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EPT Barcelone 2014 - Jour 3

Day 3 : 292 joueurs pour 239 places payées

Le Top 10

Vojtech Ruzicka (Rep. Tchèque) 621,000 Noma Ahrary (Allemagne) 519,600 Martin Finger (Allemagne) 502,300 Andrei Knopelko (Bielorussie) 446,500 Berthold Winz (Allemagne) 443,000 Tobias Rohe (Allemagne) 434,500 Andres Keckel (Argentine) 359,200 Oliver Price (UK) 352,400 Ramin Hajiyev (Azerbaidjan) 351,700 Andre Leattau (Allemagne) 338,000

22 Français

Rectificatif : Remi Le Meur possède 110 000, et non 11 000 comme annoncé en fin de Day 2.

Hugo Pingray 268 700
Sylvain Loosli (Team Winamax) 256 200
Jimmy Guerrero 247 000
Pierre Oliver Jean 226 100
Vincent Robert 205 400
Benjamin Nicolas-Teboul 179 000
Mesbah Guerfi 165 700
Paul-Francois Tedeschi 159 100
Thierry Gogniat 159 000
Jean-Jacques Zeitoun 150 000

Francois-Charles Scapula 140 700
Ludovic Riehl (Team Winamax) 133 300
Thomas Petit 122 100
Remi Lemeur 110 000
Adel Kabbani 102 700
Imad Derwiche 91 000
Jean Montury 88 600
Jessy Marillaud 84 300
Christophe Malaurie 61 000
Gwenal Palanque 46 500

Franck Calonnec 41 000
Georges Sultanem 25 000

  • Davidi Kitai (Team Winamax) 108 400

    Tableau de bord
    292 joueurs restants (sur 1496 au départ)
    Blindes : 1,500/3,000, ante 400
    Tapis moyen : 150,000

22 Français aux portes de l’argent

Le coup d'envoi du Day 3 a été donné peu après midi. Première mission du jour en ce qui me concerne : mettre un visage sur le nom des 22 Français encore en course, car je suis loin de tous les connaître.

Parmi les premiers éliminés du jour : Michael Mizrachi, qui n'aura joué qu'une seule main aujourd'hui.

Parmi les tricolores que l'on va soutenir aujourd'hui :

Hugo Pingray, chip-leader tricolore du jour avec 268,000

Imad Derwiche (91,000)

Georges Sultanem, lanterne rouge avec 25,000

Français ou Italien, l'ami Giuseppe Zarbo ? Son coeur balance… Et va surement faire des bonds aujourd'hui, avec un stack de départ inférieur à 50,000.

I’m up all night to get lucky

On l’écrivait hier : Ludovic Riehl a terminé son Day 2 par un très beau coup de chance, craquant une paire d’As sur la toute dernière main de la journée (pas de quoi avoir honte : Mikedou était armé d’une paire de Rois, et l’argent est logiquement parti avant le flop).

Le joueur du Team Winamax a vu son Day 3 débuter comme le Day 2 s’était achevé : avec un coup de main des Dieux du poker. Témoin cette main où Mikedou relance à 6,500 au bouton avec As-9. La grosse blinde fait tapis pour 60,000 et Mikedou décide de payer, estimant que sa main a de bonnes chances d’être en tête. Perdu : son adversaire montre As-Roi, mais Mikedou va trouver un 9 sur le flop pour reprendre la tête et éliminer un joueur supplémentaire. Ce coup lui permet de tutoyer la barre des 200,000.

Triple B

Le premier gros pot joué par Davidi Kitai aujourd’hui s’est conclu sans showdown. Notre Belge préféré défend sa BB face à une relance, et check-raise sur le flop 92T (de 7,000 à 18,000). Davidi est payé, ce qui ne l’empêche pas de remettre une couche pour 33,300 sur le turn (un 4), puis de compléter cette séquence agressive avec une mise à tapis sur la rivière (un 7) pour 61,000 environ. Son adversaire décline l’invitation : Davidi grimpe à 180,000 sans avoir à montrer ses cartes.

Are you ready to bubble ?

Le premier niveau de la journée est sur le point de s’achever : la bulle n’est plus très loin, seulement treize éliminations nous séparant de l’ITM après la sortie d’une bonne cinquantaine de joueurs durant les 90 premières minutes du Day 3.

Au moins trois Français nous ont quitté - ils figuraient tous dans le bas du tableau au moment du coup d'envoi : Christophe Malaurie, Franck Calonnec et Jean Montury. Même topo pour Giuseppe Zarbo, qui a perdu son premier coup à tapis de la journée.

Franck Calonnec

Christophe Malaurie

Le mystère demeure

Un autre coup sans showdown joué par un pro du Team Winamax : Mikedou défend sa SB face à une relance, et son voisin de gauche fait de même.

Le flop tombe 943 et Mikedou check/call une mise de 8,500.

Turn : un 6 qui ne provoque aucune action.

La rivière est un 10 et Mikedou envoie 16,500. Réaction adverse : fold instantané.

Aller le team winamax ! :smiley:

Une bulle bien grasse, comme on les aime

Il est coutumier que la bulle d’un gros tournoi de poker soit un moment bordélique, mais nous avons été particulièrement gâtés pour ce centième Main Event European Poker Tour, avec pas moins de six coups à tapis joués en simultané lors de la première main du « hand for hand », résultant en un total de cinq éliminations !

Cinq éliminations, dont celle du Français François-Charles Scapula des mains de Sylvain Loosli - le pro du Team Winamax s’est permis de sortir deux joueurs sur cette main.

Une quinzaine de Français sont dans l’argent, parmi lesquels Hugo Pingray, Jimmy Guerrero, Pierre Oliver Jean, Vincent Robert, Mesbah Guerfi, Jean-Jacques Zeitoun…

La période de la bulle fut gérée à merveille pas nos trois pros du Team : Davidi Kitai est grimpé à 340,000 après une heureuse confrontation AA/KK, et Sylvain Loosli a donc fait le ménage en sortant deux joueurs pour passer à plus de 360,000. Seul bémol : Ludovic Riehl s’est fait bluffer juste avant le main par main, lâchant une top paire et un gros pot face à un relanceur rivière qui ne s’est pas privé de lui montrer hauteur Roi. Il possède 140,000 alors que la moyenne est de 190,000.

Les organisateurs de l’EPT avaient prévu deux jolis cadeaux pour le bubble boy (une guitare électrique et une entrée pour un gros tournoi en Floride), mais je ne sais pas encore qui en sera le bénéficiaire parmi les cinq joueurs éliminés à la bulle.

A suivre : l’effet « bouchon de champagne » post-bulle, avec une floppée d’éliminations en très peu de temps.

Francois-Charles Scapula

Comment répartir les prix des bullards ?

Cinq joueurs éliminés simultanément à la bulle, cela fait quatre places payées à distribuer (d’une valeur de 8,050€ chacune), plus la guitare bonus offerte par le sponsor, et l’entrée pour le tournoi en Floride.

Faisant fi de la hauteur des tapis de chaque joueur pour déterminer leur classement final, les organisateurs de l’EPT ont décidé de répartir les 4x8050€ (total 32200€) entre les cinq bullards, ce qui leur permet de repartir avec 6440 euros chacun, un peu plus que l'entrée du tournoi.

En ce qui concerne les cadeaux, les éliminés devront disputer un SNG pour déterminer leur bénéficiaire.

BenjoDiMeo:
<span style="font-size: 18px; color: brown; font-weight: bold">Comment répartir les prix des bullards ?</span>
<p>Cinq joueurs éliminés simultanément à la bulle, cela fait quatre places payées à distribuer (d’une valeur de 8,050€ chacune), plus la guitare bonus offerte par le sponsor, et l’entrée pour le tournoi en Floride.</p><p>Faisant fi de la hauteur des tapis de chaque joueur pour déterminer leur classement final, les organisateurs de l’EPT ont décidé de répartir les 4x8050€ (total 32200€) entre les cinq bullards, ce qui leur permet de repartir avec 6440 euros chacun, un peu plus que l'entrée du tournoi.</p><p>En ce qui concerne les cadeaux, les éliminés devront disputer un SNG pour déterminer leur bénéficiaire.</p>


Plutôt un bon choix à priori.

Sérieux écrémage en cours

Sans surprise, le compteur s’est affolée durant l’heure qui a suivi l’explosion de la bulle, avec plus de 65 sortants, dont le Français Thierry Gogniat.

Habitués de ces périodes frénétiques, nos trois joueurs du Team Winamax gèrent tranquillement leurs parties respectives. Boosté par cette rencontre facile et profitable entre les As et les Rois survenues avant la bulle, Davidi Kitai a enclenché la vitesse supérieure et pointe désormais à 480,000. Sylvain Loosli a perdu quelques plumes, mais reste solide avec 200,000. Mikedou, de son côté, n’a pas le droit à l’erreur avec 100,000 alors que la grosse blinde vaut désormais 5,000.

Thierry Gogniat, éliminé en 214e place (8 500€ de prix)

Tableau de bord
183 joueurs restants (sur 1496 au départ)
Blindes 2,500/5,000, ante 500
Tapis moyen : 245,000

Les Français en short

Nouvelle table pour Ludovic Riehl, qui a retrouvé deux compatriotes en difficulté, comme lui : Paul-Francois Tedeschi (40,000, soit moins de dix blindes - au milieu sur la phot) et Thomas Petit (70,000 unités qu’il vient de pousser en début de parole sans trouver de payeurs) Allez les gars, on s’accroche !

Robert bluffe, Robert bet

C’est à Las Vegas que nous avons fait la connaissance de Vincent Robert, au cours de son très beau deep run dans le Main Event des WSOP (127e sur 6,352). De retour sur le circuit pour la reprise de la saison Européenne, Robert est en train d’inscrire une ligne supplémentaire à son palmarès à l’occasion du centième tournoi de l’EPT.

Humeur actuelle du Français : frustrée. « J’avais 250,000, mais je viens de lâcher 100,000 sur un bluff… » Robert vient de reprendre quelques pions à un autre Français, Mesbah Guerfi, avec une relance préflop puis un c-bet sur le flop J33. Guerfi est lui dans une position très confortable avec plus de 530,000 jetons en sa possession.

Le nettoyage se poursuit

Deux sorties Françaises de plus à déplorer durant la dernière demi-heure...

178e : Jessy Marillaud (France, photo) 9,300€
187e : Maxim Lykov (Russie) 8,500€
196e : Kent Lundmark (Suède) 8,500€
208e : Georges Sultanem (France) 8,500€
209e : Martin Jacobson (Suède) 8,500€
211e : Ole Schemion (Allemagne) 8,500€

On connaît le vainqueur du SNG des bullards

Félicitations à François-Charles Scapula, qui a remporté le SNG des bullards de l’EPT Barcelone face à quatre joueurs. Le Français remporte donc une belle guitare électrique (on espère chaudement qu’il va s’entraîner durant les douze mois à venir afin de pouvoir lancer le Day 1 de l’édition 2015 du tournoi sur l’air de « La Digue du Cul » façon Hendrix) et une entrée pour un tournoi à 5,300 dollars organisé cette semaine au casino Seminole Hard Rock en Floride, avec 10 millions de dollars de prix garantis. Reste plus qu’à booker un billet d’avion pour les Etats-Unis !

Riehl : rail

Fin de parcours aux alentours de la 165ème place pour Ludovic Riehl. Le joueur du Team Winamax a trouvé une main parfaite pour pousser ses 14 blindes (As-Roi), trouvant un payeur en la personne d’Emil Patel, qui venait d’arriver à la table en remplacement de Paul-François Tedeschi, éliminé quelques minutes plus tôt. Patel retourne une paire de 8, et le coin-flip ne tournera pas à l’avantage du joueur du Team Winamax.

Restons positifs : avec ce troisième ITM consécutif à l’EPT (après sa 37e place à Vienne et sa 17e place à San Remo en fin de saison dernière), Mikedou entame bien sa saison sur le circuit live !

90%

Ce pourcentage correspond à la proportion des participants n’ayant plus aucune chance de remporter le centième EPT de l’histoire, faute d’avoir encore des jetons en leur possession : il ne sont plus que 150 joueurs encore en course parmi les 1496 ayant pris par à l’épreuve.

Parmi les sorties récentes, on compte ces joueurs, qui remportent 9,300€ chacun :

159e : Shannon Shorr (USA) 161e : Alexander Kuzmin (Russie) 166e : Adam Levy (Canada) 168e : Ludovic Riehl (Team Winamax) 172e : Paul-Francois Tedeschi (France) 174e : Jean-Jacques Zeitoun (France)

Jean-Jacques Zeitoun

Result oriented

Avec 165,000, Sylvain Loosli est relativement short-stack alors que débute l’avant-dernier niveau du Day 3 (blindes 3,000/6,000, ante 1,000). Peu avant la pause, Sylvain a payé un tapis de dix blindes avec deux Dames, pour finalement abandonner le coup suite à un reshove d’un joueur le couvrant. Une bonne décision après coup : Sylvain aurait fait face à As-Roi chez le big stack (et As-Valet chez le short), et perdu le coup (et le tournoi) suite à l’apparition d’un Roi sur le turn.

De son côté, Davidi est stable à 550,000.

EPT Best-of #11 - Bahamas, 2008 : ElkY part en orbite

L’étape EPT des Bahams en janvier 2008 : si l’on devait ne retenir qu’un seul moment où le poker Français a connu son « France 98 », ce serait celui-là. Un instant de communion, de ferveur collective, avec toute une communauté soudée et unie derrière la performance d’un formidable joueur. Bien sur, d’autres grandes et belles performances ont jalonné le poker Français dans les années qui ont suivi, notamment l’exceptionnelle finale d’Antoine Saout dans le Main Event des WSOP 2009. Mais pour nombre de ceux qui sont restés éveillés devant leur ordinateur pour suivre le parcours d’ElkY aux Bahamas, cette nuit de janvier 2008 reste le souvenir le plus fort de tous.

Toutes les conditions étaient réunies pour créer l’évènement. L’effet de mode du poker atteignait son apogée en France. L’EPT avait commencé à retransmettre en direct ses finales quelques mois plus tôt, complet avec commentaires en langue Française. Et le protagoniste principal de cette finale, déjà très populaire à l’époque, intriguait encore nombre d’observateurs. Car c’est un ElkY nouveau que nous avions vu débarquer au Bahamas cet hiver là, sortant d’une longue traversée du désert durant laquelle l’ancien gamer avait perdu des tonnes d’argent en ligne en jouant des SNG turbo très très cher, tout en se laissant aller au niveau de l’hygiène de vie, résultant en une prise de poids rapide et visible - plus de 110 kilos sur la balance à son point culminant.

Décidé à se sortir du trou sur les deux fronts, ElkY avait engagé quelques paris audacieux avec des amis joueurs au sortir des WSOP, mettant en jeu de grosses sommes sur une perte de poids rapide - moins 50 kilos en trois mois à peine, pour 75,000 dollars engagés. Un pari complètement fou mais que pourtant il ne pouvait pas perdre : comme il le révèlera plus tard, il était presque broke à ce moment-là. La suite est connue : ElkY se mit au travail comme un forcené (il fut sans doute le premier joueur de poker à se rendre compte l’impact positif d’une bonne condition physique sur les résultats à table), remporta son pari de justesse, se pointa aux Bahamas avec une nouvelle silhouette, et une bankroll sortie de la zone rouge, et c’est avec une confiance retrouvée qu’il entama le tournoi principal de la PokerStars Carribean Adventure parmi 1136 joueurs - à l’époque, un record pour un tournoi organisé hors de Vegas.

Je n’oublierai pas de sitôt la ferveur provoquée par l’impeccable prestation d’ElkY en table finale. Tous les joueurs Français présents aux Bahamas cette année-là ont défilé au micro du streaming live pour encourager et commenter les progrès d’ElkY, et les emails de fans nous sont parvenus en flux tendu tout au long de la journée. Cette victoire incontestable allait servir de rampe de lancement à ElkY : durant les deux années qui ont suivi, il fut tout simplement intouchable, remportant un titre WPT au Bellagio neuf mois plus tard, un gros High Roller à 25,000$ aux Bahamas début 2009, et manquant de peu un autre titre WPT, encore au Bellagio. Et l’on était encore loin de son bracelet WSOP, remporté en Stud durant l’été 2011.

Presque sept ans plus tard, il nous reste comme souvenir un montage vidéo signé Paco et Régis, qui capture parfaitement l’esprit qui régna aux Bahamas durant cette belle semaine. Je le regarde encore avec nostalgie quand j’ai un petit coup de bourdon :

Archives Winamax : notre reportage aux Bahamas en 2008

Il reste 90 minutes à jouer ce soir

Le prochain niveau sera le dernier du Day 3, et Davidi Kitai commence à ressentir la fatigue : « Je n’ai pas beaucoup dormi la nuit dernière : juste au moment où je fermais les yeux, un moustique est venu m’embêter ! » Aujourd’hui, Davidi fait face à un moustique d’un autre genre en la personne du fantasque Josh Prager, assis directement à sa gauche. L’Américain n’est pas dangereux en ce qui concerne le poker (short-stack et serrure) mais est en revanche un moulin à parole incontrôlable, qui ne s’est pas arrêté de parler plus d’une minute durant l’intégralité du dernier niveau. « J’ai mis mes écouteurs pour qu’il arrête de me parler », rigole Davidi qui, malgré la fatigue, affiche un énorme tapis de 900,000 après avoir joué énormément de coups. « Je ne saurais pas te raconter une main en particulier », dit-il, « j’en ai juste joué beaucoup, sans trop aller au showdown. »

A l’autre bout du spectre, Sylvain Loosli traverse un désert de cartes, et entamera l’ultime niveau du Day 3 avec une quinzaine de blindes.

On a perdu trois Français durant le niveau qui vient de s’écouler :

129e : Dan Shak (USA) 10,300€ 133e : Max Pescatori (Italie) 10,300€ 134e : Andre Akkari (Brésil) 10,300€ 141e : Vincent Robert (France) 10,300€ 142e : Thomas Petit (France) 10,300€ 144e : Remi Le Meur (France) 9,300€ 151e : Adel Kabbani (France) 9,300€ 152e : Thor Hansen (Norvège) 9,300€ 153e : Joao Barbosa (Portugal) 9,300€

Thomas Petit

Rémi Le Meur

Tableau de bord
125 joueurs restants (sur 1496 au départ)
Blindes : 4,000/8,000, ante 1,000
Tapis moyen : 359,000