Partouche Poker Tour 2012, Jour 3
Lundi 3 septembre : Day 1A
Mardi 4 septembre : Day 1B
Mercredi 5 septembre : Day 2
Jeudi 6 septembre : Day 3
Vendredi 7 septembre : Day 4
Samedi 8 septembre : Day 5
Dimanche 9 septembre : Table finale
Partouche Poker Tour 2012, Jour 3
Lundi 3 septembre : Day 1A
Mardi 4 septembre : Day 1B
Mercredi 5 septembre : Day 2
Jeudi 6 septembre : Day 3
Vendredi 7 septembre : Day 4
Samedi 8 septembre : Day 5
Dimanche 9 septembre : Table finale
Patrick Partouche prononce la mort du Partouche Poker Tour
C’est un Patrick Partouche visiblement remonté qui a pris le micro, aux alentours de 13 heures, sous la tente abritant les tables du tournoi phare du groupe casinotier fondé par son père. Devant les joueurs de l’épreuve, devant les médias massés devant la tribune, devant ses employés, devant une foule de curieux, le directeur général du groupe a annoncé la fin du Partouche Poker Tour, expliquant que l’épreuve ne serait pas reconduite l’année prochaine. Rien que ça !
Voici, retranscrit aussi fidèlement que possible d’après mes notes, la quasi-totalité du discours de M. Partouche :
« Pour la première fois cette année, nous avons enregistré plus d’inscriptions de joueurs étrangers que de joueurs français », a commencé Partouche. « Ces cinq dernières années, nous avons été le seul groupe à pouvoir rivaliser avec les tournois américains. Et je peux affirmer sans aucun doute que, hors du Partouche Poker Tour, aucun tournoi français n’a accueilli autant de stars. »
« Cela fait 40 ans que j’ai dédié ma vie, mon nom, ma famille au jeu, à tous les jeux, dont le poker, une vraie passion. Et j’entends maintenant dire que ce que nous faisons n’est pas suffisant, n’est pas honnête. Le Partouche Poker Tour porte mon nom, celui de ma famille. Je n’accepterai pas, mes équipes n’accepteront pas que l’on puisse dire ‹ Partouche voleur ›, ‹ Partouche tricheur › ».
« En conséquence, vous avez assisté cette semaine à la dernière édition du Partouche Poker Tour. On espère que d’autres investiront la même energie, la même volonté, le même amour pour que ce jeu continue. »
Là, Partouche prend le temps d’évoquer les « jeunes joueurs en mal d’égo, en mal de reconnaissance, qui ne sont même pas en table finale et qui nous traitent de tricheurs et de voleurs », avant d’asséner que « la cagnotte de 5 millions d’euros n’a jamais été garantie où que ce soit dans notre communication ». Partouche reconnaît cependant une « communication maladroite et euphorique » autour de l’édition 2012 lorsque l’édition précédente s’est conclue en novembre dernier.
Partouche conclut son discours en français par un énigmatique proverbe (« Lorsque l’on vous crache dessus, on n’est jamais obligé de dire qu’il pleut »), puis reprend les grandes lignes de son message en anglais, sa connaissance imparfaite de la langue rendant quelque peu son message un poil plus agressif, et provoquera autant d’applaudissements que de sifflets (« Guarantee ? No guarantee ? Whatever, whatever ! » qu’on pourrait traduire par « Garanti, pas garanti ? Peu importe, peu importe ! »), et donne rendez-vous aux joueurs à l’ISPT.
Avec 20 millions garantis, ou estimés ?
Benjo
119 joueurs au départ du Day 3
Top 10
Gaston Onana (photo) 412,000
Paul Tedeschi 384,200
Antoine Saout 374,700
Simon Ravnsbaek 370,800
Aaron Lim 348,100
David Williams 321,200
Kyle Julius : 303,600
Karem Laouini 300,000
Maxwell Greenwood 280,100
Harry Loria 266,900
Reste du field (sélection)
David Kitai (Team Winamax) 252,500
Philipp Gruissem 235,000
Andrew Lichtenberger 233,200
Justin Bonomo 225,200
Fabrice Touil 197,300
Yannick Bonnet 185,300
Thomas Wahlroos 179,400
Christophe Benzimra 179,200
Michael Mizrachi 173,800
Quentin Lecomte 165,000
Dan O’Brien 146,600
Leo Margets 142,500
Jan Heitmann 140,200
Dominique Franchi 139,500
Jimmmy Guerrero 135,900
Benjamin Debard (Qualifié Winamax) 127,500
David Vamplew 117,500
Flavien Guenan 115,100
Pierre Canali 112,100
Paul Berende 100,900
Aurélien Guiglini (Staff Winamax) 96,800
Marko Neumann 95,000
Fabrice Soulier 81,000
Remy Biechel 79,800
Aubin Cazals 75,600
Ramzi Jelassi 73,400
Tristan Wade 69,600
Alain Roy 67,700
Dan Smith 63,000
Gabriel Nassif 59,000
Raphael Kroll 56,100
Tobias Reinkemeier 54,400
Mads Wissing 48,800
Alexandre Coussy 47,600
Alexis Bouchiouane 35,500
Tableau de bord
119 joueurs restants environ (sur 573 inscriptions au total)
57 places payées
Blindes : 1,200/2,400, ante 400
Tapis moyen : 144,500
PPT, Day 3 : Énorme journée garantie !*
Nous reviendrons sur ce qui va surement rester comme l’événement poker majeur de la rentrée, à savoir, non pas le Partouche Poker Tour, mais la mort du Partouche Poker Tour, prononcée aujourd’hui par Patrick Partouche alors que l’édition 2012 du tournoi n’est pas encore terminée.
En attendant, nous avons du poker sur le feu, avec 119 joueurs au départ du Day 3 (un extrait du classement à été publié un peu plus tôt)
Kinshu, Harper et moi avons sélectionné chacun 5 joueurs – amateurs, pros, stars étrangères - que nous ne quitterons pas d’une semelle aujourd’hui – restez branchés pour ce coverage « fil rouge ».
Cinq niveaux de 90 minutes sont au programme aujourd’hui :
1,200/2,400, ante 400
1,500/3,000, ante 500
2,000/4,000, ante 500
2,500/5,000, ante 500
3,000/6,000, ante 1,000
Le Day 3 devrait donc se terminer aux alentours de 21h30. La probabilité qu’on atteigne les places payées ce soir est égale au nombre des dites places payées : 57% ! (Estimation de l’institut SOFREPIF)
Avant nos premiers articles, je vous laisse avec cette chanson qui me semble somme toute appropriée :
Qu’est-ce qu’on a fait des prize-pools ? Où est passé le garanti ?
* Euh… non, rien
Benjo
Roy OUT, Quentin et Stefal chanceux, Wahlroos et Saout solides
Les 5 poulains de Benjo
Tapis d’Alain à 15h : 0
Tapis à 13h : 67,700
Tapis de Thomas à 15h : 200,000
Tapis à 13h : 179,400
Tapis d’Antoine à 15h : 340,000
Tapis à 13h : 374,200
Tapis de Stéphane à 15h : 87,000
Tapis à 13h : 107,300
Tapis de Quentin à 15h : 200,000
Tapis à 13h : 165,000
Benjo
Onana split, Guissem le vent
Faut pas l’énerver Gaston Onana ! Le Belge a failli en venir aux mains après un coup partagé avec l’un de ses camarades de table. En fait, l’action démarre par une relance à 5,200 au bouton. S’en suit un 3-bet à 13,100 du joueur en petite blinde. En grosse blinde, Onana flat la surenchère. La parole revient alors au bouton qui pousse très vite son tapis 71,600 au milieu. Si la petite blinde passe, Onana, lui, regarde combien il y a dans le pot, avant de call, avec [Jh][Th]. Call de cinglé ? Peut-être, mais le chipleader belge révèle cependant la meilleure main : son adversaire ne pouvant montrer mieux que [8d][7h]. Le board [3c][4s][Ah][2s][5c] débouche toutefois sur un partage des valeurs. Le joueur au bouton, agacé d’avoir été payé par J-T, balance quelques noms d’oiseaux suivi d’un « Va jouer aux billes ! ». Onana ne reste pas insensible et lui rétorque un « Tu crois que je suis un handicapé ? » avant de se faire rapidement encercler par plusieurs membres du staff (voir photo). Au final, pas de blessés ! Ouf.
Tapis à 13h00 : 442,000
Tapis à 14h50 : 410,000
Philipp Gruissem pourrait de son côté bien rejoindre prématurément le wagon des éliminés : l’Allemand ne posssède plus que 45,000. Gruissem a perdu 80% de son capital initial au cours d’un seul coup : son [As][Qs] ne s’étant pas avéré suffisant à l’abattage contre le [5d][5c] adverse sur un tableau affichant [Ah][2s][5s][6s][6d]. La seule bonne nouvelle pour Gruissem, c’est qu’en cas de sortie de route dans ce Day 3, il pourra profiter un peu de la plage avant d’attaquer le High-Roller à 25,000€ qui démarre demain à 18h.
Tapis à 13h00 : 235,000
Tapis à 14h50 : 45,000
Quant à Yannick Bonnet (photo), Fabrice Touil et Davidi Kitai, pas grand-chose à déclarer : Bonnet a gagné quelques pions en éliminant un shortstack sur un setup favorable (les As contre les Rois), Touil a toujours 200,000, et « Kitbul » n’a joué « que » 5 ou 6 petits pots.
*Tapis de Yannick Bonnet à 13h00 : 185,300
Tapis à 14h50 : 230,000
Tapis de Fabrice Touil à 13h00 : 197,300
Tapis à 14h50 : 200,000
Tapis de Davidi Kitai à 13h00 : 252,500
Tapis à 14h50 : 230,000*
Kinshu
Gruissem antique, Gaston la gaffe, Touil sur le toit
Chuté à une quinze blindes, Philipp Gruissem a réussi à doubler son petit tapis… avant de définitivement céder. À l’issue d’un tableau [3s][Kh][6d][2s][As], l’Allemand call all-in une dernière banderille adverse avant de muck-bust en se voyant révéler [2h][2d]. On retrouvera sans aucun doute Gruissem au départ du High-Roller à 25,000€, prévu ce vendredi.
Tapis à 13h00 : 235,000
Tapis à 14h50 : 45,000
Tapis à 15h55 : envolé
Y a du soleil et Onana
Gaston Onana a disputé un gros coup, peut-être un peu trop gros d’ailleurs, puisque le Belge y a laissé une grande partie de son capital. Dans un multiway, Onana call sur le flop [6h][3h][5h] un c-bet à 9,000. Un autre joueur paye avant qu’un autre ne choisisse de relancer à 27,000. Un seul joueur (le qualifié Wina Debard qui a avait check) s’enfuit de ce coup. Bon, attendez, on résume : ils sont encore trois donc. Sur le turn, un [7c], c’est Onana qui attaque en misant 50,000. Ses deux adversaires payent ! La river est un [2c]. Le premier larron et Onana laissent le troisième joueur s’exprimer : celui-ci envoie 165,000 ! Seul Onana, formé en 1991 à la Calling Station Academy, paye. Confronté à [Kh][Jh], le Belge bougonne et muck. Sans le savoir, il vient peut-être de signer son arrêt de mort dans ce tournoi.
Tapis à 13h00 : 442,000
Tapis à 14h50 : 410,000
Tapis à 15h40 : 130,000
Tapis à 16h20 : 110,000
Tapis garanti à 17h10 : 500,000
Tapis estimé à 17h10 : 0
Pour Fabrice Touil, tout va bien : « Il écrase la table » admet Davidi Kitai qui a du mal à remporter un coup contre le régulier de l’ACF. Touil s’est même payé le luxe d’éliminer un joueur : Rémy Biechel.
*Tapis de Fabrice Touil à 13h00 : 197,300
Tapis à 14h50 : 200,000
Tapis à 16h00 : 340,000
Tapis de Davidi Kitai à 13h00 : 252,500
Tapis à 14h50 : 230,000
Tapis à 16h00 : 195,000*
Malgré un pile ou face perdu en début de journée (T-T contre A-J), Flavien Guenan est toujours en vie. Le jeune grindeur a pu prolonger sa survie grâce à un nouveau coup à tapis préflop, où son A-J a tenu contre le J-9 adverse. Il possède actuellement 65,000.
Kinshu
Stefal OUT, Wahlroos serré, Saout et Lecomte à des tables ardues
Les 5 poulains de Benjo
Tapis de Thomas à 16h30 : 140,000
Tapis à 15h : 200,000
Tapis à 13h : 179,400
Tapis d’Antoine à 17h : 400,000
Tapis à 15h : 340,000
Tapis à 13h : 374,200
Crédit photo : PlanetPoker.be
Tapis de Stéphane à 16h30 : 0
Tapis à 15h : 87,000
Tapis à 13h : 107,300
Tapis de Quentin à 16h30 : 180,000
Tapis à 15h : 200,000
Tapis à 13h : 165,000
Tableau de bord
Le troisième niveau de la journée a débuté. On a perdu une quarantaine de joueurs en trois heures : les places payées ne sont plus très loin.
76 joueurs restants (sur 573 inscriptions au total)
57 places payées
Blindes : 2,000/4,000, ante 500
Tapis moyen : 220,000
Ils sont sauté durant les deux premiers niveaux du Day 3 : Mads Wissing, Aubin Cazals, Fabrice Soulier, Paul Berende, Alain Roy, Rémy Biéchel, Thibaut Guenegou, Alexis Bouchiouane, Denis Patout, Philippe Gruissem…
Benjo
Mort du PPT : les joueurs réagissent
Voici les sentiments de quelques joueurs de tous horizons, recueillis tout au long de l’après-midi, à propos de l’annonce de la fin du Partouche Poker Tour par le directeur du groupe Partouche.
Je suis à la fois soulagé et surpris que tout le monde n’avait pas QUE des choses négatives à confier.
Philippe Ktorza (France, amateur sponsorisé) : « C’est dommage de tout envoyer paître comme cela. Le PPT a toujours été un beau tournoi chaque année, 5 millions de cagnotte ou pas, avec une belle organisation, du soleil, un cadre sympa, en septembre, pour la rentrée des classes du circuit. 4,2 millions, c’est déjà énorme… Je comprends la réaction d’orgueil de Partouche, mais je suis sur qu’ils vont revenir l’année prochaine avec un nouveau projet. »
Thibaut Guenegou (France, pro) : « Bon débarras. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Le problème allait au delà de cette histoire de garanties. La réaction finale de Partouche est à l’image de la gestion générale du tournoi. »
Ramzi Jelassi (Suède, pro) : « Je sais pas. Je m’en fous ! Je savais même pas qu’il y avait un garanti. Je viens tous les ans, je connais juste le prix d’entrée, c’est tout. C’est un beau tournoi dans une belle ville. »
Samuel Chartier (Canada, pro) : « Partouche n’a pas aimé la réaction des joueurs. Mais je trouve cela un peu ridicule que de ruiner à coup sur sa réputation pour 700,000 euros. C’est triste de voir ce qu’on est prêt à foutre en l’air pour des histoires d’argent. »
Quentin Lecomte (France, pro) : « Ils n’assument pas le fait de zapper le garanti. Ils savent que cela va tuer le tournoi, alors ils s’en chargent eux-mêmes. C’est une bonne échappatoire, le tournoi était mort quoi qu’il arrive, dès lors qu’ils avaient décidé de ne pas atteindre les 5 millions. Du coup, il retournent la situation à leur avantage. Mais ils sont fautifs. C’est vraiment dommage, surtout pour tous les employés qui font tourner le festival. »
Stéphane Allard (Belgique, amateur) : « Patrick Partouche a axé son discours sur l’émotion, avec une tonalité paternaliste, en évoquant sa famille, son nom… Je peux comprendre qu’il puisse avoir été blessé par certains des mots utilisés envers lui et son groupe. Mais se placer sur le terrain de la moralité n’était pas à mon sens une réponse adaptée aux joueurs, qui voulaient qu’on leur parle d’argent. La réponse ne devait pas venir du coeur mais du porte-monnaie ! »
Benjo
La bulle n’est plus très loin
62 joueurs, 57 places payées
Lecomte n’est pas bon – un poulain à terre
Quentin Lecomte nous as quittés au milieu du troisième niveau de la journée, éliminé par l’un des joueurs live et tricky qu’il évoquait un peu plus tôt (voir article précédent) : Fabrice Thuil. « Il relance UTG à 9,500, il faisait ça presque à chaque fois que j’étais de grosse blinde… Ce qui est le cas ici. J’ai les As et je 3-bet à 26,000. Il me paie. Flop [8h][5d][4h]. Je c-bet à 25,000, il paie. Turn [Jc]. Je mise encore, 46,000, et il envoie tapis. »
Quentin paie immédiatement et voit Thuil lui réveler [Jh][9h] : top paire plus tirage. 2Balla2lose est largement devant, cependant, puisqu’il ne reste qu’une seule carte à retourner. Hélas pour Quentin, il s’agit d’un [6h], l’éliminant du tournoi pas très loin des places payées.
La tuile pour Kitbul
Bourreau de Quentin Lecomte (voir plus haut), Fabrice Touil est en train de rouler complètement sur sa table, au grand dam de Davidi Kitai. « Je n’aime pas ma table, surtout avec Touil qui a de bonnes lectures sur moi » confie le Belge du Team Winamax qui a perdu pas mal de plumes contre une joueuse fraichement débarquée à sa table.
Dans un 3-way pot, « Kitbul » dégaine à 14,000 sur un flop [Jh][3d][9d]. Seule la joueuse à sa gauche, qui avait check, décide de payer. Sur le turn, un [Kh], la demoiselle donkbet à 15,000. Le pro Winamax call et doit faire face à une nouvelle mise de 26,000 sur la river [5c]. Kitai se torture l’esprit avant de payer. Son adversaire dévoile alors le jeu max : [Qs][Td]. Aïe.
*Tapis de Fabrice Touil à 13h00 : 197,300
Tapis à 14h50 : 200,000
Tapis à 16h00 : 340,000
Tapis à 17h45 : 520,000
Tapis de Davidi Kitai à 13h00 : 252,500
Tapis à 14h50 : 230,000
Tapis à 16h00 : 195,000
Tapis à 17h30 : 200,000
Tapis à 17h50 : 125,000*
Mister squeeze
« Beaucoup de préflop » glisse Yannick Bonnet entre deux coups. On peut en déduire que le tricolore a encaissé de nombreux pots sur des relances ou sur-relances non payées avant le flop. Bonnet a en tout cas doublé son tapis initial en l’espace de trois niveaux.
Tapis de Yannick Bonnet à 13h00 : 185,300
Tapis à 14h50 : 230,000
Tapis à 16h00 : 220,000
Tapis à 17h40 : 360,000
Au rayon des éliminations, on peut ajouter sur la liste Raphael Kroll (runner-up du tournoi en 2010) et Christophe Benzimra. Ce dernier n’a pas vraiment été verni : après avoir 3-bet préflop avec [Ac][Th] en petite blinde, Benzimra check le flop [Js][Td][9d]. Au bouton, son adversaire demande directement le tapis du Français (100,000) alors que le pot contient à peine 50,000. Face à cet overbet, Benzimra choisit de payer. Un bon call puisque son opposant révèle [8c][5c]. Mais après un nouveau [Tc] turn, c’est un [7h] qui surgit river, venant mettre K.O. le vainqueur de l’EPT Varsovie 2009.
Statistiques et citations à la con
« Dis donc, elle est bien bonne, celle-là. Si tu veux on se la fait à deux. » - Signé : un couvreur avec un accent en salle de presse à son pote couvreur avec un accent aussi, en regardant l’ordinateur de l’un d’entre eux. On ne veut pas savoir de quoi ils parlent.
« De toute façon les belges aiment les gros seins. 80 minimum, bonnet D. » - Signé : l’un des deux couvreurs cités plus haut, confirmant simultanément l’origine de leur accent, et l’objet de leur conversation. »
Tableau de bord
62 joueurs restants (sur 573 entrants)
57 places payées
Blindes 2,500/5,000 ante 500
Tapis moyen : 256,567
Benjo, Harper & Kinshu
La créativité n’a pas payé
Davidi Kitai est éliminé
Il était content, il avait éliminé l’Allemand Jan Heitmann (A-K contre A-4 all-in préflop), il avait enfin pris un pot à Touil, et puis, ce drôle de coup est arrivé :
En tête à tête sur un flop [9h][2h][7d] avec la joueuse amatrice contre qui il avait perdu un coup tout à l’heure, « Kitbul » relance à 44,000, après une simple mise de continuation (18,500). Le pro du Team Winamax est payé, puis fait face à une ouverture à 38,000 sur le turn [Tc]. À nouveau, Kitai surenchérit : 104,000 ! Une seconde salve du Belge qui sème apparemment le doute dans la tête de son adversaire, puisque celle-ci réfléchit un long moment, avant de payer la mort dans l’âme. Sous l’œil de spectateurs attirés par l’action, le croupier peut dévoiler la river, un [Th]. Après un rapide check, « Kitbul » mise tout petit, 40,000, en prenant le soin de se garder 30,000 derrière. Un bet étrange qui perturbe son opposante. Cette dernière tank une poignée de minutes, à tel point que Kitai demande le Time, après avoir au préalable tenté de la déstabiliser par la parole (« Tu as une paire de 8 ? » a demandé à plusieurs reprises ce diable de Davidi). Payé au final, Kitai sourit tout en faisant glisser directement ses cartes dans le muck. Son drôle de bluff n’est pas passé.
Tombé à 30,000, le joueur du Team Winamax est éjecté du tournoi quelques minutes plus tard. Son Q-J ne parvenant pas à renverser la vapeur contre le A-Q de l’un de ses adversaires. Le parcours de « Kitbul » s’achève donc en 60ème position, à quelques encablures des premières placées. Frustrant.
Tapis à 13h00 : 252,500
Tapis à 14h50 : 230,000
Tapis à 16h00 : 195,000
Tapis à 17h30 : 200,000
Tapis à 17h50 : 125,000
Tapis à 18h45 : 230,000
Tapis à 19h20 : 30,000
Tapis à 19h25: 0
Kinshu
C’est la bulle
58 joueurs restants pour 57 places payées… Le processus du main-par-main a été enclenché. Du coup, les petits tapis serrent les fesses et je sens qu’on va en avoir pour un bout de temps. Les deux représentants Winamax Aurélien Guiglini et Benjamin Debard ont un tapis équivalent : 100,000. C’est un tiers du tapis moyen.
Vous reprendrez bien une eau de boudin ?
La bulle sacrifie un mec qu’on aime bien
Triste bulle que celle de cette ultime édition du Partouche Poker Tour, puisque c’est collègue, un mentor, un proche, un soutien de tous les jours bref, un ami qui fut le dernier éliminé avant l’argent : Aurélien Guiglini.
Celui avec qui je partage un bureau chez Winamax a mordu la poussière au cours d’une confrontation absolument inévitable au vu de la taille modeste de son tapis : les Rois contre les As.
Pas de miracle, et Guignol sort à la pire place possible. D’autant que, contrairement à l’édition 2011 du tournoi, hors de question d’inviter le bubble boy pour l’année suivante, comme ce fut le cas pour Jean-Jacques Mars il y a un an.
Comme on s’en doute, Guignol ne faisait pas cette tête au moment de sauter (photo d’archives - Dublin, 2009)
Touil et Onana inarrêtables
En mode rouleau compresseur, Fabrice Touil n’a jamais cessé de grimper dans ce Day 3. Le Parisien a fait une nouvelle victime dans le dernier niveau de la journée en éliminant David Vamplew avant de redonner quelques pions à Yannick Bonnet, venu s’installer à sa droite quelques heures avant. Bref, Touil n’est pas loin du million alors qu’il ne reste plus que 50 joueurs en vie.
Tapis de Fabrice Touil à 13h00 : 197,300
Tapis à 14h50 : 200,000
Tapis à 16h00 : 340,000
Tapis à 17h45 : 520,000
Tapis à 21h20 : 900,000
Bonnet, en souffrance depuis deux heures, a donc doublé aux dépens du régulier des cercles parisiens : le joueur amateur 3-bet all-in pour 93,000 suite à une ouverture de Touil à 16,000 payée par un autre joueur. Touil hésite un peu, mais prend l’option de payer avec son [Ad][Jd]. L’autre joueur passe et Bonnet peut ainsi dévoiler son jeu : [Ac][As]. Le tableau ne vient pas contrarier Yannick qui se donne un peu d’air en doublant à 210,000.
Tapis de Yannick Bonnet à 13h00 : 185,300
Tapis à 14h50 : 230,000
Tapis à 16h00 : 220,000
Tapis à 17h40 : 360,000
Tapis à 19h20 : 160,000
Tapis à 21h00 : 100,000
Tapis à 21h20 : 210,000
Euphorique
Du côté de Gaston Onana, c’est la fiesta : le Belge, euphorique, enfile les pions comme des perles ! Le voilà désormais à la tête d’un capital de 530,000 ! « C’est un miracle ! » s’exclame « Justice » qui devrait encore martyriser ses compagnons de table jusqu’à l’arrêt de la journée.
Tapis de Gaston Onana à 13h00 : 442,000
Tapis à 14h50 : 410,000
Tapis à 15h40 : 130,000
Tapis à 16h20 : 110,000
Tapis à 17h30 : 60,000
Tapis à 20h20 : 150,000
Tapis à 20h30 : 300,000
Tapis à 21h20 : 530,000
Tableau de bord
50 joueurs restants (sur 573 entrants)
Prix assuré : 14,920€
Blindes 3,000/6,000 ante 1,000
Tapis moyen : 344,000
Kinshu
Requiem for a drame
Une fois encore, le sujet qui nous intéresse habituellement (le poker, à la table, avec des cartes, des jetons et de l’action) nous est presque complètement passé au dessus de la tête aujourd’hui. C’était prévisible, ceci dit, puisque la publication de l’échelle des prix hier, et le dévoilement de la cagnotte, à laquelle il manquait plus de 700,000€ sur les 5 millions auxquels tout le monde s’attendait, n’avait pas été accompagnée par une déclaration officielle du groupe Partouche. Ce fut chose faite aujourd’hui, et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on a pas été déçus, avec le big boss en personne, Patrick Partouche, annonçant officiellement la fin du tournoi qui porte son nom, après cinq années d’existence.
Si vous avez manqué cette déclaration faite peu avant le départ du Day 3 devant les joueurs et les médias, vous pouvez vous rencarder en lisant cet article. Pour le reste, nous autres couvreurs allons en rester là, ayant laaaargement dépassé ce qui nous était éthiquement possible de faire comme travail journalistique en tant qu’employés d’une société commercialement concurrente de Partouche, avec laquelle il nous est parfois arrivé d’être ouvertement en conflit.
Afin donc de ne pas ajouter de l’eau au moulin de l’ambiance exécrable qui règne ici, et qui malheureusement ne s’en ira pas (c’est bien trop tard), on n’analysera donc pas ce que représente la fin annoncée du Partouche Poker Tour pour le paysage du poker français, pour l’économie du poker, pour les centaines de croupiers, superviseurs, créateurs, organisateurs, employés divers qui vivaient du PPT tout au long de l’année à travers la mécanique globale du tour à travers toute la France (sans parler des hôtels, restaurants et autres boîtes de strip-clubs des alentours). On n’essaiera pas de chercher la petite bête en argumentant que la mort du PPT pourrait bien être une aubaine pour le groupe Partouche, qui ne gagnait pas d’argent avec et qui soutient désormais un autre projet d’envergure, l’International Stadium Poker Tour, qui aura lui aussi besoin de beaucoup d’argent pour tourner. On ne se posera pas la question de savoir si tous les joueurs qui ont exprimé leur mécontentement auraient choisi de ne pas participer au tournoi s’il n’avait jamais été fait mention d’un prix garanti. Et, enfin, on ne reviendra pas sur l’interminable liste de manquements, de cafouillages, d’erreurs de communication, d’occurences de confusion savamment entretenues, de brouillage de pistes et, dans certains cas, de mensonges inavoués qui ont mené à cette situation.
Il y aura beaucoup à écrire là dessus, et j’espère qu’un journaliste indépendant s’y attaquera avec la tête froide et toutes les cartes en main pour offrir une analyse sereine de tout ce qui s’est passé. Il y aura beaucoup à écrire, mais je me contenterai pour ma part de conclure en disant qu’il me manquera, ce PPT.
Il était parfois bancal, il avait un peu le melon, il avait une grande bouche quand il voulait, et des fois il était pas très pro, mais putain qu’il était agréable, ce tournoi, avec un coeur gros comme ça, un accueil royal au bar, le sourire et la poignée de main franche, un amour du poker que je ne mettrai pas en défaut, et une volonté qui a fait de lui un evenement majeur du poker européen en très peu de temps, avec infiniment moins de moyens que se concurrents.
Toute l’organisation du Partouche Poker Tour ne peut être résumée, et ne peut en aucun cas être jugée uniquement à travers ceux de ses membres qui ont fauté. J’aurai donc une pensée ce soir pour tous ceux, et ils sont beaucoup plus nombreux, qui ont abattu un boulot formidable durant ces cinq années, les petites mains comme les grandes. Et aux autres, ceux qui ont merdé, j’ai envie de dire… Tout le monde fait des erreurs : c’est pour ça que les crayons ont des gommes.
Promis, dans le prochain article, qui sera le dernier de la journée, on parle de poker.
Benjo
46 joueurs seront au départ du Day 4
Je vous avais promis de parler poker pour ce dernier article. Alors voici : des 119 joueurs qui ont entamé le Day 3 cet après-midi, seuls 46 ont survécu. La liste complète de ces veinards a été reproduite ci-dessous.
Une pensée pour ceux qui n’en sont pas, ayant chuté aujourd’hui : Davidi Kitai, Mads Wissing, Aubin Cazals, Fabrice Soulier, Paul Berende, Alain Roy, Rémy Biéchel, Thibaut Guenegou, Alexis Bouchiouane, Denis Patout, Philippe Gruissem, Thomas Wahlroos, Michael Mizrachi, Jan Heitman, Léo Margets, Raphaël Kroll, Alexandre Coussy, Pierre Canali, et notre bubble boy officiel, notre collègue chez Winamax (et ex-Team Pro) Aurélien Guiglini.
Classement
Belle journée pour Fabrice Touil, tandis que le chip-leader du Day 3 Gaston Onana se maintient. Les autres, on ne les connaît pas (encore).
SCEMION Ole 1 251 000
SARKISYAN Karen 957 000
TEDESCHI Paul 798 500
TOUIL Fabrice 760 000
FABRON incandela Magali 678 000
BACHMANN Roland 669 000
ONANA Gaston 647 000
SMITH Daniel 577 000
JAAKKOLA Enri 572 000
MARIGLIANO Marcello 558 000
REINKEMEIER Tobias 446 000
RAVNSBAEK Simon 439 000
ALNER Tom 426 000
GUERRERO Jimmy 410 000
SHEIKH Aurangzeb 396 000
LAOUINI Karem 396 000
GIACOMO Fundaro 376 000
Romero Gomild 368 000
STUER Julian 365 000
BONNET Yannick 362 000
CLERC Philippe 340 000
MOROZOVS Mihail 336 000
PIERRE Steve 330 000
HERBEZ David 298 000
SMURFIT Peter 297 000
JULIUS Kyle 277 000
JAATINEN Mikko 273 000
HAJIYEV Ramin 269 000
BONOMO Justin 267 000
FRANCHI Dominique 250 000
LIM Aaron 243 000
SAOUT Antoine 243 000
SADOUN Eric 207 000
OBRIEN Daniel 203 000
RAKUSS Edouards 182 000
GREENWOOD Maxwell 169 000
LAMY-CHAPPUIS Bertrand 165 000
WILLIAMS David 148 000
LICHTENBERGER Andrew 148 000
DEBARD Benjamin 137 000
WADE Tristan 134 000
JELASSI Ramzi 130 000
BITTON Gabriel 129 000
HUSSON Pierre 113 000
BEN MAHMOUD Imed 93 000
ANDRULIS Kristijonas 64 000
Bilan des joueurs Winamax
Il nous reste encore un représentant en course…
À une table compliquée où il faisait face au fantasque Fabrice Touil - l’un de ses Némésis du circuit -, Davidi Kitai a eu du mal à imposer son jeu. En difficulté, le pro Winamax a tout de même réussi à se maintenir à flot tout au long de la journée avant de s’engager dans un drôle de bluff face à l’amatrice Magalie Fabron, et ce, à quelques places de l’argent. Pris la main dans le sac, « Kitbul » n’a alors plus qu’une poignée de blindes devant lui. Le Belge ne s’en remettra jamais : il est éliminé dans les minutes qui suivent en 60ème position.
Aurélien Guiglini a connu une journée cauchemardesque. Petit tapis tout au long de la journée, ‹ Guignol › a fait de la résistance en se maintenant entre quinze et vingt blindes. Lors de la bulle, il n’avait alors qu’un souhait : « ne pas toucher de mains ! Donnez-moi des 72o et tout ira très bien… » Mais voilà, Aurélien a touché une paire de Rois, a poussé son tapis, et s’est heurté à une paire d’As. Cruel scénario pour le chef de produit Winamax, contraint de rejoindre la sortie à la pire des places : 58ème pour 57 joueurs payés.
Qualifié pour 750€ lors du satellite hebdomadaire de Winamax, Benjamin Debard dispute seulement son deuxième tournoi majeur à l’occasion de ce Partouche Poker Tour, le premier étant le WPT Cannes il y a quelques mois. Ayant accumulé une belle expérience online (il a notamment gagné l’XPERT et l’XTASE), ‹ justcall81 › a fait preuve d’une impressionnante sérénité à la table et a réussi à maintenir son tapis à flot. Il reviendra en quatrième journée avec 137,000.
Vainqueur : 1,000,000€
Runner-up : 592,570€
3e : 355,970€
4e : 291,590€
5e : 228,070€
6e : 190,560€
7e : 152,190€
8e : 118,940€
9e : 89,870€
10e : 63,940€
11e : 55,420€
12e-13e : 46,890€
14e-15e : 42,630€
16e-17e : 38,360€
18e-19e : 34,100€
20e-25e : 29,840€
26e-33e : 25,570€
34e-39e : 21,310€
40e-49e : 17,050€
50e-57e : 14,920€
Tableau de bord
46 joueurs restants (sur 573 inscriptions au total)
Blindes : 4,000/8,000, ante 1,000
Tapis moyen : 373,000
Benjo, Kinshu & Harper