4 Français dans le Top 50
EPT Vienne - Fin du Day 3
Ce sont 11 joueurs de poker Français au pied du mur que nous avons retrouvé au sein du Palais Hofburg ce matin. Au classement des 176 rescapés des deux premières journées du tournoi, aucun d’entre eux ne figurait en bonne position, le mieux placé d’entre eux - Ludovic Riehl - affichant un tapis juste bon pour la moyenne, tandis que la moitié d’entre eux affichait vingt blindes ou moins. Les places payées étaient encore loin : pour nombre d’entre eux, prendre des risques ne serait pas un luxe, mais une nécessité.
Quentin Crutel fut le premier de nos représentants tricolores à rendre les armes : le jeune qualifié Internet était le plus en danger de tous, et un coup de pile ou face le priva des places payées. Habitué des ITM sur le circuit pro, Jean-Philippe Rohr allait cette fois chuter avant l’argent, tout comme Edouard Mignot, victime d’une confrontation cauchemar : les Rois contre les As.
L’élimination du champion EPT Ronny Kaiser à la bulle permettait aux huit Français restants de se soulager d’un poids. Ils étaient tous assurés de remporter 8,700 euros. Aucun d’entre eux n’avait cependant encore réussi à se sortir de sa condition de short-stack. ElkY allait être le premier busto Français post-bulle (une top-paire qui se heurte à un brelan : drawing dead), avant que Ludovic Riehl ne remporte un coup crucial à tapis avant le flop avec une paire de 8 contre deux « Big Slick », As-Roi. Mikedou allait enfin pouvoir jouer au poker. Peu enclin à se laisser distancer par son binôme, Michel Abécassis allait très vite faire rugir le moteur, remportant trois gros coups en succession au retour de la seconde pause de la journée. Mikedou ne perdra pas temps avant de reprendre de l’avance sur MIK22, doublant à nouveau son tapis avec deux Rois contre As-Roi.
Pendant ce temps, on perdait Antoine Saout et Patrick Sacrispeyre, éliminés sans avoir eu l’opportunité de véritablement faire parler leur poker. Les têtes de séries prenaient aussi la porte de série à toute vitesse : Kevin Stani, Sam Trickett, David Vamplew, Viktor Blom, et enfin Gus Hansen, soldé en 71ème place après une décision discutable, l’un de ces gambles qui ont fait la réputation du Danois.
Malgré un double-up en milieu de journée, Fabrice Soulier ne pourra tenir au delà de la 57ème place, mais à des raisons de célébrer ce petit ITM qui lui permet de franchir la barre des 5 millions de dollars de gains de carrière. Une carrière qui dure depuis quinze ans et ne montre aucun signe d’essoufflement.
Peu après 21 heures, le gong retentissait, et la fumée se dissipait : il ne restait plus que 50 joueurs.
En tête du clan Français : Miroslav Alilovic. Un joueur tout terrain, grand régulier des évènements live et online de notre grand concurrent sur le marché Français, ayant de loin été le Français le plus actif de la journée : chaque fois que nous nous rendions à sa table pour vérifier la santé de son tapis, celui-ci avait soit chuté, soit grimpé, mais jamais stagné. Une confrontation très heureuse (brelan d’As contre brelan de Dames) lui a permis de s’envoler en toute fin de journée. Miroslav entamera le Day 4 parmi les chip-leaders.
Les deux survivants du Team Winamax ont tenu bon en ce Day 3. Affectueusement auto-proclamés « binôme » depuis le dernier séminaire de groupe du Team Winamax, Michel Abécassis et Ludovic Riehl ont se sont tiré la bourre tout au long de la journée chacun de leur côté, faisant la course à celui qui pourrait monter le plus gros tapis. Si la journée de Ludovic Riehl s’est terminée aussi bien qu’elle avait commencée, avec un solide stack de 522,000 (pile-poil la moyenne), Michel Abécassis a en revanche souffert durant la dernière heure, perdant beaucoup de mains (et donc de jetons), notamment un coin-flip crucial contre le joueur assis à sa gauche. Michel reviendra au Day 4 avec un tapis de 130,000, soit 13BB.
Short-stack : la position la plus inconfortable dans un tournoi de poker live, une position tellement pénible à jouer qu’elle provoque parfois des douleurs physiques, crampes, maux d’estomac, et fourmis dans les jambe. Clément Thumy en a fait l’expérience aujourd’hui, mais l’expérience du grinder a parlé et à force de patience et de retenue, Clément a gagné sa qualification pour le Day 4 qu’il entamera avec 285,500. Toujours pas big stack, donc, mais plus combattif que jamais.
Le classement complet des joueurs du Day 4 sera publié dans la soirée.