MYWAM Staking : de staker à basketteurs
Qui n’a jamais rêvé d’aller passer son après-midi de weekend chez des potes en Bretagne à jouer les spectateurs d’une équipe de minimes de basket ? Dans une obscure salle communale de la banlieue rennaise ? Pour une équipe où vous ne connaissez personne ? Pas de membre de votre famille, pas de neveu du frère de votre meilleur pote que vous auriez accompagné en jurant vos grands dieux « que vous trouvez ça sympa », … Non, une équipe de minimes inconnus, qui reçoit une autre équipe d’inconnus ,d’un bled inconnu. Mais qu’est-ce que vous foutriez là, sérieux ?
Mars 2013, vous discutez avec un joueur talentueux au vu de ses résultats, qui se fait staker via Wampoker par une brochette de regs du forum. Une discussion qui porte sur l’optimisation de son jeu qu’il juge assez intéressante pour monter un nouveau staking avec vous. Les premiers temps, le staking wam est en cours, et le temps passe. Jusqu’à ce qu’au bout de quelques mois, et aucun mouvement, aucun message, ne finisse par exaspérer ses stakers. Et vous. Le sujet devient alors un thread relancé à intervalles réguliers. Avec en point Godwin, une confession aussi poignante que … sans suite pour la moitié des stakers. Un scam* en bonne et due forme commence !
Eté 2013, time to action. L’important dans un staking c’est de limiter les risques. Disposer d’informations précises peut se révéler très instructif via l’outil internet, sous peine que l’on se soit donné la peine de faire les choses comme il faut. Après des appels et des SMS restées lettre morte, il est temps de passer aux choses sérieuses : récupération des coordonnées familiales …« Bonjour papa scammer, je pourrais parler à fiston scammer ? » Adresse personnelle … « Ding Dong, tu es là ? » qui n’aboutiront dans un premier temps à rien. Sauf que notre scamvedette habite en colocation. Retour sur internet pour découvrir une adresse mail … « Cher coloc scammer, … » ou l’association de l’école à laquelle il participe … « Bonjour je pourrais parler à coloc scammer ou sa dulcinée locative ? ». Le message est passé à notre vedette mais cela ne le motive pas plus à répondre qu’avant.
Noël 2013, le foie gras, les cadeaux, hop un coup de fil :
- « Allô papa scammer, pourrais-je parler à ta scam progéniture ?
- « Oui, ne quittez pas ! ».
Vingt minutes d’explications entre fumisterie et fausses excuses bafouillées sans trop y croire. Puis la pathétique tentative de renversement de la faute : « certains messages ressemblaient à des menaces alors j’ai décidé de faire attendre les shipbacks ». Mais comme nous, on a été gentils, on rentre le numéro de téléphone en mémoire pour ne plus filtrer les appels inconnus et on aura le virement début janvier, promis, juré, crachouillé. Et à ma grande surprise, le 05 Janvier, arrive … un mail pour confirmer que le virement sera fait dans les jours qui viennent. Jours qui deviendront semaines, puis mois pour fêter un scam anniversaire à la mi-mars.
Mars 2014, vive le printemps. A l’occasion d’un weekend breton, et d’une nouvelle info dénichée sur internet, un petit crochet pour ce match de basket Minimes s’impose. Non pas que nous ayons affaire à un bébé scammer, mais de l’autre côté de la salle, le long de la touche, coach scammer nous intéresse beaucoup plus. La photo sur internet était floue, mais on n’est plus à ça près. Victoire des locaux dans un match qui finira à cinq contre deux, puis cocktail à base d’Oasis orange et d’Oasis exotique, et enfin fermeture des portes quand tout le monde est parti …
- « Salut scamboy, on peut discuter ? ».
- « Euh … Euhhhhhhhh … mais euhhhhhhhhhhhh … oui. »
Deux chèques plus tard, tous les stakers ont enfin été remboursés de l’ensemble des montants dus.
soxav
La chronologie peut être légèrement différente, mais le blog concerné a été désactivé.
*scam : arnaque en anglais