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[Episode final] Adieu.

Nous y sommes.

Moins d’un an après avoir commencé ce blog, j’écris aujourd’hui le dernier billet.

Le moment semble opportun pour dresser le bilan et surtout, parler de mes projet futurs, qui risqueraient d’en étonner plus d’un…

A/ Le 04 avril 2016

Le 04 avril 2016 était un lundi, plutôt pluvieux, températures comprises entre 7 et 13°C. LE jour de la semaine plutôt synonyme de procrastination et d’amertume pour la plupart d’entre nous. Mais pour moi, il n’en était rien.

Ce lundi, j’ai décidé de prendre en main ma vie.

A ce stade de l’article, vous esquissez probablement un sourire devant tant de banalités. 'Manquerait plus que les violons. Pourtant, c’est bien le cas. Ce lundi, j’ai radicalement changé mon rapport à l’avenir.

Cela faisait déjà quelques mois que mon comportement évoluais.

N’importe quel interview, reportage, article ou podcast faisait l’éloge d’un self made man, ayant bravé tous les dangers pour réussir. Pourquoi pas moi ? Pourquoi ne pas réaliser mes rêves, monter mes propres projets, travailler pour mon propre intérêt ?

Je deviens de plus en plus radical dans mon approche.

Je deviens de plus en plus admiratif des « hard workers », des champions et du travail accompli.

Je suis émerveillé par l’excellence, quelque soit le domaine.

Je décide de récuser les clichés sur les grands entrepreneurs, les riches. Et les électeurs FN (nan j’déconne).

J’ai un début d’allergie à l’hypocrisie et à l’alibi, sport national consistant à attribuer à quelque chose ou quelqu’un la responsabilité de son échec (coucou les whineurs).

Surtout, je rage d’entendre des personnes parler de projet qu’elles ne réaliseront jamais. Je me promet à partir de ce 04 avril d’entreprendre ce que je dis.

Pour finir, je comprends une chose essentielle : seul le travail assure la réussite.

B/ Call me Khaleesi

Je ne sais plus quelle force m’habitait ce jour là. Mais il fallait que je change radicalement mon quotidien. J’ai toujours agi ainsi, je suis incapable d’échelonner un changement.

Je décide, ce 04 avril de :

  • reprendre le sport
  • changer mon alimentation
    -faire un tour du monde
  • jouer sérieusement au poker

Tous ces objectifs ne sorte pas de nul part, laissez moi vous expliquer.

1/ Reprendre le sport :

En 2013/2014, je courais deux à trois fois par semaine avec une très bonne régularité.

Je me fixais des objectifs de course pour rester motivé, et c’est ainsi que je cours mon premier semi-marathon en 2014.

Début 2015, je projette avec deux amis de relier le canal de Nantes à Brest sur 300km en relais, à raison de 30km tous les 3 jours.
Quelques jours seulement avant le départ, je ressent une gène au genoux lorsque je cours sur les quais de Quimper.
Je décide de ne pas prendre de risque et j’écourte ma séance.

Le lendemain matin, il m’est impossible de descendre de mon lit : plier le genou gauche est un supplice. Quelques heures plus tard, on me diagnostiquera une tendinite du fascia lata, mieux connue des coureurs sous le nom de « syndrome de l’essuie glace ».

La déception est terrible, et me détourne du sport pendant deux ans.

Courant Mars 2016, je décide de tester la musculation et commence à y prendre goût.

En ce premier lundi d’avril, je décide d’y aller deux fois par semaine.

2/ Changer mon alimentation :

Lorsque je recherche sur internet des conseils en musculation, je découvre le sport bien plus complet qu’il n’y paraît.
En effet, il semblerait que ces sportifs soient particulièrement exigeant en terme d’alimentation.

Je comprend que, cherchant la prise de masse musculaire, ils ne peuvent se permettre une diète aléatoire.

Cela tombe à pic, j’étais très impliqué dans mes cours de nutrition lors de mes études.

D’un autre côté, j’ai totalement laisser tomber l’équilibre alimentaire depuis un moment.

De fil en aiguille, je commence à calculer mes besoins énergétiques, la proportion de glucides/lipides/protides correspondant, la composition idéale de mes repas, etc.

Adieu burgers, snacks et autres pizza, bienvenue pâtes, haricots et volaille.

En ce premier lundi d’avril, je décide de manger sainement.

3/ Faire le tour du monde :

Très franchement, j’ai du mal à considérer prendre ma vie en main en ajoutant 3 heures de sport par semaine, et 1 tranche de jambon au petit-déjeuner.

Non.

Ce qu’il me faut, c’est un réel projet, une ambition forte qui m’influencera durablement.
Il y a quelques mois, j’ai promis à un ami de (très) longue date de partir faire le tour du monde avec lui.

Ne me demandez pas les détails, je ne m’en souviens plus.
Par déduction, je pense que c’était lors d’une soirée copieusement arrosée chez un ami commun.

Mon futur compagnon de route me prouvera une nouvelle fois son amour-propre, préférant se vomir dessus sur le canapé plutôt que d’admettre sa surconsommation et d’atteindre les WC.
Par pur esprit de camaraderie, je décide de l’enjoindre en prenant soin d’attraper la bassine la plus proche.

Quoiqu’il en soit, il était hors de question de faire cette promesse et de la trahir par la suite. Je m’étais engagé et comptais bien faire le tour de cette putain de planète.

En ce premier lundi d’avril, j’écris un lettre à mon ami pour être bien sûr de m’être fais comprendre.

4/ Jouer sérieusement au poker : J'ai découvert le poker un peu avant mes 19 ans, lors d'une soirée entre amis.

Je ne connaissais même pas les règles, et par peur de passer pour un idiot, je m’informe rapidement avant de m’y rendre.

Toute la soirée, nous jouons ce que j’appellerais plus tard un SnG, à ceci près qu’il n’y avait pas … d’augmentation de blindes.

Les règles y étaient d’ailleurs approximatives, puisque le concept du kicker ne semble pas acquis par tous. Que dire de cette camarade de classe qui juge bon de simplement payer river avec la nuts absolue ?

Bref. La partie s’éternise jusqu’au petit matin, et au cours d’un « all-in » décisif, je finis par gagner le SnG. Certes, je ne couvrais peut-être pas mon adversaire, mais notre capacité de réflexion s’était étrangement diluée à l’image du rhum de notre punch.

Quelques jours plus tard, je crée mon compte winamax.fr, dépose 20€, et décide d’aller jouer les parties les plus agressives.

Mesdames, messieurs, faîtes place aux Double or Nothing !

Pour ceux qui ne connaîtrait pas, il s’agissait de sit n go garantissant à la moitié des participants de quasiment doubler leur mises.

Les joueurs les plus expérimentés s’y donnait rendez-vous, capable d’ouvrir près de 12% de leurs mains préflop ! Les meilleurs osaient même jouer très large, s’offrant le luxe d’ouvrir AT au cut-off.

Bien que bénéficiant d’un field particulièrement docile, je finit par broke mon premier dépôt. J’avais instauré un beau bankroll management, mais une fois monté à 30€ et redescendu à 18€, la tension fût trop forte.
Je pris quelques secondes de réflexion, et changeai ma stratégie : jouer 3 DoN 5€.

Ahem.

Je décidais donc d’effectuer un second dépôt. Celui ci sera le dernier, mais je me promet de mieux m’informer sur les stratégies.

Je commence donc à regarder les masterclass winamax, les vidéo kill tilt, ainsi qu’un stream poker de l’époque.

Je ne me souviens plus bien de l’historique des événements. Toujours est-il qu’après être parvenu à une cinquantaine d’euros, je fais 2ème d’un miniroll pour une trentaine supplémentaire.

Le défi commence à me plaire, et je décide de me consacrer au MTT, attiré par l’adrénaline de ces derniers.

Les mois défilants, je parviens à monter une bankroll proche des 300€, en jouant uniquement des MTT 0,25 à 1€.

Je change de travail en août 2015, me procurant plus de soirée libres pour grind, mais il faudra attendre janvier 2016 pour assister à un semblant de grind.

De janvier à mars, je perd quasiment la moitié de ma bankroll.

En ce premier lundi d'avril, je décide de jouer sérieusement et d'atteindre 250 MTT par mois.

C/ ♫ Le temps passe et passe et passe ♫ (Désolé)

Les mois défilent, et je parviens à tenir le rythme. Je culpabilise lorsque je rate une séance de sport ou une session poker et cherche à remplir un maximum mon temps libre.

1/ Sport :

Le premier objectif est un échec !

Bien que motivé les premiers mois, j’ai arrêté le sport courant janvier 2017.

Les raisons sont plus ou moins floues.

D’une part, j’ai progressivement perdu la motivation.

Comme je vous l’expliquais, je suis plutôt binaire.

Je pense que j’aurais pu m’investir dans ce sport, mais il aurait fallu que je me donne un objectif clair, comme par exemple 8 KG de masse sèche en 1 an (possible la première année vu mon gabarit).

Hors, le temps nécessaire au travail et au grind était difficile à concilier avec 3 à 4 séance de sport intensive, et il aurait fallu consommer plus protéiné pour prendre de la masse.

L’autre raison, c’est septembre 2017…

2/ Alimentation :

D’un point de vu nutrition, je suis plutôt satisfait de mon évolution.

Bien que moins stricte à mesure que ma motivation sportive diminuait, j’ai tout de même pris de bonne habitudes alimentaires.

Tout d’abord, j’ai supprimer la très grande majorité des acide gras saturés de mon alimentation, ainsi que les glucides simples.

Dorénavant, je ne consomme que des viandes maigres, glucides complexes et fruits et légumes.

Je suis particulièrement fier d’avoir arrêter de consommer des produits sucrés.

Le seul que je consomme toujours régulièrement, c’est du chocolat noir 60%+.

J’ai été très surpris de mon début d’ « addiction » au sucre. En effet, j’étaie très frustré les premiers mois, mais également très agréablement surpris du bienfait de cet arrêt.

Pour les néophytes, sachez que lorsque l’on consomme des produits à index glycémique (IG) fort (sucre pur (saccharose) et ses dérivés, biscuit, confiture, pain de mie, corn flakes et autres céréales PDJ, etc), votre taux de sucre dans le sang augmente rapidement.

Le corps produit de l’insuline pour réduire cette concentration. Mais pour se faire, l’insuline va « convertir » les glucides en … acides gras. Inutile de préciser que ces acides gras seront stockés dans vos tissus adipeux favoris : seins, reins, abdomen, etc.

Aussi, la surproduction d’insuline peut conduire à un diabète de type II.

Enfin, la consommation excessive de glucide à IG élevé peut entraîner une hypoglycémie réactionnelle. En créant subitement de l’insuline, le corps fait chuter drastiquement le taux de sucre … et se retrouve en hypoglycémie. Ceci explique la nécessité de faire une sieste après avoir dévoré les bottereaux de ma grand-mère.

Et c’est sur ce dernier point que j’ai réellement senti un changement radical.

Alors qu’auparavant je me sentais fatigué et compensait en mangeant plus sucré, j’ai dorénavant une énergie stable tout au long de la journée.

Pour le reste, il y a gold mastercard.

3/Tour du monde :

Après avoir écris plusieurs page à mon ami en Suède, échappant par la même occasion de justesse à une tendinite de l’index, il se révèle très motivé lui aussi.

Je lui fait par ailleurs une dissertation sur ma haine du conformisme, de ma recherche d’émancipation, de mes saignements d’oreilles quant à l’évolution des tendances musicales, et de ma rage concernant les « entrepreneurs » qui cherche à la fois la sécurité, la reconnaissance et le succès tout en se plaignant de devoir travailler plus de 50H / semaine.

Courant septembre 2016, nous réfléchissons au budget ainsi qu’aux destinations rêvées.

Nous pensons que 10000 à 12000€ nous serons nécessaire pour ce projet, et que 3 000€ rien que pour les vols.

Devant cette réalité, nous décidons d’abandonner cet objectif.

Bordel de dieu, vous savez lire ou quoi ? Je DETESTE les personnes qui ne tiennent pas leurs engagement, alors auprès d’un ami…

Courant janvier 2017, nous réservons nos principaux billets après avoir établi l’itinéraire.

A priori, nous devrions visiter (plus ou moins) : la Chine, le Laos, la Thaïlande, le Cambodge, le Vietnam, l’Australie, le Chili, l’Argentine, la Bolivie, le Pérou, la Colombie, le Mexique, et quelques jours à Miami !

Le fait de savoir que j’allais partir ne m’a pas aidé à rester motivé à faire du sport, en sachant qu’il serait difficile de continuer pendant mon tour du monde.

Quoiqu’il en soit, le 15 septembre 2017, je part en direction de la Chine.

4/ Poker :

Courant Juillet 2016, je m’installe sur les MTT 10€.

Je n’avais à l’origine pas d’ambition clair en ce qui concernait le poker. Mon premier but était d’avoir la bankroll pour jouer les 5 et 10€, de quoi rêver en jouant des tournois à plus de 4000€ à la gagne.

Mais la variance décide de me donner un coup de pouce, et je gagne 1700€ sur l’XTRA, au terme d’un tournoi plutôt (très) mal joué !

Bankroll : 3300€.

A ce stade, je ressent l’envie d’aller plus haut. Maintenant, ce sont les 50€ qui me font rêver, ou bien une perf sur un énorme field. Il faudra que j’atteigne 150 buy-in selon mon bankroll management, c’est à dire 7500€, de façon à pouvoir les shot jusqu’à redescendre à 5000€.

Je me met en selle, et progresse rapidement au cours de juillet et août. J’en profite pour faire 2ème du totem et prendre 900€.

Bankroll : 3600€.

Les winamax series arrivent, et je dégringole de 3600 à 2200€ de bankroll. La frustration est grande, je n’avais jamais fait de simulation de variance, et je tombe des nues lorsque je réalise mes premiers calculs.

Les mois d’octobre et novembre sont breakeven, mais je me donne un coup de fouet, et fin novembre décide de travailler la théorie pour reprendre confiance.

Les sessions A games reprennent, je fais beaucoup de top 2%, bien que cela qui ne suffise pas sur les gros fields pour être positif.
Bankroll : 2200€.

Décembre arrive, et après trois top 3 (deeprun, 20€ pmu, cocktail), je gagne 3000€ pour finir l’année à 5300€ de bankroll.

Le mois de janvier me fera perdre 500€, les winamax series m’ayant coûté quelques buy-in des limites supérieures.

Enfin, février sera plus clément, avec une 2ème place dealée sur le monsterstack 10€ pour 2900€.

A l’heure actuelle, ma bankroll affiche 7600€.

Et pourtant, j'envisage d'arrêter le poker.

D/ Bien plus que des chiffres

Si cette année de bonnes résolutions m’a aidée financièrement, les apports se s’y cantonnent pas.

Cette année m’a permis :

  • D’apprendre l’organisation : bien que bordélique au quotidien, je sais maintenant mieux définir des objectifs, avec des paliers intermédiaires pour venir à bout de mes projets.

  • De comprendre le risk/reward : même en dehors des tables, je comprends mieux pourquoi certains entrepreneurs prennent des risques considérables. Ils ont tout simplement une EV énorme sur leurs plays marché, mais avec une variance élevée. J’ai appris à mépriser les personnes qui pensent avoir la science infuse et déclare « que Blablacar ou Uber sont complètement surrévalués ». Papy, on est plus dans les 70’s, range ton business plan à 15 ans et éteint moi cette lampe à pétrole par pitié.

  • D’être moins result-oriented : je juge de moins en moins le résultat des mes actions (et de celles des autres) que leurs réalisations.
    De mettre en place une routine : en quelques semaines à peine, j’ai réussi à mettre en place une routine chaque jour de la semaine. De ce fait, il m’est impensable à ce jour de ne travailler « que » via mon job.

  • D’être égoïste : bien que rarement mélioratif, je me plais à croire que je le deviens de plus en plus. Je réalise que je veux travailler pour mon propre intérêt avant celui des autres.

  • D’être autodidacte : internet est le plus bel outil que j’ai eu la chance d’utiliser. On peut vraiment TOUT apprendre. Peut être qu’à l’heure actuelle la limite de connaissance disponible online s’arrête aux master 2. Et encore, beaucoup de thèses sont accessibles.

  • D’arrêter le culte du temps de travail : mon travail me prend entre 40H et 55H par semaine, et le poker entre 20H et 30H. En fait, je réalise que le temps de travail est un faux problème. Le confort n’est pas dans la maximisation du temps libre, mais dans la motivation au travail. Si je travail 60 à 80H aujourd’hui, en sachant que la majeure partie n’est pas allouée à mes projets, à quel point je peut démesurément m’investir à 100% pour MON projet demain ?

E/ Stopper net

Comme je l’indiquais, je souhaite arrêter le poker.

J’ai pris conscience il y a quelques semaines de plusieurs éléments.

Le premier ne va pas plaire aux regs.

D’ailleurs, petite aparté, je suis parvenu sur un rapport de l’ARJEL assez stupéfiant : en 2016, 10% des joueurs MTT ont remportés 78% des gains, et 1% des joueurs MTT ont remportés 39% des gains ! Vous pourrez ressortir ça à vos amis pour prouver que poker = skill. De rien.

Bref, premier constat : le poker est en déclin.

Certes, le marché MTT progresse chaque année plus, mais l’edge se réduit plus rapidement.

A mon retour de mon tour du monde, j’aurais alors un an de niveau à rattraper, avec des formats de jeu peut être plus orienté récréatif…

Je pense qu’à l’heure actuel, je pourrais être smicard du poker si je n’avais pas de travail. Et avec ce même niveau, je serais probablement breakeven dans 3 ans !

Cela nous mène à mon deuxième constat : je suis un putain de retardataire.

Je n’ai jamais fait partie des early-adopters, dans quelque communauté que ce soit.

J’ai toujours été à la traîne, jamais avant-gardiste, et je n’arrive pour le moment pas à repérer les tendances futures.

Enfin, j’ai tout de même bien deux ou trois pronostics en tête.

En ce qui concerne l’alimentation, je pense avoir pris de bonne habitudes, et même si je ne pourrait pas aussi bien la contrôler pendant mon tour du monde, j’espère y revenir naturellement.

F/ Bisous

J’ai donc pour but d’arrêter le poker, mais je compte évidemment rentabiliser le temps libre que je vais libérer !

Voici donc mes ambitions :

- Monter à 10k de bankroll d’ici fin mai (50% de ROI sur 500MTT), ce qui correspond à mon budget tour du monde.

  • Arrêter du jour au lendemain le poker

  • Trouver les cours de commerce/vente/gestion/finance qui me correspondent (merci internet)

  • Les travailler un maximum jusqu’au 15 septembre

  • Travailler 2 heures par jour minimum pendant mon tour du monde

  • Trouver un marché à disrupter

  • Trouver une idée

  • Trouver des cofondateurs

  • Entreprendre.

Excellente présentation les gifs, l humour, j adore.
Mention spéciale pour les clichés sur le FN tellement vrai

GL pour la suite et revient nous faire un petit coucou

Beau tour du monde en prévision profite bien

Je recommande le Costa Rica comme destination en plus :wink:

LeGrandBl0nd:
Je recommande le Costa Rica comme destination en plus ;)

De toute façon on a que très peu de pays où on est sûr, puisque on a pris que 4 vols pour l'instant (le reste en low cost last minute) : france -> chine, vietnam -> australie, australie -> chili, miami -> france

La fin d’un blog intéressant donc, bonne continuation :wink:




Nous y sommes.

Moins d'un an après avoir commencé ce blog, j'écris aujourd'hui le dernier billet.

Le moment semble opportun pour dresser le bilan et surtout, parler de mes projet futurs, qui risqueraient d'en étonner plus d'un...




A/ Le 04 avril 2016

Le 04 avril 2016 était un lundi, plutôt pluvieux, températures comprises entre 7 et 13°C. LE jour de la semaine plutôt synonyme de procrastination et d'amertume pour la plupart d'entre nous. Mais pour moi, il n'en était rien.

Ce lundi, j'ai décidé de prendre en main ma vie.





A ce stade de l'article, vous esquissez probablement un sourire devant tant de banalités. 'Manquerait plus que les violons. Pourtant, c'est bien le cas. Ce lundi, j'ai radicalement changé mon rapport à l'avenir.



Cela faisait déjà quelques mois que mon comportement évoluais.

N'importe quel interview, reportage, article ou podcast faisait l'éloge d'un self made man, ayant bravé tous les dangers pour réussir. Pourquoi pas moi ? Pourquoi ne pas réaliser mes rêves, monter mes propres projets, travailler pour mon propre intérêt ?



Je deviens de plus en plus radical dans mon approche.

Je deviens de plus en plus admiratif des « hard workers », des champions et du travail accompli.

Je suis émerveillé par l'excellence, quelque soit le domaine.

Je décide de récuser les clichés sur les grands entrepreneurs, les riches. Et les électeurs FN (nan j'déconne).





J'ai un début d'allergie à l'hypocrisie et à l'alibi, sport national consistant à attribuer à quelque chose ou quelqu'un la responsabilité de son échec (coucou les whineurs).

Surtout, je rage d'entendre des personnes parler de projet qu'elles ne réaliseront jamais. Je me promet à partir de ce 04 avril d'entreprendre ce que je dis.


Pour finir, je comprends une chose essentielle : seul le travail assure la réussite.





B/ Call me Khaleesi






Je ne sais plus quelle force m'habitait ce jour là. Mais il fallait que je change radicalement mon quotidien. J'ai toujours agi ainsi, je suis incapable d'échelonner un changement.


Je décide, ce 04 avril de :

- reprendre le sport
- changer mon alimentation
-faire un tour du monde
- jouer sérieusement au poker


Tous ces objectifs ne sorte pas de nul part, laissez moi vous expliquer.



1/ Reprendre le sport :

En 2013/2014, je courais deux à trois fois par semaine avec une très bonne régularité.

Je me fixais des objectifs de course pour rester motivé, et c'est ainsi que je cours mon premier semi-marathon en 2014.

Début 2015, je projette avec deux amis de relier le canal de Nantes à Brest sur 300km en relais, à raison de 30km tous les 3 jours.
Quelques jours seulement avant le départ, je ressent une gène au genoux lorsque je cours sur les quais de Quimper.
Je décide de ne pas prendre de risque et j'écourte ma séance.

Le lendemain matin, il m'est impossible de descendre de mon lit : plier le genou gauche est un supplice. Quelques heures plus tard, on me diagnostiquera une tendinite du fascia lata, mieux connue des coureurs sous le nom de « syndrome de l'essuie glace ».

La déception est terrible, et me détourne du sport pendant deux ans.





Courant Mars 2016, je décide de tester la musculation et commence à y prendre goût.

En ce premier lundi d'avril, je décide d'y aller deux fois par semaine.





2/ Changer mon alimentation :


Lorsque je recherche sur internet des conseils en musculation, je découvre le sport bien plus complet qu'il n'y paraît.
En effet, il semblerait que ces sportifs soient particulièrement exigeant en terme d'alimentation.

Je comprend que, cherchant la prise de masse musculaire, ils ne peuvent se permettre une diète aléatoire.

Cela tombe à pic, j'étais très impliqué dans mes cours de nutrition lors de mes études.

D'un autre côté, j'ai totalement laisser tomber l'équilibre alimentaire depuis un moment.

De fil en aiguille, je commence à calculer mes besoins énergétiques, la proportion de glucides/lipides/protides correspondant, la composition idéale de mes repas, etc.

Adieu burgers, snacks et autres pizza, bienvenue pâtes, haricots et volaille.

En ce premier lundi d'avril, je décide de manger sainement.





3/ Faire le tour du monde :



Très franchement, j'ai du mal à considérer prendre ma vie en main en ajoutant 3 heures de sport par semaine, et 1 tranche de jambon au petit-déjeuner.


Non.

Ce qu'il me faut, c'est un réel projet, une ambition forte qui m'influencera durablement.
Il y a quelques mois, j'ai promis à un ami de (très) longue date de partir faire le tour du monde avec lui.

Ne me demandez pas les détails, je ne m'en souviens plus.
Par déduction, je pense que c'était lors d'une soirée copieusement arrosée chez un ami commun.

Mon futur compagnon de route me prouvera une nouvelle fois son amour-propre, préférant se vomir dessus sur le canapé plutôt que d'admettre sa surconsommation et d'atteindre les WC.
Par pur esprit de camaraderie, je décide de l'enjoindre en prenant soin d'attraper la bassine la plus proche.



Quoiqu'il en soit, il était hors de question de faire cette promesse et de la trahir par la suite. Je m'étais engagé et comptais bien faire le tour de cette putain de planète.



En ce premier lundi d'avril, j'écris un lettre à mon ami pour être bien sûr de m'être fais comprendre.



4/ Jouer sérieusement au poker :

J'ai découvert le poker un peu avant mes 19 ans, lors d'une soirée entre amis.

Je ne connaissais même pas les règles, et par peur de passer pour un idiot, je m'informe rapidement avant de m'y rendre.

Toute la soirée, nous jouons ce que j’appellerais plus tard un SnG, à ceci près qu'il n'y avait pas … d'augmentation de blindes.



Les règles y étaient d'ailleurs approximatives, puisque le concept du kicker ne semble pas acquis par tous. Que dire de cette camarade de classe qui juge bon de simplement payer river avec la nuts absolue ?





Bref. La partie s'éternise jusqu'au petit matin, et au cours d'un « all-in » décisif, je finis par gagner le SnG. Certes, je ne couvrais peut-être pas mon adversaire, mais notre capacité de réflexion s'était étrangement diluée à l'image du rhum de notre punch.



Quelques jours plus tard, je crée mon compte winamax.fr, dépose 20€, et décide d'aller jouer les parties les plus agressives.

Mesdames, messieurs, faîtes place aux Double or Nothing !

Pour ceux qui ne connaîtrait pas, il s'agissait de sit n go garantissant à la moitié des participants de quasiment doubler leur mises.

Les joueurs les plus expérimentés s'y donnait rendez-vous, capable d'ouvrir près de 12% de leurs mains préflop ! Les meilleurs osaient même jouer très large, s'offrant le luxe d'ouvrir AT au cut-off.



Bien que bénéficiant d'un field particulièrement docile, je finit par broke mon premier dépôt. J'avais instauré un beau bankroll management, mais une fois monté à 30€ et redescendu à 18€, la tension fût trop forte.
Je pris quelques secondes de réflexion, et changeai ma stratégie : jouer 3 DoN 5€.


Ahem.





Je décidais donc d'effectuer un second dépôt. Celui ci sera le dernier, mais je me promet de mieux m'informer sur les stratégies.

Je commence donc à regarder les masterclass winamax, les vidéo kill tilt, ainsi qu'un stream poker de l'époque.

Je ne me souviens plus bien de l'historique des événements. Toujours est-il qu'après être parvenu à une cinquantaine d'euros, je fais 2ème d'un miniroll pour une trentaine supplémentaire.

Le défi commence à me plaire, et je décide de me consacrer au MTT, attiré par l'adrénaline de ces derniers.



Les mois défilants, je parviens à monter une bankroll proche des 300€, en jouant uniquement des MTT 0,25 à 1€.

Je change de travail en août 2015, me procurant plus de soirée libres pour grind, mais il faudra attendre janvier 2016 pour assister à un semblant de grind.


De janvier à mars, je perd quasiment la moitié de ma bankroll.



En ce premier lundi d'avril, je décide de jouer sérieusement et d'atteindre 250 MTT par mois.





C/ ♫ Le temps passe et passe et passe ♫ (Désolé)

Les mois défilent, et je parviens à tenir le rythme. Je culpabilise lorsque je rate une séance de sport ou une session poker et cherche à remplir un maximum mon temps libre.



1/ Sport :

Le premier objectif est un échec !



Bien que motivé les premiers mois, j'ai arrêté le sport courant janvier 2017.

Les raisons sont plus ou moins floues.




D'une part, j'ai progressivement perdu la motivation.

Comme je vous l'expliquais, je suis plutôt binaire.

Je pense que j'aurais pu m'investir dans ce sport, mais il aurait fallu que je me donne un objectif clair, comme par exemple 8 KG de masse sèche en 1 an (possible la première année vu mon gabarit).

Hors, le temps nécessaire au travail et au grind était difficile à concilier avec 3 à 4 séance de sport intensive, et il aurait fallu consommer plus protéiné pour prendre de la masse.


L'autre raison, c'est septembre 2017...




2/ Alimentation :

D'un point de vu nutrition, je suis plutôt satisfait de mon évolution.

Bien que moins stricte à mesure que ma motivation sportive diminuait, j'ai tout de même pris de bonne habitudes alimentaires.

Tout d'abord, j'ai supprimer la très grande majorité des acide gras saturés de mon alimentation, ainsi que les glucides simples.


Dorénavant, je ne consomme que des viandes maigres, glucides complexes et fruits et légumes.

Je suis particulièrement fier d'avoir arrêter de consommer des produits sucrés.

Le seul que je consomme toujours régulièrement, c'est du chocolat noir 60%+.



J'ai été très surpris de mon début d' « addiction » au sucre. En effet, j’étaie très frustré les premiers mois, mais également très agréablement surpris du bienfait de cet arrêt.

Pour les néophytes, sachez que lorsque l'on consomme des produits à index glycémique (IG) fort (sucre pur (saccharose) et ses dérivés, biscuit, confiture, pain de mie, corn flakes et autres céréales PDJ, etc), votre taux de sucre dans le sang augmente rapidement.

Le corps produit de l'insuline pour réduire cette concentration. Mais pour se faire, l'insuline va « convertir » les glucides en … acides gras. Inutile de préciser que ces acides gras seront stockés dans vos tissus adipeux favoris : seins, reins, abdomen, etc.

Aussi, la surproduction d'insuline peut conduire à un diabète de type II.

Enfin, la consommation excessive de glucide à IG élevé peut entraîner une hypoglycémie réactionnelle. En créant subitement de l'insuline, le corps fait chuter drastiquement le taux de sucre … et se retrouve en hypoglycémie. Ceci explique la nécessité de faire une sieste après avoir dévoré les bottereaux de ma grand-mère.






Et c'est sur ce dernier point que j'ai réellement senti un changement radical.

Alors qu'auparavant je me sentais fatigué et compensait en mangeant plus sucré, j'ai dorénavant une énergie stable tout au long de la journée.


Pour le reste, il y a gold mastercard.



3/Tour du monde :


Après avoir écris plusieurs page à mon ami en Suède, échappant par la même occasion de justesse à une tendinite de l'index, il se révèle très motivé lui aussi.

Je lui fait par ailleurs une dissertation sur ma haine du conformisme, de ma recherche d'émancipation, de mes saignements d'oreilles quant à l'évolution des tendances musicales, et de ma rage concernant les « entrepreneurs » qui cherche à la fois la sécurité, la reconnaissance et le succès tout en se plaignant de devoir travailler plus de 50H / semaine.








Courant septembre 2016, nous réfléchissons au budget ainsi qu'aux destinations rêvées.

Nous pensons que 10000 à 12000€ nous serons nécessaire pour ce projet, et que 3 000€ rien que pour les vols.

Devant cette réalité, nous décidons d'abandonner cet objectif.








Bordel de dieu, vous savez lire ou quoi ? Je DETESTE les personnes qui ne tiennent pas leurs engagement, alors auprès d'un ami...

Courant janvier 2017, nous réservons nos principaux billets après avoir établi l'itinéraire.


A priori, nous devrions visiter (plus ou moins) : la Chine, le Laos, la Thaïlande, le Cambodge, le Vietnam, l'Australie, le Chili, l'Argentine, la Bolivie, le Pérou, la Colombie, le Mexique, et quelques jours à Miami !







Le fait de savoir que j'allais partir ne m'a pas aidé à rester motivé à faire du sport, en sachant qu'il serait difficile de continuer pendant mon tour du monde.


Quoiqu'il en soit, le 15 septembre 2017, je part en direction de la Chine.




4/ Poker :

Courant Juillet 2016, je m'installe sur les MTT 10€.

Je n'avais à l'origine pas d'ambition clair en ce qui concernait le poker. Mon premier but était d'avoir la bankroll pour jouer les 5 et 10€, de quoi rêver en jouant des tournois à plus de 4000€ à la gagne.

Mais la variance décide de me donner un coup de pouce, et je gagne 1700€ sur l'XTRA, au terme d'un tournoi plutôt (très) mal joué !

Bankroll : 3300€.


A ce stade, je ressent l'envie d'aller plus haut. Maintenant, ce sont les 50€ qui me font rêver, ou bien une perf sur un énorme field. Il faudra que j'atteigne 150 buy-in selon mon bankroll management, c'est à dire 7500€, de façon à pouvoir les shot jusqu'à redescendre à 5000€.

Je me met en selle, et progresse rapidement au cours de juillet et août. J'en profite pour faire 2ème du totem et prendre 900€.

Bankroll : 3600€.



Les winamax series arrivent, et je dégringole de 3600 à 2200€ de bankroll. La frustration est grande, je n'avais jamais fait de simulation de variance, et je tombe des nues lorsque je réalise mes premiers calculs.



Les mois d'octobre et novembre sont breakeven, mais je me donne un coup de fouet, et fin novembre décide de travailler la théorie pour reprendre confiance.



Les sessions A games reprennent, je fais beaucoup de top 2%, bien que cela qui ne suffise pas sur les gros fields pour être positif.
Bankroll : 2200€.




Décembre arrive, et après trois top 3 (deeprun, 20€ pmu, cocktail), je gagne 3000€ pour finir l'année à 5300€ de bankroll.

Le mois de janvier me fera perdre 500€, les winamax series m'ayant coûté quelques buy-in des limites supérieures.

Enfin, février sera plus clément, avec une 2ème place dealée sur le monsterstack 10€ pour 2900€.

A l'heure actuelle, ma bankroll affiche 7600€.





Et pourtant, j'envisage d'arrêter le poker.






D/ Bien plus que des chiffres

Si cette année de bonnes résolutions m'a aidée financièrement, les apports se s'y cantonnent pas.

Cette année m'a permis :



- D'apprendre l'organisation : bien que bordélique au quotidien, je sais maintenant mieux définir des objectifs, avec des paliers intermédiaires pour venir à bout de mes projets.


- De comprendre le risk/reward : même en dehors des tables, je comprends mieux pourquoi certains entrepreneurs prennent des risques considérables. Ils ont tout simplement une EV énorme sur leurs plays marché, mais avec une variance élevée. J'ai appris à mépriser les personnes qui pensent avoir la science infuse et déclare « que Blablacar ou Uber sont complètement surrévalués ». Papy, on est plus dans les 70's, range ton business plan à 15 ans et éteint moi cette lampe à pétrole par pitié.


- D'être moins result-oriented : je juge de moins en moins le résultat des mes actions (et de celles des autres) que leurs réalisations.
De mettre en place une routine : en quelques semaines à peine, j'ai réussi à mettre en place une routine chaque jour de la semaine. De ce fait, il m'est impensable à ce jour de ne travailler « que » via mon job.


- D'être égoïste : bien que rarement mélioratif, je me plais à croire que je le deviens de plus en plus. Je réalise que je veux travailler pour mon propre intérêt avant celui des autres.


- D'être autodidacte : internet est le plus bel outil que j'ai eu la chance d'utiliser. On peut vraiment TOUT apprendre. Peut être qu'à l'heure actuelle la limite de connaissance disponible online s'arrête aux master 2. Et encore, beaucoup de thèses sont accessibles.


- D'arrêter le culte du temps de travail : mon travail me prend entre 40H et 55H par semaine, et le poker entre 20H et 30H. En fait, je réalise que le temps de travail est un faux problème. Le confort n'est pas dans la maximisation du temps libre, mais dans la motivation au travail. Si je travail 60 à 80H aujourd'hui, en sachant que la majeure partie n'est pas allouée à mes projets, à quel point je peut démesurément m'investir à 100% pour MON projet demain ?




E/ Stopper net

Comme je l'indiquais, je souhaite arrêter le poker.

J'ai pris conscience il y a quelques semaines de plusieurs éléments.

Le premier ne va pas plaire aux regs.

D'ailleurs, petite aparté, je suis parvenu sur un rapport de l'ARJEL assez stupéfiant : en 2016, 10% des joueurs MTT ont remportés 78% des gains, et 1% des joueurs MTT ont remportés 39% des gains ! Vous pourrez ressortir ça à vos amis pour prouver que poker = skill. De rien.



Bref, premier constat : le poker est en déclin.

Certes, le marché MTT progresse chaque année plus, mais l'edge se réduit plus rapidement.



A mon retour de mon tour du monde, j'aurais alors un an de niveau à rattraper, avec des formats de jeu peut être plus orienté récréatif...

Je pense qu'à l'heure actuel, je pourrais être smicard du poker si je n'avais pas de travail. Et avec ce même niveau, je serais probablement breakeven dans 3 ans !



Cela nous mène à mon deuxième constat : je suis un putain de retardataire.

Je n'ai jamais fait partie des early-adopters, dans quelque communauté que ce soit.

J'ai toujours été à la traîne, jamais avant-gardiste, et je n'arrive pour le moment pas à repérer les tendances futures.

Enfin, j'ai tout de même bien deux ou trois pronostics en tête.



En ce qui concerne l'alimentation, je pense avoir pris de bonne habitudes, et même si je ne pourrait pas aussi bien la contrôler pendant mon tour du monde, j'espère y revenir naturellement.





F/ Bisous


J'ai donc pour but d'arrêter le poker, mais je compte évidemment rentabiliser le temps libre que je vais libérer !



Voici donc mes ambitions :

- Monter à 10k de bankroll d'ici fin mai (50% de ROI sur 500MTT), ce qui correspond à mon budget tour du monde.

- Arrêter du jour au lendemain le poker

- Trouver les cours de commerce/vente/gestion/finance qui me correspondent (merci internet)

- Les travailler un maximum jusqu'au 15 septembre

- Travailler 2 heures par jour minimum pendant mon tour du monde

- Trouver un marché à disrupter

- Trouver une idée

- Trouver des cofondateurs

- Entreprendre.


Que te souhaiter d’autre sinon bon vent ?
J’aurais pris beaucoup de plaisir à te lire tout au long de l’année.
J’espère que nous aurons droit de temps en temps à un petit billet pour avoir de tes nouvelles du bout du monde.
VGG pour tout ce que tu as fait et un gros gl pour ce que tu vas faire :wink:

pingvellir:

J'espère que nous aurons droit de temps en temps à un petit billet pour avoir de tes nouvelles du bout du monde.

Je viendrais vous donner le lien de notre page FB ou autre ;) !

Merci

La même que Maitre Xav.
J’ai toujours pris plaisir à lire ton blog.
Gl pour tous tes projets futurs…

Super blog ! Yep GL pour la suite et n’hésite pas à reposter ! Et bonne lecture de thèses !

WOW – merci pour tant de lecture !! :stuck_out_tongue:

GL d’ici mai pour les sous manquants à ton aventure, GL d’ici septembre dans tes recherches et BON VOYAGE à travers le monde par la suite.

C’est vrai que tes billets se faisaient de plus en plus rares mais de savoir que c’est un adieu et non seulement un au revoir me rend un peu triste :cry:

Merci pour les gentils mots que t’as posté sur mon blog et amuse-toi comme un ouf pendant tes voyages – je trouve un tout petit peu dommage que tu as déjà acheté le billet de retour pour la France… on ne sait jamais ce qui peut se passer quand on part à l’aventure comme tu fais… les rencontres/les opportunités/l’amour… bref, vis ça à donf ma chère Khaleesi :wink:

@soxav, grandfada, sam : Jvou ém

@nonne : [quote]
Merci pour les gentils mots que t’as posté sur mon blog et amuse-toi comme un ouf pendant tes voyages – je trouve un tout petit peu dommage que tu as déjà acheté le billet de retour pour la France… on ne sait jamais ce qui peut se passer quand on part à l’aventure comme tu fais… les rencontres/les opportunités/l’amour…

[/quote]
Merci l’ancienne :slight_smile: !
Pour le retour c’est obligatoire lors de l’achat d’un billet TDM ! De toute façon, rien ne m’empeche de repartir à l’étranger (je voudrais voir ma famille je pense) !

Je te souhaite le meilleur également :wink: !

si ta bk voyage a un petit surplus… passe par le Paraguay :wink:

Bonne route
dans tout tes projets…

Dommage pour les textes toujours bien rédigés.

Et bon voyage.

Mais, car il y a toujours un mais, quelle horreur d’aller se vautrer dans la finance, l’individualisme, l’égo alors que tu avais pas l’air si mal parti que ça dans la vie.

Où est l’amour, la passion, l’amitié là-dedans. Tout est froid, calculé, rationnel, organisé. De la vie, on veut de la vie, merde. Si tu veux être avant-gardiste, je crois qu’il faut plus avoir de grosses capacités d’auto-analyse et d’empathie (qualités que possèdent souvent un bon joueur de poker) que de faire des business-plan.

En espérant que le voyage t’ouvre un peu l’esprit mais c’est sûr qu’il y a voyage et voyage.

Ca sent la mise en couple avec un laotien ou une laotienne, le pote lâché au milieu du voyage, la petite start-up qui exploite les forces vives du pays à 10 cts de l’heure pour importer je ne sais quoi en europe, les aller-retours en classe-affaire, le téléphone comme principal ami… Bon courage.




Nous y sommes.

Moins d'un an après avoir commencé ce blog, j'écris aujourd'hui le dernier billet.

Le moment semble opportun pour dresser le bilan et surtout, parler de mes projet futurs, qui risqueraient d'en étonner plus d'un...




A/ Le 04 avril 2016

Le 04 avril 2016 était un lundi, plutôt pluvieux, températures comprises entre 7 et 13°C. LE jour de la semaine plutôt synonyme de procrastination et d'amertume pour la plupart d'entre nous. Mais pour moi, il n'en était rien.

Ce lundi, j'ai décidé de prendre en main ma vie.





A ce stade de l'article, vous esquissez probablement un sourire devant tant de banalités. 'Manquerait plus que les violons. Pourtant, c'est bien le cas. Ce lundi, j'ai radicalement changé mon rapport à l'avenir.



Cela faisait déjà quelques mois que mon comportement évoluais.

N'importe quel interview, reportage, article ou podcast faisait l'éloge d'un self made man, ayant bravé tous les dangers pour réussir. Pourquoi pas moi ? Pourquoi ne pas réaliser mes rêves, monter mes propres projets, travailler pour mon propre intérêt ?



Je deviens de plus en plus radical dans mon approche.

Je deviens de plus en plus admiratif des « hard workers », des champions et du travail accompli.

Je suis émerveillé par l'excellence, quelque soit le domaine.

Je décide de récuser les clichés sur les grands entrepreneurs, les riches. Et les électeurs FN (nan j'déconne).





J'ai un début d'allergie à l'hypocrisie et à l'alibi, sport national consistant à attribuer à quelque chose ou quelqu'un la responsabilité de son échec (coucou les whineurs).

Surtout, je rage d'entendre des personnes parler de projet qu'elles ne réaliseront jamais. Je me promet à partir de ce 04 avril d'entreprendre ce que je dis.


Pour finir, je comprends une chose essentielle : seul le travail assure la réussite.





B/ Call me Khaleesi






Je ne sais plus quelle force m'habitait ce jour là. Mais il fallait que je change radicalement mon quotidien. J'ai toujours agi ainsi, je suis incapable d'échelonner un changement.


Je décide, ce 04 avril de :

- reprendre le sport
- changer mon alimentation
-faire un tour du monde
- jouer sérieusement au poker


Tous ces objectifs ne sorte pas de nul part, laissez moi vous expliquer.



1/ Reprendre le sport :

En 2013/2014, je courais deux à trois fois par semaine avec une très bonne régularité.

Je me fixais des objectifs de course pour rester motivé, et c'est ainsi que je cours mon premier semi-marathon en 2014.

Début 2015, je projette avec deux amis de relier le canal de Nantes à Brest sur 300km en relais, à raison de 30km tous les 3 jours.
Quelques jours seulement avant le départ, je ressent une gène au genoux lorsque je cours sur les quais de Quimper.
Je décide de ne pas prendre de risque et j'écourte ma séance.

Le lendemain matin, il m'est impossible de descendre de mon lit : plier le genou gauche est un supplice. Quelques heures plus tard, on me diagnostiquera une tendinite du fascia lata, mieux connue des coureurs sous le nom de « syndrome de l'essuie glace ».

La déception est terrible, et me détourne du sport pendant deux ans.





Courant Mars 2016, je décide de tester la musculation et commence à y prendre goût.

En ce premier lundi d'avril, je décide d'y aller deux fois par semaine.





2/ Changer mon alimentation :


Lorsque je recherche sur internet des conseils en musculation, je découvre le sport bien plus complet qu'il n'y paraît.
En effet, il semblerait que ces sportifs soient particulièrement exigeant en terme d'alimentation.

Je comprend que, cherchant la prise de masse musculaire, ils ne peuvent se permettre une diète aléatoire.

Cela tombe à pic, j'étais très impliqué dans mes cours de nutrition lors de mes études.

D'un autre côté, j'ai totalement laisser tomber l'équilibre alimentaire depuis un moment.

De fil en aiguille, je commence à calculer mes besoins énergétiques, la proportion de glucides/lipides/protides correspondant, la composition idéale de mes repas, etc.

Adieu burgers, snacks et autres pizza, bienvenue pâtes, haricots et volaille.

En ce premier lundi d'avril, je décide de manger sainement.





3/ Faire le tour du monde :



Très franchement, j'ai du mal à considérer prendre ma vie en main en ajoutant 3 heures de sport par semaine, et 1 tranche de jambon au petit-déjeuner.


Non.

Ce qu'il me faut, c'est un réel projet, une ambition forte qui m'influencera durablement.
Il y a quelques mois, j'ai promis à un ami de (très) longue date de partir faire le tour du monde avec lui.

Ne me demandez pas les détails, je ne m'en souviens plus.
Par déduction, je pense que c'était lors d'une soirée copieusement arrosée chez un ami commun.

Mon futur compagnon de route me prouvera une nouvelle fois son amour-propre, préférant se vomir dessus sur le canapé plutôt que d'admettre sa surconsommation et d'atteindre les WC.
Par pur esprit de camaraderie, je décide de l'enjoindre en prenant soin d'attraper la bassine la plus proche.



Quoiqu'il en soit, il était hors de question de faire cette promesse et de la trahir par la suite. Je m'étais engagé et comptais bien faire le tour de cette putain de planète.



En ce premier lundi d'avril, j'écris un lettre à mon ami pour être bien sûr de m'être fais comprendre.



4/ Jouer sérieusement au poker :

J'ai découvert le poker un peu avant mes 19 ans, lors d'une soirée entre amis.

Je ne connaissais même pas les règles, et par peur de passer pour un idiot, je m'informe rapidement avant de m'y rendre.

Toute la soirée, nous jouons ce que j’appellerais plus tard un SnG, à ceci près qu'il n'y avait pas … d'augmentation de blindes.



Les règles y étaient d'ailleurs approximatives, puisque le concept du kicker ne semble pas acquis par tous. Que dire de cette camarade de classe qui juge bon de simplement payer river avec la nuts absolue ?





Bref. La partie s'éternise jusqu'au petit matin, et au cours d'un « all-in » décisif, je finis par gagner le SnG. Certes, je ne couvrais peut-être pas mon adversaire, mais notre capacité de réflexion s'était étrangement diluée à l'image du rhum de notre punch.



Quelques jours plus tard, je crée mon compte winamax.fr, dépose 20€, et décide d'aller jouer les parties les plus agressives.

Mesdames, messieurs, faîtes place aux Double or Nothing !

Pour ceux qui ne connaîtrait pas, il s'agissait de sit n go garantissant à la moitié des participants de quasiment doubler leur mises.

Les joueurs les plus expérimentés s'y donnait rendez-vous, capable d'ouvrir près de 12% de leurs mains préflop ! Les meilleurs osaient même jouer très large, s'offrant le luxe d'ouvrir AT au cut-off.



Bien que bénéficiant d'un field particulièrement docile, je finit par broke mon premier dépôt. J'avais instauré un beau bankroll management, mais une fois monté à 30€ et redescendu à 18€, la tension fût trop forte.
Je pris quelques secondes de réflexion, et changeai ma stratégie : jouer 3 DoN 5€.


Ahem.





Je décidais donc d'effectuer un second dépôt. Celui ci sera le dernier, mais je me promet de mieux m'informer sur les stratégies.

Je commence donc à regarder les masterclass winamax, les vidéo kill tilt, ainsi qu'un stream poker de l'époque.

Je ne me souviens plus bien de l'historique des événements. Toujours est-il qu'après être parvenu à une cinquantaine d'euros, je fais 2ème d'un miniroll pour une trentaine supplémentaire.

Le défi commence à me plaire, et je décide de me consacrer au MTT, attiré par l'adrénaline de ces derniers.



Les mois défilants, je parviens à monter une bankroll proche des 300€, en jouant uniquement des MTT 0,25 à 1€.

Je change de travail en août 2015, me procurant plus de soirée libres pour grind, mais il faudra attendre janvier 2016 pour assister à un semblant de grind.


De janvier à mars, je perd quasiment la moitié de ma bankroll.



En ce premier lundi d'avril, je décide de jouer sérieusement et d'atteindre 250 MTT par mois.





C/ ♫ Le temps passe et passe et passe ♫ (Désolé)

Les mois défilent, et je parviens à tenir le rythme. Je culpabilise lorsque je rate une séance de sport ou une session poker et cherche à remplir un maximum mon temps libre.



1/ Sport :

Le premier objectif est un échec !



Bien que motivé les premiers mois, j'ai arrêté le sport courant janvier 2017.

Les raisons sont plus ou moins floues.




D'une part, j'ai progressivement perdu la motivation.

Comme je vous l'expliquais, je suis plutôt binaire.

Je pense que j'aurais pu m'investir dans ce sport, mais il aurait fallu que je me donne un objectif clair, comme par exemple 8 KG de masse sèche en 1 an (possible la première année vu mon gabarit).

Hors, le temps nécessaire au travail et au grind était difficile à concilier avec 3 à 4 séance de sport intensive, et il aurait fallu consommer plus protéiné pour prendre de la masse.


L'autre raison, c'est septembre 2017...




2/ Alimentation :

D'un point de vu nutrition, je suis plutôt satisfait de mon évolution.

Bien que moins stricte à mesure que ma motivation sportive diminuait, j'ai tout de même pris de bonne habitudes alimentaires.

Tout d'abord, j'ai supprimer la très grande majorité des acide gras saturés de mon alimentation, ainsi que les glucides simples.


Dorénavant, je ne consomme que des viandes maigres, glucides complexes et fruits et légumes.

Je suis particulièrement fier d'avoir arrêter de consommer des produits sucrés.

Le seul que je consomme toujours régulièrement, c'est du chocolat noir 60%+.



J'ai été très surpris de mon début d' « addiction » au sucre. En effet, j’étaie très frustré les premiers mois, mais également très agréablement surpris du bienfait de cet arrêt.

Pour les néophytes, sachez que lorsque l'on consomme des produits à index glycémique (IG) fort (sucre pur (saccharose) et ses dérivés, biscuit, confiture, pain de mie, corn flakes et autres céréales PDJ, etc), votre taux de sucre dans le sang augmente rapidement.

Le corps produit de l'insuline pour réduire cette concentration. Mais pour se faire, l'insuline va « convertir » les glucides en … acides gras. Inutile de préciser que ces acides gras seront stockés dans vos tissus adipeux favoris : seins, reins, abdomen, etc.

Aussi, la surproduction d'insuline peut conduire à un diabète de type II.

Enfin, la consommation excessive de glucide à IG élevé peut entraîner une hypoglycémie réactionnelle. En créant subitement de l'insuline, le corps fait chuter drastiquement le taux de sucre … et se retrouve en hypoglycémie. Ceci explique la nécessité de faire une sieste après avoir dévoré les bottereaux de ma grand-mère.






Et c'est sur ce dernier point que j'ai réellement senti un changement radical.

Alors qu'auparavant je me sentais fatigué et compensait en mangeant plus sucré, j'ai dorénavant une énergie stable tout au long de la journée.


Pour le reste, il y a gold mastercard.



3/Tour du monde :


Après avoir écris plusieurs page à mon ami en Suède, échappant par la même occasion de justesse à une tendinite de l'index, il se révèle très motivé lui aussi.

Je lui fait par ailleurs une dissertation sur ma haine du conformisme, de ma recherche d'émancipation, de mes saignements d'oreilles quant à l'évolution des tendances musicales, et de ma rage concernant les « entrepreneurs » qui cherche à la fois la sécurité, la reconnaissance et le succès tout en se plaignant de devoir travailler plus de 50H / semaine.








Courant septembre 2016, nous réfléchissons au budget ainsi qu'aux destinations rêvées.

Nous pensons que 10000 à 12000€ nous serons nécessaire pour ce projet, et que 3 000€ rien que pour les vols.

Devant cette réalité, nous décidons d'abandonner cet objectif.








Bordel de dieu, vous savez lire ou quoi ? Je DETESTE les personnes qui ne tiennent pas leurs engagement, alors auprès d'un ami...

Courant janvier 2017, nous réservons nos principaux billets après avoir établi l'itinéraire.


A priori, nous devrions visiter (plus ou moins) : la Chine, le Laos, la Thaïlande, le Cambodge, le Vietnam, l'Australie, le Chili, l'Argentine, la Bolivie, le Pérou, la Colombie, le Mexique, et quelques jours à Miami !







Le fait de savoir que j'allais partir ne m'a pas aidé à rester motivé à faire du sport, en sachant qu'il serait difficile de continuer pendant mon tour du monde.


Quoiqu'il en soit, le 15 septembre 2017, je part en direction de la Chine.




4/ Poker :

Courant Juillet 2016, je m'installe sur les MTT 10€.

Je n'avais à l'origine pas d'ambition clair en ce qui concernait le poker. Mon premier but était d'avoir la bankroll pour jouer les 5 et 10€, de quoi rêver en jouant des tournois à plus de 4000€ à la gagne.

Mais la variance décide de me donner un coup de pouce, et je gagne 1700€ sur l'XTRA, au terme d'un tournoi plutôt (très) mal joué !

Bankroll : 3300€.


A ce stade, je ressent l'envie d'aller plus haut. Maintenant, ce sont les 50€ qui me font rêver, ou bien une perf sur un énorme field. Il faudra que j'atteigne 150 buy-in selon mon bankroll management, c'est à dire 7500€, de façon à pouvoir les shot jusqu'à redescendre à 5000€.

Je me met en selle, et progresse rapidement au cours de juillet et août. J'en profite pour faire 2ème du totem et prendre 900€.

Bankroll : 3600€.



Les winamax series arrivent, et je dégringole de 3600 à 2200€ de bankroll. La frustration est grande, je n'avais jamais fait de simulation de variance, et je tombe des nues lorsque je réalise mes premiers calculs.



Les mois d'octobre et novembre sont breakeven, mais je me donne un coup de fouet, et fin novembre décide de travailler la théorie pour reprendre confiance.



Les sessions A games reprennent, je fais beaucoup de top 2%, bien que cela qui ne suffise pas sur les gros fields pour être positif.
Bankroll : 2200€.




Décembre arrive, et après trois top 3 (deeprun, 20€ pmu, cocktail), je gagne 3000€ pour finir l'année à 5300€ de bankroll.

Le mois de janvier me fera perdre 500€, les winamax series m'ayant coûté quelques buy-in des limites supérieures.

Enfin, février sera plus clément, avec une 2ème place dealée sur le monsterstack 10€ pour 2900€.

A l'heure actuelle, ma bankroll affiche 7600€.





Et pourtant, j'envisage d'arrêter le poker.






D/ Bien plus que des chiffres

Si cette année de bonnes résolutions m'a aidée financièrement, les apports se s'y cantonnent pas.

Cette année m'a permis :



- D'apprendre l'organisation : bien que bordélique au quotidien, je sais maintenant mieux définir des objectifs, avec des paliers intermédiaires pour venir à bout de mes projets.


- De comprendre le risk/reward : même en dehors des tables, je comprends mieux pourquoi certains entrepreneurs prennent des risques considérables. Ils ont tout simplement une EV énorme sur leurs plays marché, mais avec une variance élevée. J'ai appris à mépriser les personnes qui pensent avoir la science infuse et déclare « que Blablacar ou Uber sont complètement surrévalués ». Papy, on est plus dans les 70's, range ton business plan à 15 ans et éteint moi cette lampe à pétrole par pitié.


- D'être moins result-oriented : je juge de moins en moins le résultat des mes actions (et de celles des autres) que leurs réalisations.
De mettre en place une routine : en quelques semaines à peine, j'ai réussi à mettre en place une routine chaque jour de la semaine. De ce fait, il m'est impensable à ce jour de ne travailler « que » via mon job.


- D'être égoïste : bien que rarement mélioratif, je me plais à croire que je le deviens de plus en plus. Je réalise que je veux travailler pour mon propre intérêt avant celui des autres.


- D'être autodidacte : internet est le plus bel outil que j'ai eu la chance d'utiliser. On peut vraiment TOUT apprendre. Peut être qu'à l'heure actuelle la limite de connaissance disponible online s'arrête aux master 2. Et encore, beaucoup de thèses sont accessibles.


- D'arrêter le culte du temps de travail : mon travail me prend entre 40H et 55H par semaine, et le poker entre 20H et 30H. En fait, je réalise que le temps de travail est un faux problème. Le confort n'est pas dans la maximisation du temps libre, mais dans la motivation au travail. Si je travail 60 à 80H aujourd'hui, en sachant que la majeure partie n'est pas allouée à mes projets, à quel point je peut démesurément m'investir à 100% pour MON projet demain ?




E/ Stopper net

Comme je l'indiquais, je souhaite arrêter le poker.

J'ai pris conscience il y a quelques semaines de plusieurs éléments.

Le premier ne va pas plaire aux regs.

D'ailleurs, petite aparté, je suis parvenu sur un rapport de l'ARJEL assez stupéfiant : en 2016, 10% des joueurs MTT ont remportés 78% des gains, et 1% des joueurs MTT ont remportés 39% des gains ! Vous pourrez ressortir ça à vos amis pour prouver que poker = skill. De rien.



Bref, premier constat : le poker est en déclin.

Certes, le marché MTT progresse chaque année plus, mais l'edge se réduit plus rapidement.



A mon retour de mon tour du monde, j'aurais alors un an de niveau à rattraper, avec des formats de jeu peut être plus orienté récréatif...

Je pense qu'à l'heure actuel, je pourrais être smicard du poker si je n'avais pas de travail. Et avec ce même niveau, je serais probablement breakeven dans 3 ans !



Cela nous mène à mon deuxième constat : je suis un putain de retardataire.

Je n'ai jamais fait partie des early-adopters, dans quelque communauté que ce soit.

J'ai toujours été à la traîne, jamais avant-gardiste, et je n'arrive pour le moment pas à repérer les tendances futures.

Enfin, j'ai tout de même bien deux ou trois pronostics en tête.



En ce qui concerne l'alimentation, je pense avoir pris de bonne habitudes, et même si je ne pourrait pas aussi bien la contrôler pendant mon tour du monde, j'espère y revenir naturellement.





F/ Bisous


J'ai donc pour but d'arrêter le poker, mais je compte évidemment rentabiliser le temps libre que je vais libérer !



Voici donc mes ambitions :

- Monter à 10k de bankroll d'ici fin mai (50% de ROI sur 500MTT), ce qui correspond à mon budget tour du monde.

- Arrêter du jour au lendemain le poker

- Trouver les cours de commerce/vente/gestion/finance qui me correspondent (merci internet)

- Les travailler un maximum jusqu'au 15 septembre

- Travailler 2 heures par jour minimum pendant mon tour du monde

- Trouver un marché à disrupter

- Trouver une idée

- Trouver des cofondateurs

- Entreprendre.