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Interview de Bengous

Interview de Bengous

Avant la fin de saison palpitante qui attend l’Olympique de Marseille, nous avons échangé avec le plus fada des supporters phocéens, Benjamin Layani, plus connu sous le nom de Bengous !

Oueskon va, keskon fait fraté ? La finale, pas la finale ?

Oueskon va, je vais te dire à Lyon, keskon fait, bah on va la gagner chez toi ! Pas besoin d’en dire plus. On est outsiders, il n’y a pas grand monde qui nous voit gagnants, notamment un certain Domenech. Il a eu des propos assez déplacés en disant que l’OM n’avait aucune chance… Si on parle d’un seul match, surtout vu l’endroit historique où il se déroule, avec tout Marseille qui va faire le voyage… Je pense que mêmes des gens sans place vont se déplacer pour aller vivre cette finale. Ça peut être une date historique.

Est-ce que tu iras tout casser chez Jean-Michel Aulas ?

Tout casser ? Non ! Tu sais, c’est Marseille ça. Chez nous, on aime bien châtier, chambrer. Tu as vu, un groupe de supporters a fait un communiqué pour calmer le truc. Si on vient à Lyon, on ne monte pas avec les truelles, avec un tank ou de la dynamite. Si on y va, c’est avec nos propres moyens, nos propres jambes et c’est juste pour encourager notre équipe. Après, c’est vrai qu’il peut y avoir une inquiétude vis-à-vis de quelques trucs qui risquent de se casser. S’il y a du dégât ce sera quoi, deux-trois robinets, quelques portières de toilettes (sic), des sièges… C’est tout, tu vois ce que je veux te dire. Le stade en ruines, non. On ne va pas venir avec des grues, pas d’inquiétude là-dessus ! Concernant la fameuse chanson qui circule sur les réseaux, ça peut devenir le tube de l’été suivant la tournure que va prendre l’évènement.

Quel bilan tires-tu du Champions Project à ce jour ?

On est sur une bonne lancée. La saison n’est pas encore terminée, que ce soit pour le championnat ou bien pour la coupe d’Europe. Je pense que le bilan ne peut pas se faire maintenant. Selon l’issue du championnat et de la finale, les choses peuvent changer. C’est à la fin du bal que l’on paye les musiciens donc c’est à la fin de la saison que j’en parlerai.

Quelles sont tes attentes pour l’avenir de cet OM ?

On va attendre de voir si on se qualifie pour la Ligue des Champions. L’enthousiasme en dépendra pour faire venir des grandes stars. Les stars veulent jouer dans un club qui participe à ce type de compétition. Moi l’attente que j’ai vis-à-vis des dirigeants, ce serait qu’ils parviennent à créer une équipe à la hauteur de l’Olympique de Marseille, c’est-à-dire des stars. Mais pas des stars qui ont 75 ans et qui jouent avec la canne ! Pas non plus des stars qui viennent pour prendre leur dernier sou et se tailler. On l’a trop vu avec certains joueurs ça...

Quelle est la priorité entre la finale de Ligue Europa et le podium en Ligue 1 ?

On donne priorité à tout frérot ! Ce n’est pas parce que c’est une Coupe d’Europe qu’il faut plus jouer la finale que les deux derniers matchs de championnat. On joue sur tous les tableaux ! Je pense que la dynamique de groupe est impeccable donc craindre des gens, ce serait trop. À l’heure d’aujourd’hui, on ne craint personne, on craint dégun tu vois ! Puis l’avantage que l’on a, c’est que notre calendrier est moins délicat que ceux de Lyon et Monaco en Ligue 1. Il va falloir se donner au maximum pour terminer en beauté. Les joueurs s’entendent très bien et ont fait beaucoup d’efforts. Certains matchs, ils l’ont joué à douze et tu sais qui c’est le 12ème homme !

Quels sont tes projets ? On t’a vu t’essayer à la musique, on t’a vu au cinéma et il paraît même que tu as ouvert ta boutique…

Ah moi je suis une prise péritel, je suis multifonctions ! Je touche à tout du moment où ce sont des choses qui me plaisent. Le délire de la musique, c’est quelque chose que je voulais faire depuis longtemps. J’ai voulu continuer pour faire un deuxième titre qui est sorti le 28 février, il manque plus que le clip qui sortira dans les prochaines semaines. Après voilà, acteur dans Taxi 5 c’est quelque chose d’extraordinaire parce que quand j’étais minot, j’étais le premier à regarder Taxi. Se retrouver quelques années plus tard à jouer dedans, c’est formidable et je remercie pleinement Franck Gastanbide et Malik Bentalha qui m’ont fait participer. Après, la boutique ça fait un petit moment que je l’ai et puis voilà frérot, moi je continue dans mon délire de débriefing parce que c’est une passion que j’ai. Certes, Bengous c’est un personnage humoristique mais il est en moi. C’est quelque chose que je fais depuis quatre ans et je me régale. Voir tout se soutien de la part des fans, c’est incroyable. Je les remercie car si je suis encore là aujourd’hui, c’est grâce à eux tu vois !

Quel rôle penses-tu jouer au sein de la communauté olympienne, quelle est ton influence selon toi ?

Moi je ne me prends pour personne. Je suis moi-même. Je fais les choses comme il me semble, en tant que supporter. Pas le supporter marseillais, juste Bengous parmi les autres, ce mec qui a ce côté humoristique et qui dit tout haut ce que peut-être tout le monde pense tout bas. Moi ça me régale de faire des vidéos d’après-match ou même parfois sur des sujets qui n’ont rien à voir avec le football mais où je me lâche avec ce tact marseillais, cet accent chantant du Sud. Il y a aussi beaucoup de second degré parce que si je prends tout au premier degré, je suis mal embarqué frère !

Tu es en concurrence avec Mohamed Henni comme Germain avec Mitroglou. Comment vis-tu cette situation ?

Il n’y a pas de concurrence. On va vite clore le débat : le soleil se lève et se couche pour tout le monde. À partir du moment où il y a des gens qui arrivent à gagner leur vie en faisant ce qu’ils aiment, c’est le principal. Du moment que ça marche pour tout le monde, je ne cherche pas la concurrence. Chacun fait ce qu’il veut.

Rassures-nous, dans la vie de tous les jours, tu ne gueules pas dans un microphone pour parler et tu ne passes pas ton temps à fracasser des frigos ?

Non non ! Je suis plutôt calme. Je rencontre pas mal de personnes car ma boutique n’est pas loin de mon quartier. Vers chez moi, au terrain de boules, les gens me voient avec ou sans lunettes et ils se demandent : « c’est lui, c’est pas lui ?! Il n’a pas la même voix que sur les débriefs. » C’est assez marrant. Il y a deux côtés. Il y a Benjamin, quelqu’un de simple, et puis il y a Bengous. Je suis schizophrène en fait ! (rires)

Ton prono pour la finale de la Ligue Europa ?

Je vais te le dire et il est très simple : il y a eu un but de Basile Boli en 93, et bah là il y aura un centre de Dimitri Payet et un but de Kostas Mitroglou ! Voilà. Un petit 1-0, il ne faut pas trop qu’il y ait de buts. J’en ai vécu des choses frérot, que ce soit pour Leipzig ou Salzbourg, il y eu trop d’émotions ! Si on pouvait avoir le cœur qui ne flanche pas trop, ce serait mieux pour notre état de santé (rires).

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Session one-shot « À la bien cousin ! »

Le joueur de l’OM avec lequel tu es le plus proche ?

Thauvin. C’est mon petit bébé.

Le joueur de l’OM que tu aimes le moins ?

Aucun. Il y a toujours de la sympathie et du respect.

Ton meilleur souvenir avec l’OM ?

C’est ce match aller contre Salzbourg au Vélodrome, où l’on gagne 2-0. Ça faisait très longtemps que je n’étais pas retourné avec les groupes de supporters. Je suis allé avec les Winners, quinze ans après, et j’ai passé la meilleure soirée de ma vie. J’en ai eu les larmes aux yeux, avec la victoire, ils m’ont laissé le micro à la fin et on a chanté tous ensemble. C’était très émotionnel, c’est l’un de mes plus beaux souvenirs !

Et le pire ?

On va mettre trois petits points… Nous à Marseille, on n’aime pas trop se mettre la schkoumoune, déjà qu’on parle beaucoup. Positive attitude !

Serais-tu prêt à porter un maillot du PSG pendant 24 heures pour une victoire de Marseille en C3 ?

Euh… Non ! Mais le résultat ne dépendra pas de ça. (rires)

18 mois après, le mec attend des grandes stars ? Il a toujours pas compris, en fait.