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EPT Monte-Carlo 2013 présenté par Pokerstars.com – Jour 1

European Poker Tour Monte Carlo 2013 – Jour 1

Du 7 au 13 mai, une constellation de stars débarque sur Monte Carlo afin de disputer l’étape finale de la neuvième saison de l’European Poker Tour. Un an après le retentissant exploit de Lucille Cailly, seconde de l’épreuve pour plus d’un million d’euros, les tricolores sont bien décidés à briller de nouveau sur le Rocher, où il faudra s’acquitter de la somme de 10,600€ pour participer.

Malgré la 21e place de Ludovic Lacay en 2009 et la 23e place de Manuel Bevand en 2010, la Grande Finale EPT n’a jamais rimé avec succès pour le Team Winamax. L’an dernier, seule Gaëlle Baumann avait réussi à atteindre les places payées. 2013, l’année du titre ? Réponse grâce à notre reportage en direct tout au long de la semaine !

Monte Carlo Bay Hotel, Monaco
Prix d’entrée : 10,600€

Winamax : les forces en présence
Team Pro : Davidi Kitai, Ludovic Lacay, Manuel Bevand, Michel Abécassis, Kool Shen et Gaëlle Baumann.
WIP : Vikash Dhorasoo

Programme
Toutes les journées débuteront à midi
Mardi 7 mai : Day 1B
Mercredi 8 mai : Day 2
Jeudi 9 mai : Day 3
Vendredi 10 mai : Day 4
Samedi 11 mai : Day 5
Dimanche 12 mai : Table finale

Couvreur : Harper

Dan Smith mène les troupes
53 survivants sur les 108 entrants du Day 1A

Top 10

Dan Smith (Photo - USA) 136,500
Pablo Fernandez (UK) 135,900
Freddy Deeb (USA) 133,900
Arlo Dotson (USA) 127,100
Jake Cody (UK) 119,000
El Khazen Youssef (Liban) 111,700
Paul Volpe (USA) 110,800
Jan Bendik (Slovaquie) 108,900
Dmitrii Grinenko (Russie) 108,100
Ignat Liviu (Roumanie) 98,800

LE Français

Yannick Bonnet (France) 52,600

Des joueurs qu’on connait

Ole Schemion (Allemagne) 83,200
Barry Greenstein (USA) 70,000
Christopher Frank (Allemagne) 64,100
Mike Watson (Canada) 62,900
Johnny Lodden (Norvège) 47,800
Justin Bonomo (USA) 45,900
Pierre Neuville (Belgique) 45,900
Isaac Haxton (USA) 30,600
Ville Wahlbeck (Finlande) 30,200

Tableau de bord
53 joueurs restants (sur 108 entrants)
Blindes 400/800 ante 100
Tapis moyen : 61,132

Le calme avant la tempête
Après un Day 1A boudé, les tricolores débarquent en masse sur le Rocher

« Le Day 1A de l’EPT Monte Carlo ? Il y avait autant de monde qu’à Louis II pour la réception de Sedan… » Signé : - Pas Son Altesse Sérénissime le Prince Albert II (mais ça aurait pu)

  1. C’est le nombre de joueurs recensés sur le Day 1A de l’EPT Monte Carlo. C’est peu comparé aux 665 joueurs présents sur l’édition 2012 du tournoi, hein ? Mais ne vous inquiétez pas, cette seconde journée d’introduction de la Grande Finale EPT s’annonce bien plus excitante. Nombreux sont effectivement les joueurs qui boudent le Day 1A pour intégrer le tournoi lors du Day 1B lorsque l’épreuve n’est pas re-entry… Dans une ville où le moindre hôtel affiche des tarifs à plus de 200 euros la nuit, on les comprend ! Ce qui a fait de l’ombre au Day 1A, c’est également cette épreuve de chinese poker open face qui a attiré 96 joueurs hier…

C’est donc aujourd’hui que débute réellement cette grande finale EPT, qui clôture une nouvelle saison réussie pour Winamax (Ludovic Lacay vainqueur à San Remo, Rémi Castaignon à Deauville). Le Team sera d’ailleurs présent en masse sur le Rocher avec la présence de Davidi Kitai, Ludovic Lacay, Kool Shen, Manuel Bevand, Michel Abécassis et Gaëlle Baumann. Ceux ne disputant pas de Day 2 sur Winamax.fr se sont d’ailleurs retrouvé hier pour le traditionnel restaurant d’avant-tournoi, l’occasion de nous rappeler que pour manger à Monaco, c’est (très) cher, le service est (très) naze, mais c’est par contre (très) bon.

Pour vous aider à tirer cette longue journée (hé, si vous faites le pont, c’est cinq jours sans bosser derrière !), restez-donc connectés sur cette page. Nous allons suivre les pérégrinations de centaines de joueurs de poker ayant déboursé 10,600€ pour s’envoyer des sacoches. Au programme de cette journée : huit niveaux de 75 minutes, ce qui devrait voir l’emballage des jetons être effectué aux alentours de 00h30. Jamais le Team Winamax n’a réussi à atteindre l’ultime table sur cette grande finale. Ils en sont sûrs, cette année est celle de la rédemption. Départ à midi !

Harper

Les couvreurs privés de toit

Ah non, là, je suis écœuré. Il n’y a pas de mot. Après avoir traversé la ville en courant afin d’arriver à l’heure pour voir mon introduction de tournoi préférée de l’année, nous sommes arrivés à temps pour être très déçus. Fini l’époque où le toit de la salle des étoiles était ouvert pour nous offrir une vue spectaculaire sur Monte Carlo. Non, cette année, nous étions dans le noir avec un film retraçant les plus beaux moments de l’année. Certes, nous étions heureux de voir Ludo Lacay soulever à nouveau la coupe à San Remo, mais j’aurais préféré ma vue sur la plage. Non mais. Toujours est-il qu’après cette brève présentation, le tournoi a débuté à 12h15. Comme prévu, il y a plus de monde qu’hier…

Du monde, mais pas trop non plus

C’est désormais une certitude : l’affluence sera bien moins élevée qu’à l’occasion de l’édition 2012 du tournoi (665 joueurs). Aux 108 joueurs présents lors du Day 1A, il faut actuellement ajouter 300 joueurs inscrits sur le Day 1B. Nul doute que les inscriptions tardives devraient générer quelques dépenses de 10,600€ supplémentaires, mais on se dirige vers un petit tiers d’affluence perdu.

Optimistes, les organisateurs ont actuellement placé quatre à cinq joueurs par table, histoire que tous les joueurs s’inscrivant tardivement ne se retrouvent pas à la même table (ce qui risquerait de générer une table Erik Seidel - Tom Dwan - Davidi Kitai - Patrick Antonius…). Du pain bénit pour les caméramans, qui peuvent s’asseoir directement aux tables pour tourner leur reportage. A moins que ce soit Vikash Dhorasoo qui tourne Substitute 2. Ah non, on me fait signe qu’il est à une table avec Stéphane Benadiba et David Vamplew.

Deux joueurs du Team Winamax sont à la même table : Ludo Lacay et Manuel Bevand. Ce dernier a dit se sentir serein vu comment l’autre jouait mal ses As au showdown. Ça va se chercher des poux, je vous l’annonce. Pas mal d’autres français sont sur la ligne de départ : Jean-Noël Thorel (pour notre plus grand bonheur), Steven Moreau qui partage la table de Marcin Horecki, Adrien Allain, Franck Kalfon avec Vicky Coren, Michel Abécassis avec Fatima de Melo, Aurélien Guiglini ou encore Gaëlle Baumann, qui est assise à gauche d’un gars connu, mais j’ai oublié son nom. Il y a aussi un mec que j’ai vu vomir dans une rue à San Remo, ça me fait toujours marrer de revoir sa tête, je le dénoncerai s’il atteint le Day 3.

Parmi les têtes de série, on a aussi pu croiser John Eames, Annette Obrestad, Eugene Katchalov (avec Flavien Guénan), Vanessa Selbst, Kevin MacPhee et Timothy Adams ou encore Olivier Busquets.

Plus blanc que blanc

Bertrand Grospellier a pris un excellent départ, grimpant rapidement à 40,000. J’ai notamment vu Bertrand miser 1,200 sur un flop [2s][4s][7c], puis check-call 3,075 sur un [9d] au turn avant qu’un [3c] soit checké à la rivière. ‹ ElkY › a montré un [Ah][7h] supérieur au [6h][4h] de son adversaire. Pour rappel, tous les joueurs sont partis avec 30,000 jetons. Si Bertrand n’a jamais atteint l’argent sur la Grande Finale EPT, il a déjà ramené un petit paquet de dollars de Monte Carlo l’an dernier, empochant 621,000€ pour sa troisième place sur le Super High-Roller à 100,000€ l’entrée.

En terrain connu

Après avoir profité de quinze jours de soleil à l’autre bout du monde, Gaëlle Baumann est de retour sur le circuit, bien décidée à ré-éditer sa performance de l’an dernier à Monte Carlo, où elle avait atteint sa première place payée sur un EPT (75e place pour 15,000€). Il lui faudra cravacher, car elle a perdu un tiers de son tapis avec une top paire tombée contre l’overpaire de Galen Hall (j’ai retrouvé son nom !). Caroline Darcourt me rapporte néanmoins que Guillaume Darcourt (oui, son mari) vient de donner 4,500 jetons à la joueuse du Team Winamax, qui reprend quelques couleurs.

La quinte ? So overrated

Ludovic Lacay est furax. Sur une rivière [Tc][7s][9h][Jc][9d], il vient de prendre une salve à 6,600, un poil plus que de la moitié du pot. Je vous donne tout de suite la main de Cuts : [6c][8c] pour une quinte floppée. Autant vous dire qu’il est en boule, car son adversaire peut désormais avoir un Full. Après une hésitation de trois minutes, le pro Winamax montre alors sa main à la table et passe. Beau joueur et appréciant le geste, son adversaire retourne [Jd][Js] pour un Full ! Bien joué, Ludo.

« Deuxième fois aujourd’hui que je passe une quinte floppée ! » soupire Ludo, qui a vu son tapis fondre à 16,000. Il y a également cette main amusante où Manuel Bevand et Ludo Lacay ont fait voler les jetons, ‹ Sir Cuts › finissant par miser 6,000 sur une rivière 689-T-7. Manuel a payé avec deux As, et Ludo a montré As-Dame pour un partage. La salle des étoiles est chaude d’action !

Quinze minutes pour doubler

Un quart d’heure. Quinze minutes. Neuf-cent secondes. C’est le temps durant lequel Davidi Kitai a poussé sa réflexion avant d’envoyer son tapis. On était au turn. Tout est parti d’une relance en milieu de parole à 300 (sur 75/150). Le cut-off paie, le bouton aussi et notre ‹ Kitbul › ouvre [Ks][Kc] en petite blinde. Il place un squeeze à 1,250. C’est déjà la panade : les trois joueurs paient.

[Jh][6c][7h]

Davidi envoie une salve à 1,800 et trouve deux payeurs. Sur un [7c] au turn, on peut penser que le joueur du Team Winamax va se calmer, mais non, il envoie 4,800. « Il s’est jeté dans le vide ! C’est du canyoning ! » se marrera plus tard Michel Abécassis. Après qu’un joueur ait passé, le second décide effectivement de relancer à 15,000 ! Et là, qu’on se le dise, c’est le bordel. Avec ses deux Rois, Davidi est dans le pétrin et il va alors se mettre à hésiter.

Longtemps.

Vraiment longtemps.

« La plus longue hésitation de ma carrière » avouera ensuite Davidi. Cela fait effectivement quatorze minutes qu’il réfléchit quand un joueur demande la montre. Le pro Winamax est torturé… Il lui reste une minute pour se décider. A quatre secondes du terme du temps alloué, il annonce finalement « All-in », poussant son tapis pour 22,000 ! Son adversaire a 7,000 malheureux jetons à ajouter mais hésite à son tour ! Il finit par engager la somme avec [Ah][2h] pour un tirage couleur mais ne touche pas de carte miracle sur la rivière. Depuis, Davidi Kitai se montre très actif : il figure parmi les hommes de tête avec un tapis de 66,000.

Bre-lent

Bruno Lopes, c’est la force tranquille. Le joueur qui monte des jetons sans qu’on s’en aperçoive. Du coup, quand il joue une main, on s’empresse de la poster. Même quand c’est pour un petit pot. Tout part d’une relance d’un joueur premier de parole à 400 (sur 75/150). John Juanda place un 3-bet à 1,350 et Kool Shen paie au bouton. Le tableau [7s][7d][Tc][4h][Ac] est alors checké jusqu’au bout, et John retourne [8h][7h] pour un brelan floppé qui n’a pas rapporté. « On est jamais trop prudent ! » se moque un joueur suédois en regardant Juanda. Bruno possède un tapis de 35,000.

Au détour d’une pause

C’était la pause et, pendant les vingt minutes de répit qu’on leur a octroyé, les joueurs du Team Winamax ont plaisanté, fumé des clopes, fait des câlins, braillé, fumé une nouvelle clope, puis ont rejoint la salle de tournoi car la pause était terminée. Entretemps, on a récupéré l’état de leur tapis.

Davidi Kitai 67,000
Michel Abécassis 39,000
Bruno Lopes 35,000
Manuel Bevand 32,000
Ludovic Lacay 22,000
Gaëlle Baumann 15,000

Blindes 100/200

L’oiseau bleu fait le taff

Tiens, un message Twitter de Michel Abécassis qu’on ne pouvait pas laisser passer : « EPT Monte Carlo. Départ correct 39k. Table forte mais heureusement un spot facile vient d’arriver à ma droite. »

Euh, ce ne serait pas Phil Ivey ?

Terre-à-terre

Quand on a peur de l’avion, on est ravi de voir des tournois se dérouler sur les bords de la mer Méditerranée. C’est le cas d’Adrien Allain, qui a pu prendre le train pour venir disputer cette Grande Finale EPT. Et il n’est visiblement pas décidé à repartir vers sa Bretagne natale, car il a d’ores et déjà doublé son tapis.

Sur un flop [8d][3s][6s], un joueur mise 1,225 et est payé en position. Adrien Allain fait de même au bouton. Tout s’envenime sur un [Td] au turn : nouvelle mise de 2,850, nouveau call, et Adrien pousse alors son tapis pour 17,900 ! Si le premier passe rapidement, ce n’est pas le cas du second, qui paie après une minute de réflexion avec [Ks][Ts]. Adrien retourne [7c][9c] pour une quinte et voit un [3h] tombé sur la rivière : il double à 40,000.

Le plus par le moins

Après une année blanche sur le circuit en 2012, Vikash Dhorasoo a réalisé une place payée sur le High-Roller du Winamax Poker Tour en mars 2013, atteignant la 5e place pour 5,500€. L’ami Vishnu est bien décidé à faire de même à Monte Carlo. Pour cela, il faudra faire fructifier son tapis de 27,000. « J’avais 17,000 il y a trente minutes, ce n’est pas si mal ! » apprécie Vikash.

Le WIP me montre alors un jeune joueur : « il n’est pas mauvais lui. Calme et efficace. » Il s’agit de David Vamplew, vainqueur EPT à Londres. Vikash me montre ensuite le joueur à sa droite : « lui aussi, il doit être bon. Mais franchement, je préfère ne pas être lui et mal jouer ! » Oh, c’est moche ça !

King’s crab salad

Une idée des prix monégasques ? Hier soir, Aurélien Guiglini a pris une salade avocat/crabe à 37€. C’était une entrée. Comme il faut bien rembourser tout ça, notre chef de produit Winamax a décidé de monter des jetons. Je l’ai notamment vu mettre son adversaire à tapis sur un turn [8h][Qs][4d][Jh], réclamant 15,000 de plus à son opposant après que celui-ci ait déposé 6,250 jetons derrière la ligne. Le coup n’est pas allé plus loin et Aurélien s’est emparé du pot pour grimper à 58,000, près du double de la cave de départ.

Palmarès de Guignol sur le circuit EPT
2013 - Deauville - 14e (32,000€)
2011 - Berlin - 38e (15,000€)
2009 - Vilamoura - 15e (11,713€)

C’est l’enfilade

Mais arrêtez-le ! Manuel Bevand enfile les jetons comme les perles et possède d’ores et déjà un tapis de 65,000. Sa chance ? Être en position sur Chad Brown, Shaun Deeb et Ludovic Lacay. En bout de piste, ‹ Sir Cuts › ne parvient pas à décoller et pointe à 12,000.

Shine bright like a diamond

Tombée à un tapis inquiétant, Gaëlle Baumann vient de se donner un bon bol d’air en doublant son tapis. C’est ce qu’elle espérait quand elle a trouvé [Kh][Kc] première de parole et qu’elle a décidé de relancer à 500. Trois joueurs paient parmi lesquels les deux blindes.

[2s][4d][8d]

Derrière un check de la petite blinde, Galen Hall envoie 1,500, une mise que paie Gaëlle. Le joueur intercalé passe, et la petite blinde envoie 5,000 pour un bon gros check-raise des familles. Galen passe et ‹ O RLY › pousse rapidement son tapis pour 12,500. Payée par [Jd][Td], elle doit éviter tous les carreaux, mais aussi les Neufs après une [Qc] au turn ! La belle du Team peut respirer après un [6s] à la rivière : elle double à 29,000.

Le justicier Ivey

Assis à gauche du phénomène Phil Ivey, Michel Abécassis nous explique pourquoi le meilleur joueur du monde n’est pas comme les autres : « Phil relance et la grosse blinde défend. Sur un flop AQ3, Phil place un c-bet et est payé. Une Dame est checkée au turn et la blinde mise sur un 7 à la rivière. Phil hésite un moment avant de payer et s’incline contre une paire de Deux… Une paire de Deux seulement ! Ce qui veut dire que, d’accord, Phil s’est trompé en payant avec rien, mais il a senti que son adversaire était en carnaval ! Perso, je n’ai rien senti du tout… C’est le genre de coup où on se dit que c’est un Génie alors que si quelqu’un d’autre le fait, c’est un pitre ! »

Le détenteur de neuf bracelets aux WSOP a pris un bon départ et pointe à 45,000, ne semblant pas perturbé outre-mesure par la plainte qu’il a déposée ce matin au tribunal de Londres. Gagnant de 7,8 millions de livres sterling au casino Crockfords en août 2012, l’Américain a vu le casino refuser de lui payer ses gains. Après dix mois où il a tenté de s’arranger à l’amiable, Phil a décidé de porter l’affaire aux mains de la justice…

Baumann’s land

Fin de partie pour Gaëlle Baumann. C’était juste avant la pause et la joueuse du Team Winamax nous a expliqué la main sur la terrasse du Monte Carlo Bay. C’est toujours mieux de raconter une élimination d’un tournoi à 10 000 balles sous le soleil. Guillaume Darcourt a ouvert au hi-jack, le joueur à sa gauche placé un 3-bet et Galen Hall envoyé un 4-bet depuis le bouton. Là, c’est au tour de Gaëlle de parler, et elle ouvre une paire de Dames. « 5-bet reviendrait à tourner ma main en bluff et à me mettre dans l’embarras contre une nouvelle relance, donc j’ai décidé de payer, bien que ce soit face up » confie Gaëlle. Les deux autres joueurs passent et ils sont donc deux à voir le flop.

[5h][7s][4s]

L’action ralentit avec un check des deux joueurs. Confiante, Gaëlle mise alors 2,500 sur un [6h] au turn. « Surement une erreur… J’aurais dû check-call. » En lieu et place, elle se fait relancer à 6,600 et sait n’être battue que par un Huit à ce stade de la main. « Comme je représente exactement ce que j’ai, j’ai pensé qu’il était en bluff » confie ‹ O RLY ›, qui a payé cette mise, puis check-call à tapis pour 17,000 sur un [9h] à la rivière. Galen Hall retourne [Jh][8h] pour une couleur et Gaëlle doit prématurément quitter l’EPT Monte Carlo.

Simple comme un coup de Phil

Michel Abécassis a bluffé Phil Ivey. Attendez, on la refait. Michel Abécassis a bluffé Phil Ivey ! Non, pardon, je crois que je n’ai pas été assez clair. Michel Abécassis a bluffé Phil Ivey. Deux fois !

Main #1 : « En position, je 3-bet Phil de 500 à 1,275 avec [As][6s] (ndlr : notez déjà l’assurance de Michel qui nomme le meilleur joueur du monde par son prénom). Il me paie et je lui envoie alors trois sacoches : 1,200 sur un flop Q83, 3,300 sur un 5 au turn puis 7,100 sur un 3 à la rivière. C’est sur cette dernière carte qu’il passe ! »

Main #2 : « Avec [5s][6s], je paie une relance de Phil en position. La blinde paie aussi. Sur un flop [Qs][7s][2h], Phil envoie 1,700 et je paie. La blinde passe. Quand il check sur un [9d] au turn, j’envoie alors 2,500. Il paie et me redonne la possibilité d’envoyer une sacoche en checkant un [Jd] à la rivière. Je mets 5,200 et il passe ! »

Entretemps, MIK.22 a perdu un coup contre Jacques Zaicik et voit son tapis pointer à 32,000. Mais l’essentiel, c’est que Michel Abécassis ait bluffé Phil Ivey !