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EPT Prague 2015 par PokerStars - Jour - 2

Tout de suite, la suite

EPT Prague - Day 2

Avant d’entrer avec quelques minutes de retard dans le vif du sujet, quelques précisions d’ordre numérique quant au Day 2 du dernier EPT de l’année :

Au moins 581 joueurs sont au départ de ce second tour. Je dis « au moins » car le bureau des inscriptions est resté ouvert jusqu’au coup d’envoi. On connaîtra les chiffres définitifs dans peu de temps.

Parmi ces 581 joueurs, au moins 45 Français, dont cinq pros du Team et deux joueurs qualifiés via nos satellites en ligne (Valentin Messina et l’ancien candidat Top Shark Ivan « ValueMerguez » Deyra). La moyenne des tapis Français est plutôt basse, avec pas mal de nos compatriotes possédant un tapis égal ou inférieur à 30,000 - cela correspond au stack de départ en début de Day 1. Les éliminations devraient donc être nombreuses aujourd’hui côté tricolore, mais nul doute que plusieurs arriveront à se sortir de la zone rouge, et pourquoi pas claquer une grosse perf.

Kool Shen mène le clan Français en ce début de Day 2, suivi de près par Alexandre Réard.

Le tapis moyen tourne aux alentours de 53,000 et les blindes à l’entame du second tour sont 400 et 800 avec une ante de 100.

Quick check-out

La première demi-heure du Day 2 a été fatale à nombre de short-stacks et/ou têtes de série, à commencer par Sylvain Loosli. En bas de tableau à l’entame de la journée, le vainqueur du Super High Roller de l’EPT Barcelone ne pouvait demander mieux qu’une paire de Dames en guise de seconde main après le coup d’envoi. Las, Sylvain fait face à une combinaison As-Dame contre laquelle il est favori, mais avoir l’avantage statistique n’est parfois (souvent ?) pas suffisant pour gagner.

Autres sorties rapides du Day 2, rapportées par Poker News : ElkY, Faraz Jaka, Timothy Adams, Jaime Staples, et Steve O’Dwyer.

Pollak en ballotage défavorable

A la table de Valentin Messina (40,000 environ), Benjamin Pollak n’est pas à la fête en ce début de Day 2, rencontrant de la résistance et des grosses mains chez ses adversaires.

Je l’observe d’abord tenter un 3-bet à 7,300 depuis la petite blinde après une relance du joueur situé en position UTG. Ce dernier revient à la charge pour 15,000. Benjamin entre dans une longue réflexion, motivant le joueur UTG à demander le temps. Un superviseur arrive et commence à égrener les secondes. Benjamin finit par abandonner.

Quelques minutes plus tard, Benjamin est de nouveau engagé dans une guerre de relances et sur-relances, avec cette fois une main plus que béton : les Rois. Benjamin est au cut-off et a envoyé ce qui me semble être un 4-bet à 11,900 après un 3-bet d’un de ses voisins de droite (j’ai loupé le tout début de l’action, et vu le résultat final, je ne me sentais pas spécialement chaud pour aller tapoter l’épaule de Benjamin et lui demander la séquence exacte des relances)

Son adversaire revient à la charge avec un 5-bet à 23,600 et Benjamin, malgré la force de sa main, va tout de même se demander s’il n’est pas derrière, réfléchissant un moment avant d’annoncer tapis. Son questionnement n’était pas infondé : son adversaire retourne bel et bien les As, et aucun miracle ne viendra sauver le français, qui tombe à moins de 12,000 (autrement dit 12 blindes) après que le croupier aie compté 50,600 chez son adversaire.

Hécatombe à la plage de Prague

Le niveau 9 a laissé place au niveau 10 après seulement 75 minutes de jeu, sans qu’une pause soit déclarée, rendant complètement mensongères mes déclarations introductives à propos de niveaux de 90 minutes systématiquement entrecoupés de pause, mais bon courage si vous voulez retrouver une trace de mes affabulations, j’ai tout effacé. Eh oui, j’ai le droit !

Bref, les 75 premières minutes de la journée grosso modo une bonne centaine de joueurs passer à de vie à trépas (c’est une métaphore, hein, tout le monde va bien), dont Liv Boeree, Stephen Chidwick, Pascal Lefrancois, Tobias Reinkemeier, les français Erwann Pecheux, Sébastien Boyard, Jean-Noel Thorel et… deux membres du Team Winamax supplémentaires : Gaëlle Baumann et Guillaume Diaz.

Nos deux pros ne sont semble t-il pas super fiers de leur prestation aujourd’hui, en témoignent leurs commentaires lapidaires effectués à chaud :

Gaëlle : « J’ai misplay toutes les mains… » Guillaume : « Busto comme un spewtard ! » Avant d’ajouter sur Facebook : « La table était vraiment belle mais j'ai très mal joué, pas mal de regrets.. »

OK, on va en rester là alors, et se concentrer sur les deux derniers représentants du Team en course : Kool Shen et Aurélie Quélain !

Sous la barre des 500 joueurs

La première pause de la journée, déclarée au terme des deux premiers niveaux de la journée (cela correspond à deux heures trente de jeu), a permis aux joueurs de reprendre leur souffle après une entame de partie jouée qui fut meurtrière pour un grand nombre de joueurs : 140 joueurs au bas mot ont sauté durant les niveaux 9 et 10, soit presque une élimination par minute de jeu.

De fait, le compteur est tombé à 441 joueurs, et les sorties Françaises confirmées durant les deux premiers niveaux sont nombreuses :

Adrien Allain Julien Pecheur Guillaume Diaz (Team Winamax) Gaelle Baumann (Team Winamax) Frederic Delval Gilles Huet Lionel Rozenberg Sylvain Loosli (Team Winamax) Bertrand 'Elky’ Grospellier Pierrick Burban Erwann Pecheux Jean-Noel Thorel Sebastien Boyard

Le Team Winamax est donc déjà réduit à deux représentants, mais pour le duo Quélain/Kool Shen, les nouvelles sont plutôt bonnes. La première partait de loin, et a quelque peu amélioré sa situation en remportant quelques coups, notamment une paire de 6 gagnante sur un board 2454K : son adversaire, qui avait relancé préflop et misé les trois tours suivants, ne peut montrer mieux au showdown. Kool Shen, lui, partait de très haut, et a encore grimpé quelques étages, passant de 145,000 à 170,000.

Il va falloir aussi que nous nous intéressions aux deux qualifiés Winamax Français encore en course, deux joueurs pas inconnus de nos services : Valentin Messina, runner-up de l’EPT Malte, et Ivan Deyra, candidat Top Shark l’an passé sous le pseudonyme de Value Merguez.

Laissé pour mort avec dix blindes à peine, Benjamin Pollak vient de se sortir de la zone rouge en doublant avec une paire de 7 gagnante contre une paire de 5 à tapis avant le flop.

Les chiffres officiels de la participation et la répartition du prize-pool (qui dépasse les cinq millions d’euros) viennent de nous être communiqués : on en parle dès l’article suivant.

Tableau de bord
441 joueurs restants (sur 1 044 au départ)
Blindes : 600/1 200, ante 100
Tapis moyen : 71 000

Plus de 900 000 euros pour le vainqueur

Pour la troisième année consécutive, l’étape European Poker Tour de Prague dépasse la barre des mille joueurs. 1 044 très exactement, juste un peu moins qu’en 2014 (1 107 joueurs avaient participé).

Ces 1 044 inscriptions permettent la constitution d’une cagnotte massive de 5 063 400 euros, qui seront répartis entre les 151 joueurs les mieux classés, avec des récompenses comprises entre 8 910 euros (min-cash) et 921 540 euros (le montant qui sera inscrit sur le chèque du tout dernier joueur encore debout - on connaîtra son identité mercredi soir).

Voici un extrait de l'échelle des prix :

Vainqueur : 921 540€ 2nd : 557,480€ 3e : 391,910€ 4e : 294,180€ 5e : 226,330€ 6e : 166,080€ 7e : 122,530€ 8e : 87,700€

9e : 68,560€ 10e : 56,950€ 20e : 35 800€ 40e : 16 200€ 60e : 13 720€ 80e : 11 540€ 100e : 10 280€ 120e : 9 220€ 151e : 8 910€

Montury aux grandes manoeuvres

Jean Montury est de petite blinde et observe le joueur en position de hi-jack relancer, une relance payée par le bouton. A son tour de parole, le champion EPT porte les enchères à 7,600. Un 3-bet qui n’intimide pas ses deux adversaires : payé, payé.

Flop AK3

Jean poursuit son agression en misant 11,700. Le hi-jack est intimidé, mais pas le bouton, et le croupier retourne un 7 sur le turn. Jean ne change pas de ligne directrice, et envoie une troisième salve à hauteur de 16,600. On peut considérer qu’il est « commit » puisqu’il ne lui reste plus que 25,800 unités après avoir misé : c’est moins que ce qu’il a déjà investi dans le coup.

Son adversaire abandonne et Jean nous régale en révélant son jeu : une paire de 9 transformée en bluff.

Soulier montant

En ce milieu de Day 2, Fabrice Soulier est plongé dans un bourbier similaire à celui de son coéquipier Benjamin Pollak, avec peu de jetons en sa possession, mais des espoirs encore intacts grâce à des confrontations tombant à point nommé. La preuve avec cette paire d'As reçue après "deux heures sans voir un jeu" (dixit l'intéressé), qui lui permet de doubler son maigre stack de 17,500 et repasse au dessus de la barre des vingt blindes.

Une valse à mille busts

360 joueurs au compteur alors que le quatrième niveau du Day 2 vient de débuter (blindes 800/1 600, ante 200, tapis moyen 87 000), et l’hémorragie du clan Français se poursuit.

Nous sont parvenues les nouvelles des éliminations de, en vrac et dans le désordre, Quentin Lecomte (« un setup à 22BB deep », écrit-il sur Twitter), Didier Betito, Antoine Dodiviers, Ludovic Heinry, les étoiles montantes Romain Lewis et Arthur Conan, qui étaient short-stack en début de journée, ou encore, plus surprenant, Anthony Picault : il avait pourtant débuté la journée avec plus de 115,000 !

Les têtes de série du circuit ne sont pas en reste : des pointures comme Anthony Zinno, Benny Spindler, Dominik Panka ou encore le qualifié Winamax Simon Mattsson ont eux aussi quitté le tournoi en milieu de Day 2.

Il reste grosso modo trois heures de partie à disputer, après quoi le Day 2 sera terminé : cette journée aura été plus courte que les précédentes, mais infiniment plus agitée.

Tour de Babel

Pas de grandes surprise à se mettre sous la dent lorsque l'on jette un oeil à la provenance des 1 044 participants au Main Event de l'EPT Prague : les Allemands sont les plus nombreux (82 joueurs), les Français aiment toujours autant la capitale Tchèque (75 représentants), la présence du continent Américain reste relativement discrète (48 ricains, 43 canadiens pour presque 9% du field), les pays de l'Est dominent largement les autres régions du globe (74 Russes, 38 Polonais, 34 Roumains, 28 Ukrainiens, 25 Bulgares, etc), et les Tchèques sont minoritaires, avec seulement 23 représentants. Véritable tour de Babel du poker, l'European Poker Tour attire des joueurs de pays aussi divers et éloignés que Taiwin, l'Indonésie, l'Arabie Saoudite, la Lybie, l'Iran, l'Inde, le Venezuela, le Chili ou encore le Brésil.

Source : European Poker Tour

Solide au milieu des serrures

Avec plus de 250,000 de tapis, Kool Shen est l’un des Français les mieux placés du Day 2 à deux heures de la fin de la journée, au milieu d’une journée qui n’a pas été tendre pour les joueurs tricolores, avec au bas mot vingt éliminations à dénombrer au sein d’un clan qui comptait 45 membres à midi. Mais, paradoxalement, je n’ai pas tant de choses que cela à raconter sur le parcours du joueur du Team aujourd’hui !

Car il se trouve que Bruno est assis à une table ne comptant à vue de nez que des joueurs professionnels sérieux et appliqués. A cette table où chaque jeton est durement gagné, où personne ne commet de véritable impair, et où des gros jeux sont systématiquement montrés au showdown, le rappeur adopte le style de jeu avec lequel il se sent le plus confortable : serré, propre, sans fioritures ni effets de manche inutiles.

"Je n'ai même pas éliminé un seul mec aujourd'hui", me disait-il en milieu d'après-midi. "Non, j'ai progressé à coups de pot de 5,000, 8,000, 10,000..."

Il y a deux heures, au cours du Niveau 11, j’avais jeté à la poubelle mes notes après avoir tenté d’observer un tour de table entier joué par Kool Shen : Bruno n’avait relancé qu’une main préflop (pour ensuite jeter ses cartes avant le showdown, sans avoir perdu trop de jetons) et jeté toutes les autres dès le premier tour d’enchères, ne me donnant rien de bien croustillant à écrire.

J’ai retenté le coup au cours du niveau 13 (blindes 1,000/2,000, ante 300) : voici le résultat de mes observations, finalement assez identiques à ma première tentative avortée, mais au final, cela reste intéressant de voir ce qu’il se passe à une table composée uniquement de bons joueurs solides.

1/ Bruno est UTG+2 et jette ses cartes à son tour. 2/ Même action que précédemment (UTG+1, bien entendu). 3/ UTG, Bruno passe et observe un mec sauter avec deux Dames contre As-Roi, à tapis avant le flop. 4/ De grosse blinde, Bruno passe après une relance à 4,200 du joueur en milieu de parole. 5/ De petite blinde, Bruno passe après une relance du cut-off, et regarde la grosse blinde s’engager à tapis avec deux Valets. Le relanceur fait de même avec As-Roi, trouve un As sur le flop, mais saute lorsque la rivière donne une couleur à la BB. 6/ La table est désormais 7-handed. Bruno est au bouton et passe après une relance de l’Irlandais Dermot Blain. 7/ Tout le monde passe jusque Bruno, qui, au cut-off, fait de même. Derrière, un joueur relance, et passe après une sur-relance d’un short-stack. A noter qu’il y a plusieurs short-stacks à la gauche de Bruno, ce qui limite un peu plus sa marge de manoeuvre pour relancer light. 8/ Bruno passe depuis le hi-jack après une relance faite avant lui. 9/ La dernière main de mon tour d’observation apportera enfin de l’action à Bruno : il relance à 4,500 en milieu de parole, le cut-off fait tapis et Bruno snap-call. Les jeux :

AK chez Bruno KK chez l’adversaire, qui va garder le sourire jusqu’au bout malgré un board A5JT6 qui donne à Bruno la main gagnante. Le perdant s’en va en serrant la main à tout le monde. J’aime bien l’esprit.

Après cette orbite, Kool Shen possède donc 250,000 unités. Cela représente deux fois et demie le tapis moyen !

Et ça continue, encore, encore

Longtemps short-stack, Benjamin Pollak a récemment vu son nom s'ajouter à la liste des éliminés Français du jour. Celle-ci comporte plus de 25 noms : décidément, ce Day 2 n'aura pas été tendre envers les Français qui, il faut bien le dire, étaient nombreux à posséder un tapis modeste en début de journée. Autres sorties comptabilisées durant les deux dernières heures celles de Carole Segoura, Patrice Biton, Akim Aouine, et Valentin Messina, qualifié sur Winamax et plus ou moins short-stack tout au long de la journée. Ces éliminations nous sont rapportées par Poker News, qui récupère au fur et à mesure les tickets des éliminés auprès des organisateurs.

Il ne reste pas plus de vingt Français en course au moment d'attaquer le dernier niveau du Day 2, alors que l'on vient de passer sous la barre des 200 joueurs restants.

Valentin Messina

Thumy met tout

Clément Thumy traverse ce Day 2 à pas de loup, tel un funambule pouvant chuter à chaque instant. Le grinder emblématique de la jeune génération avait entamé la journée avec 30,400 (à peine quatre jetons noirs de plus que le tapis de départ), et a manoeuvré avec brio son petit tapis durant les huit heures qui ont suivi, enchaînant sans chuter différentes tables contre des adversaires affutés. Nous venons l’observer se mettre en danger face à Mike McDonald.

Le canadien défend sa BB face à une relance en début de parole du français. Le flop tombe KQ6 et McDonald check/raise à 13,500 le c-bet de Thumy, qui décide alors de tout envoyer au milieu - 34,600 au total. McDonald complète.

Thumy retourne une main légitime : As-Roi.

McDonald montre un tirage très légitime : J9.

8 sur le turn, 6 sur la rivière : notre français passe entre les gouttes et double son tapis, tandis que McDonald pioche nonchalamment dans un énorme plateau de sushis probablement prévu pour nourrir trois ou quatre personnes, mais qu’il déguste seul.

Et tu chantes, chantes, chantes

Nous n’avons pas souvent l’occasion de croiser Idris Ambraisse, qui choisit avec soin ses gros tournois, préférant généralement de grosses parties de cash-game, la plupart du temps disputées hors de la vue des médias.

Je le retrouve debout devant sa table, attendant le coup suivant et l'air de bonne humeur avec un tapis d’environ 90,000, et lui pose la question que je pose à tous les joueurs portant un casque autour des oreilles : « T’écoutes quoi ? »

Je n’aurais jamais pu deviner sa réponse.

« La Reine des Neiges ! » Autrement dit LE machin à la mode du moment…. Chez les moins de dix ans !

« Ben oui, ça me détend ! Et j’aime bien les paroles. »

Il se met à chanter, adaptant le texte à sa sauce.

« Libéré-é-é-e

Délivré-é-ée

Je ne perdrai pluuuuuuus jamais ! »

Aurélie minée

Au terme d'une journée que l'on imagine pénible, pauvre en spots et où elle n'aura jamais réussi à décoller, Aurélie Quélain a finalement rendu les armes, jouant son dernier coup, et ses douze dernières blindes, au bouton avec As-Valet. Une main correcte qui se heurte à un jeu meilleur, un joueur possédant les Dames au bouton. Une journée sans !

Au moins 11 Français joueront le Day 3

20 heures 48 à Prague : le Day 2 de l'EPT Prague est derrière nous. En attendant une conclusion plus détaillée, les chiffres à retenir côté Français :

Ivan Deyra (Qualifié Winamax) 391 500 Brian Benhamou 281 400 Bruno Lopes (Team Winamax) 229 700 Alexandre Reard 205 000 Sonny Franco 178 900 Damien Lhommeau 124 000 Idris Ambraisse 151 000 Jean Montury 58 000 Ricardo Manquant 52 000 Clement Thumy 43 000 Fabrice Soulier 57 600

Ils seront donc au moins onze sur la ligne de départ au Day 3. Nous ne connaissons pas encore si les joueurs suivants sont encore en course et, le cas échéant, la hauteur de leur tapis : Olivier Ferrero, Jean-Pierre Tseng Ah Wang, Belmehel Dja Daouadji, Christophe Larquemin et Mounin Kaddouri.

Jimmy Kebe, Yehoram Houri, Aurélie Quélain, et Adrien Tantaro sont les dernières pertes à déplorer dans le clan Français, qui a perdu pas loin de trente membres aujourd'hui.

Au compteur : 220 joueurs, qui seront de retour dimanche à midi pour tenter d'atteindre les places payées, au nombre de 151.

ValueMerguez et Kool Shen bien placés avant l’ITM

Fin du Day 2

Alors que ses coéquipiers chutaient les uns après les autres, Kool Shen n’a pas déçu en ce Day 2, jouant la partition qu’on attendait de lui : solide et mesurée, avec une volonté d’aller de l’avant sans prendre de risque inutile. Parti avec un tapis de 143,000, le rappeur a progressé à pas mesurés, ne disputant finalement que peu de gros pots, préférant augmenter son capital en glanant des petites coupures par-ci par-là, sans pour autant rechigner à éliminer un short-stack quand l’occasion se présentait. Un gros flip perdu en fin de journée l’empêche de rejoindre le Top 10, mais on le retrouvera au départ du Day 3 avec 229,700 tout de même, bien au dessus de la moyenne de 142,000.

Un jeune Français de 21 ans figurant parmi les chip-leaders après deux longues journées sur son tout premier tournoi European Poker Tour ? Ne soyez pas pour autant surpris par la très belle performance d’Ivan Deyra dans cet EPT Prague au cours des deux premières journées du tournois. Malgré son jeune âge et son inexpérience des tournois live chers, celui qui se fait appeler « Value Merguez » n’a rien du nouveau venu : l’ancien candidat Top Shark (édition 2014/2015) venu de Bordeaux n’est rien de moins que l’un des meilleurs joueurs du moment sur Winamax, occupant actuellement la seconde place du classement 2015 de nos MTT grâce à une impressionnante collection de perfs depuis janvier : un titre Winamax Series (septembre), des victoires multiples sur à peu près tout ce que compte le site de tournois « brandés » : Highroller, XPERT, XTASE, RUSH HOUR, GO FAST, BOOSTER… Sans oublier, bien sûr, le satellite EPT organisé le 11 octobre dernier, raison de sa présence à Prague.

C’est donc un Ivan (attention, il faut prononcer le « n ») décontracté et souriant que nous avons retrouvé en fin de journée : son tapis de 391,300 le place parmi le Top 10 provisoire parmi les 220 joueurs restants. « J’ai mal débuté », glisse t-il. « Je suis tombé rapidement à 70,000 [après avoir débuté à 103,300, ND Benjo], puis j’ai remonté tranquillement. » Ivan a évolué face à pas mal de joueurs emblématiques (« Le Finlandais est très fort », dit-il à propos d’un Juha Helppi dont il ne semble pas connaître l’historique), sans sembler le moins du monde déstabilisé par l’enjeu et l’atmosphère des tables de l’EPT, qui peut être très intimidante lorsqu’on la découvre pour la première fois. Après avoir établi sa domination sur les tournois online, après avoir goûté au live via des épreuves fun et discount comme le SISMIX (où il s’est classé parmi les trente premiers) et le WPO Dublin, Ivan semble être comme un poisson dans l’eau au milieu des pros d’expérience. Nous suivrons de près ses progrès au cours du Day 3 !

En bref

Ils seront aussi au Day 3 : Samuel Chartier (toujours aussi énorme), Adrian Mateos, Anton Wigg, Juha Helppi, Matthias De Meulder, Kitty Kuo….

Parmi les sortants Français de la journée : Aurélie Quélain, Guillaume Diaz, Gaëlle Baumann, Sylvain Loosli, Yehorma Houri, Valentin Messina, Benjamin Pollak, Anthony Picault, Quentin Lecomte, Adrien Allain, ELkY, Erwann Pecheux, Jean-Noël Thorel…

Les éliminés se sont comptés par centaines aujourd’hui. A l’international, on a perdu Liv Boeree, Alex Kravchenko, Andre Akkari, Jani Sointula, George Danzer, Ole Schemion

Nous publierons un peu plus tard un classement plus précis des têtes de série encore en course.

Tableau de bord
220 joueurs restants (sur 1 044 au départ)
151 places payées
Blindes : 1 500/3 000, ante 300
Tapis moyen : 142 000