Pratiquant le poker, ce sport chargé d’adrénaline (oui, c’est un sport) depuis des années, après avoir débuté par le bridge (compet parfois 6 fois par semaine, GO bridge avec Mike D, clin d’oeil pour MIK22,…) et le tarot (ah, l’époque des tournois à l’ex Pullmann St Jacques !), mon jeu préféré est plutôt le stud. Je fais parfois des HORSE, acronyme de Hold’hem, Omaha, Razz (nulot), Stud, Stud Eight (le E) or better, mais jusqu’à présent je n’avais jamais brillé.
J’ai enfin compris hier soir comment gagner en participant à un freeroll sur PokerStars avec au départ quelques 6700 joueurs et un stack de 1500 jetons.
Les 88 meilleurs joueurs de ce tournoi étaient qualifiés pour un second tournoi freeroll à 2000 US$.
En fait, j’avais déjà pressenti la technique décrite ci-dessous lors d’un tournoi live quand un joueur hyper agressif relançait constamment à ma table m’obligeant à me coucher alors même que j’avais bien démarré. De fait, j’avais été obligé d’attaquer avec AAxy en Omaha pour être jeté sur le rail par une couleur. Ma faute.
Donc, quelle est la clé ou plutôt quelles sont les clés pour triompher ? Cet article ne va rien apprendre aux grands joueurs mais ces conseils risquent de donner des idées à d’autres membres de la communauté. Ce qui est un des objectifs recherché.
La première est l’agressivité. Sans elle, les blinds puis les antes ont raison de vous.
Pas si simple. Ma fameuse stratégie n’étant évidemment pas 100% proof, je me suis rapidement retrouvé avec un petit tapis de 350 jetons. Seulement au second niveau ! Bravo…
C’est à cet instant que la variante est passée au Hold’hem. Lors de ce fameux HORSE live, j’avais passé la majorité des mains de cette variante (ma période ultra tight !) et donc, cette fois je n’avais pas le choix.
J’ai donc joué TOUTES les mains de départ, sans exception.
Ce qui veut dire que la chance joue ici un grand rôle. Elle était avec moi et je suis remonté à plus de 3000 jetons.
A ce stade, l’erreur est celle que je commets très souvent : attendre les bonnes mains. Jamais de la vie. L’attaque est de rigueur.
J’ai donc continué la même stratégie pendant plus de trois heures en freinant cependant vers 250 joueurs avec un stack assez imposant (15° position) de 110.000 jetons.
Doté de ce tapis imposant, j’ai joué une seule main - presque - sure pour remonter à 150.000 jetons.
Dans ce tournoi, j’ai finalement commis une erreur trop classique. Celle du joueur qui pense que son tapis est suffisant et baisse sa garde avec une main "exceptionnelle’. Laquelle ? QQ dans la variante hold’hem.
N’oubliez jamais que cette main très forte pré-flop est dangereuse sur le flop. Je l’ai doublement vécu dernièrement en live. Petit aparté.
Début de tournoi. 3000 jetons. Je reçois QQ que je relance à 375 (blinds 50-100, suivi par deux joueurs. Sur un flop 8 2 10, je mise 700. Le joueur à ma gauche relance à 1400. Je sur-relance à tapis. Il me suit et abat 88 pour un set. Boom. Je me lève et part en saluant l’assemblée d’un « bonne partie », quand un joueur me rappelle. Il me reste en fait 250 jetons.
99. Tapis. Brelan au flop. J e remonte à 800. A3p. Je suis. Je joue le battu à la river en misant mon tapis…suivi pour une couleur max. Je suis remonté à 1800.
A cet instant, rebelote avec mon bourreau aux 8. J’ai 66. Je relance pré-flop au bouton. Il me suit. Sur un flop 6 2 9, il checke, je mise, il me ralance à tapis, suivi chez moi…pour QQ chez lui. Il perd et se retrouve comme moi précédemment. Fin de l’histoire des QQ.
Comme de bien entendu, ma fameuse paire QQ a été battue à la river quand un A est apparu ! Redescendu à 76.000 avec encore plus de 100 joueurs, je ne pouvais plus bouger et cette erreur a failli me couter cher (façon de parler pour un freeroll of course !).
La règle est pourtant simple : quand vous avez défini une stratégie, à savoir passer parmi les 88 joueurs, ne la modifiez pas en cours de route car le risque d’élimination est toujours là.
Bon, en l’occurrence, la marge était encore grande et je suis retombé à un peu plus de 40.000 à l’éclatement de la bulle. Donc, contrat rempli.
Il était tard, j’en avais assez, mais je voulais quand même voir ce que je pouvais faire dans des conditions dantesques (ante 3000, blinds 10.000-20.000). J’ai donc choisi la meilleure main, la chance étant au rendez-vous, j’ai repassé la barre des 100.000.
Il ne restait plus qu’une vingtaine de joueurs quand j’ai effectué mon dernier move de la soirée en Omaha pour dépasser les 330.000.
Le break et 1h30 ont eu raison de mon courage et jj’ai plié les gaules.
Je sais, certains d’entre vous (qui ont eu le courage de finir cet article) vont dire. « Oui, mais c’est un freeroll ». Certes, ce n’est pas faux, mais n’oubliez pas que les joueurs présents, certainement pas des cadors dans un freeroll, sont d’autant plus agressifs qu’ils n’ont RIEN à perdre.
En revanche, dans un tournoi avec argent, les adversaires vont être plus tight et donc faciliter la tâche des joueurs agressifs…et chanceux !
Dont acte.
Bonne partie de HORSE à vous.
Bye