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Bye bye la France

Et voilà. Depuis le temps que j’y pense. Depuis le temps que j’en parle.

Alors que depuis un an on entend tout un chacun se plaindre des conditions de jeu « post-Arjel » (Fields ridicules, prizepools rachitiques, « trop de fishs tue le fish », et autres banalités), à l’heure où la plupart réverait de pouvoir s’assoir à un satellite WSOP ou WPT digne de ce nom, de bénéficier d’un rake bien plus modéré, moi, je fais encore partie de ces drôles de poissons qui, bien que n’ayant jamais été affectés par la loi de 2010 sur les jeux en ligne, et par conséquent jamais contraints de quitter les salles internationales, jouent régulièrement sur le fameux .fr. Enfin, faisais partie.

Pourquoi ? Je ne sais pas trop. Par habitude sans doute. Je jouais sur Winamax à l’époque où il était rattaché à Ongame. Alors quand le site a fermé pour rouvrir sous le label .fr, c’est sans me poser vraiment de question, sans y réfléchir que j’ai gentillement migré mon compte. Bien que cela remonte à juillet 2010, après tout, pas si longtemps que ça, ça me paraît être une époque si lointaine. Une époque un peu floue où les notions de rake me passaient bien au-dessus de la tête. Où j’apprenais le poker à l’aide des vidéos du team Winamax et des quizz de l’EFP de Montmirel. Wow…

Finalement, puisque c’étaient les conseils de messieurs Abécassis, Levy et consorts qui m’avaient enseigné le peu que je savais, c’était naturel de rester sur leur site. Par reconnaissance en quelque sorte.

Mais voilà, depuis quelques temps, l’idée d’un retour au .com faisait son chemin dans mon esprit. Depuis quand ? Depuis que j’avais décidé de lever le pied sur les MTTs et de me consacrer principalement au cash game, d’une part. Depuis l’augmentation soudaine du rake, bien sûr. Et depuis que j’avais pour projet de consacrer une partie de ma bankroll à tenter les satellites pour l’ANZPT et l’APPT, surtout.

Je savais que tôt ou tard, j’allais finir par sauter le pas. Il ne manquait plus que le déclic. J’ai fini par l’avoir il y a quelques jours, après avoir spew mes derniers miles dans un ticket trop vite gâché. Après tout, si je devais quitter le site, c’était le moment où jamais.

L’affaire a été vite emballée. Je cashout presque tout, ne laissant que 50€ sur mon compte, histoire de pouvoir continuer à participer aux events WAM organisés par les bonnes âmes (je pense surtout à fred, mais je suis sûr qu’il y en a d’autres:slight_smile:).

La destination maintenant. Et bien, pas vraiment le choix. Qui dit satellites ANZPT/APPT, dit Pokerstars. Inconvénient majeur : pas de bonus premier dépôt. Et oui, il y a un an environ, j’avais déposé 100$ « pour tester », gâché la moitié dans différents MTTs et lâché l’affaire. C’est ballot non ?

Tout juste 58$ restant, et un « reload bonus » de 160$. A cheval donné on ne regarde pas les dents après tout. J’avais au départ comme intention de déposer 500$ et d’attaquer la NL25 quand j’ai finalement eu une autre idée.

Un bon quitte ou double en mode no BRM. Il me restait 58 $ ? Qu’à cela ne tienne. L’idée : attaquer la NL10 avec moins de 6 buy-ins. Ca passe ou ça casse. Si ça passe, pas de cashin, c’est tout benef’. Si ça casse, retour à la case départ : je dépose mes 500$ et attaque un BRM plus raisonnable.

Haters gonna hate.

J’ai attaqué hier. Une session de 1000 mains sur 4 tables plus tard, ma bourse est délestée de 14$. Pas très bien joué, c’est certain. Mais surtout un peu déstabilisé par cette NL10 très différente du .fr. La différence majeure ? Incroyable comme ça joue nit, à l’exception d’un ou deux phénomènes qui se balladent avec un petit 94/3/1. Globalement, le style de jeu et le niveau me font penser à la NL5 sur Winamax. Plus que jamais je pense que le « quitte ou double » peut fonctionner.

Ce soir, je rattaque donc sur 3 tables, histoire d’avoir un peu de quoi reload derrière. Si je parviens à rester concentré, sérieux, et que j’arrête de me level, ça devrait passer. Et sinon, on activera le reload bonus.

Un petit coup d’oeil en arrière. Bye bye, le .fr. C’était sympa.

Et je te dois beaucoup.