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EPT Barcelone 2016 par PokerStars.es - Main Event - 1

Et ils disent que le poker est mort

Main Event (Day 1A)

Avec plus de 460 joueurs au compteur après cinq heures de jeu, le Main Event connaît un excellent démarrage. C'est simple, les chiffres de l'édition 2015 du Day 1A sont déjà dépassés (ils étaient 459 l'an passé), et il est possible de s'inscrire jusqu'à la pause-dîner. Et même si on compte pas mal de mécontents parmi ces 400 joueurs (on reviendra là-dessus dans un prochain article), force est de constater qu'ils sont là. Même topo, d'ailleurs, sur les (nombreux) tournoi annexes : la plupart voient leur affluence augmenter, comme par exemple le Main Event du circuit Estrellas, qui progresse de 5% pour atteindre 3,447 participants.

Parmi les joueurs du Day 1A, on retrouve grosso modo 10% de Français - les listes officielles les plus récentes font état de 39 tricolores au départ. Par comparaison, on ne recense pour le moment que 21 Espagnols !

Je vous livre cette liste en vrac :

Michel Leibgorin, David Susigan, Younes Hammouchi, Alexandre Moreau, Parham Ahoor, Martial Blangenwitsch, Timothee Marlin, Ludovic Moryousef, Adrien Allain, Alexandre Poulain, Remi Lemeur, Benoit Albiges, Moundir Zoughari (WIP), Pascal Aznar, Benjamin Barkay, Jorge Del Carpio, Mathieu Maroccini, Romain Morin, Jimmy Guerrero, Alexandre Amiel, Damien Luis, Agnes Jacques-Soulier, Julien Martini, Arnaud Peyroles, Jeremy Sitbon, Gregory Janin, Fabrice Maltez, Thomas Fabius*, Mathieu Rabalison, Mathieu Selides (Qualifié Winamax), Benoit Lam, Quentin Lecomte, Gregory Dupuy, Remi Castaignon (qualifié Winamax), Christophe Larquemin, Lorenzo Lavis, Sylvain Loosli (Team Winamax), Jean Montury, et Imad Derwiche.

*Si vous nous lisez régulièrement, vous savez qu’on ne rechigne pas à insérer dans ces rébarbatives listes de joueurs des faux noms au milieu des vrais, histoire de rigoler un peu (du genre Raymond Barre, Jean-Pierre Chevènement, Astro le petit robot, le raton laveur cher à Prévert, ou Tatayet, la fameuse marionnette.) Du coup, vous allez forcément nous suspecter de raconter des conneries, mais il faudra nous croire sur parole : le rejeton de l’ancien premier ministre était bel et bien au départ de cet EPT Barcelone. J’aurais bien aimé décrocher le scoop en prenant une photo qui m’aurait enrichi auprès de Voici ou Public, mais le joueur de roulette le plus célèbre de France a quitté le Main Event avant même que le premier niveau ne soit terminé. Dixit un superviseur : « Il a tenu trente minutes, et il était très gentil. »

Kitai cherche ripaille

Objectif avoué de Davidi Kitai dans ce Main Event : oublier l'immense déception causée par cette élimination à la bulle dans le Super High-Roller à 50,000 balles. Je ne vous cache pas qu'en l'état, il y a du boulot : alors qu'il s'était pourtant installé à table assez tard (17 heures, soit cinq heures après le shuffle up and deal), Davidi ne possédait plus que 6,000 (sur ses 30,000 de départ) 45 minutes plus tard ! Une chute provoquée notamment par ce "3-barrel" avec As-Roi sur un board JK5Q5. Son adversaire, qui avait défendu sa blinde préflop avec 105, a vu sa ténacité récompensée sur la rivière.

Peu après la deuxième pause de la journée, j'ai retrouvé Davidi avec un tapis de 12,000. On dirait qu'un double-up lui a été servi en guise d'amuse-gueule, deux heures avant le dîner.

Quelques visages du Day 1A

Tapi derrière une table au fond de la salle, Moundir a adopté sa tenue de combat habituelle : le combo casquette/capuche/Ray Ban lui sied à ravir, même si son tapis se situe pour le moment à la moitié de la cave initiale. En face de lui, on retrouve un autre joueur Français, Benoît Albiges, déjà croisé à plusieurs reprises à Las Vegas.
Alexandre Amiel, lui, joue à découvert, comme à son habitude, fort de ses 256 packages gagnés sur Internet rien que pour ce Main Event (j'exagère, mais pas de beaucoup). Le producteur télé a le sourire avec 47,000 unités accumulées en quatre niveaux de jeu.
Chez Quentin Lecomte, le premier qui rira aura une tapette.
Mathieu Selides (perdu !) est l'un des trois qualifiés Winamax dans ce Day 1A.

Un départ accéléré

Main Event (Day 1A)

23 heures 30 à Barcelone : le Day 1A entre dans sa phase d’atterrissage. 250 joueurs sont encore à bord sur les 466 qui étaient au départ. Soit 47% d’éliminations jusque là, alors qu’il reste encore une quarantaine de minutes à jouer : clairement, l’élimination d’un niveau sur la structure du Day 1 a fait son petit effet, car l’an passé, on recensait seulement 40% d’éliminations lors du premier jour. (Pour ceux qui se posent la question, il s'agit du niveau 100/200 : on est passé directement de 75/150 à 100/200, ante 25. A ma connaissance, les joueurs n'étaient pas au courant au moment de s'assoir, et le site officiel de l'EPT n'a pas encore mis à jour . Cependant, la manoeuvre n'a rien d'illégal : l'arbitre en chef du tournoi est souverain et peut modifier la structure à la volée comme il le souhaite. La décision a t-elle été prise en raison de l'importante affluence ?)

Un certain tri a été fait dans le clan Français : on a perdu Timothée Marlin, Jean-Noël Thorel, le rugbyman David Susigan, Sylvain Loosli, Moundir, ou encore Adrien Allain. Pour l’anecdote, Sylvain a été éliminé pour la deuxième fois de la journée avec une paire de 8. Les circonstances furent différentes du banal coin-flip dans le Super High-Roller : « J’ai 5-bet all-in », dit Sylvain. « Il a payé avec deux Dames. Mais c’était mon plan de jeu, de faire tapis si il me 4-bet. »

Autour des dernières tables actives, j’ai pu croiser un Alexandre Amiel tournant autour de la cave de départ de 30,000. Même topo pour Jimmy Guerrero et Quentin Lecomte, qui terminent la journée côte à côte.

Après un départ difficile, Davidi Kitai est remonté au dessus de son capital initial. On dirait bien qu’Adrien Allain et Lorenzo Lavis seront eux aussi au Day 2.

Jérémy Nock a réussi l'exploit de se qualifier DEUX fois pour l'EPT Barcelone via les satellites de Winamax. (Comme le Main Event n'a jamais été au format re-entry, nous avons inscrit Jérémy dans d'autres tournois du festival). On devrait le retrouver au Day 2.

On fera un point complet sur les survivants du Day 1A au moment du coup d'envoi du Day 1B, qui sera donné à… dix heures. Du matin, si si. Pourquoi ? On se renseignera demain. Avec les yeux encore collés, donc. Quoi qu'il en soit, la deuxième journée de départ sera massive, avec au bas mot 900 joueurs attendus, grand minimum.

:open_mouth: c’est quoi toutes ces nationalité

Clair ! Il y a même des azéris… :open_mouth:

¡ Es una casa de locos !

Main Event (Day 1B)

La nouvelle nous est parvenue alors que l'on tentait (difficilement) de sortir du lit ce matin : la jauge d'inscriptions pour le Day 1B était déjà pleine avant même que le coup d'envoi ne soit donné ! Renseignements pris, cette jauge correspond à une capacité de 900 joueurs. Cela ne signifie pas que les inscriptions pour le Main Event sont définitivement closes : le système "alternates" permet aux joueurs s'inscrivant après ce cap d'être placés sur une liste d'attente : le siège de chaque joueur éliminé est aussitôt rempli par les joueurs figurant sur cette liste.

Evidemment, au vu de la structure deep stack du Main Event (30,000 de tapis, blindes 50/100 pendant 75 minutes), il faut prendre son mal en patience. Le compte Twitter officiel de l’European Poker Tour indique un temps d’attente d’un niveau entier pour les 30 premiers joueurs en liste d’attente, puis un niveau supplémentaire pour les dix suivants, puis encore un niveau de plus pour les dix d’après, et ainsi de suite. Un joueur placé en 60ème position peut s’attendre à ne pas jouer avant le début du cinquième niveau : à ce moment là, on sera déjà à mi-chemin du Day 1B !

Bref, c'est une énorme journée qui nous attend. Cependant, les records de l'édition 2015 seront-ils battus ? L'an dernier, 1,694 joueurs avaient pris part au tournoi principal de l'EPT Barcelone. Hier, ils étaient 466 au départ du Day 1A. Si l'on ajoute les 900 joueurs déjà à table, ce sont donc plus de 300 "alternates" qui vont devoir s'assoir aujourd'hui afin d'atteindre les chiffres de l'édition précédentes.

Parmi eux, on ne comptera peut-être pas Fabrice Soulier, qui est rapidement monté sur créneau sur Twitter en apprenant qu’il ne pourrait pas jouer tout de suite :

Very disappointed they couldn't let me register for the Main Event last night, and today it is waiting list! Wtf? #NoMainEvent #Crazy #fb

— Fabrice Soulier (@_Fabsoul_) August 23, 2016

Frustrant, sans aucun douten, mais rappelons tout de même que les inscriptions pour le tournoi sont ouvertes depuis plusieurs mois... Chose qu'un habitué comme Fabrice ne peut pas ignorer.

Parmi ceux qui seront bel et bien à table aujourd’hui, on compte Gaëlle Baumann (qui sera l’objet de notre prochain article, ayant joué un gros coup contre une figure du circuit dès le premier niveau), Michel Abécassis, les Top Sharks Florian Decamps et Guillaume Diaz, Michel Abécassis, Kool Shen, Pierre Calamusa, et de nombreux joueurs qualifiés sur Winamax.

Huit niveaux de 75 minutes sont prévus par la structure, avec une pause déjeuner quelque part au milieu - en lieu et place de la pause-dîner habituelle, puisque le coup d’envoi a été donné dès dix heures ce matin. Vamos !

Gaëlle à tapis

La première grande figure du circuit professionnel que j'ai croisée aujourd'hui ne fut autre que Vanessa Selbst. Je m'engageais dans le long couloir du casino menant à la salle du tournoi : l'Américaine empruntait le chemin inverse. Le Day 1B n'avait commencé que depuis une petite heure : probablement que Selbst se dirigeait vers les toilettes ou le coin fumeur extérieur, me suis-je dis.

Perdu : la triple détentrice de bracelets WSOP était en fait déjà éliminée du Main Event et, comme j'allais l'apprendre bien vite, c'est Gaëlle Baumann qui s'était chargée de lui prendre l'intégralité de ses jetons.

Vous vous dites sûrement que pour envoyer 300 blindes au milieu dès les premières mains d’un tournoi à 5,300 euros l’entrée, il faut forcément être en possession d’un jeu mastoc, comme un brelan max, une quinte, une couleur, voire mieux. Sauf que non : Selbst a décidé d’appuyer sur la gâchette avec un simple tirage ventral : KQ sur un turn J54A.

Rembinons : sur le premier tour d'enchères, Gaëlle relance en début de parole avec les As. Avec ce genre de main, on espère généralement un maximum d'action avant le flop, au moment où l'on est encore certain à 100% que l'on possède le meilleur jeu. Et de l'action, Gaëlle va en recevoir : Selbst 3-bet à 1,100 depuis la petite blinde, et la grosse blinde complète cette sur-relance. Du coup, Gaëlle a un spot parfait pour revenir à la charge. Elle 4-bet pour 3,700. Seule Selsbt est intéressée par un flop.

Sur le flop, Gaëlle c-bet logiquement (2,700) et voit Selbst check/raise pour 7,200. A ce stade, l'Américaine a déjà investi plus d'un tiers de son tapis. Gaëlle complète, et c'est sur le turn que l'action va définitivement s'emballer : Selbst check une seconde fois, pour là encore relancer, à hauteur de son tapis, après la mise de Gaëlle (6,500). Bien entendu, impossible pour Gaëlle de jeter son brelan d'As : c'est payé. La rivière ne change rien : on vient d'assister au premier gros coup du Day 1B, qui propulse Gaëlle à 60,000 tout en envoyant simultanément Vanessa Selbst vers une sortie très prématurée.

« Tout le monde pensait qu’elle avait un brelan de Valets », dira Gaëlle après coup. « En tout cas, de mon côté je ne pouvais pas avoir deux Rois ou deux Dames, car je n’aurais pas misé sur le turn avec ces mains. »

Un peu plus tard, Gaëlle joue un nouveau pot intéressant, mais qui n’ira pas au showdown cette fois : elle défend sa grosse blinde face à une relance d’un joueur en début de parole, et opte pour un double check/raise sur un flop 4JT puis un turn J. Son adversaire, qui a misé 3,500 sur le turn, refuse de payer les 11,800 demandés.

Près de cent Français au départ !

Après deux niveaux de jeu entiers, le compteur a dépassé la barre des 1,100 joueurs inscrits, et l’organisation vient d’annoncer que le cinquantième joueur en liste d’attente avait trouvé son siège. Sachant que cette liste compte plus de noms, certains n'ont pas fini d'attendre ! Pour vous situer, un joueur prenant place en début de niveau 3 (maintenant, quoi) entame sa partie avec son stack entier de 30,000, aux blindes 100/200, ante 25.

Dans la liste (provisoire) qui a été communiquée à la presse, on compte 96 joueurs Français. Un record pour un Day 1 ? Si l’on excepte les EPT joués à Deauville (RIP), il se pourrait bien que cela soit le cas. Parmi ces 96 joueurs, pas mal sont connus de nos services, mais beaucoup ne nous sont guère familiers, y compris ceux qui se sont qualifiés Winamax (et il y en a un paquet) On souhaite en tout cas bonne chance à…

Laurent Ciup, Romain Lewis, Antoine Saout, Adrien Delmas, Ivan Deyra, Anthony Borde, Benjamin Nicolas-Teboul (qualifié W), Olivier Jarny, Hugo Lemaire, Yorane Kerignard, Jeremie Sarda, Thierry Aqua, Ouassini Mansouri, David Gassian, Yannick Autaa, Quentin Roussey, Vladimir San Martin, Jean-Jacques Zeitoun, Samy Ouellani, Machentoche Dupont, Damien Cayet, Cecile Thabault, Jacques Der Megreditchian, Dominique Terzian, Sif Mouelhi, Julien Yves Louis Andre Merlin (ça fait un peu beaucoup de prénoms), Mourad Falfoul, Rabah Ait-Abdelmalek, Etienne Even, Camel Meriem, Alain Roy, Salem Sahed, Jeremy Khalifa, Sandra Garnier, Frederic Antoine Leonetti, Jose Astima, Antoine Labat, Jonathan Khalifa, Damien Le Goff, Florian Fabre De Roussac (qualifié W), Thomas Cazayous (qualifié W), Guillaume Diaz (Team W), Erwan Louer, Benjamin Saada, Eric Le Goff, Bertrand Guenoun, Max Arias, Laurent Torres, Nicolas Le Floch, Erwann Pecheux, Sarah Herzali, Gilbert Diaz, Jean Bros, Ahmed Fatah, Dimitri Joubert, Gilles Huet, Jean Bertrand, Julien Alberola, Tony Blanchandin, Jean-Philippe Rohr, Jonathan Therme, Nicolas Cardyn, Thi Xoa Nguyen, Philippe Narboni, Kalidou Sow, Arthur Conan (qualifié W), Thibaut Breton (qualifié W), Mesbah Guerfi, Jerome Zerbib, Samy Salah, Maxime Sghaier, Maxime Chilaud (qualifié W), Gaelle Baumann (Team W), Christophe Pommier, Sebastien Comel, Florian Decamps (Team W), Bruno Lopes (Team W), Mounim Kaddouri, Sonny Franco, Aurelien Guiglini (Staff W), Christophe Benzimra, Bernard Vu, Michel Abecassis (Team W), Pierre Merlin, Stephane Benadiba, Matthieu Rodriguez (qualifié W), David Lascar, Michel Rouviere, Eric Rabut, Teddy Palermo, Johan Guilbert, Christophe Marrucci, Gael Dirig, Roland Said, et Omar Lakhdari.

Cela manque un peu de Pierre Calamusa, tout ça. En attendant son arrivée, on se plonge dans le premier épisode de la nouvelle saison de Dans La Tête d’Un Pro, qui lui entièrement consacré.

En guise de porte-bonheur, Johnny Chan avait son orange. Thi Nguyen préfère les pommes.

Toujours souriant, et constamment en train de tchatcher ses voisins de table : Jérémie Sarda
Le plus grand stakhanoviste du circuit Français, qui n'a pas manqué un tournoi Européen depuis 1972 (au moins) : Erwann Pecheux

Welcome to the jungle

Les organisateurs auraient pu nous prévenir que la machette et le chapeau de brousse seraient nécessaires pour couvrir ce tournoi de la rentrée... C'est bien le moins si l'on veut avancer à travers la jungle des joueurs du Day 1B, une végétation touffue et moitie composée de toute la faune et la flore du poker international : pros connus et reconnus, businessmen en vacances, qualifiés Internet, vainqueurs de satellites, semi-retraités, faux amateurs, dilletantes et autres passionnés.

Le compteur vient de dépasser la barre des 1,200 inscrits, et alors que l'on approche de la mi-journée, je découvre encore de nouvelles tables dans la salle principale du casino. Et on me fait signe dans l'oreillette qu'il existe une autre salle où des centaines d'autres joueurs sont assis.

Camel Meriem vérifie ses ranges de push sur son site de coaching préféré. Quoi, fallait que je fasse tapis avec mon Roi-8 ? Zut.
Parmi les nombreux joueurs disputant le Main Event après avoir remporté un satellite sur Winamax : le jeune Arthur Conan. Beaucoup le considèrent comme un des grands espoirs du poker Français. (D'autres estiment qu'il ferait mieux de se remettre à écrire des enquêtes de Sherlock Holmes, mais ils sont un peu perdus.)
Moment de camaraderie entre Volatilet et Abdulaziz, qui disputent le Day 1B à quelques tables de distance.
Yorane Kérignard essaie de battre le record de celui qui garde les bras croisés le plus longtemps. Plus que 346 jours à tenir, Virus !
Kool Shen n'est pas venu là pour rembobiner les mixtapes.
Six semaines après son deep run dans le Main Event des WSOP (204e sur 6737), la joueuse d'échecs américaine Jennifer Shahade est de retour aux affaires.
Assis directement en face d'ElkY, Florian Decamps ne fait pas de vagues pour le moment.
Sarah Herzali est assise à côté d'un mec qui s'est plaint qu'on la prenait toujours en photo elle, et pas lui. Comme j'aime bien faire plaisir, je l'inclus dans la photo.
On ne rend pas assez hommage au formidable travail des croupiers du circuit. Merci Line (et les autres !)
Quentin Roussey n'est pas, comme on pourrait le penser, qualifié via les satellites Winamax. Ce qui ne l'empêche pas de porter notre logo. Assurément l'un des meilleurs moyen de s'attirer notre sympathie (un autre moyen étant de nous offrir des bières). Qui plus est, Quentin a très bien démarré son tournoi, en témoignent les imposantes piles de jetons qui se dressent devant lui.

Les six compagnons

Presque 1,200 joueurs au compteur, et après une pause déjeuner d'un peu plus d'une heure, les six pros du Team Winamax en lice aujourd'hui ont repris la partie aux blindes 200/400, ante 50. Les positions :

Gaëlle Bauamnn 50 000
Kool Shen 36 000
Michel Abécassis 27 000
Pierre Calamusa 22 000
Guillaume Diaz 22 000
Florian Decamps 14 000

Mais pourquoi Benjo il me met jamais dans le chip-count du Team ? Ha oui c’est vrai, je suis plus dans le Team.

Celui qui tire toutes les ficelles

4 : C'est le nombre d'anecdotes à propos de la mafia italo-américaine que m'a narré Michel Abécassis au cours des dix toutes petites minutes que j'ai passées à observer sa table (où l'on retrouve notamment Marvin Rettenmeier). "Tu savais qu'ils controllaient aussi le cinéma, à l'époque ? Y'a pas un film qui se faisait sans leur aval."

Je sais pas pour vous, mais il commence à me faire un peu peur, le MIK22. « Et après, ils ont fait élire Ronald Reagan. Si si, j’te jure. Il l’avaient dans leur main. » Le mec connaît beaucoup trop le sujet pour être honnête. Je me dis (à voix basse parce que j’ai peur qu’il m’entende), je me dis que le MIK22, il en est. Il croque. Il est des leurs. Obligé ! « Ils l’avaient placé à la tête de la guilde des acteurs de Hollywood. Ils faisaient ce qu’ils voulaient de lui ! » MIK22, il jure ses grands Dieux que tout ce qu’il sait provient de la quantité de livres et documentaires dont il s’abreuve depuis des années, mais moi je dis, il en sait tout de même trop.

Il faut que je fasse attention. « Non, parce que entre l’underground de Chicago, et la commission de New York, il fallait bien un intermédiaire. Et devine qui était aux commandes ? » Déjà, arrêter de tourner le dos à MIK22. On ne sait jamais. Une balle est si vite arrivée. Et si jamais il m’invite à boire un verre, dans ce petit bar non loin de la lisière de la ville, aux portes du désert catalan, fuire à toutes jambes. Le Diable est toujours la personne qu’on soupçonnait le moins.

Des tas de Pierre Calamusa

En ce moment, je me pose beaucoup de questions à propos de Pierre Calamusa. Enfin, à propos des Pierre Calamusa. Parce qu'ils sont plusieurs. Il y a le Pierre Calamusa que vous connaissez : celui qui affiche ses excès quotidiens sur Facebook (soirées, alcool, gamble et gonzesses) pour le plus grand plaisir de ses milliers de "followers". Mais ce Pierre Calamusa là ne représente qu'une infime partie du bonhomme. C'est la facette qu'il choisit de vous montrer, en exagérant à plein tube. Car il est malin, LeVietF0u : il sait que c'est celle-là qui vous intéresse le plus. Alors il en rajoute. Il cabotine. Il fait le mariole.

Au quotidien (en tout cas le quotidien du Team Winamax tel que je le vis sur les tournois, à Vegas, Barcelone, Paris, Malte ou Prague), le Pierre Calamusa que je connais ne m'apparaît pas à proprement parler comme un degen au dernier degré. Bien au contraire : j'ai plutôt l'impression d'avoir affaire à un mec qui doute. Qui se pose des questions. Qui, certes, aime tellement la vie qu'il souhaite la vivre à fond (d'où son côté no-limit une fois la nuit tombée), mais qui en même temps se demande quel est le sens de la dite vie.

Une fois que la partie de poker est commencée, d’autres exemplaires de Pierre Calamusa entrent en piste. Il y a des Pierre très posés, qui ne perdent pas une miette du jeu, qui scrutent leurs adversaires, essaient de leur tirer les vers du nez. D’autres sont un peu plus fantasques, et aiment bien « en foutre partout » (expression définissant un joueur dont les jetons lui brûlent les doigts). Point commun entre tous ces Pierre : ils ne ratent que rarement une belle occasion de gagner un gros pot avec une main moyenne. Récit :

« Un joueur relance à 1,000. Je défend ma blinde avec J3. Flop JQJ. Je donk-bet, il paie. Turn : As. Je donk-bet deux tiers du pot, il paie. Rivière : encore un As. Je donk-bet la moitié du pot. Il relance ! Je paie, et il montre 9-8 dépareillés. »

Juste avant de me raconter ce coup, Pierre a fait un bon call avec KT sur un board 54K99 contre un joueur perdu dans la pampa de Blufftown.

Que vient faire Paul-François Tedeschi dans cette news consacrée à Pierre Calamusa ? C'est simple : le qualifié Winamax a tenté un énoooorme bluff sur la rivière tandis que je discutais avec Pierre. Nous n'avons vu que la fin du coup, et la quinte retournée par son adversaire. Place libre !

BvB

Intéressante bataille de blindes entre Maxime Chilaud et son voisin de gauche. Préflop, Maxime relance à 1,100 (blindes 200/400), c'est payé. Le flop tombe J52. Maxime envoie 1,200. Payé encore. Turn : 4. Maxime continue de joyeusement salver, cette fois à hauteur de 2,300. Son adversaire reste en place. Rivière : un dangereux A pour servir de bien des manières différentes.

Là, Maxime ralentit le rythme, et opte pour un check prudent. Ca sera pour mieux payer les 6,100 envoyés par son adversaire : bien vu, le J7 du qualifié Winamax est en tête face à un 98 ayant manqué son tirage.

Ils ne sont pas passés inaperçus à Vegas

Dans la deuxième salle de tournoi consacrée au Main Event, on retrouve deux joueurs ayant marqué à leur façon l'édition 2016 des WSOP.

Oh non, pas lui ! Un mois après sa 17ème place sur le Main Event des WSOP, William Kassouf est de retour pour nous casser les oreilles. Soyez bénis, amis lecteurs qui profitez de l'image sans avoir à subir le son : l'Anglais a gardé intact l'usage de ses cordes vocales, malgré l'usage intensif qu'il en a fait durant le Main Event.
Ce n'est qu'il y a dix-huit mois seulement que Safiya Umerova a découvert le poker. Après avoir remporté son premier tournoi cet été lors d'une épreuve Shootout (franchement, y'a t-il un meilleur festival que les WSOP pour entamer son palmarès ? Ca a plus de gueule que le 2 euros rebuy organisé chaque semaine dans la salle à manger de Tonton, même si il y a plus de calva chez Tonton qu'au Rio), la joueuse d'origine Russe a placé très haute la barre de ses ambitions : "Je veux devenir la meilleure joueuse du monde !" La voilà qui joint le geste à la parole en se mettant immédiatement au travail, sur le premier gros festival post-WSOP.

Partis trop tôt

Il reste deux heures à jouer et voilà qu’arrive un moment que je n’aime guère : celui où surviennent les premières éliminations du Team Winamax. Forcément, avec plus de 50% de sortants attendus sur la globalité du Day 1, forcément qu’il y allait avoir de la casse chez nos pros.

C’est Kool Shen qui a tiré sa révérence en premier dans ce tournoi, avec un AJ joué dans un pot 3-bet avant le flop : Bruno est de BB et voit ses voisins de droite successivement relancer et sur-relancer. Avec 55BB, il va voir le flop J75 qui lui apporte une top paire dont il n’arrivera pas à se débarasser : il est mis à tapis sur le turn (un 4) et fait face à deux Rois dominants. Bruno va rester en ville pour jouer un ou deux side-events, après quoi il ira au prestigieux festival du film de Venise pour défendre Réparer les Vivants, le film de Katell Quillévéré dans lequel il tient l’affiche en compagnie d’Emmanuelle Seigner et Tahar Rahim (sa sortie en salles est prévu le 2 novembre prochain, la bande annonce est sur Allo Ciné).

Revenu de la dernière pause de la journée avec 24,000 aux blindes 300/600, Guillaume Diaz s'est embarqué dans un coup contre un Espagnol décrit comme actif et imprévisible. Ce dernier a envoyé trois « barrels » sur un board As-Dame-10-2-7 et Guillaume, qui avait défendu sa BB avec As-6, a payé toutes les mises de son adversaire. En lieu et place du bluff escompté par Volatile, l’Espagnol a montré Roi-Valet pour la quinte max. « Journée de caille ! Je n’ai pas fait beaucoup de paires ! » Au programme pour le Top Shark : le gros side-event à 2,000€ demain, et un 10,000€ en fin de semaine.

Cela ne consolera probablement pas Bruno et Guillaume, mais ils ne sont bien entendu pas tous seuls dans leur peine : on a aussi dit au revoir à des joueurs comme Andre Akkari, Sofia Lovgren, Johnny Lodden, Daniel Negreanu, et le meilleur français du Main Event des WSOP cet été, Antoine Saout.

C’est à cette heure-ci que tu arrives ?

20 heures 45 à Barcelone : il reste tout juste un niveau de 75 minutes à jouer dans ce Day 1B, mais certains sont encore en train de faire la queue pour entrer dans le tournoi ! Cette photo en témoigne : ils sont plus de 400 à avoir participé à l'épreuve aujourd'hui au titre d'alternate, c'est à dire en remplacement de joueurs éliminés. Les arrivants les plus tardifs devront donc se contenter de blindes à 400 et 800 pour tenter de faire gonfler leur capital de 30,000 : il est fort probable que certains vont engager en deux temps trois mouvements, car 30BB est un montant largement suffisant pour s'engager dans un spot préflop. En cas de défaite, cela fera cher payé le tournoi à 5,300 euros !

Le compteur affiche un total de 1,275 participants aujourd’hui, pour 846 encore à table. Sachant qu’on a observé un taux d’éliminations supérieur à 50% durant le Day 1A, le dernier niveau risque d’être particulièrement sanglant !

Decamps le bonheur

Après une première moitié de journée compliquée, Florian Decamps s'est remis dans les rails au retour de la pause déjeuner, d'abord avec un coup à tapis préflop favorable (As-Dame contre As-10), puis avec un brelan de 2 floppé contre une paire d'As (Flo check/raise le flop, puis l'argent part sur le turn). C'est suffisant pour lui faire passer la barre des 55,000. On le sait, l'année de Flo en tant que Top Shark a pour le moment été frustrante, avec plusieurs éliminations tout près de la bulle sur ses Main Events (à Dublin et aux WSOP, notamment) : le plus gros tournoi EPT de l'histoire ne serait pas le pire endroit pour accomplir un deep run !

Michel Abécassis a lui aussi trouvé de l'air il y a une heure, avec deux Roisn qui tiennent contre As-Dame.

C’est bien, mais pas top

4 joueurs du Team Winamax seront au Day 2

En cette rentrée des classes, le Team Winamax obtient juste un poil plus que la moyenne pour son premier examen de la saison : cinq des huit pros engagés dans le Main Event de l'EPT Barcelone ont franchi le premier tour de l'épreuve. Vous les voyez sur cette photo en compagnie de Thibaut alias "Matt_KotoreP", joueur du Mans qui dispute son tout premier tournoi du circuit pro après avoir remporté son tournoi premier satellite sur Winamax : il sera au Day 2 avec un tapis confortable de 70,000, c'est un peu plus que la moyenne et cela représente 70 blindes. "Je suis tombé à 12,000... J'ai du tenter quelques bluffs sans trembler ! Sur la dernière main, je reçois les As, mais à ce moment, tout le monde était pressé de terminer la journée !" Thibaut nous a avoué que sa motivation pour tenter de se qualifier pour un tournoi pro était d'ordre familiale. Un heureux évènement est imminent dans son foyer : "Nous allons bientôt avoir des jumeaux : d'ici peu de temps, je ne pourrai plus jouer au poker !" Nous le suivrons de près demain, en espérant que l'histoire qu'il écrira sera la plus belle possible.

Ils rejoignent Davidi Kitai (déjà qualifié lors du Day 1A) au Day 2 :

Le Top Shark Florian Decamps n’a que peu bougé en fin de journée : il termine le Day 1B avec 63,200 unités.
Michel Abécassis n’a eu que très peu de cartes jouables aujourd’hui : avec 20,100 pour entamer le Day 2, il devra rapidement trouver un double-up.
Pierre Calamusa a disputé un gros pot en fin de journée, muni d’une main que certains considèrent aussi belle que les As : JT. « Un joueur relance, plein de monde paie dont moi. Sur le flop K78, le mec c-bet pour le montant du pot : 10,000 ! Je fais tapis pour 40,000. Il me paie avec… 99 ! Turn : 10, allez salut ! » Pierre termine le Day 1 avec 107,000.
Enfin, Gaëlle Baumann est restée stable après avoir provoqué l’une des premières éliminations de la journée (celle de Vanessa Selbst) : on la retrouvera au Day 2 avec 63,300.

Tableau de bord
Environ 700 joueurs restants à la fin du Day 1B (sur 1,284 au départ)
Blindes au Day 2 : 500/1 000 ante 100
Tapis moyen : 55BB

La journée de tous les records

Fin du plus gros Day 1 de l'histoire de l'EPT

Liste des raisons pour laquelle cette journée restera dans les annales de l'European Poker Tour :

Record du nombre de joueurs au départ d’un Day 1 : 1,291 au total.
Forcément, record aussi du nombre de joueurs tout court : si l’on ajoute les 466 joueurs du Day 1A, on arrive à 1,759 participants, et il est encore possible de s’inscrire jusqu’au coup d’envoi du Day 2 (mercredi à midi). Quoi qu’il arrive, les chiffres de 2015 (1,694 joueurs) sont dépassés.
Barcelone et la France du poker entretiennent une longue histoire d’amour qui ne semble pas près de s’arrêter : du coup, record du nombre de Français en lice (hors Deauville) : plus de 120 lors du Day 1B, et une cinquantaine sur le Day 1A. Soit 10% du field ! Pour tout vous dire, nous sommes plus nombreux dans le tournoi que les joueurs Espagnols. Cela reste encore à confirmer, mais il se pourrait bien que la France arrive première au classement des pays représentés sur cet EPT, au coude à coude avec les Anglais. Cela nous fera un titre honorifique en cas de performance catastrophique en fin de tournoi (ce que je n’espère pas, bien sûr). Environ 82 Tricolores ont franchi le premier tour.
Enfin, et ce n’est pas anecdotique pour tous ceux qui ont dû se lever ce matin : record d’horaire matinal pour le coup d’envoi d’un EPT : les cartes ont commencé à être distribuées dès dix heures !

Le Day 2 débutera lui à l'horaire classique de midi, avec quelque chose comme 900 joueurs au départ. La dotation totale n'est pas encore connue (puisqu'il est encore possible de s'inscrire), mais on peut tabler sur 350 places payées environ. A priori, il faudra donc attendre le Day 3 pour voir la bulle éclater.

Day 1B : le Top 10

Un Français se hisse dans le Top 10 : Jean-Jacques Zeitoun, semi-régulier du circuit

Andrey Sharonov (Russie) 278 600 Marco Caza (Canada) 262 000 Van Hiep Tran (Allemagne) 227 200 Mikhail Molchanov (Russie) 210 300 Nicolas Chouity (Liban) 207 100 Daniel Nagao (Brésil) 197 500 Alin Grasu (Roumanie) 187 800 Miroslav Forman (Rep. Tchèque) 180 700 Jean-Jacques Zeitoun (France) 180 000 Mathias Siljander (Finlande) 167 300

Cliquez ici pour les classements du Day 1A


63 Français

Jean-Jacques Zeitoun 180 000
Christophe Marrucci 163 900
Quentin Roussey 157 500
David Lascar 123 000
Ivan Deyra 107 200
Pierre Calamusa (Team W) 107 100
Arthur Conan (Qualifié W) 104 000
Antoine Labat 96 500
Maxime Chilaud (Qualifié W) 81 800
Mesbah Guerfi 81 200

Tarek Bouchama 80 700
Jean-Philippe Rohr 72 000
Thibaut Breton (Qualifié W) 70 200
Adrien Delmas 68 000
Christophe Pommier 67 600
Gaelle Baumann (Team W) 63 300
Florian Decamps (Team W) 63 200
Gilbert Diaz 61 400
Pierre Merlin 60 700
Kalidou Sow 59 000

Yorane Kerignard 58 600
Maxime Adam 57 000
Jonathan Pigeon 55 000
Mohamed Kerkeni 53 000
Eric Rabut 50 800
Yannick Autaa 48 200
Matthieu Rodriguez (Qualifié W) 48 000
Yann Pineau 47 500
Mourad Falfoul 47 000
Julien Yves Louis Andre Merlin 46 300

Samy Salah 44 000
Dimitri Joubert 43 200
Rabah Ait-Abdelmalek 41 300
Jose Astima 40 200
Benjamin Nicolas-Teboul (Qualifié W) 38 300
Isabel Baltazar 36 400
Damien Cayet 34 700
Vladimir San Martin 34 300
Bertrand « Elky » Grospellier 34 100
Florian Fabre De Roussac (Team W) 33 500

Nicolas Cardyn 33 000
Marc Trijaud 33 000
Tony Blanchandin 32 500
Florian Bordet 32 200
Gael Dirig 32 000
Thomas Eychenne 31 400
Stephane Benadiba 30 900
Yann Brosolo 30 000
Gilles Huet 29 000
Christophe Benzimra 28 500

Benjamin Saada 27 300
Eric Le Goff 25 800
Jeremie Sarda 24 400
Maxime Sghaier 24 000
Damien Le Goff 23 100
Michel Abecassis (Team W) 20 100
Alexis Ibarrola 19 800
Nicolas Le Floch 17 700
Thi Xoa Nguyen 17 000
Anthony Borde 15 300

Olivier Jarny 14 300
Bernard Vu 14 000
Lucien Cohen 10 800

Le reste du field (sélection)

Ana Marquez (Espagne) 140 400 Safiya Umerova (USA) 92 600 Philippe D'Auteuil (Canada) 85 100 Kitty Kuo (Taiwan) 75 200 Felipe Ramos (Brésil) 70 700 Benny Spindler (Allemagne) 69 600 Jake Cody (UK) 62 000 Theo Jorgensen (Danemark) 59 400 Kristen Bicknell (Canada) 57 300 Anton Wigg (Suède) 42 500 Leo Margets (Espagne) 36 900 Jennifer Shahade (USA) 33 600 Michael Tureniec (Suède) 31 000 George Danzer (Allemagne) 21 000 Xuan Liu (Canada) 20 000 Dzmitry Urbanovich (Pologne) 16 300