Partouche Poker Tour 2012 - Jour 2

Partouche Poker Tour 2012, Jour 2

Lundi 3 septembre : Day 1A
Mardi 4 septembre : Day 1B
Mercredi 5 septembre : Day 2
Jeudi 6 septembre : Day 3
Vendredi 7 septembre : Day 4
Samedi 8 septembre : Day 5
Dimanche 9 septembre : Table finale

PPT, Day 2 : 278 joueurs au départ

Le Top 10

Marcello Marigliano 187,300
Kristijonas Andrulis 183,600
Johannes Van Til 179,500
Anthony Pellerin 163,200
Robert Mizrachi 161,400
Edouards Rakuss 156,600
Antoine Saout 150,900
Michael Mizrachi 144,800
Benjamin Debard (Qualifié Winamax - photo) 143,300
Gabriel Bitton 142,400

Les têtes de série (sélection partielle)

Davidi Kitai (Team Winamax) 129,100
Willy Korchia 126,800
Yann Migeon 126,400
Christophe Benzimra 124,100
Tristan Clemençon 120,600
David Williams 120,400
Martin Jacobson 114,700
Tobias Reinkemeier 110,200
Dominique Franchi 109,700
Rémy Biechel 106,800

Thomas Walhlroos 103,500
Vanessa Selbst 102,400
Yannick Bonnet 99,800
Laurent Polito 97,300
Pierre Canali 97,200
Paul Berende 97,000
Léo Margets 94,300
David Vamplew 93,000
Bruno Lopes 91,200
Jean-Michel Texier 90,700

Andrew Lichtenberger 88,300
Suat Uyanik 87,500
Patrik Antonius 87,200
Martin Finger 84,500
Ramzi Jelassi 83,900
Thibaud Guenegou 81,100
Michel Abécassis (Team Winamax) 80,500
Jean-Philippe Rohr 77,800
Justin Bonomo 77,700
Jonathan Duhamel 76,800

Alban Juen 76,500
Fabrice Soulier 76,500
Pius Heinz 75,600
Yorane Kerignard 72,800
Jan Heitmann 72,300
Mads Wissing 71,900
Dominik Nitsche 71,800
Giuseppe Zarbo 70,200
Quentin Lecomte 69,500
Raymond Barre 67,900

Hugo Lemaire 65,600
Fabrice Touil 64,300
Nazim Guillaud 63,400
Philipp Gruissem 62,800
Alain Roy 61,200
Alexis Bouchiouane 60,800
Flavien Guenan 60,200
Stephen O’Dwyer 60,050
Dan O’Brien 59,900

Jani Sointula 58,900
Jean-Jacques Mars 57,400
Antonin Teisseire 57,200
Gabriel Nassif 55,000
Nicolas Levi (Team Winamax) 55,000
Sam Trickett 55,000
Jimmy Guerrero 54,300
Xavier Arnal 53,000
Marko Neumann 52,000
Olivier Douce 51,300

Yannick Massa 50,400
Ilari Tahkokallio 48,000
Rémi Le Meur 47,900
Alexandre Coussy 46,700
Aurélien Guiglini (Staff Winamax) 46,300
Candido Goncalves 46,200
Marvin Rettenmaier 43,600
Mikael Azoulay 41,400
Dan Smith 38,300
Yves Hallague 37,700

Aubin Cazals 37,400
Liv Boeree 37,000
Manuel Bevand (Team Winamax) 36,700
David Benyamine 36,100
Patrick Sebastien 35,200
Jens Kyllonen 34,800
Jason Mercier 33,500
Taylor Paul 32,800
Roger Hairabedian 31,400

Eric Mizrachi 31,000
Faraz Jaka 30,300
Philippe Ktorza 29,600
Bernard Guigon 28,200
Nicolas Dervaux 27,500
Raphael Kroll 25,600
Franck Kalfon 24,900
Salman Behbehani 24,500
Nicolas Cardyn 23,800
Jean Montury 23,200

Christophe Lesage 22,700
Roberto Romanello 22,700
Guillaume Darcourt 21,000
Juha Helppi 21,000
Chris Perreira 19,500
Ludovic Lacay (Team Winamax) 19,200
Ilan Boujenah 13,600
Nicolas Chappuis 12,700
Stéphane Benadiba 11,600
Tommy Vedes 7,500

Blindes 400/800 ante 100

Wheel in the sky keep on turning

Pour attaquer du bon pied cette journée, je vous propose une chanson ayant trait à un mystérieux engrenage qui, là haut dans le ciel, ne cesse jamais de tourner. Comme métaphore pokéristique, on a vu pire, non ?

La deuxième journée du Partouche Poker Tour débute avec 278 joueurs sur la ligne de départ, mais ce chiffre va surement grossir un poil dès le coup d’envoi car, je le rappelle, la structure autorise les inscriptions jusqu’aux toutes dernières minutes avant le départ. Ainsi, on vient de nous apprendre les arrivées tardives de l’anglais James Bord (vainqueur des WSOP-E en 2010) et Tom Dwan, qu’il est inutile de présenter. Ils débuteront la partie une douzaine d’heures après tout le monde, et avec moins de 40 blindes en leur possession (30,000 à 400/800, ante 100).

Après les deux journées marathon que furent les Day 1A et 1B, seulement 5 niveaux de 90 minutes sont au programme aujourd’hui, ce qui devrait libérer tout le monde avant 22 heures. Alléluia !

400/800, ante 100
500/1,000, ante 100
600/1,200, ante 200
800/1,600, ante 200
1,000/2,000, ante 300

Je prédis que le field sera coupé en deux pour ce Day 2… Ils ne seront plus que 140 environ à la fin de la journée. A noter que la répartition des prix officielle devrait être connue aujourd’hui, une fois les inscriptions définitivement closes. 1 million d’euros pour le vainqueur ? C’est ce qu’on nous a promis.

Pour ceux qui n’ont pas suivi notre reportage en direct des Day 1A et 1B, je vous invite à lire les deux principales informations ayant emergé de ces journées, à savoir :

Le départ de Tristan Clémençon du Team Winamax
La controverse autour de la cagnotte du tournoi

Pour lire ou relire l’ensemble de nos articles écrits hier, c’est par ici.

Tableau de bord
278 joueurs restants (sur 560 environ au départ)
Blindes : 400/800, ante 100
Tapis moyen : 61,000 grosso modo

Benjo

Level 8, j’avoue que le doute m’habite

Ludo, y’a comme un hic

Jadis, ce siège était occupé par Ludovic Lacay

Une première victime est à recenser dans les rangs Winamax en ce début de journée : Ludovic Lacay. Il faut dire qu’avec un tapis de vingt-cinq blindes, ‹ Sir Cuts › devait se bouger. Derrière une relance du cut-off et un 3-bet du bouton, Ludo a ainsi poussé son tapis avec As-Deux. Pas de bol, il est tombé contre deux Valets chez le bouton et n’a pas amélioré sa main. Direction la sortie pour celui qui avait terminé onzième de l’épreuve l’an dernier. Il laisse quatre pros Winamax en course : Michel Abécassis, Davidi Kitai, Manuel Bevand et Nicolas Levi.

Appelez-moi le directeur !

Alors que le tournoi a débuté depuis quelques minutes, Nicolas Levi se dirige d’un pas rapide vers sa table. Le joueur du Team Winamax est très énervé et exige de parler au directeur de tournoi Matt Savage.

Que s’est-il passé ? En fait, « CrocMonsieur » est arrivé au casino trente minutes avant la départ du Day 2, mais n’a quand bien même pas pu s’assoir à temps à sa table. Un comble ! La faute à une première file d’attente au guichet, où les organisateurs distribuaient les bracelets en plastique (indispensables pour pénétrer dans l’aire de jeu), puis à une seconde file, à l’entrée du chapiteau, où les joueurs doivent montrer qu’ils sont bien en possession du fameux bracelet. Et forcément, 300 gus en train de se ruer au guichet puis dans la salle de tournoi, cela engendre du retard !

« Je suis volé de deux mains et de 500,000€ (NDLR : en référence à la cagnotte de 5 millions qui n’était en fait pas garantie) » lance Levi à Savage qui ne semble pas sensible aux arguments avancés ensuite par le Français. Au final, le joueur Winamax se calme rapidement, et se recentre sur le plus important : son tournoi.

Manub rentabilise sa table de la mort

Manuel Bevand a entamé le Day 2 à une table proprement effrayante : on y retrouve notamment Ilan Boujenah, Fabrice Soulier, Ramzi Jelassi et Michael Mizrachi. Excusez du peu ! C’est sur ce dernier, double vainqueur au tournoi à 50,000$ des WSOP, que Manub a lancé sa journée, en doublant dès la seconde main distribuée par le croupier.

Manub est de petite blinde avec As-Roi, et voit Mizrachi relancer en milieu de parole. C’est payé par le bouton : le joueur du Team Winamax 3-bet à 7,200. Seul Mizrachi paie. Manu trouve un flop favorable avec As-Dame-5 (deux carreaux). Son c-bet à 6,000 est payé : le turn est un 4, et il ne lui reste plus qu’à faire tapis pour 22,000. Mizrachi grimace, mais ne veut pas jeter son As-10. Après une brique sur la rivière, Bevand double son tapis.

Quelques minutes plus tard, il prendra quelques jetons supplémentaires au « Grinder » avec un Roi-Valet qui sort devant au showdown sur As-10-10-As-3 : la tentative de bluff de Mizrachi sur le turn et la rivière échoue.

Résultat des courses : Manub pointe à 85,000 après 45 minutes de jeu.

Une main, ça a pris une main

Avec son grand ami James Bord, Tom Dwan a fait partie du dernier contingent de joueurs à débarquer sur ce Partouche Poker Tour Cannes. La direction a effectivement autorisé les joueurs à entrer jusqu’au départ du Day 2. Tom s’est ainsi rendu sur la côte méditerranéenne, a déboursé 8,500€, puis a joué… une main !

A peine assis, ‹ Durrrr › a effectivement touché [Ks][Kc]. De bon augure. Mais après une série de sur-relances, l’Américain est tombé contre deux As (et une paire de Dix qui s’est perdue). Le flop apporte immédiatement un As, et Tom est donc prié de quitter l’aire de jeu. « On peut rebuy ? », demande Tom. La réponse est négative, et le high-staker se contente alors de commenter sur Twitter : « Fun trip lol ». Allez, salut !

En manque d’énergie ?

Petite annonce : Remy Biechel est à la recherche de 2 piles de type AAA. Si vous avez ça en stock, merci de les lui apporter table n°2.

Statistiques et citations à la con

  • Au moins deux joueurs ont attendu la toute dernière minute pour s’inscrire : Tom Dwan et James Bord. On voit que ça n’a pas réussi au premier (voir ci-dessus)

  • Au moins un joueur ayant sauté lors du Day 1 a attendu le Day 2 pour retenter sa chance : il s’agit d’Ilari « Ziigmund » Sahamies.

  • L’affaire dite du « garanti qui n’en était pas un » continue de faire jaser. J’ai entendu quelques discussions animées sur le sujet autour des tables, entre Léo Margets et Liv Boeree. Les deux joueuses étaient, comme beaucoup, persuadées d’avoir affaire à un prix de 5 millions d’euros garantis. « Attends, je vais retrouver la pub où c’était écrit », dit Margets en feuilletant un exemplaire du Card Player français. Pour la prochaine fois, je suggère à Partouche de changer de formulation, par exemple avec un truc du genre : « Nous garantissons un prize-pool estimé de X millions d’euros », comme ça personne ne pourra rien dire. Ou pas.

  • Autre controverse (décidément !), cette fois sur la structure. Matt Savage ayant décidé peu avant le départ du PPT (quelques jours ? Quelques semaines ? Je sais pas trop) de raccourcir la durée des niveaux des Day 2 et Day 3 de 120 à 90 minutes (Note : la structure du reste du tournoi n’a pas été changée). Nombreux furent les habitués du PPT, les Benyamine, les CrocMonsieur, a s’étonner de ce changement de dernière minute… Bon, on ne va pas vous raconter de craques : pour nous autres couvreurs, ce changement est une aubaine, car le tournoi va aller plus vite !

  • « Vous avez pas une citation là, vite fait ? C’est pour mettre d ans le coverage » - Signé : un couvreur en salle de presse.

  • « Qui fait le malin, tombe dans le ravin. » - Signé : un caméraman de « Dans la tête d’un pro » en réponse à la question du couvreur en salle de presse. OK, on valide.

  • « Bon, je vais me coucher ». - Signé : un Tom Dwan qui n’aura joué qu’une main en tout et pour tout dans ce PPT 2012.

Benjo, Harper & Kinshu

Level 8, quelques flips dans la marmite

Michel se débat contre un diable

« Il y a un diable à ma table ! » confie Michel Abécassis. « Dès que je relance, il 3-bet ! Et lorsqu’il se contente de payer depuis les blindes, il me check-raise sur AJ2… Qu’est-ce qu’il peut avoir pour faire ça ? J’avais Dix-Six et j’ai décidé de passer mais il ne représente pas grand chose. J’aurais dû le sur-relancer… Je n’ai pas osé ! » Bilan : ‹ MIK.22 › a vu son tapis fondre à 60,000. Ce n’est pas la grande forme pour Aurélien Guiglini non plus : assis à la même table, son tapis est également tombé à 25,000.

Korchia sur un nuage

« J’ai 230,000 ! » me lance Willy Korchia en accourant vers moi. Le vieux briscard des cercles parisiens, qui avait 130,000 au départ de la journée, a remporté deux gros coups, dont un plutôt chanceux : à tapis préflop avec A-Q contre A-K pour un pot de près de deux fois la moyenne, Korchia a eu le bonheur de toucher une Dame.

Bevand en poupe

Le tapis de Manuel Bevand ne cesse d’augmenter : le pro du Team Winamax pointe maintenant à 150,000 !

Allez, un petit coup amusant disputé par « ManuB » : après une ouverture à 2,000 du joueur UTG, il flat UTG+1. Plus loin, Michael Mizrachi 3-bet à 8,600 ! Le relanceur initial call et la parole revient alors à Bevand qui surenchérit à 27,000 ! Un New-York Back-Raise qui a pour effet de faire passer instantanément ses deux adversaires.

Départ en trombe

Recensé à 24,000 lors de la reprise, Nicolas Cardyn a depuis presque triplé son capital ! Le qualifié Winamax a tout d’abord doublé avec A-T contre A-9 avant de gagner un coup grâce un move classique, mais ô combien efficace : le check-raise. En début de parole, « D0m Perignon » relance à 1 700 (sur des blindes 400/800 ante 100) et deux joueurs décident de payer en position : Robert Mizrachi et Davidi Kitai. Nicolas a alors changé trois cartes, Robert deux et Davidi a stand-pat. Hein ? Ah non, ce n’est pas ce jeu. Là, le croupier a retourné un flop : [2s][7c][6s]. Nicolas check, Robert envoie 2 700, c’est payé par Davidi et Nico Cardyn en profite pour placer le fameux check-raise à 11 200, provoquant un fold rapide chez ses deux opposants.

Plus tard, c’est un 3-bet à 5,200 que place « D0m Perignon » suite à une ouverture à 2,000 en début de parole. Son adversaire call puis check le flop [6c][Qc][2h]. Cardyn effectue un c-bet à 4,400. C’est payé. Sur le turn [Kh], c’est une banderille à 9,800 que lâche le qualifié Wina après un nouveau check. Cette fois, son opposant abdique, et laisse le pot à Cardyn qui décolle à 74,000. Vroum !

Rha, chui en tilt, j’ai loupé le call rivière

C’est un Davidi Kitai en mode « grattage de tête » que l’on a croisé durant la première pause de la journée : « Me suis fait bluffer par Mizrachi ! » Attention, il ne s’agit pas de Michael, actuellement assis à la table de Manuel Bevand, mais de Robert, l’aîné du clan, forcément sous-estimé dans l’ombre du cadet, mais doté d’un palmarès pas dégueu comprenant notamment une victoire aux Master Classics d’Amsterdam et un bracelet WSOP acquis en Omaha en 2007.

« On est tous les deux dans les blindes : il limpe, et je relance avec les As. Il me paie. Flop : [8d][8h][6d]. Il checke, et je songe à checker aussi, ça me paraît évident qu’il va check/raise ici, mais du coup, autant miser non ? Alors je mise. Évidemment, il checke/raise, pour 6,000. Je paie. Turn : un [3s]. Il envoie 15,000, je paie. Rivière : un [Td]. Dernière salve : 23,000 ! »

Davidi contemple la mise de Robert sur la rivière (crédit photo : Loïc S.)

Davidi réfléchit un long moment, et finit par jeter sa paire d’As à contrecœur… Pour aussitôt ce voir montrer un 9 et un 4 dépareillés de la part de Mizrachi ! (Sympa le limp/call de SB avec cette bombe !)

Mais pas de panique, Davidi reste confortable avec un tapis d’environ 125BB (125,000, donc).

Citation à la con

  • « Un petit spew bien propre » - Signé : Hugo Lemaire résumant son élimination.

Tableau de bord
252 joueurs restants (sur 573 entrants)
Blindes 500/1,000 ante 100
Tapis moyen : 68,214

Benjo, Harper & Kinshu

Level 9, y’a quoi de neuf ?

Compote de potes

Ces deux petits gars ont le sourire… Ils sont pourtant éliminés. Il a fallu tirer les vers du nez (qu’est-ce que c’est sale comme expression, t’imagines vraiment un mec qui a des vers dans le nez, et il faut lui tirer pour qu’il parle… Non, mais franchement ?) de ‹ Chawips › afin qu’il nous raconte sa sortie.

« J’ai d’abord doublé avec Dame-Ouitre ! Je fais tapis au cut-off pour 11 blindes, le bouton me paie avec Roi-Valet et je gagne. Derrière, j’ai 23 blindes, je relance avec Roi-Dame puis paire de Quatre mais suis obligé d’abandonner à chaque fois suite à des 3-bet. Pour finir, derrière une relance UTG à 2,000 d’un mec qui a 130,000, je fais tapis au bouton avec As-Valet. Il hésite plus d’une minute puis paie avec As-Dame… »

Nous avons ensuite vécu l’élimination d’Ilan Boujenah en direct : deux Dames contre deux Rois chez Ramzi Jelassi, cela ne pardonne pas.

Dans une impasse

Besoin d’un Doliprane peut-être ? Suat Uyanik a eu ce qu’on appelle un « mal de crâne ». Il faut dire que l’entrepreneur parisien s’est mis dans la mouise un peu tout seul. Après une relance à 2,200 de son voisin de droite, il 3-bet à 6,500, mais fait ensuite face à un 4-bet du même adversaire qui propose 17,500. Uyanik call avant de payer les 21,000 demandés sur un flop [Jc)[3s][2d]. Sur le turn [9d], il profite d’un check pour glisser une petite salve en mode « poignée », de l’ordre de 30 ou 35,000. Son opposant avance alors gaiement ses derniers pions, réclamant ainsi 35,000 de plus à Uyanik. Une somme qui correspond grosso modo au tapis restant du Parisien qui tank dix bonnes minutes… avant de finalement passer.

Nicolas Levi : c’est fini

Nicolas Levi continue de causer de l’affaire des 5 millions d’euros garantis avec Matt Savage : néanmoins, elle ne le concerne plus. Suite à une rencontre malheureuse où son brelan est tombé contre un brelan supérieur, ‹ Croc › est tombé à 24,000. Puis son As-Roi s’est heurté à une paire de Rois. Pas d’As sur le tableau et voilà le pro Winamax contraint de rejoindre la sortie, laissant Michel Abécassis, Davidi Kitai et Manuel Bevand pour représenter l’écurie W.

Michel serein

Déménagé à la table de son compère Manuel Bevand, Michel Abécassis n’a pas perdu de temps pour faire parler la poudre. Dès sa première main reçue, le vieux roublard du Team Winamax ouvre le feu en relançant à 2,200 en début de parole. Seul le cutoff décide de payer, les autres joueurs préférant partir profiter du break de quinze minutes. « MIK.22 » prend l’option de ne pas c-bet sur le flop [Jd][8d][Qh]. Son adversaire check aussi dans la foulée. Sur le turn, un [8s], Abécassis attaque à 3,000, puis paye la relance immédiate à 8,000 effectuée par son vis à vis. La river apporte un [Jc]. Nouveau check du joueur Winamax et nouvelle mise adverse : 16,000. Abécassis paye dans la seconde et voit son adversaire mucker directement sa main.

Michel Abécassis grimpe donc à 82,500 et va pouvoir entamer le troisième niveau de la journée avec un peu plus de sérénité, mais surtout un peu plus de jetons. En face de lui, son camarade du Team « ManuB » est lui en orbite avec 185,000. Le loustic a gagné un gros pot grâce à un carré de 5 floppé, mais bon, ça reste entre nous, ok ?

Statistiques et citations à la con

1 : le nombre de Camel Meriem repérés sur le side-event à 500€
Incalculable : le nombre de reporters ayant employé différentes variations du juron « PUT*** » en raison d’une connexion internet défaillante.

Harper et Kinshu

5 millions d’euros « garantis » : la mutinerie nous guette

Si aucune mesure n’est rapidement prise par Partouche pour faire taire la controverse née hier, celle-ci risque fort de faire passer complètement au second plan le poker (de qualité) actuellement joué autour des tables.

Grâce à la pugnacité de quelques détectives experts ès-Internet, de nouveaux éléments concernant l’affaire dite du « Mystère du garanti fantôme de la forêt noire » ont en effet émergé durant ces deux dernières heures, et font actuellement le tour de la salle à toute vitesse, Twitter et Facebook favorisant la rapidité de la propagation de l’information.

Des joueurs ont ainsi exhumé le message suivant, posté sur Tweeter par le TD du tournoi Matt Savage en mai dernier, et « Re tweeté » par Partouche, où l’américain annonce en toutes lettres un garanti de 5 millions d’euros :

Deux choses à remarquer :

1/ L’ancienneté du message. Savage écrit ces lignes en mai, à une époque où la grande majorité des joueurs ne se sont pas encore inscrits au tournoi, et ont donc de grandes chances d’être influencés positivement par ce genre de publicité, d’autant que ces messages touchent presque 20,000 « followers ».
2/ Le « Re tweet » de Partouche équivaut à une approbation, non ?

Autre élément : un communiqué de presse publié sur le site de Partouche après la conclusion de l’édition précédente (automne 2011, donc), mentionnant explicitement un garanti de 5 millions d’euros. Le message depuis été édité, semble t-il très récemment, car le système de « cache » de Google (l’omniscient Google voit tout, et archive tout !) indique que cette mention était encore présente sur le site aussi tard que le 9 août 2012. Les pages ont été retrouvées par un de nos lecteurs, Bergi02, vous pouvez les consulter en cliquant ici.

Face à ces deux éléments, la colère des joueurs monte. Encore en course, Justin Bonomo fait, comme tant d’autres, parler son mécontentement sur Twitter :

Vite, vite, messieurs de chez Partouche, Monsieur Savage, il faut agir, dire quelque chose, mieux, faire quelque chose, votre réputation est en jeu !

Benjo

Level 10, où jusqu’à la lie on boit le calice

Au sommet de son art

Manuel Bevand peut respirer ! Il faut dire que pousser une centaine de blindes avec une simple top paire dans un pot 4-bet, c’est rarement rassurant… Mais quand ça passe, c’est simplement jouissif ! Tout part d’une relance de Ramzi Jelassi à 2,500 (sur des blindes 600/1,200 ante 200) au cut-off. Fabrice Soulier est au bouton et il opte pour un 3-bet à 5,700. Manuel Bevand ouvre alors [As][Qh] en petite blinde et décide de 4-bet à 13,600. Si Ramzi passe rapidement, ce n’est pas le cas de Fabrice, qui paie en position.

[2d][7s][4c]

Bien qu’ayant raté le flop, Manuel décide de miser à hauteur de 10,000 et est rapidement payé par Fabsoul. Le turn est parfait pour le pro Winamax : un [Ac]. Son objectif désormais : rentabiliser sa main. Il envoie donc 21,000 et obtient un nouveau call. La rivière est un [6c] et tout se déroule en quinze secondes : Manuel pousse son tapis pour 54,900 et est instantanément payé par Fabrice. C’est avec une grande confiance qu’il retourne sa main. Et à raison : Fabsoul jette ses cartes à la défausse ! Ce pot permet à Manuel de rejoindre le wagon des hommes de tête avec un tapis de 205,000.

Trop balla pour perdre

Quentin Lecomte semble particulièrement joyeux à sa table. « Tout se passe bien ! » kiffe le membre de Wam-Poker. « Tu veux un exemple ? En bataille de blindes, je relance avec [Kc][3c] et la BB défend. Le flop est [Tc][7c][4d]. Je fais 2,500, il m’envoie 6,200 et je pousse mon tapis alors qu’il a 20,000 en tout. Il paie avec Roi-Dix mais je touche tout de suite le trèfle au turn ! » Attention néanmoins à l’excès de confiance, ‹ 2balla2lose › vient de confier sur Twitter avoir perdu deux mains d’affilée et d’être proche de l’état de tilt. Avec un tapis de 105,000, il est pourtant bien placé au classement.

Un flip pour Guignol

À l’agonie depuis un moment, Aurélien Guiglini a trouvé un bon bol d’air en doublant son tapis suite à un pile ou face tout ce qu’il y a de plus classique : paire de 10 contre K-Q. « Guignol » respire un peu en étant maintenant assis derrière 43,000.

Pas de Polito

Laurent Polito a été expulsé de l’épreuve à l’issue d’un coup l’opposant au fantasque Fabrice Touil. Après avoir relancé préflop (2,800) et misé le flop (3,800), Polito check-raise all-in pour 25,000 suite au bet turn à 7,200 de Touil sur le tableau [Qd][3h][2h][5d]. Les deux hommes se lèvent, font une petite danse, mais bon, il y a une décision à prendre là quand même. Comme vous l’aurez compris si vous avez bien suivi ce coup : la balle est dans le camp de Touil. Ce dernier finit par payer avec [Ks][Qs]. Polito révèle pour sa part [Ad][Kd]. Une belle main pour le finaliste du Winamax Poker Tour qui ne trouve cependant aucun de ses nombreux outs sur la rivière. Touil récupère donc les jetons de son adversaire : il comptabilise désormais 150,000.

Dervaux de ville

Parlons un peu de Nicolas Dervaux. Le sponso Unibet, qui avait terminé 14ème de ce même tournoi en 2010, souffre avec 30,000 devant lui, soit à peu de chose près le capital avec lequel il a débuté le Day 2. Dervaux est pourtant monté à 70,000 dans cette journée, avant de tout reperdre, petit à petit, à une table où les joueurs possèdent des fortunes. « Prochain coup que je joue, je mets tout ! » prévient Dervaux qui devrait donc doubler ou buster d’ici la fin du niveau. Alors, un pronostic ?

La main du jour ?

Coup très tordu auquel nous venons d’assister à la table de Vanessa Selbst. La championne de l’édition 2010 du PPT (je vous ai ressorti la photo d’archives ci-dessous) envoie son tapis pour 70,000 sur la rivière d’un board [Qd][Qh][3s][3c][6h]. Avec ses 38,000, son adversaire – un joueur étranger que je ne reconnais pas - est couvert, et joue son tournoi : une longue réflexion commence… Mais pas si vite, il faut tout de même que je vous raconte le début du coup, c’est mon confrère Jooles qui m’a rencardé, moi je suis arrivé en retard :

Donc, d’après ce que j’ai compris, le pot est 4-bet préflop (Vanessa relance, l’autre 3-bet, Vanessa remet une couche, l’autre paie). Sur le flop, les deux joueurs checkent. Sur le turn, Vanessa checke pour mieux relancer à 29,000 après la mise à 13,000 de l’autre joueur.

Et c’est donc sur le dernier tour d’enchères que Vanessa envoie l’intégralité de son tapis. Son adversaire va se tâter de longues minutes, s’excusant même du temps nécessaire à sa réflexion, avant de finalement annoncer « I call », pas très rassuré.

« J’ai un 6 », dit Vanessa en montrant un [6s][2s] joué de manière couillue.

Son adversaire retourne fièrement une superbe paire de 8, et laisse éclater sa joie : « Fucking shit ! »

« Nice call », admet Vanessa, c’est le moins qu’elle pouvait faire.

« Elle était en value bet ! » rigole Fabrice Soulier qui observait l’action depuis la table d’à côté.

Bilan : l’américaine tombe à moins de 40,000 jetons.

Selbst posant après sa victoire au PPT en 2010

Deux des trois autres anciens champions du PPT sont encore en course, ils se portent mieux :

Sam Trickett 105,000
Alain Roy 120,000
(Le troisième étant Jean-Paul Pasqualini, éliminé durant le Day 1)

Citations à a con

  • « Il est quand même beaucoup moins kiffant que les autres années ce tournoi… » - Signé : un Nicolas Dervaux nostalgique des précédentes éditions du Partouche Poker Tour. Et je peux vous assurer qu’il n’est pas le seul à penser cela.

  • « Je m’engage a ne plus jamais remettre les pied chez eux s’ils n’assument pas la garantie. Adieu » - Signé : un Nicolas Levi très remonté contre le groupe Partouche.

Tableau de bord
189 joueurs restants (sur 573 entrants)
Blindes : 800/1,600, ante 200
Tapis moyen : 90,952

Benjo, Harper & Kinshu

Cagnotte : le verdict de Partouche

Après une longue, très longue attente, l’échelle des prix de l’édition 2012 du Partouche Poker Tour a enfin été rendue publique. On imagine aisément les délibérations en coulisses qui ont retardé la publication de cette information cruciale pour tous les joueurs encore en course.

Alors, quel a été le verdict des organisateurs ? On boit un bouillon de plus de 700,000€ en honorant le garanti de 5 millions d’euros ? Où on évite la casse, on se tient à la cagnotte collectée auprès des joueurs, au risque de créer le scandale ?

La bonne réponse semble être la seconde, si l’on en croit les écrans de contrôle disséminés dans la salle du tournoi affichant maintenant l’échelle des prix, réalisée en collaboration avec Philippe Ktorza :

Vainqueur : 1,000,000€
Runner-up : 592,570€
3e : 355,970€
4e : 291,590€
5e : 228,070€
6e : 190,560€
7e : 152,190€
8e : 118,940€
9e : 89,870€
10e : 63,940€
11e : 55,420€
12e-13e : 46,890€
14e-15e : 42,630€
16e-17e : 38,360€
18e-19e : 34,100€
20e-25e : 29,840€
26e-33e : 25,570€
34e-39e : 21,310€
40e-49e : 17,050€
50e-57e : 14,920€

En faisant les comptes de ces 57 places payées, on arrive ainsi à une cagnotte totale de 4,264,580 euros. (Le million promis au vainqueur a été honoré, c’est bien le moins)

Partouche a donc tranché, prenant un énorme risque avec la réputation de son tournoi phare. Les réactions ne se sont pas faites attendre :

La révolte a aussi débuté sur 2+2, forum leader américain, et le site d’infos indépendant PokerFuse s’est emparé de l’affaire, emboitant le pas d’iGamingFrance.

Aux toutes dernières nouvelles, qui nous sont parvenues il y a moins de douze secondes, il se pourrait que cette décision très, très risquée de la part de Partouche ne soit pas définitive… Affaire à suivre.

Statistiques et citations à la con

  • Prize-pool du PPT 2012 auquel quasiment tout le monde s’attendait depuis des mois : 5 millions d’euros au minimum

  • Prize-pool final du PPT 2012 : 4,264,580 €

  • Nombre total de participants : 573

  • Places payées : 57

  • « Un des chefs de Partouche m’a dit que ‹ c’était pas un garanti, mais une astuce marketing › » - Signé : le pro Peter Jetten sur Twitter

Benjo

Level 11, on se moque des gonzes

A Pius dans l’bus

Ah, ils sont beaux les millionnaires. Les mecs s’envoient en l’air, mais d’une force. Au bouton, Pius Heinz place une relance et voit la grosse blinde défendre.

[Qc][Qs][5d]

Le champion du monde se fait alors check-raise de 5,000 à 11,200. Sa réponse ? Un tapis pour 45,000. Payé par [Qd][8d], il montre alors… [9c][6c]. Allez, salut !

On ne se moque pas (bon, si, un peu quand même)

« Harper, tu veux que je te raconte l’élimination de Bernard Guigon ? » m’interpelle Davidi Kitai. Ben, c’est qui celui là ? « Le mec qui a fait troisième de l’EPT Monte Carlo. » Allez, balance. « UTG, Bernard relance à 12,000 sur des blindes 800/1,600 ante 200 alors qu’il a 45,000 de tapis… Le joueur deux crans à sa gauche fait 27,000 et lui paie… Le flop est K-9-2 : check des deux. Turn : 6. Bernard pousse son tapis pour 18,000 et est payé par As-Roi. Il montre As-Dix. » Bêeeeeeeeeê.

Statistiques et citations à la con

170,000 : le tapis de notre qualifié Winamax Benjamin Debard qui continue de dérouler
1 : le nombre de plaintes reçues pour manque de blagues sur les mexicains dans le coverage

Harper

Un mont sans Michel

Patient depuis le début de ce Day 2, Michel Abécassis a pourtant chuté en fin après-midi. À une table corsée, entre autres composée de Michael Mizrachi, Ramzi Jelassi et Manuel Bevand, le professeur du Team Winamax s’accrochait. Mais un « flipoflop » (comme dirait « ManuB ») a scellé le sort de notre « MIK.22 » national.

Dans un 4-way pot, Abécassis découvre un flop [3s][8h][5s]. Hors de position sur ses adversaires, le Team Pro Winamax check, avant de relancer à tapis pour 48,700 l’ouverture à 16,500 du dernier joueur à parler. Une somme importante que refusent de payer les deux autres adversaires du Français. Mais le troisième larron, qui a déjà investi une dizaine de blindes dans ce coup, ne semble pas enclin à passer. Il réfléchit tout de même un bon moment, avant de finalement payer avec [Tc][Th]. Abécassis retourne [8s][9s] et doit améliorer, que ce soit à l’aide d’un troisième pique ou d’un 9 voire d’un 8. Mais le croupier, en distillant un [5c] puis un [7c], ne propose rien de tout ça, et élimine notre cher « MIK.22 ».

Kinshu

250 blindes envolées
Manuel Bevand est éliminé du Partouche Poker Tour

« C’était clairement possible de fold… » s’agace Manuel Bevand. Alors que nous l’avions laissé derrière un tapis de 200,000 il y a une vingtaine de minutes, le pro Winamax nous apprend son élimination. « C’est le même bourreau que Michel. Il relance à 3,600 sur des blindes 800/1,600 ante 200, j’ai une paire de Deux et je décide de payer. Un autre paie en position et les blindes défendent. Nous sommes cinq dans le coup. »

[6s][4s][2h]

« Mizrachi mise 5,000 depuis les blindes. Le relanceur initial se met alors à soupirer, puis paie. Je sens déjà qu’il y a un problème mais j’opte pour une relance à 26,000… Mizrachi s’efface et le relanceur décide d’envoyer 80,000. A ce moment-là, je dois clairement passer. Mais je n’ai pas réussi à trouver la force et j’ai poussé mon tapis. Il a payé avec une paire de Six pour gagner ce pot de 400,000… »

Manuel Bevand analyse la situation : « En racontant la main, je me rends compte que c’est possible de passer. C’est la différence avec les meilleurs joueurs au monde qui arrivent à analyser ce genre de sitations en temps réel. »

Un seul représentant du Team Winamax reste en course dans ce Partouche Poker Tour : Davidi Kitai.

Level 11, avec ce temps-là, c’est où qu’on bronze ?

Le Génie entre en action

Le tournoi de Davidi Kitai ressemble à un long fleuve tranquille. Ayant débuté la journée avec un tapis de 129,100, ‹ Kitbul › a tranquillement géré sa journée pour grimper à 230,000. « J’ai gagné de nombreux petits pots… » apprécie le dernier pro Winamax en course dans le tournoi, avant de reprendre : « il y en a quand même deux importants. »

Main #1 : « Derrière une relance payée par Mizrachi, je squeeze avec une paire de Dames. Mizrachi paie et je décide de check back le flop 9T2 pour représenter As-Roi. Cela ne manque pas : il mise 12,500 sur un Dix au turn puis 22,500 sur un 3 à la rivière et montre une paire de Six. »

Main #2 : « Avec une paire de Dix, je relance et un joueur me snap à ma gauche. Il paie tellement vite que ça sent le trap… Trois autres joueurs paient et je touche un brelan sur un flop JT3 avec deux carreaux. Je mise 8 800 et mon voisin envoie son tapis pour 45 000. Il avait effectivement deux As… »

Pas content

Alors que le gong annonce la fin du onzième niveau de la compétition (merci « La Boule »), Aurélien Guiglini fait la grimace. Le chef de produit de Winamax est enervé suite à un coup qui lui a couté un tiers de son tapis.

« Je relance à 3,500 et un shortstack pousse son tapis pour 14,500. C’est le seul mec de la table qui possède un stack que je dois payer. Donc je call avec 9-T de coeur et perd contre son K-Q… Et maintenant, j’ai plus que 33,000 » s’agace « Guignol » qui va devoir toucher un peu de jeu pour espérer survivre à la fin de ce Day 2.

Tableau de bord
162 joueurs restants (sur 573 entrants)
57 places payées
Blindes : 800/1,600 ante 200
Tapis moyen : 106,111

Harper & Kinshu

Level 12, allez, c’est quand même pas mal de flouze

Affaire des 5 millions garantis : Partouche peut-il légalement rajouter ce qu’il manque ?

Comme on vous l’a expliqué un peu plus tôt, les organisateurs du PPT ont décidé de s’en tenir à la cagnotte constituée par les 573 inscriptions enregistrées, soit un peu plus de 4,2 millions d’euros, un poil en deçà des 5 que tout le monde escomptait voir.

Mais, alors que beaucoup réclament à corps et à cris à Partouche d’honorer leur promesse, on me fait signe dans l’oreillette que l’action est tout simplement… Impossible selon la loi Française ! Apparemment, une disposition légale empêcherait les casinotiers français de rajouter plus de 200,000€ (ou 250,000€, mes deux sources ne sont pas d’accord) de leur poche à la cagnotte d’un tournoi ! Je vais essayer d’en savoir plus, et confirmer ou non ce qui n’est pas encore une information vérifiée à ce stade.

De l’air pour Guignol

Aurélien Guiglini respire un peu. Notre Guignol adoré à réussi à sortir Martin Jacobson. Il faut dire que le suédois (2,8 millions de dollars de gains en tournoi !) n’avait plus que quelques blindes devant lui. Il les engage avec [8c][9c] et Aurélien ne tremble pas, possédant [Qs][Qc]. Ce pot lui permet de revenir à un tapis de 42,000.

Les femmes, c’est pour lui

« On a le droit de chatter oui ! » Mikael Azoulay est refait : il vient de gagner une confrontation entre sa paire de Dames et une paire de Rois, à tapis avant le flop. Ce qu’on regrette, c’est que la victime est un qualifié Winamax : Nicolas ‹ D0m Perignon › Cardyn, qui quitte donc le tournoi à une heure de la fin de journée. « Ne cherchez pas, les femmes, c’est pour moi ! » se marre Mikael en attrapant sa paire de Dames. Il grimpe à 85,000.

Statistiques et citations à la con

  • Nombre total d’inscriptions enregistrées à l’édition 2012 du Partouche Poker Tour : 573

  • Nombre total de joueurs ayant profité de la recave autorisée dans le tournoi : 84

  • Donc, nombre total de joueurs uniques ayant participé au tournoi : 489

  • « Si Partouche honore le garanti, je pardonnerai. Sinon, je ne jouerai plus jamais ici, et je ferai passer le mot. » - Signé : Justin Bonomo sur Twitter.

Benjo et Harper

Partouche n’a pas légalement le droit d’atteindre les 5 millions d’euros garantis !

J’y faisais allusion dans l’article précédent, et nous avons depuis trouvé la confirmation officielle : même si Partouche avait envie de mettre la main à la poche pour atteindre le prix garanti de 5 millions d’euros, la loi ne les y autorise tout simplement pas !

Regardez en effet l’article 57.6 de l’arrêté du 14 mai 2007 relatif à la réglementation des jeux dans les casinos (le fameux texte qui a introduit le poker dans les casinos français, et que vous pouvez consulter dans son intégralité sur Legifrance.fr.

"*Constitution des lots.

Les lots attribués aux gagnants sont obligatoirement en espèces et / ou en achat de cave pour un autre tournoi, au minimum d’une valeur égale au total des sommes engagées par les participants pour l’achat de leurs caves, sous déduction de la retenue au profit de la cagnotte.

A titre promotionnel, les casinos organisateurs peuvent apporter une participation complémentaire à la constitution des lots, également en espèces ou en nature.

En aucun cas la participation complémentaire apportée par les casinos organisateurs ne peut dépasser un montant de 250 000 euros.*"

Même si cela va arranger les affaires de certains, pas sur que ça calme les joueurs cependant.

Benjo

Level 12, bientôt l’heure de la binouse

Le lit est proche

La longueur du Day 1 commence à se répercuter sur les organismes : « Je suis épuisé ! » commente Fabrice Soulier. Même son de cloche chez Davidi Kitai : « vivement que la journée se termine… » Fort heureusement, ce Day 2 s’achève dans une demi-heure, ce qui devrait permettre aux joueurs de se reposer ce soir. Ou de sortir, c’est vrai. Mais c’est pas vraiment conseillé. Pendant ce temps, Aurélien Guiglini a doublé son tapis à 85,000 avec deux Valets contre As-Dame. On a en revanche perdu le finlandais Jens Kyllonen.

Oh, la Touil !

« Mais comment il peut défendre avec une main pareille » ? C’est sans doute ce qu’a du se dire le joueur qui a doublé son tapis aux dépens de Fabrice Touil.

Le joueur en question relance en milieu de parole à 4,500 et voit trois de ses adversaires payer, dont Touil en grosse blinde. Les protagonistes s’excitent ensuite sur le flop [Qc][Jh][3c]. Après une série de check, un c-bet à 8,000 entraine deux tapis : celui du joueur au bouton qui shove gaiement pour 29,500, puis celui de Touil qui check-raise all-in (après un fold de Yannick Bonnet en SB). Le relanceur initial avance alors dans la seconde son tapis de 47,000 au milieu, et pour cause, il possède [3h][3d]. Face à lui : [Qh][9h] chez le shortstack et [Jd][3s] chez Touil, qui se mord les doigts d’avoir défendu cette poubelle. Deux briques plus tard, la messe est dite : Touil perd le coup et descend à 210,000. Rien de dramatique.

Rohr postal

Il voulait transformer ses jetons en argent, mais c’est raté : Rohr n’a pas survécu à un flip décisif. Son A-K ne parvenant pas à vaincre une paire de Valets adverse.

Clémençon éteint

Tristan Clémençon nous a également quittés : après avoir 3-bet avec A-Q, le « PDG » fait face à un 4-bet shove. Il décide de payer à tapis pour 51,000, mais a le malheur de tomber contre deux As. Pas de bol (ou alors un de guacamole).

À noter également : les éliminations de Nicolas Dervaux et d’Alban Juen.

Tableau de bord
141 joueurs restants (sur 573 entrants)
57 places payées
Blindes : 1,000/2,000 ante 200
Tapis moyen : 121,900

Harper & Kinshu

PPT, Day 2 : Le poker passe (hélas) au second plan

La deuxième journée du Partouche Poker Tour s’est terminée aux alentours de 21 heures 30 et, bien que je sois censé vous en offrir un résumé ici, je n’en ressens guère l’envie. J’ai une bonne excuse : aujourd’hui, l’action pokéristique de haute volée qui caractérise ordinairement ce tournoi, faite de coups de poker rocambolesques, d’explosions de joie des amateurs présents, et de luttes de haute voltige entre les nombreux présents a été complètement éclipsée par une nouvelle controverse, rapport au montant de la cagnotte garantie par les organisateurs (5 millions), qui finalement ne le fut pas.

Pour relire l’ensemble de nos articles consacrés à cette affaire (qui n’est probablement pas terminée), voici :

« Et le garanti, il est où ? »
« La mutinerie nous guette »
« Cagnotte : le verdict de Partouche »
« Partouche peut-il légalement rajouter ce qu’il manque ? »
« Partouche n’a pas légalement le droit d’atteindre les 5 millions garantis ! »

A titre personnel, en tant que grand fan du Partouche Poker Tour, ayant couvert toutes les étapes du festival depuis son inception en 2008, enchanté que je suis chaque année par l’accueil qui est réservé à nos équipes de couvreurs, je ne peux qu’être triste face à ces évènements. Peu importe comment la situation va évoluer (si elle évolue), il est probable que la face du PPT ait été à jamais changée aujourd’hui. J’espère au moins une communication officielle de la part des organisateurs dans les jours qui viennent, peu importe son contenu !

Et sinon, pour ce qui est du poker ? Des 280 et quelques joueurs ayant pris le départ aujourd’hui (dont certains tout juste inscrits à 13h grâce au système de « Re Entry », tel Tom Dwan, qui ne s’est assis que le temps de jouer une seule main avant de sauter !), plus de la moitié ont été éliminés.

Ils sont environ 120 à avoir passé le cap du Day 2. Nous publierons le classement aux alentours de minuit. En attendant, voici un bilan du Team Winamax, et un aperçu de la liste des joueurs éliminés.

Le chipleader du jour : le belge Gaston Onana. Ce sympathique joueur, qui a remporté un énorme coup avec 7-2 en fin de journée, a terminé avec un tapis de 412,000 !

Sale journée pour les Double-Vés

Un seul survivant au sein du Team Winamax, sur un total de cinq au départ…

Seul survivant du Team Winamax, Davidi Kitai a conclu le Day 2 avec près de deux fois la moyenne. « J’ai pourtant eu du mal à franchir la barre des 200,000 » explique « Kitbul » qui a longtemps fait le yoyo entre 140,00 et 200,000. Puis, un brelan de dix flopé face à un adversaire muni de deux As lui a permis de décoller. « Je n’ai pas été spécialement agressif aujourd’hui » avoue Kitai qui a tout de même placé un petit 5-bet light en fin de journée. Toujours aussi zen, le Belge du Team Winamax reviendra au Palm Beach avec 252,000 pour le Day 3 du tournoi.

Débutant la journée avec une vingtaine de blindes, Ludovic Lacay a opté pour un départ agressif en envoyant son tapis derrière une relance et un 3-bet avec As-Deux. Tombé contre une paire de Valets, ‹ Sir Cuts › n’a pas amélioré et rejoint la sortie dès l’entame de cette seconde journée.

Avec un tapis de 36,700 pour attaquer le Day 2, Manuel espérait rapidement doubler son tapis afin de revenir dans la moyenne. Il a fait bien mieux puisque suite à un rush exceptionnel, le pro Winamax a vu son tapis grimper à 200,000 ! Alors qu’il était parmi les hommes de tête, il a néanmoins été la victime d’une rencontre entre son brelan et un brelan supérieur, le privant ainsi d’un pot de 250 blindes et scellant son élimination.

Agacé en début de journée par les failles de l’organisation (l’affaire des 5 millions garantis, un départ donné alors que les joueurs n’étaient pas encore installés, des niveaux de 90 minutes au lieu de deux heures), Nicolas Levi n’a pas eu le temps d’entrer dans son tournoi et a rejoint la sortie suite à deux mains : une rencontre brelan contre brelan supérieur, puis un As-Roi tombé contre deux Rois.

Débutant la journée à la gauche d’un joueur intenable, Michel Abécassis a dû choisir ses spots avec parcimonie. Le sage du Team Winamax n’a pas pris de risques inutiles et s’est maintenu tranquillement à flot avant d’être changé de table. Solide, « MIK.22 » a néanmoins fini par céder : avec top pair et flush draw, il check-raise all-in l’un de ses adversaires qui décide de payer avec une overpaire. Michel n’améliore pas turn et river et rejoint la sortie. Dommage.

La charrette des condamnés

Les têtes de séries furent nombreuses à mordre la poussière en cette deuxième journée… Ce qui n’a rien d’inhabituel pour un tournoi de ce type, après tout : plus de la moitié des joueurs ayant entamé le Day 2 n’y ont pas survécu. Parmi les malchanceux et/ou gros nazes, on retrouve :

-Le tenant du titre Sam Trickett, en toute fin de journée
-La championne de l’édition 2011 Vanessa Selbst, en partie à cause d’un bluff bien payé par son adversaire.
-Le champion du monde en titre Pius Heinz.
-Les 4/5èmes du Team Winamax en piste aujourd’hui (voir plus haut)
-Les français Guillaume Darcourt, Roger Hairabadian, les qualifiés Winamax Nicolas Cardyn et Hugo Lemaire, Alain « bateau » Daien, Clément Thumy, Franck Kalfon, Philippe Ktorza, Ilabn Boujenah, Stéphane Bénabisou euh, Bénadiba, Yannick Massa, David Benyamine, Yorane Kerignard, Gilbert Diaz, Claire Renaut, Willy Korchia, Laurent Polito, Giuseppe Zarbo, Christophe Lesage, Jean-Philippe Rohr, Alban Juen, Nicolas Dervaux, et Antonin Teisseire.
-Les amis du Team Winamax Nicolas « chawips » Chappuis et Tristan Clémençon
-Les Européens Roberto Romanello, Marvin Rettenmaier, Ilari « Ziigmund » Sahamies, Jean Montury, Jani Sointula, James Bord, Patrik Antonius, Juha Helppi, Jens Kyllonen,
-Les américains Tom Dwan, Faraz Jaka, Kevin Stammen, Robert et Eric Mizrachi, Jason Mercier en toute fin de journée.

Tableau de bord
120 joueurs restants environ (sur 573 inscriptions au total)
57 places payées
Blindes : 1,200/2,400, ante 400
Tapis moyen : 143,000

RENDEZ VOUS UN PEU PLUS TARD POUR LE CLASSEMENT !

Benjo, Kinshu et Harper

119 joueurs franchissent le Day 2

Ils sont 119 à avoir finalement survécu au Day 2 du Partouche Poker Tour 2012. Près de la moitié d’entre eux finiront dans l’argent à l’issue du Day 3, et toucheront ainsi une part de la cagnotte (un peu plus de 4,2 millions d’euros). De nombreuses figures connues du circuit sont bien placées : citons Antoine Saout, David Williams ou encore le membre du Team Winamax Davidi Kitai.

Top 10

Gaston Onana (photo) 412,000
Paul Tedeschi 384,200
Antoine Saout 374,700
Simon Ravnsbaek 370,800
Aaron Lim 348,100
David Williams 321,200
Kyle Julius : 303,600
Karem Laouini 300,000
Maxwell Greenwood 280,100
Harry Loria 266,900

Reste du field (sélection)

David Kitai (Team Winamax) 252,500
Philipp Gruissem 235,000
Andrew Lichtenberger 233,200
Justin Bonomo 225,200
Fabrice Touil 197,300
Yannick Bonnet 185,300
Thomas Wahlroos 179,400
Christophe Benzimra 179,200
Michael Mizrachi 173,800
Quentin Lecomte 165,000

Dan O’Brien 146,600
Leo Margets 142,500
Jan Heitmann 140,200
Dominique Franchi 139,500
Jimmmy Guerrero 135,900
Benjamin Debard (Qualifié Winamax) 127,500
David Vamplew 117,500
Flavien Guenan 115,100
Pierre Canali 112,100
Mikael Azoulay 106,400

Paul Berende 100,900
Aurélien Guiglini (Staff Winamax) 96,800
Marko Neumann 95,000
Fabrice Soulier 81,000
Remy Biechel 79,800
Aubin Cazals 75,600
Ramzi Jelassi 73,400
Tristan Wade 69,600
Alain Roy 67,700
Dan Smith 63,000

Gabriel Nassif 59,000
Raphael Kroll 56,100
Tobias Reinkemeier 54,400
Mads Wissing 48,800
Alexandre Coussy 47,600
Alexis Bouchiouane 35,500

Tableau de bord
119 joueurs restants environ (sur 573 inscriptions au total)
57 places payées
Blindes : 1,200/2,400, ante 400
Tapis moyen : 144,500