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Les types de joueurs que vous pouvez rencontrer en live

Les parties en live sont le repaire d’une faune hétéroclite que vous ne soupçonnez pas quand vous êtes assis derrière votre écran. Je vous en dresse une petite liste exhaustive.

Le bavard: Pas forcément un casse-couille si c’est par exemple une star du poker qui vous raconte des anecdotes croustillantes sur le circuit. Beaucoup moins bandant si le bavard s’appelle René et qu’il est intarissable sur ses parties de chasse à la bécasse des bois.

La bombasse: Possède de sérieux arguments pour la victoire finale et pas forcément grâce à ses connaissances pokéristiques.

Le casse-couille: On peut potentiellement retrouver tous les profils de la liste dans cette catégorie. Le bavard, le mec à l’hygiène douteuse, le multi-connecté ou le people ont de grandes chances d’en faire partie mais vous n’êtes à l’abri non plus. Bien sûr je sais que vous êtes une personne affable, courtoise et sympathique mais en tant que joueur de poker vous avez rapidement la capacité de vous transformer. Par exemple quand un débutant vient de réduire votre stack à une blinde et que vous vous mettez à insulter les cartes, le croupier, les autres joueurs, votre mère et la terre entière. Bravo! Vous voilà devenu un vrai casse-couille de première!

Le cowboy: Facilement reconnaissable à son large Stetson, son colt à la ceinture et ses éperons, le cowboy est un personnage haut en couleur. En voie de disparition depuis que la circulation à cheval sur la voie publique est limitée, qu’on a plus le droit de fumer dans les casinos et qu’on ne peut plus régler ses différends à coup de revolver et c’est bien dommage.

Le cyborg (indisponible avant l’année 2125): le cyborg joueur de poker est un être mi-homme mi-machine qui dispose dans son cerveau d’un processeur superpuissant capable de calculer les cotes et les outs en 0.0000000001 seconde. Ne montre aucune émotion. Certains voit dans le joueur asiatique, un prémisse de cyborg, mais apparemment c’est bien un être humain.

Le débutant: A découvert le poker récemment et s’est inscrit au tournoi pour « le fun ». Joue toutes les mains et chatte toutes les river. Arrivé en table finale grâce à la fameuse chance du débutant, il vous bats au heads-up final en suivant votre tapis avec 7-2o et touche 7-2-2 au flop écrabouillant votre paire d’as. Vous exultez quand un As arrive à la turn mais vous chialez 15 secondes plus tard quand il fait carré avec le 2 qui sort à la rivière. Classique.

L’étranger: Indifférent au monde qui l’entoure. N’a pas pleuré à l’enterrement de sa mère. A tué un arabe sur une plage. Finira ses jours sur l’échafaud. Cultissime.

Le joueur asiatique: Vicieux, fourbe et cruel comme tout bon asiatique qui se respecte, son manque total de sentiment et sa froideur mathématique en font un joueur redoutable. Né pour les jeux de cartes et de hasard, il n’a pas eu besoin d’apprendre à jouer au poker, c’est dans ses gênes. Il n’est donc pas étonnant qu’il vous ait pris tout votre stack, alors que c’est la première fois qu’il touche à des cartes. Existe en version bombasse asiatique; lui refiler directement vos jetons dès qu’elle s’assoit à votre table, vous épargnera bien des souffrances inutiles.

Le joueur lambda: Vous, nous, ils, elles, moi. Votre manque de personnalité et de charisme est ici un atout car vous vous noyez dans la masse. Insignifiant, personne ne prend au sérieux votre 4-bet, ce qui est un gros avantage si vous êtes un bon joueur. Par contre si vous êtes une buse qui a sorti ce move avec 7-2o pour faire « comme à la tv » vous voilà dans le caca, à part si vous êtes un joueur débutant.

Le qualifié internet: Trop radin pour se payer une entrée directe en tournoi, le qualifié internet a dépensé la somme extravagante de 0.5 euros et remporté plusieurs satellites pour gagner son package tout frais payés. Gratter un maximum de goodies est son but, remporter le tournoi n’est qu’accessoire . Prudent, il est capable de lâcher une paire d’As en début de partie car il n’a pas envie de se faire éliminer sur un bad-beat et sortir prématurément. Repart avec les draps, le peignoir, l’oreiller et les rideaux de sa chambre d’hôtel. Il n’y a pas de petites économies.

Le mec à l’hygiène douteuse: Tout le monde à peur de se retrouver à sa table. Pas parce qu’il est bon mais parce qu’il n’a pris de douche depuis trois semaines, changé de caleçons depuis trois mois et la dernière fois qu’il a vu une brosse à dent, c’est en 1974.

Le mec qui n’est pas là: Ne s’est pas réveillé (le narcoleptique). A oublié qu’il y avait un tournoi (arrive souvent au nabab qui avait prévu une sortie en jet-ski avec une top model ukrainienne).Il peut aussi arriver qu’il ait accroché la voiture du serial-killer sur la route du casino. On le retrouvera trois mois plus tard, à demi enterré dans une forêt.

Le mec qui s’est trompé d’endroit: Est arrivé. A joué une main. Est reparti. Hé non, ce n’était pas là que se déroulait le concours de belote annuel de la jeunesse laïque de Trélazé. Les mises à jour GPS, ce n’est pas fait pour les chiens.

Le multi-connecté: Fléau du 21 ème siècle, le multi-connecté est un casse-couille 2.0. A la fois sur Facebook, Twitter, Instagram et Pinterest, Il est super lent à jouer car il passe son temps à poster des commentaires ("Ils son trop nuls lé joueurs a ma tabl lolllllllllllllllll") ou prendre des photos ("La gueul du typ assi en face de moi, on dirai un makak! Lolllllllllllllll") quand il n'est pas en train de regarder un film sur sa tablette ou d'écouter de la musique. La seule façon d'attirer son attention est de l'ajouter en ami Facebook et de lui envoyer un message ("Cé à ton tour de jouer connar! Lollllllllllllll").

Le nabab: Businessman, émir du pétrole, dictateur africain ou patron de TF1, le nabab est une personne aisée pour qui un buy-in de 10.000$ n’est que le dixième de ce qu’il dépense en coke et en putes chaque semaine. Autant dire qu’il ne ressent pas la pression du qualifié internet et n’a pas peur de jouer beaucoup de mains. Même s’il ne connaissait rien au poker il y a une semaine, il a progressé rapidement en se payant des coachs comme Phil Ivey, Daniel Negreanu, Viktor Blum et Patrick Antonius. Arrive à la table avec ses masseuses personnels et son card-guard en platine incrusté de diamants. Utilisera les gains de sa première victoire au WSOP (4 millions de $) pour changer la moquette de sa villa à Ibiza et la remplacer par de la peau de tigre de Sibérie. La fourrure d’animaux en voie de disparition, c’est la classe!

Le narcoleptique: A rapidement pris la tête du tournoi en quadruplant son tapis dès la première main. C’est fait totalement déblinder par la suite, l’émotion causée par ce succès l’a aussitôt plongé dans un sommeil profond de 24 heures.

Le people: Véritable artiste ou réchappé d’émission cultissime comme « Les Marseillais contre les Cht’is: The Final War » ou « The Star Academy Voice à Ibiza », le people présente différents profils. Il est souvent un casse-couille qui montre à une table la riche personnalité qui l’a rendu célèbre sur les réseaux sociaux (« Quoi?? Tu me relances alors que je suis de grosse blindes? C’est quoi ce manque de respect? Je vais te défoncer toi! »), il attire alors l’unanimité contre lui et une entente mutuelle se créée pour l’éliminer (« Tas de bouffons!! Je vais vous apprendre le respect moi! »). Le people devient plus intéressant quand il s’appelle Miranda Kerr, Joan Smalls, Karlie Kloss, Natalia Vodianova ou Jourdan Dunn. Possède un niveau de jeu très variable. Dans certains cas rarissimes c’est également une star du poker (Paaaaaaaatriiiccckkkkkkkk!!!).

La première fois en live: Se fait constamment rappelé à l’ordre pour poser sa petite et sa grosse blinde (« Quoi? Il y a personne qui le fait pour nous? »). Se prend un avertissement après s’être gratté les couilles en posant les pieds sur la table (« Quoi? On a pas le droit? »). Se prend un second avertissement en harcelant le croupier et les autres joueurs pour jouer plus vite (« Putain sur Winamax, j’aurais eu le temps de jouer dix fois plus de mains! »). Soulagé à la fin de la journée (« Oh putain c’était long! »). Abasourdi après qu’on lui ait appris que ce n’était que le day 1 ("Putain!!!Quoiiiiiiiiiiiiiiiiiii!!!).

Le serial killer: Ressemble au joueur lambda sauf qu’il a déjà tué trente-six personnes. Certains collectionnent les boites de camembert, lui aime étrangler les jeunes filles blondes aux yeux bleus. A chacun ses hobbies. Vu qu’il cherche à rester discret, il n’est pas spécialement dangereux de se retrouver à sa table. Cependant, user du trash-talking sur lui (« Ah ah t’as vu comment je t’ai bluffé espèce de bouffon ! ») n’est pas recommandé si vous tenez à rester en vie.

Le sponsorisé: Lui, on le repère aisément, il porte un peu partout les autocollants de la room qui le sponsorise. Il y a de grandes chances que ce soit un qualifié internet ou une star du poker. Provoque souvent la jalousie et l’envie des autres joueurs (« Ah le chattard, il n’a rien à payer lui! »). Provoque aussi l’hilarité générale quand il se retrouve tapissé de l’emblème de Justin Bridou. Il n’avait qu’a mieux lire les conditions générales de participation à ce tournoi organisé par le roi du saucisson, qui offrait un package pour les WSOP. Bien fait pour lui!

La star du poker: Tout le monde le connaît, tout le monde le respecte et tout le monde a envie de se retrouver à sa table. La star du poker c’est le people du monde des cartes. Peut aussi bien être un mec sympa (Negreanu) qu’un gros connard (Hellmuth). Quitte à perdre tous ces jetons, autant que ce soit contre lui que face à Lucienne Vogirard, 74 ans, retraité dans le Calvados. Ça fera une meilleur histoire à raconter à ses petits-enfants.

Le stressé: C’est le gars qui sue à grosses gouttes, pousse des cris nerveux et s’accroche à ses cartes comme un morpion sur la touffe d’un acteur porno des années 70. Grosse faiblesse en bluff car son stress lui provoque d’énormes tics du visage . A 50% de chances de claquer d’un arrêt cardiaque dès que la bulle approche.

:mrgreen:

blueindigoo:


La bombasse: Possède de sérieux arguments pour la victoire finale et pas forcément grâce à ses connaissances pokéristiques.





Très. Méfie toi elle cache bien son jeu. J'aimerais bien jouer avec elle moi aussi.