Hey all,
bilan de mes 230k hands de CG jouées cette année. Je vais découper le tout en plusieurs parties et expliquer pourquoi au-delà de la technique/éventuelles mauvaises passes, j’ai échoué à aller aussi haut que je l’aurais voulu.
I) 1ère session
Début mars (le lundi 9 exactement), je whinais dans mon wam-blog suite à une salle session en SNGs. Heartnet me dit « No CG? », et finalement même si j’avais peur d’en faire (ça me refroidissait de jouer de l’argent et non des chips, de perdre $10 d’un coup sur un bad beat aussi), tilté par la forme de poker que sont les SNGs, j’y vais. Première session « sérieuse » de ma vie en CG (j’avais joué avant mais sans connaître wam-poker, en faisant n’imp), j’y vais tranquillement, sans prétention. Je 2-table et Heartnet me matait sur Mikogo, je jouais donc bien concentré sans faire de merdes.
5e plus gros pot de la session :
Le raise pre est assez discutable je pense, mais T9s ça reste un monstre et vu les énergumènes en face ça me dérangeait pas de build un pot.
Cbet standard pour protéger/value, ensuite bah je barrel la brique et c/c river pour le laisser bluffer car tout a miss. Je me souviens que j’avais la souris sur « call » et j’ai insta-call, assez confiant. 200bb pot avec 2nde paire sur la 1ère session de CG, WOHOW je me sentais plus. Sur cette session j’ai eu pas mal d’action de « yo le show » un wameur qui était assez tilted sur le coup et qui jouait vraiment mal. Finalement une session où je joue de loin bien mieux que certaines autres que j’ai jouées ce mois-ci. J’avais joué 37/27.
II) Sur Winamax (9 mars à début juin).
Après avoir bien joué/run good sur ma 1ère session, je me voyais déjà me faire plein de tunes très rapidement sur ces tas de fishs. Si bien que je m’asseyais aux tables avec juste l’envie de prendre de l’argent, et surtout de ne rien laisser aux fishs. Ça implique faire de mauvais calls, et de mauvais bluffs. Parce que j’estimais que des mecs moins bons que moi n’avaient pas le droit de gagner des pots contre moi, je faisais des moves stupides pour essayer de tous les prendre. Le temps que je me rende compte de ça, 10k hands étaient passées, après j’ai recommencé à crush la limite.
Le gros down c’est le NL30 shot, j’ai maté la date et c’est quelques jours après que je me sois fait virer de mon stage en Allemagne. J’étais en école de commerce à ce moment, et les perspectives d’avenir ne m’enchantaient pas trop. J’avais émis l’idée auprès de mon père en rentrant en mars/avril de quitter Sup de Co. Impossible pour lui que je me casse. Il était content que je fasse ça, j’étais promis à un job bien payé, en rapport avec l’international, lui qui est militaire c’était pas évident tout les mois avec 4 gosses à charge (2 par femme), donc que son 1er fils se case dans un bon spot, il en était content. Tellement content que le dialogue était difficile dès que je parlais de changer de voie. Le gros souci étant aussi que j’avais fait un prêt pour payer mes études (presque 7k€ l’année, pas possible pour mes parents). Donc là j’étais et je suis toujours à -14k, j’ai cette somme à rembourser, ça foutait (et encore des fois) une sale pression à mon père à ce moment-là, puisqu’il est caution.
III) Mi-juin jusqu’à ~mes 19 ans (20/08)
Du coup je ne trouve rien de mieux à faire que de rentrer en France sans rien dire à mes parents, en allant chez un excellent ami pendant l’été. Évidemment je voulais jouer comme un goret pour ship de quoi rembourser le prêt en deux mois, pour pouvoir aller voir mon père et lui dire « Hey, je suis rentré en France depuis deux mois, l’année prochaine je vais en fac de psycho mais le prêt est remboursé, pas de soucis pour ça ! ». J’avais bien trop peur de dire quoique ce soit à mes parents, et je pensais que si le prêt était remboursé, la nouvelle serait mieux passée. Du coup je joue pas mal, je vais direct en NL25. J’étais passé sur Stars pour les tournois et un bonus de $50 à clear, ensuite FTP pour avoir du rb, comme entre temps c’était devenu impossible pour mon PC de faire plus de 2 tables sur Ongame…
Le résultat ?
Plus haut pic à 382$, ça m’a rendu assez fou. Là encore j’étais dans le même état d’esprit que précédemment, et chaque perte de pot m’affectait énormément, impossible de bien jouer plus d’une session. Si une session se passait bien et que la suivante était une catastrophe j’en devenais dingue. Entre temps évidemment mes collègues sont au courant que je mens sur un truc assez grave à mes parents depuis bien tôt 3 mois, finalement en rentrant de soirée je lâche le morceau à ma mère sur msn (elle est à Nouméa, décalage horaire FTW), finalement elle m’appelle et elle le prend mieux que je ne le pensais, surtout devant le fait accompli. Elle trouve que j’ai vraiment déconné évidemment, et là la priorité c’est d’en parler à mon père, ce que je fais quelques jours plus tard. Il le prend étonnamment bien, m’avoue qu’il était passé d’une mentalité de « je veux que mon fils se donne les capacités de réussir là où ça lui plaît » à « je veux que mon fils réussisse en école de commerce ». Finalement j’en suis assez gêné mais putain ça me fait vraiment du bien que ce soit passé !
IV) Ma vie est cool yay ! (Mi-août, fin septembre)
Je joue en NL50 et 100 à ce moment là, je me mets à moins jouer et que quand j’en ai envie. Ça se passe beaucoup mieux. Fin août je me mets avec une gonzesse qui m’intéressait depuis un moment et c’est vraiment nickel. J’emménage avec un pote dans notre appart’, m’inscris à la fac de psycho et tout roule. Un bémol cependant sur le swing à -500$, c’était le shoot en NL100, j’avais décidé de up avec 15 caves, ce soir là j’étais exténué, mais je voulais jouer quand même (j’avais pas joué depuis une semaine…), et paf, 1k BR, j’arrête là pour ce soir-là, et j’ai rebuild tranquillement après.
V) Fail again (octobre - 27 décembre)
Finalement avec mon ex ça devient de la merde, on se sépare. Ça m’affecte bien plus que je ne le pensais (now j’en ai plus grand chose à faire d’elle) et je repasse en mode « pas grave je vais jouer au poker comme un goret, là ce mois-ci j’ai rien joué et j’ai pris 1k avec le RB alors là je vais tout niquer etc. »… ou pas :
1ère session du graph, c’est une +6BI session en 600-700 mains de NL100, j’étais un peu bourré et motivé à bien jouer… Après le plus gros swing de ma jeu carrière, -2k, oops. Comme d’hab j’étais trop pressé et je fais de la belle merde pendant 3 mois. C’est ponctué de quelques sessions où je joue bien, mais j’ai le tilt facile et je fais vraiment n’importe quoi. Finalement je rebouge sur Ongame, mais je respew en NL100 et PLO50, avant de quit sur une -6BI session pour une BR qui atteint les 1964$.
VI) Retour aux sources (28 décembre - ??)
Là je vais dormir après ça, et décide de rejouer en 1/2 le lendemain. J’ai le tilt moins facile plus je monte de stakes, alors je postule que jouer en 1/2 me sera bien plus profitable.
Je recommence à 2 tabler, à avoir des solid reads sur mes adversaires, à jouer bien « loose-focus » et reprend des $$$.
Je pense vraiment avoir passé un cap dans ma progression hors technique et appris des tas de choses qui me semblent indispensables. Maintenant il faut que je fasse attention, après une grosse victoire (dans le sens bonne session, ou good run+AGame pendant quelques k hands) j’ai toujours eu une grosse défaite.
Mon but en 2010 sera de rester le plus lucide et neutre quand je suis à une table de poker, rester lucide également sur ma forme mentale. C’est vraiment quelque chose que j’ai du mal à faire, et ce n’est pas par des vidéos/e-books que je vais l’apprendre.
Je vais up dès que j’aurai 15 caves d’une limite, et je veux jouer les stakes les plus hautes possibles, on verra bien jusqu’où je pourrai aller. Il me reste toujours mon prêt, que je compte rembourser assez rapidement pour pouvoir jouer librement et considérer que je suis en « freeroll ». Ensuite au niveau des résultats si je m’assied à une table avec le même état d’esprit que lors de mes dernières sessions ou de la toute première, combiné aux progrès techniques que j’ai fait et vais faire, les résultats parleront d’eux-mêmes j’espère.
Pour finir, bonne et heureuse année 2010 à tous, et take care comme dirait Phil Galfond !
Swisha