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European Poker Tour Vienne - présenté par PokerStars - Day 1

On n’avait jamais joué au poker dans un cadre aussi prestigieux

Vous n’allez peut-être pas me croire, mais l’étape European Poker Tour de Vienne se joue à l’intérieur du bâtiment représenté sur la photo ci-dessus. Ca en jette, hein ? Alors, pour ceux qui n’ont jamais mis les pieds à Vienne, les beautés architecturales classiques de ce genre se trouvent à tous les coins de rue, la ville ayant été relativement épargnée par les bombardements de la seconde guerre mondiale. Impossible de marcher dix minutes dans les rues sans tomber nez à nez avec l’un de ces immenses monolithes grisâtres évoquant invariablement un passé chargé d’histoire, plein de dynasties et de guerres sur fond d’opéras. Tiens, voilà, je viens de trouver l’adjectif qui convient pour décrire l’impression que donne Vienne au premier visiteur : intimidante. Cette ville est intimidante.

Et pour le coup, il sera difficile de trouver building plus intimidant dans la capitale Autrichienne. Car le bâtiment sur la photo, le bâtiment à l’intérieur duquel se joue l’European Poker Tour cette semaine, ce n’est rien de moins que le Palais Hofburg. La maison des empereurs, et actuelle demeure du Président, rien que ça ! Vous y croyez, vous ? C’est un peu comme si les prochains World Series of Poker étaient organisés à la Maison Blanche, ou la finale du Winamax Poker Tour à l’Elysée. Avouez que c’est tout de même la putain de giga classe internationale, non ?

Alors évidemment, aucune chance d’espérer croiser Heinz Fischer dans les couloirs du tournoi, le Palais Hofburg est un domaine proprement gigantesque dont la taille a petit à petit augmenté au cours des siècles, et totalisant de nos jours une bonne quinzaine d’ailes, voyez le plan ci-dessus :

Nous, on joue aux cartes dans l’est de l’aile 14, dans un espace ouvert aux conférences de toutes sortes depuis 1958. Le président, lui, squatte l’aile numéro 5. J’ai d’ailleurs été surpris de la facilité d’accès des différents bâtiments : tout est piéton et blindé de touristes, nous sommes en plein centre-ville dans la zone la plus prisée des visiteurs, avec notamment quelques beaux musées à deux pâtés de maison. Évidemment, la police surveille avec ses grosses mitraillettes, et on ne peut pas rentrer partout, mais dans l’ensemble on est loin du stress ressenti lorsque l’on s’approche du 55 Faubourg St-Honoré ou du 1600, Pennsylvania Avenue.

Apparemment, le Palais Hofburg est tellement grand qu’on a jamais réussi à en compter le nombre de pièces. C’est en tout cas ce qu’affirmait avec le plus grand sérieux notre guide hier, lors de la visite du centre-ville effectuée sur un Segway (à ce sujet : sur un Segway, on a vraiment l’air d’un con, mais d’un con qui s’amuse), en ajoutant que le chiffre tournerait autour de 2,500, la plupart inaccessibles au public.

Alors, puisque je n’ai pu visiter le Palais que de l’extérieur, venons en au coeur du sujet… Voici l’écrin dans lequel nous allons évoluer tout au long de la semaine :

On est pas bien, là ? J’ai presque envie de dire que nous autres, joueurs de poker d’Europe et d’Amérique, nous ne méritons pas un tel cadre pour jouer au poker, avec nos survêtements, nos baskets trouées et nos joues perpétuellement mal rasées. Mais cette semaine, c’est un tout autre type de bal que celui de Sissi qui va être donné… Avec l’European Poker Tour, les Valses de Vienne vont prendre un sens bien particulier.

Benjo

Digestion pépère

Je rentre dans la salle du tournoi au beau milieu de cette atmosphère vaporeuse typique de l’après pause-dîner : ambiance joviale à table, conversations posées, la fin de la journée n’est plus très loin, on pense déjà à la nuit de repos qui arrive, précédée d’une petite bière avec les potes, et l’on se laisse aller à ralentir le rythme, il faut dire que la digestion fait son petit effet, beaucoup somnolent, la plupart au sens figuré, mais j’en vois quand même quelques uns piquer franchement du nez.

Le premier joueur Français que je croise à table est hilare, ses jetons sont au milieu et ses cartes retournées, il s’agit de notre presque-Champion-du-Monde 2009 Antoine Saout, je m’approche et vois un

[Qd][Jd] exposé à côté de belles piles de jetons, sur un board

[2c][7d][Ad][5d][Kh],

La croupière compte, vérifie, et annonce à son adversaire « 21,000 », somme dont ce dernier s’acquitte sans dire mot. Je demande à Antoine à quel moment les tapis ont voté. « Sur la rivière, il avait 7 et 5 », répond t-il.

Plus loin, j’aperçois Philippe Barouk (croisé à Berlin l’année dernière où il avait atteint les demi-finales) avec un joli stack de plus de 70,000. Le clan Français en ce Day 1A se composait d’une douzaine de joueurs, la moitié aux profils encore plus discrets sur le circuit que celui de Farouk (Florence Allera, ou Thierry Delpuis par exemple, éliminés avant le dîner). Parmi ceux un peu plus connus de nos services, on ne déplore pour l’instant qu’une élimination, celle de Gilbert Diaz. Mais Fabrice Soulier et Benjamin Pollak ne sont pas au mieux non plus…

Marcel Luske ne s’est pas rasé aujourd’hui, je le précise car celui que l’on surnomme le Hollandais Volant (alternative : le Hollandais Chantant) n’est pas coutumier du fait. Ce qui ne l’empêche pas d’être, comme d’habitude, aisément cent fois plus classe que le reste de la salle réunie.

Il reste 90 minutes à jouer en ce Day 1A : la partie stoppera peu après minuit. Au compteur 214 joueurs encore assis sur un total de 341 joueurs engagés aujourd’hui. Tapis moyen : inférieur à 50,000. Blindes : 250/500, avec une ante de 50.

Les sosies absolument pas ressemblants

Ruben Visser, champion EPT Hollandais

=

Ben Klock, légendaire DJ techno underground Berlinois

(Commentaire de mon confrère Tapis Volant : « Pff, le Visser ressemble plus à Taranti qu’à ton Knock Knock. »)

Benjo

Beaucoup ont fini à poil
EPT Vienne - Fin du Day 1A

Ernst Ludwig Kirchner - « Akte im Atelier » (Nus en studio), 1912 (Musée Leopold, en face du Palais Hofburg, allez-y)

Minuit passé à Vienne, et la première journée de départ de ce tout à fait monumentale et prestigieux EPT Autrichien vient de se terminer. Pour le coup, le gigantisme de l’épreuve est tout à fait en adéquation avec les lieux dans lequel il se tient : nous avons affaire à l’un des plus gros tournois de poker d’Europe, organisé dans le lieu de pouvoir le plus important du pays organisateur : le Palais Hofburg, ancienne demeure des empereur et actuel lieu de résident du Président !

Au terme de huit heures de jeu effectives, 170 des 341 joueurs engagés dans le Day 1A peuvent se vanter de posséder encore des jetons. Pile poil 50% d’éliminations, donc ! Dont quelques pointures du style Barny Boatman ou Benny Spindler…

Mon confrère Victor de PokerStars.fr a collecté les hauteurs de tapis de la poignée de Français qu’il a pu croiser en fin de journée :

Mohamed Kerkeni 140,600 (c’est propre)
Antoine Saout 119,700 (pas dégueu non plus)
Philippe Barouk 69,000 (au dessus de la moyenne)
Fabrice Soulier 16,800

Nous n’avons pas encore en notre possession le classement complet les 12 Français qui étaient en lice dimanche, mais nous pouvons confirmer les éliminations de Florence Allera, Benjamin Pollak, Daniel Fuchs, et Gilbert Diaz.

En ce qui concerne les tournois annexes :

Le tournoi principal de l’Eureka Poker Tour (la série de tournois précédant le Main Event EPT) s’est terminé par la victoire de Zoltan Gal, un joueur que je ne connaissais pas il y a deux jours mais qui figure désormais parmi mes joueurs préférés, principalement parce que son prénom est « Zoltan », soit l’un des prénoms les plus cools que quelqu’un puisse porter. Zoltan, qui avait entamé une finale « randomesque » avec un petit tapis, remporte 200,000 euros et des brouettes, ayant devancé pour cela 1,431 joueurs. Bravo, GG, bien joué, ship it, etc.

Table finale en cours dans le High Roller, celui de l’Eureka Poker Tour (2,000€ l’entrée, 455 joueurs), et un Français autour de l’ultime ronde : Clément Thumy. On lui souhaite bonne chance dans une partie qui pourrait bien se terminer très tard (mais pas plus tard que 4h30, heure du couvre-feu au Palais Hofburg - auquel cas la partie s’arrêterait pour trouver sa conclusion définitive lundi.)

Rendez-vous à midi pour le Day 1B

Lundi verra l’entrée en lice du Team Winamax, comme un seul homme sur la ligne de départ du Day 1B, au complet ou presque (Patrick Bruel et Ludovic Lacay sont sur le banc). Nous observerons aussi une poignée de qualifiés Winamax avec nous, dont Valentin Messina, et un contingent Français assez fourni.

Le classement officiel des survivants Day 1A sera posté aux alentours de 10 heures. D’ici là, je vous souhaite une bonne nuit… Ou plutôt une « Gouteu Nache, Teu », comme ils disent ici.

Benjo

Retour sur le Day 1A

Sur les 341 joueurs au départ du Day 1A de l’EPT Vienne, 182 ont survécu aux huit niveaux joués. Dans le lot, cinq français dont l’ancien croupier de l’Aviation Club de France Mohamed Kerkeni et le finaliste du Main Event des WSOP 2009 Antoine Saout.

Top 10

Oleksii Khoroshenin (Ukraine) 171 900
Dzmitry Urbanovich (Pologne) 163 400
Konstantinos Stratopoulos (Grèce) 158 100
Sergii Baranov (Ukraine) 155 000
Jesper Hoog (Suède) 149 200
Mohamed Kerkeni (France) 140 600
Dominik Nitsche (Allemagne) 138 000
Gottfried Franz (Autriche) 136 400
Yulius Sepman (Russie) 131 200
Vladimir Geshkenbein (Russie) 130 000

Les Français

Mohamed Kerkeni (France) 140 600
Antoine Saout 119 700
Edouard Mignot 85 500
Philippe Barouk 69 500
Fabrice Soulier 16 800

Reste du field (sélection)

Adrian Mateos Diaz (Espagne) 104 600
Marc-Andre Ladouceur (Canada) 91 000
Dan Murariu (Roumanie) 73 700
Eoghan O’Dea (Irlande) 71 000
Mikhail Lakhitov (Russie) 62 900
Kevin Vandersmissen (Belgique) 61 400
Julian Thomas (Allemagne) 49 800
Marcel Luske (Pays-Bas) 47 400
Gergely ‹ Wildace_hun › Kulcsar (Hongrie / Qualifié W) 39 000
Ruben Visser (Pays-Bas) 37 900
Mario Adinolfi (Italie) 33 900
Kevin Iacofano (USA) 32 800
Rocco Palumbo (Italie) 28 900
Simon Ravnsbaek (Danemark) 28 300
Vitaly Lunkin (Russie) 27 600
Olivier Busquet (USA) 22 200
Steve O’Dwyer (USA) 15 200
George Danzer (Allemagne) 12 200

Reprise au Day 2 aux blindes 400-800-100

On ne prend pas les mêmes, mais on recommence
European Poker Tour Vienne - Day 1B

Le Team Winamax à l’assaut de l’EPT Vienne

Nouvelle fournée de joueurs au sein du Palais Hofburg en ce lundi pour le Day 1B de l’EPT Autrichien, ces joueurs représentant le seul paramètre modifié par rapport à la journée d’hier, le reste étant inchangé. Que ce soit le prix d’entrée de la compétition (5,300€), le tapis de départ (30,000 aux blindes 50/100), la durée des niveaux (75 minutes) et le nombre de niveaux qui seront disputés (huit, avec une pause-dîner quelque part durant la deuxième moitié de la journée, pour un finish peu après minuit)

La quasi totalité du Team Winamax est sur la ligne de départ, accompagnés d’un clan Français bien fourni, dont un Clément Thumy qui s’est couché très tard, mais le bougre avait une bonne raison, ayant terminé en cinquième place du High-Roller Eureka Poker Tour pour 48,000 euros de gains.

Le point complet sur les forces en présence dans le prochain article…

La table où y a le plus de champions EPT

A gauche : Liv Boeree (San Remo, 2010)
Au centre : Salvatore Bonavena (Prague, 2008)
A droite : Maxim Lykov (Kiev, 2009)

En regardant bien la photo, on remarquera que Lykov, de loin le plus agressif de ces trois détenteurs de titre EPT, est déjà en train d’envoyer des sacoches à 3,700 dès le Level 1 (blindes 50/100). Il a pas le temps le mec.

Le hipster du jour

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Après l’heure c’est pas encore l’heure

Il y un truc qui n’est vraiment, mais vraiment plus du tout à la mode dans les gros tournois de poker, et d’ailleurs je me demande si cela a jamais été le cas, ce truc, c’est d’arriver à l’heure.

C’est ainsi que deux minutes avant midi, sur le papier l’heure du coup d’envoi, je contemplais une salle à peu près vide, si ce n’est pour les croupiers, docilement installés à leur poste, et quelques joueurs perdus recherchant leur table, ticket de tournoi en main.

Dix minutes plus tard, la situation s’améliorait quelque peu au moment où le big boss de l’European Poker Tour s’emparait du micro pour un bref discours d’introduction déclamé en Anglais avec un fort accent sans aucun doute inspiré des meilleurs moments d’Arnold Schwarzenegger : la plupart des tables étaient désormais à moitié remplies, et le coup d’envoi était donné, en n’ayant croisé qu’un seul des huit joueurs du Team Winamax au départ aujourd’hui : Guillaume Diaz.

Un peu esseulé, je traînai un peu entre les tables, dans les couloirs, puis me rendis dehors, surveillant Twitter pour obtenir les premières infos. Entre temps, Manuel Bevand avait pris possession de son siège en table 60 (pas de tête de série à ses côtés, si ce n’est pour Peter Traply, bon joueur Hongrois se faisant rare sur le circuit ces derniers temps), et Ludovic Riehl s’était installé en table 27 (attention au dangereux Johnny Lodden, assis à sa gauche).

Dehors, sous le ciel gris, je vis arriver un Bruno Lopes détendu, les mains dans les poches. Il était déjà 12h49. « Je suis le dernier ? » Loin de là, Mister Shen, tiens, d’ailleurs voilà Gaëlle qui arrive. Et on ne risque pas d’avoir Davidi Kitai avant un moment, le bougre a terminé en seconde place du High Roller de Winamax sur le coup de cinq heures du matin.

J’accompagnai Gaëlle à son siège en table 1, et tombait sur Michel Abécassis en table 4 (« Tout le monde est là ? »), et d’autres Français comme Nicolas Cardyn, Alban Juen, Valentin Messina (qualifié en ligne via Winamax) ou encore l’incontournable ElkY.

Presque deux heures après le coup d’envoi, toujours pas de nouvelles de Kitbul et Sylvain. Pas que cela ne doive nous inquiéter, cependant, vu la lenteur de la progression des blindes et la profondeur des tapis en ce début de tournoi…

Lodden bille en tête

« Très très fort, ce Johnny Lodden », soupire Ludovic Riehl. « Il arrive à la table, il s’assoit, première main il relance. Un petit jeune défend sa blinde. Flop 8-8-4. Check, c-bet 300, c’est payé. Turn : un Roi. Check, re-bet à 600, le petit jeune check/raise à 1,400, c’est payé. Rivière : un As, le petit jeune mise 2,300, Lodden relance à 8,400, l’autre tank et paie. Lodden retourne les As. Magnifique, non ? »

Nos lecteurs de longue date connaissent la facilité apparente avec laquelle Johnny Lodden parvient à monter d’énormes tapis dès le début des tournois qu’il dispute, que ce soit en passant d’énormes bluffs ou en rentabilisant à merveille ses gros jeux. Mais c’est avec la même facilité que le Norvégien explose régulièrement en vol, détruisant des chip-leads en deux temps trois mouvements à l’approche de la table finale.

« Ludo, c’est quoi le code WiFi ? » - Mikedou et Kool Shen sont assis à des tables adjacentes

8-6 crew

Aurélien Guiglini n’est pas un joueur de poker professionnel, mais plutôt un professionnel de la profession, l’un des piliers de l’ombre du milieu en France, travaillant dans le secteur des jeux en ligne depuis déjà huit ans, et occupant aujourd’hui le poste de chef de produit chez Winamax. Ce qui ne l’empêche pas de régulièrement tenter sa chance lors de grosses compétitions.

J’ai vu mon vieux et estimé collègue disputer son premier coup avec en main un 8 et un 6. Guignol défend sa petite blinde après une relance adverse, la grosse blinde fait de même et le flop tombe

[8h][5h][7d], plutôt pas mal pour Guignol même s’il ne possède pas de coeur. Le Français attaque direct avec un petit donk-bet à 200. C’est payé par la BB, tandis que le relanceur initial abandonne.

Turn [3d]. Guignol renvoie 500, mais se fait relancer à 1,500. Même pas peur : Guignol complète.

Rivière : [Jh]

Guignol checke rapidement, et son adversaire marque une pause avant de l’imiter.

Ne voulant montrer sa semi-poubelle que si elle est gagnante, Guignol hoche la tête en direction de son voisin, comme pour dire « c’est à toi de montrer en premier », mais le croupier indique que c’est à Guignol de le faire (les règles sur le sujet diffèrent selon les tournois).

Guignol montre donc son 8-6 dépareillé, et son adversaire montre… 8-6 dépareillés.

Chop-chop, comme on dit.

Le concours des sosies pourris se poursuit

Un mec au départ du Day 1B :

ElkY il y a six ans :

Bon départ collégial, ou presque

Rassemblement des troupes W à la pause, sonnée au terme des 150 premières minutes de la partie. Les joueurs du Team ont tous pris un bon départ, chacun parvenant à augmenter son capital de départ de quelques milliers d’unités.

Tous, sauf Kool Shen, victime de ce qu’on appelle communément un « setup » dont voici le résumé :

Bruno relance avec [Js][9s] en tout début de parole (UTG) et le joueur situé deux crans à sa gauche se contente de payer. Les deux joueurs voient tomber un flop enviable pour Bruno :

10 - 9 - 9

Le joueur du Team mise donc avec confiance, mais se voit relancer. Hors de question de coucher un brelan, bien entendu.

Turn : un 6.

La quinte est désormais possible mais semble tout de même improbable : Bruno checke, puis paie une mise supplémentaire.

Rivière : une Dame.

La séquence se répète, avec un tarif plus élevé bien sur : Bruno check/call et se voit montrer la main gagnante : deux Dames, avec lesquelles son adversaire avait fait le pari du slowplay préflop. Un pari gagnant sur la rivière !

En d’autre nouvelles, la barre des 500 inscriptions a été franchie dans ce Day 1B (rappelons que 341 joueurs étaient présents hier), et que l’on compte nombre de têtes de série en course aujourd’hui, dont Victor « Isildur » Blom, Jonathan Duhamel, Eugene Katchalov, Michiel Brummelhuis, sans oublier le retardataire Davidi Kitai, arrivé en début de Level 3 après sa deuxième place sur le High Roller qui lui a couté quelques heures de sommeil (tout en lui rapportant pas mal de thunes)

Trois tonneaux de valeur

Tout au fond de la salle, Gaëlle a été rejointe en table 1 par Kevin MacPhee, fier représentant de la délégation Américaine à l’EPT Vienne, délégation comptant une douzaine de membres. MacPhee possède un titre EPT (Berlin, 2010, l’année noire du fameux braquage) et une réputation de joueur de tournoi hors-pair, mais ne semble pourtant pas être en mesure de faire quoi que ce soit de dangereux pour le moment, étant plongé au beau milieu d’un massage administré par une superbe brune, massage d’une intensité semble t-il tout à fait hors-normes, si j’en crois le visage de MacPhee, les yeux plissés, les lèvres contorsionnées par ce qui me paraît bien être des vagues de plaisir touchant à l’extase la plus pure. En résumé, le bougre est en train de prendre son pied comme un saligaud.

Laissons donc l’Amerloque kiffer sa race tranquillement et intéressons nous à Gaëlle, qui vient de gagner un joli pot contre un joueur Nordique ayant la particularité d’être à la fois extrêmement barbu et parfaitement chauve, ce qui ne manque pas de le faire sortir du lot quand on prend du recul pour regarder de loin la foule des joueurs, mais ne m’aide pas à me rappeler son nom.

Munie d’un [Ah][Kc], Gaëlle est au bouton et observe le joueur UTG relancer, puis Barbe Chauve 3-bet (il faut bien lui trouver un pseudo) à 1,350. Gaëlle se contente de payer et un joueur de blinde fait de même.

Du coup, 4 joueurs voient tomber le flop

[Ad][4h][5h]

Tout le monde checke jusque Gaëlle, qui ne se prive donc pas pour miser 1,800.

C’est payé, par Barbe Chauve uniquement.

Le turn est un [6s]

Barbe Chauve check/call une mise de plus.

La rivière est un [Kh] qui fait rentrer le tirage couleur.

Gaëlle mise une dernière fois, en chargeant la mule (5,800). Barbe Chauve paie, et jette ses cartes en voyant les deux paires de Gaëlle.

Au voleur !

Après avoir perdu un gros peu d’entrée de jeu avec un brelan (voir plus haut), Bruno Lopes essaie de se refaire par tous les moyens… Y compris des gros bluffs.

Témoin ce coup où, sur une rivière [5s][4d][9s][3h][9c], Kool Shen tente un « arrachage » d’une valeur de 5,300 (je n’ai pas vu le début de la main). Problème, notre rappeur préféré a trouvé un adversaire disposé à le payer avec [Ad][4c].

Il reste encore 11,500 à Bruno alors que le Level 4 a débuté (blindes 100/200, ante 25)

Un coup à dormir debout

Egon Schiele - « Selbsteher » (La Mort et l’Homme), 1911, Musée Leopold

Au plus tard je poste ce genre de news, le mieux je me porte, mais les faits sont là : nous tenons la première élimination du tournoi dans le clan Winamax. Elle est survenue en milieu de Level 4… Et concerne le joueur possédant un des meilleurs palmarès EPT au sein de l’équipe : Davidi Kitai.

La main qui a scellé le destin du Belge est tout à fait improbable. C’est bien quelque chose qu’on ne pourra reprocher à Davidi : quand il saute, c’est rarement sur un banal coin-flip déjà vu 200 fois, non, on en a pour notre argent, avec des coups souvent mémorables.

Muni de [Jc][9d] (« Ji-Neuf ! Ji-Neuf !» crient à l’unissons les fans en se rappelant du dernier Winamax Poker Open à Dublin), Davidi décide de relancer au bouton. Son voisin de gauche, un joueur Roumain prénommé Nandor (on dirait le nom d’un petit lutin malin dans un roman de Tolkien) 3-bet à 1,000. C’est payé par Davidi.

Flop [Qc][8d][3s] (Davidi n’a pas précisé les couleurs des cartes dans son récit, elles n’ont pas d’incidence sur le coup je me suis donc permis de les choisir au hasard)

Nandor (on dirait le nom d’un produit pour la cuisine, genre margarine à 0%) checke (bizarre), motivant Davidi à miser 1,200. Nandor (on dirait le nom d’une civilisation Inca disparue dans un album de Tintin) paie.

Turn [Kh]

La petite blinde checke encore. Davidi mise 2,800. Pas de signe d’essoufflement chez Nandor (on dirait le nom d’un médoc contre l’insomnie), qui paie.

« Là, je prie pour voir tomber un 10, parce que sinon… », confie Davidi après-coup.

Son voeu est exaucé sur la rivière : Davidi possède maintenant le deuxième meilleur jeu sous la forme d’une quinte.

Que faire, maintenant ?

Il se trouve que son adversaire va prendre l’initiative : Nandor (On dirait le nom d’une gamme de fauteuils en osier chez Ikea) envoie une belle praline à 10,000. Davidi répond en envoyant son tapis (20,000 au total) et se fait payer immédiatement. Le Belge découvre avec stupeur et dégoût que Nandor est surtout le prénom du mec qui vient de l’éliminer : ce dernier retourne en effet un As-Valet joué de manière peu orthodoxe. Quinte max ! Et fin de partie prématurée pour Davidi…

A mi-chemin du Day 1

Le Team Winamax se racontant leurs coups durant la pause

Quelques infos récoltées durant la seconde pause de la journée (entre les niveaux 4 et 5) :

Ludovic Riehl : 37,000, et ce malgré un gros pot joué, et perdu contre Johnny Lodden. Le proverbial « coup de merde » où même les pros se grattent la tête en se pincant les lèvres quand on vient leur demander « T’aurais fait quoi, toi ? » Le coup en question : Mikedou trouve As-Roi et ouvre à 500. Payé une fois, Lodden 3-bet à 1,300, la BB paie les 1,300, la parole revient à Mikedou qui remet une couche pour 3,800, son voisin passe, Lodden paie, et la BB aussi ! Il y a donc déjà plus de 12,000 au pot quand est retourné le flop

[3d][4c][7s]

Pas exactement ce que désirait le joueur du Team Winamax. La BB checke et Mikedou décide de temporiser : il tapote la table. Même option chez Lodden.

Le turn n’arrange rien, au contraire : un [6h]. La BB checke encore. Mikedou fait de même. Là, Lodden mise, ne surprenant absolument personne, et parvient à provoquer l’abandon chez ses deux adversaires.

Manuel Bevand : 29,000 et une nouvelle table, la 13, en compagnie notamment de Juha Hellpi et Jonathan Roy.

Guillaume Diaz : 38,000 à une table où l’on retrouve entre autres Jonathan Duhamel et Timothy Adams. Pas facile, donc !

Gaëlle Baumann : 70,000, moral au beau fixe après un autre pot gagné, cette fois avec un full (« backdoor ») contre une couleur floppée.

Bruno Lopes : Tient bon avec 17,000.

Les blindes vont passer à 150/300 avec une ante de 25.

On approche des 550 inscriptions, avec plus de cinquante éliminations recensées durant les quatre premiers niveaux. Il n’est pas trop tard pour rejoindre le tournoi…

Voici la dernière liste en date des joueurs listés comme étant Français sur le fichier des inscrits (j’ai enlevé le Team) :

Duane Baillet (Qualifié Winamax)
Stephane Benadiba
Patrick Sacrispeyre
Candido Goncalves
Yorane Kerignard
Benjamin « Stingerben » Barros
David Zakine
Erwann Pecheux
Nicolas Cardyn
Alban Juen
Stephane Serfati
Georges Sultanem
Jean-Philippe Rohr
Jerome Plancade
Lemaire Hugo
Brian Benhamou
Clement Thumy
Emrah Cakmak
Aurelien Guiglini (Staff Winamax)
miroslav alilovic
Valentin Messina (Qualifié Winamax)
Michel Henri Bringuier (Qualifié Winamax)
Quentin Crutel
Christophe Malaurie
Bertrand « ElkY » Grospellier

Séquence nimp : l’enfoiré du jour

Un coup à tapis relativement banal : un [Ac][Kc] contre [As][Qc] all-in sur [9d][Jc][6c], sachant que la quasi totalité des jetons a été engagée préflop.

Résultat :

Siège 1 trouve une Dame sur la rivière pour gagner le coup.

Siège 9 est éliminé.

Résultat innatendu :

En voyant la scène, le Siège 5 s’écrie « YES !!! », et sourit comme un con, genre Farrugia dans le film des Nuls.

J’ai pas compris, et Bruno Lopes, présent à la table, n’a rien entravé non plus.

Hyper content !

Railbirds VIP

L’un a joué hier et sera au départ du Day 2 avec un petit tapis, l’autre a été éliminé plutôt rapidement aujourd’hui : Fabrice Soulier et Davidi Kitai ont la soirée de libre, et prennent le temps d’aller voir comment se débrouillent leurs amis.

Sous des cieux plus cléments

Petite bière Mexicaine, jambes croisées, casquette second degré, le coude posé sur le dos du siège : Clément Thumy affiche la décontraction du mec qui vient juste de gagner plein de thumes. Et c’est bien le cas : clem2511 a terminé cinquième de l’épreuve High Roller de l’Eureka Poker Tour (2000€ l’entrée), gonflant sa bankroll de 48,000 jolis euros. Le tournoi a été ensuite mis en pause vers cinq heures du mat alors qu’il ne restait plus que deux joueurs : Eugene Katchalov et Nikolaus Jedlicka. Les deux joueront leur duel quelque part durant la semaine, leur priorité actuelle étant le Day 1B du Main Event.

Tout n’est pas si facile

Il s’est accroché après un mauvais départ, mais en l’absence de réussite, ses efforts auront été vains au final : Kool Shen a été éliminé peu avant la pause-dîner.

Aucun reproche : ses jetons sont tous partis avec [Ad][8d] sur un flop parfait, trois carreaux lui donnant le jeu max. Un jeu max, mais pas invincible : Bruno fait face à un brelan de 3 qui se transformera en full gagnant.

Kool Shen rejoint Davidi Kitai sur le banc des éliminés Winamax.

Autres sorties du jour parmi le reste du field :

Roberto Romanello, Benjamin « Stingerben » Barros (que l’on n’avait pas croisé depuis un bail), le champion du monde 2011 Pius Heinz, Dominik Panka, Johannes Strassmann, Paul Bismuth, mon beau-frère, et un raton-laveur.