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EPT Berlin 2013 présenté par Pokerstars.com - Jour 2

Meet the new boss

Avec 132,800 unités, Samir Merah mène le clan des 19 Français ayant survécu au Day 1 de cet EPT Berlinois (pour info, ils étaient 38 en tout sur la ligne de départ du tournoi)

Une seule ligne au palmarès de ce joueur que je ne connais pas : une 17ème place dans l’un des tournois annexes organisés juste avant le coup d’envoi de l’épreuve principal (1,620€ de prix).

Entame de match

Les premiers développements de la journée :

  • Manuel Bevand présente bien aujourd’hui, comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessus. « On a pas le droit de porter nos logos, autant faire un effort vestimentaire ! » Manub a dors et déjà collecté quelques jetons, faisant passer son stack de 55,000 à 70,000 durant les dix premières minutes de jeu.

  • L’homme à la crinière blonde rose bleue grise, j’ai nommé ElkY, a perdu le peu de jetons qu’il avait au départ de la journée en moins de temps qu’il ne faut pour dire « so sick ». Un flip perdu, puis As-Roi contre deux As d’après son compte Twitter…

  • Bon départ pour le champion en titre Davidi Kitai, qui a déjà presque doublé son tapis en trente minutes de jeu, à la faveur d’une top-paire (As-Dame) qu’il arrive à se faire payer deux fois. « Je passe Roi-Dame, 33, et [Qh][8h], et je relance [5d][3] et [Qc][9h] », indique le Belge sur Twitter.

C’est confirmé : Davidi Kitai est d’une autre planète

Il a osé, encore ! Le champion en titre vient de nous offrir un nouveau coup de l’espace nous rappelant furieusement les meilleurs moments de la table finale de l’édition 2012 du tournoi.

Premier de parole, Davidi relance et est payé par le joueur assis deux crans à sa gauche, un Suisse répondant au nom de Walter Blattler.

Le flop tombe [9c][Th][4h] et l’action s’emballe aussitôt : mise de Davidi, relance de Walter, 3-bet du Belge ! Pour 11,000. C’est payé en face.

Le turn est un [Kc]. Davidi revient à la charge, posant 14,000 sur le tapis. Walter ne lâche pas l’affaire et le croupier retourne la dernière carte :

Un second [4d]. Longue réflexion du joueur du Team Winamax, qui finit par tapoter la table pour indiquer un check. Son adversaire saisit cette opportunité pour jouer la carte de l’intimidation : il mise 22,000, un montant correspondant au tapis de Davidi.

Ce dernier entre dans une longue méditation, qu’il interrompt pour s’emparer de sa pile de jetons. Va t-il payer ? Non, Davidi se ravise, repose les jetons. Puis, finalement, les avance au milieu.

Walter secoue la tête, l’issue se clarifie, il a probablement perdu le pot. Le croupier rappelle la règle : c’est à lui de montrer ses cartes en premier. Il s’exécute, montrant [Ah][7h] : rien !

Soulagement chez Davidi, qui vient de prendre une décision des plus risquées, mais bien lui en a pris : sa minuscule paire [3d][3s] est en tête !

Walter continue de secouer la tête, tandis que la table entière félicite Davidi à l’unisson. Ce dernier encaisse les jetons, et les compliments, avec un sourire en coin. Le voilà qui tutoie le cieux avec presque 100,000 jetons.

Quel coup de poker !

Kool Shen refroidi

Parmi la soixantaine d’éliminations observées durant le premier niveau de la journée (d’une durée de 90 minutes, contre 75 lors des Day 1) : l’américain Timothy Adams, Fabrice Soulier, Flavien Guenan, David Colin, ElkY, Maxim Lykov, Elisabeth Hille… Et notre Kool Shen national – je ne connais pas encore les détails de sa sortie.

Les blindes sont passées à 500/1,000 avec une ante de 100. Le tapis moyen est de 65,000. Un total de six niveaux seront joués aujourd’hui.

Ils ont les jetons

Voici un aperçu du Top 10, d’après le classement officiel établi il y a une heure environ - le Français Samir Merah est toujours en forme, de même que Michael Mizrachi :

Ronny Voth (Allemagne) 248 000
Mike Kunze (Allemagne) 223 000
Michael Mizrachi (USA) 221 700
Daniel Reijmer (Pays-Bas) 221 400
Samir Merah (France) 200 000
Michele di Lauro (Italie) 197 200
Nichan Khorchidian (Liban) 195 000
Rameev Sergey (Russie) 180 500
Robin Ylitalo (Suède) 180 100
Daniel Onat (Allemagne) 175 000

M. Mizrachi

Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette

Tandis que Davidi Kitai nous faisait tomber à la renverse avec un call d’exception, Manuel Bevand tentait lui aussi un coup de poker gonflé… Pour un résultat différent, hélas.

Il s’agit de la dernière main avant la pause (rappelez-vous hier soir comment la dernière main du Day 1B fut douloureuse pour Manu) et Manuel trouve [Kd][Jc] UTG+2. Le joueur premier de parole relance. Manuel sur-relance : il s’agit de son premier 3-bet de la journée. La parole revient à son adversaire qui rajoute des jetons à son tour. C’est du ping-pong : Manuel « click-back », à ce stade il s’agit d’un 5-bet, son adversaire fait de même, on en est à 6, et le joueur du Team Winamax porte le chiffre à 7 avec une relance à 25,000.

« J’avais un tell », expliquera ensuite Manub. « Il avait soit les Rois, soit rien du tout – les As étaient exclus. Et comme j’avais déjà un Roi en main… »

Las, son adversaire envoie son tapis, et Manuel est obligé d’abandonner, se laissant avec 40,000. Que va t-on lui montrer ? Les Rois !

Babel fishes

Les organisateurs nous ont transmis la répartition des nationalités dans cet EPT Allemand. Un joli camembert qui nous apprend que 55 pays ont pris part au tournoi, l’Allemagne arrivant logiquement en tête avec 273 représentants (nous étions 38 Français). Dans le field, on compte aussi des joueurs Mexicains, Chinois, Australiens, Argentings, Néo-Zélandais, Urugayens…

Il y avait Paul et Miquel

Mon confrère Tapis_Volant me rapporte l’élimination du qualifié Winamax Julien Miquel. Parti avec un tapis très réduit au départ du Day 2, ‹ runmouse › a pourtant tenu bon de longues heures, avant de finalement rendre les armes et ses 15 dernières blindes avec une paire de 10 contre deux Dames.

Bouddha blanc

Installé sous les projecteurs de la table télévisée (que vous pouvez suivre en direct sur le site EPT Live), Michel Abécassis a fait preuve d’une patience de Bouddha trois heures durant. Le voilà récompensé avec un double-up sous la forme d’une confrontation entre les As et As-Roi, qui lui permet de remonter à plus de 40 blindes.

Good beat

Croisant un Philippe Ktorza esseulé devant les portes de l’hôtel, je m’attendais à entendre une banale histoire d’élimination avec « Pairasse » ou « Pairrois ». Mais non, notre Turfiste préféré était au téléphone avec Paris (« Les affaires d’abord ! ») et m’a raconté une réjouissante histoire de bad-beat, un bad-beat dont il a profité. Floppant deux paires avec [Ac][7c], Philippe a engagé son tapis pour se faire aussitôt payer par un brelan de 7. Philippe joue moins que deux cartes, car un troisième joueur jette un As sur le flop. Qu’à cela ne tienne: la rivière lui apporte la seule carte du paquet pouvant le sauver. Un joli miracle qui lui permet de grimper à 125,000 !

C’est l’heure du thé

Le quatrième niveau du Day 2 (le 12e au total depuis le début du tournoi) vient de débuter. A noter une petite coquille qui s’est glissée dans ces pages un peu plus tôt : les niveaux durent 75 mn et non 90.

Nous sommes récemment passés sous la barre des 300 joueurs restants, ce qui signifie que les éliminations ont tourné au rythme de 50 par heure depuis le début de la journée, et que seuls un tiers des participants au tournoi ont encore une chance de le gagner. Mais nous en sommes encore loin… La bulle n’étant à ce stade qu’un horizon diffus. 136 joueurs seront payés, probablement à partir de demain.

Parmi les éliminés récents : Victor Ramdin, Felipe Ramos, Scott Seiver, le runner-up de l’édition 2012 Andrew Chen, le vainqueur de l’édition 2010 Kevin MacPhee, le champion du monde 2011 Pius Heinz, Marvin Rettenmaier…

Côté Français, nous avons perdu au moins huit de nos représentants depuis le début du Day 2 : notre Kool Shen, Fabrice Soulier, ElkY, Flavien Guenan, David Colin, et le qualifié Winamax Julien Miquel. Auxquels il faut ajouter deux de nos personalités préférées sur le circuit, Antonin Teisseire et Guillaume Darcourt, éliminés récents.

Nantis

Il faut bien chercher pour trouver des têtes connues au sommet du classement établi durant la dernière interruption de jeu. Samir Merah reste encore et toujours le seul Français ayant réussi à se construire un tapis dangereux.

Mike Kunze (Allemagne) 420 000
Eilert Eilertsen (Norvège) 385 000
Khiem Nguyen (Allemagne) 343 000
Dominik Nitsche (Allemagne) 320 000
Daniel Reijmer (Pays-Bas) 289 000
Thomas Richter (Allemagne) 274 000
Pal Koppegodt (Norvège) 270 000
Raoul Gilmar Refos (Pays-Bas) 249 000
Anaras Alekberovas (Lithuanie) 240 000
Artur Rudziankov (Biélorussie) 230 000
Samir Merah (France) 220 000
Benjamin Leblond (Canada) 218 000
Nichan Khorchidian (Liban) 205 000
Michele di Lauro (Italie) 200 000
Alexander Helbig (Allemagne) 193 000
Jan Bendik (Slovaquie) 175 000
Oleksii Khoroshenin (Ukraine) 173 000
Davidi Kitai (Belgique, Team Winamax) 163 000
Lasse Christiansen (Danemark) 155 200
Raena Janes (USA) 150 000


Michel Abécassis (Team Winamax) 38,000

Tableau de bord
294 joueurs restants (sur 912 au départ)
136 places payées
Blindes : 800/1,600, ante 200
Tapis moyen : 93,000

Davidi se gave méchamment

Le génie peut remercier Kate

« Arrivée de Kate Badurek à la table, je remporte direct le premier coup. » Ainsi Tweetait Davidi Kitai il y a trente minutes de cela : le Belge ne savait pas encore ce qui l’attendait. Un cadeau du ciel d’une des croupières les plus charmantes du circuit Européen.

J’arrive à la table juste à temps pour voir l’offrande. Kate vient de retourner le turn d’un board [2d][7d][3d][3h]. De grosse blinde, l’excellent Benny Spindler (champion EPT lui aussi) mise 13,200. C’est payé tranquillement par Davidi au cut-off. Le bouton s’écarte de leur chemin et la rivière est retournée : un [Qd].

Spindler dépose une lourde sacoche sur le tapis, à hauteur de 44,400.

Davidi marque un bref temps de pause. Je m’attends à ce qu’il jette ses cartes, ou éventuellement complète la mise. Le génie me surprend avec ces deux mots : « All-in ». Et Splinder me fait avaler de travers en payant tout aussi vite !

Davidi retourne [3s][3c] pour un carré résolument imbattable. Splinder n’a pas besoin de montrer ses cartes, mais le dépit est trop fort : l’Allemand retourne sa paire de 7 pour bien faire comprendre à la table qu’il vient de se prendre un méchant setup.

Il faudra quelques minutes à Davidi pour empiler les jetons après ce pot massif. Le champion en titre passe la barre des 260,000 alors qu’il reste deux heures trente à jouer aujourd’hui.

Pendant ce temps…

Tandis que Davidi surfe sur une vague des plus confortables, torse bombé, cheveux aux vent et lunettes de soleil obligatoires tellement son futur s’annonce brillant, les deux autres joueurs du Team Winamax encore en piste à Berlin se battent vaillamment avec de petits tapis. En table télévisée, Michel reste concentré avec une vingtaine de blindes, ayant réalisé un bon fold un peu plus tôt face à un joueur détenant une paire. Manuel Bevand, de son côté, décrit sa journée comme « une traversée de l’Atlantique à la rame… Une seule rame ! » Bon pour les bras, mais fatiguant. Manub est assis à une nouvelle table il y a peu, où il a retrouvé Théo Jorgensen avec qui il a déjà joué durant le Day 1B. Son tapis ? 55,000.

Il reste deux niveaux au programme aujourd’hui, qui seront disputés d’une traite. Le Day 2 se terminera donc aux alentours de 20 heures 30.

Tableau de bord
261 joueurs restants (sur 912 au départ)
Blindes : 1,000/2,000, ante 200

Michel et Manu rendent les armes

C’est quasiment en simultané que Manuel Bevand et Michel Abécassis ont hissé le drapeau blanc dans cet EPT Berlinois. Le premier a engagé ses 20 dernières blindes avec une paire de 6 (son adversaire réfléchit, paie, fait la moue en voyant la main de Manu, et montre… une paire de 7, OK), le second envoie un montant similaire avec [Ah][Qh] face à une relance : il est payé par As-Roi.

Davidi Kitai est donc le « dernier des Mohicans », pour reprendre l’expression de MIK22 sur Twitter.

Les chances tricolores s’amenuisent
Mais tout n’est pas perdu

Ils étaient 18 Français au départ du Day 2 (sur un total de 38 engagés dans le tournoi) : à deux heures de la fin de la journée, nous en avons perdu au moins la moitié, et peut-être même plus.

Mis à part Samir Merah, déjà mentionné ici et actuellement en grande forme (il n’a jamais quitté le Top 10 depuis le début de l’après-midi), voici quelques uns des tricolores encore en course pour le titre :

Jean-Philippe Rohr avec 90,000

Stéphane Bénidiba avec 120,000

Philippe Barouk avec 160,000

L’hécatombe Française se poursuit

Aperçu short-stack il y a une trentaine de minutes, Lucien Cohen semble avoir depuis quitté les lieux… Même histoire pour Rachid Chaouki et le qualifié Sylvain Taddei, que je n’ai pas retrouvés dans l’océan des tables.

Il reste une heure à jouer ce soir et l’on va bientôt passer sous la barre des 200 joueurs en lice.

Journée guillotine pour les Français
EPT Berlin : fin du Day 2

On peut compter sur les doigts de la main les tricolores encore en course dans cet EPT Berlin après deux jours de jeu. Le Day 2 a vu nombre de stars mordre la poussière : exit les ElkY, Fabrice Soulier, Kool Shen, Guillaume Darcourt, Antonin Teisseire… Tous éliminés trop rapidement cet après-midi. Même topo pour les qualifiés Winamax Julien Miquel et Sylvain Taddei. Manuel Bevand et Michel Abécassis auront tenu bon de longues heures avec peu de munitions, pour finalement épuiser leur capital en début de soirée.

Qui nous reste t-il ? Nous pourrons compter sur Samir Merah (photo) lors du Day 3, ce joueur inconnu de nos services jusqu’à présent n’ayant jamais quitté les cimes du classement. Les livetards Jean-Philippe Rohr, Philippe Ktorza et Stéphane Benabida seront eux aussi au rendez-vous mercredi, en compagnie du parisien Philippe Barouk.

Davidi sauve la journée

Champion en titre après une victoire magistrale restée dans bien des mémoires, Davidi Kitai n’a pas déçu aujourd’hui. Fidèle à son style de jeu, le Belge du Team Winamax s’est propulsé dans le sommet du classement suite à un coup d’anthologie face à un adversaire Suisse, le genre de coup que peu de joueurs, même parmi les grands pros, sont capables de faire. Ensuite, Davidi bénéficiera d’une rencontre chanceuse, trouvant un carré pour aspirer le tapis de Benny Spindler, malheureux détenteur d’un full.

Dernier représentant du Team dans cet EPT Berlinois, Davidi est bien armé pour entrer dans les places payées mercredi avec un tapis de 282,100.

Têtes de série : mi-figue, mi-raisin

Boom Boom Becker

Logiquement majoritaire, le clan Allemand a cependant souffert en masse aujourd’hui, avec les éliminations de Marvin Rettenmaier, le champion du monde Pius Heinz, Benny Spindler, Tobia s Reinkemeier, et Moritz Kranich. On pourra néanmoins observer demain la star locale Boris Becker (dont la popularité reste intacte, près de 20 ans après son retrait du tennis professionnel), les pros Jan Heitmann et Sandra Naujoks, l’obscur champion EPT Thang Duc Nguyen, ou encore Giuseppe Pantaleo, finaliste à Barcelone en 2010. Parmi les joueurs du cru, Dominik Nitsche semble être le mieux placé d’entre eux avec un tapis supérieur à 400,000.

Attendus au tournant, des regulars de l’EPT comme Maxim Lykov, Jason Lavallee, Timothy Adams, Kevin MacPhee, Scott Seiver, Sorel Mizzi ou encore Vanessa Selbst ont échoué à se maintenir en vie.

De leur côté, Theo Jorgensen, Olivier Busquet, Juha Helppi, Alex Kravenchko ou Barny Boatman sont encore en piste.

Places payées en vue

La journée s’est terminée à 20h30 avec un compteur affichant un chiffre de 180 joueurs restants. 136 seront payés : la bulle éclatera demain en milieu d’après midi.

Nous publierons le classement dans le courant de la nuit. En attendant, la Ligue des Champions nous attend, et c’est en compagnie du Team Winamax que je vais regarder le match. Bonne soirée les amis !

Tableau de bord
180 joueurs restants environ (sur 912 au départ)
136 places payées
Blindes demain : 1,500/3,000, ante 400
Tapis moyen : 152,000

Benjo