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EPT Prague 2015 par PokerStars - Jour - 4

Qu’est-ce qu’on attend ?

Pour trois des quatre joueurs français encore en course à l'aube du quatrième tour de l'étape European Poker Tour de Prague, tout est dit en une chanson, signée par l'un de ces quatre joueurs. Avec un capital compris entre 18 et 31 blindes, Sonny Franco, Olivier Ferrero et Kool Shen ne pourront pas se permettrent le luxe de la patience : l'entame du match sera cruciale et le premier coup qu'ils joueront aujourd'hui pourrait bien être le dernier. Souhaitons leur de doubler rapidement !

J’appuie sur la gâchette

Il n’avait pas de temps à perdre, et il n’a pas perdu de temps. Une vingtaine de minutes après le coup d’envoi du Day 4, Kool Shen était à tapis en table télévisée avec une paire de 6 relancée UTG (22,000) puis poussée (210,000) après un call de la petite blinde et un 3-bet (75,000) de la grosse blinde, un joueur norvégien du nom de Preben Stokkan. Ce dernier n’est pas ravi mais n’a guère le choix avec AQ.

Le coin-flip est classique, le flop l’est moins : K1010 qui ajoute des tonnes de outs à Stokkan : en plus des As et des Dames, il peut maintenant trouver un Valet ou un Roi pour battre la petite paire de Kool Shen. Le turn 7 augmente le compteur d’outs à seize, mais la rivière est la plus innocente des cartes : un magnifique et inutile 2.

Le joueur du Team Winamax a eu chaud, très chaud : il double à 450,000, le voilà relancé dans la course.

Franco reçu cinq sur cinq

Autre français en danger, autre français sauvé, autre coin-flip joué : muni d’une paire de 5, Sonny Franco a réussi à rester en tête contre As-Valet pour doubler son tapis dès les premières mains du Day 4.

A la table d’à côté, Ivan Demidov a eu moins de chance, son As-Dame se mangeant deux Rois en pleine poire pour ajouter son nom à la liste des éliminés du tournoi.

Ferrero gourmand

Les bonnes nouvelles se succèdent au sein du clan français : après les double-ups de Kool Shen et Sonny Franco, voici Olivier Ferrero qui élimine un joueur short-stack mais résolument dangereux : Jeffrey Hakim. Le libanais voit tous les joueurs passer jusque lui en petite blinde : la bonne occasion pour pousser ses onze blindes avec un Roi et un 4. Manque de bol, Ferrero retourne une paire de 10 de BB, et ne se prive pas pour payer. Cinq cartes plus tard, Ferrero est déclaré vainqueur de la confrontation, et l’on perd un joueur supplémentaire.

Trente minutes plus tard, Ferrero ouvre à 22,000 au hi-jack. Le polonais Tomasz Kowalski paie depuis cut-off, et paie 23,000 de plus sur le flop J53, puis 36,000 supplémentaires sur le turn T. La rivière A est checkée par les deux joueurs, qui montrent chacun un As au showdown. Sauf que celui du français est accompagné d’un Valet, lui donnant un avantage certain, et donc un joli tas de jetons à ajouter à sa collection.

On a perdu quatorze joueurs durant la première heure du Day 4 : le compteur affiche un chiffre de 53 joueurs restants.

Ivan le terrible

Complétons notre salve de bonnes nouvelles tricolores (et, par la même occasion, le premier niveau du Day 4) avec le dernier français dont nous n’avions pas encore parlé : Ivan Deyra.

Le qualifié Winamax s’est débarassé de pas moins de deux joueurs durant les 90 premières minutes de jeu, faisant croître son tapis jusqu’à 1,3 million !

Sa première victime : le libanais Jacques Torbay, qui tente un semi-bluff avec un tirage couleur et deux overcards sur le turn. Ivan le paie avec la top-paire et reste en tête après la rivière.

Derrière, Ivan paie le tapis de Ghattas Kortas (le mec qui a évité de peu la bulle hier, le jour de son anniversaire) avec As-Dame et bat le As-8 du suédois.

Entre temps, nous avons vu Ivan tenter un squeeze à 75,000 depuis la petite blinde après une relance à 21,000 payée par deux joueurs. Problème, l’agresseur initial répond en faisant tapis pour 401,000, forçant Ivan à abandonner.

Il reste 48 joueurs

C’est un premier niveau parfait qu’on vécu les quatre derniers français de l’EPT Prague : alors que pas moins de 19 joueurs ont sauté en 90 minutes, tous nos compatriotes ont augmenté leur tapis !

La plupart en avaient bien besoin, et c’est avec les stacks suivants qu’il entament le niveau de blindes 6,000/12,000, ante 2,000 :

Ivan Deyra (Qualifié Winamax) 1,3 million
Sonny Franco 547 000

Bruno Lopes 513 000
Olivier Ferrero 521 000

Le chip-leader actuel s’appelle Robert Layne III (plus de 1,5 millions) et serait le petit-fils d’un légendaire quarterback de football américain.

A noter que le dernier vainqueur EPT en date Niall Farrell est toujours en course, un mois après sa victoire à Malte, nous avions oublié e mentionner l’Anglais jusque là.

Tout n’est pas si facile

Kool Shen s’active en table télé, pour des résultats pas toujours concluants. Au milieu de plusieurs coups gagnés, le rappeur est parfois forcé de lâcher du lest. Témoin ces deux coups observés au cours du niveau 8,000/16,000, ante 2,000.

Sur le premier coup, Bruno ouvre UTG et se fait payer par les joueurs assis dans les blindes (Abbas Moradi et Preben Stokkan). Le flop A97 est checké par tout le monde : Moradi en profite pour miser sur le turn 3, une mise payée par Bruno. La rivière est un 5 et l’iranien revient à la charge, envoyant 57,000. Je ne sais pas ce que Bruno détient ici, mais toujours est-il qu’il décide de payer, sans pouvoir montrer mieux que le A8 retourné par Moradi.

Un peu plus tard, Bruno ouvre au cut-off et est là encore payé par les blindes, dont Olivier Ferrero en SB. Ce dernier check/call le c-bet de Bruno sur le flop K63. Le turn est un A, Olivier checke encore et Bruno lève le pied en faisant de même. La rivière est un K : Olivier mise et Kool Shen lâche l’affaire aussitôt.

Résultat des courses : Bruno passe sous la barre des 500,000 tandis qu’Olivier, décidément très en forme, approche du million.

Il me semble que Moradi a montré A7 et non A8

(Relatif) ralentissement

Avec seulement sept éliminations enregistrées depuis 90 minutes, le second niveau de ce Day 4 fut beaucoup moins meurtrier que celui qui l’a précédé. Normal, me direz-vous : la frénésie de sortants observée en début de partie a fait exploser le tapis moyen, résultat en un logique ralentissement du rythme.

Parmi les sorties récentes, on note celle de la chinoise Kitty Kuo : la dernière féminine du tournoi est payée pour la troisième fois consécutive sur un Main Event EPT, mais doit se contenter de la 47ème place et d’un prix de 16,200 euros.

Sonny Franco s’est mis une seconde fois en danger de la journée, remportant un second coin-flip avec une paire de 7 contre As-Dame.

Au compteur : 41 joueurs, dont encore et toujours quatre Français (youpi !) Les blindes passent à 8,000/16,000 avec une ante de 2,000, pour un tapis moyen de 763,000, soit 47BB.

Il reste trois niveaux à jouer aujourd’hui : si je voulais me risquer à pronostic, je dirais que le compteur n'affichera pas plus de 22 joueurs restants d'ici là...

Back dans les bacs

Les organisateurs ont changé le casting de la table télévisée durant la pause. C’est donc hors de la vue des caméras de l’EPT Live que Kool Shen a remporté un coup crucial, engrangeant une tonne de jetons sans même avoir à montrer ses cartes, ni à voir tomber un flop.

« Le joueur UTG relance », raconte Bruno, « et je 3-bet avec une paire de Valets. Un autre joueur me cold-4 bet. Ca revient à moi : je fais tapis et il snap-fold. »

Sur le papier, le coup ne paie pas de mine, mais financièrement parlant, c’est tout à fait mignon : Kool Shen passe à plus de 750,000 après cette main.

Pour qui Sonny le glas

La déception est de mise chez Sonny Franco, éliminé à une très frustrante 41ème place après que sa paire de 4 se soit heurtée à une paire de 8 à tapis avant le flop.

A ce moment là, Sonny n’avait plus que 220,000 en sa possession, soit moins de quinze blindes, après avoir lâché beaucoup de jetons sur un coup dont le mystère restera entier :

Sonny ouvre UTG à 36,000.
La petite blinde 3-bet à 75,000 tout en épluchant une banane. C’est payé par Sonny.

Flop 874

L’homme à la banane c-bet 82,000. Sonny reste dans le coup, et va profiter du check de son adversaire sur le turn 7 pour miser 87,000 à son tour. Mauvaise pioche : le mangeur de banane check/raise à tapis, forçant Sonny à abandonner le coup. Il jouera son dernier coup quelques minutes plus tard…

Sonny Franco, assurément l’un des français les plus en forme de l’année 2015 avec trois titres en live et de nombreuses finales depuis janvier, remporte 16,200 euros pour sa 41ème place dans le dernier EPT de l’année.

Pas de back to back pour Farrell

Le dernier champion EPT encore en course était aussi le dernier en date : vainqueur à Malte en octobre, Niall Farrell (photo) a quitté le Main Event Tchèque en 40ème place, pour un prix de 19,040 euros. Il fut rapidement suivi par Andrew Chen : lui n’a jamais gagné d’EPT (du moins pas encore), mais était passé tout près à Berlin en 2012, chutant face à un imbattable Davidi Kitai.

Il ne reste plus que 36 joueurs en course, dont trois français. On m’a rapporté en salle de presse que Kool Shen vient de nouveau de faire parler la poudre avec un cold 4-bet préflop gagnant, le faisant passer à 900,000.

Tournois annexes : le Team Winamax au charbon

A l'ombre des spotlights du Main Event et du deep-run de Kool Shen, les pros du Team Winamax profitent de la multitude de tournois annexes au programme (97, rien que ça) pour tenter de claquer une dernière perf' avant de rentrer à la maison pour les fêtes de fin année.

Hier soir, Davidi Kitai a manqué de peu la finale dans un tournoi à 2,000 euros ayant attiré 307 joueurs. Le Belge se contente de la 14e place et des 8,215 euros de prix associés, tandis que deux français se hissent en finale : Didier Betito (7e pour 20,430 euros) et Romain Lewis, récent invité de notre radio dominicale, qui chute en tête à tête contre l’inévitable Stephen Chidwick (79,390 euros pour le premier, 119,400 pour le second).
De son côté, Ludovic Riehl a atteint cet après-midi, la 32e place d’un tournoi à mille balles offrant un re-entry possible (240 joueurs ont répondu présent). Mikedou remporte 1,840 euros, et saute directement dans un 500 euros à la structure deepstack…

… Où il retrouvera notamment Aurélie Quélain.
Plus de 200 joueurs au compteur du High-Roller à 10,300 euros, et les inscriptions tournent encore : c'est un succès prévisible tant ils sont nombreux à ne pas être rassasiés après leur élimination du Main Event. Parmi les joueurs immédiatement reconnaissables, citons John Juanda, Mike McDonald, Jean-Noël Thorel, Fabrice Soulier, Vanessa Selsbt, et trois pros du Team : Davidi Kitai, Gaëlle Baumann et un Sylvain Loosli en quête d’un deuxième titre HR cette saison. Un re-entry est possible pour les plus assoifés.

Ship it ValueMerguez! glgl

Ivan du rêve

C’est un Ivan Deyra auréolé de la couronne de chip-leader qui est parti en pause après la conclusion du troisième niveau de la journée, grâce à une nouvelle élimination, celle de Dobromir Nikov, dont la paire de 10 n’a pas été de tailel contre les Rois du Français.

Tout aussi temporaire qu’il soit - il reste encore 32 joueurs après tout ! - ce sacre semble logique et mérite d’être saluée, tant la progression du grinder de 21 ans s’est faite à pas réguliers, et assurés depuis le début de son premier EPT il y a trois jours : Ivan n'a cessé de faire progresser son tapis depuis le Day 1, prenant de plus en plus de confiance au fur et à mesure que ses piles gonflaient de volume, et à le regarder manipuler ses jetons, accumuler les 3-bets et 4-bets en gardant une poker face implacable, on croirait avoir à faire à un vieux routard du circuit live.

Ce qui n’empêche pas quelques revers - forcément, quand on tente autant de choses que ‘ValueMerguez’, on se soumet forcément à un peu de casse. Témoin cette main où Ivan va se montrer très agressif avec une relance UTG, et trois mises successives sur le board 84935, dont les montants culmineront à 218,000 sur le dernier tour d’enchères. Son adversaire (placé au cut-off) va snap call avec JT, pour un tirage quinte transformé en mini couleur. Ivan est forcé de montrer sa main en premier : un Q6 retourné sans broncher.

Voyons le côté positif de ce bluff manqué : il démontre, si besoin en était, que le gamin est prêt à tout dans ce tournoi !

Punch lines

Kool Shen ouvre à 44,000 et se fait payer par le joueur assis en petite blinde, un finlandais du nom de Samuel Vousden aimant semble t-il taquiner ses adversaires à table. Témoin le dialogue qui va suivre, après une série de checks flop et turn, puis une mise de 90,000 sur la rivière JT952, plongeant Bruno dans une longue réflexion.

« Les français ne passent jamais. Tu as hauteur As ? » « Mieux ! » répond Bruno. « Impossible de passer alors ! T’as quoi ? » « Et toi ? » « Une paire. Enfin, peut-être. »

S’en suit une négociation amusante, à base de « Tu me montres si je passe ? », « Je t’en montre une ! », « Mais moi je t’ai montré les deux tout à l’heure ! »

Le dialogue se conclut après que Vousden ait une dernière fois invité Bruno à payer (« Tu ne peux pas jeter ! C’est rare d’avoir une paire, faut payer ! »), mais cette invitation reste sans suite : Kool Shen abandonne, et Vousden conclut ce joli sketch en décidant de montrer ses cartes : un 8 et un 6 ayant complètement raté le board. Bluffé, Kool Shen encaisse avec un sourire appréciateur - qui sait, peut-être que le lyriciste de talent qu'il est a kiffé le talent de dialoguiste de son adversaire ?

Le stack de Bruno reste en très bonne santé avec un peu plus de 800,000 aux blindes 10,000/20,000.

On lui a mis la fièvre

C’est un Kool Shen passablement remonté que nous avons retrouvé lors de la dernière pause du Day 4. Le compteur est tombé à 28 joueurs restants, les blindes vont passer à 12,000/24,000 (ante 3,000) et notre rappeur préféré est tombé à moins de 400,000 suite à deux coups joués contre des adversaires que l’on pourrait qualifier de… collants.

Je n’ai pas vu le premier coup, dont Bruno me fait le récit : « Je suis de BB, le mec en SB limpe avec une paire de 7, je relance avec une paire de 9. Payé. Flop Dame-Valet-x. Je c-bet, il paie, bon, déjà, je pige pas trop. Turn : un 9 qui donne un troisième trèfle. Je mise et il me paie encore ! Rivière : un trèfle. Check/check, évidemment il a le 7 de trèfle... »

Peu après, Bruno paie au bouton une relance du cut-off, muni d’un A6 à potentiel. Flop 532. Le CO ne mise pas, du coup Bruno mise, se fait payer, et continue d’agresser, voulant chasser son adversaire sur le tournant 9 et la rivière T. Peine perdue : son adversaire ne veut pas jeter son A9.

C’est donc dans une situation fort compliquée, avec 17BB, que Bruno va reprendre la partie : il va lui falloir tenir 90 minutes, en espérant doubler d’ici là, pour se qualifier pour les demi-finales.

27 joueurs, et 90 minutes à jouer

Ivan Deyra a éliminé un joueur de plus juste avant la pause, trouvant une nouvelle fois un jeu béton, en fait le plus béton de tous, les As, pour payer le tapis de Foeke Deinum, un short-stack muni de As-Dame. « Ca fait du bien » sourit le qualifié Winamax en dégustant une assiette de fruits frais. « Je me suis un peu enflammé tout à l’heure », dit-il à propos du 3-barrel avec Q6. « Pas grave, je lui dis, l’intention était bonne. »

De son côté, Olivier Ferrero fait lui aussi le travail, se débarrassant de l’ukrainien Anton Sulymka avec une paire de 9 restant en tête contre AT.

Voici les positions de nos français à l’entame du niveau 12,000/24,000 ante 3,000 :

Ivan Deyra (Qualifié Winamax) 2,2 millions Olivier Ferrero 1,5 million Kool Shen (Team Winamax) 400 000

A titre de comparaison, le chip-leader possède 3 millions, il s’agit du russe Gleb Tremzin.

Ivan Deyra (au premier plan) mettant fin aux espoirs de Foeke Deinum

Kool Shen double, la fin de journée est proche

J’ai passé 45 minutes à observer les quatre dernières tables du Main Event, et la seule chose à peu près intéressante que j’ai observée s’est produite dès le début du niveau : le double-up de Kool Shen avec un Dame-10 poussé en fin de parole pour 392,000 après une relance de son voisin de droite, qui paie avec As-Roi.

Le flop apporte une Dame et c’est un Bruno au sourire penaud qui empile un stack tout frais de plus de 830,000. « Je suis vengé », sourit-il, faisant référence à la main racontée précédemment où le même adversaire avait été récompensé en jouant les calling stations avec une paire de 7.

Peu après, l'un des favoris de l'épreuve est éliminé en 27ème place : Samuel Chartier, suivi quelques minutes plus tard par l’isréalien Ori Miller, qui avait perdu durant le niveau précédent le pot du chip-lead avec deux As contre deux Dames. Ouch.

De son côté, Ivan Deyra manque de peu une élimination supplémentaire lors sa paire de 7 est battue sur la toute dernière carte par le As-Roi de l’allemand Dominik Paus. Un coup qui ne lui fait perdre que dix blindes : pas grave.

Arrive ensuite l’une des premières grosses mains franco-françaises de la journée : Kool Shen ouvre en début de parole, Olivier Ferrero 3-bet au bouton (135,000), et Kool Shen annonce « All-in » une fois la parole revenue à lui : Olivier se tâte, demande le compte (708,000 au total), et abandonne.

Sur ce coup-là, Bruno n’aurait pas objecté à être payé : il montre les As à toute la table. « Si je 4-bet sans faire tapis, tu paies ? » Olivier répond par la négative.

Dernier développement en date : la sortie du suédois Christopher Andler en table télé, des mains d’un espagnol du nous de Javier Gomez. Encore un coin-flip.

Résultat : on tombe à 24 joueurs restants, ce qui provoque une petite pause le temps de tirer au sort les sièges autour des trois dernières tables du tournoi. Il restera un peu plus de trente minutes à jouer ensuite...

23 joueurs seront au Day 5

Des 67 joueurs inscrits sur la feuille de match de l’EPT Prague au départ du Day 4 à midi, seuls 23 possèdent encore des jetons une douzaine d’heures plus tard. Nombre de têtes de série ont rendu les armes au cours d’une journée passionnante, riche en bad beats douloureux et coups de poker fumants : le libanais Jeffrey Hakim, la chinoise Kitty Kuo qui réussissait là son troisième deep-run consécutif à l’EPT, le canadien Andrew Chen, le vainqueur de l’EPT Malte Niall Farrell, l’excellent québécois Samuel Chartier

A l’exception des trois survivants français, dont nous vous avons abondamment parlé aujourd’hui (et donc on reparlera encore une dernière fois ce soir, dans le prochain article), vous ne reconnaitrez probablement pas grand monde dans la liste des prétendants à la finale, recopiée ci-dessous. Les lecteurs ayant suivi notre dernier reportage en date n’auront pas oublié Javiez Gomez, jeune espagnol lancé en orbite après sa victoire sur l’étape World Poker Tour de Prague, qui a précédé de quelques jours ce festival EPT.

Les fins connaisseurs du circuit reconnaitront peut-être le chip-leader : Marc Macdonnel, deuxième d’une épreuve WSOP cet été et par ailleurs quatrième de notre Winamax Poker Open à Dublin en 2012 - l’irlandais jouait à domicile au milieu des amateurs français. Derrière, il y a Gleb Tremzin, très régulier sur cet EPT puisque le russe était déjà au sommet du classement à la fin du Day 2.

Le reste du field est composé en majorité de scandinaves et joueurs de l’Est sur lesquels nous ne savons pas grand chose : des russes, des bulgares, des macédoniens, des finlandais, des norvégiens… Un seul joueur du continent américain subsiste (Abbas Moradi du Canada), tandis que les deux nations les plus représentées sont l’Allemagne (quatre joueurs) et la France (trois joueurs). C’était déjà le cas au début du tournoi il y a quatre jours.

« Joueur peu connu » ne signifie absolument pas « Mauvais joueur » (et inversement) : c’est donc avec un intérêt absolument pas entamé, et avec la perspective réjouissante de faire connaissance avec de nouveaux talents que nous nous donnons rendez-vous mardi dès midi pour suivre les demi-finales de cet EPT Prague.

Voici les positions :

Marc Macdonnel (Irlande) 3 600 000 Gleb Tremzin (Russie) 3 535 000 Benjamin Lamprecht (Autriche) 3 190 000 Javier Gomez (Espagne) 2 282 000 Samuel Vousden (Finlande) 2 039 000

Enio Bozzano (Brésil) 1 963 000 Ilkin Amirov (Azerbaïdjan) 1 932 000 Slaven Popov (Bulgarie) 1 760 000 Gavin O’Rourke (Irlande) 1 746 000 Ivan Deyra (Qualifié Winamax, France) 1 164 000

Vlado Banicevic (Macédoine) 1 090 000 Bruno Lopes (Team Winamax, France) 984 000 Thomas Butzhammer (Allemagne) 977 000 Sebastian Gohr (Allemagne) 756 000 Hossein Ensan (Allemagne) 700 000

Onur Unsal (Turquie) 654 000 Chris Walker (UK) 608 000 Olivier Ferrero (France) 589 000 Abbas Moradi (Canada) 484 000 Henri Jaakkola (Finlande) 411 000

Dominik Paus (Allemagne) 395 000 Preben Stokkan (Norvège) 336 000 Tomas Pleticha (Russie) 171 000

Tableau de bord 23 joueurs restants (sur 1 044 au départ) Blindes : 15 000/30 000 ante 4 000 Tapis moyen : 1,36 million Prix minimum : 30 730 euros