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EPT Berlin 2013 présenté par Pokerstars.com - Jour 3

168 joueurs, 136 places payées
EPT Berlin, Day 3

Les 10 mecs qu’ont le plus de ch’tons

Aku Joentausta (Finlande) 751 300
Anaras Alekberovas (Lithuanie) 529 800
Ronny Voth (Allemagne) 526 100
Khiem Nguyen (Allemagne) 490 800
Lukasz Golczyk (Pologne) 448 200
Dominik Nitsche (Allemagne) 434 600
Daniel Reijmer (Pays-Bas) 427 700
Pascal Vos (Pays-Bas) 426 000
Pal Koppegodt (Norvège) 424 300
Emil Ohlsson (Suède) 392 100

Le club des 5 Français encore d’dans

Philippe Barouk 209,600
Samir Merah 169,500
Stéphane Benadiba 137,000
Jean-Philippe Rohr 66,400
Philippe Ktorza 39,200

Des mecs et des gonzes un peu connus dans l’poker

Irina Batorevich (Rep. Tchèque) 336,100
Davidi Kitai (Belgique, Team Winamax) 282,100
Juha Helppi (Finlande) 225,100
Sandra Naujoks (Allemagne) 190,800
Theo Jorgensen (Danemark) 171,600
Olivier Busquet (USA) 169,500
Teemy Autio (Finlande, Qualifié Winamax) 162,200
Walid Bou Habib (Liban) 159,700
Kevin Stani (Norvège) 156,100
Thang Duc Nguyen (Allemagne) 125,400
Erik Van Den Berg (Pays-Bas) 116,000
Boris Becker (Allemagne) 113,300
Jan Heitmann (Allemagne) 104,800
Barny Boatman (UK) 102,700
Alex Kravchenko (Russie) 94,200
Liv Boeree (UK) 85,400
John Eames (UK) 63,800
Salvatore Bonavena (Italie) 57,200

Tableau de bord
168 joueurs restants (sur 912 au départ)
136 places payées
Blindes : 1,500/3,000, ante 400
Tapis moyen : 162,000

Davidi : accident dès le premier virage

Patatras ! Dès l’entame de cette troisième journée de l’EPT Berlin, notre champion en titre a disputé un énorme pot à tapis préflop, qui s’est soldé par la perte des deux tiers de son gros stack.

Une situation compliquée, je vous laisse juger par vous-même : tout le monde passe jusqu’au bouton, qui envoie ses derniers 42,000 (14BB). De petite blinde, Davidi paie avec [Jd][Jh], mais la grosse blinde – l’Italien Marco Leonzio – pousse l’intégralité de ses jetons, soit 190,000 !

Que faire ? Davidi réfléchit un long moment, puis décide finalement de compléter la mise. Erreur : le Belge fait face à deux Rois, et ne trouvera pas de miracle sur le board (le troisième joueur possède As-2 et est de son côté éliminé).

Après décompte, Davidi tombe à moins de 100,000 (30BB). Allez, on s’accroche !

Grosse perte d’entrée de jeu pour Davidi face à Marco Leonzio (à droite)

Dans la joie et la bonne humeur

Il ne reste plus que 5 Français dans cet EPT teuton et le hasard du tirage des tables les a rapprochés. Ainsi, Samir Merah (photo) partage une table avec Philippe Ktorza, tandis que Stéphane Benadiba et Jean-Philippe Rohr sont assis côte à côte. Seul Philippe Barouk évolue en solo.

Merah m’a l’air d’être un joyeux sacochard, d’après ce que j’ai pu voir en le voyant check/call une grosse mise de Thang Duc Nguyen sur le turn [Jd][7h][8s][6s]. « Allez, c’est payé », dit-il joyeusement. « For my friend ! For my people ! ». Le croupier retourne un [7c] sur la rivière et Merah fait mine de s’effondrer avec une grimace. « OK, check ! » Nguyen fait de même, et révèle une paire de 4. « It’s good », dit Merah.

« T’avais quoi ? » demande Ktorza en Français. « Un beau tirage pique », répond Mérah. « T’aurais pu lui arracher le coup », dit le turfiste.

Riot Girls

Parmi les joueuses encore en course, on compte les championnes EPT Liv Boeree et Sandra Naujoks, mais aussi :

Natalie Hof, la Kara Scott locale (123,000)

La Tchèque Irina Batorevich, finaliste de la première édition du Winamax Poker Tour (336,000 !)

Les joueurs Chinois sont rares sur le circuit Européen, les joueuses encore plus. Voici Hui-Chen Kuo (89,000)

Philippe ! Je sais où tu te caches !

Il semblerait bien qu’on ait perdu Philippe Ktorza… Les circonstances restent à élucider, mais l’amateur de ‹ pairasses › avait entamé le Day 3 de cet EPT avec un petit tapis. Plus que quatre Français dans cet EPT, alors que les places payées approchent à pas de géant.

Let’s take a break

Le premier niveau de la journée vient de s’achever : les joueurs se sont vus accorder une pause de quinze minutes. Durant ces 90 premières minutes, plus de vingt-cinq joueurs ont été éliminés, dont Philippe Ktorza, et Erik Van Den Berg.

La bulle va probablement éclater dans la prochaine heure… Davidi et les quatre Français encore en course serrent les fesses : tous possèdent un tapis en dessous de la moyenne.

Le jeune Finlandais (douze ans à vue de nez) Aku Joentausta possède une méga-tonne de jetons, et devrait s’appliquer à martyriser les short-stacks durant les prochaines minutes.

La bulle éclate à l’EPT Berlin
Ce fut long

Pour paraphraser Forrest Gump : la bulle d’un tournoi de poker, c’est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. Des fois, l’affaire est emballée de manière rapide excitante. D’autres fois, le processus prend des plombes durant lesquelles l’action est engluée, pétrifiée. Ce fut le cas aujourd’hui dans cet EPT Berlinois : il aura fallu plus d’une heure et une demi-douzaine de coups à tapis payé infructueux pour passer de 137 à 136 joueurs, et ainsi entrer dans les places payées.

Boris Becker aura mis la main à la pâte en tentant de craquer les As d’un joueur en table télé : son tirage couleur a bien failli rentrer. De son côté, l’Allemand Sven Krieger aura attendu de se laisser tomber à une petite blinde pour trouver les Rois UTG, et décupler son stack en jouant un coup à tapis contre quatre joueurs.

Au final, la place du con échoit à Martin Ruby. Le Tchèque se retrouve à tapis sur le turn [6c][3c][Th][7s] avec un brelan de 6 face au Grec Theodoros Aidonopoulos. Ce dernier est à tirage avec [Ac][4c] et trouve un [5s] sur la rivière pour délivrer la salle entière (sauf Ruby).

Après une pause, la partie va reprendre, et la machine à élimination aussi : les short-stacks sont nombreux parmi les 136 joueurs payés, dont nos quatre Français et Davidi Kitai, qui possède moins de 20 blindes.

Sven Kruger (lunettes rouges) attend le verdict du showdown tandis que Philippe Barouk documente l’action à l’aide de son smartphone

La bulle d’un gros tournoi de poker est toujours un moment de chaos complet

Ils sont dans l’argent

Davidi Kitai (champion en titre SVP)
Jean-Philippe Rohr
Samir Merah
Philippe Barouk
Stéphane Benabida
Jan Heitman
Olivier Busquet
Boris Becker
Liv Boeree
Natalie Hof
Adam Levy
Alex Kravchenko
John Eames

Sandra Naujoks

Veni, Davidi, pas Vici

On se calme, cette photo date d’il y a un an

L’histoire ne se répètera pas… Ayant passé la bulle avec un petit tapis, Davidi Kitai a rapidement trouvé une occasion de tenter un double-up une fois entré dans l’argent : un paire de 2. Le champion en titre fait face à Roi-Dame et perd le coin-flip.

Davidi remporte 8,000€, à peu près 100 fois moins que ce qu’il avait pris lors de l’édition 2012 du tournoi. Le Belge pourra nourrira peut-être quelques regrets quand à sa décision de payer le (gros) tapis d’un joueur adverse avec une paire de Valets en main.

Quand est-ce qu’on gagne combien ?

Voici un aperçu de la répartition des prix dans cet EPT Berlinois… Rappelons qu’avec 912 inscriptions, la dotation dépasse les 4,5 millions d’euros.

Vainqueur : 880,000 €
Runner-up : 531, 000 €
Troisième : 325,000 €
4e : 255,000 €
5e : 202,200 €
6e : 155,000 €
7e : 110,000 €
8e : 77,000 €

20ème : 27,000 €
40ème : 18,000 €
60ème : 12,000 €
80ème : 10,000 €
100ème : 9,000 €
Min-cash (136e – 113e place) : 8,000 €

Le compteur défile

Sans surprise, la période qui a immédiatement suivi la bulle fut riche en éliminations : une trentaine en autant de minutes, parmi lesquelles celles de Giuseppe Pantaleo (finaliste à Barcelone en 2010), Salvatore Bonavena (jovial vainqueur de l’EPT Prague 2008), John Eames, et le Français Samir Merah. « J’ai tenté un bluff », a glissé Samir en quittant la salle, son ticket d’ITM à la main (valeur : 9,000€).

Jean-Philippe Rohr et Stéphane Benadiba sont toujours assis côte à côte, patients avec leurs petits tapis, tandis que Philippe Barouk est assis en charmante compagnie sur le podium télévisé : Liv Boeree à sa gauche, Boris Becker à sa droite.

Il reste désormais moins de 100 joueurs en course, et deux niveaux de 90 minutes sont au programme de la fin de ce Day 3. On devrait donc conclure la journée avec une soixantaine de joueurs.

La minute touristique : Art contemporain à Berlin

Amateurs d’art contemporain, ne manquez pas le Museum für Gegenwart, situé dans la Hamburger Bahnhof, une ancienne gare de Berlin. Bon, personnellement, je n’y connais rien en art contemporain, et j’avoue que certaines installations m’ont furieusement rappelé le fameux sketch des Inconnus sur le sujet. N’empêche que la visite fut agréable et surprenante par moments.

Le fameux Mao d’Andy Warhol

Auto-portrait de l’artiste anglais Ryan Gander – la statue ne mesure que quelques centimètres et est installée presque à même le sol. Que signifie le cube bleu ?

Une oeuvre du plasticien Allemand Anselm Kiefer

Une civilisation alien ? (Je n’ai pas noté le nom de l’artiste)

Une aile entière du musée est consacrée aux travaux de Martin Kippenberger (1953-1997), l’un des artistes les plus prolifiques et diversifiés – musique, peinture, installations… - du 20ème siècle. Cette installation (à gauche de la photo) s’appelle « Martin, au coin, tu devrais avoir honte », et fait apparemment référence aux accusations de néo-nazisme dont il a été l’objet.

Paquet de chips

Voici un apercu du classement capturé alors que les blindes allaient passer à 3,000/6,000, ante 1,000… Il reste 80 joueurs environ.

Top 10

Aku Joentausta (Finlande) 890 000
Anaras Alekberovas (Lithuanie) 810 000
Ramil Yusupov (Russie) 775 000
Ronny Voth (Allemagne) 720 000
Lukasz Golczyk (Pologne) 710 000
Theodoros Aidonopoulos (Grèce) 695 000
Daniel-Gai Pidun (Allemagne) 620 000
Calvin Anderson (USA) 620 000
Johannes Toebbe (Allemagne) 604 000
Pal Koppegodt (Norvège) 580 000

Les autres (sélection)

Thang Duc Nguyen (Allemagne) 580 000
Kevin Stani (Norvège) 465 000
Liv Boeree (UK) 462 000
Theo Jorgensen (Danemark) 375 000
Philippe Barouk (France) 318 000
Olivier Busquet (USA) 310 000
Sandra Naujoks (Allemagne) 220 000
Stephane Benadiba (France) 180 000
Juha Helppi (Finlande) 150 000
Barny Boatman (UK) 150 000
Alex Kravchenko (Russie) 126 000
Natalie Hof (Allemagne) 100 000
Boris Becker (Allemagne) 49 000

Low Rhor

Cinquième min-cash à l’European Poker Tour pour Jean-Philippe Rohr. C’est mon confrère Tapis Volant de PS qui me rapporte l’info : l’ancien footeux professionnel a envoyé ses 15 blindes UTG avec As-Dame. Son voisin de gauche possède les As, et ne fait donc pas prier pour payer, et éliminer le Français.

Le poker pro est-il devenu chiant ?

Il y a longtemps, le poker de compétition, ça rassemblait à ça :

Hum, merde, je suis remonté un peu trop loin. Reprenons. Il y a longtemps (mais pas si longtemps), le poker de compétition, ça ressemblait à ça :

Des gens content d’être là…

… Qui n’hésitent pas à le montrer…

… Qui font preuve de convivialité…

Qui essaient d’apporter un peu d’originalité…

Mais tout ça, c’était avant. De nos jours, le poker de compétition, autour de la plupart des tables, cela ressemble de plus en plus à ça :

Ou ça :

Où est passé le fun ?

Kissing goodbye

On a perdu Stéphane Benabida (à gauche sur cette photo prise en début d’après-midi) il y a une heure, en 76ème place (10,000€ de gain). Je n’ai pas les détails de l’élimination de ‹ ‹ Benabisou › ›, donc au pif’, je dirais que son carré de Rois s’est fait attraper par une quinte flush. Je comprends pas comment t’as pu t’embarquer avec une main aussi moisie, Stéphane !

Avec cette sortie, il ne reste officiellement plus qu’un Français en course dans le tournoi : Philippe Barouk.

56 survivants 1 seul Français
EPT Berlin, Day 3

La troisième journée de l’European Poker Tour Berlin s’est achevée aux alentours de 21 heures. De 168 joueurs sur la ligne de départ à midi, ils n’étaient plus que 56 pouvant encore prétendre au titre une fois la nuit tombé. Parmi eux, un seul rescapé Français – un chiffre inhabituellement bas à ce stade d’un tournoi EPT, circuit qui voit régulièrement les joueurs tricolores y accomplir de belles performances. Auteur de quelques performances lors de tournois à Paris, au Maroc et dans le sud de la France étalées sur ces sept dernières années, Philippe Barouk réalise cette semaine sa première performance à l’EPT.

Des beats et des bulles

Ce Day 3 s’est grosso modo déroulé en quatre temps. D’abord, en guise d’introduction, une courte période qui a vu une succession d’éliminations en rafale (dont celle de Philippe Ktorza). Puis un second temps d’une durée similaire (une heure), mais où l’action fut aussi passionnante qu’un épisode de Derrick : le « main par main », qui a résulté en l’élimination de Martin Ruby Brody à la bulle. Une troisième période a vu la machine à busts repartir de plus belle, les joueurs ayant patienté avec un short-stack pour assurer un ITM s’empressant d’envoyer leurs derniers jetons au milieu (parmi eux : le champion en titre Davidi Kitai, dont le gros tapis s’est évaporé rapidement en début de journée suite à une décision controversée). Enfin, un dernier temps a vu les tapis des joueurs encore en course prendre de la profondeur et se rééquilibrer, résultant en un ralentissement de la boucherie. Une période durant laquelle nous avons perdu les Français Jean-Philippe Rohr, Samir Merah et Stéphane Benadiba.

Les randoms prennent le pouvoir

De qui se compose le field des 56 joueurs qui reprendront la partie jeudi à midi ? Le jeune pro Finlandais Aku Joentausta (photo) a maitrisé son sujet aujourd’hui, et possède le plus gros tapis au sortir du Day 3. Il est talonné par d’autres joueurs dont je n’ai jamais entendu parler, comme Anaras Alekberovas, Pascal Vos, Emil Ohlsson, Gonzague St-Brice, Raymond Barre ou encore Matias Juhani Kesanen (j’ai mis des faux noms pour voir si vous suivez)

Si l’on descend un peu plus bas dans le classement, on peut retrouver des joueurs aux noms un poil – j’ai bien dit « un poil » - plus familiers : Thang Duc Nguyen (vainqueur du défunt EPT Baden en 2006), Olivier Busquet (excellent pro Américain d’origine Française), Kevin Stani (vainqueur d’un autre EPT défunt, celui de Tallinn, en 2010, je m’en souviens bien car j’avais eu l’idée saugrenue d’y participer, mon banquier en rit encore) Aussi en lice pour un doublé EPT inédit : les joueuses de choc et de charme Liv Boeree et Sandra Naujoks. Enfin, dans la colonne « célébrités », on retrouve Boris Becker en personne. Boom-Boom s’est accroché fermement à son petit tas de jetons toute la journée, et réalise cette semaine sa meilleure perf’ à l’EPT. Pourvu que ça dure : un beau finish de Becker représenterait un coup de pub’ d’enfer pour notre jeu préféré.

Le classement complet des joueurs encore en course sera publié dans la nuit (la Ligue des Champions n’attend pas, je suis déjà en retard !). Je vous donne RDV à midi pour la suite des hostilités. Auf wie der zen, les amis.

Benjo