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EPT Barcelone 2016 par PokerStars.es - Main Event - 3

On leur souhaite la bienvenue dans le coverage

Avec "seulement" vingt Français à suivre en ce Day 3 (contre plus de 80 lors du Day 2), nous allons pouvoir tenter de consacrer à chacun une petite place dans ces colonnes. Parmi les tricolores dont nous n'avions pas encore parlé jusqu'à présent, il y a...

Gilles Huet et son café 198 500
Adrien Delmas 176 000 (vous vous rappelez peut-être de sa quatrième place lors du WPO Dublin de 2014)
Jonathan Pigeon 159 500
Jose Astima 96 000
Tony Blanchandin 73 500
Christophe Larquemin 62 500

Ziigmund frit

Prise il y a quelques minutes, juste après le coup d'envoi du Day 3, cette photo montrant Ilaries Sahamies et Gaëlle Baumann assis côte à côte est déjà à ranger dans les archives : "Ziigmund" a été éliminé par la seconde. "Il a défendu 108 de BB face à ma relance UTG", raconte Gaëlle, "et reshove 60,000 [15BB] sur un flop 1064, j'avais JJ". Et c'est ainsi que la joueuse du Team W se paie le scalp d'une véritable légende du circuit, connue pour ses frasques à la table et en dehors : des swings de plusieurs millions de dollars en cash-game high-stakes, un titre de champion du monde de toboggan de piscine (c'est pas des conneries), et des albums de raps chantés en Finlandais.

Cette élimination permet à Gaëlle de passer à 255,000 unités, soit 60BB.

Jimmy échoue

Alerte bad-beat ! Jimmy Guerrero s'est engagé préflop avec la meilleure main possible : cela n'a pas empêché son élimination. Sa dernière main débute par une relance UTG à 10,000 du revenant Damien Luis (41e du Main Event des WSOP en 2010, on ne l'avait pas recroisé depuis). C'est payé par Ivan Deyra, et la parole arrive à Jimmy qui 3-bet pour 24,000. Réaction de Damien : tapis ! Ivan s'écarte du chemin, et Jimmy paie bien entendu dans la foulée avec ses 80,000 (20BB). Il est largement favori face à la paire de 3 de Damien, mais le 3 retourné par le croupier sur le flop le crucifie sur place.

Seule consolation pour Jimmy : il a tenu assez longtemps franchit le crucial palier de gains opéré à la 263e place, remportant 8,660 euros (contre 5,300 euros pour ceux éliminés avant ce cap).

229 joueurs restants

Presque 70 éliminations en 90 minutes de jeu : ce n'est pas peu dire que le premier niveau du Day 3 fut animé. Au moins cinq Français vu leur tapis réduit à zéro dans ce laps de temps : José Astima, Jonathan Pigeon, Tarek Bouchama, Jimmy Guerrero et Alexis Ibarrola. On a aussi perdu le Canadien Mike McDonald et le Brésilien Felipe Ramos. Tous remportent 8,660 euros pour leurs efforts.

Les blindes passent à 2500/5000 et rassurez-vous, nous avons quelques bonnes nouvelles côté Français…

Tarek Bouchama
Alexis Ibarrola

Ils jouent au bowling

Deux strikes consécutifs sont à porter au crédit de joueurs Tricolores...

Jean-Jacques Zeitoun (à droite sur la photo) relance au bouton (10,000) et vois ses deux voisins de gauche faire tapis, pour grosso modo 65,000 chacun. Jean-Jacques décide de tenter le coup avec As-9 : il est en flip face à 88, et dominé par AK, mais un 9 sur le flop lui permettra de finir devant face à ses deux adversaires. Tranquiloun Zeitoun : le voilà qui pointe à 300,000.
Adrien Delmas, lui, a sereinement cueilli deux adversaires avec deux Valets : un short-stack a envoyé 12BB avec As-Roi, tandis qu'Ognyan Dimov (le vainqueur de l'EPT Deauville 2015) a poussé 175,000 avec 88. Le tableau est sans danger : Adrien passe à 480,000, ce qui le place parmi les chip-leaders.

Il tangue mais ne coule pas

David Kitai a vécu 90 minutes dans une position qui est loin d'être sa favorite : celle de short-stack. Sans marge de manoeuvre, le Belge s'est maintenu à flot avec une douzaine de blindes, sans disputer de confrontation à tapis préflop, et épaulé par un railbird de luxe en la personne de Kool Shen.

Stoppé dans son élan

Sur son premier coup à tapis payé du Day 3, Davidi Kitai était légèrement favori, avec As-3 contre Dame-Valet. Tout est dans le "légèrement" : le Belge n'est pas resté en tête au terme des cinq cartes communes, mettant fin à ses espoirs de deep run sur le plus gros tournoi EPT de l'histoire.

Avec cette 213e place, Davidi Kitai entame cette (dernière) saison EPT comme il avait terminé la dernière : par un ITM sur le Main Event, d'une valeur de 8920 euros. Il reste à son programme un High-Roller à 10,000 euros (coup d'envoi vendredi) pour tenter de faire sauter la banque à Barcelone.

Autre élimination récente : celle du Français Tony Blanchandin (216e).

Il reste douze Français

"Ils sont bien les Français ?"

C'est la question rituelle posée par quantité de joueurs tricolores que nous croisons autour des tables des tournois annexes ou dans les couloirs du casino. Difficile de répondre de façon péremptoire. D'un côté, nous avons perdu 40% du clan Français durant les trois premières heures de jeu. D'un autre côté, ils sont plusieurs à avoir fait croître leur tapis dans la même temps, certains de façon exponentielle comme Damien Luis, passé de 60,000 à 420,000 au cours de ces deux niveaux.

Sinon, je me vois obligé de m’excuser auprès de Jonathan Pigeon, dont j’ai annoncé par erreur l’élimination durant la première heure de jeu. Je me suis rendu compte de ma boulette en constatant que Jonathan avait certes été éliminé, mais en 177e position, donc il y a seulement quelques minutes. Ce n’est pas spécialement mon rôle d’enterrer les gens deux fois (une seule fois étant largement suffisant). Au chapitre des sorties récentes, on peut aussi citer Christophe Larquemin, qui a envoyé ses cinq dernières blindes avec sa main fétiche (Dame-5) et ne s’est pas amélioré contre As-Dame, ainsi que Thomas Eychenne.

Les positions Françaises

Entre parenthèses, un marqueur quantifiant (à la louche) la progression de chaque joueur depuis le début du Day 3.

Yannick Autaa 770 000 (++) Jean-Jacques Zeitoun 440 000 (+++) Damien Cayet 435 000 (++) Damien Luis 420 000 (++++) Gaelle Baumann (Team Winamax) 320 000 (+++) Adrien Delmas 280 000 (+) Ivan Deyra 270 000 (++) Florian Bordet 220 000 (+++) Benjamin Saada 165 000 (++) Yorane Kerignard 162 000 (+) Gilles Huet 142 000 (-) Marc Trijaud 90 000 (+)
Christophe Larquemin (photo) OUT Jonathan Pigeon OUT Alexis Ibarrola OUT José Astima OUT
Thomas Eychenne (photo) OUT Tony Blanchandin OUT Tarek Bouchama OUT Jimmy Guerrero OUT

Tableau de bord
176 joueurs restants (sur 1785 au départ)
Blindes 3000/6000 ante 1000
Tapis moyen 304 000
Prix assuré 9260€

Deux tonneaux auront suffi

Gaëlle ouvre à 12,000 depuis le hi-jack, et voit la petite blinde 3-bet pour 38,500. C'est payé par Gaëlle. Bizarrement, l'agression de son adversaire ne sera pas suivie d'un c-bet sur le flop QT7. Du coup, c'est la Française qui prend l'initiative avec une mise de 28,500. Son adversaire reste dans le coup pour voir un turn 3, sur lequel Gaëlle v aencore miser, à hauteur de 46,000. Cette fois, son adversaire abandonne.

O RLY attaque le niveau 3000/6000 (ante 1000) avec un stack de 320,000, pile dans la moyenne !

Cayet décharge

Le parcours de Damien Cayet a été stoppé net par l'un des hommes en forme de ces deux derniers jours : Nicolas Chouity. Face à un joueur aussi fourni en munitions, et aux tendances agressives bien connues, Damien a opté pour la décision la plus logique avec son As-Roi : 5-bet à tapis avant le flop, pour 310,000 environ. Face à deux Valets, c'est donc un énorme flip que joue Damien, et il ne tournera pas en sa faveur.

Celui qui a rasé les casinos de Nouméa en 2015 et 2016 avant de rentrer à Paris est éliminé aux alentours de la 150ème place : il remporte 9260 euros.

Tiens je crois que je le connais ce joueur, c’est un ancien pongiste si je me trompe pas.

A l’international

Parmi les joueurs en forme du moment :

Jérôme Sgoranno, le vainqueur Belge du SISMIX 2015, pointe à plus de 700,000
Le bourreau de Damien Cayet était déjà chip-leader en début de journée : les piles de jetons de Nicolas Chouity n'ont fait que grossir depuis, et il vient de dépasser le million
Philipp Gruissem (ici gaulé en pleine tentative de somme) semble tout droit sorti d'un tableau de la noblesse Prusse de la fin du 19ème siècle. Gruissem tourne aux alentours de la moyenne
Samuel Chartier tutoie le million
Le sosie de merde de Chris Moorman tente de faire mieux que le vrai Chris Moorman sur le Main Event Estrellas (troisième, en l'occurence)

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Un joli casse-tête

Voici une main disputée par Gaëlle à la fin du niveau 3000/6000 (ante 1000). Un coup compliqué qui fait d'ores et déjà beaucoup parler au sein du Team Winamax... Et qui provoquera peut-être quelques réflexions chez vous.

Munie de AT, Gaëlle ouvre à 14,000 en position UTG. Un joueur paie avant que Sam Grafton ne 3-bet à 50,000 depuis le bouton. La parole revient à Gaëlle : elle opte pour un 4-bet à 110,000 qui fait rapidement fuir le joueur pris en sandwich.

Grafton, lui, reste bien en place et paie. Pour ceux qui ne le connaissent pas, il s’agit d’un pro Anglais dôté d’un excellent sens de l’humour et qui pourrait à certains moments battre Mike Matusow au concours de celui qui parle le plus. Mais qu’on ne s’y trompe pas, c’est aussi et surtout un joueur très fin.

Quoi qu’il en soit, le flop 1074 améliore la main de Gaëlle mais apporte aussi son lot de complications. Ni Gaëlle et Sam ne vont miser : on passe directement au turn, un 7. Gaëlle check encore, mais pas Grafton, qui mise 85,000.

Avec ses 210,000, Gaëlle va longuement réfléchir avant de prendre la décision la plus prudente : un fold.

Les blindes sont désormais à 4000/8000 : chaque relance standard coûte à Gaëlle presque 10% de son stack, rendant chaque décision cruciale. Je viens de l’observer placer une de ces relances en début de parole, pour abandonner face au 3-bet à tapis d’un joueur possédant 77,000. Retour au poker à vingt blindes !

nonneobstant:


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J'avais pas compris avant de voir ton message. :shock:

Cayet c le mec qui a bluff Lacay au ppt dans la tete d’un pro si je me souviens bien…

Yorane en panne, Benjamin au feu, Florian décampe

La longue traversée du désert de Yorane Kérignard s’est achevée aux alentours de la 120ème place. Son tapis aura lentement fondu tout au long de l’après-midi, et en lieu et place de l’oasis espéré, Virus n’aura aperçu qu’un mirage sous la forme d’un A3 ne tenant pas contre QJ à tapis avant le flop. Pour l’anecdote, le flop apporte un As, mais l’adversaire de Yorane trouvera la quinte runner-runner.
Autres éliminations Françaises récentes (survenues tandis que nous avions le dos tourné) : Benjamin Saada (photo), dont le stack a fait le yoyo toute la journée, notamment suite à quelques passes d'armes avec Marc Trijaud (un confrère me souffle que sa dernière main est un flip perdu) et Florian Bordet (photo ci-dessous).
Après ce trio d'éliminations successives, il ne reste plus que huit Français en course dans cet EPT, alors que l'on s'approche du palier symbolique de cent joueurs restants (soit 5% des partants).

QuantumP.:


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J'avais pas compris avant de voir ton message. :shock:
LoL-- au fait, j'aime beaucoup lire les comptes rendus de ces grands tournois mais j'avoue que j'ai un petit faible pour les titres alléchants de Benjo.... et là il ne m'a pas déçu.

Perso j'aurais mis un truc genre "C'est laid pour Cayet"......... bref, malgré que je sois nonne, les jeux de maux j'en redemande ;)

Un goût d’inachevé

Gaëlle Baumann quitte le Main Event

Eliminée en 113e position du plus gros tournoi EPT de l'histoire, Gaëlle surclasse 93% des participants à l'épreuve et remporte 11,170€ : sa rentrée est plutôt réussie, trois mois après sa 102ème place sur le Main Event des WSOP.

Les détails techniques de son élimination sont tout à fait anecdotiques, et seront rapidement oubliés : tapis pour 115,000 avec As-Dame après une relance à 20,000 de Jean-Jacques Zeitoun, ce dernier paie avec deux Rois et reste en tête. En revanche, ce gros pot abandonné contre Sam Grafton (raconté un peu plus tôt dans ces colonnes lui torturera les méninges quelques temps. « Si je n’avais joué pas ce coup, je n’aurais pas été éliminée comme ça… »

D'autant que l'Anglais a remué le couteau dans la plaie en lui révélant, à la demande de Gaëlle, les cartes qu'il détenait : une paire de 9. Gaëlle était donc en tête lorsqu'elle jeta sa top-paire !

Objectif à très court terme pour la pro du Team Winamax : oublier cette déconvenue et se concentrer sur la prochaine épreuve, le High-Roller à 10,000€ dont le coup d'envoi sera donné vendredi après-midi.

Il reste sept Français

On attaque le dernier niveau de la journée avec moins de 110 joueurs au compteur, dont six Français. Parallèlement à la sortie de Gaëlle, on a perdu Adrien Delmas en 122ème place. Le finaliste de l'édition 2014 du WPO Dublin a défendu sa blinde avec As-2 contre un gros stack au bouton, puis check/raise à tapis sur un flop hauteur As - son adversaire l'attendait de pied ferme avec As-Roi.

Les positions Françaises

(Entre parenthèses, une estimation à la louche de l'évolution de leurs tapis depuis deux niveaux. Pour vous donner une idée, Marc Trijaud a multiplié son tapis par six en trois heures ! Pendant ce temps, Gilles Huet n'en finit plus de ne pas progresser, et Ivan Deyra est sur la pente descendante)

Marc Trijaud 560 000 (++++) Jean-Jacques Zeitoun 550 000 (+) Damien Luis 530 000 (+) Yannick Autaa 510 000 (-) Ivan Deyra 130 000 (- -) Gilles Huet 100 000 (-)

Les élimination récentes

Gaëlle Baumann OUT 113e (11 170€) Adrien Delmas OUT 122e (9780€) Florian Bordel OUT 127e (9780€) Yorane Kérignard OUT 128e (9780€) Benjamin Saada OUT 130e (9780€) Damien Cayet OUT 147e (9780€)

108 joueurs restants (sur 1785 au départ) Blindes 5000/10 000, ante 1 000 Tapis moyen : 500 000 Prix assuré : 11 170€