Verra-t-on la couleur de l’argent dès ce soir ?
Il reste 2 362 joueurs pour 1 000 places payées Main Event (Day 3) - Level 11 (1 200 / 2 400 BB ante 2 400)
C'est la question à 15 000 dollars du jour - une somme qui correspond à la valeur du min-cash sur le Main Event cette année. Les places payées seront-elles dès ce soir, ou faudra-t-il attendre demain ? Lorsque l'on demande à Charlie Ceresi, l'un des superviseurs les plus expérimentés du staff des WSOP, on obtient une réponse de Normand : "Cela sera très proche. Peut-être !" De fait, les rumeurs qui nous parviennent des coulisses disent que si l'on arrivait aux portes de l'argent (soit aux alentours de 1 000 joueurs restants) au terme des cinq niveaux de deux heures prévus par la structure, les organisateurs n'hésiteraient pas à en ajouter un au programme, afin de s'assurer d'avoir la bulle dès ce soir. Soyons clairs : ce n'est pas notre scénario préféré. On préfèrerait revenir frais et reposés vendredi plutôt que de devoir observer ce grand moment avec douze heures de boulot déjà dans les pattes. Mais bon, pas le choix : on fera notre boulot du mieux qu'on peut.Bref, ce sont très exactement 2 362 joueurs qui ont pris place dans les salles Amazon et Pavilion ce matin et à onze heures très exactement, le coup d'envoi était donné. On n'en finit pas d'être impressionnés par l'efficacité de l'organisation, quasi militaire, des World Series of Poker. Notre première mission de la journée ? Une opération blitzkrieg à travers l'océan de tables, afin de repérer et prendre en photo tous les joueurs français que nous n'avons pas croisés lors des différents Day 1 et Day 2. Il était impératif de bien imprimer les visages de ces joueurs que nous ne connaissons pas (encore), afin que, lorsque viendra la bulle tant attendue, nous soyons en mesure de déterminer avec précision qui est in et qui est out, comme le chantait Gainsbourg.
Là, pour l’heure, c’est surtout la catégorie out qui va nous intéresser : dans un emballement typique de début de Day 2, les short-stacks sautent comme du maïs dans une casserole. Durant la première heure, on a déjà appris les éliminations de Clément Richez, Rosalie Petit (voir plus bas), Louis « labrik » Linard ou encore Jérémy Saderne. Et c’est (malheureusement) loin d’être fini. Pour nous autres « couvreurs », notre boulot aujourd’hui va régulièrement ressembler à celui d’un préposé à la rubrique nécrologique. Pas la partie favorite de notre job, mais the show must go on. - Benjo
Rendez-lui son argent
Mettre des jetons dans un sac le soir, c’est l’un des objectifs principaux de n’importe quel participant du Main Event… mais chercher son sac le lendemain, avant de s’installer, ce n’est pas vraiment dans les plans ! C’est pourtant la mésaventure qui est arrivée à Slimane Mameche ce matin. On l’a retrouvé légèrement ruisselant du front, et près de 15 minutes après le shuffle up and deal du jour : « Je sors seulement du bureau des WSOP…ils avaient égaré mon sac ! » Histoire folle qui est arrivé au sympathique Slimane, qui s’est pointé à sa table, et qui n’a rien trouvé devant lui. Une histoire qui lui aura couté une petite et une grosse blinde : « Ils se sont servis dans mon stack… alors que je n’avais pas encore les jetons sur la table. Mais je m’en moque tu sais, si ça leur fait plaisir. L’essentiel c’est que je vais enfin pouvoir jouer maintenant que j’ai mon stack ! » - VeunstyleMartinet donne les premiers coups de fouet
Encore peu connu de nos réseaux pokeristiques, Johan Martinet est en train de se faire connaître sur ce Vegas. Pour lui c’est son premier, et le natif de Bourges n’a pas chômé depuis son arrivée. Sur place depuis déjà un mois, il a initié son séjour par une table finale sur un 2 200 $ au Wynn, pour plus de 41 briques. Son compagnon de voyage, un certain Jeremy Malod, venait de frôler le bracelet sur le 1 500 $ shorthanded, dont il finissait runner-up, pour 193 000 $. Une team de vainqueurs, dont on avait jamais entendu parler avant le début de ces WSOP. Et sur ce Main Event, Johan Martinet se place déjà comme l’un des outsiders français.« Je connais le jeu depuis quelques années mais c’est peu après le Covid que je m’y suis mis sérieusement », raconte Johan tout en plaçant un open depuis le hi-jack. Mais tandis que le Covid a ramené de nombreux joueur vers les rooms en ligne, lui a attendu la réouverture des cercles pour tâter vraiment les jetons. « Ce que j’aime c’est le live, étudier les profils des joueurs, analyser les dynamiques de jeu. Je ne joue quasi pas en ligne », poursuit le joueur, tout en comptant ses jetons pour poser un gros 4-bet, qui fera folder son adversaire.
Avec 393 000 jetons au moment d’attaquer le Day 3, il fait partie des plus gros stacks français de ce début de journée. « J’ai remporté beaucoup de coups sur les premiers jours. J’ai eu un gros décollage avec un joueur qui m’a 3 barrels puis payé un un re-raise all-in avec hauteur roi sur un board 459AQ. Après ça j’ai bien grindé » raconte Martinet, plein de sérénité. Et ce n’est pas son gros stack qui lui donnera envie de temporiser.
« J’ai eu des tables assez tight les premiers jours, je pense que la meilleure, enfin la plus intéressante, ça sera aujourd’hui » avance Johan.
- Tu as étudié le profil des joueurs ?
- Oui, il y a plusieurs gros stacks, avec des styles bien aggro, comme celui que je viens de clamer » balance Martinet, faisant référence à son récent 4-bet.
Pendant cette petite discussion, Johan va jouer trois mains sur les quatre et remportera chaque coup où il est engagé. Ou comment se présenter à Winamax, en même temps qu’à sa table du jour. 440 000 chez lui. - Fausto
Un rêve qui s’envole
C’est la larme à l’oeil que nous avons quitté l’une des dernières gagnantes du KING5, votre streameuse préférée du Stream Gang de Winamax, Rosalie Petit. Le début de cette journée allait être crucial et son premier coup à tapis déterminant, et malheureusement, Rosalie l’a perdu. Une paire de Valets contre As-Dame, un flip comme elle en a déjà disputé des milliers dans sa vie, mais un flip déjà ultra important pour sa survie dans ce tournoi… « et le croupier a sorti une dame sur la turn ». That’s poker baby, elle n’a pas fait d’erreur.Le KING5 ne possède plus qu’un seul soldat en lice, le fameux « Chevre Miel ». Allez petit ! - Veunstyle
Un Aladin qui décolle
Alors même que Rosalie s’apprêtait à quitter la salle, elle décidait finalement de repasser par la table d’Aladin Reskallah, car de l’agitation semblait émaner par ici… et pour cause, Aladin Reskallah est à tapis !Tout s’est déroulé préflop : en milieu de parole, le joueur du Team Winamax découvre As-Dame, avec 65 000 jetons, soit 27BB. Il open à 2BB, payé par Igor Yaroshevskyy au bouton, payé par Pedro Oliveira en petite blinde. La parole revient sur le joueur en BB, Paulo Joanello. Le Brésilien annonce tapis pour 20BB. Aladin refait tapis par-dessus, et les deux autres joueurs s’effacent.
On revient sur Rosalie… qui en profite pour lâcher les derniers nerfs qui lui restent, en appelant un gros As sur la table… et boum l’A dès le flop ! Aladin Reskallah couvre son adversaire et élimine donc un joueur, non sans passer désormais à 130 000 jetons. Un nouveau tournoi débute pour lui… ¡ A por ellos ! - Veunstyle
Seb Lebarron, d’un Expresso au Main Event
Ce Main Event manque de belles histoires à mon gout. Des scénarios à la Moneymaker qui font rêver les fans de poker, avec de parfaits inconnus qu’on n’attendait pas dans les hautes altitudes, mais qui se mettent à soulever des montagnes. Sébastien Lebaron pourrait peut-être combler ce manque.
Ce Français n’est pas non plus un pur random. Il fréquente régulièrement les casinos parisiens, depuis les années ACF aux tout récents festivals du Club Montmartre. Mais dans les casinos de Las Vegas, on n’a jamais entendu parler de ce Monsieur Lebaron.
Il n’avait d’ailleurs pas prévu de fouler le sol du Nevada cette année. Mais Seb a décidé il y a quelques semaines de lancer un Expresso à 50 €. Il l’a raté. Il s’est dit pourquoi pas un deuxième. Et là, patatras ! « Mon ordi s’est mis à afficher des couleurs dans tous les sens, je n’ai pas compris ce qu’il se passait. Puis j’ai vu que je jouais pour un ticket Main Event WSOP, raconte l’amateur. À peine quinze mains plus tard, j’avais mon ticket pour Vegas. Ça s’est passé tranquille ».
En plein kif’, Sebastien a fait le voyage avec son pote Meddi Ferrah. Les deux lascars sont arrivés le 8 et se sont lancés dans le grand bain dès le lendemain. A l’instar de son collègue, Sebastien a fait les montagnes russes, avec un pic à 200 000, avant de chuter progressivement tout le long du Day 2. « J’ai loupé un tapis 3-way énorme avec JJ contre 1010 et AK. Le gars à fait le roi. Ensuite je suis retombé à 12 000, et j’ai fait suite avec 910 contre AKo ». De bonnes vibrations pour l’invité surprise, qui reprend le combat avec un stack de départ. Et une motivation aussi intacte qu’au premier jour. - Fausto
Le Flash WSOP : la première édition est sortie
Tous les jours à midi pétante, retrouvez sur nos réseaux sociaux le condensé de Vegas et des WSOP grâce au duo Harper (présentation) et Fabrice (cadrage). La première édition a été publiée aujourd’hui :
Retrouvez @harperfr en direct de Las Vegas pour le Flash #WSOP n°1 consacré au Main Event ! pic.twitter.com/lLztibQatu
— Winamax Poker (@Winamax) November 11, 2021
Anecdotes, statistiques et citations à la con
2 160 : le chiffre affiché sur la tournament clock après 81 minutes de jeu. Sachant que 2 362 joueurs étaient sur la ligne de départ à onze heures, cela représente un taux d'éliminations de 2,5 par minute.
C'est de très loin que Jameel Harris supporte le Paris Saint-Germain, si l'on en croit l'adresse qu'il a renseignée sur son formulaire d'inscription WSOP : North Hollywood, Californie.Parmi les nombreuses victimes de la première heure du Day 3 : notre chouchou de toujours Louis Linard.
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