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EPT Dublin 2016 - 2

Journée courte, mais riche en action

Photo : ipvs2016.com

La Royal Dublin Sociey fut fondée le 25 juin 1731 dans le but de « promouvoir et développer l’agriculture, les arts, l’industrie, et les sciences en Irlande. » (Source : Wikipedia) Au 21ème siècle, le développement du poker semble s’être ajouté à ces nobles missions, en témoigne l’organisation d’étapes European Poker Tour au sein de la prestigieuse institution en 2007 et 2016.

344 joueurs, dont 26 Français ont retrouvé les intérieurs pas si cosy de la « RDS » (« On dirait un parking souterrain », a commenté un membre de la presse française (PokerStars, si vous me lisez, c’est pas moi je vous jure)) pour disputer le second tour du Main Event à 5,300 euros. Les chiffres de la participation totale et la répartition des prix seront connus une fois comptabilisées les inscriptions de toute dernière minute - le qualifié Winamax Clément Thumy et Idris Ambraisse figurent parmi la douzine de joueurs entrées in extremis.

Six niveaux de 75 minutes sont au programme de ce Day 2 plus court que les Day 1A et 1B : les dernières mains seront jouées aux alentours de 20 heures.

En bonne compagnie

Aurélie Quélain débute son Day 2 assise à côté de l’un des visages les plus aisément reconnaissables du poker Français, celui d’ElkY. A sa gauche, Dzimitry Urbanovich : le Polonais est aussi jeune que dangereux, avec une quantité impressionnantes de victoires EPT accumulées à vingt ans en un temps record. Présent sur la feuille de match, Andy Black a semble t-il déjà sauté.

Casting VIP autour de notre nouveau Top Shark Florian Decamps, avec Nick Petrangelo, Ivan Luca, Anthony Zinno, Andrew Lichtenberger et Alex Lindop (photo) - ce dernier avait privé notre collègue Guignol d’un bracelet lors des WSOP 2015.

Michel Abécassis a rapidement été déplacé à une table occupée par l’ancêtre Luca Pagano, Sergio Castellucio (le sosie rital de Fabrice Soulier), et Andrew Chen, célèbre pour s’être fait rouler dessus par Davidi Kitai en finale de l’EPT Berlin. Chen a remporté un petit pot contre MIK au showdown avec une paire de 10 gagnante contre 66 sur un board AJJ94. Michel a tenté d’arracher le coup au turn, sans succès.

Guillaume Diaz entame sa partie à la table de Jason Mercier (83,200) et le spécialiste des High-Rollers David Peters.

Chip-leader du clan Français à l’entame du Day 2, Pierre Calamusa ne possède pourtant que le troisième plus gros tapis de sa table, étant concurrencé par l’Italien Walter Treccarichi (129,800) et le Russe Artem Litvinov (138,900), respectivement assis à sa gauche et à sa droite. Connaissant les tendances du VietF0u, on peut s’attendre à ce qu’il fasse autre chose que de regarder l’action en spectateur. A cette table, on retrouve aussi Ivan « ValueMerguez » Deyra.

Gaëlle Baumann hérite d’un tirage de table un poil plus clément, avec cinq joueurs au tapis en dessus des 30,000 de départ, et des profils relativement moins dangereux sur le papier.

Bravo Paulo

Après avoir terminé le Day 1A du Main Event avec un honnête tapis de 57,500, Paul-François Tedeschi aurait pu occuper sa journée de pause avec une visite du centre-ville de la capitale Irlandaise : Trinity College, Temple Bar, un peu de shopping, un ou deux musées... Que nenni : comme des centaines d’autres pros, le grinder Corse est ici pour jouer, et s’est donc inscrit à un tournoi High-Roller à 10,000 euros tandis que ses camarades disputaient le Day 1B.

Avec sa structure semi-turbo et une durée d’une journée seulement, cette épreuve semble spécialement conçue pour les assoiffés ne pouvant rester trop longtemps éloignés des tables, et a réussi à « PDF » puisqu’il est parvenu à atteindre la cinquième place parmi les 66 participants (dont 23 on re-entry). Le désormais incontournable Charlie Carrel (2,2 millions engrangés sur le circuit ne deux ans) s’adjuge le titre aux alentours de quatre heures du matin.

Vainqueur : Charlie Carrel (UK) 164,500€ après deal
Runner-up : Dominik Nitsche (Allemagne) 139,450€ après deal
3e - Mark Radoja (Canada) 144,180€ après deal
4e - Francois Billard (Canada) 128,120€ après deal
5e - Paul Tedeschi (France) 66,480 €
6e - Demetrio Barreca (Italy) 51,800 €
7e - Jeff Rossiter (Australia) 41,000€
8e - Seng Ung (UK) 31,940 €
9e - Viacheslav Goryachev (Russie) 24,170€

In-N-Out

En apprenant hier que Clément Thumy avait pris la décision controversée d’entamer son tournoi à la toute dernière minute, au début du Day 2, se condamnant donc à partir avec moins de 40 blindes, nous tablions sur deux scénarios possibles :

Clément monte 150,000 en deux heures, faisant rager tous ceux qui ont patiemment grindé tout au long des dix heures du Day 1.

Clément saute avec As-Dame contre une paire de 8.

Je vous laisse deviner ce qu’il s’est passé aujourd’hui, après deux heures de jeu. Indice : Clément vient d’enfiler son manteau tout en se dirigeant vers la sortie.

Une orbite avec LeVietF0u

Fun garanti

Difficile de résister à l’envie de rester un petit moment devant la table de Pierre Calamusa, où se trouvent réunis plusieurs gros tapis. Mais lorsque je le mets au courant de mes projets de l’observer une orbite entière, LeVietF0u me met en garde : « Je suis obligé de jouer tight, les gros stacks sont à ma gauche. Pour l’instant, ma stratégie, c’est de flopper des fulls et rien d’autre. »

Pierre va t-il tenir sa promesse ? Réponse ci-dessous.

1/ Pierre est au bouton avec un peu moins de 100,000 et passe après une relance d’UTG+2 et un 3-bet d’Ivan Deyra (ce dernier fera de même lorsqu’UTG+2 revient à la charge avec un 4-bet all-in).

2/ Pierre est au cut-off et voit tout le monde passer jusqu’à lui. Il opte pour un limp (1,000). Son voisin de gauche, un joueur italien du nom de Walter Treccarichi, relance à 3,200. C’est payé et les deux joueurs voient tomber le flop A42. Pierre check, mais c’est pour mieux relancer à 10,500 après le c-bet de son adversaire. Ce dernier reste dans le coup.

Turn : Q. Pierre checke encore, et paie les 13,200 demandés par Walter.

Rivière : 3. Pierre checke une dernière fois, et se creuse la tête en voyant Walter envoyer une juteuse sacoche de 33,000. Après de longues minutes, le membre du Team Pro va finalement se résoudre à faire un hero-call couillu avec… K7 pour une minuscule couleur, deux minutes après m’avoir assuré qu’il jouait serré. Bien vu : Walter est en pleine pampa avec AJ.

Le tapis de Pierre après ce coup fumant : 220,000 environ.

3/ Pierre est au hi-jack et passe après la relance du joueur assis deux crans à sa droite.

4/ Pierre est en milieu de parole et passe après la relance du même joueur.

5/ Pierre est en milieu de parole et relance à 3,500 après un limp du même joueur. Ce dernier abandonne.

6/ Pierre fold UTG+1.

7/ Pierre fold UTG. Ha, tout de même, ça lui arrive de jouer tight.

8/ Pierre est de grosse blinde et passe après une relance d’Ivan Deyra et un call du même joueur que sur les coups précédents. Le Français va gagner son premier pot de la journée en trouvant une couleur avec 76, rentabilisée sur la rivière.

9/ Pierre est de petite blinde et paie une relance à 2,500 d’Ivan Deyra. Walter fait de même en BB.

Flop 109Q. Check collégial.

Turn 7. Pierre mise 4,500 : c’est payé par Walter.

Rivière : 4. Pierre mise 7,200. Walter relance à 24,000 et Pierre ne fera pas de hero-call cette fois, jetant la top paire avec KQ.

Pierre Calamusa : 205,000 alors que les blindes vont bientôt passer à 6,000/1,200, ante 100.

Dublin a du mal à faire oublier Deauville

Un total de 605 joueurs ont participé à l’édition 2016 de l’EPT Dublin, sept après la dernière étape du circuit organisée sur le sol Irlandais. C’est à peine plus que la dernière édition du défunt EPT Deauville, qui, placé à une position similaire sur le calendrier, avait attiré 592 joueurs pour son ultime édition l'an dernier. Nous avons contacté le casino normand pour une réaction à chaud :

Quoi qu’il en soit, les cocus ont toujours tort, et la cagnotte totale de ce Main Event au goût de Guiness atteint presque les trois millions d’euros. Les 87 joueurs les mieux classés seront payés. Voici un extrait de l’échelle des prix :

Vainqueur : 561 900€ Runner-up : 349 800€ 3e : 250 300€ 4e : 193 650€ 5e : 152 600€ 6e : 119 450€ 7e : 88 300€ 8e : 60 750€

9e : 47 830€ 10e : 39 320€ 20e : 22 880€ 40e : 11 440€ 60e : 10 270€ 80e : 9 100€ 87e : 9 100€

Répartition des inscriptions

Day 1A : 147 Day 1B : 442 Day 2 : 15

Le Team maintient le cap

Le compteur affiche 270 joueurs après les deux premiers niveaux du Day 2 : nous avons perdu plus de 70 joueurs en deux heures trente de jeu. Nos six pros du Team, eux, sont solidement accrochés à leurs sièges respectifs, et plutôt bien débuté leur journée : tous ou presque ont réalisé un profit durant les niveaux 9 et 10.

Pierre Calamusa 200,000 Gaëlle Baumann 83,000 Aurélie Quélain 74,000 Guillaume Diaz 55,000 Florian Decamps 46,000 Michel Abécassis 44,000

Ils ont sauté durant les deux premières heures du Day 1B :

Jason Mercier Dominik Nitsche Barny Boatman Theo Jorgensen Kenny Hallaert Mustapha Kanit Bryn Kenney Clément Thumy

Gaëlle prend son destin en mains

Les deux premières heures du Day 2 furent pour Gaëlle Baumann l'occasion de mettre son tapis au milieu, avec une issue heureuse sous la forme d'un double-up. Gaëlle tournait autour de 30,000 (le tapis de départ, quoi) lorsqu'elle trouve AQ UTG. Sa relance est payée par le joueur situé deux crans à sa gauche, ainsi que la grosse blinde.

Flop Q57. Gaëlle c-bet 3,500. Son voisin relance à 8,500. La BB passe et Gaëlle complète.

Turn 4. Gaëlle check et voit son adversaire envoyer le tapis. C’est payé : Gaëlle possède la pointure du dessus face à KQ et passe entre les gouttes sur la rivière.

Juste avant la pause, O RLY va rentabiliser une paire de 9 de grosse blinde sur un board 9-8-7-Dame-5 face à la main préférée de Davidi Kitai (Dame-Ouitre).

Deux pots suffisants pour la faire sortir de la zone dangereuse : Gaëlle est revenue de pause avec plus de 80,000, et a depuis continué son travail de construction, passant récemment la barre des 110,000.

Les Bretons prennent une averse

Sans doute en raison de la proximité météorologique entre les deux régions, un contingent non-négligeable de Bretons a pris d’assaut l’EPT Dublin. Plusieurs d’entre eux ne sont pas à la fête, à commencer par Julien Rouxel (photo) : le qualifié Winamax a sauté sous mes yeux après avoir 3-bet shove une paire de 6 face à une relance du joueur UTG. Ce dernier a deux Rois, le board ne tire pas Julien d’affaire et celui-ci se demande si il a fait le bon move avec ses vingt blindes.

Régis Burlot est lui aussi témoin de l’élimination de son pote, ayant lui-même soldé son compte de jetons quelques minutes. Après avoir passé le Day 1 à une table plombée de talent (ElkY, Guillaume Diaz…), Régis espérant un tirage plus favorable au Day 2 : peine perdue, celle-ci était pleine de « têtes de champis » (entendez par là des « têtes de champions »). « J’ai fait une croche », poursuit-il pour expliquer sa sortie. Hein ? « Ben, une croche quoi ! » Oui, mais encore ? Imperméable au jargon (malheureusement, on n’enseigne pas ce patois dans les écoles de poker de Paris), je presse Régis pour plus de détails : « Ben, c’est quand tu envoies trois barrels avec rien… » Ensuite, Régis s’est fait bluffer : « J’ai un tirage couleur avec As-7 sur 10-2-2 et je me fais check/raise. Turn 6, check/check, et il fait tapis pour 1,5 fois le pot sur la rivière, un As… J’ai tank cinq minutes avant de passer. Il m’a dit qu’une avait une paire de 4.» La « journée de merde » de Régis (dixit l’intéressé, je ne peux qu’être d’accord) se termine avec une paire de 9 battue par les Rois.

Même si, pour certains Bretons, considérer un natif de Rennes comme l'un des leurs s’apparente à une hérésie passible des pires sévices (du genre, être privé de calva et de galette saucisse pendant un an), impossible de ne pas mentionner Adrien Allain dans ce panorama des joueurs de l’Ouest : Adrien pointe à un confortable 215,000.

Non loin, le plus célèbre des joueurs de poker Bretons Antoine Saout possède 120,000.

Diaz : no más

Tombé à 15 blindes, Guillaume Diaz a joué son ultime coup avec A9 en main, poussant ses jetons depuis la BB après une relance du hi-jack et un call du bouton. Il est payé par une paire de 9 et ne parvient pas à s'améliorer. Direction les side events !

As-Dame, traîtresse parmi les traîtres

On vient de passer sous la barre des 200 joueurs, et la liste des éliminés Français du jour s’agrandit, avec les sorties récentes d’Aurélie Quélain et Idris Ambraisse.

La joueuse du Team Winamax est tombée dans une embuscade assez inévitable tendue par le décidément incontournable Dzmitry Urbanovich, ce dernier trouvant une paire d’As au bouton au moment où Aurélie détenait As-Roi. Les neuf blindes qu’il reste à RunGood4Love après ce coup partiront avec un As-Dame en situation de flip contre une paire de 10.

Membre du club de la douzaine de retardataires inscrits à ce Main Event en début de Day 2, Idris Ambraisse a subi le même sort que son ami Clément Thumy, engageant ses 38,000 avant le flop avec As-Dame. Il fait face à deux mains dominantes : deux Dames et deux Rois. Le détenteur des barbus couvre ses deux adversaires et fait un strike au terme d’un board Valet-8-5-10-Valet.

Autres sorties récentes :

Sergio Castelluccio George Danzer Walter Treccarichi (éliminé par Pierre Calamusa semble t-il, plus d’infos à venir) Michael Gathy Ilan Boujenah

Tableau de bord
195 joueurs restants (sur 605 au départ)
Blindes : bientôt 1,000/2,000, ante 200
Tapis moyen : 93,000

sick shark Charlie!

Les Irlandais boudent l’EPT Dublin

En jetant un oeil aux statistiques des nations participantes au Main Event de l'EPT Dublin, plusieurs remarques me viennent à l'esprit :

Nul n'est prophète en son pays : les Irlandais, qui ne composent que 6% du field, sont dépassés en nombre pas les Anglais (16%), ce qui est plutôt logique d'autant que la Grande-Bretagne n'a plus d'EPT depuis deux ans, et par les Français (8%), qui n'ont toujours pas digéré la disparition de "leur" EPT, ainsi que les Allemands et les Américains. Cela fait maintenant cinq ans que je me demande pourquoi les joueurs locaux ne sont pas plus nombreux à venir disputer notre Winamax Poker Open (on n'en croise pas plus d'une quarantaine chaque année). Après avoir longtemps suspecté que la barrière linguistique pouvait être un facteur explicatif (lorsqu'on ne parle pas Français, je peux comprendre qu'on rechigne à s'assoir au milieu de 800 Gaulois braillards), il semblerait que cela ne soit pas le cas : les Irlandais ne sont pas beaucoup plus nombreux en course dans cet EPT où l'on parle bien leur langue. Félicitations aux vingt Brésiliens qui ont fait un voyage interminable pour se geler les miches sous la pluie irlandaise, accompagné des quelques Argentins, Péruviens et Uruguayens.

HellMeTal25:
sick shark Charlie!


Si tu l'as pas encore vue, va voir sa série sur comment gagner 50k en une session de 25/50... J'imagine que tu parles de Carrel. Il est vraiment vraiment sick ce gamin...

gl a la team

22 de chute

On a perdu Michel Abécassis peu avant la dernière pause de la journée. Tombé à quinze blindes, MIK22 a profité d’une bataille de blindes pour s’engager avec Dame-Valet. Son voisin de gauche a payé avec un Roi-7 dont l’avantage ténu s’est maintenu tout au long des cinq cartes du board.

Il reste trois joueurs du Team Winamax encore en lice pour disputer les deux derniers niveaux du Day 2 :

Pierre Calamusa 175,000 Gaëlle Baumann 157,000 Florian Decamps 52,000

Blindes 1,000/2,000, ante 200

Fin de journée en vue

Le dernier niveau de cette seconde journée à débuté il y a peu. L'occasion pour les 150 joueurs en course (tout du moins, ceux qui ne sont pas short-stack) de commencer à se demander comment occuper le reste de leur soirée : ils vont être liberés quatre heures plus tôt qu'hier. L'occasion aussi, pour nous, de faire le point sur les Français encore en course. 28 au total étaient sur la ligne de départ à midi : j'ai réussi à en retrouver dix un peu plus de huit heures plus tard :

Adrien Allain 280 000
Ivan Deyra 260 000
Gaëlle Baumann (Team Winamax) 150 000
Jean-Noël Thorel 150 000
Pierre Calamusa (Team Winamax) 140 000
Antoine Saout 120 000
Edouard Mignot 94 000
Bertrand ‹ ElkY › Grospellier : en table TV avec moins de 80 000
Fabrice Soulier 60 000
Florian Decamps (Team Winamax) 32 000

Estimations à la louche, bien sûr, et à comparer avec la moyenne (actuellement de 126,000) et les blindes (1,200/2,400, ante 300). L'incertitude demeure concernant ces trois-là (j'aurai plus d'infos en fin de journée) : Julien Martini, Jimmy Kebe, et Oliver Morelato.

Pour tous les noms qui suivent, les carottes sont cuites : Guillaume Diaz, Aurélie Quélain, Michel Abécassis, Régis Burlot, Julien Rouxel, Clément Thumy, Ilan Boujenah, Sandrine Zeitoun, Guy Tomaselli, Matthieu Lamagnère, Idris Ambraisse, Vincent Lahalle, Yann Linka, Arthur Conan, et Paul-François Tedeschi.

Notre nouveau Top Shark Florian Decamps vit un Day 2 compliqué, faute de spots favorables. Son tapis fond petit à petit et sa situation ne s’est pas améliorée avec l’arrivée récente d’Ivan « ValueMerguez » Deyra, qui figure parmi les chip-leaders depuis le milieu de l’après-midi, après avoir pris un pot énorme alors que nous avions le dos tourné.

Un dernier bust pour la route

Deux têtes de série ont quitté le Main Event alors que le nombre de mains restant à jouer se comptaient sur les doigts d'une main...

En table TV, ElkY a perdu un flip contre un autre joueur très connu pour ses sessions Twitch : Jamie Staples. Les caméras qui suivaient ElkY depuis le début du tournoi (tournage de documentaire en cours ?) ne l'ont pas lâché d'une semelle, le suivant jusque dans la rue. Un peu gênant, mais on espère que la prise était potable.
Runner-up du Ladies des WSOP en 2014, l'infiniment charmante Mikiyo Aoki était short depuis des heures et a perdu ses derniers jetons avec un As-10 battu par le K10 d'Antoine Saout qui trouve la couleur.

La fumée s’est quelque peu dissipée

Fin du Day 3

On commence à y voir plus clair, dans ce Main Event Irlandais à la popularité similaire à celle du défunt festival de Deauville : après la conclusion du Day 2 (aux alentours de 20 heures), il reste moins de 135 joueurs en course. Plus de 60% des partants du jour ont donc plié bagage au cours de cette journée, et l’hécatombe n’a pas épargné les Français : plus de la moitié de nos 28 représentants ont sauté aujourd’hui : les pros du Team Guillaume Diaz, Michel Abécassis et Aurélie Quélain, ainsi que les qualifiés Winamax Régis Burlot et Julien Rouxel. Enregistrés à la toute dernière minute juste avant le départ du Day 2, Clément Thumy et Idris Ambraisse n’auront guère prouvé l’efficacité de cette stratégie attentiste. Les réguliers Ilan Boujenah et Paul-François Tedeschi peuvent eux aussi s’intéresser au programme des tournois annexes, tout comme le Corse Guy Tomaselli, le Bordelais Matthieu Lamagnère, Arthur Conan, Vincent Lahalle, Sandrine Zeitoun, Yann Linka, et, dans les toutes dernières secondes, ElkY en personne.


Il reste 10 Français (au moins)

Si ce n’est pour pour deux joueurs dont nous n’avons pas retrouvé la trace, le listing Français ci-dessous est complet. Quatre de nos Tricolores sont très bien placés, ayant réalisé de beaux profits lors du Day 2, dont un Ivan Deyra qui ne devait initialement pas jouer le tournoi !

Ivan Deyra 297 100 Adrien Allain 297 000 Jean-Noël Thorel 250 600 Gaëlle Baumann (Team Winamax) 192 600 Antoine Saout 97 900 Fabrice Soulier 69 000 Edouard Mignot 64 000 Pierre Calamusa (Team Winamax) 60 000 Julien Martini 48 000 Florian Decamps (Team Winamax) 25 200

Jimmy Kebe : n.c.
Oliver Morelato : n.c.

Team Winamax : l’échappée de Gaëlle

Des six pros du Team en lice au Day 2, Gaëlle Baumann est la seule ayant réalisé un bénéfice net aujourd’hui. Partie dans la moyenne avec 50,000, l’Alsacienne termine avec près de 200,000, soit plus de 60 blindes pour aborder le Day 3. « Journée sympa ! » s’exclame t-elle en rangeant son imposant tas de jetons dans le sachet prévu à cet effet. Après un début au ralenti, Gaëlle a trouvé sa rampe de lancement sous la forme d’un double-up avec As-Dame. Après, les spots se sont multipliés : « J’ai eu du jeu, et des bonnes situations. Martin Jacobson a été pas mal malchanceux contre moi : il m’a 5-bet alors que j’avais deux As, puis il a payé mes deux barrels sur Dame-9-5-2. J’ai trouvé l’As sur la rivière pour améliorer ma hauteur, et là il a passé… »

Très bien entamée, avec plusieurs gros pots joués, et gagnés avec parfois des mains non recommandées par le manuel (on se souviendra de ce Roi-7 qui trouve une mini couleur contre un joueur Italien), la journée de Pierre Calamusa a ensuite tourné à la débandade une fois la nuit tombée. « J’ai manqué un bluff », explique LeVietF0u, « et il y a aussi eu des spots assez sick : deux Dames contre deux As, deux paires perdantes… » En toute de fin de journée, Pierre a engagé son tapis contre Fabrice Soulier sur la rivière d’un board 7T25Q. Fabrice a refusé de mettre les 29,300 demandés, et Pierre a montré un énigmatique A. Cette démonstration de force tardive lui permet de terminer la journée avec 60,000, soit 20 blindes pour tenter la remontée fantastique au Day 3.

On ne sait trop comment, Florian Decamps a réussi à passer du statut de short-stack à celui de très short-stack : les huit heures de poker jouées au Day 2 ont vu son tapis passer de 47,000 à… 25,200, alors que dans le même temps, les blindes ont atteint 1,200/2,400 ! « Oui, c’est assez fou », convient-il. « Je n’ai eu que deux spots pour envoyer mon tapis : avec QJ, puis 10-9 de BB contre le bouton. » Le Top Shark n’a pas été payé, se privant de double-up potentiels (mais se prévenant dans le même temps de l’élimination). Demain, il lui faudra trouver un spot rapidement, sans trop se soucier de la qualité de sa main, sous peine de voir sa fold equity se rapprocher de zéro. Combien de temps Florian parviendra t-il à marcher ainsi sur la corde raide ? Le No Limit est souvent un jeu de funambules…

A ce stade, les places payées semblent encore loin, même pour les joueurs disposant d'un tapis confortable. La bulle devrait arriver un peu plus tard que d'habitude lors du Day 3…

135 joueurs restants (sur 605 au départ)
87 places payées
Moyenne : 134 000
Blindes : 1 500/3 000 ante 300

127 joueurs, 87 places payées

Les joueurs du Day 3 !

Top 10

Ivan Banic (Croatie) 381 200
Alex Difelice (Canada) 359 500
Tudor Purice (Roumanie) 323 700
Jiachen Gong (Canada) 323 200
Mikhail Petrov (Russie) 322 600
Mikael Jean (Liban) 320 000
Gilles Bernies (Allemagne) 311 700
Christopher Kruk (Canada) 303 400
Ivan Deyra (France) 297 100
Adrien Allain (France) 297 000

10 Français

Ivan Deyra 297 100
Adrien Allain 297 000
Jean-Noel Thorel 250 000

Gaelle Baumann (Team Winamax) 192 600 Antoine Saout 97 900 Fabrice Soulier 69 000 Edouard Mignotn 64 000 Pierre Calamusa (Team Winamax) 61000 Julien Martini 48 600 Florian Decamps (Team Winamax) 25 000

Le reste du field (selection)

Mike McDonald (Canada) 291 000
Jaime Staples (Canada) 289 600

Anthony Zinno (USA) 279 800 Nick Petrangelo (USA) 252 500 Luca Pagano (Italie) 230 000

Dominik Panka (Pologne) 203 700
Jude Ainsworth (Irlande) 184 400
Adrian Mateos (Espagne) 172 000
Ognyan Dimov (Bulgarie) 167 700
Timothy Adams (Canada) 154 200

James Akenhead (UK) 150 800 Liv Boeree (UK) 147 600 David Vamplew (UK) 91 000 Steve O'Dwyer (Irlande) 90 900 Andrew Chen (Canada) 79 700
Chris Moorman (UK) 78 800 Dzmitry Urbanovich (Pologne) 67 000 Pierre Neuville (Belgique) 52 200 Anton Wigg (Suède) 45 500

Tableau de bord
135 joueurs restants (sur 605 au départ)
87 places payées
Blindes : 1 500/3 000 ante 300
Moyenne : 134 000
Reprise à : midi (13h en France)