EPT Barcelone sponsorisé par PokerStars - Jour 1B

Action one time ?

Salut à toutes et à tous ! Nous voici de retour dans le « bunker » du Casino Barcelona, théâtre du deuxième European Poker Tour de la saison. Non, non, ne fermez pas la page ! Je vous assure que cette deuxième journée devrait être plus palpitante que la première. Mais avant de faire les présentations, laissez-moi revenir sur l’anecdote croustillante de la soirée. Pas d’histoire de débauche aujourd’hui désolé, les organismes n’avaient pas suffisamment récupérer. C’est Arnaud Mattern qui nous rapporte les faits : « Mark Teltscher arrive à la table de Freddie Deeb. Il lui dit alors : « La table a l’air faible. Ca te dit qu’on ne s’affronte pas et qu’on rase les fish ? » Sauf que Freddie Deeb a dit non, fait éclater le scandale et a appelé les directeurs du tournoi ! » Voilà une histoire qui pourrait avoir quelques répercussions. La suite durant la journée. Miam, ça croustille.

Pour voir du poker dans les règles (on l’espère), rendez-vous est donné à 12h30 pour le Day 1B qui devrait voir une flopée de stars faire son entrée : Bertrand « Elky » Grospellier, Ivan Demidov, Peter Eastgate ou encore Daniel Negreanu. Du côté du Team Winamax aussi, l’effectif sera plus étoffé avec la présence de Guillaume de la Gorce, Nicolas Levi, Anthony Roux, Davidi Kitai mais aussi Patrick Bruel. A nouveau les participants joueront neuf niveaux d’une heure tout en partant avec 30,000 jetons sur des blinds 50/100. Comme hier quoi.

Cette première journée justement, revenons-y. 208 joueurs avaient déboursé 8,300€ pour prendre part au départ et seuls 117 ont survécu, portant la moyenne à presque 55,000. Voici les tableaux d’honneur :

Top 10

Diego Arias Rodriguez (Espagne) 193,300
Friedrich Franz (Allemagne) 146,550
Carlos Lopez (Espagne) 137,700
Jorn Walthaus (Pays-Bas) 136,500
Malte Strothmann (Allemagne) 121,400
Daniel Kalfra Sfadj (France) 119,100
Jim Kilarjian (USA) 118,200
Matt Lapossie (Canada) 114,200
Jan Collado (Allemagne) 112,500
Dragan Galic (Croatie) 112,400

Notables

Dragan Galic (Croatie) 112,400
Marc Gork (Allemagne) 104,300
Marc Goodwin (UK) 97,100
Florian Langmann (Allemagne) 82,700
Roland de Wolfe (UK) 77,500
Michael Greco (UK) 72,400
Claudio Rinaldi (Italie) 71,200
Mark Teltscher (UK) 70,500
Alessio Isaia (Italie) 69,100
Dren Ukella (Allemagne) 66,400
Freddy Deeb (USA) 52,500
Benny Spindler (Allemagne) 47,600
Joe Serock (USA) 32,300
William Reynolds (USA) 30,000
Casey Kastle (Slovenia) 17,200
Sander Lylloff (Danemark) 15,900
Leo Margets (Espagne) 10,400

Français

Daniel Kalfa Sfadj 119,100
Yohann Yoci Azoulay 99,700
Slimm Jomni 47,300
Kevin Fesselier 46,500
Almira Skripchenko (Team Winamax) 37,000
Sebastien Bidinger 35,100
Veira Francisco 28,500

Forces en présence

Cette fois, on y est ! Ce Day 1B de l’EPT Barcelone sonne réellement le « top-départ » de l’épreuve. Jugez plutôt.

Table 1 : Adam Lounis
Table 2 : Philippe d’Auteuil
Table 6 : Bruno Martin (qualifié Winamax), Bernard Boutboul

Table 7 : Anthony Roux (Team Winamax), Sandra Naujoks
Table 12 : Bertrand Grospellier, Boris Becker, Ivan Demidov
Table 13 : Mike Mc Donald, Marcel Luske
Table 14 : Davidi Kitai (Team Winamax), Kool Shen
Table 15 : Guillaume Bacri, Ruben « Rubenrtv » Visser, Dario Minieri
Table 17 : Alex Kravchenko, Samuel Chartier
Table 18 : Marion Nedellec, Benjamin Kang
Table 19 : Daniel Negreanu, Lex « Raszi » Veldhuis
Table 20 : Pietr de Korver, Rémy Biéchel
Table 21 : JJ Liu, Jean-Noel Thorel
Table 22 : Thierry Van Den Berg, Scotty N’Guyen
Table 23 : Michael Mizrachi, Constant Riijkenberg
Table 25 : Jean-Philippe Rohr
Table 26 : Alain Roy
Table 28 : Trond Eidsvig
Table 29 : Antoine Saout
Table 30 : Liya Gerasimova, Guillaume de la Gorce (Team Winamax)

Notre SSF (sans siège fixe) du jour est Nicolas Levi (Team Winamax) qui s’est vu attribuer la même place qu’un autre joueur ! Situation cocasse qui devrait rapidement se résoudre. Une trentaine de tables ont été mises en place, nous devrions être proche des 270 joueurs. Allez, un petit pari ? Je dirai 254.

Bruno Martin

Le qualifié Winamax n’en est pas à son premier coup d’essai. Après des EPT disputés à Londres (par deux fois), à Dortmund, San Remo ainsi qu’une participation au main event des WSOP, le voilà débarquer dans la cité catalane. Son objectif sera de réussir son premier « in the money » dans une compétition internationale. En cas d’échec, il pourra toujours se rabattre sur les side event. Cela lui avait plutôt bien réussi à San Remo. Il avait terminé cinquième d’une épreuve pour remporter 50,000€. Il nous raconte ses premières mains :

« Je suis au bouton avec [Kc] [Kh] et relance à 300. Bernard Boutboul paye en grosse blind.

[Ah] [Tc] [2d]

Il check et je mise 600. C’est payé.

[2s]

Nous checkons tous les deux.

[Qs]

Il mise 1,000 et je paye pour me voir révéler [2c] [3c].

Un peu plus tard, je prends ma revanche. Avec [Ah] [Qh] en main, j’attaque sur le turn [Kh] [Tc] [6d] [4h] et me fais payer. La rivière est une sympathique carte : le [Jd]. Je mise 2,500 et Bernard Boutboul paye avec deux paires ». Bref, des jetons perdus par ci, récupérés par là, et voilà Bruno de retour à 30,000. Pas plus, pas moins.

Saoutament

Après le limp en début de parole de deux joueurs, Antoine Saout choisit d’adopter une stratégie agressive et relance à 500 avec [Qs] [Td]. La parole revient au joueur en position « under the gun » qui relance pour un total de 2,000. « Ben, là, je paye ».

[Qd] [Tc] [5d]

Standard. Le sur-relanceur décide de continuer de miser, plus petit cette fois, à hauteur de 1,500 dans le pot de 4,250. Le « November nine » tente de construire un pot tout de suite et relance à 4,000. Payé.

[2h]

La parole revient à Antoine Saout. Réflexion. Puis mise, énorme. 8,000. Soit quatre-vingt blinds à ce moment de la partie. Son adversaire ne sourcille pas et paie.

[Kc]

Une carte qui pourrait être inquiétante. Mais Antoine est sûr de lui : « je value bet car je sais qu’il a les as ». Alors il mise, 9,000. Son adversaire paie, avec les as. Et voilà le français qui a presque doublé son tapis après moins de trente minutes de jeu. A sa gauche, Patrick Bruel vient d’arriver. Deux mains plus tard, le membre du Team Winamax touchait les as et prenait un petit pot. De bon augure.

Un poil cher

La table de Guillaume de la Gorce est active. C’est le moins qu’on puisse dire. Alors que Liya Gerasimova « 3-bet » à 1,700, pas moins de trois joueurs répondent à l’invitation, parmi lesquels le membre du Team Winamax.

[Jd] [8s] [5c]

2,550. Payé de nouveau trois fois. Normal. Après tout, désormais, il n’y a que 150 grosses blinds au milieu du pot.

[2c]

Liya checke. Un jeune joueur, visiblement américain, mise 8,000. Réflexion chez Johnny001, qui finit par passer. Il se lève : « J’avais [8c] [Tc]. Mais il y a de bonnes chances que le jeune ait une paire de valets en main ». Un random espagnol, qui visiblement semble ne rien comprendre, paie.

[Kh]

Tapis chez le jeune. Forcément. Et l’espagnol se couche. Sourire chez l’américain qui pourtant assure n’avoir commandé aucun colis. Il accepte tout de même la livraison avec plaisir.

Early chiplead

Enorme début de tournoi de Lex Veldhuis. Plus connu sous le pseudo en ligne « Raszi » et grand ami de Ludovic Lacay entre autres, le hollandais a vu son tapis triplé en quatre-vingt dix minutes de jeu ! Daniel Negreanu indiquait sur son Twitter que Raszi avait déjà joué plus de cinq pots à 20,000 après seulement dix minutes de jeu. Lex n’a pas prévu de jouer tight. Sa table est prévenue.

Time to grind

Davidi Kitai a décidé de rentrer dans de nombreux pots en ce début de tournoi. Son objectif ? Les conserver de petite taille afin de les contrôler, et monter son tapis crescendo. Voici un exemple des dizaines de mains qu’il a pu jouer. En début de parole, il relance à 375 sur blinds 75/150. Il est payé deux fois.

[3h] [7c] [7s]

La grosse blind mise 300, le membre du Team Winamax se contente de payer et les joueurs ne sont plus que deux sur le tournant

[9s]

Check de la grosse blind, le belge mise 600 et remporte le coup. Une main au premier abord banale mais qui, lorsqu’elle se produit trois fois par tour, permet de rapidement monter son tapis. Davidi possède 35,000 à la pause.

Hero Call

Sur un board [3h] [Kh] [As] [Jd] [Qc], Guillaume de la Gorce fait face à une mise de 2,400 dans 2,525. Le genre de mise qui « polarise » une main. Soit on a, soit on n’a pas. Johnny001 est un adepte des call de génie, parfois même avec de simples hauteurs. Cette fois, pourtant, il aura tort. Il engage la somme demandée et se voit montrer [Ah] [Tc] pour une quinte max. Guillaume possède 24,000 à la pause.

Tough table

Guillaume Bacri, qui dispute aujourd’hui son premier tournoi majeur, a hérité d’une table difficile. Côtés stars : Dario Minieri et Rubenrtv. Mais on y retrouve également un joueur que connait bien Dario. Et pour cause, ils se jouent tous les jours lors de sit and go à $5,000, rien que ça. Le membre du club Lyon Hold’em est de son côté connu pour être un « grinder » (n.m. Joueur passant de nombreuses heures derrière son PC, jouant sur plusieurs tables parfois jusqu’à saigner du nez dans le but d’accumuler un maximum de dollars). Sa spécialité ? Le Pot Limit Omaha. Mais pour la bonne cause, « Guil » a accepté de se mettre au Hold’em. Il pointe à 26,000 après deux heures trente de jeu. « Un peu d’apprentissage, beaucoup de variance » résume-t-il.

Arrivé à bon port

Nicolas Levi et Kool Shen sont côte à côte. Ils se demandent tous deux comment se passera la pause diner et je leur explique alors l’ingénieux principe mis en place par le casino : une moitié s’en va manger à 20h pendant que les autres attaquent le niveau 7, et vice-versa une heure plus tard. Histoire d’éviter une indigestion au cuisto. Je rajoute : « Mais faut être attentif, Thomas Kremser l’a expliqué en début de tournoi ». Et à Nicolas Levi de répondre : « Je suis arrivé en retard. Cela a été un enfer pour arriver de Cannes. L’avion a pris plus de deux heures de retard, nous n’avons pas pu nous coucher avant quatre heures du matin ». Pas l’idéal pour attaquer un tournoi. Cela ne semble pas tellement affecté le croqueur d’hommes (euh, croc_monsieur), assis derrière un tapis de 34,000.

Incredible Dario

C’est un autre monde. Mélange de génie et de folie. Dario Minieri vient encore de frapper. Un « call » incroyable qui lui permet d’augmenter considérablement son tapis. Explications.

En milieu de parole, l’italien relance à 500 avec [Jc] [3c]. Jusque là, c’est plutôt standard pour lui. Trois joueurs paient.

[Th] [4s] [5d]

Il décide de continuation-bet à 1,200 et seul le bouton s’invite à la fête.

[9c]

On ne peut pas dire que la main de Dario s’améliore. Ce n’est pas pour autant qu’il relache la pression. Il mise à nouveau, 3,500. Payé.

[4d]

Cette fois, l’italien checke. Le bouton saisit alors des jetons et mise, fort. 9,000. Pourtant, Dario Minieri semble resté intéressé par la main. Après tout, il a valet haut. Il réfléchit et dit : « écoute, je n’ai qu’un valet mais je pense que tu as 67, je paye ». Bien vu, c’était précisément ce que possédait l’autre joueur. Enfin, « bien vu », c’est moi qui le dit, le bouton est lui rentré dans un état de tilt profond. Et vu ses gros bras, j’espère qu’il va vite se calmer.

Easy game

Il y a des moments au poker où on se sent bien, serein, où tout paraît simple. Illustration avec Adam Lounis. Au bouton, le français trouve une paire d’as. Déjà, cela commence plutôt pas mal. Le joueur « under the gun », en l’occurence Lex Veldhuis, relance. Difficile de rêver mieux. Alors, la trappe commence. Un simple « call » au bouton et évidemment, l’acquisition d’un flop parfait : [Ad] [Tc] [Ts]. Hum, Lex checke. On avait dit qu’on voulait que ce soit parfait pourtant ? Ah, très bien, le hollandais voulait en fait check-raise. Qu’à cela ne tienne, la trappe v2.0 fait son entrée et Adam se contente de payer la relance. Le turn est un inoffensif [3h] et une nouvelle fois, Lex décide de check-raise, cette fois à tapis. Il est temps pour vous de « snap-call » (temps chronométré pour Adam Lounis : 1"24, peut mieux faire). C’est fait. Votre adversaire est trappé et complètement drawing dead avec sa simple top paire [As] [Kc]. Vous pouvez dévoiler vos flèches et prendre le pot, 49,000. Ship.

Quelques chiffres

La participation finale de ce Day 1B est de 270, ce qui porte le nombre de joueurs de cet EPT Barcelone a 478. Côté nationalités, les locaux ne sont pas les plus représentés, les espagnols étant 44. Ce sont les américains qui arrivent en tête avec 55 joueurs suivis des italiens (46), des français (44) et des allemands (44). Pour ceux qui se le demandent, il y a tout de même un letton. Et six vénézuéliens l’air de rien.

Tableau de bord
255 joueurs restants (sur 270 entrants)
Blinds 150/300 ante 25
Moyenne : 31,800

A la pause avec les W

Après quatre heures de jeu, l’heure est aux premiers bilans :

Anthony Roux : « Il y a un joueur incroyable à ma table. Il dit jouer en 10/20 en ligne, je le crois, c’est un véritable joueur de cash game. Il est tout le temps en train de discuter, taquiner les joueurs. Il a même réussit à faire coucher un joueur possédant top paire en lui annonçant sa main, pas du tout sûr qu’il aurait couché sinon ! » Tallix a joué face à ce joueur le coup qui lui a le plus rapporté :

« J’ai [8d] [9c] au bouton et je le « 3-bet » à 1700. Il paye et le flop vient

[Ah] [9c] [4s]

Il check et je mise petit, pour la première fois. 1,350. C’est payé.

[7s]

Check des deux joueurs.

[7d]

3,100 chez le « fou » et je paye. Il retourne QJ ». Voilà Tallix passer à 39,000.

Nicolas Levi
: Pas de gros pots joués pour croc_monsieur qui, si l’on en croit ses discussions avec Grace Richard, en est toujours à une phase d’observation de la table. Le membre du Team Winamax n’a néanmoins pas oublié de monter (un tout petit peu) son tapis : 31,000

Davidi Kitai : « Sur les dix derniers coups que j’ai joué, j’en ai gagné neuf. Et le seul important je l’ai perdu. J’avais [Ac] [Qc] sur un flop [2c] [3c] [5d] face à deux valets et rien n’est rentré ». Après ce coup, le belge est tombé à 18,000. « Le Gnie est en danger ! » plaisante Nicolas Levi.

Guillaume de la Gorce : « Je viens de me faire new-york back raise* ma paire de dix ». Quatre premières heures difficile pour Johnny001 qui possède 22,000.

Même chose pour Patrick Bruel, 22,000 également.

  • Désolé pour nos amis skateurs mais le new-york back raise n’est pas un mouvement de planche à roulettes. Il s’agit, accrocher vos ceintures, de se contenter de payer une relance avant le flop (en général avec une grosse main), en espérant qu’un joueur derrière « squeeze », pour que, lorsque la parole vous revient, vous puissiez relancer par-dessus à nouveau. Rien que ça.

Trips no good, sir

Après une première heure faste qui l’avait vu passer son stack à 50,000, Elky connait quelques difficultés. Il faut dire qu’il a subi quelques setups. Le dernier en date :

Elky relance à 850 sur blinds 150/300/25 alors qu’il possède [As] [Kd]. Trois joueurs paient et voient le flop

[Th] [Jc] [2s]

Checké par tout le monde.

[Ah]

Elky check-call une mise de 1,575 du bouton, puis sur la rivière

[Ac]

décide de miser à hauteur de 4,400. Son adversaire sourit et annonce « I just call » en même temps qu’il retourne [Ad] [2d]. Rictus chez Elky, bien obligé de s’avouer vaincu. Il retombe à 34,000.

Tableau de bord
228 joueurs restants (sur 271 entrants)
Blinds 200/400 avec un ante de 50
Moyenne : 35,657

Sale quart d’heure

Sur un board [Ts] [Js] [Ac] [5d] [4d] et alors que le pot contient environ 12,000 jetons (pas physiquement hein, je parle de leur valeur), Nicolas Levi fait face à une mise de 6,000. Suffisamment pour le laisser réfléchir deux bonnes minutes. Avant de se coucher. La main suivante, « Croc » relance à 1,125 en premier de parole. C’est payé par Jan Boubli ainsi que par un joueur surement prénommé Carlos (ou Juan, au choix). Davidi Kitai au bouton décide lui de relancer à 4,200. Nico est obligé de se jeter sa main et se retrouve désormais shortstack, ne possédant plus que 15,000.

Un colis pour Anthony

Tallix vient de recevoir une belle livraison. Tout est parti d’un joueur tentant de voler sa blind au bouton. La small blind paie pour voir un flop pas cher et le joueur du Team Winamax découvre alors [Qc] [Qd] en grosse blind. Il relance à 2,600. Cela n’inquiète pas le bouton qui paie et la petite blind, en plein craquage, envoie tout son tapis pour 12,000 avec [5d] [3d]. Pour ceux qui ont suivi, vous pouvez ressortir ici l’expression de skateur, il s’agit d’un new-york back raise (sauf que notre ami a oublié le passage sur le type de mains avec lesquelles il fallait faire ce move).

Le flop est alors de bon augure pour Tallisque :

[Ad] [Js] [8c]

Mais le tournant est juste la pire carte possible

[4d]

ouvrant des perspectives de quinte et de couleur à son adversaire. Heureusement, la rivière « blanke » et voilà Anthony Roux monter son tapis à 65,000.

Le pot de cette première journée
140,000 pour « le fou »

Samer Rahman. Son nom ne vous dit peut-être rien (à vrai dire, à moi non plus). Il s’agit en fait « du fou ». Souvenez-vous, le joueur anciennement à la table de Tallix, qui passe son temps à relancer, sur-relancer et parler. Anthony Roux assurait qu’il s’agissait sans contestation possible d’un très bon joueur. Démonstration a été faite.

Alors que la pause a déjà débutée depuis près de dix minutes, un coup semble toujours être en cours à la table numéro 16. Deux joueurs sont encore présents et l’un d’eux réfléchit, alors que l’autre lui a demandé son tapis sur un board [8h] [3s] [Tc] [9d] [7s]. Revenons sur la génèse.

Profitant certainement de la pause approchante, un joueur relance au bouton. Samer Rahman décide alors de sur-relancer avec [7h] [9h] mais se fait « 4-bet ». La profondeur des tapis permet au joueur de payer. Le flop tombe alors :

[8h] [3s] [Tc]

Samer check-call une mise.

[9d]

Check des deux joueurs.

[7s]

Pensant avoir la meilleure main, Samer mise alors 15,000 dans un pot qui en contenait 35,000. Mais, fait inattendu, son adversaire envoie tapis pour 62,000 ! Réflexion chez Samer. Une, puis deux, trois, quatre, cinq minutes passent sans que personne ne sourcille. Samer se met à scruter son adversaire pendant deux nouvelles minutes. Puis il se saisit de ses jetons et les engage derrière la ligne. Il vient de payer avec sa double paire. Le suspense est à son comble autour de la table, chacun espérant savoir si ce call est judicieux ou non. Il s’avère que oui, son adversaire était en carnaval avec [Qc] [8d]. Une main incroyable qui propulse Samer Rahman ultra chipleader, derrière un tapis de 140,000.

Money, Money

Avec 479 joueurs déboursant 8,000€ pour s’inscrire, cela représente un prizepool de… Attendez, on sort les calculatrices… 3,832,000€ ! C’est bien cela. Et oui, de quoi assurer quelques retraites dorées. Mais rassurez-vous, une seule personne ne va pas partir avec tout cet argent. Voici la répartition des prix qui permettra à au moins soixante-douze personnes de repartir avec un minimum de 12,000€.

  1. 850,000€
  2. 530,000€
  3. 300,000€
  4. 250,000€
  5. 200,000€
  6. 160,000€
  7. 120,000€
  8. 80,000€
    9-10. 50,000€
    11-12. 40,000€
    13-14. 35,000€
    15-16. 30,000€
    17-24. 26,000€
    25-32. 23,000€
    33-40. 20,000€
    41-48. 18,000€
    49-56. 16,000€
    57-64. 14,000€
    65-72. 12,000€

Bien vu, Patrick

Alors que le pot fait déjà 12,000 et que le board affiche [7s] [Js] [2c] [5d] [Kd], Patrick Bruel doit répondre à une mise de 4,200. En cinq secondes, le membre du Team Winamax décide de payer. Bien vu, son adversaire jète directement ses cartes à la défausse. Mais Patrick insiste : « j’ai payé, j’ai envie de voir tes cartes ! » Son adversaire retourne alors [9h] [Tc], pas très content néanmoins d’accepter cette requête. « P14B » avait lui payé avec une paire de dix, bien suffisante. Ce pot lui permet de remonter à 27,000.