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On the road again.

Dans ce post, toujours pas d’histoire de sexe.

Le train pour Paris démarre. Un bon séjour s’annonce, l’attraction principale étant le Noël familial à Disneyland. Enfin, familial, il faut le dire vite. Il s’agit là du premier Noël sans mon père. Rangez tout de suite les condoléances, il est bien vivant. C’est juste que mes parents sont séparés depuis peu.

Là déjà je trouve que ça fait un peu ouin ouin et j’aime pas ça.

Mais bon. A mon âge, jeune adulte de bientôt 22 ans, ça fait un peu bizarre. Comme tous les couples, mes parents ont connu des hauts, et des bas. Quand j’ai su que c’était fini pour de bon, et bien à vrai dire je ne sais pas s’il est possible de décrire exactement ce que j’ai ressenti avec des mots. La première chose à été une grosse panique. Imaginez que du jour au lendemin, les lois de la physique changeaient du tout au tout. C’est à peu près ce que j’ai ressenti. Moi, Simon, 22 ans, je perds d’un coup le seul repère qui a toujours été là depuis que je suis né. La famille c’est sacré et on sait qu’on peut toujours compter sur elle. C’est une chose immuable, et maintenant avec le recul je m’apperçois que pas grand chose n’a changé pour moi. Mais quand vous apprenez que les personnes qui vous ont fait aller dans une très bonne école post bac (brag : ex taupin au Lycée du Parc à Lyon), qui ont tout assumé financièrement quand l’année d’après vous avez arrêté les études et l’avez caché à vos proches jusqu’à ce que ça ne soit plus possible - et je m’arrête là mais la liste est longue - n’existent plus, c’est dur. Heureusement, mes parents sont toujours mes parents, mais le couple était pour moi un élément essentiel. Je suis bien content de m’être trompé.

Quoi dire… depuis mon dernier post beaucoup de choses se sont passées. Commençons par l’anniversaire de Raymond (les prénoms de mes potes sont changés hehe faut pas rêver). Le champagne a coulé à flot, on s’est tous côtisés pour avoir de quoi se faire plaisir. Oh, dépliez votre bras. Regardez l’avant-bras, vous savez du coude au poignet. Benjamin a du prendre du plaisir à lêcher du papier et faire un assemblage sophistiqué qui ferait passé le Baron de Haussman pour un néophyte en la matière. Un vrai bijou de l’architecture ce joint. Quel rapport avec votre avant-bras ? Le votre, je sais pas exactement, mais je sais que le joint qu’il a roulé tenait pile dans cet écart chez moi.

Merde. Je suis obligé d’interrompre ce récit. Une mère (célibataire on dirait) est dans mon compartiment. Avec un bébé. MerdemerdeMERDE. Justement, ça devrait pas tarder à sentir. Et je parle même pas de quand il va pleurer. Message à toutes les mamans : achetez-vous une voiture.

Quelques jours plus tard, je dois rentrer chez moi à Belfort. Le club d’un village avoisinant organise son régulier tournoi. 30€, pas de rake, rempli de fish. Le rêve de tout joueur de poker un tant soit peu sérieux. Une seule femme (oui à son âge on ne dit pas demoiselle) dans le tournoi, une cinquantaine de participant, c’est pas aujourd’hui que je vais emballer.

Le grind avance. La table finale avec Blast et JeffWilliams du forum qui seront également dans les paids (6 payés de mémoire pour une TF à 10 ou 9), ça fait toujours plaisir de partager les bons moments avec les copains, surtout quand les bons moments riment avec un peu d’argent héhéhé. Jeff finira 6ème ou 5ème (j’ai la mémoire qui flanche), Blast 3ème. D’ailleurs je les sorts les deux, Jeff avec AK contre son Ax si je dis pas de bétises, et Blast avec 55 contre T4 je crois. J’ai bien run et j’ai bien joué, la combinaison parfaite pour aller loin dans un tournoi.

Les joueurs tombent un à un. Finalement, il ne reste plus que la femme qui arrive à aller au heads-up, et - vous vous doutez bien que j’en ai un peu rien à battre de rail un tournoi d’association où y’a plus de copain - votre dévoué serviteur. Charmante dame au demeurant, très sympathique, humble, pas prise de tête, mais un peu fishette quand même, avec tout le respect que je lui dois.

Finalement les coups s’enchaînent, beaucoup de petits vols de part et d’autre et toujours pas de gros coup à tapis. Les blindes sont a 10k/20k, je la couvre lègerement, il doit y avoir quelquechose comme 300k à 270k je PUTAIN IL COMMENCE A PLEURER LIFE TILT dirais de mémoire. Ah ça va, elle lui donne le biberon et il dit plus rien, good.

Arrive un petit coup. Du bouton elle min raise (c’était notre standard) et je call avec un petit 68hh.

Flop K 6 4 avec deux carreaux. Après un échange de regard qui fini par un petit sourire et un pouffement de chaque côté, double check, un joli sourire et mignone mais de toute façon elle est trop vieille et je n’y pense même pas. Turn 2, je check et elle mise je sais plus combien on s’en fout un peu t’façon et je paye. River un petit 3 de carreau, je check une dernière fois. Tel le pénis de Rocco s’engouffrant dans le vagin béant d’Asia Carrera, le tapis a été violement envoyé. Violement, métaphoriquement hein, elle m’a pas jeté ses chips dans la face. Mais c’est dur. Dur parce que je peux pas vraiment payer, j’ai une paire de 6 et au premier abord c’est un fold immédiat. Mais j’aime pas trop ça les décisions immédiates. Réflechissons. Et réflechissons. Je prend mon temps. L’ambiance détendue du tournoi me dérange un petit peu à ce moment là, car j’aurais aimé du silence, mais c’est le jeu. Ma collègue ne s’embête pas pour moi et discuter avec les autres, pas non plus en train de faire un gros débat sur l’identité nationale, mais le peu de blabla que j’entends me perturbe.

Bon. Les carreaux sont rentrés. J’exclus direct cette possibilité car du profiling que j’ai fait sur le fish, il aime bien check ses dras ou être très agro avec. La line check/bet/all in ne colle pas.
Idem pour la quinte, je la vois mal bet un gutshot. Mais ça pue la merde comme spot, et ça commence à me saoûler. Le blabla continu, un joueur présent à la TF me demande s’il peut regarder mes cartes, je refuse poliment bien qu’assez agacé par toute l’agitation qu’il peut y avoir alors que je suis en pleine reflexion. Oui, je suis une tiltbox mais c’est pas nouveau tout ça.

Plusieurs minutes s’écoulent. Comme ils le disent si bien dans la chanson Stupdanse de Stupeflip, Dieu n’a pas fait de paupières pour les oreilles. Je ne peux pas ignorer les réflexions à base de « Non mais c’est normal de prendre du temps, c’est une décision importante ». Je ne sais pas vraiment comment interpreté ça, tout ce que je sais c’est que cette petite pute me tape sur les nerfs. Si je me couche il me reste dans les 7bb, et je sais que je vais perdre beaucoup de FE sur mes push preflop, parce qu’on est plus enclin à caller avec A ou K high quand on a gagné un bon coup et qu’on couvre confortablement notre adversaire.

Fuck it, I call.

KQo ?

Quoi ? Ah ok tu bluffais avec TP sur la pire river du monde. Bon, je ravale ma fierté, je suis dégouté et complètement crippled avec 28k. Ca va être très difficile de faire quoique ce soit avec moins d’une blinde et demi. Finalement rien d’intéressant se passe et la logique est suivie : le meilleur joueur à gagner. Hehe ship les 410€. Je salue ma valeureuse mais néanmoins malheureuse adversaire.

Bon il est 22h30, si je me dépêche je peux encore profiter un bon moment de la soirée que mon dealer local a organisé dans l’appart de ses grand parents, en plein centre ville.

Ce billet s’arrête là.

Bon réveillon à tous.

<3

et bonne année

GG son!

wask_:
<3

et bonne année


This.

Bonne année, nice post :wink:

J’aime bien les métaphores :mrgreen:

Je vous laisse mon numéro de téléphone pour que vous puissez me spamer de sms pour nouvel an : 06 76 74 78 89. Authentique. Et si vous êtes sur Besançon, appelez-moi ce soir !

:wink: clin d’oeil de Vegas dude

Sick hand, tu gagnes quand même le tournoi Phastos ?

Bonne année :slight_smile:

J’ai bien rigolé merci…

(sinon une MILF tu es obligé d’y penser…)

<3