EPT Prague 2016 par PokerStars - Main Event - Finale

La der des der

Mes yeux sont mouillés, mes doigts tremblent sur le clavier : l'émotion m'étreint au moment de vous présenter les derniers joueurs du dernier tournoi European Poker Tour de l'histoire. Ces présentations n'ont rien de superflu : les six prétendants au titre disputent tous leur première finale EPT. Celle-ci a débuté peu après midi, heure locale, et le stream avec cartes révélé a été lancé une heure plus tard. Une recherche google à base de "EPT live" vous y ménera tout droit.

Profils par PokerStars / Traduction et ajout de conneries diverses par moi-même

Marton Czuczor - 27 ans, Budapest (Hongrie) - 9,71 millions (chip-leader avec 81BB)
Le pro Hongrois parcourt le circuit EPT depuis plus de six ans, affichant à l'âge de 27 ans six ITM sur les Main Events, avec plusieurs finales manquées de justesse : 11e à Vilamoura (saison 7) et Barcelone (saison 8). Avec 655,000$ engrangés en live, la base de données Hendon Mob le classe 15ème sur la All Time Money List des joueurs Hongrois. Sa perf la plus lucrative ? Une seconde place sur un side-event à 2000€ à Barcelone en 2013. Czuczor est le neuvième joueur de son pays à atteindre une finale EPT, mais aucun de huit précédents n'a réussi à s'emparer du titre. Avec sa position de chip-leader à six joueurs restants, ses chances d'y parvenir à l'occasion de la toute dernière étape EPT sont plus que bonnes.

Avant l’EPT Prague :

EPT Main Event cashes: 6
EPT Main Event final tables: 0
EPT Main Event best finish: 11th (deux fois : EPT7 Vilamoura & EPT8 Barcelona)
EPT Main Event winnings: 113 843 €

Son run sur le Main Event après le…

Day 1 : 8e / 593
Day 2 : 41e / 231
Day 3 : 8e / 65
Day 4 : 4e / 18
Day 5 : 1er / 6

David Peters - 29 ans, Toledo, Ohio (USA) - 8,88 m. (74BB)
David Peters s’est catapulté en 19ème de la All Time Money List mondiale en 2016, engrangeant 7 millions de dollars en douze mois pour porter son total de gains de carrière live à 14 millions (!) On ne sera donc pas surpris d’apprendre que le joueur venu de l’état de l’Ohio est un régulier des plus gros tournois du monde entier : pour gagner autant, il faut forcément jouer, et perfer sur un paquet de High-Rollers. Comme par exemple le Triton Super High-Roller à 200,000$ l’entrée aux Philippines, sur lequel il a terminé second pour 2,3 millions, ou encore le Super High-Roller Bowl (5e pour 1,505 million). A Vegas, ses fortunes ont aussi été conséquentes cette année, et si l’on ne prend en compte que les quarante derniers jours, Peters compte plus de 1,6 millions de dollars de gains. Ses résultats online sont à l’avenant : son dernier gros score devant un ordinateur remonte à deux mois seulement, avec une victoire sur le Sunday Million pour 143,000 dollars. Il s’agit de sa première finale sur le circuit EPT, après l’avoir manqué à Monte Carlo il y a dix ans de cela. Vous l’avez compris : nous avons là affaire au favori pour le titre.

Avant l’EPT Prague :

EPT Main Event cashes: 4
EPT Main Event final tables: 0
EPT Main Event best finish: 12e (EPT3 Grand Final)
EPT Main Event winnings: 144 605 €

Son run sur le Main Event après le…

Day 1 : 222e / 593
Day 2 : 31e / 231
Day 3 : 1er / 65
Day 4 : 3e / 18
Day 5 : 2nd / 6

Seat 6: Sergei Petrushevskii - 36 ans, Saint Petersburg (Russie) - 5,265 m. (43BB)
L'unique amateur de cette ultime finale EPT dirige une entreprise de développement (c'est un peu vague mais bon, je ne fais que traduire les bios officielles fournies par l'organisation). Il s'est pointé à Prague avec deux potes pour s'amuser et vivre l'experiénce EPT pour la première fois (c'était sa dernière chance). Les trois ont fait l'argent, ses deux potes arrivant jusqu'aux 56èmes et 26èmes places. D'ordinaire, Sergei joue à la maison entre amis : là, il est assuré de remporter une somme à six chiffres. Son meilleur résultat ? Une victoire online pour 6,500 dollars. Ses hobbies ? Manger entre amis, et boire de la bière. Voilà un homme qui a le sens des priorités.

Avant l’EPT Prague :

EPT Main Event cashes : zéro
EPT Main Event final tables : nada
EPT Main Event best finish : des nèfles
EPT Main Event winnings : nid de nibe

Son run sur le Main Event après…

Day 1 : 244e / 593
Day 2 : 107e / 231
Day 3 : 15e / 65
Day 4 : 10e / 18
Day 5 : 3e / 6

Sam Cohen - 31 ans, Fort Lauderdale, Floride (USA) - 4,52 m. (37BB)
Elle est née Samantha, mais préfère qu’on l’appelle simplement Sam et Sam va très bien comme ça. Désolé. Plus de 600,000$ au compteur en live, principalement engrangés aux USA mais ses plus beaux scores ont été collectés à l’étranger, comme cette huitième place à l’Aussie Million en 2013, ou une troisième place sur l’APPT Séoul en 2014 (Sam plaît bien). A part le poker, Sam aime le foot, celui de son pays (Sam étonne pas), et supporte les Dolphins de Miami.

Avant l’EPT Prague :

EPT Main Event cashes: 1
EPT Main Event final tables: 0
EPT Main Event best finish: 105e (PCA 2014)
EPT Main Event winnings: 14,895 €

Son run sur le Main Event après le…

Day 1 : 249e / 593
Day 2 : 59e / 231
Day 3 : 21e / 65
Day 4 : 9e / 18
Day 5 : 4e / 6

Jasper Meijer van Putten - 29 ans, Alkmaar (Pays-Bas) - 3,815 m. (31BB)
Le parcours de Jasper dans le Main Event est tout bonnement incroyable, et mérite un récit détaillé. Le joueur de 29 ans a joué le Day 1B, et a rapidement doublé son tapis de départ à 60,000. C’est à ce moment qu’il a commencé à se sentir malade (l’épidémie dont je vous ai parlé à longueur d’articles, c’était pas des conneries), le forçant à remonter à sa chambre pour s’allonger. Tandis que Jasper dormait, son tapis a été prélevé de toutes les blindes et antes du Day 1, fondant à 22,500, soit 23BB pour entamer le Day 2. Encore bien fatigué, Jasper est revenu à survécu au second tour, pour finir par obtenir un siège en finale durant le Day 5. Il remportera quoi qu’il arrive le plus gros gain de sa carrière après avoir terminé troisième d’un side du WPT Amsterdam cette année pour 31,151 euros.

Avant l’EPT Prague :

EPT Main Event cashes: 1
EPT Main Event final tables: 0
EPT Main Event best finish: 52e (EPT13 Barcelona)
EPT Main Event winnings: 17 920 €

Son run sur le Main Event après le…

Day 1 : 511e / 593
Day 2 : 131e / 231
Day 3 : 14e / 65
Day 4 : 1er / 18
Day 5 : 5e / 6

Marius Gierse - 24 ans, Munster (Allemagne) - 3,555m. (29BB)
Le bourreau de Fabrice Soulier durant le Day 4 va fêter son 25e anniversaire la semaine prochaine. Sa carrière pro est jalonnée de plus de 300,000 dollars de gains en live, la moitié engrangée lors d’une épreuve des WSOP 2016. On l’a aussi vu terminer second d’un side 6-max aux Bahamas la même année, et disputer une finale à Barcelone il y a deux ans.

Avant l’EPT Prague :

EPT Main Event cashes: 2
EPT Main Event final tables: 0
EPT Main Event best finish: 83e (EPT12 Prague)
EPT Main Event winnings: 21 090 €

Son run sur le Main Event après le…

Day 1 : 26e / 593
Day 2 : 25e / 231
Day 3 : 25e / 65
Day 4 : 2nd / 18
Day 5 : 6e / 6

10 ans d’EPT en photos

Tout au long des neuf dernières années, Winamax vous a proposé le coverage de 71 étapes European Poker Tour, depuis Londres en septembre 2007 (ville où est née le Team Pro), jusque cette ultime visite à Prague cette semaine. Sachant que 23 des 115 festivals EPT se sont joués entre 2004 et 2007, avant que le Team ne prenne forme, cela veut dire que nous avons couvert 77% qu'il était possible de couvrir... Et qu'au moins un pro du Team était présent sur la plupart de celles composant les 23% restants.

La centième étape EPT (qui s’est déroulée à Barcelone à l’été 2014) nous avait déjà donné l’occasion de jeter un oeil aux archives, avec quelques dizaines d’articles consacrés à nos meilleurs souvenirs sur le circuit disséminés tout au long du reportage. Je ne me livrerai donc pas de nouveau à l’exercice ici même si, depuis deux ans, nous avons eu l’occasion d’ajouter quelques moments cultes à notre collection : le heads-up franco-français entre Valentin Messina et Jean Montury à Malte, le sacre du vétéran John Juanda à Barcelone, ou l’impressionnante domination de Dzmitry Urbanovich tout au long de 2015 et 2016 me viennent à l’esprit.

En lieu et place, voici quelques unes de mes photos préférées parmi les milliers publiées au cours de ces 71 reportages. Ce ne sont pas forcément les plus réussies (la qualité de nos appareils photo et des photographes a varié au fil des années). On n’y retrouve pas forcément vos vainqueurs préférés (pour les retrouver, les archives sont là en intégralité). On n’y retrouve pas non plus l’ensemble de tous les bons moments que nous avons vécu au sein de ce grand et joyeux cirque itinérant : ils sont tous simplement trop nombreux. Non, ce que j’ai voulu vous proposer, ce sont des photos qui me font ressentir quelque chose… Des visages, des paysages, et des décors que je retournerai consulter lorsque je voudrai me rappeler ce que fut l’EPT.

Attention : galerie 100% nostalgique.

Pierre Calamusa "under the gun" de Davidi à Barcelone (2016)
Alexandre Amiel fut l'un des joueurs les plus réguliers sur nos satellites en ligne du dimanche : je ne crois pas que le producteur TV ait jamais disputé un EPT sans s'être pointé avec son ticket Main Event déjà en poche (ici a Monte Carlo en 2014).
La tournée pour fêter la fin de journée : une tradition qui se perd.
Pas de tournois sans croupiers ! Infatiguables malgré leur rôle parfois ingrat de pourvoyeurs de bad-beats, ils sont pour mois les héros sous-estimés du circuit. Parmi les meilleurs éléments francophones : Alice, ici en table TV avec Sonny Franco (Prague, 2015).
L'inclusion des Bahamas au calendrier EPT n'aura jamais cessé de faire tiquer les professeurs de géographie. Pas que l'on aura songé à s'en plaindre, loin de là.
La pose finale de Davidi pour les caméras (Berlin, 2012).
Parmi les plus beaux endroits visités par l'EPT en douze ans (à une seule reprise, hélàs) : Budapest.
On pourra reprocher tout ce qu'on veut au gagnant de l'EPT Deauville 2011 Lucien Cohen, sauf de savoir savourer une victoire.
Caméras, appareils photos, calepins, curieux : scène traditionnelle de bulle.
Le jeu de la credit card roulette : un grand classique des premières années du Team Winamax. De nos jours, nos pros ne la pratiquent plus jamais. Conséquence de la dominance du jeu GTO ?
Ludovic Lacay élimine Barry Greenstein de l'EPT San Remo en 2011. Comme le veut la tradition, Barry lui dédicace un exemplaire de son livre, complet avec le résumé de la main... Barry ne s'en souvenait peut-être pas, mais il avait déjà fait le même geste à Barcelone en 2007.
Une pause dans le lobby à Varsovie en 2008. Avec une certaine fatigue du côté "coverage"...
Couverture médiatique post-élimination en troisième place (Barcelone, 2008)
La neige ne s'est posée qu'une seule fois sur l'étape EPT de Deauville, en 2012. Et oui, bien entendu, les batailles de boule de neiges et concours de bonhommes ont été légion durant les pauses. (photo : Neil Stoddart)
Le circuit EPT ne fut pas fait que de destinations glamour. Ici, la vue de ma chambre d'hôtel à Dortmund, Allemagne (2008).
La photo de famille des survivants est une tradition à la fin des journées du Team. Ici, un contingent bien fourni au terme du Day 1 de Dublin 2016.
Accéssoire indispensable d'un reporter au début d'un Day 2 chargé en Français : l'antisèche papier ! Avec une liste qu'il devra malheureusement biffer au fur et à mesure des éliminations du jour.
L'un des moments les plus marquants de la sage Française à l'EPT : la victoire d'ElkY aux Bahamas en 2008. (photo : Chris Hall)
On est d'accord : l'EPT, ce fut génial. Mais certains ont poussé la déclaration d'amour un peu loin... (San Remo, 2011).
Un rail de luxe pour Pierre Calamusa en finale à Monte Carlo (2016)
La première finale de l'étape de Prague, remportée par Arnaud Mattern : en 2007, pas de streaming mais des gradins bien remplis.
Retrouvailles à Vienne (2014) entre le coach Stéphane Matheu et son vieux partenaire de tennis à Vegas, un certain Gus Hansen.
22 et 'Dou : les deux MIK du Team en deep-run à Vienne (2014)
L'ouverture du toit et des baies vitrées de la salle des étoiles, avec vue sur toute la Principauté, était chaque année l'un des moments les plus attendus par les joueurs de l'étape de Monte Carlo.

10 ans d’EPT en photos (suite)

Je n'ai pas tout à fait fini de piocher dans la malle à souvenirs de l'EPT... Avec cette seconde galerie photo, j'en profite pour passer une petite dédicace à tous les "couvreurs" Winamax ayant fréquenté l'EPT ces dix dernières années : Harper, Kinshu, Chhriis, Florence, et la merveilleuse équipe vidéo dirigée par Paco, Régis et Junior.

Pierre Calamusa et Adrien Allain patientent avant le plus grand moment de leur carrière : la finale de Monte Carlo (2016)
Une autre destination absolument superbe que l'EPT n'a visité qu'une seule fois : Kiev, en 2009.
Durant trois saisons, j'ai eu le privilège d'assurer la version Française de l'EPT Live. Autant dire que je ne me suis pas privé d'inviter au micro ce que le circuit Français avait de meilleur.
Lorsque les premières tables finales streamées avec cartes visibles ont été organisées, il n'était parfois pas possible pour les reporters de s'en approcher. Du coup, solution de repli : se regrouper avec les confrères au sein d'une chambre d'hôtel, et regarder le streaming avec une bonne bouteille de bourbon, comme ici à Madrid (2011).
Nicolas Levi au micro de Gloria Balding de PokerNews (Bahamas, 2010)
En salle de presse à Berlin avec Kinshu (2011)
Michel Abécassis croise le fer à Prague (2011)
Les hommes et femmes derrière les caméras : l'équipe de l'EPT live à Monte Carlo (2010)
Une panne de courant n'est pas le genre d'incident qui empêchera des joueurs de poker de continuer à jouer au poker : la preuve à Kiev en 2009.
Un deep run, ça donne la banane, n'est-ce pas Monsieur Shen ? (Prague, 2015)
Inutile de se le cacher : la bière est le carburant du couvreur, qu'elle soit prise en plein milieu de la journée (c'est très rare) ou une fois le boulot terminé (c'est systématique). Sur cette photo, on peut voir l'intégralité des mini-bars de ma chambre et celle de Cuts, lors de l'étape de Dortmund, un soir où nous avions encore soif bien après la fermeture des derniers bars.
3 sandwichs + 3 soft drinks = 46€. Pas de doute : nous sommes à Monte Carlo.

Le coach Stéphane Matheu : une présence de tous les instants auprès du Team. Ici avec Davidi, après une enième finale High-Roller (Prague, 2015)

Partie de "plus près du mur" improvisée aux Bahamas (2009)
Rail de prestige pour soutenir Nicolas Levi (Prague, 2011)
Adieux émus de Mad Harper à Barcelone en 2015, après dix ans de bons et loyaux services en tant que coordinatrice médias à l'EPT (photo : Neil Stoddart)
Le jour où j'ai joué à Guitar Hero avec Kara Scott (Varsovie, 2008). Oui, c'est un brag en bonne et due forme.
La bonne humeur d'Antony Lellouche était ominiprésente à table (Londres, 2008)
Paco et Régis, premiers caméramens de Winamax (ici aux Bahamas en 2008). Comme c'est moi qui postais les vidéos sur Wam-Poker, les topics de la grande époque étaient souvent truffés de "Merci Benjo pour les vidéos !", source inépuisable de private jokes en salle de presse. Fouillez au plus profond de notre chaîne Dailymotion pour retrouver leurs premiers chef d'oeuvres miniatures (avant qu'ils ne se tournent vers les longs formats comme
Dans la Tête d'un Pro). Pour le plaisir, l'un de mes préférés :
Le Top Shark Guillaume Diaz se fait bizuter dans les règles à Deauville (2014)
Scène typique de l'EPT en 2008, année où la folie du poker en Europe était à son paroxysme : des salles de presse blindées jusqu'à la gueule. Il fallait mieux arriver tôt pour être sûr de choper une prise libre.
Le break : moment idéal pour refaire le match... Ou s'enquérir du restaurant choisi pour le dîner (Prague, 2008)
Je mentirais si je vous disais que les journalistes s'éclatent du matin au soir en regardant des mecs jouer aux cartes pendant de très longues heures. Il y a des fois (pas tout le temps mais parfois) où on s'est quand même fait un peu chier. Mais ne le répetez pas. (ici à Varsovie en 2008)
Parmi les belles rencontres que nous avons pu faire sur le circuit : Daniel "illouna" et Matthieu "LA GOUTTE", qualifiés Winamax sur l'EPT Malte en 2015
Emotion palpable chez le Gallois Roberto Romanello au moment de recevoir le titre (Prague, 2010)
A deux reprises, l'EPT a visité une station de ski, celle d'Hinterglemm en Autriche. La salle de presse offrait une vue panoramique sur les pistes. Alors forcément, nous avons passé la semaine à pointer du doigt les plus belles gamelles, qui se produisaient devant nos yeux en continu au rythme de une toutes les cinq minutes environ.
En plein tilt, MIK22 ? (Monte Carlo, 2013)
La victoire, ça se fête à plusieurs : Sylvain Loosli sur le Super High-Roller de l'EPT Barcelone 2015.
L'uniforme était de mise pour l'arrivée du Team à Deauville en 2012, en compagnie de quelques VIP comme le chanteur Christophe.
Nous avons eu droit à de très belles salles de tournoi au fil des années. Celle de Vienne (2014) décroche la palme. Forcément : ce n'est pas tous les jours qu'on peut jouer au poker dans une des salles du Palais Gouvernemental...
Vikash Dhorasso en toute détente à Prague (2008)
Guillaume "Johny001" de la Gorce vient prendre des nouvelles d'Arnaud Mattern (Bahamas, 2010)
L'une des photos les plus mondialement célèbres de l'histoire de l'EPT, on la doit à Jay Bee, reporter occasionnel et décalé pour ClubPoker : ce jour-là à Monte Carlo (2010), le Lyonnais fut touché par la grâce divine en cliquant pile au bon moment...

It’s the end of the EPT (as we know it)

21 heures 25 à Prague. La salle de presse est quasi déserte, à l'exception de la présentatrice de PokerNews, en pleine conférence Skype avec sa famille aux Etats-Unis, qui attend patiemment que le dernier heads-up de l'histoire de l'EPT se termine, le Hongrois et le Hollandais sont en train de s'affronter, j'ai pas tout suivi, j'étais perdu dans ma nostalgie. La porte est ouverte et j'entends des conversations dans toutes les langues en provenance du couloir. Croupiers, staff, journalistes, équipe télé : toute la journée, j'ai entendu "au revoir" ou "adieu" dans tous les accents du monde. Certains se donnent rendez-vous aux Bahamas (première étape du tout nouveau circuit "PokerStars Championship") en janvier, tandis que d'autres se promettent de rester en contact : le changement de nom de l'EPT, et sa refonte dans un circuit mondial, va semble t-il en laisser quelques uns sur le carreau. Moins d'étapes, et/ou de nouvelles étapes signifie forcément que l'on ne retrouvera pas tout le monde au même endroit en 2017.

Samy Ouellani et Mesbah Guerfi ont manqué de peu la finale du High-Roller, terminant en 13ème et 11ème place. William Kassouf, LE William Kassouk, est chip-leader à sept restants. Il paraît que Quentin Lecomte a gagné un 300 Turbo. Mais j’ai du mal à me concentrer sur tout ça. J’ai le bourdon ! L’EPT, c’est terminé. Je sais, je sais, ce n’est qu’un changement de nom. Je retrouverai la plupart des acteurs du circuit à Barcelone, à Monte Carlo, ou peut-être même à Macao, ou encore ailleurs, dans des destinations que je n’ai jamais visitées. Mais tout de même. Les symboles, j’y attache de l’importance. L’Europe est à bout de forces, et pendant ce temps l’EPT est terminé. Il n’y a aucun rapport, mais je m’en fous. L’EPT, c’est terminé. On tourne une page : je me demande ce qui va être écrit sur la prochaine. Je suis anxieux. C’est à nous d’écrire tout ça. Mais j’ai la plume mal assurée. Mes doigts ne trouvent pas les mots sur le clavier. Moi j’aimais bien l’EPT. Même si parfois, il me faisait chier. Y’a des sujets parfois sur lesquels on pouvait parfois le critiquer. J’ai l’impression que je l’ai pas assez fait. Il sera pas trop tard pour le faire plus tard. Mais en attendant l’EPT c’est terminé. Je sais pas conclure, je sais pas dire « au revoir », encore moins « adieu ». Je vais essayer d’aller le faire là tout de suite, de dire adieu à des gens que je reverrai peut-être plus.

Un grand merci Benjo, c’est aussi sans doute grâce à toi qu’on a kiffé le poker, que j’ai adoré ce jeu, que nous avons sans relâche fait F5 sur tes coverages.
Mais oui que ce fut bon de te suivre sur l’EPT Live et de técouter, moi aussi j’ai la nostalgie des EPT et je regrette déjà ce magnifique circuit.
Que de bon moment de suivre cela grâce à ta plume à travers le monde, je suis sûr que ce n’est déjà plus pareil

Et oui, on ne l’a sans doute pas assez dit, tu nous a fait rêver par tes écrits d’être parmi vous dans tous ces tournois

EPT >>> PokerStars Championship

Merci 1000x pour tout !

SORS AVEC !

Mais cépafo … Merci pour tout.

Jasper Meijer van Putten ferme le ban

Belle inspiration de Neil Stoddard (le photogtaphe officiel de PokerStars) pour le dernier portrait de vainqueur de l'histoire de l'EPT

Cette fois-ci, c'est vraiment fini : aux alentours de minuit dans la nuit de lundi à pardi, un obscur pro hollandais du nom de Jasper Meijer van Putten a remporté le 115ème et dernier Main Event de l'histoire de l'European Poker Tour. Le circuit s'achève donc comme il avait commencé en 2004 : par la victoire d'un obscur pro, dont en entendra sûrement un peu plus parler maintenant que sa bankroll vient de prendre un coup de boost de 700,000 euros. De toute façon, l'EPT, c'était le circuit des obscurs pros sur qui la lumière s'abat. Je suis vachement poétique, ça doit être l'émotion.

Meijer van Putten est le sixième et dernier joueur Néérlandais à décrocher un titre EPT. Pour cela, il a du battre en heads-up le Hongrois Marton Czuczor : ceux-ci ont conclu un deal sans trop tergiverser après l’élimination en troisième place de David Peters, le joueur le plus dangereux de la finale avec ses 14 millions de dollars de gains en live. Ce dernier manque le titre mais passe en tête du classement Global Poker Idex, doublant Fedor Holz sur la dernière droite !

Rappelons au passage la savoureuse anecdote concernant le vainqueur : au cours de la première des six journées de l’épreuve, Jasper s’est senti tellement mal qu’il est rentré se coucher : tandis qu’il dormait, son tapis à fondu à 20 blindes. Cela ne l’a pas empêché de remonter, puis finalement gagner !

Résultats - Main Event 10 300€
1 192 joueurs - Dotation : 5 781 200€

Vainqueur : Jasper Meijer van Putten (Pays-Bas) 699 300 € après deal
2e : Marton Czuczor, Hungary, PokerStars player, 630 000 € après deal
3e : David Peters (USA) 397 300 €
4e : Sergei Petrushevskii (Russie) 284 500 €
5e : Marius Gierse (Allemagne) 203 800 €
6e : Sam Cohen (USA) 145 900 €
7e : David Lopez Llacer (Espagne) 104 510 €
8e : Kiryl Radzivonau (Biélorussie) 74 850 €

William Kassouf avec son crew et sa carte fétiche (photo : Tomas / PokerStars)

Il frappe encore ! Acteur majeur du Main Event des WSOP 2016 (franchement, on a plus parlé de lui que du vainqueur Qui Nguyen, malgré les seize places les séparant au classement), William Kassouf a remporté le mastodonte High-Roller organisé en marge du Main Event. Mené en duel, l’Anglais a accepté un deal quelque peu désavantageux, proposé par Patrick Serda en échange de la victoire : il n’y a donc pas eu de heads-up à proprement parler ! La dernière fois que j’ai vu ça, c’était au Winamax Poker Open de Dublin en 2011. Du coup, la hauteur 9 que vous voyez sur la photo est clairement une supercherie : en l’absence de main gagnante, Kassouf s’est contenté de choisir sa carte préférée du paquet.

Résultats - High-Roller 10 300€
407 entrées

William Kassouf (UK) 532 500 € après deal
2e : Patrick Serda (Canada) 719 000 € après deal
3e : Tue Ullerup Hansen (Danemark) 351,000 €
4e : Viliyan Petleshkov (Bulgarie) 283,850 €
5e : Paul Leckey (UK) 224,600 €
6e : Grzegorz Wyraz (Pologne) 172,910 €
7e : Matas Cimbolas (Lithuanie) 128,700 €
8e : Jens Lakemeier (Allemagne) 93 170 €

Et sinon, en bref, les deux dernières perfs Françaises (en attendant un récap complet) :

Benjamin Pollak décroche la troisième place d’un dernier, dernier, dernier des derniers 10K, un Turbo 6-max. Il remporte 36 000 euros (devait vraiment pas avoir beaucoup de monde)
Quentin Lecomte remporte le troisième titre Français du festival en s’adjugeant le dernier 330€ Turbo, pour un gain sympathique de 11,000 euros.

Et c'est ainsi qu'après 12 ans, 115 étapes et plus d'un milliard d'euros distribués (!), nous fermons le livre de l'European Poker Tour. Douze ans ! Merde : j'ai l'impression de dire définitivement au revoir à ma jeunesse. Nous ne manquerons pas de scruter avec curiosité la naissance de son successeur, le PokerStars Championship, prévue dès janvier 2017 aux Bahamas.

En attendant, je vous remercie tous, amis lecteurs, pour votre fidelité, vos encouragements et vos remarques tout au long de la semaine. Portez-vous bien, passez de joyeuses fêtes, dites à ceux que vous aimez que les aimez, dites à ceux que vous aimez pas que c'est pas si grave, remerciez mémé ou tata pour le pull moche, buvez un verre d'eau entre chaque cocktail, et faites attention avant de traverser la rue. Plein de bisous.

Benjo

Merci de nous avoir fait ressentir tes émotions Benjo :slight_smile:

Bonnes Fêtes à toi aussi!

Au Top Benjo ! Merci :wink: