Une réflexion, ou plutôt une pensée m’est venue dans la voiture ce matin. Radio aidante, un petit morceau de Queen était diffusé : « I want it All » pour ne pas le citer. Que vous aimiez ou pas ce groupe et sa musique n’est pas le propos, en tant que personne douée de raison, nous savons tous que ne pas apprécier quelque chose ne fait pas que cette dite chose soit mauvaise, nulle ou autre.
Pour ma part, j’aime une grande majorité des morceaux de ce groupe défunt en même temps que son leader, RIP mister Mercury, mais surtout ce qui m’a frappé lors de l’écoute, alors que c’est un tube mainte fois entendu est la construction et la mise en place de chaque note, chaque accentuation et l’homogénéité de l’ensemble.
Chaque protagoniste a sa place et apporte à l’ensemble, comme au poker les mathématiques, la mémoire, la psychologie, la technique et l’instinct sont des éléments qui font ou feront de vous un joueur qui non seulement gagne mais s’éclate.
L’intro du morceau, un solo en préambule, excellent, lyrique, chatoyant dirais-je… ! La rythmique qui démarre, agréable, suave, se déroulant d’elle-même sans heurts. Le chant, oscillant entre rauque et envolé, tantôt un peu agressif, tantôt transportant un bagage de douceur. La batterie, discrète au début et montant en puissance au fur et à mesure. La basse, transparente mais pourtant tellement présente et en soutient de tout ce qui est autour.
Voilà donc maintenant le corolaire, les entrecroisements, chaque compétence du joueur de poker est au service de son jeu, chaque musicien est au service du morceau, le tout est composé, compartimenté mais dans une vision globale. Chaque parcelle que vous maitrisez n’a pour but, ou en tout cas ne devrait l’avoir que de vous envoyer vers le A Game, au même titre que Queen faisait de la musique en maitrisant chacune de ses arcanes mais avec comme volonté de faire de bons morceaux, le mieux tout le temps, en chaque instant.
J’aimerai donc parvenir à avoir mon jeu aussi clairvoyant que la guitare de Brian May, la « Red Classique » qu’il avait d’ailleurs fabriqué lui-même comme chacun de nous pourrait par expérimentation « créer » de nouvelles moves ou tout du moins se les approprier par la pratique et la maitrise. Bon, nous n’aurons malheureusement pas les forces créatrices de cet ingénieur en électronique qui a travaillé au ministère de l’aviation britannique. Mais, ce que je pense savoir, c’est que tout un chacun, peut par le travail, l’acquisition par l’expérience se forger un jeu qui amalgame toutes les qualités que nous possédons dans ce jeu mais aussi de part nos personnalités.
Si l’objectif est de maitriser toutes les facettes de ce jeu, il faudra faire comme les musiciens de ce groupe, ô combien mythique, il faudra, jouer, jouer, travailler, travailler et réunir l’ensemble, Monsieur May a obtenu à l’âge de 9 ans un « degré IV » de piano que peu de gens n’obtiennent, et ce, s’ils sont déjà talentueux qu’aux abords de la vingtaine puisqu’il requiert un minimum théorique de 11 années d’études !!! Donc je ne jouerai jamais au poker aussi bien que ne jouait Queen mais je peux en tout cas en tout instant faire en sorte de pratiquer Mon A Game.
Voilà pour cette petite pensée, si vous aimez écouter de la musique lors de vos sessions de jeu, je vous encourage à vous intéresser aux morceaux de ces illustres anglais qui ont fait de grandes, très grandes choses.
Good Luck à tous et faites gaffe à vos jetons