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EPT Prague 2015 par PokerStars - Jour - 5

Arf Bruno [ Le flip d’une vie … ] VGG tout de même. :wink:

Go Olivier & Ivan !!! :slight_smile:

Allez ValueMerguez, Ship it !!!

Je ne suis pas un héros

Après une petite heure consacrée au repas (et, dans le cas d’au moins un reporter, à deux verres de vin rouge tout à fait salutaires), la partie a repris, toujours à neuf. Fort d’un tapis requinqué par un move agressif juste avant le break, Olivier Ferrero s’est aventuré à un hero call sur un board final 8KJJ4, payant 320,000 avec juste un AT. Son intuition était à moitié correcte : de grosse blinde, le chip-leader Ilkin Amirov avait en effet misé sans paire, mais il a tout de même retourné le meilleur jeu sous la forme d’un AQ. Bluffer avec le meilleur jeu et se faire payer par encore moins bien : quoi de plus délicieux à une table de poker ?

Notre français perd un total de 620,000 sur cette main (8BB), et tombe à 2,8 millions.

Ivan Deyra a tout d’un grand
« ValueMerguez » chute en neuvième place

Sa première table finale devra attendre : pour son tout premier Main Event European Poker Tour, disputé à 21 ans seulement après un entraînement intensif et couronné de succès sur Winamax, Ivan Deyra chute en neuvième place, dernière position avant la table finale officielle, après un dernier coin-flip joué, et perdu contre le chip-leader Ilkin Amirov. Ce dernier relance au hi-jack avec une paire de 7 et le qualifié Winamax envoie tapis avec une As-Roi pour très exactement douze blindes. La parole revient à Amirov qui complète la mise, mettant Ivan en danger d'élimination. Le flop apportera certes un As, mais aussi un 7, donnant le brelan gagnant au joueur venu d'Azerbaïdjan, et mettant fin à cinq journées de poker intense pour le jeune joueur Bordelais.

Après coup, observant le bal des photographes prenant la photo officielle des huit finalistes, Ivan prendra le coup dur avec aplomb, avec une maturité digne des joueurs les plus expérimentés. « Aucun regret ! » Non, certainement pas, et lorsqu’Ivan me confiera qu’il se sentait capable de gagner ce tournoi, je ne pourrai qu’opiner du chef, pour l’avoir observé de près ces cinq derniers jours, pour l’avoir vu faire preuve de détermination et de courage tout au long de son parcours, y compris et surtout lorsqu’il n’avait pas de jetons (quelques minutes avant de sauter, il osait relancer avec un 6 et un 2, ayant justement estimé que le spot en valait la peine) et se comporter généralement comme un vieux routard du circuit disputant son trentième EPT alors que, comme il me le disait la veille, sa seule expérience de ce circuit jusque là avait été un suivi assidu des reportages et streamings face à son écran d’ordinateur. « C’était épuisant, et kiffant ! De voir les tables qui se vident petit à petit… »

Nul doute que cette première grande performance en live en appelera d’autres pour qui se fait appeler « ValueMerguez » sur les tables de Winamax, où il a remporté tellement de tournois qu’il est difficile de les compter. Pour sa neuvième place parmi 1044 joueurs, Ivan remporte 68,850 euros. Pas mal pour quelqu’un qui a décroché son ticket pour le tournoi via l’un de nos satellites du dimanche à 750 euros, lui même disputé grâce à une victoire sur un pré-satellite à 150 euros. A très bientôt sur le circuit !

Dur ce bust !
Alors que tout le monde avait réussi a doublé auparavant, lui ça ne passe pas comme par hasard :frowning:

VGG tout de même Ivan !

Les huit finalistes de l’EPT Prague

Merci à PokerNews et leur photographe Danny Maxwell pour ce cliché des huit finalistes du dernier gros tournoi de l'année. La finale a déjà débuté, et continuera quoi qu'il arrive jusque minuit et demie environ, sauf si l'on tombe à six joueurs - dans ce cas, la finale sera mise en pause.

En éliminant Ivan Deyra, Ilkin Amirov a passé la barre des dix millions d'unités.

Avec un peu plus de 2,1 millions, Olivier Ferrero se rapproche de la zone short-stack, d'autant que les blindes vont bientôt passer à 50,000/100,000 avec une ante de 10,000.

Vainqueur : 921 540€
2nd : 557 480€
3e : 391 910€
4e : 294 180€
5e : 226 330€
6e : 166 080€
7e : 122 530€
8e : 87 700€

BenjoDiMeo:

"ValueMerguez" chute en neuvième place


Bravo Ivan :wink:

https://www.youtube.com/watch?v=FmKFOMdMKL8&feature=youtu.be

:oops:

Hahaha, j’ai ri…

Ciao Vlado

Plus ou moins short-stack depuis la constitution de la dernière table, Vlado Banicevic aura livré un beau combat, réussissant à doubler deux fois, mais faisant aussi doubler l'un de ses adversaires, et perdant un gros pot contre Thomas Butzhammer, jetant deux paires As-10 sur un flop As-Dame-10 après que l'Allemand ait envoyé tapis !

Tombé à six blindes, Banicevic envoie la sauce avec K9 sans fold equity après une relance UTG d’Onur Unsal, qui n’est que trop heureux de payer avec une paire de 10, d’autant qu’il trouvera un brelan sur le flop, puis un full sur le turn.

Le joueur de 37 ans est le tout premier citoyen du Montenegro à atteindre une table finale à l’European Poker Tour. Avec quelques résultats sympas depuis 2010 (dont une récente finale sur le High-Roller de l’EPT Malte), Banicevic est actuellement numéro 1 au classement des gains des joueurs de son pays (une liste qui ne comporte que 52 noms) : les 87,700 euros qu’il remporte aujourd’hui ne font que confirter cette place.

Unsal propre

C'est un joueur inconnu de nos services (jusqu'à aujourd'hui, tout du moins), mais certainement pas dénué de talent, qui quitte la finale de l'EPT Prague en septième place : imprévisible, courageux et plein de sang-froid, Onur Unsal a fait très bonne impression à toutes les observateurs du Main Event cette semaine. Mais c'est une décision peut-être un poil trop agro qui a précipité sa sortie : un 4-bet à tapis préflop au cut-off pour 26BB avec un petit As-5 après que Gleb Tremzin ait 3-bet au bouton. Ce dernier paie logiquement avec As-Roi, et reste en tête au terme des cinq cartes du board, ces dernières lui donnant d'ailleurs la quinte max.

Les 122,530 euros qu'Onur remporte, après avoir construit la quasi-totalité de son palmarès à Chypre, lui permettent de prendre la première place au classement des gains des joueurs Turques devant Osman Mustanoglu.

On fait connaissance avec les six derniers prétendants au titre

Biographies par Mad Harper / PokerStars. Traduction et ajout de conneries diverses par moi-même.

Ilkin Amirov - 43 ans, Baku (Azerbaidjan) - 9 975 000 de tapis Ilkin Amirov est le tout premier joueur d'Azerbaijan à atteindre une finale à l'EPT (nous venons juste d'écrire la même chose à propos de Vlado Banicevic et de son Montenegro natal) L'homme d'affaires pratique le poker depuis cinq ans, et atteint l'argent sur un Main Event pour la sixième fois, son meilleur résultat jusque là étant une 40e place à Prague l'an dernier. Son palmarès affiche un total de 800,000 dollars de gains cumulés, avec plusieurs perfs et finales sympa à Berlin, aux Bahams, et aux World Series of Poker. Amirov attaquera la table finale auréolé d'un statut de chip-leader acquis en grande partie grâce à une main extraordinaire et déjà culte en demi-finales, qui l'a vu éliminer pas moins de trois joueurs d'un seul coup avec en main une paire de Rois gagnante jusqu'au bout.

Gleb Tremzin - 27 ans, Arkhangelsk (Russie) - 7 785 000 de tapis
Le jeune pro vit au bord de la Mer Blanche, où la température moyenne à cette époque de l’année est de dix degrés au dessous de zéro. Ses résultats live (une quatrième place sur un 6-max lors de la PCA 2013 pour 157,000$) sont moins impressionnants que ses perfs online, qui incuent trois titres WCOOP chez notre concurrent au pique rouge. Nous avons affaire à quelqu’un de régulier : le petit gars venu du froid possède un gros tapis depuis le début du tournoi, ou presque.

Thomas Butzhammer - 26 ans, Allemagne - 5 490 000 de tapis
Le joueur Bavarois a déménagé à Vienne en 2011, pas pour une histoire d’impôts comme la majorité de ses compatriotes opérant la même migration, mais semble t-il pour ses études. Mouais, pourquoi pas. Thomas a lancé sa carrière en 2010 en remportant devant plus de 40,000 joueurs une compétition organisée par Full Tilt, lui donnant le droit de jouer à la télé contre Mike Matusow, Gus Hansen, et un Chris Ferguron pas encore ostracisé par les conséquences du Black Friday. Un million d’euros l’attendait s’il arrivait à battre les trois à la suite en heads-up. C’est là que Benoit Poolevorde se demandera à voix haute et avec l’accent : « Et tu crois qu’il l’a fait ? Tu crois qu’il l’a fait ? » Ben non, en fait il a perdu les trois matches, mais il a tout de même empoché 30,000 balles, ce qui a donné un bon boost à sa bankroll. A 26 ans, Thomas affiche un palmarès valant 800,000 dollars en gains, et cette accession en finale à l’EPT représente sa plus belle perf à ce jour. Il entamera la partie avec un bon gros stack de 55BB.

Slaven « Suarez_BG » Popov - 40 ans, Bulgarie - 3 640 000 de tapis
Tout comme Hossein Ensan, le Bulgare a atteint la finale de l’EPT Barcelone en 2014, terminant en huitième place pour 121,300 euros. Il semblerait qu’il ait remporté encore plus d’argent online qu’en live, en témoigne une victoire sur le Main Event des SCOOP de PokerStars en 2012 pour un joli chèque de 560,000 euros. Popov est par ailleurs une figure appréciée des joueurs de son pays, écrivant moult articles de blog dans sa langue natale pour PokerNews. Deviendra t-il le troisième champion EPT Bulgare de l’histoire ? Avec un tapis de 36 blindes, la chose est définitivement envisageable.

Hossein Ensan - 51 ans, Munster (Allemagne) - 2 715 000 de tapis
La statistique est très belle : Hossein dispute sa troisième finale European Poker Tour en seulement seize mois ! C’est en aout 2014 à Barcelone que sa carrière dans le poker a véritablement débuté : jusque là, Hossein accumulait depuis grosso modo un an les petites perfs en Allemagne. Dans la capitale catalane, il se fit remarquer en remportant le tournoi Seniors. Cela lui a permis de se payer, et de remporter le satellite pour le Main Event (le 100e de l’histoire de l’EPT) où il a tranquillement atteint la troisième place pour 652,667 euros. Moins d’un an plus tard, Hossein récidivait à Malte (6e du Main Event pour 153,700 euros), avant de remporter deux tournois annexes à Monte Carlo. Hossein est né en Iran et s’est installé en Allemagne à l’âge de 25 ans. Il joue régulièrement au casino de Dortmund, au beau milieu de la forêt Heohensyburg, où se sont tenues trois étapes EPT à une époque que les plus jeunes d’entre vous n’ont pas connue (vous n’avez pas loupé grand chose - il n’y avait rien d’autre à y faire après les tournois que de picoler comme des trous avant d’aller se coucher dans une chambre d’hôtel pleine de toiles d’araignées). Hossein joue au poker depuis onze ans mais se considère toujours comme un amateur. Il entamera la finale avec 27 grosses blindes.

Olivier Ferrero - 33 ans, Le Luc (Var, France) - 1 745 000 de tapis
Le short-stack officiel de cette finale est un joueur français que nous n’avions jamais croisé auparavant. Normal, il ne s’agit que du troisème EPT d’Olivier, qui dans la vie tient deux sociétés, l’une d’import/export et l’autre dans le secteur dentaire : « Je me suis qualifié sur un satellite live. J’avais déjà joué l’EPT San Remo et l’EPT Barcelone, les deux en me qualifiant sur le net. » Son palmarès comporte dix lignes acquises à Gruissan, La Grande Motte, Cannes ou Bruxelles ces deux dernières années, avec des gains associés compris entre 300 et 11,000 euros : autant dire que la finale de l’EPT Prague représente de loin son plus bel accomplissement, avec un minimum de 166,080 euros garantis. Olivier est soutenu dans le Var par sa famille et des amis - ici à Prague, quelques potes le soutiennent dans le public, dont le Corse Paul-François Tedeschi. Avec moins de 18BB, la pente sera ardue pour le dernier Français du tournoi, mais Olivier a prouvé sa tenacité au cours des cinq derniers jours, tombant parfois très bas sans jamais perdre le moral, ni la motivation.

Conclusion rapide en vue ?

Le casting final du dernier EPT de l’année n’est pas exactement celui qu’on aurait choisi si l’on nous avait demandé notre avis (de toute façon, on ne nous le demande jamais, sinon je mettrais mon Tonton Jean-Philippe qui rêve de faire une finale EPT mais n'a pas la bankroll pour faire les sats), puisque nombre des joueurs que l’on avait appris à aimer en demi-finales sont partis : le facétieux Samuel Bousden, le très bon Marc Macdonnel, le vainqueur du dernier WPT en date Javiez Gomez… Sans compter, évidemment, notre choucou Ivan Deyra, 21 ans et déjà un talent fou, éliminé aux portes de la finale en neuvième place et Kool Shen, dernier représentant du Team sorti en 18e position : tous deux nous ont régalé cinq jours durant avant de perdre un coin-flip cruel à quelques heures d’intervalle. Ce qui est sûr, c'est que la main la plus excitante du tournoi est derrière nous : un incroyable coup à tapis impliquant quatre joueurs en demi-finales.

Tout de même, il sera intéressant de voir si Ilkin Amirov va réussir à conserver son chip-leader jusqu’au titre dans une finale à la moyenne d’âge plus élevée que d’ordinaire (36 ans, quinze de plus qu’Ivan Deyra) Au vu de la forte concentration des jetons dans les mains des joueurs les plus agressifs, les pronostiqueurs tablent sur une finale courte - le vainqueur pourrait être connu après six ou sept heures de match, mais attention, les pronostics sont faits pour être détrompés. Le joueur le plus à même de ravir la couronne au businessman Amirov semble être Gleb Tremzin, qui allie à la fois un style agressif et un capital de départ conséquent lui laissant le champ libre pour imposer sa loi.

Siège 1 : Hossein Ensan (Allemagne) 2 715 000
Siège 2 : Ilkin Amirov (Azerbaidjan) 9 975 000
Siège 3 : Slaven Popov (Bulgarie) 3 640 000
Siège 4 : Thomas Butzhammer (Allemagne) 5 490 000
Siège 5 : Gleb Tremzin (Russie) 7 785 000
Siège 6 : Olivier Ferrero (France) 1 745 000

Blindes : 50 000/100 000, ante 10 000 (il reste 30 minutes dans ce niveau - on passe ensuite à 60 000/120 000)

Les prix

Vainqueur : 921,540
Runner-up : 557,480
3e : 391,910
4e : 294,180
5e : 226,330
6e : 166,080

La finale sera retransmise sur Internet à partir de 14 heures, complète avec cartes des joueurs visibles.

Benjo

Go Olivier pour la France ! :slight_smile:

Merci pour le coverage !

High-Roller : Kitbul tient son rang

Une perf’ Winamax peut en cacher une autre* : tandis que Bruno Lopes atteignait les demi-finales du Main Event, Davidi Kitai répondait présent au rendez-vous du High-Roller à 10,000 euros, lot de consolation de cette fin de festival pour pas mal de joueurs aux grosses bankrolls. La bulle a éclaté dans l’après-midi, permettant à Davidi de décrocher son second ITM de la semaine parmi les 47 joueurs primés. Aux alentours de deux heures du matin, les organisateurs sifflaient la trêve nocturne : Davidi figurait parmi les 18 derniers survivants.

Avec 440,000 unités en sa possession, le Belge est résolument short-stack, après avoir longtemps tutoyé le chip-lead tout au long de la journée : il disposera de seulement 18 blindes pour tenter d’accéder en finale. « J’ai été pas mal card dead durant la fin de la journée. Mais je ne suis qu’à un double-up du tapis moyen, et ma table est remplie de joueurs de cash-game qui aiment voir les flops, payer des relances : doubler d’entrée de jeu demain ne sera pas impossible. »

315 inscriptions ont été enregistrées dans ce tournoi (252 joueurs au total, dont 63 ayant opté pour le re-entry offert durant les premiers niveaux), ce qui a permis de créer une cagnotte totale de plus de trois millions d’euros, dont 595,500 iront au vainqueur final. La dernière grosse performance en date de Davidi en live s'est faite sur un High-Roller : celui des WSOP Europe à Berlin : le pro du Team Winamax avait chuté sur la dernière marche face à Jonathan Duhamel, empochant plus de 340,000 euros de récompense.

Parmi les prétendants à la finale entourant Davidi, on compte un Kevin MacPhee en position de chip-leader après avoir doublé sur Vanessa Selbst en fin de journée (cette dernière est toujours en course), le spécialiste ès-cash-games Daniel « Jungleman » Cates ou encore l’excellent Italien Rocco Palumbo.

Anton Wigg (33e), Andrew Chen (31e), John Juanda (29e), Stephen Chidiwck (23e) et Simon Mattsson (21e) figurent parmi les joueurs éliminés, mais récompensés aujourd’hui.

La partie reprendra à 12 heures 30** : elle ne s’arrêtera que lorsqu’un vainqueur aura été couronné. Nous serons bien entendu aux côtés de Davidi pour l’encourager et rapporter en direct ses progrès dans cette épreuve qui, finale du Main Event oblige, ne sera pas télévisée.

*Et même deux : la très belle deuxième place d’Aurélie Quélain dans le deep-stack à 500€ sera abordée dans un prochain article qui sera publié mercredi après-midi.

**Et non 14h30 comme j'avais écrit initialement (la fatigue du post de 2h du mat, toussa)