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Interview de Marion Rousse

Interview de Marion Rousse

La révélation du Tour de France 2018 ? Ce n’est pas Geraint Thomas mais bien Marion Rousse, la nouvelle commentatrice de France Télévisions.

Tu viens d’une famille de cyclistes, tu as été championne de France et tu commentes maintenant le Tour de France : aurais-tu pu faire autre chose que du vélo ?

Depuis mes six ans, je vis pour la compétition. Je n’aurais pas pu faire autre chose que du sport, car je suis une hyperactive. J’avais en moi cette envie d’en faire mais mon père me disait : « Le cyclisme, c’est trop difficile. » Moi, quand j’ai une idée, je ne lâche pas, alors je suis allée m’inscrire avec ma mère puis j’ai montré ma licence à mon père. Il n’a pas eu le choix !

Ce parcours te donne-t-il la légitimité pour approcher les coureurs ?

C’est plus simple. J’ai connu en équipe de France les coureurs actuels : Pinot, Bardet, Alaphilippe. Pinot me fait rire, il n’aime pas les interviews alors je le taquine. Au début, j’avais peur qu’on me dise : « Elle est ici car c’est une fille et qu’il en faut. » Mais j’ai su m’imposer. Je suis à l’aise. Avec Sagan, par exemple, tu ne sais jamais à quoi t’attendre !

Comment prépares-tu une étape ?

En amont, nous reconnaissons le parcours à vélo avec mon mari Tony Gallopin et Nicolas Geay. Les 100 derniers kilomètres. Il faut en passer par là pour savoir de quoi on parle à l’antenne ! Toute l’année, je suis les courses, je prends des notes. Cela me rassure.

Quel est ton bilan du Tour de France 2018 ?

Il n’y a pas eu un gros suspense, en tout cas pour le maillot jaune. Thomas avait la meilleure équipe et il a rapidement eu de l’avance. La lutte pour le podium a heureusement été plus animée entre Froome et Roglic. On a vu de belles étapes et la révélation d’Alaphilippe.

Alaphilippe est-il le Français qui cache la forêt ?

Alaphilippe a pris la lumière, c’est vrai, mais c’est un coureur exceptionnel avec un profil à la Peter Sagan. Si on fait le bilan, on remarque que plusieurs cyclistes ont gagné deux étapes : Gaviria, Sagan, Groenewegen, Thomas… Il en reste donc peu pour les Français. Warren Barguil a été exceptionnel l’an passé. Romain Bardet a pâti d’une équipe affaiblie par plusieurs abandons mais il a malgré tout terminé sixième et reste sur deux podiums. Son profil est particulier. On remarque que les quatre premiers du général sont des rouleurs-grimpeurs. Il devient de plus en plus difficile pour un pur grimpeur de s’imposer.

Ne manque-t-il pas une équipe française à très gros budget pour rivaliser avec la Sky ?

L’argent fait beaucoup de choses : il permet d’offrir les meilleurs salaires, d’attirer les meilleurs coureurs, staffs et les meilleurs espoirs, comme Bernal que l’on a vu aider Froome en montagne. Mais on doit aussi s’inspirer de leurs méthodes pour ne rien laisser au hasard et gagner les secondes qui font la différence. L’équipe Groupama-FDJ a gardé Arnaud Démare, c’est un premier pas.

As-tu ressenti l’animosité du public envers la Sky ?

Honnêtement, en restant sept heures en cabine, on a peu l’occasion de fréquenter le public au bord de la route. J’ai quand même un souvenir en tête : chaque soir, après l’étape, la voiture de la Sky revenait recouverte d’œufs ! Et on se rappelle tous de ce débile qui a frappé Frome dans la montée de l’Alpe d’Huez. Je ne mets pas tous les spectateurs dans le même panier, mais je peux comprendre les critiques.

Á quoi ressemblerait ton Tour de France idéal ?

Un beau tracé, équilibré, avec des étapes courtes car elles sont plus intéressantes. Un passage dans le Nord, une terre de vélo, mais pas forcément sur les pavés car les coureurs m’ont paru très stressé cette année. Et enfin du suspense jusqu’à la fin pour la lutte pour le maillot jaune… avec un Français jouant la gagne !

Comment parvient-on à animer une étape de plaine ou une montée ennuyeuse contrôlée par la Sky ?

Parfois, on n’y arrive pas ! Heureusement, nous avons deux motos sons, Thomas Voeckler et sa bonne humeur, Laurent Jalabert en consultant, Franck Ferrand pour le patrimoine… Sur l’étape Fougères – Chartres de 231 kilomètres, on se motive, on se rebooste (rires). Grâce au hashtag Vélo Club, les gens posaient leurs questions et on y répondait. On pouvait lancer des débats, c’était intéressant.

Quels sont tes favoris pour la Clasica San Sebastian ?

Le parcours avantage Julian Alaphilippe (coté à 3). Chez lui, Mikel Landa (coté à 12) sera également à suivre, surtout après son bon Tour de France. Je suis moins convaincu par la forme de Valverde.

Insupportable de médiocrité au micro (elle).

A quel niveau?

Je l’ai trouvé très bien perso, avec beaucoup d’anecdotes sur le milieu fermé du cyclisme…

MerciRaymond:
Insupportable de médiocrité au micro (elle).


Ancienne pro, épouse de Tony Gallopin.
Y’a pire comme consultant médiocre du peu que je l’ai écouté .
Interview de Marion Rousse

La révélation du Tour de France 2018 ? Ce n'est pas Geraint Thomas mais bien Marion Rousse, la nouvelle commentatrice de France Télévisions.

<p></p><p><strong>Tu viens d’une famille de cyclistes, tu as été championne de France et tu commentes maintenant le Tour de France : aurais-tu pu faire autre chose que du vélo ?</strong></p><p>Depuis mes six ans, je vis pour la compétition. Je n’aurais pas pu faire autre chose que du sport, car je suis une hyperactive. J’avais en moi cette envie d’en faire mais mon père me disait : « Le cyclisme, c’est trop difficile. » Moi, quand j’ai une idée, je ne lâche pas, alors je suis allée m’inscrire avec ma mère puis j’ai montré ma licence à mon père. Il n’a pas eu le choix !</p><p><strong>Ce parcours te donne-t-il la légitimité pour approcher les coureurs ?</strong></p><p>C’est plus simple. J’ai connu en équipe de France les coureurs actuels : Pinot, Bardet, Alaphilippe. Pinot me fait rire, il n’aime pas les interviews alors je le taquine. Au début, j’avais peur qu’on me dise : « Elle est ici car c’est une fille et qu’il en faut. » Mais j’ai su m’imposer. Je suis à l’aise. Avec Sagan, par exemple, tu ne sais jamais à quoi t’attendre !</p><p><strong>Comment prépares-tu une étape ?</strong></p><p>En amont, nous reconnaissons le parcours à vélo avec mon mari Tony Gallopin et Nicolas Geay. Les 100 derniers kilomètres. Il faut en passer par là pour savoir de quoi on parle à l’antenne ! Toute l’année, je suis les courses, je prends des notes. Cela me rassure.</p><p><strong>Quel est ton bilan du Tour de France 2018 ?</strong></p><p>Il n’y a pas eu un gros suspense, en tout cas pour le maillot jaune. Thomas avait la meilleure équipe et il a rapidement eu de l’avance. La lutte pour le podium a heureusement été plus animée entre Froome et Roglic. On a vu de belles étapes et la révélation d’Alaphilippe.</p><p><strong>Alaphilippe est-il le Français qui cache la forêt ?</strong></p><p>Alaphilippe a pris la lumière, c’est vrai, mais c’est un coureur exceptionnel avec un profil à la Peter Sagan. Si on fait le bilan, on remarque que plusieurs cyclistes ont gagné deux étapes : Gaviria, Sagan, Groenewegen, Thomas… Il en reste donc peu pour les Français. Warren Barguil a été exceptionnel l’an passé. Romain Bardet a pâti d’une équipe affaiblie par plusieurs abandons mais il a malgré tout terminé sixième et reste sur deux podiums. Son profil est particulier. On remarque que les quatre premiers du général sont des rouleurs-grimpeurs. Il devient de plus en plus difficile pour un pur grimpeur de s’imposer.</p><p><strong>Ne manque-t-il pas une équipe française à très gros budget pour rivaliser avec la Sky ?</strong></p><p>L’argent fait beaucoup de choses : il permet d’offrir les meilleurs salaires, d’attirer les meilleurs coureurs, staffs et les meilleurs espoirs, comme Bernal que l’on a vu aider Froome en montagne. Mais on doit aussi s’inspirer de leurs méthodes pour ne rien laisser au hasard et gagner les secondes qui font la différence. L’équipe Groupama-FDJ a gardé Arnaud Démare, c’est un premier pas.</p><p><strong>As-tu ressenti l’animosité du public envers la Sky ?</strong></p><p>Honnêtement, en restant sept heures en cabine, on a peu l’occasion de fréquenter le public au bord de la route. J’ai quand même un souvenir en tête : chaque soir, après l’étape, la voiture de la Sky revenait recouverte d’œufs ! Et on se rappelle tous de ce débile qui a frappé Frome dans la montée de l’Alpe d’Huez. Je ne mets pas tous les spectateurs dans le même panier, mais je peux comprendre les critiques.</p><p><strong>Á quoi ressemblerait ton Tour de France idéal ?</strong></p><p>Un beau tracé, équilibré, avec des étapes courtes car elles sont plus intéressantes. Un passage dans le Nord, une terre de vélo, mais pas forcément sur les pavés car les coureurs m’ont paru très stressé cette année. Et enfin du suspense jusqu’à la fin pour la lutte pour le maillot jaune… avec un Français jouant la gagne !</p><p><strong>Comment parvient-on à animer une étape de plaine ou une montée ennuyeuse contrôlée par la Sky ?</strong></p><p>Parfois, on n’y arrive pas ! Heureusement, nous avons deux motos sons, Thomas Voeckler et sa bonne humeur, Laurent Jalabert en consultant, Franck Ferrand pour le patrimoine… Sur l’étape Fougères – Chartres de 231 kilomètres, on se motive, on se rebooste (rires). Grâce au hashtag Vélo Club, les gens posaient leurs questions et on y répondait. On pouvait lancer des débats, c’était intéressant.</p><p><strong>Quels sont tes favoris pour la Clasica San Sebastian ?</strong></p><p>Le parcours avantage Julian Alaphilippe (<a href="https://www.winamax.fr/paris-sportifs/match/prelive/63011" target="_blank">coté à 3</a>). Chez lui, Mikel Landa (<a href="https://www.winamax.fr/paris-sportifs/match/prelive/63011" target="_blank">coté à 12</a>) sera également à suivre, surtout après son bon Tour de France. Je suis moins convaincu par la forme de Valverde.</p><h2><strong><strong><strong style="color: rgb(165, 42, 42); text-align: justify;">

Je la trouve excellente aussi ! Elle sait de quoi elle parle.

Interview de Marion Rousse

La révélation du Tour de France 2018 ? Ce n'est pas Geraint Thomas mais bien Marion Rousse, la nouvelle commentatrice de France Télévisions.

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Elle y était déjà l’an dernier, donc « nouvelle »…

Ces commentaires bicéphales (on parle de consultants, pas de journalistes) sont peu efficaces, je trouve, il y a toujours un dominant et jamais de contradictions.