Il y a pas d’mal à s’faire Dublin
5 heure du mat’ j’ai des frissons, voilà 2 ans que Harriet hante mes nuits, j’arrive donc à l’aéroport de Dublin pour jouer ce tournoi qui me fait rêver lui aussi, le WPO j’ai laissé une fois la place à Hyde sous prétexte que pp2 n’est pas favori devant AA, la nature est mal faite.
Quelques problèmes douaniers réglés vu que j’avais apporté 2 caisses de champagne pour faire passer la Guinness que j’ai du mal à digérer j’arrive au Regency prendre possession de ma chambre avec un grand lit, hors de question de la partager avec quiconque pour la raison évoqué au-dessus.
Après une nuit trop courte à réviser quelques bases tel le 6bet light avec un suited two gapers ou le fold préflop avec AA pour m’éviter de whine le 1er jour j’arrive dans la salle du tournoi , vu que tout le monde et sa femme parle français je me demande si on est vraiment en Irlande, mais mon retour du breakfast au Fish and chips me le rappelle, bises aux hôtesses, échanges de 06, high five aux wameurs, texto « boum le réveil » à grandfada pour l’emmerder dans son train de banlieue, et hop, je prends ma place.
C’est la 1ère fois que je fais un tournoi d’un buy-in aussi élevé alors j’ai décidé d’être hyper focus, mais je manque d’entrainement et tous ces efforts me mettent vite à plat, alors je demande les services d’une masseuse au moment où je reçois AA au bouton, pendant qu’elle commence à me malaxer les épaules je mets au point une stratégie pour trap le joueur de BB qui vient de me 3bet.
Je vous passe les détails techniques à base de barrels, raises, calls et je me retrouve river avec les ¾ de mes jetons sur la table et après avoir flopé mon full aux As, quand vilain fait all-in, mais la masseuse est toujours là et elle bosse tellement bien que je m’endors les yeux ouverts, au bout de 5 minutes de poker face parfait que vilain trouve louche il demande le time, et bien sûr remporte le coup et montrera une quinte, que j’aurais même pas vu puisque je ne me réveillerai qu’une heure plus tard car mes adversaires m’auront gentiment laissé dormir en profitant de mes blindes au passage, je suis trop bon.
Pour me remonter le moral je pars bras dessus, bras dessous avec les autres joueurs prématurément éliminés faire le tour des pubs au son des Dubliners et le nez dans les décolletés des pintes rousses ou quelque chose d’approchant, puis je reviens dans la salle jouer un peu au cash game, comme on peut proposer une variante, j’ai opté pour une formule adéquat (comme Sheila) , le qui perds-gagne, je pense que c’est le seul moyen pour moi de battre tout le monde.
Avec tout ce que j’ai gagné j’ai refait une tournée dantesque des pubs dont je ne me souviens de rien sauf que je me suis réveillé dans mon lit mais chez moi.
Bref, j’ai fait un rêve, mais l’an prochain j’irais vraiment au WPO.