Ensuite, un 2eme coup, pour ce soir, pour illustrer le concept de « Bankroll_Management_mes_couilles »
Les esprits avisés auront remarqués que j’ai dépassé 50€ sur la table, du coup, tout de suite, il faut quitter la table, un concept que les sharks que nous sommes appelont le « hitandrun » que l’on peut traduire en français par « je te prends sauvagement et t’abandonne, les fesses encore rougies par le bad dans ton tilt » et donc, se donner rendez-vous en NL50, ou l’on trouve des joueurs de même niveau qu’en NL20, mais plus riches, donc contre qui on a moins de scrupules à mettre des bads.
[replay]https://www.winamax.fr/replayer/replayer.html?2013-febe6da45c5e07256d011496946d0f2b21b52dcedb8db847174f76bfe16cf831&lang=en_US[/replay]
Et là, c’est l’image qui compte.
On vient d’arriver, donc pour montrer qu’on a des corones, il faut IMMEDIATEMENT mettre sa BB. Attendre la BB est un symbole de weakitude, là, je montre que j’ai du skill, et que je crains personne, surtout pas le type qui pourrait avoir un monstre en main.
ET évidement, sans connaitre ses cartes, il faut raise.
C’est un concept CG live qu’on appelle l’option de l’option. Assez peu usité de nos jours, les racines de l’option de l’option remontent aux casinos napoléoniens, mais je n’ai pas ici le temps de l’expliquer.
Du coup, voila, on raise.
Vilain est perturbé par ce move, et donc, il va seulement call avec QQ. L’analyse à en faire est en deux partie :
- C’est un peu fishy
- Si il prends un bad, se référer à 1)
Alors, le flop : Parfait.
J’ai tout qui peut rentrer et je vais compter les outs pour le prouver.
-les carreaux : ya 13 carreaux en tout, donc 13 outs.
-les 6 et 7 font une quinte backdoor, donc 4+4 out, ca fait 8
-les 5 et les 9 pour un full, ca fait encore 2+2 donc 4 out
On arrive à 25outs, je suis favori de ce coup, largement. J’ai donc, QUELLE QUE SOIT SA MISE, la cote. Ce concept est important, ce n’est pas la taille de la mise qui défini la cote, mais l’inverse du nombre d’out restant sur la somme des tapis. Ici, je suis favori donc.
Bien que favori, je ne veux pas qu’il puisse le croire, donc, je mise, fort, comme si je voulais faire croire que je voulais lui faire croire que j’avais une poubelle et que je voulais arracher le coup. C’est une technique un peu dangeureuse, que je qualifierai d’avancer, car il pourrait just call, et me montrer qu’il a compris que je voulais l’enfumer.
Mais il fait une erreur, il raise, le fou ! Là, j’ai compris qu’il était piégé, car il croit, dans son poker old school, qu’il m’enleve ma cote, mais non, il se commit, il n’aura plus le choix, je sais déjà que j’aurais son tapis. du coup, je call.
La turn :
« Boom » comme on dit dans le jargon shark. le carreau, qui prouve a posteriori que j’avais raison de jouer comme je l’ai joué.
Du coup, cette fois-ci, il faut jouer subtil. en effet, dans le deeck, il y a des cartes qui m’arrangent plus, du coup, pour empecher que le coup se passe mal, il faut miser fort, car c’est bien connu, quand on regarde des grands coup à la télé, c’est souvent une brique river. Pour provoquer cette brique river, il faut miser fort. Combien d’entre vous se sont déjà dit « Oh putain, l’As, je savais que j’aurais du miser plus fort » ? Voila, ca vient de là, quand on veut une brique, faut miser fort.
Il me revient dessus, le piège est parfait.
Je mets 30secondes à call, pour le suspense, car les joueurs aiment bien quand on prends son temps aux tables. D’ailleurs, quand j’ai call, BadMoFo m’a remercié par 5 petites étoiles dans le chat pour avoir attendu.
« ***** » m’a t’il dit. Toujours remercier un joueur qui vous mets ces petites étoiles. On leur prends leur argent, mais faut rester poli.
Et là, il est donc quasi drawing dead, seul un 3, une Q, ou un carreau le sauve, donc 3 outs. J’ai 99%
River: La brique, normal, on a joué de cette façon pour qu’elle tombe.
Ensuite, on sit out, trop d’émotion