Impose ton anonymat : ces vidéos que les pros aimeraient oublier
Est-ce que c’est le poker à la télé qui a fait du poker un jeu à la mode, ou est-ce que c’est la mode du poker qui a poussé la télé à montrer du poker à toutes les sauces ? Probablement les deux à la fois. Toujours est-il que l’explosion de notre jeu préféré au milieu des années 2000 est allée de pair avec un boom des contenus média dédiés au jeu : retransmissions de tournois, reportages de grandes émissions généralistes, vidéos produites par les opérateurs… Contraints et forcés, les pros ont dû apprendre à s’habituer à ces caméras se baladant un peu partout, certains gérant mieux que d’autres l’omniprésence nouvelle des caméras.
Découvrez une petite sélection maison de quelques-uns des moments les plus embarrassants (ou pas) de nos pros favoris devant les caméras.
Phil Ivey, Lost In Translation
Cannes, septembre 2008. La première édition du Partouche Poker Tour a débuté au casino Palm Beach avec, au rendez-vous, des tonnes de pros parmi les plus célèbres du circuit international. Au premier rang desquels Phil Ivey, qui a pris le départ de l’épreuve avec quelques heures de retard, et sans que personne ait eu le temps de le prévenir qu’à cette époque, les casinos Français utilisaient des cartes… Françaises, où les R, D et V tiennent lieu et place des traditionnels Kings, Queens et Jacks. S’en suit un grand moment de confusion devant une foule de railbirds amusés.
Vintage ElkY
[evideo]https://www.youtube.com/watch?v=J3gyNnPqsg0[/evideo]
En ce qui concerne le plus célèbre des gamers passés pro au poker, les dossiers ne manquent pas, entre un combat de boxe foireux contre Lex Veldhuis, des apparitions complètement déjantées sur Twitch, et des goûts vestimentaires et capillaires souvent discutables. Du coup, on a choisi de remonter aux origines, à l’époque où ElkY n’avait encore jamais joué un coup de poker de sa vie, et gagnait sa vie en disputant des compétitions de jeux vidéo en Corée du Sud. Dans ce reportage tourné par M6 à Séoul au début des années 2000, tout ElkY est déjà là : la coloration non-réglementaire, le costume venu d’une autre planète, et un manque d’aisance devant la caméra qui ne s’est guère amélioré depuis. Mais, loin de vouloir nous gausser de manière un peu facile, on ne peut qu’admirer le parcours de Bertrand Grospellier, qui a réussi à conquérir en un rien de temps un pays inconnu dans un continent inconnu, sur lequel il avait débarqué seul ou presque à vingt ans et sans parler un mot de la langue, chose qui ne l’empêchera pas, à force d’un entraînement acharné, de battre les Coréens à leur propre jeu, sur leur terrain. Largement de quoi inspirer le respect, fautes de goût mises à part.
La vocation manquée de David Benyamine
[evideo]https://www.youtube.com/watch?v=93td3YTBbKc[/evideo]
Avec un titre World Poker Tour, un bracelet World Series of Poker et plus de dix ans de présence constantes aux plus grosses table de cash-game live et online du circuit, David Benyamine est assurément l’un des plus grands joueurs de l’histoire du poker Français…. Mais aussi l’un des plus secrets : ses interviews sont aussi rares qu’un sourire sur le visage de Phil Ivey, et en tournoi, c’est principalement à ses collègues high-stakers qu’il adressera la parole. Clairement, le bonhomme n’est pas du genre à signer des autographes, chercher des like et des retweet, mettre à jour sa page Facebook, voire tout simplement s’exprimer en public. C’est donc avec une incrédulité de niveau stratosphérique que, dans cette vidéo tournée par PokerNews France lors du PTT 2008, l’on observera Benyamine révéler, démonstration enthousiaste à l’appui, ses talents de pianiste, chanteur, et compositeur, tout en portant le maillot le plus infâme de l’histoire du sponsoring (en l’occurrence le projet mort-né Poker Battle) Pour nous, une seule explication : Benyamine venait de perdre un énorme pari contre l’intervieweur, que l’on remerciera au passage d’avoir su faire sortir de sa carapace le légendaire joueur l’espace d’une courte vidéo.
Davidi Kitai, élève de l’Actor’s Studio
Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour son sponsor… Pour un joueur de poker attaché à une marque, la liste des obligations est parfois sans fin, entre les interviews à donner, les articles à rédiger, les vidéos stratégiques à tourner, les tournois communautaires qu’il faut rejoindre au fin fond de la France, et j’en passe. Si pour certains la chose peut s’apparenter à une corvée lors des mauvais jours (pas de noms !), d’autres s’y prêtent avec joie, profitant pour jouer avec humour de leur réputation. Prenez Davidi Kitai : avec son parler résolument belge, son stock d’expressions cultes en permanence renouvelé, et un style de jeu toujours imité mais jamais égalé, le Génie du Team est généralement vu sur le circuit comme un joyeux fou aux excentricités sympathiques. En privé, ceux qui le connaissent savent que le Belge est très loin de n’être que cela, mais lorsqu’il s’agira de tourner un clip de promo de la Top Shark Academy, l’opération annuelle de recrutement du Team, Davidi n’hésitera pas à surjouer à fond les ballons son côté maboul, transformant sans forcer ce qui n’était sur le papier qu’un banal infomercial en un moment insta-culte. Et quand, l’année suivante, on lui demandera de remettre le couvert, le bougre doublera la mise sans rechigner. On n’ose pas imaginer ce que cela pourrait donner si Davidi prenait des cours de comédie.
Le Team Winamax face à l’AS Saint-Etienne
Des joueurs pros ont défié des footeux pros lors d’une séance de tirs au but : vous pourrez totalement deviner ce qu’il s’est passé.
Guignol ne sait pas compter
Il l’a encore prouvé cet été lors des World Series of Poker : le chef de produit de Winamax Aurélien Guiglini est un excellent joueur de poker. Ce qui n’a pas empêché Guignol, lors de l’édition 2010 du PPT, de se faire battre à plate-couture à un jeu autrement plus con (le calcul mental) contre… un gosse de six ans, en l’occurrence le fils du Franco-Italien Giuseppe Zarbo, rencontré au resto lors d’une pause-dîner.
. Bluffant le gamin