Salut, j’ai pas 10 000 posts, mais je touve l’idée sympa, alors je me lance.
La ballade irlandaise
Je découvre deux trèfles, sur fond vert, qui j’en suis sur vont me porter chance. Mon stack a fondu en cette fin de première journée mais je décide de suivre la relance du seul irlandais de la table. Le flop fait apparaitre deux magnifiques trèfles et je pousse fièrement au milieu le reste de mes jetons. L’irlandais ne se fait pas prier et retourne ses cartes.« Saint Patrick, dieu du poker, priez pour moi ».ça sent la fin, ça sent surtout la faim. Le miracle irlandais n’a pas lieu. Il a un set, il a trois sept. Jeux, set et match. Une sortie, une sorte de(mauvais) trips. Rien pu faire face au setter…irlandais.
Me voilà donc dehors. Aéré, à errer. Je marche seul, dans ses rues qui se donnent, je marche seul, tout seul et anonyme. Au pays de la harpe, j’arpente les rues de la ville en plein air, en pleine Eire.
Envie de faire le joli coeur. Elle se tient là, telle une muse celtique sur fond de cornemuse, perdue, les yeux rivés sur sa carte. Je décide de la suivre. Je guette le moindre tique, le moindre tac à la recherche d’une tactique et d’un peu de tact. Ne pas me saborder. Je l’aborde. On fait un deal et je la vois ranger, cacher ses objets de valeurs. Un or rangé sur le sol irlandais. On ne le reverra jamais. Qu’est ce que ça peut faire! Qu’est ce que ça peut faire! Je n’ai pas pris de gamelle. C’est aussi une gaelle. Elle s’appelle Maureen. On voit au loin des nuages noirs qui viennent du nord, colorent la terre, les lacs, les rivières…ça scelle des coeurs qu’on aimera. J’ai mon head’s up, mon tete à tete. Je paye le premier pot, un petit pot. Ce sera pas facile de tout lui prendre, de la prendre. A mesure que la soirée avance, le pot grossit en pot familial mais pas très intime. Je me dois de lui sortir le grand jeu. Je fais une grosse relance et elle me colle. Je n’arrive pas à lire son jeu mais je sais qu’elle a une grosse paire. Elle ne va se coucher tout de suite. Pas son genre. Je remet un pot et elle me call encore. Un vrai pot de colle. C’est sur, elle a touché, c’est sur, j’ai une touche. Je suis devant, elle est derrière. Est ce que je lui en remet un coup? Elle ne va pas se coucher facilement. Il faut savoir la prendre. Va t’elle totalement s’abandonner? S’avouer vaincue?
Mon gros barrell doit finir de la convaincre.
Je découvre deux trèfles, au fond de mon verre, qui j’en suis sur vont me porter chance. Belote, re-belote et dix de der. Je me vois déjà en haut de la fish. J’ai pas d’excuse, j’ai pas l’excuse mais j’emmène le petit au bout. Fier comme Saint Paul, fier de Popaul, Echec et mat.
Je suis dans l’arène, j’ai pris la reine. Maureen de trèfle.
GG