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EPT Prague 2018 - Main Event, Day 3

Le combat ne fait que commencer

Main Event 5 300 € (Day 3)

marius conan

La neige tombe (enfin) sur Prague ce matin du 15 décembre 2018 et la capitale Tchèque risque bien de se transformer en ville très sexy si cette petite couche de blanche venait à tenir. Tenir, c'est également ce que l'on va pouvoir souhaiter à Sylvain Loosli aujourd'hui dans ce Day 3 du Main Event, puisqu'il est donc comme vous le savez depuis hier, l'ultime survivant du Team Winamax, en course pour ajouter un million d'euros supplémentaires à son portefeuille. Et on n'oubliera pas non plus la dizaine de Français toujours présente, avec notamment Marius Conan, ci dessus en photo, qui est comme tout le monde à cette heure-ci, il se réveille gentiment !

loosli

Pour arriver à ses fins, celles dont il parlait hier en interview, soulever le trophée, Sylvain Loosli devra jouer juste, surtout lorsqu'il lancera la première pièce en l'air pour disputer sa survie sur un flip. Face à lui, la concurrence s'annonce rude. Certes, il ne reste probablement plus beaucoup de tables "faciles", mais tout de même. Au menu du Toulonnais, on retrouve donc un des frères Greenwood, Sam, Un Polonais et un Chinois avec plus de 500 000 (plus de 100bb) et deux jolis gardes du corps autour du grand chauve : un autre Chinois avec plus de 450 000 sur sa gauche et le Belge Gary Hasson (photo) sur sa droite, avec plus de 400 000 également !

La bonne nouvelle avec ce tableau pour Loosli, c'est qu'il y a pas mal de jetons qui circuleront, suffisamment pour se refaire une sacré santé. Et pourquoi pas ? 27 blindes pour le Français, ce n'est pas encore Byzance mais ce n'est pas non plus catastrophique.

chilaud

Le plan du jour est simple : il faudra disputer 5 niveaux de 90 minutes, comme hier, pour voir la journée s'achever aux alentours de 21h. Sur cette photo ci-dessus, vous apercevez un joueur Français pour qui ce Day 3 n'aura duré qu'une main : Maxime Chilaud est le second éliminé du jour. Il a tenté de resteal avec Roi-Valet pour ses 13 dernières blindes, mais le relanceur initial Grzegorz Grochulski est venu vérifier les papiers du tricolore, muni d'un petit As-Quatre largement suffisant. "Ça décagoule un peu du séjour cet ITM", confiait Max, qui n'a plus qu'à chercher un petit side event cet après midi, pour réinvestir la petite dizaine de milliers d'euros qu'il empoche sur ce Main Event. Et des joueurs comme Max, on en attend pas mal encore cet après midi.

Il reste 131 joueurs (sur 1174 inscriptions) Level 16 - Blindes 2500/5000 BB Ante 5000 Moyenne : 268 000 Gain assuré : 9 790€

À chacun ses petits problèmes

Main Event 5 300 € (Day 3)

Patrick Antonius ne vit pas un début de journée idéal, puisqu’il a déjà perdu plus de la moitié des 290 000 jetons qu’il possédait au départ du Day 3. La faute notamment à son voisin Andrija Robovic : le Finlandais relance au bouton, et Robovic call depuis la small blind. Sur le flop KK6, Antonius place une mise de continuation pour 12 000, mais se fait raise à 28 000. Il paye rapidement, et suit également une mise de 40 500 sur le turn 9. Mais la légende est contrainte d’abandonner quand Andrija lui demande son tapis sur la river J

Thomas Gimmie - Patrick Antonius
Peut-être un peu échaudé par ce premier niveau compliqué, Antonius s'est ensuite levé pour aller discuter avec le directeur du tournoi Thomas Gimmie. En cause ? Le siège 5, Mykola Yarmola, qui utilise l'intégralité de la clock pour toutes ses décisions. Car oui, on ne vous l'a pas précisé, mais la shot clock a fait son apparition dans ce Day 3, ce qui signifie que chaque joueur dispose de 30 secondes à chaque décision. S'il a besoin de plus de temps, il possède six time banks de 30 secondes supplémentaires à utiliser quand il le souhaite).
Mykola Yarmola
Résultat ? Mikola s'est fait recadrer, et on l'a averti que s'il continuait son petit manège, ses temps de décisions préflop seraient réduits, à l'appréciation du floor... "Je peux aussi regarder ses cartes, et si je vois qu'il met 30 secondes à folder 10-2 UTG, nous interviendrons," explique Thomas.

Sinon, des news de notre Team Pro Sylvain Loosli : pour l’instant, il se contente d’attendre les bons spots. « Il est un peu fatigué car il a quand même joué plusieurs tournois avant le Main. Mais avec son stack de 30 blindes, qui est standard en tournoi, il sait comment manoeuvrer », renseigne le Team Manager Stéphane Matheu, qui a pu parler avec lui ce matin.

Rien de notable à signaler concernant le reste du clan Français, si ce n'est que les deux frères Conan, Arthur et Marius, se montrent assez actifs…

Le calme avant la tempête

Main Event 5 300 € (Day 3) Un niveau déjà et R.A.S. pour Sylvain Loosli Anton Wigg est proche du chiplead

anton wigg

Le premier niveau de ce Day3 est loin d'avoir changé la vie de Sylvain Loosli, soyons honnête : "J'étais bien card dead, et puis j'ai ouvert deux belles mains... et tout le monde a fold." Je ne me pensais pas capable de vous faire un résumé aussi court et parfait concernant les dernières 90 minutes de jeu de Sylvain. Mais c'est pourtant à peu près tout. Rien à signaler jusque là, et c'est presque tant mieux comme ça.

Il y en a d'autres pour qui les masses ont un peu bougé. Parfois dans le bon sens, parfois pas. Exemple avec Anton Wigg, ci dessus en photo, qui est a une marche d'être chipleader, avec pas moins d'un million de jetons. A sa table, on ne trouve pas un stack au dessus des 200 000, et il y notamment celui d'un Français, Souhayl Fjer : "On n'a tous rien devant nous, et lui a tout !" Quand je lui glisse alors que la bonne nouvelle, s'il veut doubler, c'est qu'il y a des jetons face à lui, le régulier Parisien m'a répondu que "le problème, c'est que ce n'est pas sur qu'il les donne comme ça ses jetons !" Ça sent l'après midi compliqué pour le Français, qui a pourtant déjà eu un petit coup de chance bienvenue dans cette journée. Sur la photo ci-dessous, vous le voyez serrer la paluche d'un joueur qu'il venait d'éliminer : sur 8-8-7, les tapis ont volé et son adversaire a claqué 8 et 9 sur la table, une main qui dominait parfaitement les As de Souhayl. Enfin ça, c'était avant qu'un As n'apparaisse sur la turn !

souhayl fjer

Autre Français à avoir déjà eu le coeur qui vibre un peu plus que d'habitude cet après midi, c'est le grand frère Arthur Conan. Il fait malheureusement partie de ceux qui ont perdu des jetons depuis le début : "Pas le départ idéal", confiait-il avec une belle petite moue, au moment d'aller avaler quelques flocons de neige. Juste à sa droite, Arthur aura le plaisir (ou pas) de disputer cette partie en compagnie de Nathalie Teh, chipleader au début du jour, et qui n'a absolument pas perdu pied encore.

teh arthur conan

Enfin, on est retombé sur Rabah Ait Abdelmalek, avec un sourire et des jetons, enfin ! "Je t'avais bien dit hier à la bulle que j'aurais pu tenir des heures encore comme ça", se marrait-il en se souvenant qu'à ce moment là, lorsqu'il était shortstack, il attendait gentiment que les choses se tassent. La routourne a tourné et Rabah a décidé de prendre le taureau par les cornes dans ce jour 3, pour pointer désormais à 360 000. Et ce n'est que le début : "J'ai laissé un mec me bluff, j'avais une paire de Valets sur un board hauteur 9. J'ai open, il a défendu, puis on a check le flop tous les deux. Il en a alors profité pour miser turn et river, et il a directement mucké ensuite. Puis avec As-Dame, sur un board avec un As, j'ai réussi à prendre deux streets de value. Ça me va pour l'instant." Comme d'habitude, le vainqueur du Highroller WiPT 2017 sera un joueur à surveiller de près.

delval

Et puis quelques nouvelles de Fréderic Delval, positives également, nous parviennent du fin fond de la salle. Installé à la gauche du sosie de merde officiel de Damien Cayet, alias Skualos, Fred mène sa route tranquillement : de 89 000 au début du jour, il pointait à 122 000 au break, heureux comme un gosse. Il m'a raconté avoir eu les Dames, les Rois, et n'avoir perdu qu'un seul petit coup. Ça grind, ça grind, pourvu que ça dure !

Quelques éliminés :

115e - Ivan Gabrieli 132e - Alex Papazian 136e - Maxime Chilaud

Il reste 113 joueurs (sur 1174 inscriptions) Level 17 à venir - Blindes 3000/6000 BB Ante 6000 Moyenne : 311 000 Gain assuré : 10 980€

Payés au premier essai

Main Event 5 300 € (Day 3)

Alors que l'aire de tournoi se réduit à vue d'oeil, c'est également le cas du clan français. Logique, puisque quelques Bleus étaient shortstacks à l'entame du deuxième niveau. Maigre consolation, les jetons sont restés entre compatriotes...

C’est tout d’abord Souhayl Fjer qui rejoint le bureau des paiements. Tombé bien bas, il relance en early et voit Christophe Larquemin défendre sa big blind. Sur le flop 9-8-7, Christophe va directement open-shove et l’ex-reg du Cercle Clichy-Montmartre trouve un call pour son tapis avec QQ. Christophe retourne J-7, et parvient à trouver une quinte suite à un turn 6 et une river J bien cruelle pour Souhayl. Le vainqueur du dernier Wonder8 du CCM repart avec 10 980 €, et aura donc atteint l’argent pour son premier EPT.

Peu après, je vais faire connaissance avec Pierre Chiarelli, un Français plutôt discret qui a un peu échappé à nos radars dans ce Main Event. Pierre m’explique qu’il ne joue que très peu de tournois, « juste quelques petits live. Mais je suis surtout un joueur de cash game live, en 5/10 € ou 10/20 €. Je joue depuis 20 ans, j’ai commencé par le rami, puis le poker fermé avant de passer au Hold’em en 2006. Aujourd’hui, le poker est mon activité principale. »

Pointé à 154 000 lors de cette discussion après être monté à 45 blindes en début de journée, Pierre voit alors Ugo Faggioli open en early, et prend le spot de 3-bet shove depuis le bouton. Ugo demande un compte, et décide de payer avec 88. Muni de AK, Pierre trouve un As sur le flop AQ3, mais un terrible 8 fait son apparition au turn, le laissant drawing dead. Dégoûté, Pierre lâche un juron et tape du poing sur la table, avant de quitter la salle l’air contrarié… On peut le comprendre. Comme Souhayl Fjer, celui qui avait fini 3ème du WPTN Gruissan en 2012 termine donc dans l’argent pour son premier EPT !

Quand à Ugo Faggioli, il remonte à 400 000. « Mon call est un peu limite, mais j’ai perdu tous les coups depuis le début de la journée, je me faisais défoncer et je ne touchais pas un board. Jet je l’avais déjà vu resteal avec des petites paires…On dirait que les planètes se sont alignées ! »

Pendant ce temps, Sylvain Loosli est passé en zone rouge vif… En position UTG, il min-raise à 12 000 et voit Gary Hasson défendre sa big blind. Après un check sur un flop 8Q5, Loosli c-bet à 12 000, mais le Belge check-raise à 36 000. Sylvain call avec 50 000 derrière… Et Hasson lui demande son tapis sur le turn 4. Bien embêté, le pro Winamax prend une trentaine de secondes avant de passer ce qu’il dira être KJ à son adversaire. Ce dernier a depuis perdu un gros coup et est à son tour shortstack avec 42 000.

Après avoir foldé deux ou trois, Sylvain change alors de table, et fait tapis pour 42 000 dès son arrivée, sans se faire payer par Sam Greenwood en BB. Il shove encore la main, suivante, là encore sans trouver de payeur… Allez Sylvain, on y croit !

C’est cuit pour Loosli

Main Event 5 300 € (Day 3) Il n'y a plus un seul logo W dans le Main Event

La chance a choisi son camp, et aujourd'hui, Sylvain Loosli n'en faisait pas partie. Solide comme un roc, patient comme jamais, Loosli n'aura finalement pas été récompensé pour sa pugnacité... pire, il sort de cet EPT sur un joli bad beat : "J'étais en pleine remontada, c'est dommage !", commentait-il après coup, avec le sourire du mec qui arrive à vite relativiser quand même, c'est fort.

Oui, car il faut être solide dans la tête quand pour son dernier coup dans un EPT, on se retrouver avec deux As contre deux Rois... qui trouve un Roi sur la river ! "C'était une belle petite river assassine... mais c'est aussi ça le poker." Il empoche 12 180€.

Le festival de l'EPT Prague n'est pas encore terminé pour Sylvain, qui va simplement s'accorder une petite pause bien méritée aujourd'hui en compagnie de sa chérie, avant de s'attaquer ce dimanche à un dernier tournoi, le Highroller à 10 000€.

Après la sortie de Loosli, ils ne sont plus que quatre français en course dans ce tournoi. Rabah Ait Abdelmalek nous confie qu'il est card dead depuis qu'il a perdu A-10 contre A-J pour un pot de 100 000 à tapis préflop il y a plus d'une heure. "Ma table ne joue pas, il n'y a pas d'argent mort, c'est dur", déplore le regulier parisien.

Chipcount à la pause :

Anton Wigg 1 225 000
Andrey Pateychuk 680 000
Eric Géraume 500 000
Juha Helppi 454 000
Arthur Conan 400 000
Marius Conan 380 000
Ugo Faggioli 380 000
Sam Greenwood 350 000
Christophe Larquemin 280 000
Rabah Ait Abdelmalek 280 000
Patrick Antonius 215 000

Quelques éliminés :

92e - Sylvain Loosli
95e - Gary Hasson
96e - Jason Wheeler
98e - Jonathan Roy

Il reste 88 joueurs (sur 1174 inscriptions) Level 18 à venir - Blindes 4000/8000 BB Ante 8000 Moyenne : 400 000 Gain assuré : 12 180€

Alex Hernando
Enfin, grosse dédicace à Alex Hernando, couvreur pour Winamax Espagne, qui a gagné le Media Event hier soir ! Alors que vos serviteurs ont dignement représentés les livetards français (Veunstyle éliminé en premier, je l'ai suivi deux éliminations plus tard) ce sacré reg qu'est Tommy Mandel a sauvé l'honneur tricolore en terminant 3ème !

Crédit photo : Neil Stoddart

Les Conan ont déconné

Main Event 5 300 € (Day 3) Arthur Conan... puis Marius Conan prennent la porte ! Il reste quatre Français

conan

La débandade se poursuit dans les rangs tricolores. Et d'un coup d'un seul, la famille Conan a perdu ses deux représentants, Arthur (80e) suivi du petit frère Marius (78e). Et quand on sait qu'Arthur a démarré la journée avec plus de 700 000, il y a de quoi rester perplexe.

Rien, mais absolument rien, ne s'est déroulé comme prévu pour l'ainé de la famille, qui n'a cessé de perdre pots sur pots : "Hormis ce coup à tapis préflop, AK vs AQ (un type s'est légèrement chauffé préflop en envoyant 30 blindes), je n'ai rien vu aujourd'hui."

Témoin de cette journée catastrophe pour Arthur, lorsqu'il a croisé la route du cousin Tchèque de Pierre Calamusa : "Un mec open 13 000, un autre call, je décide de squeeze à 66 000 avec AK, et je suis payé une fois. On check alors un board petit, jusqu'à la river, et je me dis que mon As-Roi est souvent bon ici. Et là, il me retourne 7 et 4 ! Il a payé 66 000 avec 7 et 4, et il a trouvé un 4, normal."

Pour sa dernière main dans ce tournoi, Arthur a tenté sa chance préflop avec une paire de Valets : "J'ai open à 18 000, payé par Antonius. Le joueur en SB (Markus Durnegger) squeeze alors à 78 000. J'ai poussé mon tapis, 400 000, fold d'Antonius... snap call du mec, il avait deux As."

marius conan

Aussi incroyable que cela puisse paraitre, c'est donc Arthur qui s'est retrouvé dans le rail pour supporter son petit frère Marius, pourtant très short à la reprise de ce Day, contrairement à Arthur. Mais il était écrit que les Conan ne ramèneraient pas grand chose de Prague cette année, Marius a fini par définitivement le prouver : "Je crois que je me suis un trop chauffé..." confiait-il après son dernier coup disputé à tapis préflop : "J'ai open 17 000 UTG+2 avec A3 et je me suis fait 3-bet à 51 000. J'ai poussé mon tapis, 210 000, et il m'a call avec QQ... raaah j'ai cru qu'il était light ici. Dommage."

Après sa 16e place à Barcelone cet été, Marius enchaine avec un nouveau gros deeprun et un cash sur un Main Event EPT cette année. Et ce n'est pas dit qu'il ne s'agisse pas de son 2e ou 3e EPT seulement : "Ici, le niveau était plus dur quand même. A choisir, je préfère Barcelone, il y a plus de joueurs amateurs, moins bons. Mais c'est dommage, je me suis un peu chauffé, j'insiste..."

Arthur et Marius Conan remportent 12 180€ chacun, ça devrait tout de même permettre d'offrir quelques beaux cadeaux à la famille d'ici 10 jours.

Ils ne restent désormais plus que quatre Français en course : Rabah Ait Abdelmalek, Eric Géraume, Christophe Larquemin et Ugo Fraggioli. On parlera d'eux dans le post suivant.

parker talbot

En attendant, laissez moi vous présenter le chipleader : Parker Talbot possède 1,55 million de jetons

Il reste 77 joueurs (sur 1174 inscriptions) Level 18 - Blindes 4000/8000 BB Ante 8000 Moyenne : 457 000 Gain assuré : 12 180€

C’est l’Amérique pour Géraume !

Main Event 5 300 €

Eric Géraume
Eric Géraume est l'un des quatre derniers français en lice dans ce Main Event alors qu'il reste 70 joueurs en course. C'est le moment de faire les présentations : "Je suis un joueur de cash game live à la base, explique le résident parisien. Cela fait dix ans que je joue, j'ai commencé en 2/4 € avant de passer à la 5/5 € et la 5/10 €. Mais depuis cinq ans, je me suis mis aux tournois, je fais des buy-ins entre 300 et 500 € avec quelques résultats... Donc j'ai décidé de m'investir là-dedans ! J'étais à Namur début décembre pour le BPC, et je me disais que si je faisais ITM, j'allais à Prague. Et donc me voilà!"

Un voyage qui coûte moins cher que prévu à Eric, qui avait prévu de direct buy-in mais a réussi à prendre son ticket sur un satellite live. « J’ai déjà fait un écart en terme financier sur ce tournoi, se réjouit celui qui dispute donc son premier EPT. Je veux juste passer le Day et aller le plus loin possible, donc je joue low variance, sans gamble. Si je mets des jetons au milieu, ce n’est pas pour rien. Je ne suis qu’un joueur amateur, je me régale avec cette incroyable structure, je suis sur un nuage. »

Pour l'instant, ce gérant d'une entreprise de design intérieur est dans la moyenne avec un tapis de 450 000.

Ses trois compatriotes connaissent des fortunes diverses : Rabah Ait Abdelmalek est « dans la zone rouge » avec 20 blindes, tout comme Christophe Larquemin avec 250 000 : « Je gratte des paliers, car je n’ai pas beaucoup de cartes… » Quant à Ugo Faggioli, il ne fait que folder de son propre aveu, et pointe aussi à 450 000.

Larquemin s’est perdu en route

Main Event 5 300 €

Christophe Larquemin 3
Depuis le troisième break, Christophe Larquemin voyait son tapis fondre comme neige au soleil. Il avait notamment du abandonner turn contre son voisin, chipleader de la table... Dans un pot à quatre joueurs, le Français paye une mise de 50 000 sur un flop A-2-10 rainbow, et entend son adversaire annoncer all-in sur le turn 6... Il passe en se laissant 90 000. Christophe va ensuite défendre sa grosse blinde sur une relance, et là encore va snap-fold sur une mise river.

Au final, le Français tombe à 35 000, soit 3,5 blindes, qu’il va finir par envoyer au milieu avec 6-6. Payé par A-10, Larquemin perd ce flip pour sa survie et termine donc 63ème pour un gain de 14 520 €, le second plus gros cash de sa carrière en tournoi live. « A mon niveau, c’est déjà pas mal, relativisait Christophe. J’ai peiné dans la conservation de mon stack, et je ne fait pas assez de volume pour contrer la variance. »

juha helppi
Nous perdons donc l'un de nos quatre derniers français, qui a été accompagné un peu plus tard par l'un des grands noms du field : Juha Helppi. Tombé à 280 000, le Finlandais s'est d'abord fait marcher dessus par Anton Wigg, ce qui lui a coûté un bras : le Danois limp, et Juha check son option. Il va ensuite payer une première mise de 15 000 sur le flop Q24, avant de miser 25 000 sur un turn 8. Payé par Wigg. Ce dernier check sur un K river, et Helppi mise 30 000. Mais il a la surprise de voir Anton relancer à 103 000... Dubitatif, il s'aligne mais ne peut montrer mieux que le K10 du Danois. "Pourquoi as-tu payé au turn ?", s'interroge le Finlandais ?

Tombé à 110 000, Juha open-shove au hi-jack dans la foulée, est payé par Idriss Ramsey en SB, et perd le flip de la survie avec Q-J contre 3-3. Il termine 58ème pour 14 520 €, ce qui constitue le quatrième cash de sa carrière sur un Main Event EPT Prague (le premier était en 2008 !) et sa 42ème place payée sur un tournoi EPT. Un reg, un vrai.

Timothy Adams (68ème) et Luc Greenwood (71ème) remportent la même somme pour leur deeprun.

Antonius fait de la résistance

Main Event 5 300 € Le field devient mi figue mi raisin, mais il reste quelques bonnes vieilles têtes Attention quand même au tilt...

antonius

Les Français tracent leur route, un peu chacun à sa façon, et plus globalement de façon plutôt pépouse, et du coup l'attention générale est plutôt portée sur quelques grands noms de ce jeu. Helppi était un exemple, mais il y en a d'autres. L'infatiguable éphebe Patrik Antonius agite toujours autant les foules en 2018, et ce tournoi n'échappe pas à la règle. Plus tôt dans la journée, Patoche a fait la connaissance d'Arthur Conan. Ce fut bref, et il me semble bien que le petit Conan n'a pas eu le temps d'échanger son numéro avec le Finlandais. Du coup, on a collé un autre Français aux basques de l'ancien Tennisman, en la personne d'Ugo Faggioli. "Eh, il faut que je te montre un truc, regarde ça !", me balance-t-il directement, en me montrant une vidéo sur son téléphone. Il s'agit d'une table de poker online sur winamax.fr, avec son pseudo et... Patrik Antonius en avatar, tiens donc ! Du online au live, il n'y a qu'un pas. Ugo le franchit d'ailleurs plutôt solidement, pour son premier deeprun sur un Main Event EPT, même si désormais, avec 300 000 en sa possession, soit 30 blindes, tout peut arriver. Le bon, comme le mauvais.

Pour en revenir à Antonius, l'animal est là, mais la bête est blessée. Tombé à 330 000, après avoir perdu un coup contre l'Autrichien Markus Durnegger (durant lequel il avait open préflop, défendu en BB par Markus, puis check/check flop, call une mise turn et tank fold river sur un shove) Antonius a même franchi dans le mauvais sens, la barre des 100 000 jetons. Ça commence à sentir mauvais tout ça.

Markus_Durnegger
Markus Durnegger, à tapis contre Antonius. Pas folle la guèpe, le mec s'est senti attaqué du regard par Antonius, et a directement profité du hoodie pour se planquer

tobias peters
De son côté, le Hollandais Tobias Peters a eu droit au grand, au magnifique, au sublime AA vs KK préflop pour grimper 665 000 et éliminer au passage le sosie de merde de Damien Cayet, j'ai nommé le Finlandais Aku Joentausta.

tom aksel bedell
Et sinon, cela bien 10 minutes que Tom-Aksel Bedell tourne en rond à côté de sa table, en faisant légèrement du bruit avec ses talonettes. La raison ? Le tilt, tout simplement mes amis. Il vient de fold AA sur T4J5T, après s'être fait deux fois call, puis check raise tapis river. Son adversaire, le Hollandais Joris Ruijs a retourné KQ et le tilt n'a fait qu'empirer depuis. Poker my friend. EDIT : Ah ba c'est busto Tom, le temps d'écrire tout ça. Bisous à bientôt !

cecilia
Joris Rujis, le bluffeur qui rend fou les gens. Lâche ton téléphooone bro, et dis bonjour à notre charmante compatriote Cécilia !

Deux hommes à la mer !

Eric Géraume et Rabah Ait Abdelmalek ont sauté du navire bleu. Il ne reste plus qu'un Français en lice à 48 joueurs restant Main Event 5 300 € (Day 3)

Aie aie aie… Les Bleus viennent de perdre deux de leurs trois derniers représentants coup sur coup, Eric Géraume et Rabah Ait Abdelmalek. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on ne s'y attendait pas. Jugez plutôt :

Eric Géraume 3
Pour Eric Géraume, tout allait bien. Fidèle à sa stratégie depuis le début du Day 3, le Français jouait solide, sans prendre aucun risque inutile, et était tranquillement assis derrière un tapis de 543 000. Mais on dirait bien qu'il a fini par perdre patience... Eric relance à 25 000 en position UTG avec 1010, et se fait 3-bet à 65 000 par son voisin de gauche, avec lequel il avait "un petit historique" selon ses propres termes. Plus loin, Joris Ruijs décide de 4-bet à 140 000. "Il était très aggressif, assure le Français. Du coup, je décide de prendre le spot, et je fais tapis." Si son voisin passe, Joris prend son temps avant de payer avec AK

Couvert, Eric Géraume joue donc son tournoi sur un coinflip : s’il trouve un 10 sur le flop 106Kk, son adversaire n’est pas mort. Le turn est un 6, qui laisse encore deux outs au Néerlandais pour l’emporter, pour un improbable full house… Et c’est un K qui tombe sur la river ! Abasourdi, Eric reste quelques secondes assomé sur sa chaise. Et au moment d’aller récupérer son gain de 17 540 € pour sa 51ème place, il s’interrogeait : « Est-ce que j’ai bien fait d’y aller ? Il était hors de question de suivre hors de position. As-Roi, c’était le top de sa range ici… » Eric aura le temps d’y réfléchir, mais peut trouver des raisons de se consoler, puisqu’il atteint l’argent pour son premier EPT. Joris Ruijs, s’envole au chipcount avec 1 650 000.

Rabah Ait Abdelmalek 3
Innatendue, c'est aussi comme cela que l'on peut qualifier l'élimination de Rabah Ait Abdelmalek. Fidèle à son style solide, expert du jeu shortstack, le Français possédait une trentaine de blindes, et on savait qu'il ne ferait pas d'erreur. Mais au poker, tout va très vite: vingt minutes après la reprise, Rabah se retrouve à jouer un coinflip pour un pot de 40 blindes avec As-Roi contre 8-8, un 8 au flop enterrant ses espoirs de remporter ce coup. Tombé à 67 000, soit 5,5 blindes, le joueur parisien trouve un spot pour shove avec A6, et trouve un payeur avec Carlos Branco, muni de 55. Le board KQ8910ne lui permet pas d'améliorer... "Dommage, c'était une belle main pour faire tapis avec mon stack", déplore le Français. Rabah encaisse 17 540 € en récompense de ses efforts

Ugo Faggioli porte donc le poids des espoirs tricolores sur ses seules épaules pour la suite de ce Main Event.

Antonius-Sahamies
Tombé à 28 000, soit moins de trois blindes, Patrick Antonius n'a pas réussi la remontada et a rejoint dans le rail Ilari Sahamies, l'un de ses vieux camarades des parties High-Stakes

Ugo tout seul

44 joueurs restants et plus qu'un Français toujours en lice pour le million d'euros Main Event 5 300 € (Day 3)

ept

Les archives de l'EPT se remplissent un peu plus, on va pouvoir y ajouter le Day3 de cette étape de Prague, puisqu'il n'y a désormais plus un seul jeton qui n'est pas enfermé dans un sac plastique. L'heure de fin a sonné pour les 44 derniers joueurs, qualifiés pour le Day4.

Parmi eux, un seul Français, qui continue de se battre contre vents et marées, il s'agit d'Ugo Faggioli. Le jeune homme de 27 ans termine avec 703 000 jetons (44 blindes), un tapis légèrement en dessous de la moyenne du tournoi (800 000), mais qui lui permet de continuer à rêver. Il a notamment profité du dernier niveau pour disputer pas mal de mains, à une table où "personne n'avait peur de mettre la pression. Et puis quand tu te mets à toucher un peu de jeu, ça aide."

Parti avec 460 000 à midi, Ugo a rapidement perdu quelques jetons, avant de se maintenir "pendant des heures, trois heures je pense", avec un stack qui oscillait toujours entre 350 000 et 450 000. "Mais la vraie bonne nouvelle, c'est vraiment quand j'ai changé de table, de position, que ça pas mal changé. Je défendais systématiquement mes blindes, mais je ne touchais pas beaucoup de jeu. Je me suis fait 3-bet rapidement, pour finalement tomber à 16bb au plus bas, au retour de ce dernier break. J'ai alors open shove quelques mains de suite sans me faire payer, pour remonter à 25bb, jusqu'à ce pot remporté ensuite, et qui m'a fait beaucoup de bien."

Ugo a open Roi-Valet en mp (24bb deep), défendu par les deux blindes. Un flop 2-3-5 rainbow apparait mais il n'est pas hyper serein à l'idée de c-bet : "Je me suis dit que placer un c-bet ici, pas sur que ce soit la meilleure chose à faire dans trois joueurs", mais Ugo a tenté de jouer de son image sérieuse et tight pour tout de même c-bet tout petit, à hauteur d'un tiers du pot. SB call pour découvrir un T : "Là, je give up, je préfère check", et ça tombe bien, puisque son adversaire l'a tout de suite imité. "River c'est un Valet. Il bet 60 000, je call, il avait une paire de 8."

ugo faggioli
Relancé à 35bb, Ugo se remet à savourer : "Ça fait du bien, forcément, après c'est vrai que la structure est tellement belle, que tu peux te permettre d'attendre un peu." Et la patience a payé, puisque les cartes sont donc arrivées comme par magie dans ses mains : "J'open As-Roi de coeur et Nathalie Teh à ma table, qui en foutait partout jusque là, qui était super aggressive me 3-bet en BB. Je push et elle snap fold. Ce sont des petits pots comme celui là qui font du bien."

Face à lui, Parker Thalbot (photo ci-dessous) aura également été un sacré client : "C'est quelqu'un de gentiment, de marrant. Et dans les dernières mains, j'open UTG 28 000 et il me 3-bet à 90 000. J'ai un stack pas évident à ce moment là pour ça, j'ai environ 580 000. J'ai min 4-bet, il a fold, et il m'a chauffé pour voir mes mains... et finalement je ne lui ai montré, et ça l'a un peu titillé ! J'avais une vraie main à part ça. Mais bref, je finis à 700 000, elle est quand même belle cette journée !"

parker talbot

Pour le second EPT de sa vie (le premier c'était à Barcelone cet été), Ugo ne tremble pas plus que cela, probablement un élément clé qui lui permet aussi d'être encore là : "J'ai passé une très bonne année globalement niveau poker, c'est cool d'avoir un peu de réussite en live. Je suis un jeune papa de 27 ans, mais ça fait quand même depuis 2013 que je fais le circuit. J'avais fait une pause ces deux dernières années pour ma famille, et là j'avais un peu envie de rejouer en live. Tout un tas d'éléments qui m'ont permis de perf' à droite à gauche."

En pleine bourre, Ugo savoure et ne préfère même pas regarder l'argent immédiatement : "Je suis déjà content du résultat, du parcours même si ça devait s'arrêter là. Les prix je ne les regarde pas spécialement, je m'applique pour le moment à passer palier après palier. J'ai compris que ça deviendra à être intéressant à 18 ou 15 joueurs."

Un Allemand en tête, pour changer

Et les autres alors ? Ça nous fait encore 43 autres joueurs dont il faudra s'intéresser demain. Le chipleader, presque sans surprise, est Allemand. Il se nomme Konstantin Farber et il a rangé pas moins de 2 millions de jetons, tout pile tout rond. Problème, il est apparu tout en haut du classement à la fin et n'a donc pas eu le priviliège de se faire mitrailler par toute la presse, nous y compris.

Le Canadien Parker Talbot dont on parlait juste avant, se classe 4e (1,69 milion), la patronne Malaysienne de ce début de journée Nathalie Teh a passé cette journée malgré les difficultés connues en fin de soirée (988 000), le Russe Andrey Pateychuk (849 000) est toujours en lice pour un doublé EPT, Tobias Peters (731 000) va pouvoir continuer à faire ses belles piles de jetons de maniaque, Anton Wigg (430 000) a décidé de faire profiter de sa plastique un jour de plus (et concourt aussi accessoirement pour le doublé EPT) alors qu'on va souhaiter tout le bonne humeur du monde au chasseur de fantômes qu'est Simon Pedersen (photo), qui termine avec 68 000 maigres jetons.

simon pedersen

Dix de der pour les bleus

Mais qu'est-il donc arrivé au reste de l'équipe française ? Parce qu'avec pas moins de 11 représentants au Day 3, on espérait une team plus étoffée en fin de tournoi.. Pour Maxime Chilaud par exemple (137ème), cette journée n'aura pas duré plus de dix minutes. Le sympathique Frédéric Delval a ensuite cédé en 107ème place, avant l'élimination du dernier Team Pro Winamax, Sylvain Loosli (92ème pour 12 180 €). Avec ses 30 blindes, Sylvain a degrindé; jusqu'à se retrouver avec huit maigres blindes. Parvenu à revenir dans le game, le Toulonnais a soudainement vu tous ses espoirs réduits à néant, quand ses deux As se sont fracassés sur les rois d'un adversaire... Certainement pas de quoi contenter le champion, qu'on devrait retrouver sur le Highroller à 10 300 € demain.

On déplore également l’élimination de la fratrie Conan, sortie à quelques minutes d’intervalle alors qu’Arthur (80ème) déroulait une partition sans fausse note. Son petit frère Marius a fait à peine mieux (78ème) mais continue d’engranger de l’expérience.

Deschamps

Les novices de l’EPT ont également rendu les armes les uns après les autres, comme Souhayl Fjer (112ème), Pierre Chiarelli (108ème), Christophe Larquemin (63ème) et Eric Géraume (51ème). Enfin, on retiendra la solide prestation de Rabah Ait Abdelmalek (49ème).

Quelques têtes d’affiche ont également donné leur stack, comme Jonathan Roy (98ème), le runner up de l’an passé Jason Wheeler (96ème), Walid Bou Habib (93ème), Luc Greenwood (71ème), Timothy Adams (68ème), Juha Helppi (58ème) et enfin Patrick Antonius (52ème)

stack

Le chipcount pour le Day 3

Konstantin Farber 2 000 000
Evangelos Bechrakis 1 941 000
Andrija Robovic (photo) 1 691 000
Parker Talbot 1 690 000
Grzegorz Grochulski 1 656 000
Alexandr Merzhvinskii 1 463 000
Artem Kobylinskiy 1 432 000
Dimitrios Michailidis 1 384 000
Liviu Ignat 1 148 000
Jani Vilmunen 1 063 000

robovic

Kent Røed 1 036 000
Joris Ruijs 1 011 000
Natalie Teh Siew Po (photo) 980 000
Xixiang Luo 962 000
Jia Tang 927 000
Sergei Bagirov 886 000
Carlos Branco 884 000
Andrey Pateychuk 849 000
Serhii Holodiuk 816 000

Moyenne 800 000

Diego Zeiter 756 000
Tobias Peters 731 000
Ramzey Idriss 713 000
Ugo Faggioli 700 000
Michal Schuh 655 000
Guenter Halak 648 000
Ivan Zhechev 626 000
Maciej Rogacki 626 000
Laurynas Levinskas 523 000
Ludvig Sterner 464 000
Armin Mette 442 000

teh

Anton Wigg 430 000
Andriy Mertengren 415 000
Henrik Hecklen 373 000
Teymur Valiyev 337 000
Tomas Macnamara 335 000
Marcin Kreft 330 000
Pim Gieles 314 000
Fabio Damaso 287 000
Gor Kazarian 246 000

Vlada Stojanovic 198 000
Sergiu Covrig 180 000
Paul Michaelis 180 000
Vicent Bosca (photo) 162 000
Simon Pedersen 66 000

bosca

Le prizepool restant à distribuer :

Vainqueur : 1 020 000€
Runner up : 600 810€
3e : 422 600€
4e : 316 000€
5e : 242 560€
6e : 179 360€
7e : 136 720€
8e : 97 420€
9e : 75 520€

10e - 11e : 62 690€
12e - 13e : 56 310€
14e - 15e : 50 610€
16e - 17e : 44 920€
18e - 20e : 39 230€
21e - 23e : 33 540€
24e - 27e : 28 130€
28e - 31e : 23 740€
32e - 39e : 20 610€
40e - 44e : 17 540€

La liste des joueurs ITM (137 joueurs au départ du Day 3, 93 joueurs éliminés)

teh

Il reste 44 joueurs (sur 1174 inscriptions)
Level 21 à venir - Blindes 8000/16000 BB Ante 16000
Moyenne : 800 000
Gain assuré : 17 540€