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176 joueurs, 135 places payées

176 joueurs, 135 places payées
EPT Vienne - Day 3

Le Top 10

Sebastian Trisch (Allemagne) 568 000
Artur Koren (Allemagne) 463 000
Ali Abdalla (Allemagne) 451 800
Marko Neumann (Allemagne) 421 900
Ivan Neytchev (Bulgarie) 377 100
Torsten Pischl (Allemagne) 360 600
Justas Vaiciulionis (Lithuanie) 357 000
Julian Herold (Allemagne) 355 000
Jonathan Roy (Canada) 337 900
Wilfried Sigmund Harig (Allemagne) 330 600

11 Français

Ludovic Riehl (Team Winamax) 139 600
Miroslav Alilovic 125 400
Fabrice Soulier 116 300
Patrick Sacrispeyre 84 200
Clément Thumy 76 500
Edouard Mignot-Bonnefous 75 000
Michel Abécassis (Team Winamax) 73 700
Antoine Saout 61 800
ElkY 61 300
Jean-Philippe Rohr 56 600
Quentin Crutel 45 000

Le reste du field (sélection)

Vladimir Geshkenbein (Russie) 322 000
Ronny Kaiser (Suisse) 299 600
Sam Trickett (UK) 290 000
Jan Bendik (Slovaquie) 227 600
Jude Ainsworth (Irlande) 222 600
Gus Hansen (Danemark) 221 000
Kevin Stani (Norvège) 212 300
Stephen Chidwick (UK) 200 900
Alex Kravchenko (Russie) 165 600
Dan Murariu (Roumanie) 158 200

Alex Bilokur (Russie) 132 500
Marc-André Ladouceur (Canada) 128 700
Johnny Lodden (Norvège) 125 000
Marcel Luske (Pays-Bas) 122 800
Konstantin Puchkov (Russie) 120 500
Michael Tureniec (Suède) 111 400
Oliver Price (UK) 95 400
Viktor Blom (Suède) 93 400
Mikalai Pobal (Biélorussie) 92 300
Martin Staszko (Rép-Tchèque) 84 500

David Vamplew (UK) 84 400
Dragan Kostic (Espagne) 81 000
Ruben Visser (Pays-Bas) 65 400
Joni Jouhkimainen (Finlande) 60 300
Julian Thomas (Allemagne) 44 400
Gergely ‹ Wildace_hun › Kulcsar (Hongrie / Qualifié W) 39 900
Kitty Kuo (Chine) 38 100

Tableau de bord
176 joueurs restants (sur 910 au départ)
135 places payées
Blindes : 1,500/3,000, ante 400
Tapis moyen : 155,000

Pour les français c’est quitte ou double

Vous l’avez constaté en regardant le classement : parmi les 11 Français ayant passé les deux premiers tours de l’EPT Viennois, aucun tapis au dessus de la moyenne. Nous sommes à quarante éliminations des places payées : autant dire que la partie n’est pas gagnée d’avance pour franchir ce premier cap, et nul doute que plusieurs d’entre eux devront engager leurs jetons avant la bulle, faute d’avoir un tapis suffisant pour se permettre de jouer l’attente.

Au boulot les gars, donc, et bonne chance !

Prises de risques

Comme annoncé, la plupart de nos Français ne peuvent se permettent d’attendre. Alors ils s’engagent, avancent les jetons, prennent le risque d’être éliminés car c’est leur seule chance de rester en vie. Comme disait le regretté Amir Vahedi : « Pour vivre, il faut être prêt à mourir ».

Témoin Quentin Crutel, qui tente le tout pour le tout avec Roi-Valet et dix blindes. Le jeune qualifié Internet est payé par une paire de 10, et perd le coup de pile ou face.

Témoin Michel Abécassis, qui relance UTG du minimum, se fait payer par la grosse blinde, et voit tomber un flop [9d][9s][5s]. Son adversaire tente un donk-bet-slash-arrachage (7,500) mais Michel annonce calmement « I’m all-in », et remporte le pot sans montrer ses cartes. Une belle paire ? Un tirage pique ? Pas du tout : Michel me montre discrètement [Ac][Ks], confirmant qu’il n’est pas là pour se laisser faire. Rebelote dès la main suivante : Michel défend sa BB face à une relance du bouton, et check/raise prestement sur le flop [6d][4d][3d], pour un résultat similaire à la main précédente.

Environ 25 éliminations durant la première heure de jeu, dont les têtes de série Michael Tureniec et Ruben Visser.

Fatal est Rohr

AS Monaco, saison 1987-1988

Un short-stack à terre : on vient de perdre l’ex-footballeur pro Jean-Philippe Rohr aux portes de l’argent.

142 joueurs au compteur : le processus de « main par main » va bientôt être lancé… Et nous avons encore 10 Français en course.

Peché Mignot

Alors là, c’est l’horreur, y’a pas d’autre mot. Trouver deux Rois juste avant la bulle d’un EPT, engager gaiement sa quinzaine de blindes, et se manger les As en pleine poire : c’est le cauchemar que vient de vivre les yeux ouverts Edouard Mignot.

Edouard Mignot lors des WSOP 2009

Ne restent plus que deux éliminations avant l’argent : les 137 joueurs restants vont plonger dans la période du « main par main » juste après une courte pause.

Un champion EPT termine à la bulle

C’est un total de trois coups à tapis payé que nous avons pu observer durant la période du main par main (d’une durée de deux mains), et un seul d’entre eux (le deuxième) s’est soldé par une élimination, celle de Ronny Kaiser (ici en photo d’archives), champion EPT (Tallin 2011), suite à un coin-flip de facture classique (As-Roi de trèfle contre deux 10) et arrivant aussi souvent que des parenthèses dans cette phrase (allez tiens, j’en remets une dernière pour la route).

Après la sortie de Kaiser, 135 joueurs peuvent reprendre la partie à un rythme normal, aussi bien le rythme de la partie que celui de leur coeur : soulagés ils sont, car assurés de repartir du Palais Hofburg avec un minimum de 8,700 euros.

Huit Français sont dans l’argent, dont ElkY, Fabrice Soulier (un ITM qui lui permet de passer la barre des 5 millions de dollars de gains de carrière !), Antoine Saout, Patrick Sacrispeyre et le binôme Winamax MIK22 / Mikedou.

Une star sur le retour

C’est avec un plaisir non dissimulé que nous observons Gus Hansen à Vienne relançant et sur-relançant avec les poubelles style 7-4 ou 8-5 dont il raffole, et se monter un tapis énorme. Car cela faisait un bail que le Danois ne nous avait pas rendu visite sur un EPT. Fut un temps où Hansen les jouait tous, parcourant le circuit Européen de long en large, avec de fréquents sauts vers les Etats-Unis.

De nos jours, Gus Hansen squatte plutôt les tables de cash-games, celle de Full Tilt Poker 2.0, avec des résultats préoccupants et bien documentés sur la Toile. Raison de plus pour lui de jouer sa chance à fond dans cet EPT, et montrer qu’il peut faire oublier qu’avant d’être le « plus gros perdant de l’histoire du poker Internet », il était surtout l’un des joueurs de tournois les plus créatifs, innovants et craints de la planète poker, une des premières vraies légendes modernes du jeu.

Le saviez vous ? C’est par Gus Hansen que le coach du Team W Steph Matheu a poussé la porte du monde du poker au début des années 2000. Le premier cherchait un partenaire de tennis et le second, ancien pro et prof’ à l’Université de Las Vegas, était un candidat idéal.

Killed ElkY

Pour une fois, ElkY était archi-mega drawing dead au moment de mettre ses jetons au milieu : top-paire contre brelan, all-in au turn, allez circuler, y’a plus rien à espérer.

Sept Français restent en course après l’élimination de Sir Grospellier.

Mikedou se repositionne

Gros coup, crucial coup joué par Ludovic Riehl durant le deuxième niveau de ce Day 3. Un coup qu’il entame avec un tapis de 100,000, soit 25BB à ce moment-là, et qui fait suite à une main assez folle et couteuse où Mikedou a jeté sur la rivière une couleur floppée, sans pouvoir être sur d’avoir pris la bonne décision.

« Un joueur agressif relance à 8,000. Derrière, un autre réfléchit un bon moment, et finit par juste payer. Je suis de BB et me dis ‘pourvu que je ne retourne pas une paire de 8 ou une paire de 9…’"

Bien entendu, c’est précisément la main que reçoit Mikedou (les 8) et le voilà confronté à une décision difficile.

« Finalement, je pousse tous mes jetons. Et là le premier joueur fait tapis, et l’autre fait immédiatement pareil ! »

Gros frisson pour le joueur du Team Winamax, qui ne peut évidemment espérer que ses adversaires aient fait cela avec une paire de 4 et une paire de 5. Et les deux vont retourner les meilleures mains possibles vu les circonstances : As-Roi d’un côté, As-Roi de l’autre, ils ne jouent donc que quatre cartes plus les possibilités de quinte.

C’est ainsi que Mikedou remporte ce faux coin-flip (ayant 62% de chances de gagner le coup) pour tripler son tapis et passer à 300,000. Au dessus de la moyenne, donc, alors qu’il ne reste plus que 110 joueurs dans le tournoi.

Les Français cherchent un oasis

Si ce n’est pour l’embellie récemment vécue par Mikedou, le clan Français n’est pas plus à la fête qu’il ne l’était en début de Day 3.

Antoine Saout affiche un tapis de 58,000 (12BB), Clément Thumy est un poil mieux avec 100,000 mais remarque tout de même en rigolant que « ce sont des stacks de fin de Day 1 ! »

De son côté, Miroslav Alivoc a dégringolé de 200,000 à 50,000, et Patrick Sacrispeyre s’est donné un peu d’air avec un double-up vécu depuis la table télévisée.

MIK22 fait rugir le moteur

Michel Abécassis est un des adeptes, de plus en plus nombreux, du « coverage poker 2.0 », qui voit chaque joueur prendre les choses en main lui-même, devançant les reporters pour poster régulièrement des news sur les réseaux sociaux, Twitter dans le cas de Michel (@MIK22)

Nombreux parmi vous seront donc déjà au courant des (excellentes) nouvelles qui suivent : Michel s’est montré très actif au retour de la pause, enchaînant trois coups gagnants en trente minutes :

  • Une paire de Dames gagnante contre As-Valet dans un coup 4-bet à tapis avant le flop : un sortant !

  • Un [Ad][Kd] gagnant contre As-Valet sur [Ah][4d][5d][Kc], son adversaire a envoyé le tapis sur le turn : un autre sortant !

  • Un [Kd][Jd] qui trouve top-paire sur le flop, Michel « barrel » les trois tours d’enchères et se fait payer deux fois.

Résultat des courses : MIK22 grimpe à plus de 420,000, ayant plus que doublé son tapis depuis le début du niveau !

Stani, c’est fini

Un scalp de plus dans la besace de Gus Hansen ! Et un beau : celui de Kevin Stani, vainqueur EPT à Tallin (Estonie) en 2010.

Les deux joueurs partent à tapis avant le flop

Gus [6c][6s]
Kevin [Ad][Kc]

Il s’agit d’un coin-flip, mais pour une fois peu banal au vu du déroulé du board :

[Qc][Tc][4c][Qh][Qd]

Sortons la calculette :

Préflop : Gus 54,79% Kevin 44,82%
Flop : Gus 41,11% Kevin 58,99%
Turn : Gus 56,82% Kevin 43,18%

Bref, même sur la dernière carte on était encore quasiment en situation de 50/50.

Saout payé

C’est l’interessé lui-même qui a prévenu ses amis et fans via Facebook : Antoine Saout a quitté l’EPT Vienne durant le troisième niveau du Day 3, éliminé en 104ème place :

« [Ah][9h] vs [Ad][Qc]. J’aurai vibré sur [Th][8h][5s][Jc] mais un 9 rivière clôt l’affaire. »

Mik et Mik se tirent la bourre

C’est un peu comme si les deux « Mik », MIK22 et Mikedou, notre formidable binôme de la semaine, étaient engagés dans une partie de « Je te tiens, tu me tiens par la barbichette ». Dès que l’un remporte un gros pot, l’autre réplique avec un autre bon coup, et ainsi de suite.

Le dernier coup de ce ping-pong pokérien est à trouver chez Mikedou, qui a trouvé un setup favorable pour doubler contre un adversaire bien stacké : deux Rois contre As-Roi.

Dernier décompte du tapis du joueur du Team : 500,000. Le petit Mik est repassé devant le grand ! Attendons la réplique de ce dernier…

Viktor y go

L’ex-mystérieux mais toujours résolument taciturne Viktor Blom a joué sa dernière main en table télévisée. A tapis pour 100,000 (16BB) avec [Ad][Js] contre une main dominante, le [Ah][Kh] de Robert Haigh, Isildur1 n’a pas été aidé par le board 3-9-10-Roi-10, et devra se contenter d’une récompense de 10,650 euros pour sa 75ème place, à peine plus d’un quart de cave à ses limites habituelles en cash-game.

Sacris’ perd pas espoir

Au bord du gouffre tout au long de la journée, Patrick Sacrispeyre a finement géré son petit tapis et vient rentrer de prendre quelques bouffées d’air frais. D’abord avec un double up contre son compatriote Miroslav Alilovic (sur un coup dont je n’ai vu que la fin et que je ne me risquerai donc pas à raconter), puis en éliminant un micro stack de 18,000 (3BB) avec une paire d’As en main.

Patrick remonte à 150,000 qui lui permettront d’aborder les deux dernières heures de la journée en position un poil plus sereine.

Hansen le glas

Gus Hansen, WSOP 2008

On vient de perdre la seule vraie tête de série internationale légendaire indémodable encore en course dans l’EPT Vienne (excepté MIK22), j’ai nommé Gus Hansen. Nous n’avons pas vu le coup en direct mais PokerNews.com était aux premières loges.

Le Danois s’est pour le coup un poil envoyé en l’air en jouant un pot de 140 blindes avec une paire de 10. Après avoir relancé puis payé un 3-bet, Hansen a vu tomber en compagnie de deux autres joueurs un flop 6-3-2, tout à coeur. Hansen possède le 10 de coeur et mise 60,000. Fabio Sperling abandonne et Adrian Bussman réfléchit avant d’envoyer son tapis. Hansen est couvert et réfléchit plusieurs minutes avant que le « time » ne soit demandé. Là, Hansen décide de payer. Un bon coup de « gamble » qui ne sera pas payant : en face, Bussman retourne une paire de Dames, sans coeur, et Hansen ne trouvera pas l’une des 11 cartes pouvant l’aider - il avait 40% de chances de gagner le coup au moment où les jetons ont été engagés.

71ème place pour le charismatique (surtout avec les nanas) Gus Hansen, et après les sorties de Sam Trickett et Viktor Blom, on n’a plus grand chose à se mettre sous la dent côté grosses pointures internationales.

Ils tiennent bon les Tricolores

Il ne reste plus que 90 petites minutes à jouer dans ce Day 3 et les cinq derniers Français encore en course parmi les 59 joueurs restants sont désormais regroupés autour de trois tables :

  • Michel et Miroslav Alilovic d’un côté…
  • Clément Thumy et Fabrice Soulier d’un autre…
  • Et Mikedou, esseulé à une table.

Ils ont beau avoir le même passeport, les compatriotes ne se font pas de cadeaux.

Petit exemple avec cette main jouée entre Miroslav et Michel. Le premier relance au cut-off (12,000) et le second 3-bet à 29,000. C’est payé par Miroslav.

Flop [As][9c][3h]. Michel c-bet 24,000 et se fait payer en un éclair.

Le turn [Qc] est checké.

Rivière : [Th]. Michel checke une dernière fois, motivant Miroslav à miser 61,000. Le joueur du Team Winamax abandonne. Facétieux, Miroslav montre un énigmatique [4h].

Miroslav se montre en tout cas très actif, participant à de nombreuses mains, perdant des jetons par-ci, les regagnant par-là. Michel Abécassis n’est pas en reste.

A la table d’à côté, Fabrice Soulier a bénéficié d’un double-up pour le moins bienvenu quand sa paire de 4 à tenu à tapis préflop contre As-Roi.

Mikedou, lui, a joué un niveau assez calme et entame l’ultime ronde de la journée avec un solide tapis de 75BB.

Les tapis des 5 Français :

Ludovic Riehl (Team Winamax) 600,000
Miroslav Alilovic 520,000
Michel Abécassis (Team Winamax) 330,000
Fabrice Soulier 200,000
Clément Thumy 140,000

Les blindes vont passer à 4,000/8,000 avec une ante de 1,000.

Et Patrick Sacrispeyre, me direz-vous ? Patoche nous a quitté durant le dernier niveau, soldant son petit tapis avec As-Valet contre As-Dame. Belle prestation de survivor de la part du joueur amateur…

Soulier sur la touche

« Fabrice a encore doublé son tapis, il a 700,000 » me glisse Christian, couvreur Allemand francophone.

Wow ! La partie vient à peine de reprendre après une petite pause, et avant celle-ci, l’ami Fabsoul possédait à peine 200,000.

Fabrice a donc forcément gagné un joli pot entre son double-up en short-stack et la main suivante que me raconte Christian :

[EDIT : Et là en fait Christian me raconte n’importe quoi car il s’est trompé de joueur. Peut-être parlait-il de ce mec là qui est toujours en course mais quoi qu’il arrive, Fabrice est très loin d’avoir 700,000, son tapis étant tombé à zéro après un « resteal » malheureux avec [Qh][9h] pour 22BB. Son adversaire le paie avec As-Dame. « J’ai mal lu la situation », dira Fabsoul, qui remporte 14,600 euros pour cette 57ème place.]

4 Français dans le Top 50
EPT Vienne - Fin du Day 3

Ce sont 11 joueurs de poker Français au pied du mur que nous avons retrouvé au sein du Palais Hofburg ce matin. Au classement des 176 rescapés des deux premières journées du tournoi, aucun d’entre eux ne figurait en bonne position, le mieux placé d’entre eux - Ludovic Riehl - affichant un tapis juste bon pour la moyenne, tandis que la moitié d’entre eux affichait vingt blindes ou moins. Les places payées étaient encore loin : pour nombre d’entre eux, prendre des risques ne serait pas un luxe, mais une nécessité.

Quentin Crutel fut le premier de nos représentants tricolores à rendre les armes : le jeune qualifié Internet était le plus en danger de tous, et un coup de pile ou face le priva des places payées. Habitué des ITM sur le circuit pro, Jean-Philippe Rohr allait cette fois chuter avant l’argent, tout comme Edouard Mignot, victime d’une confrontation cauchemar : les Rois contre les As.

L’élimination du champion EPT Ronny Kaiser à la bulle permettait aux huit Français restants de se soulager d’un poids. Ils étaient tous assurés de remporter 8,700 euros. Aucun d’entre eux n’avait cependant encore réussi à se sortir de sa condition de short-stack. ElkY allait être le premier busto Français post-bulle (une top-paire qui se heurte à un brelan : drawing dead), avant que Ludovic Riehl ne remporte un coup crucial à tapis avant le flop avec une paire de 8 contre deux « Big Slick », As-Roi. Mikedou allait enfin pouvoir jouer au poker. Peu enclin à se laisser distancer par son binôme, Michel Abécassis allait très vite faire rugir le moteur, remportant trois gros coups en succession au retour de la seconde pause de la journée. Mikedou ne perdra pas temps avant de reprendre de l’avance sur MIK22, doublant à nouveau son tapis avec deux Rois contre As-Roi.

Pendant ce temps, on perdait Antoine Saout et Patrick Sacrispeyre, éliminés sans avoir eu l’opportunité de véritablement faire parler leur poker. Les têtes de séries prenaient aussi la porte de série à toute vitesse : Kevin Stani, Sam Trickett, David Vamplew, Viktor Blom, et enfin Gus Hansen, soldé en 71ème place après une décision discutable, l’un de ces gambles qui ont fait la réputation du Danois.

Malgré un double-up en milieu de journée, Fabrice Soulier ne pourra tenir au delà de la 57ème place, mais à des raisons de célébrer ce petit ITM qui lui permet de franchir la barre des 5 millions de dollars de gains de carrière. Une carrière qui dure depuis quinze ans et ne montre aucun signe d’essoufflement.

Peu après 21 heures, le gong retentissait, et la fumée se dissipait : il ne restait plus que 50 joueurs.

En tête du clan Français : Miroslav Alilovic. Un joueur tout terrain, grand régulier des évènements live et online de notre grand concurrent sur le marché Français, ayant de loin été le Français le plus actif de la journée : chaque fois que nous nous rendions à sa table pour vérifier la santé de son tapis, celui-ci avait soit chuté, soit grimpé, mais jamais stagné. Une confrontation très heureuse (brelan d’As contre brelan de Dames) lui a permis de s’envoler en toute fin de journée. Miroslav entamera le Day 4 parmi les chip-leaders.

Les deux survivants du Team Winamax ont tenu bon en ce Day 3. Affectueusement auto-proclamés « binôme » depuis le dernier séminaire de groupe du Team Winamax, Michel Abécassis et Ludovic Riehl ont se sont tiré la bourre tout au long de la journée chacun de leur côté, faisant la course à celui qui pourrait monter le plus gros tapis. Si la journée de Ludovic Riehl s’est terminée aussi bien qu’elle avait commencée, avec un solide stack de 522,000 (pile-poil la moyenne), Michel Abécassis a en revanche souffert durant la dernière heure, perdant beaucoup de mains (et donc de jetons), notamment un coin-flip crucial contre le joueur assis à sa gauche. Michel reviendra au Day 4 avec un tapis de 130,000, soit 13BB.

Short-stack : la position la plus inconfortable dans un tournoi de poker live, une position tellement pénible à jouer qu’elle provoque parfois des douleurs physiques, crampes, maux d’estomac, et fourmis dans les jambe. Clément Thumy en a fait l’expérience aujourd’hui, mais l’expérience du grinder a parlé et à force de patience et de retenue, Clément a gagné sa qualification pour le Day 4 qu’il entamera avec 285,500. Toujours pas big stack, donc, mais plus combattif que jamais.

Le classement complet des joueurs du Day 4 sera publié dans la soirée.