56 survivants 1 seul Français
EPT Berlin, Day 3
La troisième journée de l’European Poker Tour Berlin s’est achevée aux alentours de 21 heures. De 168 joueurs sur la ligne de départ à midi, ils n’étaient plus que 56 pouvant encore prétendre au titre une fois la nuit tombé. Parmi eux, un seul rescapé Français – un chiffre inhabituellement bas à ce stade d’un tournoi EPT, circuit qui voit régulièrement les joueurs tricolores y accomplir de belles performances. Auteur de quelques performances lors de tournois à Paris, au Maroc et dans le sud de la France étalées sur ces sept dernières années, Philippe Barouk réalise cette semaine sa première performance à l’EPT.
Des beats et des bulles
Ce Day 3 s’est grosso modo déroulé en quatre temps. D’abord, en guise d’introduction, une courte période qui a vu une succession d’éliminations en rafale (dont celle de Philippe Ktorza). Puis un second temps d’une durée similaire (une heure), mais où l’action fut aussi passionnante qu’un épisode de Derrick : le « main par main », qui a résulté en l’élimination de Martin Ruby Brody à la bulle. Une troisième période a vu la machine à busts repartir de plus belle, les joueurs ayant patienté avec un short-stack pour assurer un ITM s’empressant d’envoyer leurs derniers jetons au milieu (parmi eux : le champion en titre Davidi Kitai, dont le gros tapis s’est évaporé rapidement en début de journée suite à une décision controversée). Enfin, un dernier temps a vu les tapis des joueurs encore en course prendre de la profondeur et se rééquilibrer, résultant en un ralentissement de la boucherie. Une période durant laquelle nous avons perdu les Français Jean-Philippe Rohr, Samir Merah et Stéphane Benadiba.
Les randoms prennent le pouvoir
De qui se compose le field des 56 joueurs qui reprendront la partie jeudi à midi ? Le jeune pro Finlandais Aku Joentausta (photo) a maitrisé son sujet aujourd’hui, et possède le plus gros tapis au sortir du Day 3. Il est talonné par d’autres joueurs dont je n’ai jamais entendu parler, comme Anaras Alekberovas, Pascal Vos, Emil Ohlsson, Gonzague St-Brice, Raymond Barre ou encore Matias Juhani Kesanen (j’ai mis des faux noms pour voir si vous suivez)
Si l’on descend un peu plus bas dans le classement, on peut retrouver des joueurs aux noms un poil – j’ai bien dit « un poil » - plus familiers : Thang Duc Nguyen (vainqueur du défunt EPT Baden en 2006), Olivier Busquet (excellent pro Américain d’origine Française), Kevin Stani (vainqueur d’un autre EPT défunt, celui de Tallinn, en 2010, je m’en souviens bien car j’avais eu l’idée saugrenue d’y participer, mon banquier en rit encore) Aussi en lice pour un doublé EPT inédit : les joueuses de choc et de charme Liv Boeree et Sandra Naujoks. Enfin, dans la colonne « célébrités », on retrouve Boris Becker en personne. Boom-Boom s’est accroché fermement à son petit tas de jetons toute la journée, et réalise cette semaine sa meilleure perf’ à l’EPT. Pourvu que ça dure : un beau finish de Becker représenterait un coup de pub’ d’enfer pour notre jeu préféré.
Le classement complet des joueurs encore en course sera publié dans la nuit (la Ligue des Champions n’attend pas, je suis déjà en retard !). Je vous donne RDV à midi pour la suite des hostilités. Auf wie der zen, les amis.
Benjo