Demandez le programme
Toutes les journées commencent à midi (ou pas).
Mercredi 27 avril : Day 1A
Jeudi 28 avril : Day 1B
Vendredi 29 avril : Day 2
Samedi 30 avril : Day 3
Dimanche 1er mai : Day 4 (jusque 24 joueurs) Lundi 2 mai : Day 5 (jusque 8 joueurs)
Mercredi 3 mai : Finale
Demandez le programme
Toutes les journées commencent à midi (ou pas).
Mercredi 27 avril : Day 1A
Jeudi 28 avril : Day 1B
Vendredi 29 avril : Day 2
Samedi 30 avril : Day 3
Dimanche 1er mai : Day 4 (jusque 24 joueurs) Lundi 2 mai : Day 5 (jusque 8 joueurs)
Mercredi 3 mai : Finale
Bonjour à toutes et à tous ! Si vous êtes venus ici pour prendre des nouvelles de l’EPT San Remo, je vous remercie de votre visite. Hélas, ma tâche de « couvreur » risque d’être compliquée aujourd’hui, alors que débutent les demi-finales avec 24 joueurs restants.
Le tournoi a déménagé dans le théâtre du casino - une vaste pièce très agréable, au style vieillot délicieusement irrésistible. On pourrait tourner un remake du Fantôme de l’Opéra là dedans.
Le hic, c’est que l’arrivée de l’équipe télé rend notre présence indésirable autour des tables. Il y a des caméras partout, des techniciens, des productrices pas commodes avec des casques-micro, et même une grue.
La coordinatrice médias de l’European Poker Tour nous a informé des règles qui prendront place aujourd’hui : à tout moment, pas plus de cinq journalistes autour des tables (nous sommes 50 environ) et nous ne pouvons entrer dans le théâtre qu’à l’aide d’un bracelet argenté distribué au compte-gouttes en salle de presse.
Bref, cette journée devrait être assez pauvre en news, et si je serai au poste pour couvrir la finale demain (elle sera aussi retransmise en direct sur Internet), il me sera difficile de vous raconter comment elle s’est constituée.
Ils sont 24 joueurs à être revenus au casino : seulement 8 décrocheront une place en finale. Parmi les prétendants, 13 italiens, quelques grands noms – Maxim Lykov, le champion du monde Joe Cada, une femme – Xuan Liu, et deux français – Freddy Darakjian et David Lichentin, avec de petits tapis.
Une journée passionnante s’annonce : dommage que l’on ne pourra en profiter que de très loin.
Sur la scène du théâtre, la table télévisée. Le tournage est en cours mais la partie n’est PAS retransmise en direct. Je répète, elle n’est PAS etc etc.
Autour de la dite table, nos deux français David et Freddy. L’italien short-stack a réussi à doubler ses cinq blindes avec une paire de 10 contre le Roi-8 de Maxim Lykov.
Le chip-leader chilien – que l’on a surnommé le « Boulanger » car il porte un béret, ben oui, béret = baguette = boulangerie – ne passe pas sur les 3-bets.
J’arrive à suivre la table télévisée via un écran placé en salle de presse : il n’y a pas le son mais j’ai embauché un interprète pour lire sur les lèvres des joueurs quand ils misent.
Tragédie à l’italienne : il n’y aura pas de français en finale
Une heure aura suffi pour anéantir les espoirs français à San Remo. Ils n’étaient pas bien élevés au départ, car nos deux représentants avaient entamé les demi-finales en queue de peloton. Leurs éliminations se sont produites à cinq minutes d’intervalle.
D’abord Freddy Darakjian, dont la paire de 7 s’est heurtée à la pointure du dessus, les 8 – c’est Roberto Spada qui porte le coup fatal. Pas grand chose à se reprocher : Freddy disposait d’à peine quinze blindes pour manoeuvrer.
Ensuite, David Lichentin, qui paie une relance à 70,000 de petite blinde avec [9c][6c]. Ils sont trois à voir le flop [Qd][3c][2c]. David checke, le relanceur initial aussi. Maxim Lykov mise, et David décide de check/raise all-in pour environ 680,000. Un move destiné à remporter le pot immédiatement, mais Lykov a floppé la top-paire avec As-Dame, et Lichentin ne trouve aucune aide sur le turn et la rivière.
Freddy et David remportent 25,000 euros chacun, et la satisfaction d’avoir réalisé les meilleures performance de l’EPT San Remo 2011.
Debout sur le plateau télé, Freddy attend le verdict rendu par le croupier, sous le regard de son ami Anthony Giangrasso, venu le soutenir à San Remo (de dos, à gauche). Oui, il s’agit bien du légendaire Panisson, infatiguable animateur des parties hautes-limites sur Winamax. Le Kayser Soze du poker en ligne français existe bel et bien : j’en ai la chair de poule…
Peu avant les sorties de nos français, on a perdu deux italiens. Nicola Boldini d’abord (aucune idée de ce qui s’est passé), puis Nicola Grieco, le mec qui s’est pris une pénalité hier pour son comportement anti-sportif (il avait quitté son siège de grosse blinde juste après que le joueur UTG ait fait tapis). Grieco s’est cru beau avec As-Roi, et a engagé ses 55 blindes avant le flop contre Rupert Elder. L’anglais a retourné les As, et remporté une confrontation assez facile. Du coup, le voilà chip-leader.
Joe Cada s’est emparé du chip-lead en éliminant Fabrizio Cataldi en 20ème place (deux Dames contre As-Dame), mais s’est aussitôt fait éjecter de son piédestal à la suite d’un coin-flip à deux millions joué contre Antonio Venneri : [Ad][Kd] contre une paire de 3. Ils n’ont pas peur, par ici.
Cada avait environ 1 million de outs (estimation à la louche) sur le turn [4d][7h][5s][7d] mais n’a pas réussi à s’en sortir sur la rivière, ce qui, il me semble, ne lui était pas arrivé depuis cinq ans.
Puis Cada a repris la tête en éliminant un autre italien après un autre coin-flip : deux Valets contre As-Roi.
Bref, tout va bien dans le meilleur des mondes de Joe Cada, et il reste 18 joueurs.
Deux ou trois trucs qui se sont passés pendant que je lisais les derniers articles sur la mort de Ben Laden (merci les confrères de Poker News) :
Cada perd un gros pot en tentant de bluffer Rupert Elder, qui n’en finit plus d’accroître son chip-lead. Un sérieux prétendant pour le titre, avec plus de 5 millions de tapis, deux fois plus que ses concurrents directs.
Un italien de plus éliminé, il s’agit de Luciano Longhitano. On en a déjà perdu cinq depuis le début des demi-finales, combien va t-il en rester en finale ?
Nicolas Yunis n’est pas à la fête aujourd’hui. Chip-leader au départ, il ne reste plus au chilien que quinze blindes.
Un ami en salle de presse : « Vous avez remarqué ? Aucun ne s’est changé, ils portent tous les mêmes vêtements qu’hier. » Réponse de ma confrère Dana : « J’aime bien, c’est plus facile pour les identifier »
- Un ami en salle de presse : "Vous avez remarqué ? Aucun ne s'est changé, ils portent tous les mêmes vêtements qu'hier." Réponse de ma confrère Dana : "J'aime bien, c'est plus facile pour les identifier à l'odeur"
- Un ami en salle de presse : "Vous avez remarqué ? Aucun ne s'est changé, ils portent tous les mêmes vêtements qu'hier." Réponse de ma confrère Dana : "J'aime bien, c'est plus facile pour les identifier à l'odeur"