Un blog hebdomadaire bien en retard puisque je suis en plein déménagement vers ce qui devrait être un havre de paix plus propice au grind que mon appartement actuel où les murs semblent être faits de papier.
Mais surtout un blog assez fondateur puisqu'il m'a permis de mettre sur le papier ma philosophie générale et d'exprimer des choses auxquelles je pensais depuis longtemps sans forcément les grouper en une pensée cohérente.
On commence toutefois par le bilan pokéristique à froid de la semaine.
Au niveau des HUs j'ai connu un début de mois bizarre et pas très agréable malgré des profits plus que corrects :
Après un départ en fanfare presque irréel est arrivée une longue période de lente descente aux enfers. Le problème avec ce genre de situations c'est qu'on passe bien plus de temps à "perdre" (ou en tout cas à être dans une dynamique négative) qu'à gagner, ce qui laisse un goût amer dans la bouche.
Une partie de cet effet est aussi dû au rake d'Ongame, dont l'ampleur laisse croire qu'on est beaucoup plus perdant qu'on ne l'est réellement. Le même mois, avec un rakeback de 80%, ce qui est soit dit en passant très crédible (cf mon dernier post, où je montrais comment j'arrivais à 85,2% pour le mois de janvier), donne cela :
On voit là que je ne suis en fait pas si loin de mon "pic" atteint après 100 SnGs, mais c'est dur de se mettre ça en tête quand on voit sa bankroll qui descend session après session.
Je suis cependant assez content de deux choses : Sur 280 parties, j'ai joué ce que j'estime être mon A ou B game sur une immense majorité, et j'ai au final très peu tilté (seulement deux parties où je suis parti en tilt complet, après lesquelles j'ai su m'arrêter et regarder quelques Seinfeld pour me calmer).
Et l'autre chose c'est que j'ai bien résisté contre les deux regulars qui m'ont harcelé ces derniers jours. J'ai étudié leur jeu après mes sessions, analysé les showdowns pour déduire ce qu'ils jouaient dans certaines situations, et compris quelle logique ils utilisaient avec des tapis entre 10 et 15 blindes.
Cette semaine je suis enfin mon planning dont je parlais en "Semaine 0", hier c'était encore HU SnG, mais aujourd'hui c'était PLO, je ferai des petites updates en commentaire de ce post, et dans le prochain blog je raconterai comment ça s'est passé.
Maintenant je voudrais parler de ma philosophie de manière plus générale, ce qui me permettra de répondre à certaines questions qu'on m'a posées ici ou par msn.
Dans les commentaires des anciens billets je lisais les choses suivantes :
je te le souhaite pasque là tu vas pas niquer souvent!!
Potes ? Sorties ? Meuf ? Sport ? ....
Manque 7h de sex !
Tu devrais faire un break sur les HU ragna non?
imo t'en joues trop
Sur msn on m'a aussi demandé pourquoi je m'acharnais à jouer contre des regulars sur lesquels mon edge est (s'il existe) extrêmement mineur. Et également si c'était vraiment sain de forcer du volume dans une session où la variance tournait du mauvais côté, plutôt que de prendre une pause.
En réalité je ne suis pas vraiment dans cette optique. Pour comprendre pourquoi il faut revenir à ce qui me fait jouer au poker. Je suis quelqu'un qui ne supporte pas la médiocrité. Je ne peux pas me contenter de quelque chose d'assez bien, "AB" comme on dit en primaire. Si je joue à un jeu vidéo plus de 30 minutes je vais parcourir les forums pour en comprendre les rouages et progresser le plus vite possible.
Au poker plus qu'ailleurs il y a des impondérables, des évènements fruits du pur hasard avec lesquels il faudra composer. Mais il y a aussi des facteurs qui sont entièrement maîtrisables, pour peu qu'on se penche dessus. Comme le bon pilote de Formule 1 "ne laisse rien au hasard" en connaissant chaque centimètre de piste par coeur, je ne peux pas m'empêcher de m'approprier chaque détail à ma portée. Ça donne des choses comme ça par exemple, extrait d'un très long document où je tentais de "résoudre" les situations de HU en-dessous de 25BB :
A. Situation de push or fold au bouton.
Nous sommes en SB. On a le choix entre push et fold.
Le stack effectif est de X BBs.
EVfold = X-0.5BB.
EVpush = (#Folds/1225)*(X+1) + (#Calls/1225)*Win%*2X.
Construisons donc des ranges pour 20 situations différentes : Des stacks de 12, 10, 8 et 6BB face à des calling ranges tight, average, loose, ultra-loose et parfait.
1) Stack effectif de 12BB
Le joueur en BB a besoin de 45.83% d’équité pour faire un call correct.
a) Calling range tight : A8o+, A7s+, KQo, KJs+, QJs, 22+.
Contre ce joueur, calculons l’équité de faire tapis avec 32o.
Il y a 72 A8o+, 28 A7s+, 12 KQo, 8 KJs+, 4 QJs, 66 44+, 3 33 et 3 22. Soit 196 calls.
Et l’équité de 32o contre ce range est de 26.391%.
EVpush = (1029/1225)*13 + (196/1225)*0,26391*24 = 11.933.
Soit un profit de presque une petite blinde pour la pire main possible, par rapport au fold. Par conséquent, il est possible de faire tapis à chaque main face à un range aussi tight.
Shoving range : Any two.
b) Calling range average : A5o+, A2s+, KJo+, KTs+, QJ, 22+.
Contre ce joueur, calculons l’équité de faire tapis avec 32o.
Il y a 108 A5o+, 40 A4s+, 3 A3s, 3 A2s, 24 KJo+, 12 KTs+, 16 QJ, 66 44+, 3 33 et 3 22. Soit 278 calls.
Et l’équité de 32o contre ce range est de 28.147%.
EVpush = (947/1225)*13 + (278/1225)*0.28147*24 = 11.583.
Encore une fois on peut donc faire tapis avec toutes les mains. A noter que StoxEV donne les mêmes résultats que mes calculs, je lui fais donc confiance pour la suite.
Shoving range : Any two.
c) Calling range loose : A2o+, A2s+, K8o+, K6s+, QT+, JT, 22+.
Shoving range : A2o+, A2s+, K2o+, K2s+, Q6o+, Q2s+, J7o+, J2s+, T7o+, T3s+, 97o+, 94s+, 86o+, 84s+, 76o, 74s+, 65o, 63s+, 53s+, 43s, 22+.
d) Calling range ultra-loose : A2o+, A2s+, K5o+, K2s+, Q8o+, Q6s+, JTo, J8s+, T9s, 22+ (mains favorites contre le top 80%).
Shoving range : A2o+, A2s+, K4o+, K2s+, Q9o+, Q6s+, JTo, J7s+, T9o, T7s+, 97s+, 86s+, 76s, 65s, 22+.
e) Calling range parfait du mec qui voit nos cartes (Sklansky-Chubukov).
Shoving range : A2o+, A2s+, K5o+, K2s+, Q9o+, Q8s+, JTo, J9s+, 22+.
2) Stack effectif de 10BB
Le joueur en BB a besoin de 45% d’équité pour faire un call correct.
a) Calling range tight : A2o+, A2s+, KTo+, K9s+, QJo, QTs+, 22+.
Shoving range : Any two.
b) Calling range average : A2o+, A2s+, K7o+, K6s+, QTo+, Q9s+, JT, 22+.
Shoving range : A2o+, A2s+, K2o+, K2s+, Q2o+, Q2s+, J4o+, J2s+, T5o+, T2s+, 95o+, 92s+, 85o+, 82s+, 74o+, 72s+, 64o+, 62s+, 53o+, 52s+, 42s+, 32s, 22+.
c) Calling range loose : A2o+, A2s+, K4o+, K2s+, Q7o+, Q6s+, J9o+, J8s+, T9o, T8s+, 98s, 22+.
Shoving range : A2o+, A2s+, K2o+, K2s+, Q2o+, Q2s+, J4o+, J2s+, T5o+, T2s+, 95o+, 92s+, 85o+, 82s+, 74o+, 72s+, 64o+, 62s+, 53o+, 52s+, 42s+, 32s, 22+.
d) Calling range ultra-loose : A2o+, A2s+, K2o+, K2s+, Q5o+, Q2s+, J8o+, J6s+, T9o, T7s+, 98s, 22+ (mains favorites contre any two).
Shoving range : A2o+, A2s+, K2o+, K2s+, Q8o+, Q4s+, J9o+, J8s+, T8s+, 98s, 87s, 22+.
e) Calling range parfait du mec qui voit nos cartes (Sklansky-Chubukov).
Shoving range : A2o+, A2s+, K2o+, K2s+, Q8o+, Q5s+, JTo, J8s+, T9s, 22+.
3) Stack effectif de 8BB
Le joueur en BB a besoin de 43.75% d’équité pour faire un call correct.
a) Calling range tight : A2o+, A2s+, K7o+, K6s+, QTo+, Q9s+, JT, 22+.
Shoving range : Any two.
b) Calling range average : A2o+, A2s+, K2o+, K2s+, Q8o+, Q7s+, JTo, J9s+, 22+.
Shoving range : A2o+, A2s+, K2o+, K2s+, Q4o+, Q2s+, J6o+, J2s+, T6o+, T2s+, 96o+, 92s+, 85o+, 82s+, 75o+, 73s+, 64o+, 62s+, 54o+, 52s+, 42s+, 22+.
c) Calling range loose : A2o+, A2s+, K2o+, K2s+, Q6o+, Q5s+, J8o+, J7s+, T8o+, T8s+, 98o, 98s, 87s, 22+.
Shoving range : A2o+, A2s+, K2o+, K2s+, Q5o+, Q2s+, J8o+, J3s+, T8o+, T6s+, 98o, 96s+, 86s+, 75s+, 65s, 54s, 22+.
d) Calling range ultra-loose : A2o+, A2s+, K2o+, K2s+, Q2o+, Q2s+, J3o+, J2s+, T6o, T3s+, 97o+, 95s+, 87o, 86s+, 76s, 22+ (mains à 45% d’équité contre any two).
Shoving range : A2o+, A2s+, K2o+, K2s+, Q5o+, Q2s+, J8o+, J6s+, T7s+, 98s, 22+.
e) Calling range parfait du mec qui voit nos cartes (Sklansky-Chubukov).
Shoving range : A2o+, A2s+, K2o+, K2s+, Q5o+, Q2s+, J9o, J7s+, T8s+, 22+.
4) Stack effectif de 6BB
Le joueur en BB a besoin de 41.66% d’équité pour faire un call correct.
a) Calling range tight : A2o+, A2s+, K2o+, K2s+, Q7o+, Q6s+, JTo, J9s+, T9s, 22+.
Shoving range : Any two.
b) Calling range average : A2o+, A2s+, K2o+, K2s+, Q4o+, Q2s+, J8o+, J7s+, T9o, T8s+, 98s, 87s, 22+.
Shoving range : A2o+, A2s+, K2o+, K2s+, Q2o+, Q2s+, J4o+, J2s+, T6o+, T2s+, 96o+, 92s+, 85o+, 82s+, 75o+, 73s+, 64o+, 62s+, 54o+, 52s+, 42s+, 22+.
c) Calling range loose : A2o+, A2s+, K2o+, K2s+, Q2o+, Q2s+, J6o+, J5s+, T7o+, T6s+, 98o, 96s+, 87o, 86s+, 76s, 22+.
Shoving range : A2o+, A2s+, K2o+, K2s+, Q2o+, Q2s+, J7o+, J2s+, T7o+, T4s+, 97o+, 95s+, 87o, 85s+, 75s+, 65s, 54s, 22+.
d) Calling range ultra-loose : A2o+, A2s+, K2o+, K2s+, Q2o+, Q2s+, J2o+, J2s+, T3o, T2s+, 95o+, 92s+, 86o+, 84s+, 76o, 75s+, 65s, 22+ (mains à 42% d’équité contre any two).
Shoving range : A2o+, A2s+, K2o+, K2s+, Q2o+, Q2s+, J6o+, J2s+, T7o+, T6s+, 98o, 97s+, 87s, 22+.
e) Calling range parfait du mec qui voit nos cartes (Sklansky-Chubukov).
Shoving range : A2o+, A2s+, K2o+, K2s+, Q2o+, Q2s+, J7o, J2s+, T8o+, T6s+, 97s+, 87s, 22+.
Tout fut fait seul, avec un papier, un crayon, Pokerstove et StoxEV. Le HUD en papier que j'avais imaginé au PCA relève pour moi du même esprit : Si je peux contrôler un petit détail qui demande un effort que tout le monde ne fait pas forcément, alors je saute dessus. Et ce n'est pas nouveau :
J'ai joué plus de 4000 heures aux différents PES contre l'ordinateur, avec des "sessions" de 20 heures parfois, à enchaîner les matches et chercher les effets des moindres détails tactiques.
Avant ça j'ai mémorisé tous les mots de 2, 3 et 4 lettres au Scrabble, afin de ne rater aucune opportunité de "coller" un mot à un autre, technique particulièrement lucrative.
Avant ça j'ai fait des centaines de parties de Magic où mes decks s'affrontaient sous ma gouverne, organisant ainsi les "Tournois Magic de l'amitié et de la vie" constitués d'une saison régulière puis de playoffs pour couronner mon meilleur jeu et affiner leurs listes au cours des duels.
Avant ça j'ai planifié les développement parfaits de tous les lieux de départ de Heroes 3, et ce en fonction de toutes les ressources de départ disponibles.
Avant ça, j'ai passé des semains de vacances à étudier des parties d'échecs de champions puis affronter le mythique "Chessmaster 6000" sur mon vieux Power PC.
Avant ça j'ai fait des heures de services tout seul sur un terrain de tennis avec mon petit seau de balles pendant que mes camarades regardaient les Mini-keums.
Avant ça j'ai joué une partie de "La Bonne Paye" longue de 5 jours contre mon ami imaginaire, "Jingo", où nous suivions des stratégies opposées afin de savoir quelle était la meilleure. C'était après le Noël de mes six ans, et je trouve marrant de constater que 15 ans après, je fais toujours la même chose, puisque hier encore, je me suis auto-affronté en play money pour comprendre comment battre un adversaire qui donk bet constamment aux blindes élevées.
Et puis j'ai découvert le meilleur jeu vidéo, celui aux adversaires infinis et au boss de fin qui s'appelle Phil Ivey : le poker.
J'ai grandi sans frère et soeur (lol obv) et je me nourris de très peu d'interactions sociales. Je n'ai rien contre les gens en général mais quand je discute avec eux j'ai l'impression de perdre mon temps tant ils sont médiocres et se plaignent pour un rien. Moi j'aime l'épique et le légendaire, et ils me servent des râleries sur le pouvoir d'achat. Cette impression vaut aussi pour ma famille, notamment mon père dont j'aime à dire qu'il maximise son malheur en revivant à chaque dîner sa mauvaise journée qu'il ne peut s'empêcher de raconter point par point, et ce faisant devient deux fois plus frustré, triste, et stressé ("frustressé", en somme) que de raison.
Tout mon potentiel de joie dans la vie réside donc dans le fait d'apprendre et de m'amuser. Chacun de ces objectifs suffit à me faire passer un bon moment : ainsi je peux passer une journée à papillonner de lien en lien sur Wikipédia pour en savoir plus sur les étoiles, ou bien regarder un bon épisode de Scrubs pour la 15ème fois ("My Way Home", quel chef-d'œuvre!). Mais si je peux combiner les deux, comme souvent dans les jeux (amuser) de stratégie (apprendre) alors je suis parti pour un très long voyage vers l'excellence, rempli de plaisir mais aussi parfois d'échecs cuisants.
Pour moi il ne peut donc y avoir d'autre objectif que de devenir le meilleur joueur de tous les temps. Et c'est là où je veux en revenir aux quotes ci-dessus. Je comprends leurs remarques, mais ce n'est pas ma conception des choses. D'ailleurs ça parle beaucoup de filles là-dedans, chacun ses priorités j'imagine. :P
Je ne veux pas être méchant, et j'ai pris leurs commentaires au hasard, mais si on regarde, aucun n'est proche de passer à High Stakes Poker (qui revient le 14 février pour la saison 6, c'est bien la première fois que j'attends la St Valentin si fébrilement! :D ).
Je ne dis pas qu'ils ne prennent pas de plaisir à jouer, ni même qu'ils ne peuvent pas être heureux aux limites où ils sont et y être tranquillement gagnants. Ce que je dis simplement c'est que moi je ne peux pas. Il m'en faut toujours plus, il me faut viser plus haut, sinon c'est l'ennui et la déroute assurée. Je le sais, j'avais tenté il y a de ça un an, un mois de grind "tranquille" à une limite que je maîtrisais, pour me payer un nouvel ordinateur. Ce fut un vibrant échec tant la routine et le manque de dimension épique de mon projet m'empêchaient de ressentir la moindre motivation.
Je vais finir avec trois références d'univers bien variés, mais qui sont pour moi toutes intéressantes. La première c'est cet article : http://www.frenchtouchseduction.com/realiser-ses-reves.html (le site est très intéressant et je pense que quelqu'un comme Swisha, s'il ne connaît pas déjà, y trouverait pas mal de pépites au niveau psychologique). Moi ça me parle énormément un texte comme ça.
L’un a la volonté, la presque-folie, l’autre finit par abandonner en cours de route.
Ça je l'ai même connu avec deux de mes amis qui ont commencé le poker en même temps que moi, étaient au départ plus forts que moi, mais n'avaient pas mon obsession, et vivent désormais des jours heureux en master de statistiques.
Ensuite, il y a quelque chose qui va sans doute vous faire sourire, mais je vous conseille d'écouter ce qu'il dit : http://www.youtube.com/watch?v=n1W5EoynpMg
Évidemment je ne suis pas en accord avec tout ce qu'il raconte, mais sur cet extrait spécifique, il dit beaucoup de choses auxquelles je souscris. Les jeunes benêts qui fument et se plaignent, les gens qui réussissent qui n'ont pas le temps de critiquer, et la nécessité de persévérer et d'y aller à fond pour ses projets, c'est pour moi assez indiscutable.
Pourquoi il énerve tant les gens? Pour moi c'est parce que dans son esprit, l'humilité est l'apanage des médiocres. Et dans un pays qui voue une haine farouche à l'ambition, ça ne peut évidemment pas passer, surtout qu'il en rajoute dans la provocation pour garder le buzz autour de lui. Mais dans la pratique, si on peut lui opposer des exemples comme un Federer, ça se vérifie quand même très souvent.
Et au final, qui est le vrai gagnant? Vendetta, qui a la vie dont il rêvait et s'amuse comme un fou en étant conscient de ce que les gens voient en lui... Ou bien "titio001", qui a utilisé une minute de sa vie pour déverser sa bile?
Mais ????!! IL EST VRAIMENT TROP CON CE TYPE XD Abusé, jusqu'ou la connerie humaine peut arriver -_-"
Tiens à ce sujet, je crois que la "connerie humaine", justement, elle atteint des sommets sur les commentaires de vidéos youtube. xkcd avait fait un strip là dessus : http://xkcd.com/202/ , et je l'ai même découvert à mes dépends devant la foule d'idiots qui crurent bon de me rappeler sous mes vidéos que la méga-quinte n'existait pas.
Enfin, pour revenir à quelqu'un de moins controversé, il y cette tirade de Roosevelt que j'aime bien :
It is not the critic who counts; not the man who points out how the strong man stumbles, or where the doer of deeds could have done them better. The credit belongs to the man who is actually in the arena, whose face is marred by dust and sweat and blood, who strives valiantly; who errs and comes short again and again; because there is not effort without error and shortcomings; but who does actually strive to do the deed; who knows the great enthusiasm, the great devotion, who spends himself in a worthy cause, who at the best knows in the end the triumph of high achievement and who at the worst, if he fails, at least he fails while daring greatly. So that his place shall never be with those cold and timid souls who know neither victory nor defeat.
Je trouve qu'elle résume bien tout ce que j'aime et la ligne de conduite qu'il me tient à cœur de respecter. La ligne est fine entre le courageux admirable et le crétin suicidaire, et quand il dit "who errs and comes short again and again; because there is not effort without error and shortcomings", certains comprendront qu'on peut tenter des shots à des limites supérieures, mais que se broker plusieurs fois, comme je l'ai fait, relève de l'inconscience stupide.
Mais quand je vais au combat contre les regulars, non seulement j'apprends et je progresse (car le but est toujours de viser plus haut), non seulement je m'ouvre de nouvelles opportunités (le grand tompikaa29, contre lequel j'ai bataillé des mois durant, est au final devenu un bon ami et les discussions que nous avons maintenant n'auraient jamais eu lieu si je n'étais pas allé gagner son respect en l'affrontant), mais surtout, je m'assure de ne pas être une de ces "cold and timid souls who know neither victory nor defeat". Car au fond ce serait le seul vrai échec.