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EPT Dublin 2016 par PokerStars - 5

High Roller : Loosli et Kitai d’attaque pour le Day 2

Ils étaient 139 à prendre le départ jeudi du High Roller à 10 000 euros (+ 42 re-entries), ultime Side Event d'envergure pour joueur confirmé en mal d'aventures et en quête d'espèces sonnantes et trébuchantes. 80 d'entre eux seront aujourd'hui au rendez-vous du Jour 2, emmenés par un Dominik Nitsche en grande forme, lui qui a déjà enlevé le High Roller du UKIPT dimanche dernier, pour un gain de 156 160 euros.

Sur les trois joueurs du Team Winamax engagés hier, nous retrouverons Sylvain Loosli et Davidi Kitai, tranquillement placés en milieu de peloton, Pierre Calamusa n'ayant pas réussi à passer l'épreuve de la première journée. Ils seront accompagnés par deux autres tricolores, le jeune mousse aux dents longues Romain Lewis, et le vétéran toujours d'attaque Fabrice Soulier. Ils auront fort à faire au milieu d'un field, comme d'habitude avec ce genre d'épreuves, rempli de têtes d'affiches multimillionaires.

Top 10

Dominik Nitsche (Allemagne) 305 600 Mark Radoja (Canada) 280 000 Jerry Odeen (Suède) 250 000 Sam Greenwood (Canada) 248 300 Ben Heath (UK) 240 300 Felix Bleiker (Suisseà 212 200 Vladas Tamasauskas (Lituanie) 198 100 Jason Mercier (USA) 189 300 Sam Chartier (Canada) 187 400 Luuk Gieles (Pays-Bas) 185 500

3 Français

Sylvain Loosli (Team Winamax) 128 100 Romain Lewis 106 200 Fabrice Soulier 50 800

Reste du field (sélection)

Connor Drinan (USA) 160 000 Kevin MacPhee (USA) 137 000 Mustapha Kanit (Italie) 134 800 Steve O'Dwyer (Irlande) 134 000 Davidi Kitai (Belgique, Team Winamax) 119 700 Dario Sammartino (Italie) 106 100 Anthony Zinno (USA) 88 100

Daniel Dvoress (Canada) 82 500 Ryan Riess (USA) 73 400 Ludovic Geilich (UK) 62 800 Dietrich Fast (Allemagne) 60 300 Christoph Vogelsang (Allemagne) 40 800 Nick Petrangelo (USA) 35 400 Pierre Neuville (Belgique) 15 800

Christopher croqué

Premier sortant de ces demi-finales : Christopher Kruk, après dix minutes de jeu seulement, ce qui n'arrange pas les affaires des reporters arrivés un poil en retard au Royal Dublin Society, et qui étaient donc encore en train de déballer leurs affaires au moment où le drame est survenu, et vont en conséquence publier un screenshot pourri du stream à l'arrache en lieu et place d'une photo. Bref, l'Anglais a envoyé son modeste tapis (moins de 20BB) avec As-7 et n'a pas réussi à s'améliorer contre As-Dame. Triste fin en 16ème position pour celui qui était chip-leader hier au moment d'attaquer le dernier niveau du Day 4, après avoir éliminé une tonne de joueurs dont Luca Pagano.

Pour qui sonne le gong

Un autre short-stack s'en va : Jiachen Gong, qui avait profité d'une belle victoire dans son Canada natal il y a tout juste une semaine pour s'offrir le voyage à Dublin. Jiachen a lâché ses 15 dernières blindes avec deux 6 contre deux As. Il remporte 28,760 euros pour ses efforts.

Wakatépé beau bun

C'est muni d'une paire de 10 rouge que Frank Williams a mis sa douzaine de blindes au milieu UTG+1. De grosse blinde, Kuljinder Sidhu attendait le client avec les As noirs, et le board 854JQ n'a offert aucune aide à l'Anglais à la micro-queue de cheval, scellant son élimination en quatorzième place.

Kruk, Gong, Williams : nous avons perdu en succession les trois joueurs qui possédaient les plus petits tapis au départ de la journée (entre 11 et 18 blindes)

Clarifions notre position une bonne fois pour toutes sur l'épidémie masculine qui sévit en ce moment : le man bun, c'est non, non et NON

Tomas pas mousse

Au bouton, Tomas MacNamara pousse ses 419,000 (17,5BB) avec QJ. De BB, Kuljinder Sidhu, encore lui, est plus que content de payer avec AJ et trouve un As dès le flop pour envoyer bouler son compatriote Anglais en 13ème place.

Kuljinder Sidhu, on est d'accord que c'est le nom parfait pour incarner un personnage mineur dans Star Wars ? Du genre, chasseur de primes ou contrebandier à qui tu t'adresses pour échanger la carte mémoire avec les plans secrets en échange d'une pièce de Faucon Millenium ou d'un robot parlant bien le Wookie.

Maté Ruzzi

Muni du plus petit tapis au retour de la première pause du Day 5 (à peine 300,000, soit dix blindes) Matias Ruzzi s'est jeté sur le premier spot favorable qui s'est présenté à lui, lorsque que ses adversaires ont passé avant lui, lui laissant le champ libre pour annoncer tapis depuis la petite blinde avec Q7. Sauf que son voisin de gauche Ivan Banic disposait d'une main suffisante pour tenter le bust : A8. L'élimination de l'Argentin, vainqueur du tournoi Estrellas de Barcleone en 2014, est scellé avec l'apparition d'un As sur le turn.

Ruzzi remporte 32,870 euros, et l'on tombe à onze joueurs restants.

Goulder des der

Après une relance de Kuljinder Sidhu, Alex Goulder envoie la sauce pour un million au total - un peu plus de trente blindes. Sidhu ne va nulle part avec ses deux Valets. Goulder a lui aussi une belle main : AK. Le suspens est de courte durée avec l'apparition d'un Valet sur le flop.

Le champion WPT National Series (Prague, 2014) Alex Goulder éliminé en onzième place : il empoche 39 320 euros.

Mateos : adiós

Journée à la fois brève et mouvementée pour Adrian Mateos qui, en l'espace de trois heures, s'est fait craquer les As (par les Rois de Matias, ce qui ne l'a pas empêché de sauter peu après), a doublé avec les Dames contre les 6 (de Rhys Jones), puis a floppé un brelan de 7 sur 679. L'occasion de doubler à nouveau ? L'inverse : Le même Rhys Jones possède un beau tirage avec 98, et trouvera sur la rivière l'une des cartes qu'il cherchait, le 5.

Le double champion EPT/WSOP Adrian Mateos est donc éliminé en dixième place, pour un prix de 39,320 euros qui porte son total de gains de carrière au dessus de la barre des quatre millions de dollars.

Il ne reste donc plus que neuf joueurs en course, parmi lesquels l'impressionnant Dzmitry Urbanovich, le vainqueur de l'Irish Open et dernier irlandais en course Patrick Clarke, et une majorité de joueurs relativement peu connus sur le circuit. Restez branchés pour le plan de table et la hauteur des stacks !

La table finale non-officielle

Pourquoi qualifier de "non-officielle" la finale à neuf joueurs ?

Tout simplement parce que sur le circuit European Poker Tour, les tables finales se jouent à huit, et ce depuis la saison 1, mais les organisateurs font le choix (logique) de réunir les neuf derniers joueurs autour d'une table : poursuivre les demi-finales avec cinq joueurs sur une table et quatre joueurs de l'autre créérait un déséquilibre nuisibile à l'équité de la partie (il y aurait forcément une table plus rapide que l'autre, et les joueurs de la table de quatre verraient défiler les blindes plus souvent).

Bref, les positions ont été tirés autour de cette dernière table, les voici :

Siège 1 : Gilles Bernies (Allemagne) 3 753 000
Siège 2 : Dzmitry Urbanovich (Pologne) 887 000
Siège 3 : Alexandre Meylan (Suisse) 1 145 000
Siège 4 : Patrick Clarke (Irlande) 3 222 000
Siège 5 : Kuljinder Sidhu (UK) 3 342 000
Siège 6 : Ivan Banic (Croatie) 778 000
Siège 7 : Iliodoros Kamatakis (Grèce) 1 575 000
Siège 8 : Mikhail Petrov (Russie) 626 000
Siège 9 : Rhys Jones (UK) 2 512 000

Les blindes vont bientôt passer à 20 000/40 000 avec une ante de 5 000 : à ce stade, trois des neuf finalistes passeront sous la barre des vingt blindes. La journée s'achèvera dès que l'on tombera à six joueurs.

Les prix
Vainqueur : 561 900€
2e : 349 800€
3e : 250 300€
4e : 193 650€
5e : 152 600€
6e : 119 450€
7e : 88 300€
8e : 60 750€
9e : 47 830€

Comment jouer avec 35BB ?

Une orbite avec Sylvain Loosli High-Roller 10 000€

Il reste 48 joueurs dans le tournoi High-Roller à 10,000 euros parmi les 140 qui avaient pris le départ de la dernière épreuve chère du festival hier (dont 45 ayant remis la main à la poche après avoir perdu leur première cave). Les places payées, au nombre de 27 (le min-cash vaut 17,950 euros, la gagne vaut 397,500 euros) semblent encore loin, d'autant que les joueurs participant à ce genre de tournois chers ne sont pas du genre à lâcher leurs jetons facilement.

Muni de 140,000 aux blindes 2,000/4,000 (ante 500), Sylvain Loosli est dans une position intermédiaire : avec 35BB, il n'est ni short-stack, ni dominateur, et possède l'un des plus petits tapis de sa table, où l'on retrouve Ryan Riess (avec qui il a joué la finale des WSOP 2013), Tim Adams, Luc Greenwood, Kevin Kileen, Diego Ventura, et Nicholas Palma.

Comment manoeuvrer avec un tel tapis face à de bons joueurs ? Voici un premier élément de réponse, avec une orbite en compagnie du joueurs du Team Pro.

1/ Sylvain est UTG et jette ses cartes. Le November Nine fait partie de cette race de joueurs, de plus en plus rare, qui laisse le téléphone rangé pendant la partie, prenant le temps d'observer tout ce qui se passe à table même lorsqu'il n'est pas dans le coup : expressions des joueurs, montant des mises, mains montrées au showdown…

2/ Sylvain est de grosse blinde et jette ses cartes après une relance de Diego Ventura au bouton.

3/ Sylvain est de petite blind et voit Kevin Kileen ouvrir au hi-jack (9,000) puis Diego Ventura 3-bet au bouton (23,000). La réaction de Sylvain ? "All-in" ! Ses deux adversaires abandonnent raidement.

4/ Sylvain est au bouton et passe après une relance de Ryan Riess au hi-jack.

5/ Sylvain est au cut-off. Tout le monde passe jusqu'à lui, mais le Français ne tente pas de voler les blindes. Sa stratégie serait probablement différente avec un plus gros tapis.

6/ Sylvain est au hi-jack. Même situation : tout le monde passe jusque lui, mais pas de relance de sa part. Nicholas Palma doublera son tapis sur cette main : le coup est amusant, avec une paire de 7 battant As-Dame après un board à suspens Roi-As-5-7-7.

7/ Sylvain est en milieu de parole et reste patient, refusant encore l'opportunité d'être le premier relanceur.

8/ Sylvain est UTG+1 et jette ses cartes.

Pour répondre à la question posée dans le titre : une réponse possible semble être « prudemment ! », mais si ca se trouve, Sylvain a relancé et 4-bet les huit mains qui ont suivi tandis que je tapais cet article…

Aux autres tables, Pierre Neuville, Romain Lewis et Davidi Kitai possèdent tous des tapis en dessous de la moyenne.

A une table dirigée par un sosie de Susan Sarandon période Rocky Horror Picture Show, Dominik Nitsche est pour le moment le leader incontesté de ce High Roller

Mikhail cane

La logique continue décidément d'être respectée dans les phases finales de cet EPT Irlandais, assurément les plus rapides observées ces dernières saisons : short-stack au départ de la finale non-officielle, Mikhail Petrov est le premier à la quitter, son A6 ne faisant pas le poids fauce au AJh de Rhys Jones.

Après une 12ème place à Prague en 2012 et une 22e place à Barcelone en 2015, le Russe améliore son meilleur score à l'EPT, avec cette neuvième place, mais devra encore attendre un peu pour disputer une finale sur le plus gros circuit du continent. Il remporte 47,830 euros.

Pas de Banic

Les short-stacks ne semblent décidément avoir aucune chance de s'en sortir dans ce tournoi (sauf lorsqu'ils s'appelent Dzmitry Urbanovich) : à tapis en début de parole pour 525,000 (13BB), Ivan Banic a vu Iliodoros Kamatakis le payer juste derrière, sans envoyer de 3-bet - le signe certain d'une main forte vu qu'il restait encore plein de joueurs derrière. Et comme attendu, Kamatakis a retourné une bombe : les Rois, dominant le A8 de Banic qui ne s'est pas amélioré sur le board 2-Dame-Dame-10-8.

Pour sa huitième place, le Croate de 23 ans remporte 60,750 euros. Si Banic est un joueur online accompli (numéro 1 en MTT dans son pays), en live, il s’agit pour lui d’une première perf : jusqu’à aujourd’hui, son total de gains « en dur » ne dépassait pas 6,000 dollars !

Encore une élimination, et le Day 5 sera terminé ! Les blindes vont passer à 25,000/50,000 (ante 5,000) : Rhys Jones et Alexandre Meylan possèdent moins de 20BB.

Meylan frit

Lorsque l'on décide de payer un 3-bet avec QJ, un flop AK5 n'est pas la pire combinaison de cartes que l'on peut recevoir, offrant potentiellement la combinaison la plus rare du poker. On n'en voudra donc pas à Alexandre Meylan d'avoir poussé tous ses jetons en donk-bet une fois tombé ce flop prometteur. Saud que l'Irlandais Patrick Clarke avait floppé la top-paire avec AQ, et ne s'est donc pas fait prier pour payer.

Ni le turn, ni la rivière n'ont offert au Suisse l'une des 13 cartes pouvant lui donner la gagne : le joueur de 34 ans, qualifié via un satellite live organisé la veille du Main, est éliminé en septième place. Il remporte 88,300 euros, alors que son palmarès ne comportait jusque là que deux ITM pour un total de 25,000 dollars de gains.

La sortie de Meylan met provisoirement fin au Main Event : les six derniers joueurs reviendront au Royal Dublin Society samedi pour terminer le tournoi. Reprise de la partie à 13h, heure locale (14h en France), mais vous devrez attendre une heure supplémentaire pour regarder la partie sur Internet. Bénéfice de cette contrainte : les cartes des joueurs seront rélévées en intégralité.

Faisons connaissance avec les six prétendants au titre

Biographies par Mad Harper / PokerStars - Traduction par Benjo/Tapis Volant

Siège 1 : Gilles Bernies - 27 ans, Bretten/Düsseldorf (Allemagne) - 2 735 000 de tapis (55BB) Né à Bretten d'un père allemand et d'une mère française (il parle donc les deux langues), Gilles Bernies vit actuellement à Düsseldorf où il suit des études en management international. Pour sa première apparition sur un EPT, Bernies a déjà réalisé le rêve de beaucoup de joueurs sur le circuit : atteindre une table finale. Chipleader dès le Day 1, il n’a jamais quitté les cîmes du classement depuis. Même s’il avoue jouer surtout pour le plaisir, Bernies a déjà à son actif deux performances de choix, toutes deux obtenues à Breda (Pays-Bas) : une win sur le Breda Poker Series (23,571€) et une deuxième place sur le Dutch Open Poker Series deux mois plus tard (29,688€). A la fin du Day 4, Bernies a décrit son run sur ce Main Event comme « étrange », conscient de n’être qu’un amateur au milieu de joueurs professionnels talentueux. Il est d’ores et déjà assuré de remporter 119,450 € mais ne compte pas passer pro pour autant après cette table finale. Bernies est également musicien, composant de la musique électronique à ses heures perdues, ce qui contribue grandement à me le rendre très sympathique. Allez Bernie !

Siège 2 : Dzmitry « Colisea » Urbanovich - 20 ans (Pologne) - 5 125 000 de tapis (103BB) Si l’on avait du faire un résumé des accomplissements de Dzimitry Urbanovich il y a an, le travail aurait été rapide. Entre juillet 2013 et février 2015, Urbanovich a n’avait accumulé « que » 200,000 dollars de gains sur le circuit live. Mais durant les douze mois qui ont suivi, il a ajouté 3,6 millions à ce palmarès ! C’est au premier festival EPT organisé à Malte en mars 2015 qu’il a fait irruption sur le devant de la scène comme un boulet de canon, remportant pas moins de quatre tournois en dix jours (un record), parmi lesquels le High-Roller à 25,000 euros. Du jour au lendemain, Urbanovich était devenu LA star du Tour, et la communauté attendait avec impatience de voir si cette entrée magistrale allait être suivie d’autres coups d’éclat. La communauté n’a pas eu à attendre longtemps : lors de la Grande Finale à Monte Carlo, Urbanovich a terminé second dans le Super High-Roller à 100,000€ (juste derrière Erik Seidel), remportant 1,446 million d’euros, son plus gros ITM à ce jour. Grâce à cette monumentale perf’, celui qui n’avait que 19 ans à l’époque put soulever le trophée de Joueur de l’Année de la Saison 11 de l’European Poker Tour. Une star était née : Urbanovich était désormais vu comme l’égal de joueurs comme Ole Schemion et Steve O’Dwyer, ces pros qui « crushent » le circuit EPT tournoi après tournoi. Déjà solidement installé en première place au classement des gains des joueurs polonais, Urbanovich dispute sa toute première table finale sur un Main Event EPT, et fêtera ses 21 ans en mai prochain, l’âge minimum pour participer aux WSOP à Vegas. Pleinement confiant de ses capacités à répliquer ses succès Européens aux States, Urbanovich a parié une forte somme avec Vanessa Selbst, convaincu qu’il parviendra à remporter trois bracelets - un objectif très, très ambitieux que seulement deux joueurs sont parvenus à accomplir durant l'ère moderne du poker (Jess Lisandro en 2008 et George Danzer en 2014). Vu la bankroll qu'il s'est constituée depuis un an, il n'aura aucun mal à disputer toutes les épreuves qu'il souhaite, mais gare au burnout ! Après une belle série de gros coups gagnés en demi-finale, Urbanovich entame la dernière journée en temps que chip-leader. Deux jours plus tôt, il n'avait que 16BB alors qu'il restait 45 joueurs.

Siège 3 : Patrick « clickii10 » Clarke - 27 ans, Ardree (Irlande) - 4 300 000 de tapis (86BB) Patrick Clarke est le dernier irlandais en course : tous les espoirs de l’Ile d’Emeraude reposent sur ses épaules. Est-ce que jouer à la maison représentera un avantage pour le joueur de 27 ans ? Etre prophète en son pays n'est pas si courant à l'EPT : la dernière victoire « à domicile » sur le circuit EPT remonte à Daniel Pidun, c’était à Berlin durant la Saison 9. En tout cas, Clarke a déjà remporté un gros tournoi à Dublin : l’Irish Open, en avril 2014, pour un premier prix de 200,000 euros, sa plus grosse perf’ à ce jour. Un an plus tard, Clarke a atteint la finale de l’étape UKIPT de Nottingham, terminant en quatrième place pour un prix de 58,100£. Avant de prendre part au Main Event de l’EPT Dublin, Clarke était classé 47ème au classement des gains des joueurs irlandais, avec 396,000$ de gains au total. En douze saisons EPT, un seul irlandais est sorti victorieux : Steve O’Dwyer, né dans l'état du Colorado, Etats-Unis. (Si vous voulez mon avis, O'Dwyer est aussi irlandais que Vanessa Rousso est française, mais bon, il a la double nationalité.)

Siège 4 : Kully Sidhu - 33 ans, Walsall (UK) - 3 260 000 de tapis (65BB) Kuljinder (il préfère "Kully") Sidhu est un joueur de poker professionnel qui a déjà été sous les projecteurs lors de sa table finale sur l’EPT Londres lors de la Saison 10. Malheureusement, l’aventure s’était terminée à la 8ème place pour un gain de 60,640£. De fait, il ne s’agit même pas de sa meilleure performance en EPT, puisqu’il a dealé à trois le High-Roller de Barcelone l'an dernier avec Mustapha Kanit et Nick Petrangelo, récoltant 640,000 € pour sa deuxième place. Il y a trois mois, il s’adjugeait également le High-Roller des Master Classics of Poker à Amsterdam pour un gain de 161,172€. Sidhu a pas mal perfé au Royaume-Uni, ayant notamment gagné le GUKPT Manchester en 2010. En avril de l’année dernière, il s’est retrouvé face à Patrick Clarke sur la table finale de l’UKIPT5 de Notthingham : il devra de nouveau composer avec le joueur irlandais samedi, avec l'avantage de la position.

Siège 5 : Iliodoros « ILIOS72 » Kamatakis - 43 ans, Preveza (Grèce) - 1 965 000 de tapis (39BB) Doyen de cette table finale (43 ans, la retraite est encore loin), Iliodoros Kamatakis est connu sous le pseudo « ILIOS72 » sur Twitch où il streame ses sessions online. En décembre dernier, il a réalisé son plus gros gain en carrière à Prague en terminant 5ème du High-Roller 10,000€ pour 180,890€. Avec 626,000€ de gains de carrière, il est actuellement classé 8ème sur la All-time Money List des joueurs grecs. Avant Dublin, il totalisait 4 ITM sur les Main Event EPT (meilleur résultat : 19e à Prague l'année de la victoire d'Arnaud Mattern). Kamatakis s’est également illustré online en terminant 4ème du Sunday Million pour 69,624$ (mars 2009), entre autres joyeusetés online

Siège 6 : Rhys « floppinhell » Jones - 25 ans, Portsmouth (UK) - 740 000 de tapis (15BB) Ce joueur pro partage son temps de jeu entre les tournois live et online, avec pas mal de succès dans les deux domaines. En live, son plus gros ITM à ce jour a été acquise avec une troisième place sur un tournoi des WSOP 2014 (85,131$), avec un total de dix ITM de plus de 20,000$ depuis 2011. Deux mois plus tard, sa victoire sur un tournoi à 2,100$ des FTOPS 2014 lui a permis de remporter 93,000$, la plus belle de ses 84 victoires sur Internet - son palmarès affiche plus de 3,5 millions de dollars de gains au total ! Il y a un mois, Rhys s’est fiancé avec sa petite amie Kristy (la preuve qu’un bonheur n’arrive jamais seul), et va quoi qu’il arrive grimper au classement des gains des joueurs anglais, où il occupe actuellement la 148ème place avec 618,390$ d’ITM live. Il a remporté son siège pour l’EPT Dublin en remportant un satellite à 215$ en janvier. Pour l’anecdote, Rhys a participé à l’émission « Le Maillon Faible » sur la télé anglaise, et entamera la finale avec le plus petit tapis.

Urganovich contre le reste du monde

LA grosse histoire de la dernière ligne droite de l'EPT Dublin est bien entendu Dzmitry Urbanovich : le Polonais de 20 ans peut potentiellement remporter son dixième titre (!) en moins d'un an (!!), et fait figure de favori après s'être construit le plus gros tapis des six derneirs joueurs grâce à de bonnes cartes et de bonnes décisions durant les demi-finales. Lorsque l'on songe qu'Urbanovich est encore trop jeune pour disputer les World Series of Poker (d'ici trois mois, le problème sera réglé) on ne peut qu'être épaté par l'étendue d'un talent si précoce.

Sinon, nous mentionnons dans le post précédent que le Franco-Allemand Gilles Bernies produit de la musique électronique à ses heures perdues. Nous avons retrouvé la page Soundcloud où il publie des titres et mixes résolument orientés « tech-house ». On aime beaucoup !

Les six finalistes Dzmitry Urbanovich (Pologne) 5 125 000 Patrick Clarke (Irlande) 4 300 000 Kuljinder Sidhu (UK) 3 260 000 Gilles Bernies (Allemagne) 2 735 000 Iliodoros Kamatakis (Grèce) 1 965 000 Rhys Jones (UK) 740 000

Blindes : 25 000/50 000, ante 5 000 pendant encore 45 minutes

Les prix
Vainqueur : 561 900€
2e : 349 800€
3e : 250 300€
4e : 193 650€
5e : 152 600€
6e : 119 450€

La partie reprendra à 13h, heure de Dublin (donc 14h en France), avec une diffusion vidéo sur Internet avec une heure de décalage afin de montrer les cartes des joueurs. Les premières infos arriveront donc aux alentours de 15h, heure Française !

Désolé pour la faute dans le titre, j’ai un message d’erreur bizarre lorsque j’essaie d’éditer mon post…

Hugo moche

En atteignant la troisième place du tournoi #49, un mille balles ayant comptablisé 245 inscriptions, Hugo Lemaire a réalisé l'une des plus belles perfs françaises de cette quinzaine Dublinoise jeudi soir, ajoutant plus de 23,000 euros à sa bankroll. Son élimination s'est jouée sur un coup atypique et mérite d'être racontée.

« Cela faisait assez longtemps qu’on jouait à trois lorsque je décide de limp avec une paire de Dames. J’ai à peu près 800,000, les blindes sont à 10,000/20,000. Derrière moi, le Canadien envoie une énorme pile de jetons de 25,000. C’est là que je commets une grosse erreur : je pense qu’il a fait tapis, alors je dis « call » et je retourne tout de suite mes Dames, histoire de pas le slowroll. Ca partait d’une bonne intention ! »

Problème, le Canadien (Christopher Symesko) n'a pas fait tapis, mais juste relancé un peu plus de 600,000. Il reste des jetons en jeu ! En l'occurence 160,000 du côté d'Hugo.

« Du coup, le croupier m’explique que je vais jouer le reste du coup avec mes Dames retournées. Je lui réponds qu’il n’y a pas de problème, je connais la règle, aucun souci. Mais là, il ajoute que je n’ai pas le droit de miser sur le flop ! Là, je suis un peu étonné, c’est la première fois que j’entends ça. Je ne vois aucun superviseur dans les parages, je suis pris dans le feu de l’action, je ne proteste pas, en plus, de toute façon, pour moi le coup va être joué à fond quoi qu’il arrive, j’ai misé presque tous mes jetons, il me reste huit blindes. »

Le croupier retourne le genre de flop qu'Hugo ne voulait pas voir : As-10-X.

« Là, mon adversaire checke ! Avant même que j’ai le temps de dire ou faire quoi que ce soit, le croupier, toujours dans son idée que je n’ai pas le droit de miser, retourne directement le turn : un 7. Et là, j’entends « tapis » ! » J’hésite à garder mes huit blindes, il y a un tirage couleur, peut-être qu’il joue un flush draw, peut-être qu’il essaie de bluffer puisqu’il connaît parfaitement ma main… Je paie : il a deux 7 pour le brelan !"

Evidemment, un superviseur confirmera le lendemain ce que Hugo savait déjà : cette règle improvisée de « pas le droit de miser au flop » est complètement farfelue. Tout en rappelant qu’au moindre doute quand au respect des règles, il ne faut pas hésiter à râler et appeler un floor, même lorsque l’on est pas directement concerné.

Hugo relativise : « Je ne pense pas que ça aurait changé grand chose si la règle avait été respectée. En tout cas, je ne le saurai jamais ! »

Notons aussi, dans cette épreuve, la sixième place d'Alexandre Viard pour 11,620 euros.

Christopher Symesko (Canada), vainqueur pour 50,260 euros

Sylvain Loosli 15e du High-Roller

C'est sans souffrir que Sylvain Loosli a franchi le cap de la bulle dans le tournoi High-Roller à 10,000 euros, ayant monté un tapis considérable grâce à pêle-mêle : quelques 3-bets en bluff envoyés au bon moment, une paire de Rois craquée avec un gros tirage qui rentre, ou encore une livraison de Nicholas Palma qui 5-bet all-in les 10 au moment où Sylvain a trouvé les Dames.

Une fois l’ITM assuré, Sylvain a fait un très gros fold avec As-10 sur un board Roi-10-7-10-8, ayant conclu que son adversaire Russe ne pouvait qu’avoir une meilleure main, ayant check/raisé le turn avant d’envoyer gros sur la rivière. « Je ne bat pas assez de mains pour qu’un call soit profitable », expliquera Sylvain après coup.

Sylvain éliminera ensuite un autre joueur (Joao Vieira), craquant sa paire de Rois avec un 89 qui trouve brelan sur le flop (l’argent est parti sur le turn).

On vient de passer à deux tables lorsque Sylvain trouve AK. Avec 30 blindes, le coup va se dérouler de manière ultra-classique : relance et 4-bet all-in après le reraise d’un joueur Suédois, qui paie en découvrant une paire de 10.

Sylvain perdra le banal coin-flip, remportant 26,910 euros pour sa quinzième place.


En d’autres nouvelles

Romain Lewis et Pierre Neuville ont manqué l’argent de peu, sautant respectivement en 30e et 29e place (27 joueurs ont été payés)
L’ex-chip leader Dominik Nitsche a du se contenter d’un min-cash (26e), de même que Jason Mercier et Jeff Gross (18e et 16e).
Parmi les joueurs encore en course : Ryan Riess, Sam Chartier, Emil Patel, Tim Adams, Rocco Palumbo et un Davidi Kitai short-stack.
Il reste une heure à jouer à l’heure où j’écris ces lignes (minuit). Le tournoi se terminera dans la journée de samedi. Espérons que Davidi soit au rendez-vous !

Davidi en demi-finales du High-Roller

Il l'a fait ! A la force du poignet (et de patience), Davidi Kitai s'est qualifié pour la toute dernière journée du High-Roller à 10,000€ de l'EPT Dublin. Il ne reste plus que 13 joueurs en course et notre Belge préféré a terminé le Day 2 avec un tapis de 512,000, soit plus de 25 blindes. Quelques jolis bluffs lui ont permis de faire gonfler son capital durant les tous derniers tours de jeu.

Content de lui au moment de ranger ses jetons, Davidi expliquait avoir alterné entre des phases très calmes (« Je ne jouais pas un coup pendant une heure ») et très actives (« Je jouais tous les coups pendant une heure »), en ayant globablement opté pour une stratégie low variance, préférant attendre le flop pour faire parler la poudre.

On retrouvera le triple vainqueur WSOP/WPT/EPT samedi à 12h30 (13h30 en France) pour tenter de faire mieux qu'à Prague dans le même spot (Dav avait terminé neuvième) et pourquoi pas de s'adjuger les 397,500 euros promis au vainqueur.

Le casting est très relevé (voir ci-dessous), mais tout le monde sait que ce n'est pas ce genre de détails qui a empêché Davidi de gagner dans le passé…

Les 13 derniers joueurs

Diego Ventura (Pérou) 1,570,000
Sergey Lebedev (Russie) 1,522,000
Emil Patel (Finlande) 1,339,000
Ryan Riess (USA) 1,174,000
Akin Tuna (Allemagne) 1,100,000
Timothy Adams (Canada) 758,000
Jerry Odeen (Suède) 596,000
Rocco Palumbo (Italie) 565,000
Davidi Kitai (Belgique) 512,000
William Arruda (Brésil) 458,000
Sam Chartier (Canada) 458,000
Christoph Vogelsang (Allemagne) 310,000
Samuel Panzica (USA) 276,000

Blindes : 10,000/20,000, ante 3,000
Moyenne : 711,000

y’a un lien pour suivre le genie en direct (tv) ?