EPT Deauville 2015 - Day 3

138 joueurs au départ du Day 3

Le Top Shark dans le Top 10

Alex Tikhoniuouk (Irlande) 312 600 Kevin MacPhee (USA) 308 300 Robert Schulz (Allemagne) 296 900 Adrien Guyon (France/Team Winamax) 291 100 Jouny Hanna (Suède) 290 000 Omar Dahmani (France) 289 700 Bertrand Grospellier (France) 281 500 Carlo Savinelli (Italie) 275 400 Benjamin Pollak (France) 275 000 Olivier Piechaczyk (France) 272 600

58 Français (42% du field)

Adrien Guyon (France/Team Winamax) 291 100 Omar Dahmani (France) 289 700 Bertrand Grospellier (France) 281 500 Benjamin Pollak (France) 275 000 Olivier Piechaczyk (France) 272 600 Pierre Morin (France) 260 900 Jérome Arnould (France) 245 600 Berdugo Saul (France) 238 800 Clément Genon-Catalot (France) 236 200 Gangzhou Hu (France) 234 300 Julien Duveau (France) 233 000 Pierre Chevalier (France) 221 000 David Jaoui (France) 217 900 Massou Cohen (France) 215 900 Joseph Carlino (France) 197 800

Nathan Gozlan (France) 179 500 Rémi Castaignon (France) 175 600 Miroslav Alilovic (France) 173 000 Paul Bertrac (France) 172 700 Guillaume Darcourt (France) 172 600 Pascal Aznar (France) 171 400 Jean-Pierre Besancon (France) 156 300 Gilbert Diaz (France) 155 400 Lionel Rozenberg (France) 153 000 Guillaume Diaz (France/Team Winamax) 142 000

Matthieu Lamagnère (France) 140 200 Jérome Zerbib (France) 134 700 Kamel Tir (France) 132 200 Yannick Chevrier (France) 129 600 Stéphane Gojon (France) 129 200 Jérémy Ciup (France) 116 300 Rony Halimi (France) 114 000 Yves Soussan (France) 109 400 Pierre Peretti (France) 105 400 Eric Meissonnier (France) 96 100

Bouali Saiah (France) 93 100 Benjamin Buhr (France) 90 300 Lucas Monnier (France) 85 300 Alexandre Réard (France) 85 000 Jan Boubli (France) 84 300 Paul-François Tedeschi (France) 83 500 Patrice Biton (France) 79 400 Sébastien Lebaron (France) 78 500 Cyril Pusset (France) 57 900 Jean-Philippe Rohr (France) 55 300

Grégoire Boissenot (France) 53 000 Bastien Panciarola (France/Qualifié Winamax) 49 200 Nicolas Proust (France) 48 300 Eric Qu (France) 38 000 Ronan Monfort (France) 37 500 Jean-Louis Perez (France) 35 200 Emmanuel Nakache (France) 34 800 Moundir Zoughari (France) 30 600 Sophie Tayeb (France) 29 400 Gilles Huet (France) 26 900

Jean Wang (France) 26 700 Guy Tomaselli (France) 13 300 Philippe Gellman (France) 12 700

Le reste du field (extraits)

Georgios Kapalas (Grèce) 204 400 Jan Heitmann (Allemagne) 199 000 Ruben Visser (Pays-Bas) 158 200 Eugene Katchalov (Ukraine) 137 000 Martins Adeniya (UK) 62 200 Dominik Panka (Pologne) 45 800

Beat the beast

Tapis de Moundir à 12h : 30 600 Tapis de Moundir à 12h20 : 0

Ce n'est pas le genre de nouvelles qu'on aime annoncer en début de journée. Quinze minutes après le coup d'envoi du Day 3, Moundir a été éliminé. Shortstack, il l'était depuis de longues heures de jeu mais avait réussi à se battre pour maintenir son tapis à flot. Derrière une relance à 7 000, Ronan Monfort a poussé son tapis pour 28 000 avec AQ. Moundir découvre JJ et s'empresse de payer. C'est désormais au croupier de faire le boulot. Et, à l'issue d'un tableau T77Q4, c'est Ronan qui s'empare du pot et respire. Moundir n'a plus que 700 jetons devant lui, moins de deux antes, et les perd la main suivante avec Dame-Quatre contre Dame-Huit. Il est éliminé à 50 places de l'argent mais gagne encore un peu plus notre respect pour ses performances autour des tables. A bientôt, Moundir !

Il est temps à nouveau, oh temps à nouveau

Le Day 3 : généralement le point d’inflexion d’un Main Event EPT. Pour les joueurs, ce troisième tour est synonyme d’entrée dans les places payées, et donc d’efforts récompensés… ou réduits en poussière. Et pour nous, cette journée est plus souvent que jamais celle où nous remercions l’aspirine d’exister. Forcément : le Day 2 de la veille se termine relativement tôt, par rapport aux deux Day 1 qui nous avaient occupé jusqu’après minuit, du coup on en profite pour en aller boire des canons et s’encanailler jusque très tard. D’autant que nous avions quelque chose à fêter hier, le clan Winamax ayant raflé par moins de deux trophées lors de la cérémonie des France Poker Awards (compte-rendu de la soirée à venir).

Mais pas d’inquiétude : vos couvreurs préférés sont sur le pied de guerre, à bloc pour suivre de près leurs poulains dans ce qui s’annonce comme une excitante journée de poker. Jetez un oeil au classement publié par Harper : nombre de nos chouchous sont bien placés pour aborder la bulle : notre Top Shark Adrien Guyon, pour son premier tournoi au sein du Team Pro, son prédecesseur Guillaume Diaz, Benjamin Pollak, Guillaume Darcourt… D’autres, comme notre WIP Moundir, vont devoir passer entre les gouttes, et probablement survivre à une confrontation à tapis afin de franchir le cap. Tiens bon Moune !

58 Français au total sont sur la ligne de départ, soit 42% du field : la proportion de Frenchies en course est restée constante depuis le coup d’envoi de l’épreuve.

Départ du Day 3 à midi : attachez vos ceintures, l’action sera intense aujourd’hui, et les éliminations nombreuses. Il est peu probable que plus que quarante joueurs survivent à ce troisième tour de jeu…

France Poker Awards : deux trophées pour Winamax

Les meilleurs joueurs et ambassadeurs du poker Français étaient à l’honneur hier au casino de Deauville, à l’occasion de la remise des trophées France Poker Awards. Fidèles à leur réputation de mecs vachement forts, les gens de Winamax ont décroché deux statuettes. On fait le point sur tous les gagnants de la soirée.

La cérémonie a débuté par la remise de deux prix dont les destinataires étaient déjà connus, puisque les prix étaient basés sur le classement GPI.

Avec 11 ITM en 2014 et cinq finales, dont une sixième place à l’étape WPT National Series de Bruxelles, Florence Allera est la joueuse la mieux classée au GPI Français en 2014.

L’année 2014 d’Erwan Pecheux fut en tous points exceptionnelle : 29 places payées, trois finales sur le circuit WPT National Series, une finale France Poker Series à Deauville, et deux demi-finales aux World Series of Poker. Sa première place au classement GPI France est incontestable.

Quel Français pour la meilleure performance en tournoi de l’année ? Difficile de choisir entre les exploits d’Erwan Pecheux, Pierre Milan (1 bracelet WSOP), Hugo Pingray et Laurent Polito. C’est ce dernier que le jury a choisi d’honorer, sur la foi de deux victoires WPT National Series et de son sacre sur le Million Event des Winamax Series.

Pour le trophée de la révélation de l’année, on imagine que le choix du jury fut un peu plus facile, tant la victoire d’Hugo Pingray lors du monumental Monster Stack des WSOP a marqué les esprits de toute la communauté. Le jeune grinder n’était pas présent à Deauville pour recevoir son trophée, mais s’est fendu d’un message de remerciement lu en direct pendant la cérémonie.

Qui d’autre, vraiment, que Patrick ■■■■■ pour le titre d’ambassadeur poker de l’année ? Défenseur numéro 1 de notre jeu préféré depuis vingt ans, P14B n’a pas ménagé ses efforts en 2014 pour faire rayonner le poker auprès du grand public, disputant deux finales remarquées à Los Angeles (WPT) et à Monte Carlo (EPT), et en faisant une mémorable apparition dans trois épisodes de la saison spéciale WSOP de Dans la Tête d’un Pro. Cerise sur le gâteau en forme de scoop : nous avons appris durant la cérémonie que Patrick rejoignait l'équipe France pour les GPI Global Masters qui verront les meilleurs joueurs du territoire (Sylvain Loosli, Erwan Pecheux, ElkY et Paul Francois Tedeschi) se frotter sept autres nations majeures du poker. Rendez-vous à Malte au mois de mars…

Le travail paie : grand manitou des tournois live Winamax depuis 2011, Matthieu Duran a reçu la reconnaissance de toute la profession en décrochant le trophée de la Personnalité de l’Industrie de l’année. Un Award qui couronne une année marathon pour Duran, entre le lancement du premier SISMIX à Marrakech, une nouvelle édition très réussie du WPO à Dublin, 2 000 joueurs à la Villette pour le Winamax Poker Tour, et une finale de tous les records au cercle Clichy Montmartre. Sur le podium, Matthieu n’aura pas manqué de remercier tous les partenaires impliqués dans l’organisation de ces évènements (CCM, Es Saadi, D4 Events et consorts), créditant aussi le staff Winamax pour le succès de ces projets, ainsi que ses dirigeants, pour lui avoir permis de monter en toute liberté des projets originaux et décalés, volontiers plus festifs que le tout-venant des tournois de poker.

Le jury a aussi remis deux prix spéciaux :

Le premier pour Victor Saumont (alias Tapis Volant), auteur du documentaire NoseBleed, consacré à deux des plus gros joueurs de cash-game Français, un film dont le rayonnement a largement dépassé nos frontières.

Le second pour les 213 salariés de l’Aviation Club de France, privés de travail depuis la fermeture administrative du cercle en septembre 2014.

Le calme avant la tempête

Voisins de table, Adrien Guyon et Rémi Castaignon ont été plutôt sages en ce début de journée. Le Top Shark et le vainqueur de l'édition 2013 du tournoi ont joué quelques pots, certes, mais rien au final n'affectant, positivement ou négativement, leurs tapis. Un vieux briscard de l'ACF, pro du punto banco depuis 1981, est arrivé à leur table : il s'agit d'Eric Qu. Mais avec un petit tapis de 50 000, peu de chances que le finaliste de l'EPT Monte-Carlo 2009 puisse nous proposer de bons films.

A la table d'Alexandre Réard, c'est Miroslav Alilovic (photo) qui a réalisé une bonne opération : le reg du Cercle Clichy-Montmartre a mis au tapis le vainqueur du WPT Prague 2012, Marcin Wydrowski. Les tapis ont volé avant le flop, le Français avait deux Dames et son Polonais d'adversaire était juste en-dessous avec deux Valets. D'un point de vue comptable, Miro a récupéré une vingtaine de blindes et en possède désormais 80.

Trente minutes assez calme pour Matthieu Lamagnère avant un mauvais coup encaissé. Sixcoups ouvre à 6 200 au cutoff et est uniquement payé par le joueur en BB. Son c-bet à 7 100 est payé sur le flop 54T, tout comme son deuxième barrel à 13 200 sur le 9 turn. La rivière, un 2, est en revanche checkée par les deux joueurs. Le joueur en grosse blinde dévoile alors A3 pour une quinte de derrière les fagots, au grand désarroi du grinder français, qui avait sans nul doute la meilleure main jusqu'à la rivière.

En table télévisée, Bertrand Grospellier a évincé un joueur espagnol au doux patronyme de Rodriguez, lors d'un coup à tapis avant le flop. ElkY avait JJ, son adversaire JT. Et malgré quelques possibilités de quintes en sa faveur sur le tableau, l'Ibérique a fini par rendre les armes.

Ce Top Shark est intenable

Suivre Adrien Guyon est un bonheur. Enfin, quand on n'a pas à écrire ses mains. Car sinon, il faut s'accrocher ! Le néo-Top Shark est présent dans tous les pots et commence à rendre fou sa table. Après avoir perdu les trois premières mains de la journée, il a remis la marche en avant, commençant par placer un 4-bet sur Rémi Castaignon. Ouverture à 6 000 (deux blindes), 3-bet de Rémi à 15 100, 36 000 chez Adrien et abandon en face. Puis est venue une autre main particulièrement intéressante.

Adrien relance à 6 000 et est 3-bet par le joueur au bouton à 15 500. Il paie et tombe un flop K73. Il check-call une première mise de 15 000. Le turn est un A. Allez, je vous révèle la main d'Adrien : il a 22. Une simple paire de deux dans ce pot 3-bet ! Pourtant, lorsque son adversaire mise 25 000, il paie à nouveau ! Et la rivière est un K, entraînant un check des deux joueurs. "Le tapis était payé !" dit Adrien, persuadé d'avoir la meilleure main ! Et effectivement, son adversaire montre T8... Très belle lecture de shakkkiraa qui passe la barre des 300 000 jetons.

A 27 places de la bulle

Le premier niveau du Day 3 est derrière nous. Moins d’éliminations que ce à quoi on pouvait s’attendre : une vingtaine tout au plus, parmi lesquelles celles de Dominik Panka, Moundir, Guy Tomaselli, Sophie Tayeb, et le champion EPT Jan Boubli, désormais retraité des tournois pros et que l’on retrouvait avec plaisir cette semaine à Deauville.

Parmi mes cinq poulains du jour (les quatre d’hier + Benjamin Pollak), c’est sans conteste Jean-Pierre Besancon qui a vécu le début de journée le plus mouvementé, avec un gros pot perdu sur la rivière contre Jérôme Zerbib, un brelan bien rentabilisé, un 4-bet à tapis avant le flop… JP est parti en pause avec un tapis de 233,000, pour un bénéfice net de 85,000 durant le premier niveau.

Guillaume Darcourt peut être content aussi : après avoir dégringolé en fin de Day 2, le boa s’est refait une santé d’entrée de jeu aujourd’hui : le voilà de retour à 300,000, 90 minutes après s’être assis avec 172,000. Je l’ai vu notamment remporter un coup typiquement « Darcouresque », montrant la meilleure main avec K9 sur un board 6KAQ6.

Guillaume Diaz, lui, a joué serré en début de partie, se contentant de prendre quelques spots de vol préflop… Jusqu’à finalement éliminer un bon joueur de Winamax (pseudo : « KeepCalling ») sur la dernière main du niveau, sur un confrontation préflop As10s / Roi-Valet (board : 10-Dame-5-6-10). Le Top Shark passe la barre des 200,000 (60,000 de plus qu’à midi)

Benjamin Pollak a vécu un moment « WTF » en s’asseyant, découvrant que son sac de jetons empaqueté la veille était lui-même emballé dans un second sac. Après ouverture, Pollak constate qu’il manque 15,000 unités par rapport à ce qu’il avait compté hier soir. Le mystère reste entier… Mais l’incident n’a pas déstabilisé le Français, qui a augmenté son capital pour passer de 275,000 à 320,000.

Enfin, mon poulain étranger Jan Heitmann n’est pas au mieux avec 100,000 environ, la moitié de son capital de départ à l’entame du Day 3.

Tableau de bord
114 joueurs restants (sur 592 au départ)
87 places payées
Blindes 2,000/4,000, ante 500
Tapis moyen 155,000

Tous les voyants sont au vert

Encore des jetons gagnés par Adrien Guyon qui met toutes les chances de son côté pour attaquer la bulle en mode bulldozer. Le Top Shark ouvre (encore) en relançant du double de la blinde depuis le hihack, et se fait payer par ses deux voisins de gauche, en position sur lui. L'action est nulle sur le flop AK3, mais pas sur le 3 turn où Rémi Castaignon attaque à 11 500. Seul le Top Shark paye avant de check, tout comme son compatriote, à l'apparition d'une Q rivière. Adrien retourne alors A6 et empoche ce pot lui permettant de grimper à plus de 350 000 !

Désolé, chers poulains

Tapis de Rémi Castaignon à 12h : 175 600 Tapis de Rémi Castaignon à 14h : 0

Je commence à sérieusement croire que je noircis mes poulains. Après l'élimination de Moundir, Kevin MacPhee a perdu une bonne partie de son tapis avec une paire de Valets contre une paire de Neufs, son adversaire trouvant un brelan. Puis ce fut au tour de Rémi Castaignon de rejoindre la sortie. Présent à sa table, Adrien Guyon nous raconte la main : "UTG, Rémi relance à 9 000 avec une paire de Rois. Le joueur à sa gauche fait 22 000 et un autre pousse son tapis pour 70 000... Eric Qu a ensuite dit avoir passé paire de huit et j'avais moi-même As-Dix de pique ! Je passe, Rémi annonce all-in pour 170 000 et est payé ! Le joueur à sa gauche avait les As et celui en milieu de parole une paire de Valets." Pas d'amélioration pour le vainqueur de l'EPT Deauville 2013, éliminé à une trentaine de places de l'argent.

Du côté de mes poulains, il me reste donc Bastien Panciarola, shortstack, ainsi que Kevin MacPhee et ma recrue du jour Paul-François Tedeschi.

Le tout pour le tout

Pas facile la vie de shortstack, on est parfois obligé de risquer son tournoi sur une main que même le plus mauvais joueur de l'histoire n'oserait pas jouer.

Cela est le cas de Ronan Monfort, qui, tombé à 12 000 sur les les blindes à 2 000 et 4 000, engage la mort dans l'âme son tapis depuis la BB après une relance avant lui. Avec J4, Ronan réussit cependant à dominer le AQ de son adversaire en trouvant deux paires sur le tableau. Et une orbite plus tard, après un 3-bet all-in ne trouvant pas payeur, Ronan relève la tête en revenant à hauteur d'une dizaine de blindes.

Pour Alexandre Réard, la situation est moins critique. Avec 37 000, le Parisien fait tapis une première fois suite à une relance de Benjamin Pollak qui ne paye pas. Deux mains plus tard, Alexandre remet le couvert après une relance de son voisin de droite. Mais cette fois, il est payé. Armé de AK, Alexandre a un pied dehors, son adversaire révélant KK. Mais un As sur le board vient le tirer d'affaire : le voilà désormais derrière près de 120 000.

Hero colle

Guillaume Diaz défend sa BB face à une relance venue du bouton.

Flop 774. Guillaume check/call une première mise de 12,000, et fait de même sur le turn, un J, à hauteur de 20,000.

C’est sur la rivière, un 8, que le drame se joue. Guillaume checke une dernière fois. Aussitôt, son adversaire prononce les mots fatidiques : « Jambon beurre ». Euh, non, c’est pas ça. « All-in », voilà. Pour 48,500.

Décision cruciale pour Guillaume. Avec son A4, il possède une main suffisante pour battre un bluff (As-Roi, As-Dame, Roi-Dame et compagnie). Mais encore faut t-il que son adversaire soit en train de bluffer !

Les minutes passent et quelqu’un finit par demander le temps. Un superviseur arrive et décompte les secondes.

La minute s’écoule au complet… Le superviseur égrène à voix haute les dernières secondes…

« Cinq, quatre, trois, deux, un… »

Boum : juste à temps, Guillaume claque un unique jeton derrière la ligne de démarcation. C’est payé !

Pas rassuré, son adversaire retourne… 99. L’intuition de Guillaume était bonne : son vis-à-vis ne voulait pas être payé, mais il n’en avait pas moins le meilleur jeu !

Après cette main, notre Top Shark retombe aux alentours de 130,000, alors que l’on vient de passer sous la barre des 100 joueurs restants.

Ces jetons …vraiment ,quelle horreur…

<span style="font-size: 18px; color: brown; font-weight: bold">138 joueurs au départ du Day 3</span>
<h2><span style="color:#A52A2A;"><strong>Le Top Shark dans le Top 10</strong></span></h2><p><span style="color:#A52A2A;"><strong><div class="align-center post-image" style="max-width: 460px;"><a target="_blank" href="https://static.winamax.fr/img/editorial/2015/02/04/PFT-Guyon.JPG"><img style="max-width:100%;" src="https://static.winamax.fr/img/editorial/2015/02/04/PFT-Guyon.JPG" class="align-center post-image"/></a></div></strong></span></p><p>Alex Tikhoniuouk (Irlande) 312 600
Kevin MacPhee (USA) 308 300
Robert Schulz (Allemagne) 296 900
<span style="color:#FF0000;"><strong>Adrien Guyon (France/Team Winamax) 291 100</strong></span>
Jouny Hanna (Suède) 290 000
Omar Dahmani (France) 289 700
Bertrand Grospellier (France) 281 500
Carlo Savinelli (Italie) 275 400
Benjamin Pollak (France) 275 000
Olivier Piechaczyk (France) 272 600</p><h2><span style="color:#A52A2A;"><strong>58 Français (42% du field)</strong></color></span></h2><p>
<span style="color:#FF0000;"><strong>Adrien Guyon (France/Team Winamax) 291 100</strong></span></color>
Omar Dahmani (France) 289 700
Bertrand Grospellier (France) 281 500
Benjamin Pollak (France) 275 000
Olivier Piechaczyk (France) 272 600
Pierre Morin (France) 260 900
Jérome Arnould (France) 245 600
Berdugo Saul (France) 238 800
Clément Genon-Catalot (France) 236 200
Gangzhou Hu (France) 234 300
Julien Duveau (France) 233 000
Pierre Chevalier (France) 221 000
David Jaoui (France) 217 900
Massou Cohen (France) 215 900
Joseph Carlino (France) 197 800</p><p>Nathan Gozlan (France) 179 500
Rémi Castaignon (France) 175 600
Miroslav Alilovic (France) 173 000
Paul Bertrac (France) 172 700
Guillaume Darcourt (France) 172 600
Pascal Aznar (France) 171 400
Jean-Pierre Besancon (France) 156 300
Gilbert Diaz (France) 155 400
Lionel Rozenberg (France) 153 000
<span style="color:#FF0000;"><strong>Guillaume Diaz (France/Team Winamax) 142 000</strong></span></p><p>Matthieu Lamagnère (France) 140 200
Jérome Zerbib (France) 134 700
Kamel Tir (France) 132 200
Yannick Chevrier (France) 129 600
Stéphane Gojon (France) 129 200
Jérémy Ciup (France) 116 300
Rony Halimi (France) 114 000
Yves Soussan (France) 109 400
Pierre Peretti (France) 105 400
Eric Meissonnier (France) 96 100</p><p>Bouali Saiah (France) 93 100
Benjamin Buhr (France) 90 300
Lucas Monnier (France) 85 300
Alexandre Réard (France) 85 000
Jan Boubli (France) 84 300
Paul-François Tedeschi (France) 83 500
Patrice Biton (France) 79 400
Sébastien Lebaron (France) 78 500
Cyril Pusset (France) 57 900
Jean-Philippe Rohr (France) 55 300</p><p>Grégoire Boissenot (France) 53 000
<span style="color:#FF0000;"><strong>Bastien Panciarola (France/Qualifié Winamax) 49 200</strong></span>
Nicolas Proust (France) 48 300
Eric Qu (France) 38 000
Ronan Monfort (France) 37 500
Jean-Louis Perez (France) 35 200
Emmanuel Nakache (France) 34 800
Moundir Zoughari (France) 30 600
Sophie Tayeb (France) 29 400
Gilles Huet (France) 26 900</p><p>Jean Wang (France) 26 700
Guy Tomaselli (France) 13 300
Philippe Gellman (France) 12 700</p><h2><span style="color:#A52A2A;"><strong>Le reste du field (extraits)</strong></span></h2><p><span style="color:#A52A2A;"><strong><div class="align-center post-image" style="max-width: 460px;"><a target="_blank" href="https://static.winamax.fr/img/editorial/2015/02/04/RubenVisser.JPG"><img style="max-width:100%;" src="https://static.winamax.fr/img/editorial/2015/02/04/RubenVisser.JPG" class="align-center post-image"/></a></div></strong></span></p><p>Georgios Kapalas (Grèce) 204 400
Jan Heitmann (Allemagne) 199 000
Ruben Visser (Pays-Bas) 158 200
Eugene Katchalov (Ukraine) 137 000
Martins Adeniya (UK) 62 200
Dominik Panka (Pologne) 45 800</p>

Jouer face-up

Un casse-tête pour superviseurs : lorsqu’un joueur, croyant être à tapis payé préflop, retourne ses cartes, et que son adversaire, par réflexe, fait de même, alors qu’il reste des jetons en jeu des deux côtés. Le Tournament Director décide que le coup sera joué normalement, mis à part que chacun connaît le jeu de l’autre, bien entendu, en l’occurence :

A8 pour Olivier Piechaczyk (à droite sur la photo) KJ pour son adversaire, qui est couvert et short-stack (à gauche)

Une situation rarissimme dans le poker : information parfaite des deux tickets, et une décision purement mathématique. Le croupier va de plus retourner le genre flop que cherchaient les deux joueurs :

QQA

Et le reste des tapis est donc rapidement engagé.

(Les probabilités, pour info : 57% pour As-8, 43% pour le tirage)

Turn : 6 Rivière : 3

Un sortant !

Casino royale

Tapis de Kevin MacPhee à 12h : 308 300 Tapis de Kevin MacPhee à 15h : 570 000

Kevin MacPhee fait son show ! L'Américain est le seul joueur à avoir passé la barre du demi-million de jetons. Les personnes douées pour les déductions auront compris qu'il est chipleader. Pour les autres, croyez ceux qui déduisent vite.

Assis à droite de Guillaume Darcourt, Kevin a touché une des plus belles mains du poker. Après avoir défendu sa grosse blinde et check-call un flop TJK face à Robert Schulz, le vainqueur de l'EPT Berlin et récent runner-up de l'EPT Londres place un check-raise de 17 500 à 57 500 sur un turn 9. Payé, Kevin envoie une dernière praline à 87 500 à l'arrivée d'un J sur la rivière. Robert va alors hésiter durant trois longues minutes avant d'engager la somme.

Mauvaise décision, Kevin s'était transformé en James Bond le temps d'une main et claque 78 sur la table pour une quinte flush.

Réard sur le départ

L'embellie a été de courte durée pour Alexandre Réard. Quelques minutes après avoir doublé, le chouchou de l'ACF s'est retrouvé une nouvelle fois à tapis, et encore une fois dominé. « Il a 4-bet shove avec As-Dame de coeur et s'est fait payer par le mec là-bas qui avait As-Roi de pique » résume Benjamin Pollak (310 000) en désignant Alex Tikhoniouk, l'Irlandais qui était chipleader en début de journée.

Concernant Matthieu Lamagnère qu'on avait quitté un peu émoussé, on l'a retrouvé ragaillardi. Le père Sixcoups est revenu à hauteur de 180 000 après un double-up avec deux Valets contre deux Rois, sa main se transformant en carré, et une intense séance de grind par la suite.

Adrien Guyon est pour sa part toujours très actif, mais le vent a quelque peu tourné pour le Top Shark qui a vu son tapis fondre aussi vite qu'un Smarties dans la bouche d'un junkie lituanien. On a pu toutefois voir Shakkkiraa stopper l'hémorragie, suite à un 3-bet à 25 500 en grosse blinde après la relance à 8 000 du joueur UTG+1 qui a sagement passé. Le Poitevin surfe donc toujours au-dessus de l'average, avec un tapis de 210 000. Attention aux vagues tout de même.

Places payées en vue

Un niveau de plus « in the books », comme on dit outre-Manche (ouais, j’ai pris Anglais en première langue !), et la vingtaine d’éliminations supplémentaires qui vont avec, dont celle de mon poulain Teuton, Jan Heitmann. Patient avec son short-stack, le jovial Team Pro PS a joué ses derniers jetons sur un coin-flip aussi banal que la pluie en Normandie : As-Roi contre deux Valets.

Il me reste quatre poulains en course :

Jean-Pierre Besancon, qui m’avoue un certain tilt après s’être value-cut sur la rivière dans un gros pot. « Value-cut », c’est un terme de connaisseurs définissant le fait de miser avec ce qu’on croit être la meilleure main, alors que ce n’est pas le cas. JP a aussi fait doubler un short-stack au tapis de 10BB avec Dame-Valet contre As-Roi (Dame turn, Roi rivière), mais a ensuite remporté deux petits pots pour limiter la casse. Son stack : 150,000.

Benjamin Pollak est stable avec 270,00. Guillaume Darcourt fait ce qu’il sait si bien faire : fluctuer en permanence (160,000 aux dernières nouvelles) Enfin, Guillaume Diaz peut aborder la bulle sans trop se faire de souci, avec 140,000.

Il reste 94 joueurs, parmi lesquels 7 repartiront les mains vides !

Tableau de bord 94 joueurs restants (sur 592 au départ) 87 places payées Blindes : 2,000/4,000, ante 500 Tapis moyen 188,000

Merci pour ce coverage surtout quand on peut pas voir le live à cause des restrictions d’entreprise :smiling_imp:

World of tank

C'est l'une des spécialités françaises à l'approche de la bulle : prendre tout son temps à chaque main reçue en faisant semblant de réfléchir pour au final passer. Dans cette édition 2015 de l'EPT Deauville, nous possédons quelques experts en la matière, Eric Qu ou encore Jérôme Zerbib, pour ne pas les citer. Les adversaires de ce dernier (dont notre trader Jean-Pierre fait partie) l'ont d'ailleurs bien compris, et partent vaquer à d'autres activités lorsque c'est au tour de Jérôme de jouer : se commander un bon hot-dog à quatre euros, appeler sa maman ou encore faire une sieste. Jérôme a par exemple fait deux ou trois le coup face à son Scandinave de voisin : le Parisien relance et se fait 3-bet par son adversaire, puis passe au bout de cinq ou six minutes... On se demande si le directeur de tournoi ne va pas devoir activer le main-par-main plus tôt que prévu pour pénaliser nos rois du tank.

87 joueurs dans l’argent

La bulle a pété, Dieu que ce fut long. On remercie Davidi Jaoui qui a mis fin à une heure d'ennui en éliminant un random Norvégien en table TV.

De nombreux amateurs français n'hésitent pas à tomber à trois ou quatre blindes avec pour seul objectif d'atteindre l'argent. On ne peut pas leur en vouloir, la différence entre la 88ème et la 87ème place est de 8 810 euros ! Du coup, les joueurs mettaient une éternité à jouer afin de gagner du temps. A tel point que le directeur du tournoi a été obligé de lancer le main par main à 89 joueurs restants afin de remettre un peu d'ordre. En couvreur expérimenté, Benjo a compris la combine et ne s'est pas mis à courir sur chaque table où un tapis est annoncé : les rares fois où les shortstacks envoient, c'est qu'ils sont blindés !

Aurélien Guiglini est venu encourager son pote de cagoule Jean-Pierre Besancon, dans l'argent avec 17 blindes !

Panorama des joueurs assurés de remporter au moins 8,810 euros.

Les poulains des couvreurs Benjo : Le Top Shark Guillaume Diaz, Guillaume Darcourt, Benjamin Pollak et notre collègue Jean-Pierre Besancon Harper : Kevin MacPhee, Paul-Francois Tedeschi, et le qualifié Winamax Bastien Panciarola Kinshu : Le Top Shark Adrien Guyon, ElkY, et Mathieu Lamagnère

Et aussi...

David Jaoui Michel Cohen Ruben Visser Eric Qu Ronan Monfort Pirre Morin Clément Genon Marcin Horecki Jean-Philippe Rohr Jérome Zerbib Gilbert Diaz