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EPT Barcelone 2014 présenté par PokerStars.es - Finale

EPT 100 : On termine en beauté

Neuvième et dernier jour de reportage à Barcelone. Deux finales au programme : la conclusion du centième tournoi European Poker Tour de l’histoire, et celle du tournoi High Roller à 10,000€.

Vous avez envie de mater la finale du Main en quasi-direct, complète avec cartes cachées des joueurs visibles ? Une petite recherche « EPT Live » sur Google et vous trouverez votre bonheur.

En ce qui concerne le High-Roller, ils ne sont plus que 15 (la journée va être longue - il faut que tout soit bouclé ce soir !) et le Français Benjamin Pollak est plus que jamais dans la course. Face à lui, des joueurs comme Stephen Chidwick, Jason Mercier, Nicolas Chouity, Marc-Andre Ladouceur…

Nous n’avons pas encore terminé notre tour d’horizon des cent premières étapes de l’EPT : pour cette ultime journée en terres Espagnoles, j’ai encore quelques souvenirs à partager avec vous. Restez branchés tout au long de l’après-midi et de la nuit !

EPT Best-of #12 - Monte Carlo, 2012 : Lucille in the Salle des Etoiles with Diamonds

Elles sont seulement trois joueuses à avoir décroché un titre EPT en cent étapes : Vicky Coren, auteur d’un mémorable doublé à huit ans d’intervalle (Londres, 2006 et San Remo, 2014), Liv Boeree (San Remo, 2010) et l’Allemande Sandra Naujoks (Dortmund en 2009).

Quatre moments hautement mémorables, mais pour le public Français, c’est peut-être une « presque-victoire » qui a marqué le plus durablement les esprits, avec la magnifique deuxième place de Lucille Cailly lors de la Grande Finale Monégasque de 2012. Une performance pleine de fraîcheur et de panache qui a marqué durablement les esprits : si ce n’était pour un excellent joueur Américain nommé Moshin Charania, Lucille aurait pu devenir la première joueuse Française à décrocher un titre EPT.

Pour nous autres reporters Winamax, ce fut avant tout un moment frustrant : le hasard du calendrier avait placé la toute première finale de notre circuit Winamax Poker Tour en même temps que l’EPT Monégasque, nous privant du déplacement sur le Rocher. Et c’est donc à distance que nous avions vibré devant la consécration d'une joueuse que nous avions vu débuter cinq ans plus tôt sur le circuit, d'abord en tant que reporter poker à nos côtés, puis, progressivement, en tant que joueuse de plus en plus affutée.

Mais les souvenirs demeurent, avec notamment ce documentaire réalisé par notre confrère Tapis Volant :

Mon EPT préféré - Benjo

Ayant pris part à 54 EPT, il n’y a pas de raison que je m’y colle aussi ! Mais que les choses soient claires : mon EPT préféré n’est PAS le seul et unique que j’ai disputé. Au contraire : c’était horrible ! Un cauchemar ! Le tournoi le plus dur de la terre ! Je m’étais décidé en dernière minute au sortir des WSOP 2010 : la saison 7 de l’EPT s’apprêtait à débuter avec une nouvelle ville-étape : Tallinn. Pourquoi ne pas mélanger l’utile à l’agréable en visitant la capitale Estonienne, non pas en tant que couvreur, mais pour une fois en tant que joueur ?

Photo : Lina Olofsson

Il ne me fut pas difficile de trouver des sponsors pour financer les trois-quarts du ticket d’entrée de 4,250€ (s’ils me lisent : encore merci, les amis, ça fait chaud au coeur), ce qui m’a permis de disputer mon tout premier tournoi pro sans (trop) avoir à mettre la main au portefeuille. Ce qui ne m’a pas empêché de m’assoir à table avec une énoooorme boule au ventre. J'avais à coeur de faire le maximum ! Autour de ma première table : huit joueurs « random » mais aucun « fish », et c’était parti pour une douzaine d’heures de tension maximale contre des joueurs ultra-solides, ou j’ai du me battre pour gagner chaque jetons, et où j’allais pratiquer un poker probablement assez « weak », mais où les spots profitables furent très rares. Je me rappelle surtout avoir jeté mes cartes, en fait ! Et lorsque je reçus finalement une paire de Rois, une heure avant la fin du Day 1, je me suis retrouvé à tapis pour 25 blindes contre un certain Manuel Bevand : j’ai encore des cauchemars en pensant à l’As apparu sur la rivière pour compléter son As-Roi…

Premier EPT live avec Fabsoul

Mais fi des bad-beats stories : mes souvenirs de l’EPT sont surtout constitués de bons moments. Depuis le tout premier, à Deauville en 2006, jusqu’à cette semaine Barcelonaise que nous avons passée avec le regard tourné vers le passé. Mon premier tournoi en tant que reporter Winamax est bien entendu inoubliable, avec une conclusion parfaite offerte par la victoire d’Arnaud Mattern. J’ai aussi un souvenir très fort de mon premier EPT en tant que commentateur du streaming live. C’était à Londres en 2007, et j’en suis reconnaissant à l’organisation qui avait décidé de me faire confiance alors que je n’avais absolument aucune expérience dans le domaine : l’aventure allait durer trois ans, et comporter son lot de soirées mémorables, comme cet épique tête à tête ultra-chiant entre deux joueurs amateurs à Copenhague en 2008, plus de quatre heures d’ennui durant lesquelles nous avons eu toutes les peines du monde à meubler avec mon compère Manu. Toutes les fois où des joueurs Français ont atteint une finale furent de belles occasions de vibrer, et quand ce n’était pas le cas, on pouvait toujours se consoler en visitant les environs : c’est grâce à l’EPT que j’ai pu découvrir des villes comme Prague, Budapest, Kiev, San Remo ou encore Vienne.

Si je ne devais retenir qu’un seul moment ? Comme je n’étais pas présent pour les victoires de Davidi (Berlin) et Cuts (San Remo), je pencherais pour celle d’ElkY aux Bahamas en 2008.

Vivement le 200e EPT !

EPT Best-of #13 - San Remo, 2012 : Cuts au firmament

Photo : Neil Stoddart / PokerStars

Tout vient à point à qui sait attendre : un adage usé mais qui convient pourtant parfaitement pour décrire le sacre de Ludovic Lacay lors de l’étape EPT de San Remo en 2012.

Le joueur du Team Winamax était passé tant de fois si près de la victoire les six années précédentes, sur tous les circuits majeurs : World Poker Tour (2e place à Barcelone lors de son deuxième tournoi au sein du Team), World Series of Poker, EPT… Six longues années durant lesquelles Cuts a eu loisir d’affiner son talent, de peaufiner sa stratégie, se forger un mental et attendre patiemment son « one time ».

Lorsque la finale a débuté à San Remo, concluant un tournoi monumental ayant rassemblé 797 joueurs, les étoiles étaient alignées : le talent était là, comme il l’avait toujours été, et fut rejoint par le soupçon de réussite nécessaire pour remporter n’importe quel tournoi de poker. Et comme pour les précédents sacres du Team (Arnaud Mattern à Prague, Davidi Kitai à Berlin), la victoire de Cuts s’est faite sans contestation possible.

Archives Winamax : San Remo 2012

EPT Best-of #14 - Prague, 2010 : les larmes de Roberto Romanello

Comme c’est bon, quand les joueurs se laissent aller, et laissent tomber la poker face, incapables de garder pour eux leurs émotions. Témoin Roberto Romanello décrochant son premier titre majeur à Prague, récompensant des années de présence sur le circuit : après la dernière main d’une longue table finale, le Gallois ne put retenir ses larmes, et c’était tant mieux, car c’est pour ce genre de moments que nous jouons tous, non ?

Archives Winamax : Prague 2010

EPT Best-of #15 - Monte Carlo, 2008 : un campeur en table TV

Même si le circuit European Poker Tour est globalement dominé par les joueurs professionnels, les amateurs ont toujours réussi à s'y faire une place. Si l’on regarde les vainqueurs Français, par exemple, on constatera que la plupart d’entre eux n’avaient pas le jeu pour activité principale au moment de leur victoire : Pascal Perrault (pharmacien), Jan Boubli (dentiste), Lucien Cohen (dératiseur) ou encore Rémi Castaignon (assureur).

Parmi tous ces amateurs ayant brillé à l’EPT, on garde un souvenir particulièrement vif d’une étoile filante nommée Vincent Secher. C’est les mains dans les poches que l’étudiant Supinfocom avait débarqué sur la Riviera au printemps 2008, simplement muni d’un ticket pour la Grande Finale Monégasque décroché lors d’un des tout derniers satellites organisés en ligne. C’est bien connu : le Rocher n’est pas réputé pour son hôtellerie bon marché, surtout lorsque l’on est un étudiant fauché. Qu’à cela ne tienne : faute de trouver une chambre adaptée à leur budget, Vincent et ses amis se sont tout simplement installés à Nice, dans un camping à 18 euros la nuit !

Imaginez un peu le tableau : disputer un tournoi de poker à 10,000 euros l’entrée dans l’un des casinos les plus classes du monde, dans la ville la plus chère du monde, pour rentrer dormir après dans un camping coûtant moins cher qu’une tournée de bières dans n’importe quel bar de la Principauté !

Photo : PokerListings France

Vincent Secher restera dans l’histoire du poker comme le seul et unique campeur ayant atteint les demi-finales d’un tournoi majeur. Et lorsque les organisateurs apprirent son étonnante histoire, ils furent prompts à lui offrir une chambre d’hôtel sur place, au Monte Carlo Bay, donnant à Vincent l’occasion de démontrer son sens de l’humour potache : ayant plié sa tente, c’est vêtu d’un peignoir de l’hôtel cinq étoiles qu’il se pointa en table télévisée.

Vincent finit par s’incliner en 13e place de cette Grande Finale, parmi 842 joueurs, pour un prix massif de 76,000 euros qui lui permit, entre autres, de rembourser son prêt étudiant. Même si on ne l'a plus revu depuis, on n'est pas prêts de l'oublier !

Interview de Vincent Secher sur PokerListings

Je crois que ça n’a pas été évoqué : comme lecteur des reportages et téléspectateur des EPT Live, je garde un souvenir particulier du braquage à l’EPT Berlin.

Me reste une ou 2 séquences nostalgie en stock :wink:

High-Roller : 5e place pour Benjamin Pollak

Si les Français n’ont guère été performants lors du centième Main Event de l’histoire de l’European Poker Tour, l’un d’entre eux s’est rattrapé de fort belle manière dans le tournoi High-Roller à 10,000 euros. Un peu à l’image de l’EPT Vienne en mars dernier, lorsque Fabsoul avait décroché la timbale dans le HR après un Main Event décevant pour les tricolores, c’est cette fois Benjamin Pollak qui a tiré son épingle du jeu avec une très belle cinquième place, bonne pour un prix de 219,000 euros. C’est rien de moins que le plus gros gain de la carrière live du pro Parisien, devant sa 27e place au Main Event des WSOP 2013, et ses deux finales WPT (Prague 2011 et Barcelone 2013)

Parmi les autres têtes de série placées en finale, notons Stephen Chidwick (7e) et Marc-André Ladouceur (6e). Ils ne sont plus que trois en course pour le titre : un certain Jason Mercier est chip-leader.

Mon EPT préféré - Ilan Boujenah

Dernier volet de notre série de témoignages consacrés à dix années d'European Poker Tour !

« Mon premier EPT, c’était à Deauville en 2011, l’année de la victoire de Lucien Cohen contre Martin Jacobson. J’avais sauté très tôt, genre après trois ou quatre niveaux le premier jour. Je me rappelle surtout d’un gros traumatisant, je te la fais courte : flop As-6-2, j’ai deux As, en face As-Dame, je perds quand même le coup ! »

« Il y a eu plein de moments marquants. La finale de Lucille à Monte Carlo, ma finale à moi à Madrid, avec Nicolas Levi et Kool Shen. Et le plus mémorable pour moi : quand Polo [Paul Guichard] était en tête à tête contre Vadim Kursevich à Deauville, Polo l’a complètement démonté tout au long du heads-up, et finit par le mettre à tapis au turn avec brelan contre un tirage couleur et double ventrale. Sur la rivière, c’est la ventrale qui rentre, et personne dans le public ne l’a vue venir, on voulait juste ne pas voir de coeur tomber. Du coup, trois secondes où tout le monde crie et croit que Polo vient de gagner l’EPT, moi le premier, il n’y a que Clem [Clément Thumy] qui nous dit ‘Hé les gars, il a fait quinte !’ C’était traumatisant ! »

« Et bien sur, impossible d’oublier la victoire de Davidi à Berlin. On était là du début à la fin et malheureusement, j’ai loupé un petit 5% à cause d’une histoire de SMS non parvenu. Car il faut savoir que Davidi a 1500 SMS non lus sur son téléphone, alors forcément, il passe à côté de trucs parfois [rires] ! »

EPT Best-of #16 - Berlin, 2010 : quand les braqueurs font irruption à l’EPT

Le moment fut bref. Deux minutes à peine. Mais deux minutes que n’oublieront jamais tous ceux qui étaient là, deux minutes durant lesquelles une équipe d’hommes masqués et armés (machettes, pistolets) ont fait irruption dans l’hôtel Hyatt où se tenait l’étape EPT de Berlin, la toute première jamais organisée dans la capitale Allemande. Deux minutes durant lesquelles l’équipe de malfaiteurs a eu le temps de dérober le contenu des coffres de l’EPT, se battre avec quelques courageux agents de sécurité, et s’enfuir avec le butin.

Un agent de sécurité maitrise un braqueur (avant qu'il ne parvienne à s'enfuir, un complice étant venu à la rescousse)

Pas de bobos graves, pas de coups de feu, mais un moment de peur glaçante, et une cohue incontrôlable dans la salle de tournoi transformée en deux trois mouvement en champ de bataille : ces deux minutes ont paru deux heures.

Il suffit de relire nos articles écrits sur le vif, et les témoignages des joueurs pour s’en convaincre :

Harper : « D’un coup, un bruit sourd raisonne à ma gauche : je me retourne et voit une dizaine de personnes détaler à travers les tables, en en renversant deux ou trois au passage. Des centaines de scénarios passent à travers ma tête mais le plus plausible selon moi est qu’un feu vient de se déclarer, ou qu’une bombe va exploser, et qu’il faut absolument quitter la pièce. J’ai alors ce réflexe, non réfléchi mais totalement humain, de faire comme tout le monde : courir. La nature humaine est ce qu’elle est : à cet instant, c’était du chacun pour soi. Bousculades, piétinements… J’ai vu Michelle Orpe littéralement se faire renverser sans que personne ne l’aide à se relever. »

Arnaud Mattern : « J’ai vu Jeff Sarwer se saisir de sa veste et partir avant tout le monde. Comme ce garçon est un génie qui pense plus rapidement que les autres, je me suis dit que ce serait peut-être une bonne idée de le suivre… Cela ne loupe pas : l’affolement survient juste après et nous avons une longueur d’avance. »

Samuel Chartier : « C’est Johannes Strassman qui a lancé la panique. Il est arrivé en déboulant dans la salle du tournoi en brayant en allemand. J’ai eu peur et j’ai également couru. »

Michel Abecassis : « C’était inhumain… Des cris, des gens qui courent dans tous les sens, qui se piétinent… »

Moi, j’étais dans la régie de l’EPT live en train de commenter le tournoi en direct, à une bonne centaine de mètres de distance du braquage : je n’ai rien vu, si ce n’est quelques joueurs paniqués s’enfuyant de la table télévisée. Puis les caméras se sont éteintes. La confusion était totale au micro, j’étais littéralement sans voix :

Pour autant que je sache, tous les braqueurs (qui s’étaient enfuis avec au bas mot 250,000 euros) ont été arrêtés dans les semaines qui ont suivi, et ont tous été condamnés à de belles peines de prisons. La légende raconte qu’ils avaient déjeuné au McDonalds en face de l’hôtel avant de commettre leur méfait, à visage découvert et sous les yeux des caméras de sécurité, permettant à la police des les identifier rapidement en comparant les images avec celles prises à l’intérieur de l’hôtel par les médias poker. Un premier braqueur a été arrêté, et n’a pas mis longtemps à se mettre à table.

Et vous ne serez pas surpris que ce fut l’une des rares fois où l’EPT a fait la une des médias généralistes, en Allemagne, en France, en Angleterre et jusqu’aux Etats-Unis, car les médias n’aiment vraiment parler de notre jeu favori que lorsqu’il est associé à un scandale. Le tournoi, lui, a repris dans la journée, et s’est terminé le lendemain par la victoire de Kevin McPhee, qui fut le seul vainqueur EPT de l’histoire a être interrogé par la chaîne ABC News quelques minutes après son sacre. Les journalistes étaient bien entendu plus intéressés par le vol que par sa performance.

La une des journaux TV Allemands le soir même, avec des images du braquage proprement dit

Archives Winamax : Berlin 2010
Mon récit sur mon blog perso

EPT Best-of #17 - Et le reste…

Il reste encore tant de moments que je n’ai évoqué qu’en passant, où alors pas du tout. La victoire de Christophe Benzimra à Varsovie. La double finale Winamax, encore à Varsovie, avec Arnaud Mattern et Ludovic Lacay côte à côte autour de la dernière table. Ce joueur complètement fou à Dortmund, sortant une pièce de sa poche et la jetant en l’air pour prendre sa décision, jouant donc littéralement son tournoi sur un coin-flip. Le tête à tête entre Antonio Buonanno et Jack Salter à Monte Carlo cette année, tenant en haleine quelques rares insomniaques jusqu’au lever du soleil, explosant tous les records de durée établis jusque là. La troisième place de Nicolas Levi à Prague en 2011. Toutes ces credit card roulettes gagnées, toutes ces credits card roulettes perdues. Ma victoire au tournoi médias de l’EPT San Remo. Les cash-games dans les chambres d’hôtel avec les autres couvreurs. Toutes les fois où il faisait déjà jour au moment d’aller se coucher. Et tous les moments que j’ai oubliés.

CLAP CLAP CLAP

High-Roller : victoire d’un nouveau venu

Photo : Neil Stoddart / PokerStars

Le plus gros tournoi High-Roller de l’histoire de l’European Poker Tour a vu consacré un joueur Biélorusse nommé Ihar Soika. Excellent sur Internet, Soika était encore à la recherche de son premier titre en live, et l’a décroché après une brève bataille en tête à tête contre un joueur qui, il y a six ans de cela, était dans la même position que lui avant de faire une entrée fracassante sur le circuit à San Remo : Jason Mercier.

Resultats

High-Roller EPT Barcelone
393 participants (Re-Entry) - 10 300 € l’entrée

Vainqueur : Ihar Soika (Biélorussie) 747 200€
Runner-up : Jason Mercier (USA) 473 500€
3e : Ismail Erkenov (Russie) 342 400€
4e : Ami Barer (Canada) 276 900€
5e : Benjamin Pollak (France) 219 000€
6e : Marc-Andre Ladouceur (Canada) 168 600€
7e : Stephen Chidwick (UK) 125 600€
8e : Carlos Chadha (Canada) 90 900€
9e : Maxim Panyak (Russie) 73 600€

Un heads-up épique conclut le centième EPT

Certes, nous n’avons pas atteint les longueurs de la dernière Grande Finale Monégasque d’avril dernier, qui avait tenu en haleine quelques rares spectateurs jusqu’au level du soleil… Mais l’ultime duel de cette première étape de la saison 11 de l’European Poker Tour (et la centième au total) a tout de même duré six heures et presque 300 mains, se concluant peu après quatre heures du matin par la victoire d’Andre Lettau. Professionnel habitué des tables d’Internet et coach réputé, l’Allemand de 27 ans disputait là son tout premier EPT, et est parvenu à battre Samuel Phillips sur la dernière ligne droite - l’Américain était considéré par la majorité comme le meilleur joueur de la table finale.

En dépit d’un deal conclu alors qu’il restait trois joueurs, ne laissant que 90 000€ en jeu, les proverbiales fortunes ont changé de main à de nombreuses reprises durant ce tête à tête final, qui s’est étiré si tard qu’il a menacé de se prendre de plein fouet la fermeture du casino, forçant les organisateurs à recourir à une mesure extrême : raccourcir progressivement la durée des niveaux ! Ils passèrent d’abord de 90 à 60 minutes, puis 45 minutes, pour finalement tomber à 30 minutes. C’est seulement une fois que la grosse blinde avait atteint un palier sans précédent - 1,2 millions (!), donnant aux joueurs 19 blindes de tapis moyen, que s’est jouée la dernière main.

Homme de peu de mots, Lettau semblait déterminé à esquiver les traditionnelles interviews de fin de tournoi, répétant à plusieurs reprises « Je veux rentrer à la maison » (vu l’heure, on ne lui reprochera pas). Pressé de dire quelques mots, il lâchera, sans que l’on sache trop s’il était sérieux, qu’il prenait officiellement sa retraite des EPT (après un seul tournoi joué, donc) et qu’on ne le reverra plus jamais sur le circuit. Etant donné l’important turn-over propre à l’EPT, je ne suis pas sur que sa disparition à venir sera remarquée.

Mais qu’importe : le centième EPT apparition désormais à l’histoire. Félicitations à tous les finalistes, en particulier les deux derniers joueurs qui se sont battus comme des lions pour accrocher le titre ! Il ne nous reste plus qu’à tenter de fêter cette belle semaine dans l’une des boîtes de nuit encore ouvertes sur la plage, si l’on veut bien me laisser rentrer avec mon t-shirt moite et mes yeux hagards.

J’espère que ces huit jours de reportage à forte teneur nostalgique vous ont plu. Merci en tout cas de m’avoir suivi. On se retrouve très vite pour le prochain reportage - probablement le Winamax Poker Open, qui revient à Dublin à la fin du mois de septembre pour notre plus grand plaisir. La première tournée est pour moi !

Benjo

Résultats

EPT Barcelone - Numéro 100 !!!
1 496 participants - 5 300€ l’entrée

Vainqueur : Andre Lettau (Allemange) 794 058 (après deal)
Runner-up : Samuel Phillips (USA) 1 021 275€ (après deal)
3e : Hossein Ensan (Allemagne) 652 667€ (après deal)
4e : Andrea Dato (Italie) 362,000€
5e : Andrey Shatilov (Russie) 286 000€
6e : Kiryl Radzivonau (Biélorussie) 224 500€
7e : Ji Zhang (Allemagne) 171 600€
8e : Slaven Popov (Bulgarie) 121 300€

Meilleur Français : Benjamin Nicolas-Teboul (40 200€)
Meilleur joueur du Team Winamax : Davidi Kitai (20 300€)

Merci BenjoDiMeo ! Super le taf :wink:

merci !!!

Satyagrahaa:
De toute façon a la fin c'est toujours un Allemand qui gagne... :lol:


:lol:

Merci pour ce super CR !

<span style="font-size: 18px; color: brown; font-weight: bold">EPT 100 : On termine en beauté</span>
<p><div class="align-center post-image" style="max-width: 460px;"><a target="_blank" href="https://static.winamax.fr/img/editorial/2014/08/27/EPTbanner.JPG"><img style="max-width:100%;" src="https://static.winamax.fr/img/editorial/2014/08/27/EPTbanner.JPG" class="align-center post-image"/></a></div>

Neuvième et dernier jour de reportage à Barcelone. Deux finales au programme : la conclusion du centième tournoi European Poker Tour de l’histoire, et celle du tournoi High Roller à 10,000€.

Vous avez envie de mater la finale du Main en quasi-direct, complète avec cartes cachées des joueurs visibles ? Une petite recherche « EPT Live » sur Google et vous trouverez votre bonheur.

En ce qui concerne le High-Roller, ils ne sont plus que 15 (la journée va être longue - il faut que tout soit bouclé ce soir !) et le Français Benjamin Pollak est plus que jamais dans la course. Face à lui, des joueurs comme Stephen Chidwick, Jason Mercier, Nicolas Chouity, Marc-Andre Ladouceur…</p><p>Nous n’avons pas encore terminé notre tour d’horizon des cent premières étapes de l’EPT : pour cette ultime journée en terres Espagnoles, j’ai encore quelques souvenirs à partager avec vous. Restez branchés tout au long de l'après-midi et de la nuit !</p>