 14 420 $ et de poursuivre son run presque indécent en PLO.

Romain Lewis
Le pique était tout près, mais Romain devra attendre encore un peu avant de pouvoir repartir avec.