Je crois que ce qui me plait dans un jeu, quel qu’il soit, c’est l’espace réduit donné à la chance, même si cette dernière ne peut être entièrement éradiquée. A ce niveau bien sûr le jeu ultime sont les échecs. Mais ici le stratégie, à un haut niveau, devient exclusivement mathématique. il manque un ressenti, que seul apporte le poker, celui de l’adversaire. Le plus beau jeu n’est pas toujours le gagnant. le plus vilain le perdant. Rien n’est joué à l’avance. Toute l’âme humaine se retrouve ici, avec ses excès, ses peurs, ses manquements, ses certitudes, sa perfectibilité. L’agressivité à outrance devient une arme dangereuse car aussi instable que de la nitro. L’attentisme une pente douce mais inéluctable. Le jeu serré un livre ouvert à l’adversaire. Aucune stratégie ne détient les clés sans faille de la réussite et c’est tant mieux.
Ce n’est plus un jeu c’est la vie. C’est notre rapport aux autres qui se dévoile ici. L’écoute, l’observation, l’analyse, la décision, le recul…
Alors je vous souhaite, non de la chance, mais un esprit toujours en éveil
