Partouche Poker Tour 2012 - Jour 1B

PPT, Day 1B : On prend les mêmes, et on recommence

Oh, que la nuit fut courte, et que les sanglots furent longs quand le réveil a sonné… Mais pas le temps de se plaindre, nous avons un tournoi sur le feu. Après un Day 1A riche en pluie et en stars pour cette cinquième édition du Partouche Poker Tour, nous sommes de retour au casino Palm Beach de Cannes pour la seconde journée d’introduction. D’habitude, j’écris un truc du genre « On ne prend pas les mêmes, mais on recommence », puisque le programme d’un Day 1B est en tous points similaire à celui du Day 1A, excepté les participants. Sauf que là, avec le système « Re Entry » offrant une seconde chance aux joueurs ayant sauté, nous allons croiser pas mal de joueurs ayant déjà joué hier. Citons notamment Bruno Launais, Arnaud Mattern, David Benyamine…

Au moment où j’écris ces lignes, les joueurs sont dans les starting blocks, et mes collègues Harper et Kinshu sont partis sur le floor collecter les premières infos de la journée. En attendant, je vais jeter un oeil au classement, et publier la liste des têtes de série ayant survécu au Day 1A. A très bientôt…

La structure du Day 1

Sept niveaux de 90 minutes sont au programme aujourd’hui… Avec une pause de quinze minutes entre chaque augmentation de palier. Autant dire que nous ne sommes pas couchés. Hier, il était un peu plus de deux heures du mat’ quand le Day 1A s’est finalement achevé.

Tapis de départ : 30,000

50/100
100/200
150/300
150/300, ante 25
200/400, ante 50
250/500, ante 50
300/600, ante 75

Les forces Winamax en présence

Day 1A
Davidi Kitai 129,100
Michel Abécassis 80,500
Ludovic Lacay 19,200
Ludovic Riehl OUT

Day 1B
Manuel Bevand
Nicolas Levi
Gaëlle Baumann
Antony Lellouche
D0m Perignon (qualifié Winamax)
justcall81 (qualifié Winamax)
gwendolineHZ (qualifié Winamax)
Aurélien Guiglini (Staff Winamax)

Lundi 3 septembre : Day 1A
Mardi 4 septembre : Day 1B
Mercredi 5 septembre : Day 2
Jeudi 6 septembre : Day 3
Vendredi 7 septembre : Day 4
Samedi 8 septembre : Day 5
Dimanche 9 septembre : Table finale

Benjo

PPT, Day 1A : un bilan chiffré

Le Top 10

Marcello Marigliano 187,300
Kristijonas Andrulis 183,600
Anthony Pellerin 163,200
Edouards Rakuss 156,600
Antoine Saout 150,900
Michael Mizrachi 144,800
Gabriel Bitton 142,400
Wouter Van de Wiel 140,300
Todd Terry 132,500
Pasi Sormunne 131,900

Les têtes de série (sélection partielle)

Davidi Kitai (Team Winamax) 129,100
Willy Korchia 126,800
Rémy Biechel 106,800
Thomas Walhlroos 103,500
Vanessa Selbst 102,400
Léo Margets 94,300
Ramzi Jelassi 83,900
Michel Abécassis 80,500
Jean-Philippe Rohr 77,800
Justin Bonomo 77,700
Jonathan Duhamel 76,800
Fabrice Soulier 76,500
Alban Juen 76,500
Pius Heinz 75,600
Jan Heitmann 72,300
Dominik Nitsche 71,800
Quentin Lecomte 69,500
Hugo Lemaire 65,600
Antonin Teisseire 57,200
Gabriel Nassif 55,000
Aubin Cazals 37,400
Jens Kyllonen 34,800
Jason Mercier 33,500
Roger Hairabedian 31,400
Philippe Ktorza 29,600
Christophe Lesage 22,700
Guillaume Darcourt 21,000
Ludovic Lacay (Team Winamax) 19,200

Tableau de bord du Day 1A
Joueurs au départ : 325
Joueurs au final : 155
Tapis moyen : 62,900
Blindes en début de Day 2 : 400/800, ante 100

Benjo

Level 1 : Le Day 1B ne fait pas le plein

Premier constat en débarquant dans la salle de tournoi aujourd’hui : « Mais c’est vide ! Ils sont tous à la plage ou quoi ? » À 13 heures, on recensait plus d’employés Partouche que de joueurs sous le chapiteau du Palm Beach ! À 13h30, le tableau d’affichage annonçait 150 inscrits. À 13h35, je volais un café à l’un des serveurs. Bref, il semble que nous nous dirigions plus vers un field de 500 joueurs qu’un de 600 ou 700, comme on pouvait l’espérer initialement… À moins que le gros des troupes ait décidé de profiter du retour du soleil pour se dorer la pilule et arriver plus tard dans l’après-midi ?

On n’est pas bien là ? Le soleil est de retour, la terrasse est bondée, la salle de tournoi elle, un peu moins… Pas de quoi émouvoir Eric Cantona, qui a lancé le tournoi. Ah, non, il n’était pas là, mais un message enregistré a été diffusé sur tous les écrans. « Bienvenue au Partouche Poker Tour. Que le meilleur gagne » a lancé le King. Vous l’imaginez jouer l’ami Eric ? Vaut mieux éviter de lui mettre un bad beat au gonze.

Le tenant du titre Sam Trickett est évidemment de la partie. « Ah, mais c’est re-entry ? » s’est étonné l’Anglais. « Si j’avais su, je me serai inscrit au Day 1A ! » Depuis son million d’euros engrangé lors de la quatrième édition du Partouche Poker Tour, Sam n’a réalisé que 5 ITM… Maigre pour un joueur de son calibre non ? Pas vraiment, regardez un peu le bilan comptable !

Octobre 2011 : High-Roller EPT Londres (20,000£) : 7ème (68,800£)
Octobre 2011 : WSOPE Pot-Limit Omaha (5,000€) : 4ème (77,642€)
Avril 2012 : Premier League Poker V (invitation) : 8ème (55,000$)
Juillet 2012 : WSOP Big One for One Drop (1,000,000$) : 2ème (10,112,001$)
Août 2012 : Macau High Stakes Challenge (258,000$) : 7ème (999,184$)

Pas mal, non ? A sa table, Sam retrouvera Scott Seiver, qui a re-entry, et le franco-italien Giuseppe Zarbo. Le Français Emile Petit est également de la partie, à moitié broke après un petit déjeuner légèrement onéreux…

Parmi les autres joueurs repérés dans la salle (si, si, il y a des tables occupées, même si ça se voit pas trop), on retrouve Nicolas ‹ chawips › Chappuis avec Nazim ‹ nAAzim › Guillaud, le pro Winamax Nicolas Levi avec Thibaud ‹ thibavolfr › Guenegou et Nicolas Cardyn, qualifié sur Winamax. Nicolas Dervaux sera également au départ, assis à gauche d’Alexis ‹ Iplay4LV › Bouchouiane, qui, après son élimination au Day 1A hier, s’est inscrit sur le satellite à 900 euros. Le nordiste a obtenu son ticket et est donc de retour sur le Day 1B !

Le touriste

Élégamment vêtu d’un luxueux t-shirt vert flamboyant et d’un pantalon de survêtement déniché à la brocante de Nice en 1996, Aurélien Guiglini a eu du mal à trouver sa table en ce début de Day 1B. À la recherche de la « table 5 », le chef de produit du staff Winamax s’est fait alpaguer par un vigile. Ce dernier a prié « Guignol », d’un ton plutôt agressif, d’emprunter l’entrée principale pour aller s’asseoir. Il faut dire que notre ami partait dans un coin de la salle où il n’y avait ni croupiers ni joueurs… Allez Aurél, ne t’en fais pas, on va t’apporter un petit café.

Tu t’es vu quand t’as bu ?

Yorane Kerignard, qui fait son entrée dans la compétition aujourd’hui, est équipe d’une attelle (ou d’un truc dans le genre). La faute à une épaule luxée. Utilisation abusive de Sopalin lors de soirées en solitaire ? Pas vraiment. « J’ai un peu trop bu avec des collègues… » explique le triple finaliste EPT, qui débute le tournoi à la table du pro Winamax Manuel Bevand et d’un des chanteurs des Gipsy Kings.

« Voilà ce qu’on a pour 40 euros à Cannes… Même Steve Wynn n’a jamais fait aussi fort ! » confie Emile sur son Facebook.

Statistiques et citations à la con

  • Taux de précipitations observé ce matin : 0% (une baisse de 100 points de pourcentage par rapport à hier)

  • Température extérieure autour du casino Palm Beach : 26°

  • « Tu crois qu’ils mettent des requins dans la handi-plage histoire d’aider le trou de la Sécu ? » - Signé : un couvreur amateur de solutions radicales.

  • « C’est quoi cette musique de film de boules ? » - Signé : la plupart des couvreurs subissant une atroce musique d’ascenseur dans la salle de presse. Quelqu’un aurait vu mon flingue ?

Benjo, Harper & Kinshu

Level 2 : Des news à qui-mieux-mieux

Règlement de con

A Barcelone, Manuel Bevand s’était étonné d’une nouvelle règle. Pour résumer : lors d’un showdown, il était possible de voir les cartes de tous les joueurs impliqués dans le coup sur simple demande. Chez Partouche, la loi n’est pas en vigueur. Un superviseur est venu donner la règle en place à Cannes : on montre les cartes dans l’ordre du bouton. Ce qui n’est pas forcément du goût des joueurs non plus, qui souhaiteraient que ce soit le dernier agresseur qui montre… Manuel Bevand a profité de la première heure de jeu pour grimper à 35,000.

Un bet bête

Antony Lellouche me demande où se trouve Aurélien Guiglini. Avant que je n’ai eu le temps de lui répondre, il m’interrompt : « Ah, c’est bon, je l’ai trouvé cette baltringue, je peux les renifler ces gars-là ! » Les deux se chambrent pas mal depuis quelques temps, la faute à un pari qui a mal tourné pour Antony Lellouche. L’objectif : perdre du poids. A un certain pourcentage de masse perdue correspond de l’argent. « Comment va l’ordure ? » demande Anto tout en mettant une petite béquille à Guignol. C’est que tout ne se passe pas comme prévu pour Antony Lellouche dans ce pari… La faute à séjour au Maroc où il a réalisé quelques excès.

Résultat : Anto a demandé à sortir du pari contre une somme d’argent, tout en lui demandant « de s’agripper à un autre pigeon la prochaine fois ! »

Enfin, je me marre mais je [Harper] fais aussi partie du pari et la pesée est lundi prochain… On ne risque pas de beaucoup manger sur Cannes ! [ND Benjo : Pff, pas de bol, tu va louper un LOURD Vésuvio ce soir ! Pâtes au Gorgonz’ pour tout le monde !]

Les stars au rendez-vous

Patrik Antonius a fait son entrée avec une petite heure de retard, suivi par une armée de caméramen. Comme nous n’avons pas réussi à prendre une photo potable (le finlandais est assis à une table dans un coin sombre de la salle), nous exhumons en exclusivité une photo tirée de nos archives personnelles. C’était au Bellagio de Las Vegas, fin 2006 ou début 2007, on ne sait plus trop : le beau gosse nordique s’était pointé dans la Fontana Room en peignoir, prenant place comme si de rien n’était pour le coup d’envoi d’un gros tournoi World Poker Tour, il venait probablement de sortir de la douche, ou de perdre un pari. Les superviseurs l’ont laissé faire une heure ou deux avant de décider que finalement, star du poker ou pas, il y avait quand même un certain standing à respecter au niveau du dress code dans cet établissement prestigieux qu’est le Bellagio. Voici donc Antonius en grande conversation avec son pote Roland de Wolfe en terrasse, l’air de rien, comme à la maison, dans un cliché 100% exclusif et garanti photoshoppable :

Le sosie Mexicain du jour

A gauche, Fabrice Soulier, pilier du poker pro Français (photo d’archives datant de 2009). A droite, Fabrizio Zapato, légende du poker Chicano. Ah, attendez, on me fait signe dans l’oreillette qu’il s’agit en fait de l’italien Sergio Casteluccio, régulier sympa du circuit, quatrième lors du dernier EPT à Monte Carlo pour 400,000€ de prix. Il a aussi gagné une étapr de l’Italian Poker Tour en 2010, c’était à San Remo. L’ami Sergio partage une table en compagnie de notre Antony Lellouche à nous qu’on a.

Plus belle Levi

Un quart d’heure après s’être installé à sa table, Nicolas Levi a bouté du tournoi l’un de ses compagnons de table : le joueur Winamax découvre deux beaux barbus et 3-bet à 725 suite à une ouverture à 225 proposée par l’un de ses adversaires. Celui-ci n’en démord pas et surenchérit à 3,000. Avec sa paire de Rois, Levi prend l’option de simplement payer, avant de call un c-bet de 3,000 sur le flop 7-3-5. Sur un 4 turn, les deux joueurs check. Une doublette du 3 apparait river et le premier joueur revient à la charge en misant 6,000. Levi dépose alors une pile de jetons devant lui, réclamant ainsi les 8,000 restants de son adversaire. Ce dernier snap en arborant fièrement sa main [7s][4s], avant de comprendre qu’il avait perdu le coup. Un coup qui permet à « CrocMonsieur » de grimper à près de 55,000.

Salve academy

Les banderilles fusent en ce début de Day 1B, comme à la table de Nazim Guillaud, victime d’un 3-barrel à tapis, au cours duquel le grindeur parisien a décidé de sagement abandonné, sur la dernière salve. Après avoir lâché 2,850 préflop, Guillaud paye 3,500 sur le flop [Jd][Qd][8d], puis 6,300 sur le turn [6s,] avant de finalement passer sur une mise à tapis (13,500) lâchée sur la river [4h]. Pas de panique : « nAAzim » possède 23,000.

Statistiques et citations à la con

  • Nombre de joueurs m’ayant proposé de l’argent afin d’obtenir le Pass wifi de la presse : 2

  • Cagnotte garantie du tournoi selon les manifestants : 5 millions d’euros

  • Cagnotte garantie du tournoi selon la police : pas 5 millions d’euros

  • « Ca commence à gonfler cette publicité mensongère ! » - Signé : Un Thibaud Guenegou remonté à propos du flou artistique entourant le montant de la cagnotte. Les 5 millions, ils sont garantis ou pas ? Alors que tout le monde, joueurs et médias, était convaincu depuis des mois que la somme était garantie, il semblerait apparemment que non, aux dernières nouvelles. Ce qui arrangerait bien les organisateurs puisqu’avec environ 500 inscriptions enregistrées à ce jour, on est très loin d’une cagnotte totale de 5 millions (il faudrait plus de 672 inscrits pour y arriver). Nous avons en notre possession les « screenshots » des sites affiliés à Partouche annonçant bel et bien un garanti de 5 millions, on les garde sous le coude… Et on vous en dit plus dans un prochain article.

  • « Il y a beaucoup de mecs qui ont le melon dans cette salle… Pour ce qui est des cinq fruits et légumes par jour conseillés par le médecin, il ne devrait pas y avoir de problème aujourd’hui. » - Signé : un couvreur fin connaisseur du milieu du poker français.

Benjo, Harper & Kinshu

Level 2, des news encore j’en veux

C’est beau, man

Quand on remet les pieds sur un tournoi en France deux mois après avoir réalisé la meilleure performance tricolore du Main Event des WSOP (dixième), forcément, presse, floors et randoms vous tombent dessus. Gaëlle Baumann a ainsi réalisé une vraie entrée de star dans ce Partouche Poker Tour, mais son tournoi ne se passe pas idéalement.

Pour résumer : deux paires contre deux paires supérieures, un 3-barrel bluff qui ne passe pas, et deux Dames tombées contre deux Rois et deux As. Bilan : la pro Winamax pointe à 15,000 après trois heures de jeu alors que vient de s’installer Arnaud Mattern à sa gauche.

Des barres de rire

Parmi les qualifiés Winamax sur ce tournoi, on retrouve Benjamin ‹ justcall81 › Debard. Notamment vainqueur de l’XTREM et de l’XTASE sur le site, Benjamin n’a pour l’heure qu’une entrée dans l’argent en live : une huitième place sur le Barrière Poker Tour de Toulouse pour 1 500 euros. C’est maigre, mais ‹ justcall81 › ne semble pas pour autant impressionné.

UTG+1, Benjamin relance à 450 (nous sommes sur des blindes 100/200). La grosse blinde envoie un 3-bet à 1,175. De quoi décourager notre qualifié ? Pas vraiment, Benjamin envoie 2,675 mais se mange très vite un pruneau à 8,200. Ni une, ni deux, ‹ justcall81 › pousse son tapis et pousse son adversaire à passer. Le qualifié Winamax est assis derrière un tapis de 55,000.

Anto, c’est louche

Dans la salle de presse, la nouvelle circule à toute vitesse : Antony Lellouche est éliminé ! Pourtant, personne ne sait comment. Carré contre Quinte flush ? Top paire contre hauteur Trois ? Raah, on espère voir le pro Winamax rapidement pour vous donner de plus amples informations. Nous l’avions laissé il y a une quinzaine de minutes avec un maigre tapis de 10,000 après être tombé contre une couleur max.

Citations à la con

  • « Tu t’es couché à 6 heures du mat’, tu me rends un pourcentage, c’est tout ! » - Signé : un joueur mécontent, s’adressant à un joueur dont il a financé (tout ou une partie de) l’entrée au PPT.
  • « J’avais les As suited ! » - Signé : un joueur tellement hilare qu’il pensait surement être le premier mec au monde à faire cette blague pourrie.

Harper

Level 3, ils sont déjà aux abois

Faut pas l’emmerder, lui

Le menaçant Ilari Sahamies, que l’on a suivi avec bonheur en table finale de l’EPT Barcelone il y a deux semaines (rappelons que lui et son compatriote finlandais Joni Jouhkimainen possédaient 80% des jetons à eux deux alors qu’il restait trois joueurs, mais ont quand même réussi, l’alcool aidant, à laisser filer la victoire à Mikalai Pobal), est arrivé au PPT avec trois heures de retard, et l’air pas commode qu’on lui connaît, du genre « Si tu me 3-bet, je vais assassiner brutalement ta mère sous les yeux de tes frères et soeurs, et après je ricanerai avec volupté comme le méchant de l’Inspecteur Gadget, en caressant le chat posé sur mes genoux »

Et « Ziigmund » n’a pas perdu de temps avant de faire parler la poudre, éliminant dès sa deuxième main un joueur français plutôt short-stack (11,000 de tapis) avec As-Roi contre As-Dame.

Présent à la table, Giuseppe Zarbo tente, avec la jovialité qu’on lui connaît, d’établir le contact avec le finlandais : « Welcome ! ». Mais Ziigmund encaisse le pot sans un mot, ni même un regard pour le joueur franco-italien. Il n’est pas là pour rigoler, cela nous semble clair.

Bateau cool

Arrivé en toute détente aux alentours de 16 heures, Alain Daien, plus connu sous le surnom de « Bateau » (rapport à son entreprise de Bateaux-Mouches parisienne, il me semble), entame son tournoi avec un limp en début de parole. L’action s’emballe après lui : le cutoff relance à 525, le bouton 3-bet à 1,450, puis un joueur dans les blindes call. Le régulier des cercles parisiens s’empresse évidemment de payer, contrairement au joueur au CO qui décline l’invitation. Ils sont donc trois à s’intéresser au flop [4h][Td][Ts] dévoilé par le croupier. Après un check du joueur en blindes, « Bateau » donkbet à 3,500. Il est comme ça « Bateau », il n’a pas le temps. Le gars au bouton ne se laisse pas impressionner et paye tandis que le joueur dans les blindes préfère partir. Sur le turn, un [4d], Daien place une nouvelle mise : 4,000. Son adversaire engage alors son tapis, pour un montant total de 14,500. « Bateau », qui n’a pourtant « que » 10,000 à rajouter, fold très vite (ce qui en dit long sur la force de sa main). Son vis à vis, lui, choisit de montrer sa main à la table : [Js][Jd].

Dès la première main reçue et jouée, Daien perd donc près d’un tiers de son capital de départ. Cela ne l’empêche pas de rester très détendu et de balancer quelques vannes. Il est cool ce « Bateau ».

Un de moins, c’est déjà ça !

Manuel Bevand a éliminé un joueur ! Bon, ne vous emballez pas, l’adversaire du joueur Winamax n’avait plus que 2,000 au départ de l’action. Le coup restera donc tellement anecdotique qu’on ne prendra même pas la peine de le raconter. On retiendra simplement que « ManuB » possède 46,000 à la fin du second niveau.

Paris, une tonne

Olivier Paris est passé de 15,000 à 47,000 à l’issue d’un coup rocambolesque. L’action démarre par une relance à 500 de Michael Tureniec UTG. Paris, UTG+1, flatcall. Juste derrière, Marc Trijaud 3-bet à 1,625, puis Gilbert Diaz call au bouton. La parole revient au Suédois Tureniec qui call le 3-bet. Mais Paris ne l’entend pas de cette oreille et place un « New-York Back-Raise » à tapis pour 15,000 ! Trijaud call le all-in avant que le Lyonnais Diaz reshove, pour une tonne (un terme pratique à utiliser lorsqu’on n’a pas eu le temps de compter). L’enchère de trop pour Trijaud qui fold sa main, à contrecœur.

On peut donc enfin découvrir les jeux dans ce coup sans queue ni tête, encore que des têtes il y en a : [Kd][Ks] pour Paris contre [Js][Jh] chez Diaz. Le tableau [6d][3d][8h][7d][Jd] permet à Paris de tripler son stack, malgré un "Oui ! lâché par Diaz, qui a cru l’espace d’un instant l’emporter. Que d’émotions !

Une rivière tendancieuse

Nous arrivons à la table de notre qualifié Winamax Benjamin Debard (que nous vous avons présenté dans l’article précédent) alors qu’il vient de miser 4,225 sur un turn [9c][Kc][7c][Kh]. Son unique adversaire se nomme David Benyamine, et le détenteur d’un bracelet WSOP se tâte longuement avant de payer. Son stack avant le call est de 20,000 seulement.

La rivière est un dangereux [Kd]. Dangereux pour qui ? Debard checke, et Benyamine attend quelques instants avant de miser 6,300. Avec l’air dégoûté de celui qui observe la meuf la plus jolie du bar partir avec le mec le plus pénible du dit bar, Debard jette ses cartes, les montrant au passage : [Qc][5c] pour la couleur floppée.

Mais cette rivière était t-elle vraiment une mauvaise nouvelle pour Debard ? Comme il aime souvent à le faire, qu’il soit en bluff ou non, Benyamine montre une partie de son jeu, en l’ocurrence un 9, tout en faisant allusion au fait qu’il avait déjà un full sur le turn. Le troisième Roi sur la rivière a donc probablement fait économiser des sous à notre qualifié W…

Benjo & Kinshu

Level 3, de quoi provoquer l’émoi

Un joueur à vos couleurs en 4 étapes

Comment sponsoriser un joueur sans que cela ne vous coûte un centime ?

1- Offrir une veste Partouche à chacun des participants
2- Foutre la clim’ à pleine balle
3- Admirer les joueurs mettre la veste parce qu’ils ont froid
4- Votre Kool Shen « partouchisé » est prêt !

Travail à domicile

Oh, un Bruno Launais ! Voilà un petit moment que je n’avais pas vu le montpelliérain sur le circuit. « Pourtant, tout va bien, je t’assure ! » se marre ‹ Brubru ›. Au delà de sa place payée sur un des rares tournois qu’il a disputé cette année, l’EPT Monte Carlo (39ème pour 30,000€), celui qui se fait surnommer ‹ onlinekiller › sur Winamax déroule sur les tables de cash games online. Éliminé à l’occasion du Day 1A, Bruno a opté pour un re-entry dans cette seconde journée d’introduction et possède un tapis de 35,000 en ce milieu de Day 1B.

Machine à EV

Le Partouche Poker Tour aurait-il perdu ce petit quelque chose qui le rendait si attractif ? Alors que le nombre de joueurs devrait correspondre à peu de choses près à celui de l’édition 2011 (pour rappel, il y avait eu 579 entrants), nombreux sont les joueurs pensant que le tournoi est moins facile qu’avant. « Malgré mon double up facile, les tables sont dans l’ensemble compliquées » explique Nicolas Levi. Alors, le tournoi est-il plus difficile parce qu’il y a moins de joueurs ? Ou il y a moins de joueurs parce qu’il est plus difficile ? L’oeuf ou la poule ? Le rôti ou le gigot ?

Citation à la con

  • « Et si je fais l’argent, je peux leur faire un procès ? » - Signé : un joueur passablement énervé que les 5 millions d’euros de cagnotte annoncés par Partouche ne soient visiblement pas garantis.

Harper

Level 4, partout l’action éclate

Et Pouf, un Full !

Jean-Noël Thorel, le Docteur Maboul du poker français, est entré dans le tournoi vers 17 heures, en mode « Re Entry » car l’amateur avait déjà pris part au Day 1A, sans parvenir à garder ses jetons . Thorel a pris place deux crans à gauche d’Aurélien Guiglini. C’est d’ailleurs derrière une relance de Mesbah Guerfi à 700 et un 3-bet de Guignol à 1800 qu’il est entré en action, décidant de payer avec [Kd][Qh] en position. Mesbah paie également.

[5s][Qc][Ks]

Mesbah et Aurélien checkent et, avec ses deux paires, Jean-Noel envoie 2 700, une mise à laquelle Mesbah répond par un tapis pour 12 650. Aurélien passe et notre Docteur Maboul s’empresse de payer (après avoir demandé « combien ? » tout en poussant les jetons derrière la ligne). Il fait face au [As][9s] de Mesbah et lâche un « POUF ! » de soulagement alors que tombe une [Qs] au turn lui apportant un Full. Mesbah est éliminé, Jean-Noel grimpe lui à près de 50 000.

Il a les crocs

Nicolas Levi est sans doute installé à la table la plus difficile de ce Day 1B… Mais cela n’empêche pas le pro du Team Winamax de monter du pion : « Croc » comptabilise 65,000 alors que le troisième niveau de la journée ne s’est pas encore complètement écoulé.

Allez, jetons un coup d’œil au casting de la table de notre Nico : on y trouve entre autres Nicolas Cardyn (« d0m perignon » sur Winamax) considéré comme l’un des meilleurs joueurs français, le sponsorisé Bwin Thibaud « Thibavol » Guenegou, le runner-up de la dernière édition du Partouche Poker Tour Salman Behbehani, le Suédois Alexander Roumeliotis et le Parisien Stéphane Bénadiba (spécialiste en lâché de bisous depuis 1975).

Levi a d’ailleurs disputé un gros coup face à l’un de ces adversaires, l’Américain Behbehani. Ce dernier ouvre à 700 au cutoff (blindes 150/300) et entraine un call du joueur au bouton. Dans les blindes, « CrocMonsieur » porte les enchères à 2,500. Behbehani n’en reste pas là et 4-bet à 5,000, le minimum possible. Levi call avant de check le flop [Ad][8s][2s], laissant ainsi son adversaire effectuer sa mise de continuation (3,300). Le joueur Winamax se saisit alors de ses jetons et relance à 8,000. Behbehani réfléchit un court moment avant d’envoyer sa main à la défausse.

Le roi du dancefloor

17h52 : l’heure (tardive) à laquelle arrive Idris Ambraisse afin d’entamer la compétition. Pourquoi « eLquAIdris » a quelques heures de retard ? L’intéressé nous explique : « Je n’ai pas dormi de la nuit. J’étais au Queen hier soir, puis j’ai pris le premier train pour Cannes, à 7h40. Je suis arrivé à 13h. Une petite douche et puis… je me suis endormi. Et hop, me voilà, en forme ! ». Bon, connaissant le bonhomme, on devrait le retrouver au Baoli (la boite à la mode de Cannes) d’ici quelques heures.

Citations à la con

  • « J’ai pas envie de vivre. Achève-moi. » - Signé : un joueur à tapis pour dix blindes contre Nicolas Cardyn. Ce dernier finit par payer avec Valet-Dix. Notre ami retourne une paire de 9 et lâche : « Et voilà ! Bonne chance à toutes et à tous ! », avant de prendre son manteau et de quitter la table. Cinq mètres plus tard, il se retourne (forcément…) pour voir la croupière retourner un 10 sur le flop. Et le joueur de s’insurger : « Et voilà ! Je vous l’avais dit ! C’était sûr ! » On ne comprend pas, il ne voulait pas partir ce jeune homme ?
  • « Mon stack a bien progressé depuis la journée, puisque j’ai 30,025 » - Signé : Bruno Launais après cinq heures de jeu. Pour rappel, chaque joueur a entamé le tournoi avec 30,000.
  • « Day 1A du PPT (Petite-Plage-Transat) : bust sur un temps horrible, alors je re-entry demain, il paraît que le soleil va flopper un max ! » - Signé : la belge Coralie Nauder, qui manie avec habileté la métaphore météorologico-pokérienne.

Harper & Kinshu

Level 4, certains veulent jouer à l’épate

Petit meurtre entre amis

Table difficile également, celle de Idris Ambraisse, qui est arrivé à la bourre comme raconté dans le post précédent. Le degen’ parisien doit composer avec trois gros morceaux : Marvin Rettenmaier, Dan Smith ou encore David Vamplew !

Un coup a d’ailleurs mêlé les quatre loustics : Rettenmaier lance les hostilités en relançant à 650 UTG. Vamplew call au hijack, Smith l’imite au bouton et le joueur en petite blinde fait de même. En grosse blinde, Ambraisse regarde ses cartes et balance une petite poignée derrière la ligne : 4,000 ! Un gros squeeze que payent rapidement Retteinmaier et Vamplew ! Seuls Smith (après avoir toutefois hésité) et le type en petite blinde lâchent finalement l’affaire. Sur le flop [Th][Ks][Jd], le concept de position prend tout son sens : mal placé, « eLquAIdris » check, tout comme Rettenmaier derrière lui. L’Ecossais Vamplew en profite alors pour glisser une petite mise à 5,000, suffisante à faire passer ses deux adversaires.

Bilan comptable :
Dan Smith : 85,000
David Vamplew : 45,000
Idris Ambraisse : 35,000
Marvin Rettenmaier : 25,000

Dix minutes, pas de showdown, un blessé grave

C’est l’histoire d’une main qui a duré dix minutes et attiré un parterre de reporters avant de terminer dans le muck. Vous voulez quand même savoir ? C’est parti. Sur des blindes 150/300 ante 25, Arnaud Mattern relance en début de parole et est payé trois fois : par un joueur en position, mais également par les blindes, où figure Pedro Canali.

[8h][8c][Td]

Les blindes checkent et Arnaud effectue une mise de continuation à hauteur de 1 400. Surprise : tout le monde paie. Le tirage quinte rentre sur le turn, un [7d]. Du coup, tout le monde checke. C’est sur la rivière que ça va chauffer, une :

[Qd]

Pedro Canali checke en petite blinde et la grosse blinde, plutôt discrète jusqu’alors, prend l’initiative de payer 4,000. Va suivre une longue et intense réflexion chez Arnaud. Le genre d’intense et longue réflexion qui était vraiment intense. Puis longue un peu aussi. Au terme de cinq (longues et intenses) minutes, Arnaud prend sa décision et envoie un jeton de 5,000 derrière la ligne pour payer.

Après que le joueur en position a passé, Pedro Canali pousse alors instantanément son tapis pour 12,725 ! Profite-t-il de la faiblesse affichée par Arnaud pour pousser son tapis en bluff ? Ce serait osé, et rien ne prouve que la grosse blinde n’a pas une main… Cette dernière passe néanmoins immédiatement sa main, et c’est à Arnaud de parler… S’ensuit alors une longue et intense réflexion. Sauf que cette fois, au terme de cinq (longues et intenses) minutes, Arnaud passe sa main, voyant son tapis chuter à 6,000… Il sera éliminé quelques minutes plus tard, peu avant la pause-dîner.

Citations à la con

  • « J’ai perdu tous les pots » - Signé : un Manuel Bevand en mal de jetons avec un tapis amoindri à 26,000.

  • « Il a sauté Isildur ? » « Euh nan, il est jamais venu. » - Signé : un couvreur un poil déçu s’adressant à un autre couvreur.

Harper & Kinshu

La guerre des jetons
Gaëlle Baumann est éliminée du PPT Cannes

Une erreur, et l’issue est fatale. Il faut dire que ces jetons de 500 et de 5,000 se ressemblent fortement. Rouges tous les deux. « Je me suis d’ailleurs dit en arrivant qu’il était possible de feinter ! » Finalement, Gaëlle Baumann se sera fait prendre à son propre piège. Première de parole, elle veut relancer à 700 (un rouge de 500 et deux noirs de 100) mais s’emmêle dans les jetons et envoie 5,200 (un rouge foncé de 5,000 et deux noirs de 100). Un joueur paie ce qui croit être 700 en position… puis apprend que c’est 5,200. Ce n’est pas un problème pour lui : il paie tout de même les 5,200.

[6s][5c][2d]

Avec As-Valet en main, Gaëlle préfère checker et passe en une seconde sa main lorsque son adversaire pousse son tapis sur ce flop. « Je peux te dire ma main si tu veux ! » rétorque son adversaire en montrant [Ac][6c]. Il ne reste plus que 9,000 jetons à la pro Winamax qui les engage quelques mains plus tard avec As-Valet derrière une relance payée deux fois. Le dernier joueur se charge de faire le bourreau avec une paire de Dix. Le flop apporte un As, mais également un Dix, et scelle ainsi le sort de la récente dixième du Main Event des WSOP quelques minutes avant la pause repas.

Level 4, les dernières news avant d’aller manger des pâtes

C’est ce qu’on appelle un setup

Un gros coup a opposé Bruno Launais à Candido Goncalves. Tellement gros que Goncalvez n’en est pas ressorti indemne. Le sympathique gambleur ouvre à 750 en début de parole et génère un call de Bruno Launais en milieu de parole et du joueur au bouton. C’est Launais qui prend les devants sur le flop [2h][Ts][Kh] en misant 1,600 après un check de Goncalves. L’autre joueur décide de ne pas faire figurer son nom dans le coverage, et passe. Goncalves call de son côté. Sur le turn, un [Jc], Goncalves check-raise à 9,200 les 4,600 de Launais. Le jeune joueur Partouche paye. Sur la river, un [8c], Goncalves check… avant de snapcall la mise à tapis (26,000 !) de Launais qui dévoile [Qh][9h] pour la quinte. Muni de [Tc][Th], Goncalves est donc battu. « Bien joué ! » lance-t-il à son adversaire, le sourire aux lèvres. Avec 500 en guise de tapis, il sortira deux mains plus tard, éliminé par un certain Bruno Launais, énorme avec désormais près de 80,000.

Rien de rien

Pour la deuxième année consécutive, Rebecca Gérin a chuté du Partouche Poker Tour face à Juha Helppi ! La joueuse du Team PMU a ce coup-ci engagé l’intégralité de son tapis, soit 15,000, avec [Jd][Jc] contre le [Ad][Kd] du Finlandais. L’expérimenté scandinave remporte le flip en trouvant une couleur à l’issue du tableau proposé par le croupier.

Kinshu

Level 5, on vous reçoit cinq sur cinq

Joyeux Thorel

Jean-Noël Thorel perd un peu patience dans le tournoi. Bon, quand on connait un peu le personnage, on peut comprendre. De retour des toilettes où il a envoyé des grosses salves, Aurélien « Guignol » Guiglini nous narre un coup du savant fou : Thorel est revenu du dinner break en annonçant « Faudrait pas que j’ai les 9 ou les 8, car le premier qui bouge, il se prend un tapis ! ». Tout en parlant, le bougre relance à 700, puis call hors de position un 3-bet à 2,500. Thorel donkshove ensuite pour près de 10,000 en découvrant le flop A-Q-3. Payé dans la seconde par son adversaire en possession de A-K, Thorel révèle sa main : K-Q. Une Q turn vient le faire quasiment doubler, et élimine par la même occasion son adversaire. « Désolé ! » dit Thorel, presque hilare. « Moi aussi je suis désolé… » rétorque son opposant, complètement K.O.

Avide de coups disputés par Thorel, je m’autorise à vous en raconter un autre : « Guignol » relance à 1,000 en début de parole et trouve un seul payeur en la personne de Thorel. Les deux joueurs tapotent rapidement sur la table en découvrant le flop [7d][2h][7s]. Guiglini mise ensuite 1,000 sur le turn, un [7h]. Thorel call vite. La river est un troisième [7c]. Le membre du staff Winamax check et Thorel aussi. Si « Guignol » montre deux Dames, Thorel retourne [Ah][4h], pour les nuts ! Aurélien lui explique alors qu’il n’a normalement pas le droit de check avec le jeu max. Surpris par cette règle qu’il ne connaissait apparemment pas, Thorel écoute sagement son interlocuteur avant de balancer en riant « Je pensais que t’avais un As aussi ! ». Bref, Thorel est en grande forme, pour notre plus grand plaisir. Deux crans à sa gauche, notre « Guignol » se porte également bien, avec 55,000 de tapis à deux niveaux et demi de la fin de la journée.

Alors là, va falloir m’expliquer. Que tout le monde n’ait pas regardé les Master Class Winamax, je veux bien, mais de là à s’accrocher comme ça, c’est autre chose. Tout part d’une relance en début de parole de Yorane Kérignard. Le cut-off paie, Manuel Bevand fait de même au bouton, et la petite blinde décide de défendre.

[9h][4h][5d]

La parole arrive à Yorane qui décide de placer un c-bet tout ce qu’il y a de plus classique à 1 500. Tout le monde s’éclipse hormis la petite blinde, qui paie. Le turn est un [Jc] : check de la blinde, 2 300 chez ‹ viirusss ›, et nouveau call de la SB. Scénario identique sur un [Kd] à la rivière pour 5 200. Alors que Yorane montre alors [Jh][Th], la grosse blinde retourne un (très !) étonnant [Ks][4d] pour deux paires trouvées sur la rivière… Pas d’inquiétude pour Yorane, toujours assis derrière un tapis de 45,000.

Au cœur d’un High-Roller

« C’est un High-Roller ici ! » s’exclame Scott Seiver. Et pour cause, sa table regorge de sharks ! Regardez plutôt…

Siège 2 : Giuseppe Zarbo
Siège 3 : Emile Petit
Siège 4 : Tommy Vedes
Siège 6 : Scott Seiver
Siège 8 : Sam Trickett
Siège 9 : Sam Chartier

Scott Seiver poursuit : « en même temps, Trickett, c’est la même chose qu’un High-Roller pour lui, puisqu’il a re-entry ! » Le chipleader de cette table est actuellement Giuseppe Zarbo avec un tapis de 80,000.

Harper & Kinshu

Merci Tristan, et à très bientôt

La nouvelle avait été communiquée à l’équipe et à vos couvreurs préférés samedi, et a commencé à filtrer publiquement hier, durant la première journée du Partouche Poker Tour. Cet article vient donc confirmer ce que beaucoup d’entre vous savent déjà : à compter de cette semaine, Tristan Clémençon ne fait plus officiellement partie de la joyeuse troupe du Team Winamax.

Une séparation « à l’amiable » et « en bons termes », pour reprendre le vocabulaire matrimonial : c’est en tout cas ce que l’on m’a assuré des deux côtés. Après trois années passées à représenter l’équipe de poker la plus titrée d’Europe, les envies de Tristan ont évolué, et ce travail à part entière qu’est celui de joueur sponsorisé ne correspondait plus entièrement aux aspirations de celui qu’on surnomme affectueusement le « PDG », un jeune homme aux projets allant bien au delà du poker.

Rassurez-vous, je ne suis pas en train de vous annoncer la fin de la carrière pro de Tristan, loin de là. Celui que beaucoup de ses pairs considèrent comme l’un des vrais petits génies du circuit français ne va pas s’en arrêter là, et continuera d’aller chercher les succès autour des tables de poker du monde entier, qu’elles soit réelles ou virtuelles.

Peut-être de manière moins régulière, il est vrai, mais surement de manière plus libre aussi, d’après ce que j’ai pu comprendre au cours d’une brève conversation avec Tristan cet après-midi. Plus de temps pour voyager, et aller courir ces épreuves exotiques organisées à l’autre bout du monde, sur le continent asiatique notamment. Plus de temps pour jouer chez les concurrents, bien entendu… Et, évidemment, moins de contraintes liées à la présence de ce sponsor qui, s’il donnait beaucoup, demandait autant ! (Ah, ces articles et compte-rendus qu’il fallait régulièrement écrire et qui étaient si difficiles à envoyer à l’heure… Entre autres contraintes !)

« Ce passage chez Winamax aura été riche en termes d’expérience et de bons moments », a confié Tristan dans un message adressé à l’ensemble de ses coéquipiers. « J’ai beaucoup appris, que ce soit au niveau de la technique ou de la maturité. Plus qu’une équipe, vous êtes aussi une bande de potes que j’estime beaucoup, et à qui je souhaite la plus grande réussite. » Je sais, je sais : le coup de l’amitié éternelle, on vous l’a déjà fait, mais le fait est que rien de ce que j’ai pu observer ces trois dernières années entre tous les joueurs de l’équipe ne me laisse à penser qu’il ne s’agit pas tout simplement d’un sentiment véritable. Si leurs chemins respectifs se séparent, Winamax restera néanmoins proche de Tristan, et Tristan restera proche de Winamax et de ses joueurs pros.

Et pour nous couvreurs, pas de réel changement d’attitude à prévoir vis à vis de Tristan : nous continuerons plus que jamais à chroniquer ses succès sur le circuit, à commenter ses coups de génie, et à boire des coups lors des soirées mémorables qu’il organise régulièrement en marge des tournois pros.

Merci donc, cher « PDG », pour cette belle aventure que nous avons eu le privilège de pouvoir vivre en ta compagnie, et à très bientôt, autour d’un pot, un petit ou un gros : c’est toi qui vois en fonction de ta soif, et de ta main !

Benjo

Tristan Clémençon et Winamax, c’est :

  • Sur Winamax, trois victoires sur le High Roller à 300€, une victoire au Top 50, une victoire à l’XTASE 100€, pour ne citer que les victoires les plus marquantes, et une quantité incalculable de finales en MTT.

  • En live, c’est 24 places payées en trois ans, depuis cette 14e place à l’épreuve Hold’em/Omaha des WSOP-E 2009 jusqu’à ce très, très beau deep run au Main Event des championnats du monde en juillet dernièr : 46ème sur un total de 6,598 participants. Avec, entre deux, quelques centaines de milliers d’euros de gains accumulés notamment lors de deux finales World Poker Tour (Barcelone, 2010 et Malte, 2011), et des demi-finales marquantes à Marrakech, Cannes, Las Vegas et Madrid. Bref, une régularité qui n’a jamais cessé de nous épater, et un talent incontestable qui inspirera pendant encore longtemps tous les joueurs qui ont croisé la route de Tristan.

Album souvenir

A Deauville début 2010 : les premiers mois au sein du Team

A Berlin en avril 2011

Au PPT en septembre 2011 : demi-finales communes pour Tristan et Cuts, sous l’oeil du coach Stéphane Matheu

Level 6, à l’heure où il faire preuve de malice

Retour à la case départ

Une erreur de jugement a couté relativement cher à Nicolas Cardyn. Dans un pot 3-bet par son adversaire, Cardyn check-call 3,500 sur un flop [9s][5c][8c], puis fait face à une deuxième banderille (6,100) sur le turn, un [Ah]. Problème : l’opposant du tricolore n’a plus que 7,200 derrière. A-t-il l’As, ne l’a-t-il pas ? Cardyn hésite un moment, mais finit par pousser son adversaire à tapis. Celui-ci snapcall, avec [Ad][Kd]. Cardyn révèle de son côté [7d][7s]. Pas de miracle pour le qualifié Winamax qui tombe à 28,000, soit grosso modo le tapis de départ.

Fifty shades of grey

Thibaud Guenegou est plongé dans une lecture et semble particulièrement concentré… Mais qu’est-ce que tu lis, Thibavol ? « 50 shades of grey ! » Je fais la moue, ne connaissant pas le bouquin, et son voisin américain m’interpelle alors : « Quoi ? Tu connais pas ? C’est un roman érotique qui a fait un tabac sans précédent ! Il y a tout dedans : sadisme, masochisme, tout ce que tu veux ! » Je lui demande alors si ça ne lui fait pas peur d’être à côté d’un mec qui lit ça. « S’il touche les As, tout va partir ! » se marre l’Américain. Thibaud conseille lui de lire ce bouquin, et livre un spoiler : « c’est quand même assez girly… Ils ne s’embrassent pas avant la page 100 ! » [ND Benjo : En tant qu’amoureux des livres, je suis résolument contre tout type d’autodafé. Mais je dois dire que j’ai fait une exception pour cette sombre merde qu’est « Fifty Shades of Grey », à qui je décerne haut la main le titre d’œuvre littéraire la plus atrocement ridicule jamais publiée depuis l’invention de la machine à imprimer. Amateurs de bons livres, passez votre chemin, y’a rien à voir dans ce pavé affreusement mal écrit et à l’intrigue inerte et triste à mourir ! Et dire qu’il s’en vend actuellement des centaines de milliers outre-Atlantique…]

Dans la tête d’un robusto

Parmi les chipleaders de ce Day 1B, Christophe Benzimra avec un tapis de 120,000 : « J’ai une tête d’Américain, tout le monde me parle en Anglais ! » plaisante le vainqueur de l’EPT Varsovie.

To rail or not to rail, that is the question

Des dernières blindes qui volent, un Roi-Valet qui tombe contre deux Rois, et voilà Jean-Noël Thorel éliminé du tournoi… « C’est définitivement le joueur le plus sympathique du tournoi » s’enthousiasme Aurélien Guiglini. Et je peux vous assurer que cette phrase n’est pas au second degré, tant le Français ne se prend jamais la tête à une table. Quand il gagne, il est content. Quand il perd, il est content aussi. C’est beau, non ? De son côté, Guignol déroule avec un tapis de 70,000 devant lui.

Pendant ce temps-là, Davidi prépare son Day 2…

Statistiques et citations à la con

  • Nombre de joueurs restants en ce Day 1B après 5 niveaux (7,5 heures de jeu) : 162, pour environ 232 inscriptions enregistrées (re-entry compris)

  • « Après avoir destacké Ilari Sahamies, je passe un gros bluff a Sam Chartier, je passe une bonne value sur Quoss et j acheve Scott Seiver : Up à 120k. J ai du respect à la table » - Signé : Giuseppe Zarbo, en mode braggi braggo sur Facebook.

Harper & Kinshu

Level 6, bientôt l’heure du Pastis

Échec et Matheu

Quand vous faites un tour de table avec Stéphane Matheu, attendez-vous à deux phases : celle où on se marre quand le Team n’est pas impliqué, et celle plus sérieuse où (bordel) il faut monter des jetons.

Avec Chawips, notre coach préféré s’amuse. Nicolas Chappuis ne connaissant pas son voisin de gauche (Christophe Benzimra), Stéphane lui propose de taper dans Google l’identité du vainqueur de l’EPT Varsovie. Mais lorsque la recherche automatique lui propose comme résultat : « Benzimra vétérinaire Biarritz », Stéphane n’hésite pas à lui dire que c’est le bon résultat… Résultat : depuis quinze minutes, « Chawips » parle d’animaux malades à Christophe Benzimra (qui, pour rappel, travaille dans le plastique).

Cette fois, soyons sérieux. Manuel Bevand a été déplacé à la gauche de David Benyamine (qui possède un beau tapis de 55,000). Le débat à la table tourne autour d’une main : Roi-Neuf. Et justement, notre pro Winamax a pris un pot au meilleur joueur de tournoi du monde (et non, ce n’est même pas Benjo qui écrit) avec cette main : « Manub_ » est de retour à 35,000.

Liv bourrée

Liv Boeree a vu son tapis fondre brutalement à la suite d’une bataille bouton / blindes qui a mal tourné avec son voisin de gauche, l’Allemand Tobias Reinkemeier.

La joueuse anglaise relance du bouton à 1,200. En petite blinde, Reinkemeier 3-bet à 3,000. Boeree répond du tac-au-tac en déposant 8,000 devant elle. Son Allemand d’adversaire, relativement deep, choisit de payer. Le flop [9d][Qd][Ks] ne génère pas d’action, contrairement au turn [3d] : Reinkemeier attaque à 10,000. Boeree call. Sur la river, un [9c], Reinkemeier récidive en misant cette fois 20,000. Boeree réfléchit cinq bonnes minutes avant de faire le choix de payer. Elle le regrette aussitôt en voyant son voisin révéler [Jh][Td] pour la quinte flopée. Liv Boeree descend à 28,000 tandis que Tobias Reinkemeir s’envole à 130,000.

Un flop presque rêvé

Quand vous relancez avec [4c][5c], c’est quoi votre flop de rêve ? Oh, bon, ça va, quinte flush, ce n’est pas tous les jours non plus. Mais là, après avoir payé en position avec cette main, Nicolas Levi a trouvé un flop [3c][4d][6c]. Pas mal, non ? Son adversaire a alors envoyé 3-barrel : sur le flop, puis sur un turn [4s] et une river [5s]. « Croc » a payé à deux reprises avant de relancer sur la rivière. Son adversaire a passé, permettant à Nicolas Levi de grimper à 65,000.

Harry Potter et les reliques d’eLquAIdris

On en rigolait tout à l’heure, mais on était finalement proche de la réalité : Idris Ambraisse n’aura pas fait long feu dans ce Day 1B du Partouche Poker Tour. Le degen’ parisien a disparu de son siège. Et si l’on se fie à la hauteur des tapis sur la table, il y a fort à parier que ce soit David Vamplew qui a récupéré les pions d’ « eLquAIdris ». Le « Harry Potter » Écossais étant de loin le chipleader de sa table avec plus de 100,000.

Citations à la con

  • Citation : « On se fait chier depuis qu’il est parti… » - Signé : un Aurélien Guiglini, triste depuis que le fantasque Jean-Noël Thorel s’est fait éliminer.
  • Citation : « C’est vraiment le type le plus sympa du circuit » - Signé : un Aurélien Guiglini apparemment amoureux de Jean-Noël Thorel.

Tableau de bord
144 joueurs restants (sur 233 entrants au Day 1B)
Blindes 250/500 ante 50
Tapis moyen : 48,541

Harper & Kinshu

Level 7, on fait tourner les serviettes

Shadow of the river

L’ombre avant la lumière…

A une heure de la fin du Day 1B, Bruno Launais pointe à 100,000 jetons. Il doit donc nous raconter une main, c’est le tarif.

« Pas de problème » sourit le montpelliérain. « J’ai attrapé un bluff ! Avec une paire de Valets, je relance à 1,100, un joueur me paie et un mec squeeze à 6,100. Il est en tilt, mais je me contente de payer avec une paire de Valets. L’autre passe. Le flop est 8-7-3 avec deux carreaux. Je check, il mise 7,500 et je paie. On check tous les deux le turn, un 7, et je suis donc sûr d’être devant : il aurait misé avec deux Rois ou deux Dames. La river est un 8 : je mise petit, 5,600, afin de rentabiliser et il envoie 26,000 ! J’ai payé directement, il avait As-Roi. » Bien attrapé de la part de Bruno Launais, qui possède ainsi un tapis deux fois supérieur à la moyenne.

Quand y en a plus, y en a encore !

Vous prendrez bien un petit Re-Entry avant d’aller dormir ? Eliminé au début du dernier niveau de la journée à la suite d’un pile ou face perdu avec paire de 8 contre A-Q, Salman Behbenhani s’est aussitôt réinscrit dans ce Day 1B. Le temps de payer, puis de tirer sa place, et voilà l’Américain qui débarque à la table de Tristan Clémençon avec un tapis tout neuf !

Il les a Franchi

De nombreux observateurs se dirigent tout à coup autour de la table de Pierre Canali. Et pour cause : dans un multiway, après trois check sur un flop [3d][Ad][Kh], un joueur ouvre à 3,000 avant une avalanche de relances (bon, j’exagère peut-être un peu). La petite blinde avance 9,025, puis Dominique Franchi surenchérit à 21,500 en grosse blinde ! C’est désormais à Canali de parler : il tank, tank, tank et re-tank, avant de finalement passer. Le joueur qui avait dégainé sur le flop fait de même. On s’attend alors à une nouvelle relance de la petite blinde, ou au moins à un call, mais ce dernier décide de fold. Au final, c’est donc Franchi qui ramasse le pactole. Le bougre passe à 115,000 à une table au niveau relevé où figurent, hormis Canali (90,000), deux grosses pointures : Sam Trickett (40,000) et Patrik Antonius (60,000).

Citation à la con

  • « Elle a maigri du visage, si si je t’assure » - Signé : un couvreur à propos d’une joueuse qui n’a en revanche pas maigri en ce qui concerne les autres parties du corps, pour notre plus grand plaisir il faut bien le dire.

Tableau de bord
123 joueurs restants (sur 236 entrants au Day 1B)
Blindes 300/600 ante 75
Tapis moyen : 57,560

Harper & Kinshu

PPT, Day 1B : Pas mal de stars, dont Paul et Mickey

Mes excuses pour ce titre honteusement pompé chez les regrettés Noir Désir, mais force sera de constater que l’aspect « star system » de cette deuxième journée de départ du Partouche Poker Tour a quelque peu été occulté par une controverse d’ordre sémantique et monétaire. Pour ceux qui ont la flemme de relire l’ensemble de notre reportage aujourd’hui, retour sur une journée qui a titillé les nerfs de beaucoup.

Du grand nom en veux tu en voilà

Une chose que l’on ne pourra enlever au format « Re Entry », mis en place cette année au grand dam des joueurs préférant la pureté du format « Freezeout » : le fait que chacun avait l’option de retenter sa chance une fois après avoir sauté a amélioré la qualité du field en ce Day 1B.

Ainsi, moult têtes de séries ayant perdu leur tapis hier ont retenté leur chance aujourd’hui. Une seconde chance qui n’a pas souri à des joueurs comme Arnaud Mattern ou Scott Seiver, qui pourront donc se vanter auprès de leurs amis d’avoir sauté deux fois du même tournoi (sauf qu’ils ne le feront pas). De leur côté, David Benyamine, Bruno Launais, Ilan Boujenah, Dan Smith, Dan O’Brien, Marvin Rettenmeier, ou encore Tommy Vedes ont eux aussi payé deux fois leur entrée, leur persévérance étant récompensée par une accession au Day 2.

D’autres, comme Sam Trickett, ont préféré attendre le Day 1B pour faire leur entrée, et profité de la possibilité de se recaver immédiatement après avoir perdu ses jetons, peu après s’être assis. Le tenant du titre a ensuite géré son tapis assis à la droite de Patrik Antonius (qui, lui, était en mode « mono-cave ») : tous deux reviendront mercredi pour une nouvelle journée de poker. Ilari Sahamies, lui, est arrivé avec l’air du mec qui va faire un massacre, avant de filer sans demander son reste, ni une seconde chance, après quelques heures de jeu à peine.

Arrivés frais aujourd’hui, des joueurs comme David Williams, Tristan Clémençon, et Pedro Canali ont réussi à se constituer un capital envisable sans avoir à passer par la case « rebuy ».

Pour un apercu du classement des têtes de série du Day 1B, voir plus bas.

Bilan mitigé pour le Team Winamax

Antony Lellouche

L’homme mystère. Planqué qu’il était dans un coin de la salle, nous ne l’avons que peu suivi. Puis très vite, il a disputé un pot majeur, où sa quinte s’est heurtée à un full. Tombé à 10,000, ‹ AntonyL › a poussé son tapis avec As-Dame et est tombé contre As-Roi. « Next », comme on dirait les fans d’une certaine émission de télé-réalité.

Gaëlle Baumann

Après une arrivée sous les projecteurs et les caméras, notamment celles de « Dans la tête d’un pro », Gaëlle a subi une confrontation entre deux paires contre deux paires supérieures, un 3-barrel bluff qui n’est pas passé, puis un missclick et enfin un coin flip perdu : c’était suffisant pour perdre l’ensemble des jetons mis à sa disposition dans ce Partouche Poker Tour. Sa première participation à ce tournoi s’est achevée quelques minutes avant la pause diner.

Nicolas Levi

Après une livraison en début de journée, Nicolas a ensuite passé une journée somme toute tranquille, si ce n’est frustrante, la faute à peu d’occasions de réellement faire parler la poudre. Oscillant autour d’un tapis de 80 blindes tout au long de ce Day 1B, ‹ Croc › reviendra en seconde journée avec un tapis dans la moyenne (55,000) et un taux de confiance débordant.

« J’ai ramé toute la journée » explique Manuel Bevand, qui a donc connu une fameuse journée « aviron ». Le pro du Team Winamax est monté jusqu’à 50,000 dans les premiers niveaux avant de se faire peur en tombant à 14,000 dans la soirée. Au final, « ManuB » a quitté le chapiteau du Palm Beach avec un tapis de 37,000, soit plus de 45 blindes pour la reprise au Day 2. Mieux que rien, non ?

« 5 millions d’euros » : et le garanti, il est où ?

Après une édition 2011 sans histoires, le parfum de scandale qui avait laissé un arrière goût de gueule de bois à l’édition 2010 du Partouche Poker Tour (un ruling contesté dans un side-event, avec des centaines de messages vengeurs sur les forums à la clé, et bien sur l’affaire Tekintamgac, que personne n’a oublié) a fait son retour au casino Palm Beach de Cannes.

L’objet de la colère de nombreux joueurs aujourd’hui ? Un bête cafouillage au niveau de la communication sur la cagnotte du tournoi. Un cafouillage que, soyons honnêtes, les équipes de Partouche auraient du voir venir à dix kilomètres, mais que l’on peut suspecter de n’avoir pas fait énormément d’efforts pour éviter.

Ainsi, en ce Day 1B, quand il fut apparent à tous que l’affluence n’était pas spécialement au rendez-vous (à peine 240 inscriptions à raison de 8,500 euros par joueur, à coupler aux 326 participants de la veille – pas un mauvais score dans l’absolu, et même un score tout à fait honorable, mais un score légèrement inférieur à celui de l’année dernière), il furent nombreux parmi les joueurs à subitement se rappeler de la campagne publicitaire de Partouche autour du PPT, martelée sur les sites d’info poker, les magazines de poker, les ondes hertziennes, les kakémonos disséminés dans tous les casinos du groupe, et même jusque les petits trains à touristes sillonnant les rues de Cannes, cette campagne avec écrit en gros « 5 millions d’euros ».

5 millions d’euros ? Dans toutes les têtes, la calculatrice s’est mise en route. Alors, attends, 8,500 euros l’entrée, moins la taxe de l’Etat (4%), moins le bénéfice de Partouche… On arrive à 7,444 euros dans la cagnotte pour chaque inscription. Je multiplie le chiffre par le nombre de joueurs approximatif, et j’arrive à… Hmm, même pas 4,3 millions d’euros. Hé ho, dites, vous allez nous mettre de votre poche les 700,000 balles qui restent, hein ? Pas d’embrouille les gars !

Il faut tout lire, y compris les mots qui manquent… (Extrait d’une publicité datant de janvier 2012)

Mais embrouille, il y a eu. Car, par un effet subliminal qui mériterait d’être enseigné dans les écoles de manipulation mentale (si ce genre d’établissement existe), tout le monde, que ce soit joueurs, journalistes et même certaines personnes liées à Partouche, avait réussi à se convaincre de la présence du mot « garanti » à côté de « 5 millions d’euros ». Or, ce mot crucial, « garanti », qui change tout, nous avons eu beau le chercher, sur le site Internet de Partouche, sur les panneaux 4x3 placés un peu partout dans Cannes, sur les publicités publiées dans la presse poker depuis décembre 2011, on ne l’a jamais trouvé.

Mais à force de répéter partout, comme un mantra, cette expression (vide de sens en elle-même, imprimée sans contexte elle pourrait aussi bien réferer à la bankroll de François Montmirel qu’au rake total généré par LocSta sur Winamax en 2011), cette expression, « 5 millions d’euros », on avait fini par se convaincre qu’elle équivalait à « 5 millions d’euros GARANTIS », que le mot « garanti » était finalement superflu et que la somme dispensait de l’usage du mot qui devrait la suivre.

A tel point que certains sites liés à Partouche (nous en avons recensé deux au moins) avaient imprimé noir sur blanc ce fameux mot qui n’avait jamais existé, et furent, dans un exercice de rétropédalage que j’imagine pénible pour Partouche, censurés à la va vite pour effacer la confusion.

Trop tard : le mal était fait ! Et beaucoup de joueurs ne se sont pas privés d’exprimer un mécontentement somme toute légitime via les réseaux sociaux et forums de poker. Nous avons pu discuter – en toute franchise, comme d’habitude - avec l’un des responsables de l’organisation du tournoi, qui nous avoué avoir poussé le bouchon un peu loin en ce qui concerne cette forme de communication propice à confusion. Tout en jurant n’ayant jamais imprimé nulle part que cette somme de 5 millions était garantie – contrairement aux éditions 2011 et 2010, où 4 et 3 millions de cagnotte étaient respectivement assurés par Partouche. Notre interlocuteur nous a confirmé avoir initialement envisagé de poursuivre la progression graduelle du montant garanti, le faisant logiquement passer à 5 millions pour cette édition 2012. Avant, très vite, de se rétracter. Et, dans un « move » de businessman, d’escamoter ce mot « garanti », et, à la place, de laisser parler les esprits, de les laisser se convaincre tout seuls de la présence d’un mot qui n’était pas là. Et convaincus, les joueurs le furent, et je ne pense pas exagérer si j’affirme que l’on a pas fait/dit grand chose pour les contredire depuis l’annonce du tournoi en début d’année 2012. De bonne guerre, sur le mode « Hey, it’s business » ? Peut-être, mais le procédé risque de laisser un goût amer dans la bouche de nombre de joueurs ayant eu l’impression d’être pris pour des cons !

Ah, si seulement les inscriptions avait dépassé le chiffre fatidique de 672, seuil permettant la constitution d’un prize-pool de 5 millions d’euros… Mais, la faute à différents facteurs, très peu étant imputables à Partouche dont le savoir-faire en matière de tournois est désormais une cause acquise, l’affluence escomptée n’a pas été au rendez-vous, et la prise de risque syntaxique du groupe casinotier s’est retournée contre eux. Leçon apprise pour l’édition 2013 ?

Un aperçu du classement

Marvin Rettenmeier 143,000
Benjamin Debard (Qualifié Winamax) 143,000
David Williams 120,000
Tristan Clémençon 120,000
Tobias Rekenmeier 110,000
Bruno Launais 110,000
Pedro Canali 100,000
Laurent Polito 97,000
David Vamplew 93,000
Bruno « Kool Shen » Lopes 91,000
Patrik Antonius 87,000
Thibaud Guenegou 81,000
Giuseppe Zarbo 70,000
Flavien Guenan 60,000
Nazim Guillaud 60,000
Alain Roy 60,000
Sam Trickett 55,000
Nicolas Levi (Team Winamax) 55,000
Aurélien Guiglini (Staff Winamax) 46,000
Dan Smith 38,000
Liv Boeree 37,000
Manuel Bevand (Team Winamax) 37,000
David Benyamine 36,000
Nicolas Cardyn (Qualifié Winamax) 24,000
Nicolas « chawips » Chappuis 20,000
Juha Helppi 20,000
Ilan Boujenah 13,000
Alexandre Coussy : couça

Tableau de bord
278 joueurs restants (sur 560 inscriptions au total – chiffre non définitif, puisqu’on peut encore s’inscrire jusqu’au départ du Day 2)
Blindes : 400/800, ante 100
Tapis moyen : 60,000

RDV à 13h pour le Day 2 du PPT !

Benjo, Harper & Kinshu