ce petit endroit me servira à poster des extraits de textes,poèmes,chansons pour tous ceux qui aiment ça (et meme pour les autres)
et venant de relire « voyage au bout de la nuit »,je vais commencer directement par cet ouvrage majeur;quelques extraits ,donc:
« _ oh,vous etes donc tout à fait lache , ferdinand! Vous etes répugnant comme un rat…
_Oui,tout à fait lache,Lola,je refuse la guerre et tout ce qu ‹ il y a dedans…Je ne la déplore pas moi…Je ne me résigne pas moi…Je ne pleurniche pas dessus moi…Je la refuse tout net,avec tous les hommes qu’elle contient,je ne veux rien avoir à faire avec eux, avec elle. Seraient-ils 995 000 000 et moi tout seul, c › est eux qui ont tort et moi qui ai raison,parce que je suis le seul à savoir ce que je veux:je ne veux plus mourir. »
« Dans ma chambre toujours les memes tonnerres venaient fracasser l’écho,par trombes, les foudres du métro d’abord qui semblait s’élancer vers nous de bien loin,à chaque passage emportant tous ses aqueducs pour casser la ville avec et puis entre-temps des appels incohérents de mécanique de tout en bas,qui montaient de la rue,et encore cette molle rumeur de la foule en remous,hésitante ,fastidieuse toujours,toujours en train de repartir, et puis d’hésiter encore, et de revenir.La grande marmelade des hommes dans la ville.
D’ou j’étais la-haut, on pouvait bien crier sur eux tout ce qu’on voulait.J’ai essayé.Ils me dégoutaient tous.J’avais pas le culot de leur dire pendant le jour,quand j’étais en face d’eux,mais d’ou j’étais je ne risquais rien,je leur ai crié « Au secours! Au secours! » rien que pour voir si ça leur ferait quelque chose.Rien que ça leur faisait.Ils poussaient la vie et la nuit et le jour devant eux les hommes.Elle leur cache tout la vie aux hommes.Dans le bruit d’eux-memes ils n’entendent rien.Ils s’en foutent.Et plus la ville est grande et plus elle est haute et plus ils s’en foutent.Je vous le dit moi.J’ai essayé.C’est pas la peine. »