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EPT Barcelone 2016 par PokerStars.es - Main Event - 4

Les tables des Français

Nos cinq représentants tricolores sont répartis autour de trois tables.

Table 1

1/ Marc Trijaud (France) 1 039 000
2/ Erik Friberg (Suède) 365 000
3/ Stephen Malone (Irlande) 900 000
4/ Yannick Autaa (France) 408 000
5/ Jason Koon (USA) 424 000
6/ Jérôme Sgorrano (Belgique) 489 000
7/ Digeo Zeiter (Suisse) 409 000
8/ Sergei Chantcev (Russie) 370 000

Table 6

1/ Alisan Holozlu (Allemagne) 739 000
2/ Aku Joentausta (Finlande) 1 063 000
3/ Spyridon Koukouris (Grèce) 300 000
4/ Ivan Deyra (France) 398 000
5/ Van Hiep Tran (Allemagne) 209 000
6/ Nicolas Chouity (Liban) 632 000
7/ Damien Luis (France) 405 000
8/ Mikhail Molchanov (Russie) 381 000

Table 12

2/ Chi Daniel Tang (UK) 383 000
3/ Albert Puigsech (Espagne) 790 000
4/ Yordan Mihaylov Petrov (Bulgarie) 595 000
5/ Rui Sousa (Portugal) 420 000
6/ Andrea Cortellazzi (Italie) 877 000
7/ Kestutis Gecevicius (Lithuanie) 246 000
8/ Jean-Jacques Zeitoun (France) 750 000

Blindes 6 000/12 000 ante 2 000

Premières escarmouches, premiers revers

Le Day 4 a débuté avec des joueurs short-stack tentant le tout pour le tout, et des démonstrations d'agression de la part de ceux possédant beaucoup de jetons. Car à ce stade d'un tournoi, le poker devient autant (si ce n'est plus) un jeu de jetons qu'un jeu de cartes.

Prenons par exemple Damien Luis, qui avance au milieu deux jolies piles bleues (valeur : 100,000 par pile) après une relance d'Ivan Deyra au cut-off (25,000) et un onéreux 3-bet de Nicolas Chouity de petite blinde (95,000). La mise est parfaitement calibrée pour laisser ses deux adversaires dans le flou total : ils abandonnent.
Peu après, Ivan Deyra perd 222,000 unités (plus de la moitié de son stack) sur un confrontation inévitable contre un joueur short : deux Valets contre deux Rois. Avec une dizaine de blindes restants seulement, le jeune Français est actuellement engagé dans une mission de survie, et a opté pour une tactique inhabituelle : plutôt que de faire tapis directement, ValueMerguez opte pour de grosses relances de 4 ou 5BB. Pour l'instant, la manoeuvre fonctionne : ses adversaires ne savent pas trop quoi penser de ces montants, et préfèrent laisser au Français le bénéfice du doute.

On a perdu une dizaine de joueurs depuis le coup d'envoi il y a 45 minutes, dont le Finlandais Jani Sointula.

En d'autres nouvelles, les organisateurs ont annoncé que l'on jouera six niveaux de 90 aujourd'hui. On jouera jusque minuit : cette quatrième journée sera donc significativement plus longue que les précédentes !

Zeitoun le sous-marin

Hier en fin de journée, Jean-Jacques Zeitoun nous confiait avoir joué la sécurité tout au long du Day 3 : "J'ai contrôlé ! J'ai esssayé de ne pas me retrouver à tapis, ni de trop faire gonfler les pots." On dirait bien que le Français a opté pour une stratégie similaire pour le Day 4.

J’en veux pour preuve cette main où Jean-Jacques défend sa grosse blinde avec A2 face à une relance (27,000) venue d’un joueur en début de parole. Jean-Jacques floppe une véritable bombe sur 922 mais déguise sa main en se contentant de check/call le c-bet de 23,000.

Le turn est un K : là encore, Jean-Jacques reste sur la défensive avec un check/call pour 42,000.

La rivière est un J qui lui donne la couleur. Jean-Jacques va jouer les sous-marins une dernière fois en payant l’ultime mise (88,000) de son adversaire.

« You win », dit ce dernier. Jean-Jacques reste impassible, forçant son adversaire à choisir entre montrer ses cartes ou abandonner le pot sans voir celles du Français. Il montre un piteux T8, et Jean-Jacques étale ses deux cartes gagnantes.

Au vu des cartes de son adversaire, on se dit que le Français a tiré le maximum de sa main.

Première pause - 75 joueurs

Avec 23 éliminations durant les 90 premières minutes de jeu, il est clair que ce Day 4 débute sur un bon rythme. Alors que le vainqueur Belge du SISMIX Jérôme Sgorrano a tiré sa révérence, nos cinq Français se sont maintenus. Deux d'entre eux ont progressé (Jean-Jacques et Damien), tandis que Yannick et Iven encaissent des pertes importantes. Marc se maintenant à flot aux alentours du million.

Marc Trijaud 950 000
Jean-Jacques Zeitoun 950 000
Damien Luis 665 000
Yannick Autaa 255 000
Ivan Deyra 102 000

Tableau de bord
75 joueurs restants (sur 1785 au départ)
Blindes 8000/16 000 ante 2 000
Tapis moyen 686 000

Deyra botté

"J'avais un 2 à chaque main !" C'est Ivan Deyra qui lâche ce commentaire mi-amusé, mi-résigné. Il vient de sortir du Main Event en 69ème position, après que le restant de ses jetons (60,000, soit moins de quatre blindes) soient partis au milieu en deux temps : relance UTG pour 35,000, puis call pour ses derniers 25,000 après le mini 3-bet de Nicolas Chouity. Ses deux cartes sont au dessus du 2, mais de peu : 65. Il n'est finalement pas si mal contre le A8 du Libanais, mais le flop A99 réduit ses espoirs à presque zéro. Le turn Q scelle définitivement son sort.

Après coup, Ivan ne s’est guère apesanti sur son sort : il a franchi le palier de gains de la 72e à la 71e place (la chose était loin d’être assurée) pour remporter 15,410 euros, et se sent finalement chanceux : « Aujourd’hui, je n’ai rien pu faire, mais j’ai l’impression d’avoir pas mal chatté sur l’ensemble du tournoi. Et j’ai fait quelques erreurs durant le Day 1, il va falloir corriger ça. »

Après son quatrième ITM consécutif en autant de participations à des Main Events EPT, on retrouvera Ivan au départ des Winamax Series dès la semaine prochaine, et il est probable que son pseudo revienne souvent au cours des 100 tournois de cette nouvelle quinzaine.

Il reste 65 joueurs. Parmi les autres sorties récentes, notons celles de l'Américain Bryn Kenney (76ème).

Les Français souffrent

Les joueurs du Main Event ont été envoyés en pause pour la seconde fois de la journée. Ils ne sont plus que 58 après trois heures de jeu, sachant que l'on avait débuté avec 98, et le clan Français s'est réduit à trois représentants après l'élimination de Yannick Autaa en 64e place, tandis que nous avions le dos tourné : ses dix dernières blindes sont parties avec un Roi-10 qui fait face à... 8-6 off, et le turn apporte un 8 (merci à Yannick qui nous a rencardé via Facebook).

Ceux qui sont encore là ne sont pas tous à la fête. Certes, les nouvelles sont bonnes, voire excellentes du côté de Jean-Jacques Zeitoun, qui a récupéré un paquet de piles de jetons supplémentaires en éliminant un joueur Grec du nom de Georgios Zisimopoulos sur une confrontation préflop AA/99 (9 au flop, As sur la rivière, JJ tape du poing sur la tête et rigole : « Je me croyais noir ! ») Mais les setups ne sont fatalement pas tous favorables, comme l’a vécu Marc Trijaud, tombé sous la moyenne après un inévitable match entre ses Rois et les As d’un adversaire.

Damien Luis, lui, se maintient dans la zone de trente blindes grâce à quelques moves préflop et occupe le siège anciennement occupé par Yannick Autaa. Je viens de le voir envoyer son tapis préflop sur une séquence « je te tiens, tu me tiens, par la barbichette » contre un adversaire qui à ouvert 36,000, puis 4-bet à 173,000 avant de snap-flop sur le 5-bet all-in de Damien. Un peu plus tard, Damien a joué un pot 3-bet (c’est lui qui avait agressé le premier) face à deux joueurs, mais les a laissé se battre une fois le flop tombé.

Les positions
Jean-Jacques Zeitoun 1 100 000
Damien Luis 670 000
Marc Trijaud 310 000

Blindes 10 000/20 000 ante 3 000
Tapis moyen 923 000

Yannick Autaa : éliminé en 64e place (15 410€)
Ivan Deyra : éliminé en 69e place (15 410€)

La dernière heure n’a pas été tendre aux têtes de série : on a perdu les champions EPT Nicolas Chouity, Michael Eiler et Kent Lundmark, ainsi que l’Ukrainien Eugene Katchalov (photo)

Coucou Benjo,
Sympa de retrouver un coverage après cette petite pause, toujours agréable à lire.
Tu avais parlé du high roller qui doit débuter aujourd’hui,où en sont ils?

GL aux français qui restent dans le ME.

High-Roller : un Main Event à taille humaine

Pour un vétéran du circuit Européen, le coup d'envoi du High-Roller à 10,000€ organisé dans la foulée du tournoi principal du festival provoque invariablement des bouffées de nostalgie : avec un field de 400/500 joueurs, et plusieurs têtes connues à chaque table, on se croirait transporté six ou sept années en arrière, lorsque les Main Events EPT avaient encore une taille relativement humaine.

Mais l’histoire est un éternel recommencement, et la popularité de ce tournoi (que l’on peut apparenter à un tournoi de consolation pour les déçus du Main Event) ne cesse de grandir, festival après festival. Probablement que d’ici 2026, un couvreur écrira quelque chose comme « Le Double-High-Roller à 20,000€ l’entrée me rappelle les High-Rollers d’il y a dix ans : j’ai réussi à faire le tour de toutes les tables en moins de trente minutes. Bon, faut que je vous laisse, il reste encore 2500 joueurs dans le Main Event, dont 350 Français. »

Le départ a été donné à midi et demie, et le compteur affiche 406 inscriptions après quatre niveaux. Il sera possible d’acheter son ticket jusqu’au coup d’envoi du Day 2, et les plus malchanceux (ou téméraires) auront la possibilité de re-entry une fois (plusieurs ne se sont déjà pas privés pour le faire).

Quelques uns des joueurs en lice pour décrocher leur part d’une cagnotte qui va sans doute dépasser les cinq millions d’euros :

Gaëlle Baumann (qui a éliminé un joueur assez rapidement avant d'être déplacée à une nouvelle table)
Pierre Calamusa
Julien Rouxel
Gilbert Diaz
Davidi Kitai
Yorane Kérignard
Kool Shen
Guillaume Diaz
Romain Lewis

Sous la barre des cinquante joueurs

L'élimination de Jason Mercier en cinquantième place signifie que le doublé de Vicky Coren restera unique, tout du mois jusqu'à l'étape de Malte : il ne reste plus aucun champion EPT en course.

Pendant ce temps, nos trois Français continuent de se battre. Marc Trijaud reste short-stack, mais a trouvé quelques spots pour se maintenir. Il entame le niveau 12,000/24,000 avec 16BB. Damien Luis, de son côté, a ajouté quelques gros pots sans showdown à sa collection (sans déconner, on ne l'a pas vu retourner une seule carte aujourd'hui) pour atteindre le million (ou presque). Enfin, Jean-Jacques Zeitoun affiche plus que jamais une santé éclatante, avec 1,5 million d'unités.

Nous sommes à mi-chemin de ce Day 4 : la première moitié de la journée a apporté cinquante éliminations tout rond.

Marc bloque

Victime de ce que les Anglo-Saxons appellent un cooler (deux Rois contre deux As, qu'est-ce qu'on peut faire contre ça, franchement ?), Marc Trijaud souffrait depuis plusieurs heures avec un stack réduit à sa portion congrue. Son calvaire s'est achevé en 44ème place, après un ultime coup à tapis préflop.

De grosse blinde avec A2, Marc n’a pas eu trop de questions à se poser lorsqu’il vit son voisin de droite Andreas Chalkiadakis limper pour 24,000 : l’intégralité de ses jetons sont partis au milieu - 280,000 au total. Problème : le Grec l’attendait de pied ferme avec son AK, et Trijaud n’a pas bénéficié du moindre miracle sur un board 7549Q.

Pour son premier ITM sur un Main Event EPT (le 48e au total d'une carrière entamée en 2008), l'ancien éducateur sportif récolte 17 920 euros.

Cool,4 membres de la team Wina,on va suivre ça tranquillou :smiley: .
GL
On attend les infos Benjo ( sans te mettre la pression bien sûre :wink: )

Un prof, pas un pro

Son visage m'était familier, sans que je parvienne à mettre un nom dessus. Au final, il est venu se présenter de lui-même : "Tu te rappelles ? EPT Deauville 2011, tu m'avais interrogé !" La mémoire me revient rapidement : Didier Mazairac avait remporté sa qualification sur Winamax quelques mois après la naissance de sa fille : le Belge était en train de disputer la table finale du Sunday Surprise lorsque son épouse a entamé le travail ! Une fois arrivé à Deauville, Didier a réalisé un deep run de qualité, terminant en 15ème position parmi 891 joueurs.

Depuis cette belle performance, celui qui était à l’époque professeur de géographie est devenu proviseur de l’école Bruxelloise où il travaille, et est désormais papa de quatre enfants. Didier trouve encore le temps de jouer au poker de temps en temps, principalement en ligne (mais plus sur Winamax, qui n’est malheureusement plus disponible pour les joueurs Belges - vous nous manquez !), et de temps en temps en live lorsqu’il accroche une qualif’ sur Internet, comme c’est le cas ici à Barcelone, ayant remporté à la fois le ticket pour le Main Event comme pour l’Estrellas.

A quelques jours de la rentrée des classes, c’est un Didier plutôt short-stack avec qui j’ai entamé une conversation tout à l’heure, mais trente minutes plus tard, son tapis avait nettement progressé, grâce à un double-up avec QQ contre KQ, puis un showdown remporté contre Jean-Jacques Zeitoun.

Il reste 40 joueurs et pour son troisième EPT, Didier est bien parti pour égaler, voire surpasser la performance réalisée lors de son premier !

Didier interviewé par votre serviteur lors de l’édition 2011 de l’EPT Deauville (100% des commentaires YouTube de la vidéo proviennent de ses élèves ! Professeur est l’un des métiers les moins privés qui soient.)

Pause-dîner

A table ! Au terme de quatre niveaux de jeu de 90 minutes, les 38 survivants se voient octroyer un break réparateur de 90 minutes. Evidemment, on les suit : les estomacs crient famine.

Il restera ensuite deux niveaux entiers à jouer. Prédiction : le Day 4 se terminera avec 18 joueurs restants.

2 Français restants
Jean-Jacques Zeiount 1 700 000
Damien Luis 1 150 000

Les sorties récentes
39e : Diego Zeiter (Suisse) 21,300€
40e : Jason Koon (USA) 17,920€
41e : Erik Friberg (Suède) 17,920€
42e : Ryan Mcgarry (Canada) 17,920€
43e: Marco Caza (Canada) 17,920€

Tableau de bord
38 joueurs restants (sur 1785 au départ)
Blindes 15 000/30 000 ante 4000
Tapis moyen 1,4 million
Prix assuré 21 300€

gg à tous

Opposition des styles

Cela devrait être clair pour tous ceux qui ont suivi de près ce reportage : les deux derniers Français en course pratiquent un poker bien différent. D'un côté, un Jean-Jacques Zeitoun qui va régulièrement au showdown, laissant ses adversaires l'attaquer, et montrant dans la quasi-totalité des cas le meilleur jeu. De l'autre, un Damien Luis dont l'objectif principal semble être de ne jamais avoir à dévoiler ses cartes, et avance pour cela les jetons au milieu aussi souvent que possible. Deux exemples récents, observés durant le niveau 24 (15,000/30,000, ante 5,000)

Le sosie de merde de Chris Moorman (à un moment il va falloir que je trouve sa vraie identité, le mec a une tonne de jetons) relance en début de parole et se fait payer par Zeitoun (bouton) et un joueur Russe du nom de Konstantin Puchkov.

Flop : QTJ

Faux-Chris Moorman checke, laissant à Zeitoun l'opportunité de miser, à hauteur de 105,000. C'est payé par Faux-Chris seulement.

La brique 5 est checkée. La rivière est sans intérêt aussi : un 2. Faux-Chris mise un tout petit 50,000, il est payé dans la foulée par Zeitoun qui montre KQ, une pointure au dessus du Q9 de faux Chris. Et voilà Jean-Jacques Zeitoun franchissant la barre des 2 millions en jetons.

Pendant ce temps, Damien Luis ouvre UTG et se fait payer par son voisin en BB, un joueur qu'il a déjà affronté au cours de la journée (avec succès, en général).

Flop JT4. Damien c-bet pour 80,000 : c’est payé.

Turn : un deuxième 4 qui ne provoque pas de mise.

Rivière : un 9 qui fait rentrer 227 tirages différents (grosso modo). Du coup, pour miser ici, il vaut mieux être en value bet : un bluff aura toutes les chances d’être payé par une tripotée de mains différentes. Enfin, c’est ce que je me dis. Quoi qu’il en soit : Damien mise et ne se fait pas payer, lui permettant de remporter un pot sans showdown pour la énième fois de la journée.

Les demi-finales ne sont plus très loin

Je ne suis pas du tout fan des deux heures qui se sont écoulées depuis la fin de la pause-dîner. On a perdu douze joueurs, dont très sympathique Belge Didier Mazairac (on salue au passage tous ses élèves qui sont tombés sur cette page en tapant le nom de leur proviseur sur Google : retourner bosser vos exos, bande de feignasses !), et les têtes de série Byron Kaverman et Sam Grafton.

Didier a poussé ses dix dernières blindes avec une paire de 4, et s’est fait attraper par Konstantin Puchkov et ses deux Valets. Derrière,

Kaverman s’est un poil enflammé avec un 4-bet all-in pour 20BB, muni de A6 : il s’est promptement fait payer par deux Valets.
Enfin, le très rigolo Grafton, sur qui on aurait sans problème misé pour une apparition en finale, est tombé à une dizaine de blindes, qu’il a envoyé avec A3. Derrière, un joueur attendait un client avec deux Dames.

J’ai compté : sur les 26 joueurs actuellement en train de disputer le dernier niveau, cinq seulement m’étaient familiers avant que ne commence ce Main Event. C’est maigre !

Terminons tout de même sur une note positive : nos deux derniers Français tournent autour des 2 millions chacun. Il ne reste qu'une heure de jeu : on devrait les revoir demain pour les demi-finales du plus gros EPT de l'histoire !

Qui se sert de l’épée périra par l’épée

Damien Luis éliminé en 25ème position Le Day 4 est terminé

Il est mort comme il a vécu. C'est ainsi qu'on pourra résumer (méthaphoriquement parlant, bien sûr) la fin de tournoi de Damien Luis, éliminé du Main Event de l'EPT Barcelone aux portes des demi-finales en 25ème position : celui qui faisait son grand retour sur le circuit pro six ans après sa première percée nous a régalés de moult déclarations de force tout au long du Day 4, et c'est une ultime manoeuvre agressive qui a précipité sa sortie.

Damien est de petite blinde et voit tous ses adversaires passer jusqu’à lui. Muni d’un solide AQ, Damien ouvre à 100,000. Son voisin Alexandru Baron ne l’entend pas de cette oreille et place un gros 3-bet à 300,000.

Réaction de Luis ? Sur-relance, avec un 4-bet à 650,000. La balle revient dans le camp du Canadien qui tire la dernière balle de son chargeur en prononçant les mots « all-in ». La mise totale est de 1,6 million. Damien possède à peine plus, et ne va pas prendre très longtemps avant de se décider à payer.

Le Français est mal en point : Alexandru Baron retourne deux Rois. Le board 910674 confirmera son avantage.

Tombé à 300,000, soit moins de dix blindes, Luis s’engagera dès la main suivante avec QT, mais Baron a une nouvelle fois trouvé une main dominante, A10, et le board K65J5 sera le dernier de son tournoi.

On peut féliciter Damien Luis : plus ou moins complètement rangé des voitures depuis sa toute première perf' sur le circuit (sa 41ème place au Main Event des WSOP remonte à déjà six ans !), le Lyonnais n'a rien perdu de ses talents d'agression et opère un retour fracassant sur le circuit. Il remporte 33,300 euros et on murmure en coulisses que ce n'est que le début de son come-back…

Jean-Jacques Zeitoun, seul Français candidat à la finale

Il reste 24 joueurs : les demi-finales sont prêtes, elles sont random

Un seul des cinq Français présents sur la ligne de départ du Day 4 du Main Event a réussi à sécuriser une des très convoitées places en demi-finales, au nombre de 24 : Jean-Jacques Zeitoun. Ce stakhanoviste des side-events EPT a parfaitement géré sa barque aujourd’hui, continuant d’opter pour un style prudent et mesuré, tout en montrant plus souvent que jamais la meilleure main au showdown : ces excellentes dispositions lui permettront de se présenter au rendez-vous des trois dernières tables du plus gros EPT de l’histoire avec un tapis de 2,3 millions, ce qui le place en neuvième position au classement provisoire. Jean-Jacques peut célébrer cette nouvelle étape de franchie en compagnie de son épouse et de son fils, qui l’accompagnent cette semaine à Barcelone.

Même un observateur affûté du circuit aura bien du mal à reconnaître plus de trois ou quatre noms parmi les 23 derniers adversaires de Jean-Jacques : nous avons affaire à des demi-finales full random, comme on dit dans le jargon des couvreurs (ouais, on aime bien se la péter avec des expression anglophones). Vous n’avez jamais entendu parler de Olli Autiö ? Normal, il s’agit de sa première place payée en live. Et Pavel Veksler ? L’Israélien totalise 6ITM et 73,000 dollars de gains sur le circuit. Et l’Allemand Alisan Holozlu ? Ceux qui n’étaient pas à l’Eureka Rozvadov en 2015, théâtre de sa 42e place, ne l’ont jamais vu en live. Et ainsi de suite. Le circuit EPT ne cessera jamais de m’étonner par sa capacité à renouveler son pool de joueurs, et reste plus que jamais un excellent laboratoire pour voire éclore de nouveaux talents formés en ligne ou sur le circuit des side-events à mille ou deux mille euros.

Le chip-leader est Polonais, il s’appelle Sebastian Malec et totalise 13ITM sur le circuit Européen, pour un total de 40,000 dollars de gains. A peu près le prix minimum assuré en demi-finales de cet EPT barcelonais !

Bon, au milieu de ces joueurs encore anonymes, on repère tout de même visages qui nous sont familiers. A commencer par Vojtech Ruzicka : vous n’allez pas tarder à beaucoup entendre parler de lui, puisqu’il figure au casting de la promo November Nine 2016. De son côté, Kinstantin Puchkov est un travailleur acharné du circuit : 164 ITM depuis 2004, 2,46 millions de dollars de gains, 1 bracelet WSOP, 7 finales aux Championnats du Monde, et 3e ici-même à Barcelone en 2010. Aussi, l’étoile de l’Anglais Adam Owen brille de plus en plus fort ces derniers temps, avec 9ITM lors des WSOP, dont une finale sur le tournoi par équipes, et deux finales en Razz et en Deuce to Seven l’année précédente.

Avant de se donner rendez-vous samedi à midi pour être témoins de la longue marche vers les tables finales, petit coup d’oeil dans le rétro avec les éliminés Français du jour…

Ivan Deyra s’est pris un setup d’entrée de jeu (JJ vs KK contre un short-stack) dont il n’a jamais pu se remettre. Il termine en 69e place pour 15,410 euros.

Un mauvais départ a amputé le stack de Yannick Autaa, qui a joué sa dernière main avec Roi-10 contre 8-6 dépareillés (64e pour 15,410 euros)
Marc Trijaud a été victime d'une confrontation imparable (KK vs AA) qui l'a forcé à passer en mode survivor. Il a tenu de longues heures avant de s'incliner en 44e place (17,920 euros)
Damien Luis a remporté des tonnes de gros pos tout au long de la journée sans avoir à montrer ses cartes, jusqu'à jouer un pot énorme avec As-Dame contre deux Rois en toute fin de journée (25e pour 33,000 euros)

Les 24 demi-finalistes

Ils seront de retour au Gran Casino de Barcelone samedi à midi.

Sebastian Malec (Pologne) 5 640 000
Uri Reichenstein (Allemagne) 3 870 000
Alexandru Baron (Canada) 3 660 000
Michael Addamo (Australia) 3 245 000
Andreas Chalkiadakis (Grèce) 3 140 000
Andrea Cortellazzi (Italie) 2 925 000
Pavel Veksler (Israel) 2 435 000
Konstantin Puchkov (Russie) 2 360 000

Jean-Jacques Zeitoun (France) 2 300 000

Harcharan Dogra Dogra (Espagne) 2 225 000
Nuno Capucho (Portugal) 2 150 000

Vojtech Ruzicka (Rep. Tchèque) 2 135 000

Morten Mortensen (Danemark) 2 075 000
Adam Owen (UK) 2 045 000
Simon Lofberg (Suède) 1 930 000
Thomas De Rooij (Pays-Bas) 1 905 000
Alisan Holozlu (Allemagne) 1 615 000
Olli Autiö (Finlande) 1 495 000
Mikhail Molchanov (Russie) 1 310 000
Zorlu Er (Turquie) 1 225 000
Stefan Vogt (Allemagne) 1 100 000
Anthony Chimkovitch (Belgique) 1 075 000
Stephen Malone (Irlande) 1 000 000
Pavel Plesuv (Moldavie) 745 000

Blindes : 25 000/50 000 ante 5 000
Prix assuré 33 300€

Davidi, Guignol et LeVietF0u au Day 2 du High-Roller

Le Day 1 du High-Roller s’est terminé peu après minuit. Pas de long discours (il est tard) : en attendant un bilan plus complet, voici les positions des joueurs Winamax :

Pierre Calamusa 228 500 Davidi Kitai 144 300 Aurélien Guiglini 133 000

Gaëlle Baumann a été éliminé en toute fin de journée après une longue agonie, ses derniers 22,000 sont partis avec une paire de 8, payée par Valet-10 qui passe en tête sur le board.

D’après PokerNews, il reste moins de 300 joueurs parmi les 565 ayant joué le Day 1 (ce chiffre inclut les re-entry). On ne connaît pas encore l’échelle des prix. La partie reprendra à midi et demie samedi.