EPT Deauville 2015 - Day 5

Objectif finale

Nous sommes arrivés à ce stade de l’EPT Normand où il reste moins de joueurs pouvant encore prétendre au titre que de petites annonces annonces dans la section « Deauville » de Viva Street. Le dénouement est donc proche, très proche : d’ici demain soir, nous connaitrons l’identité du champion qui écrira son nom sur un chèque de 543 700 euros. Inutile de prétendre à l’impartialité, nous avons un favori, un chouchou, un canasson sur lequel on misera tout : Joseph Carlino, chip-leader de son état, boute en train magnifique et spectaculaire moulin à paroles dont l’enthousiasme inépuisable détonne fortement dans le paysage souvent atone des tournois de poker du circuit pro.

Dans le but avoué de gagner un peu de temps et de prévenir un désastre de type Barcelone ou Monte Carlo, dont les tables finales s’étaient respectivement achevées à cinq et sept heures du matin, les organisateurs ont prévu aujourd’hui de faire durer la partie jusqu’à ce qu’il ne reste plus que six joueurs, contre huit habituellement.

Rappelons les positions à l’entame de cette cinquième journée :

Joseph Carlino (France) 2,757,000
Carlo Savinelli (Italie) 2,565,000
Benjamin Buhr (France) 2,001,000
Dany Parlafes (Roumain) 1,850,000
Matas Cimbolas (Lituanie) 1,621,000
Ognyan Dimov (Bulgarie) 1,103,000
Andrius Bielskis (Lituanie) 1,095,000
Benjamin Pollak (France) 877,000
Olivier Piechaczyk (France) 841,000
Massou Cohen (France) 641,000
Julien Duveau (France) 630,000
Georgios Kapalas (Grèce) 585,000
Kevin MacPhee (USA) 581,000
Joseph El Khoury (Liban) 415,000
Daniel Carlsson (Suède) 267,000

Blindes : 12,000/24,000, ante 3,000
Tapis moyen : 1,18 million

Les prix
Vainqueur : 543 700 €
Runner-up : 338 700 €
3e : 242 390 €
4e : 187 550 €
5e : 147 760 €
6e : 115 650 €
7e : 85 530 €
8e : 58 820 €
10e et 11e : 38 080 €
12e et 13e : 31 830 €
14e et 15e : 27 850 €

Il en faut bien un premier

La première élimination du jour est somme toute logique (si tant est que le poker puisse être étudié sous l’angle de la logique), puisqu’il s’agit du joueur qui avait entamé le Day 5 avec le plus petit tapis (une douzaine de blindes) : Daniel Carlsson.

Le Suédois est à tapis avec A2 contre les Valets d’Ognyan Dimov, et aucune des cinq cartes du board ne lui apporte d’aide. Carlsson remporte 27,850 euros pour ses efforts.

Plus que 14 joueurs en course !

Joseph contre Joseph

Mauvais départ pour notre poulain Joseph Carlino. L’amateur relance à 50,000 UTG. Juste derrière lui, l’autre Joseph (El Khoury) pousse son tapis, 403,000 au total. La parole revient au Français qui paie avec un haussement d’épaules. Il est légèrement en tête avec sa paire de 66, jouant un flip contre le AK du Libanais. Ce dernier est sauvé par l’apparition d’un Roi sur le turn.

Joseph Carlino n’est plus chip-leader, mais reste au dessus de la barre des cent blindes.

Julien Duveau nous quitte en 13e place

Deuxième élimination Française de la journée… Julien Duveau pousse 333,000 et tapis en milieu de parole. Son voisin de gauche Carlo Savinelli est au cut-off et estime sa main suffisante pour tenter l’élimination. Mais derrière, Dany Parlafes a aussi envie de jouer, et le fait savoir en annonçant « all-in ». La parole revient à Savinelli qui abandonne sagement une paire de 10 : il a raison, car Parlafes est plus qu’armé avec deux beaux As.

Notre tricolore à l’opportuniter de tripler en ne jouant qu’un seul adversaire, mais est très mal en point avec KQ, et sera drawing dead dès le turn d’un board 4529A.

Julien Duveau est éliminé de l'EPT Deauville en douzième place : il remporte 31,830 euros.

Quatre Français restent en course : Joseph Carlino, Benjamin Buhr, Benjamin Pollak, et Michel Cohen.

Un démarrage poussif

Pression liée aux enjeux ou simple round d'observation ? Toujours est-il que l'action est pour le moins figée sur la table secondaire (celle non-télévisée). Aucun showdown, ou presque, des pots qui peinent à dépasser le stade du flop, et des jetons qui transitent de tapis en tapis.

Si l'on devait retenir qu'une seule main durant ces soixante premières minutes, ce serait sans doute celle-ci : un coup disputé entre les deux lituaniens du field : Andrius Bielskis et l'entreprenant Matas Cimbolas.

Dans un pot relancé pré-flop par son adversaire au cutoff, Matas check-call les 55 000 réclamés sur le flop 2QK. C'est cependant lui qui prend l'initiative sur le J turn en attaquant à 123 000. Andrius compte voir la rivière et paye assez vite. Celle-ci est un 3. Matas fixe alors devant lui pendant de longues minutes avant de décocher une nouvelle mise de l'ordre de 220 000. Son compatriote hésite un moment avant de finalement capituler.

Il reste 11 joueurs

Quatre éliminations ont été observées durant le premier niveau du Day 5 : c’est plus d’un tiers des objectifs de la journée. Nous relations un peu plus tôt un « démarrage poussif », mais en fin de compte, le rythme est donc plutôt soutenu en ce début de journée, malgré les enjeux et la profondeur des tapis (plus de 50 blindes par joueur en moyenne).

Parmi les onze joueurs restants, c’est sans doute Joseph Carlino qui réalise la plus mauvaise opération, ayant lâché pas moins de un million d’unités en 90 minutes, d’abord en faisant doubler Joseph El Khoury sur un coin-flip, puis en rencontrant de la résistance sur presque toutes les mains qu’il a jouées post-flop.

De son côté, Michel Cohen s’est montré très actif, avec plusieurs coups relancés et sur-remlancés préflop en table TV : il entame le second niveau au dessus de la barre du million (35BB).

Benjamin Pollak n'a pas chômé non plus, se retrouvant même à tapis préflop avec As-Roi contre… As-Roi, son adversaire trouvant un tirage couleur sur le turn pour conserver le suspens jusqu'à la dernière carte.

Quatre joueurs se partagent le chip-lead avec 2,5 millions chacun environ : Benjamin Buhr, Dany Parlafes, Matas Cimbolas et Carlo Savinelli.

C’est Kevin MacPhee qui est assis le plus près du précipice, avec une quinzaine de blindes seulement.

Blindes : 15,000/30,000, ante 3,000.

OlivierP au tapis

Enfin un showdown sur la table secondaire, et pas des moindres, puisque celui-ci a débouché sur une élimination, celle de Olivier Piechaczyk.

Amenuisé au fil des orbites, l'animateur de la radio Club Poker a fini par engager ses derniers jetons (516 000) après avoir relancé et vu le Lituanien Matas Cimbolas placer un énième 3-bet (115 000). Ce dernier, bien gras en jetons, a logiquement payé avec TT. Une main dominant complètement celle du Français, en possession de AT. Le board n'est pas venu sauver 'OlivierP', éliminé en 14e position pour un gain de 27 850 euros.

Kapalas trépasse

Juste avant la fin du premier niveau de la journée, un nouveau joueur a mordu la poussière : Georgios Kapalas. Le Grec au patronyme aussi rigolo qu'une blague Carambar a terminé à la 12e place de l'épreuve.

Une banale bataille de blindes a été à l'origine de la sortie de Georgios, un pot où son voisin Ognyan Dimov limp et lui checkent. Rien d'excitant jusque-là, ni au flop d'ailleurs, les deux joueurs tapotant la table l'un après l'autre en voyant le croupier retourner 337. L'A turn engendre une petite mise de Georgios que Ognyan paye. Sur le 7 rivière, Georgios remet une couche en misant à nouveau, mais son adversaire lui revient dessus à tapis. Shortstack, le joueur grec paye avec 83, un full, certes, mais un moins bon full que celui du Bulgare qui révèle 76.

Jojo back sur table TV :smiley: :smiley:

Dis bonsoir, Kevin

Son anti-virus a buggé : Kevin MacPhee n’est pas parvenu a sortir de la zone rouge, manoeuvrant un short-stack trois heures durant en ce Day 5 avant de finaler engager ses 18 blindes avec une paire de 7, pas de taille contre les 9 de Ognyan Dimov.

Avec l’élimination de MacPhee (onzième pour 38,080€) nous perdons simultanément le dernier champion EPT en course et représentant du continent Américain.

Cimbolas dégringole

Irrésistible durant le premier acte, Matas Cimbolas a été moins flamboyant par la suite : le Lituanien n'a pas perdu de son agressivité, mais s'est fait contrer à plusieurs reprises. Résultat, il est tombé dans le ventre mou du classement après avoir été un temps chipleader.

Il y a notamment eu cette main où il 3-bet à 165 000 depuis la grosse blinde après une ouverture à 60 000 de son compatriote Ognyan Dimov au hijack qui réplique par un 4-bet all-in pour 741 000. Patatras, Matas passe.

Ou encore ce coup disputé face à Dany Parlafes : le Roumain relance à 65 000 du cutoff et entraine un call de Matas en grosse blinde. Ce dernier check-raise alors à 190 000 suite au c-bet de 80 000 envoyé sur le flop 738. Dany paye, puis c'est lui qui relance sur le T turn, en envoyant une bonne pastille, 675 000, après les 260 000 misés par Matas. Le Lituanien, comme à son habitude, pose son regard sur le centre de la table, avant de passer à nouveau.

Passes à dix

Le deuxième niveau de ce Day 5 fut moins excitant que le premier, avec une seule élimination observée. Somme toute logique puisque les tapis sont mécaniquement devenus plus profonds une fois opérée la purge rapide de début de journée.

Alors que les blindes passent à 20,000/40,000 avec une ante de 5,000, le tapis moyen se situe entre 40 et 50 blindes - nous sommes dans les clous par rapport aux EPT précédentes.

Les dix derniers joueurs sont répartis autour de deux tables, voici le classement :

Dany Parlafes (Roumain) 2,910,000 Benjamin Buhr (France) 2,770,000 Carlo Savinelli (Italie) 2,460,00 Ognyan Dimov (Bulgarie) 2,135,000 Joseph Carlino (France) 1,815,000 Matas Cimbolas (Lituanie) 1,675,000 Andirus Bielskis (Lituanie) 1,570,000 Benjamin Pollak (France) 1,120,000 Massou Cohen (France) 985,000 Joseph El Khoury (Liban) 325,000

Je te tiens, tu me tiens

Belle démonstration d’agressivité d’Ognyan Dimov en table télévisée… Le Bulgare 3-bet à 225,000 au bouton après une relance de Michel Cohen au cut-off. Derrière lui, Benjamin Buhr fait monter les enchères à 450,000, provoquant un abandon de Cohen, mais pas de Dimov, qui veut voir un flop.

Le flop en question est 864, et Dimov va intelligemment profiter de sa position favorable en annonçant tapis après le c-bet à 325,000 de Buhr. Probablement pris en flag d’arrachage, ce dernier ne peut qu’abandonner.

Benjamin Buhr

Ognyan Dimov

Fermez le Liban

Avec sa paire de 10, Joseph El Khoury était outrageusement favori pour doubler son tapis de 9 blindes : 78,5% de chances de gagner contre le 65 de Benjamin Buhr, qui avait ouvert UTG et a donc payé le shove un peu gêné. Mais bizarrement, le Libanais n’était pas rassuré pour autant, comme on le voit sur la capture d’écran ci-dessus.

Hé bien, figurez-vous qu’il avait tout à fait raison de ne pas être rassuré : le Français a trouvé la quinte directement au flop !

Sixième de l’EPT Deauville en 2013, Joseph El Khoury se contente cette fois-ci de la dixième place, et d’une récompense de 38,080 euros.

L’ultime table

Avec l'élimination de Joseph El Khoury, les neuf derniers joueurs sont réunis sur une seule table : la journée prendra fin lorsqu'ils ne seront plus que six !

Siège 1 : Benjamin Pollak (France) 870 000 Siège 2 : Michel Cohen (France) 1 250 000 Siège 3 : Andrius Bielskis (Lituanie) 1 470 000 Siège 4 : Matas Cimbolas (Lituanie) 1 440 000 Siège 5 : Carlo Savinelli (Italie) 2 630 000 Siège 6 : Dany Parlafes (Roumain) 3 325 000 Siège 7 : Ognyan Dimov (Bulgarie) 2 490 000 Siège 8 : Benjamin Buhr (France) 2 645 000 Siège 9 : Joseph Carlino (France) 1 645 000

Ils ont démonté Carlo

Plutôt solide depuis le début de la journée, Carlo Savinelli a fini par craquer. Enfin, craquer, le terme est un tantinet exagéré. Puisqu'après avoir concédé un énorme pot face à Benjamin Buhr, le joueur Italien a choisi d'engager 35 blindes sur un 4-bet à tapis avec As-Roi, une main tout à fait décente, mais avec laquelle on ne peut rarement espérer mieux qu'un flip en cas de call à ce niveau-là du tournoi. Et justement, Carlo a été payé par mieux, Dany Parlafes étant en possession de deux As. Un board plus tard et le Transalpin était éliminé en neuvième position.

Parlafes mène la finale

On connait donc le nom des finalistes « officiels » de cet EPT Deauville 2015. Le casting est binaire : 50% de Français et 50% de joueurs provenant des Pays de l'Est. C'est le Roumain Dany Parlafes qui aborde la finale en qualité de chipleader avec 117 blindes !

Dany Parlafes (Roumain) 4 695 000 Benjamin Buhr (France) 4 010 000 Ognyan Dimov (Bulgarie) 2 720 000 Andrius Bielskis (Lituanie) 1 525 000 Joseph Carlino (France) 1 430 000 Michel Cohen (France) 1 385 000 Matas Cimbolas (Lituanie) 1 295 000 Benjamin Pollak (France) 705 000

Blindes 20 000/40 000 ante 5 000

Découvrez les huit finalistes de l'EPT Deauville 2015

Biographies par Benjo et Mad Harper - Traductions par Benjo, Kinshu et Tapis Volant

Siège 1 : Benjamin Pollak, 31 ans, Paris (vit à Londres) - 705 000 de tapis (18BB) Benjamin Pollak est un compétiteur accompli, à la fois en live et en ligne, confortable en cash-game comme en tournoi, et rodé à nombre de variantes et formats de poker. Un joueur tout-terrain, en somme, et déjà un vétéran malgré son jeune âge. Avant de s'installer à Londres il y a quelques années, Pollak fut dès 2007 un visiteur régulier de l’Aviation Club de France, alternant entre les grosses tables de CG de PLO et No-Limit (blindes 5€/10€), et les tournois MTT du cercle. Ces dernières années, Pollak a augmenté la fréquence de ces voyages sur le circuit. Plutôt une bonne idée, car le Parisien semble réaliser au moins une grosse perf’ par festival auquel il participe, en particulier ces derniers mois. C'est simple, nous avons l'occasion de parler de Pollak en termes élogieux sur chacun de nos coverages, ou presque. En témoignent une 11e place lors de la PCA en janvier (78 874$), une grosse victoire sur un side-event de l’EPT Prague contre Martin Jacobson (64 190$), et une cinquième place sur le High-Roller de l’EPT Barcelone (219 000€). Parmi ses autres résultats, on compte une 27e place lors du Main Event des WSOP en 2013 (285 408$), une place de runner-up sur le WPT Barcelone en 2013, une quatrième place au WPT Prague en 2011, et la victoire aux Trophées Haussmann à Paris, pour 100 800€ de gains. C’est la première finale de Pollak à l’EPT, et son cinquième ITM sur un Main Event en tout : ce résultat lui permet de franchir la barre des deux millions de dollars de gains de carrière !

Siège 2 : Massou Cohen, 61 ans, Paris (France) - 1 385 000 de tapis (35BB) Parmi les 592 joueurs qui ont pris par à l’EPT Deauville cette année, ils sont très rares à pouvoir se vanter d’avoir participé à toutes les éditions du festival Normand depuis la création de l’European Poker Tour en 2005. Cohen en fait partie : son palmarès en live a été ouvert dès 1996 ! Joueur expérimenté, vieux briscard des cercles Parisiens, Cohen n’en reste pas moins un amateur, puisqu’il dirige une clinique de chirurgie esthétique sur les Champs-Elysées, à quelques centaines de mètres de l’Aviation Club de France qu’il fréquente avec une extrême assiduité depuis que l’on a commencé à y propos le poker en 2005 (malheureusement pour nous autres Français, le club est fermé depuis septembre 2014 pour raisons légales, et les espoirs de réouverture sont très minces). Volontiers adepte d’un style serrure et prudent, Cohen possède un palmarès long comme le bras, avec des victoires et des finales dans à peu près tout ce que Paris a compté de cercles de jeu. C’est son deuxième ITM à l’EPT, sept ans après avoir terminé en 58e place lors de la Grande Finale Monégasque de 2008.

Siège 3 : Andrius Bielskis, 34 ans, Lituanie - 1 525 000 de tapis (38BB) Certains joueurs de poker viennent du backgammon, des échecs ou des cartes "Magic", pour Andrius Bielskis, c’était le bridge (comme notre Michel Abécassis). Il a d’abord joué longtemps au poker en tant qu’amateur avant de prendre la décision en 2013 de se perfectionner au contact de joueurs professionnels. Ses progrès dans le jeu ont été vite récompensés. En effet, en mars 2013, il a tout simplement remporté le Sunday Million Anniversary pour 848,589 dollars. Après cette magnifique victoire, il a décidé de passer professionnel. Il a manqué tout près d’un autre gros résultat quand il a terminé à la 13ème place du Main Event des WCOOP pour 54,621 dollars. Ses gains online s’élèvent déjà à $1,46 million. L’été dernier, il a été l’auteur d’un beau deep run sur le WSOP $1,111 Little One for One Drop où il a fini 39ème sur 4 496 joueurs. Cet EPT Deauville est son premier Main Event EPT, pour lequel il s’est qualifié en ligne.

Siège 4 : Matas Cimbolas, 21 ans, Lituanie (vit à Londres) - 1 295 000 de tapis (32BB) Etudiant en économie à Vilnius, Matas Cimbolas a décidé il y a deux ans d’abandonner ses études pour se lancer dans une carrière de joueur professionnel à Londres. Il a eu beaucoup de succès online avec près d’un million de dollars de gains ($991,197), son meilleur résultat à ce jour étant une place de runner-up sur le Sunday 500 pour $52,325. Il a également atteint une table finale sur un SCOOP-H et gagné plusieurs majeurs sur Full Tilt (Sunday Brawl et Sunday Major). Fin 2013, il a commencé à jouer de plus en plus d’événements live, principalement sur des événements à middle-buy-in au Royaume-Uni. Le succès arriva en novembre 2014 quand il remporta le WPT Notthingham pour £200,000, sur une table finale qui comportait également Tamer Kamel et Antoine Saout. Ce titre est pour l’instant le seul succès envergure de l’histoire du poker lituanien. Peut-être plus pour longtemps !

Siège 5 : Dany Parlafes, 30 ans, Roumanie - 4,965,000 de tapis (chip-leader avec 117BB) Parlafes a fait sa première apparition sur la scène internationale en 2009 : ses gains s'élèvent à près d'un demi-million de dollars. Lors du Day 4, il s'est exclamé "mon point fort, c'est de run good" après avoir éliminé un joueur. Parlafes (oui, on imagine plein de jeux de mots aussi) est maintenant garanti d'empocher un minimum de 58 820€ avec cette accession en finale. Parlafes (qui a fait il y a dix ans la transition des paris sportifs vers le poker) est principalement un joueur de cash-game, mais il dispute aussi des tournois, aimant voyager avec sa mère pour découvrir de nouveaux endroits. Il a effectué pas mal de résultats sur le circuit EPT et Eureka, mais son plus gros cash a été réalisé en 2012 lors d'un tournoi à Vienne où il a gagné 144 979$. Il a gagné son ticket pour Deauville il y a deux semaines sur PokerStars.fr et a fêté son anniversaire samedi dernier ! « J'ai fait la fiesta pendant deux jours de suite » confie-t-il. « Le vendredi, j'étais avec mes amis proches et le samedi, j'ai invité 50 personnes dans la plus grande discothèque de Bucarest ». Parlafes avoue qu'il n'était pas en forme en arrivant à Deauville. Il avait prévu de venir en France et de se reposer. Mais au lieu de cela, il est venu en avion à Paris, a sauté dans une navette pour Deauville le matin, et joué le Day 1 du tournoi dans la foulée qui a duré douze heures... « C'était la journée la plus difficile de ma carrière de joueur ». « C'était terrible, et en plus j'ai run bad au début ! ». Parlafes se décrit lui-même comme un grinder en ligne de Pot Limit Omaha, jouant sur les tables highstakes de PokerStars. Il voit cet EPT comme une opportunité énorme. « C'est une occasion d'arrêter le cash-game » dit-il. « Si je gagne le tournoi, je prendrai une pause, sinon, je retournerai grinder ! ».

Siège 6 : Ognyan Dimov, 25 ans, Bulgarie - 2,720,000 de tapis (68BB) Ognyan Dimov a joué de nombreux tournois EPT depuis le début de la saison 10 du circuit, notamment les étapes du PCA, Prague, Londres et Barcelone. Classé 28e de la All Time Money List Bulgare, mais également SuperNova sur PokerStars, ce jeune homme originaire de Veliko Tarnovo (une ville du centre de la Bulgarie, 67 000 habitants, au moins vous aurez appris un truc aujourd'hui !) a terminé 11e de la dernière édition de l'EPT Londres, pour un gain de 33 500€, son meilleur résultat en live jusqu'à maintenant. Il a également remporté 11 400€ en se classant 20e de l'épreuve Highroller de l'EPT Barcelone. Son tout premier cash en live a d'ailleurs été effectué sur le circuit européen, c'était à Vienne en 2014, lors d'un tournoi annexe à 1 000€.

Siège 7 : Benjamin “FreeStyle324” Buhr, 25 ans, Lamballe (France) - 4,010,000 de tapis (100BB) Après avoir passé des années à perfectionner son style sur Internet, et suivre avec assiduité coverages et streams de l’EPT, Benjamin Buhr fait ses grands débuts sur le circuit EPT cette semaine. « Jouer ce tournoi, c’était un rêve depuis longtemps. » Buhr ajoute que son premier objectif était de « gagner de l’expérience ». Avec une place en finale, un très gros tapis et plus de 543 700€ dans le viseur, Buhr n’en demandait clairement pas tant ! Buhr s’est qualifié sur un satellite à 500€ sur PokerStars le 1er janvier dernier lors de sa deuxième tentative. Plutôt nouveau sur le circuit live (quatre ITM seulement, dont un min-cash sur le Main Event FPS cette semaine), mais possède pas mal d’expérience en ligne, avec de nombreuses victoires sur les tournois de Winamax, notamment (pseudo : "AllezOuste"). Buhr est soutenu à Deauville par sa petite amie et sa maman, présents sur le rail depuis le Day 1. Sa cousine arrivera bientôt (nous n’avons pas d’info en ce qui concerne la présence d’oncles et tantes)

Seat 8 : Joseph Carlino, 49 ans, Lyon, France - 1,430,000 de tapis (36BB) De temps à autre, trop rarement, nous voyons débarquer sur un tournoi pro un vrai personnage, une grande gueule haute en couleurs. Pas de doute que Joseph Carlino est de cette race-là. Chanteur, acteur, magicien, champion de Tae Kwon Do, le bon vivant restaurateur Lyonnais amuse joueurs, superviseurs, croupiers et spectateurs le coup d'envoi du tournoi. Arrivé à Deauville après s’être qualifié en ligne pour le Main Event FPS, Carlino s’est ensuite qualifié pour le Main Event EPT au cours d’un satellite live. Nous avons là affaire à un homme aux multiples hobbies (le poker bien sûr, mais aussi les arts-martiaux, le karaoké, la magie, les voyages, le cinéma, et avant tout raconter des histoires - demandez lui par exemple de vous raconter comment il a assisté à la finale de la Coupe du Monde 1998 sans avoir de billet, vous ne serez pas déçu), qui joue au poker depuis 2009, année où nous l’avons croisé pour la première fois lors d’un tournoi à Evian (regardez la vidéo ci-dessus : il était déjà aussi bavard qu’aujourd’hui). Avec cette finale à Deauville, Carlino réalise là le rêve de tous les joueurs amateurs, et sa meilleure perf sur le circuit - il remportera au minimum 58 820 euros, plus que tous ses autres ITM réunis. Pour découvrir un peu mieux ce fantasque personnage, checkez cette vidéo de présentation réalisée par Carlino lui même, et cette interview en Anglais par PokerNews.

Matas est vide

En chute libre après un début de journée prometteur, Matas Cimbolas a fini pas toucher le fond, à défaut de flops. A tapis pour 8 blindes avec une Dame et un Valet, le Lituanien a trouvé un joueur pour le payer en la personne du chipleader Dany Parlafes, le Roumain ayant une main tout à fait acceptable : As-10.

Vivant, Matas ne l'est plus après le tableau proposé par le croupier : le vainqueur du WPT Notthingham 2014 est donc relégué en 8e position pour un gain de 58 820 euros.

90 minutes pour vivre

Ce Day 5 s'achèvera après la prochaine élimination ou à la fin de ce nouveau niveau si personne ne chute. Mais vu l'état de certains tapis, il est plus probable que ce soit une élimination qui scelle la fin de la journée. Deux joueurs ont notamment moins de douze blindes : les Français Joseph Carlino et Michel Cohen. Le chipleader Dany Parlafes étant lui à la tête d'un tapis de 100 blindes.

Blindes 30 000/60 000 ante 10 000