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WSOP 2013 - Tournois 55 à 60

Day 34, demandez le programme !
Lundi 1 juillet 2013

On se retrouve lundi à partir de 21 heures (heure Française) pour une nouvelle journée à suivre en direct. Il n’y aura qu’un seul Day 1 à suivre : une fois n’est pas coutume, aucun départ n’est prévu en fin d’après-midi. Nous aurons tout de même 4 tournois à suivre au total !

12h (21h en France) : Event 56 - No-Limit Hold’em 2,500$ (Day 1)
Si les joueurs du Team Winamax ont déserté les boucheries du weekend, c’est pour mieux se préparer à une épreuve qu’ils attendent de pied ferme : l’Event 56, un tournoi de No-Limit Hold’em à 2,500$ qui leur réservera 7,500 jetons de départ sur des blindes 25/50 et des niveaux d’une heure. Cette épreuve sonnera le coup d’envoi des WSOP 2013 de Nicolas Levi !

Joueurs du Team Winamax présents
Gaëlle Baumann, Ludovic Lacay, Ludovic Riehl, Manuel Bevand, Nicolas Levin, Yann Del Rey.

13h : Event 54 – NLHE 1,000$ (Day 2)
239 joueurs au départ de la deuxième journée pour un total de 2,883 : oui, les places payées ont déjà été atteintes, en fin de Day 1.

J’ai dénombré 8 Français parmi les survivants (liste potentiellement non exhaustive…) :

  1. Jonathan Therme 59,300
  2. Emile Petit 54,400
  3. Yann Cohen 53,000
  4. Philippe Ktorza 50,500
  5. Antoine Maurice 43,100
  6. Gabriel Nassif 24,600
  7. Sayed Moussavi Nameghi 22,000
  8. David Mottais 900

14h : Event 55 – Poker Players Championship 50,000$ (Day 2)
Belle structure oblige, nous avons assisté qu’à une poignée d’éliminations durant le premier jour de cette magnifique épreuve : Ralph Perry, Johnny Chan, Vanessa Selbst, Matt Glantz, et quelques autres. Au total, ce sont 120 joueurs qui ont mis la main à la (grosse) poche pour disputer cet équivalent d’un décathlon pokérien (8 variantes à jouer en succession durant 5 jours). Ils seront menés en début de Day 2 par le Champion du Monde 2010, Jonathan Duhamel. Quelques chip-counts :

  1. Jonathan Duhamel 401,300

  2. Jared Bleznick 343,100

  3. JasonMercier 340,600

  4. Justin Smith 336,600

  5. Brian Rast 319,000

  6. Michael Mizrachi 274,600

  7. Doyle Brunson 232,000

  8. ElkY 209,000

  9. Phil Hellmuth 206,300

  10. David Benyamine 172,900

  11. José Barbero 143,800

  12. Daniel Negreanu 127,900

  13. Phil Ivey 31,800

Classement complet

14h : Event 53 – NLHE 1,500$ (Day 3 et Finale)
Ne restent plus que 25 joueurs pouvant encore prétendre au premier prix maousse de 665,000 dollars : c’est moins de 1% du total des inscriptions ! Et bonne nouvelle : nos deux jeunes Français, si vaillants la nuit précédente, sont encore en course. Erwann Pecheux (23e) et Jonathan Guez (21e) s’accrochent avec de petits tapis. Le chip-leader est un Américain du nom de Jonathan Cohen (1,378 millions). Côté têtes de série, on reconnaît Mike Watson (7e), l’Anglais David Vamplew (8e), et Humberto Brenes (19e).

Benjo et Harper

Une semaine loin du poker
Par Ludovic « Sir Cuts » Lacay

Note de Benjo : pour des raisons techniques, il ne nous est pas possible de publier de nouveaux articles sur le blog du Team Winamax lorsque nous sommes en déplacement, comme c’est le cas en ce moment et ce jusqu’à la fin du mois de juillet. Pour ne pas vous faire attendre, nous publions dès maintenant dans nos colonnes ce nouveau billet de Ludovic Lacay (qui nous a bien fait rire) Il sera bien entendu re-publié ultérieurement sur le vrai blog du Team. D’autres articles écrits par les joueurs du Team suivront dans les jours qui viennent.

A un peu plus de mi-parcours de ces World Series of Poker 2013, les tendances commencent a s’affirmer. Certains ont dores et déjà assuré leurs vacances a Ibiza, et se préparent physiquement et mentalement en allant au XS, au Hakkasan ou encore au Light. D’autres eux voient les rêves d’un été profitable et paisible s’assombrir, et la perspective de passer deux mois sur la plage a été remplacée par celle de grinder l’XTASE, l’XPERT et le Cocktail à leur retour en Europe.

Quid de votre serviteur? Et bien je ne rentre dans aucune de ces deux catégories ! La raison est simple, j’avais tout prévu et pour une fois, ça a plutôt bien fonctionne. Je me doutais bien qu’après 20 jours de grind intense et potentiellement infructueux, j’allais ressentir de la lassitude et surtout de l’agacement quand a la tournure des évènements. J’avais donc programmé à l’avance une petite semaine de break en plein milieu des WSOP : elle est arrivée juste à temps.

Du coup, on fait quoi pendant une semaine de break a Las Vegas ? Eh bien, ce n’est pas une problématique si compliquée que cela, vous vous en doutez. Il suffit de se laisser aller a faire tout ce que cette ville vous pousse a faire, enfin avec modération hein, pas question de finir en Very Bad Things ou Leaving Las Vegas.

J’ai donc profité du passage de toute la crème mondiale des DJs pour aller faire un tour dans le désert pour le festival Electric Daisy Carnival. L’occasion pour Boyz Noize de me retourner le cerveau une fois de plus (qu’est ce que ca tape) mais aussi de réaliser que la musique électronique avait enfin fini par atteindre la côte Ouest des États-Unis. Je me souviens encore de mes premières sorties au Pure il y a six ans, la seule boite dans laquelle le DJ avait le droit de passer vingt minutes de house durant toute la soirée, pas plus, le reste du temps c’était du Usher et du simili-Usher, avec après encore un peu de Usher.

Mais les Américains, dans leur modération habituelle, ont fini par plonger la tête la première dans le grand bain de la musique électronique, qui s’est transformée en un rien de temps en un business massif. Les promoteurs d’Hakkasan ont engagé Calvin Harris, Deadmau5, Tiesto et Steve Aoki pour 65 millions de dollars chacun, et désormais, si tu ne portes pas un T-shirt « COMME des FUCKDOWNS », des baskets vertes édition limitée, et des croix jaune fluo scotchées sur les tétons, tu n’as rien à foutre à Vegas. A croire que Tristan Clémençon a été élu maire de la ville.

Je me suis donc éclaté dans le désert au milieu des petits jeunes, les regardant bouffer de la « molly » par sachets entiers à chaque entrée de DJ, et je rentré à l’aube, rincé de cette expérience qui sonnait tout de même un peu faux et puait le phénomène de mode, comme si on avait mélangé la clientèle de l’Amnésia du Cap d’Agde avec les hipsters de Berlin.

Bref. Après avoir récupéré de cette soirée, j’ai pu passer à une nuit typique de Vegas : celle des vieux touristes friqués. Je suis donc allé au MGM voir KA, mon spectacle préféré parmi tous ceux du Cirque du Soleil installés en ville, puis j’ai dîné à l’Atelier de Joël Robuchon avant de perdre un peu d’argent à la roulette. A noter que trois jours plus tard, un dramatique accident se produisait en pleine représentation de KA, une danseuse Française de 31 ans faisant une chute mortelle de 15 mètres après que son harnais de sécurité ait lâché. J’ai entendu pas mal d’histoires sur de prétendus accidents durant les répétitions du Cirque du Soleil, mais c’était la première fois que cela se produisait en public. Quoi qu’il en soit, je ne vais pas me lancer dans une réflexion sur les risques pris par ces artistes pour remplir les poches de Guy Laliberté, ça fait un peu trop discussion de comptoir et je ne connais rien à leurs routines.

Quant à Joël Robuchon, le cuisinier du siècle, il a quand même changé un plat sur son menu depuis l’année dernière (L’oeuf), très bien, on commençait un peu à s’ennuyer. Non, je déconne, c’est toujours aussi bon, je vous conseille particulièrement les huitres, la langoustine et la caille. Oui, Lacay aime la caille. Non, on me l’avait jamais faite, ha ha.

Après la soirée « djeunz », après la soirée « quarantenaire qui pue le fric », place à la soirée « VEGAS BABY !!! » et « WHOOOO GIRLS ». Mais si, vous savez, tous ces Ricains qui débarquent par parquets de douze à Vegas pour le week-end, et qui veulent tellement profiter au maximum qu’il commencent leur soirée dès 13 heures à la piscine en commandant la bière par seaux entiers en hurlant toutes les cinq minutes « Vegas Baby ! » ou « Whooo » (selon leur sexe), et se retrouvent dès 23 heures pétantes alignés en rang d’oignons devant les boîtes de nuit, tous habillés pareil : chemise qui pendouille, jeans et chaussures de ville de plouc pour les mecs, et robes minimalistes moulantes datant du lycée pour les filles.

Bon, vous vous en doutez, quand je décide de participer à ce genre de soirée, je saute le passage cliché par la piscine, et je me rends directement à la boîte sur le coup de minuit et demie, comme une personne civilisée. Je ne fais pas la queue parce que tout de même, je suis Ludovic Lacay, et je m’habille classe, parce que la classe à Vegas, tout ça.

J’ai pu découvrir le Light, la nouvelle boîte du Mandalay Bay (rien d’original dans le nom, c’est comme ça que s’appelait la boîte du Bellagio il y a quelques années avant d’être rebaptisée The Bank). D’après ce que j’ai compris, ce Light a été décoré en collaboration avec le Cirque du Soleil mais rassurez-vous, les seules chutes auxquelles j’ai pu assister ont eu lieu sur la piste de danse, et tout le monde s’en est sorti plus ou moins indemne. La aussi, la programmation faisait la part belle à la musique électronique, si bien que je commence à me demander à qui Usher va bien pouvoir refiler ses prochaines merdes.

Toutes les bonnes choses ont une fin : cette semaine et ce blog se terminent, il est temps pour moi de retourner au Rio pour me remettre au boulot. Après tout, comme ils disent ici, I’m just a kid with a dream.

Ludovic Lacay

Daddy’s home
Event 56 - No-Limit Hold’em 2,500$

Allez papa ! Deux mois après la naissance de sa petite fille, Nicolas Levi est de retour sur les tables de poker. C’est à l’occasion de l’épreuve de No-Limit Hold’em à 2,500$ qu’il fait son entrée dans la compétition à une table qu’il partage avec Paul-François Tedeschi. ‹ Croc › a fait fructifier son tapis de 7,500 à 8,700 en ce début de tournoi.

Parmi les 1,200 joueurs déjà inscrits, d’autres représentants du Team Winamax, tous réunis au cœur de la Brasilia Room. Ludovic Riehl est planqué derrière ses lunettes de soleil pendant que Ludovic Lacay récupère péniblement de sa semaine de fête (ne manquez surtout pas son dernier blog, disponible dans le coverage) en compagnie de Tommy Vedes. Manuel Bevand partage la table de Brian Benhamou. Yann Del Rey va lui tenter de tenir un peu plus qu’hier, le record est porté à 1h12 de jeu, tout de même.

D’autres français en piste : Thibaut Guenegou, Jean-Philippe Rohr, Rémi Le Meur ou encore Guillaume Darcourt. Nous suivrons l’évolution de ce tournoi tout au long de la journée.

Dire qu’elle aurait pu faire le Main Event en freeroll depuis 1982 en économisant les injections de Botox…

Un mec dans le public en passant devant Annette Obrestad : « Mais je croyais qu’elle était trop jeune pour participer aux WSOP elle ? » Oui, effectivement, c’était en 2007 alors qu’elle n’avait que 19 ans. Attendez, laissez-moi compter… Ah oui, c’est bien ça, six ans ont passé, elle en a 24 désormais.

Harper

Sur tous les écrans
Event 56 - No-Limit Hold’em 2,500$

L’Amazon Room, il la connait. En 2012, Alban Juen atteignait la 59e place du Main Event et récoltait 128,384$. En un an, le Lyonnais a fait bouger les kilos. « J’ai perdu les kilo-grammes, et gagné les kilo-euros ! » apprécie-t-il, effectivement délesté d’un excédent de poids alors qu’il a récemment atteint la cinquième place de l’ISPT pour 290,000€. Entré dans l’argent à l’occasion de la boucherie du weekend à 1,000$, Alban est décidé à remettre le couvert sur cette épreuve à 2,500$. Chaud d’action, il a également simultanément lancé depuis son iPad l’XTASE et le HIGHROLLER sur Winamax ! Vous pouvez le suivre sous pseudonyme ‹ Poker is EZ ›. Ne vous étonnez pas s’il est souvent sit out, il n’a pas le droit de toucher à sa tablette numérique lorsqu’il est engagé dans une main en live…

Le joueur du Team Winamax ayant pris le meilleur départ ? Yann Del Rey, qui possède un tapis de 13,000 (tapis de départ : 7,500). « C’est facile en touchant des premiums ! » apprécie modestement ‹ DaProd ›. Plus de 1,500 joueurs ont pris part à l’épreuve : le prizepool s’annonce massif !

Harper

Pecheux et Guez trahis par les 7
Event 53 – No-Limit Hold’em 1,500$ (Day 3)

Partis tous les deux avec peu de jetons en cette troisième et dernière journée de la boucherie numéro 53, Erwann Pecheux et Jonathan Guez auront tenu bon une bonne heure à la même table avant de finalement sortir presque simultanément aux portes des demi-finales.

Les deux jeunes Français possédaient la même main : une paire de 7. Celle de Guez s’est heurtée au As-8 de David Vamplew (en BB) : Jonathan possédait 12 blindes au bouton, rendant la confrontation inévitable. Un 8 sur la rivière a scellé son sort en 20ème place.

Une minute plus tard, Pecheux s’engageait à son tour : il tombe contre [As][Kh], et le croupier retourne 4 coeurs sur le tableau.

Félicitations tout de même aux deux joueurs, qui collectent un prix de 19,046 dollars chacun. Jonathan disputait son premier tournoi WSOP cet été, étant arrivé à Vegas il y a quelques jours à peine.

Benjo

Le chant du Sung
Event #52 – 6-max NLHE 25,000$

Hier soir, on vous avait laissé en plan avec trois joueurs restants dans le super relevé tournoi de 6-max à 25,000 dollars… L’épreuve s’est terminée au beau milieu de la nuit par la victoire de Steve Sung face au légendaire Phil Galfond. Pour ceux qui ne situent pas, Sung est un joueur pro Américain qui avait déjà remporté un bracelet en 2009, dans un tournoi d’un genre différent : une gigantesque boucherie à 1,000 dollars qui avait rassemblé 6,012 joueurs. Là, Sung n’a eu besoin de se débarrasser que de 174 joueurs seulement, mais pas des moindres, prouvant au passage qu’il sait naviguer à travers tous les types de fields, les petits comme les gros, les « fishy » comme les « sharky ». Bien joué monsieur Sung.

Classement des finalistes
Le mec qu’a gagné : Steve Sung (USA) 1,205,324 dollars
Le mec qu’a pas gagné : Phil Galfond (USA) 744,841$
Un autre mec qu’a pas gagné : Dani Stern (USA) 509,473$
Un Rosbif qui a loupé le podium : Stephen Chidwick (UK) 353,780$
Un Teuton qui passait par là : Maxi Lehmanski (Allemagne) 249,291$
Le premier à sortir de la finale, il avait pas le temps : Richard Lyndaker (USA) 178,261$

Photo : PokerNews.com / WSOP.com

One for the good guys
*Barny Boatman remporte le premier bracelet de sa carrière
*

Treize ans qu’il attendait ça. Membre fondateur du clan Hendon Mob en compagnie de Ram Vaswani, Joe Beevers et de son frère Ross, Barny Boatman a ouvert son compteur de gains en 1998 mais n’a jamais réussi à remporter la moindre breloque. C’est désormais chose faite grâce à sa victoire dans l’Event #49, une épreuve à 1,500$ où il empoche 546,080$. Signant par la même occasion la première victoire britannique de l’été, Barny a eu droit à la cérémonie la plus émouvante de l’été. C’est son frère (« et meilleur ami ») Ross Boatman qui lui a remis le précieux bracelet. Les larmes n’ont pas tardé à envahir les yeux de Barny à l’heure où a résonné God save the queen, repris en cœur par des dizaines d’anglais (sobres, certes, mais les types restent anglais - et chantent donc très fort). C’est au milieu des hourras et des bras de ses amis qu’il a finalement brandi son bracelet. Bravo Barny !

Deux autres bracelets ont été remis dans le même temps : à Ben Volpe, vainqueur de l’Event #45 (1,500$ Ante Only)…

…et à Kristen Bicknell, victorieuse du Ladies Championship 1,000$. Eux n’ont pas eu le droit à leurs hymnes respectifs (américain et canadien). On les a sûrement déjà trop entendus cet été du côté du Rio.

Harper

Ils taillent une bavette
Event #54 - No-Limit Hold’em 1,000$ (Day 2)

La boucherie du dimanche est particulièrement appréciée par les joueurs professionnels parce que, pour mille balles, vous savez rapidement si vous allez gagner de la maille ou non (l’argent est atteint dès la première journée) et, surtout, parce qu’il parait que tout le monde est nul. Les joueurs de poker aiment bien dire ça, que leurs adversaires sont nuls. Et bien là, le dimanche, ils sont encore plus nuls. Parait que c’est grâce aux texans à chapeau qui viennent dépenser l’argent de leur retraite.

Des 2,200 entrants, ils ne sont plus que 126 après un jour et demi de compétition, tous assurés de prendre un minimum de 2,854$, mais lorgnant surtout sur les 454,207$ de la victoire. Côté français, Gabriel Nassif (qui a vu la vierge du flip sur notre photo) possède le tapis moyen (60,000) tandis que Philippe Ktorza a lui le double à sa table. J’ai également repéré un petit gars représentant nos amis de PokerSphère : Jonathan Therme, avec un tapis de 70,000. Antoine Maurice (65,000) et Emile Petit (45,000) sont aussi dans le coup.

Harper

David Baker et David Baker sont sur un bateau
Poker Player’s Championship 50,000$ (Day 2)

Les inscriptions sont closes dans le tournoi le plus « skillé » des WSOP, le Player’s Championship à 50,000 dollars. Chiffre officiel de la participation : 132. Un bon chiffre, comparé aux 108 de l’édition 2012 – en fait, il s’agit de la meilleure affluence depuis 2008 et 2007, où un record avait été établi avec 148 participants.

Parmi les joueurs ayant opté pour une « registwacheune » à la dernière minute (PokerNews nous indique qu’ils sont un total de neuf) en début de Day 2, on compte Shaun Deeb et Gus Hansen, dont, contrairement à une croyance tenace, les papas ne s’appellent ni Freddy, ni Thor.

Les deux premières heures du Day 2 ont été plutôt calmes, avec juste une poignée d’éliminations dont celles de David Baker et David Baker (oui oui, il y avait bien deux mecs s’appelant « David Baker » parmi les participants, en fait 1,51% du field s’appelait David Baker, alors que les Doyle Brunson, tout prestigieux qu’ils soient, ne représentaient que 0,75% du field – les Jean-Pierre Chevenement, eux, pointant aux abonnés absents avec 0%)

Rappelons qu’à l’entame de cette journée, c’est Jonathan Duhamel qui se targue du rôle de chip-leader (où plutôt, « commandant-jeton », comme disent surement les Québécois), et que les participants Français ne sont que deux, leur identité ne surprendra personne : Nordine Bouya et Jean-Paul Pasqualini. Euh, non, je me suis trompé de fiche. Ah, oui : David Benyamine et ElkY.

Allez, on va de ce pas se régaler de quelques coups épiques de Stud High-Low.

Benjo

A la conquête de l’Amérique
Event 56 - No-Limit Hold’em 2,500$ (Day 1)

Lucille Cailly, c’est 1,5 millions de dollars de gains en tournoi dont… 7,711$ remportés sur le sol américain. Un maigre total qu’elle va tenter d’améliorer à l’occasion de cette 44e édition des World Series of Poker. Débarquée sur Las Vegas il y a une petite semaine, ‹ SoMuchB › dispute son second tournoi des Series après un Ladies rapidement expédié. En confiance (toucher de beaux jeux à l’Ultimate Hold’em, ça motive), Lucille a déjà presque triplé sa cave de départ (20,000 jetons, tapis original : 7,500).

D’autres français ont pris un bon départ : Rémi Le Meur (22,000), Christophe Benzimra (15,000) ou encore Paul-François Tedeschi (16,000), qui a doublé avec deux rois contre deux as à la table d’un Nicolas Levi qui lutte avec un tapis de 25 blindes (5,000).

Fort d’une victoire dans un tournoi à 350$ du Caesars Palace (pour 16,347$), le membre de Poker@Lyon Joffrey Lhotte s’est offert un plaisir en participant à cet Event #56 (20,000 de tapis après cinq heures de jeu).

Le railbirder professionnel vient toujours avec sa chaise sur les épreuves. M’étonnerait pas qu’il quémande des tickets sur Winamax, c’lui-la.

Harper

Dans la matrice du poker pro
Poker Player’s Championship 50,000$ (Day 2)

On vous répète tout le temps que le Poker Player’s Championship est un tournoi à part, mais on ne vous explique jamais pourquoi, si ce n’est pour les facteurs évidents à caractère tautologique.

Oui, bien sur, le prix d’entrée est de 50,000 dollars, et c’est une très belle somme. Quoique pas aussi impressionnante qu’en 2006, lorsque le tournoi avait été mis pour la première fois au programme des World Series of Poker. Depuis, les tournois « High Roller » se sont multipliés en Europe et à Macau, et on s’extasie moins qu’avant devant ces somme à cinq chiffres. Mais tout de même : 50,000 dollars, cela reste suffisant pour faire de n’importe quel tournoi un tournoi particulier. Soit.

Après, seconde évidence qui découle de la première : forcément, la quantité de joueurs prêts à participer à ce genre d’épreuve est limitée. C’est un petit club de joueurs, une grosse centaine tout au plus. Des joueurs talentueux, des joueurs pensant être talentueux, des joueurs dont on pense qu’ils sont talentueux, des joueurs riches, voire très riches, des joueurs ayant beaucoup gagné dans le passé, des joueurs gagnant encore beaucoup aujourd’hui, des joueurs ayant suffisamment de connaissances sur le circuit pour se faire financer l’inscription, rayez les mentions inutiles, chacun des 132 participants remplit deux ou trois de ces conditions, très peu les remplissent toutes.

Une fois sorti de ces deux clichés – c’est cher ! C’est élitiste ! – il faut aller chercher dans les détails, il faut se saisir d’une loupe, et zoomer, pour saisir ce qui fait le sel de cette épreuve.

J’ai par exemple remarqué que dans le Poker Player’s Championship, on appelle les superviseurs par leur prénom, avec une voix forte, et à travers toute la salle. Quand un arbitrage est demandé, ce n’est pas le croupier qui crie « floor », mais le joueur lui-même. « Robbie ! Ramène toi, y’a des cartes marquées. » Un petit détail qui en dit long sur le niveau de confort de ces joueurs, sur l’égo un poil gonflé qui définit nombre des professionnels du circuit.

Ce petit club de joueurs est confortable, c’est une bande, une famille, et comme dans toute famille qui se respecte, tout le monde n’aime pas forcément tout le monde. On se parle, on rigole, on évoque des anecdotes à voix basse, pour ne pas que le fouille-merde portant un badge marqué « média » ne puisse saisir ce qui se dit, on se tait lorsqu’il approche.

Nombre des participants se font livrer leurs repas directement à table. Tous commandent auprès de la même enseigne, un cuistot ayant trouvé le filon et bâti un petit empire culino-pokérien au cours des deux derniers étés aux WSOP. Tous se font livrer leurs plats chauds au pas de course par une petite brunette en pantalon stretch noir qui fait tourner une centaine de têtes à chaque passage. Juste un autre signe d’appartenance au club… moi, je paie 25 dollars pour me faire livrer en courant par une nymphette, pendant que toi, tu fais la queue à la Poker Kitchen avec 200 autres blaireaux pour bouffer un hot-dog dégueulasse.

Ils jouent tous le même tournoi, et ils jouent tous à côté, parce qu’ils ne sont jamais rassasiés de jeu. Paris sur la couleur des flops, poker Chinois sur la tablette, en réseau, paris sportifs en direct via les écrans de télévision retransmettant les grands évènements, disposés un peu partout dans la salle. Ils s’échangent des pourcentage, règlent des dettes à la volée à coups de liasses de billets bien repassés.

C’est finalement ça qui place ce tournoi à l’écart de tous les autres. La familiarité. Forcément, autour de la quinzaine de tables, tout le monde se connaît, ou presque, On est à l’opposé des centaines tables des boucheries du week-end, où plusieurs milliers de joueurs entament leur tournoi seuls dans le hangar rempli à craquer, livrés à eux-même, confortablement protégés de leurs voisins par un anonymat finalement pas différent de celui offert par les salles de poker en ligne.

Non, dans le Poker Player’s Championship, chaque joueur a une relation particulière avec chacun de ses 131 adversaires. Il serait fascinant de dresser un organigramme du field, de tirer des traits à la règle entre tous les joueurs, de caractériser la nature de leurs relations sur un grand tableau noir d’écolier avec des craies de toutes les couleurs. Bleu pour les amis, rouge pour les ennemis, vert pour les querelles de pognon, rose pour les histoires de cul : les possibilités sont infinies.

Tiens, par exemple : le businessman, là-bas, celui qui a fait fortune dans la fibre optique, hé bien figure toi qu’il a perdu deux millions contre Ivey à l’Aria en juin. Une grosse partie de Pot-Limit Omaha aux blindes 1000/2000, ça a duré 48 heures non-stop. Et, ce vieux pro fatigué, là, il doit 1 million à une jeune gloire du poker online, 1 million y paraît, et ça fait déjà un moment, le mec s’impatiente. Et le Russe, là-bas, celui qui fait la gueule avec sa sacoche en cuir à l’épaule, il paraît qu’il finance tous les joueurs d’Europe de l’Est engagé dans le tournoi. Tu le verras accroché à la barrière toute la semaine en train de surveiller ses poulains, et, au besoin, de les admonester durant les pauses.

Pendant ce temps, le siège 2 de la table 1 est engagé dans une partie de Poker Chinois sur son iPad, avec le siège 4 de la table 12, le siège 8 de la table 5, et le siège 1 de la table 9. D’après ce que j’ai entendu, le siège 4 de la table 12 a déjà gagné plus de 200,000 balles sur les trois autres, ils n’auront qu’à rajouter ça sur leurs notes respectives.

Et en table 10 ? Le siège 1 déteste le siège 2, une sombre histoire de slowroll lors d’un tournoi à Los Angeles en 2009, les rancunes sont tenaces, et le siège 2, lui, respecte les talents au poker du siège 3, qui aimerait bien coucher avec la copine du siège 4, il en parlé au siège 5 lors de leur dernière virée au Spearmint Rhino, ce soir où le siège 6 s’était tellement mis minable qu’il a été escorté dehors par la sécurité, il est sorti de la boîte sans que ses pieds touchent le sol.

Ce pro a casquette que vous voyez en train de tripoter son Blackberry en table 6, il a longtemps été financé par ce multiple détenteur de bracelets, mais ce dernier a fini par jeter l’éponge avant le début des Series. Trop de pertes, pas assez de rendement. Mal lui en a pris : la casquette a opéré un come-back fulgurant dès la deuxième semaine, empochant un bracelet et un demi-million de dollars. Ce qui ne veut pas dire qu’il est tiré d’affaire : ses mauvaises décisions sur les trois derniers championnats NBA ont fait pousser les dettes comme des champignons un peu partout dans Vegas. Enfin, je n’en sais rien, mais c’est ce qui se dit. Il paraît.

Et ce mec avec un petit tapis en table 3, celui que vous avez déjà vu à la télé mais qui n’a plus rien gagné depuis le dernier mandat de George W Bush ? Coké à mort, le nez dans la poudre du matin au soir, d’ailleurs tiens, le voilà qui se lève à nouveau pour filer aux toilettes. Tout le sait, personne ne dira rien.

L’Asiatique court sur pattes qui vient de relancer sur la dernière carte d’un coup de Stud High-Low ? Surveillez le bien, c’est un tricheur, tout le monde le sait. Le grand dadais en Marcel blanc ? Un baiseur de malade, pas une serveuse du Bellagio ne lui résiste, tout le monde le sait. Le chevelu avec le casque qui écoute sa musique à fond ? Un génie autiste, je ne sais pas ce qu’il fait de sa vie à part jouer aux cartes, probablement rien, tout le monde le sait.

132 joueurs, et dix fois plus d’histoires. Très peu de héros, pas mal de fils de pute. Des personnages hauts en couleur. Des histoires, encore et encore… Des histoires dont, pour la plupart, vous n’entendrez jamais parler autrement qu’en rumeurs exagérées et anecdotes apocryphes. Ça aussi, tout le monde le sait.

Benjo

Les Français dans le coup
Event 54 - No-Limit Hold’em 1,000$ (Day 2)

A peine le temps de tourner la tête pour mater les épreuves environnantes que, depuis notre dernier article, la moitié des joueurs a été éliminée sur la boucherie du weekend. Si Philippe Ktorza a rendu les armes en 62e place, quatre français restent en course à 50 restants. Parmi eux, Jonathan Therme, un membre de la bande de joyeux drilles de Poker Sphère (parmi lesquels Yann Roudaut, un des directeurs des étapes du Winamax Poker Tour). Le bordelais possède un tapis dans la moyenne (160,000) pour ce qui s’agit de son premier tournoi sur les World Series of Poker. Emile Petit (150,000), Philippe Clerc (155,000) et Gabriel Nassif (150,000) naviguent également autour de la moyenne ! Bon, vous la jouez cool et vous qualifiez tous les quatre pour la finale ?

Harper

Destins opposés
Les Français dans le Poker Player’s Championship 50,000$ (Day 2)

Assis à la table d’un très calme Phil Hellmuth (on ne sait pas si on doit crier « remboursez ! » ou être soulagé), ElkY prend son mal en patience avec un capital de 100,000 environ. C’est 33% de moins que la cave de départ, et une somme à protéger car le « big bet » (la mise minimum en Limit après les 2 premiers tours d’enchères) se négocie désormais à 8,000.

David Benyamine vit une partie plus heureuse pour le moment, avec un stack dépassant allégrement les 350,000. Peut-être que le pensionnaire vénérable de la Bobby’s Room possède un peu plus d’expérience en Mixed Games (ou ptete qu’il chatte comme un goret, c’est possible aussi).

Récemment, j’ai pu observer « Degenyamine » faire parler la poudre en Stud Hi-Low :

Montrant un [Ad] en « door card », David a la parole et relance. Il est payé par un joueur que je ne reconnais pas ([4c]) et Jon Turner alias « PearlJammer » ([Ac]).

Benyamine ([Ad]) – [Qc] : mise encore
Random ([4c]) – [9c] : payé
Turner ([Ac]) – [4c] : payé

Benyamine ([Ad]) – [Qc] [5c] : mise
Random ([4c]) – [9c] [Jc] : fold
Turner ([Ac]) – [4c] [8c] : fold

« Ace-Queen », annonce David, faisant référence, je suppose, aux deux cartes privatives reçues lors du premier tour d’enchères.

Vous noterez qu’après six ans je n’ai pas encore trouvé le moyen optimal de présenter un coup de Stud dans un reportage.

Séparés à la naissance

Les sosies sont secs :

Benjo

Les sacoches des W
Event 56 - No-Limit Hold’em 2,500$ (Day 1)

Le lundi à Las Vegas, c’est un peu mort. Les gens se remettent doucement de leur weekend et, cette semaine, attendent patiemment le 4 juillet pour faire la plus grosse teuf de l’année (fête nationale américaine, toussa toussa). Du coup, pas d’excuse pour ne pas lâcher un billet de 2,500 balles afin de jouer au poker. Au total, ils sont 1,736 à avoir participé à l’épreuve, et 198 d’entre eux seront payés. Le vainqueur va se mettre bien en empochant 730,756$. Si Manuel Bevand et Yann Del Rey ont quitté la partie, trois joueurs du Team restent dans le coup : Nico Levi (25,000), Ludo Riehl (12,000) et Ludo Lacay (16,000) - moyenne : 18,000. Hé, si on parlait de poker, tiens, cela fait longtemps qu’on ne vous a pas balancé une main de No-Limit Hold’em, votre jeu préféré (enfin, on croit).

Sur des blindes 200/400 ante 50, Ludovic Riehl se contente de payer au bouton. Il venait de voler la main précédente et voulait peut-être éviter de relancer deux fois consécutivement. Toujours est-il que la petite blinde complète et qu’ils sont trois à voir un flop [Kd][6c][3c]. Après deux checks, Ludo Riehl envoie 1,150 et est payé par la petite blinde. Avance rapide sur le turn, un [9c], puisqu’il est checké par les deux joueurs. La SB envoie alors 1,725 sur un [Ah] à la rivière. ‹ mikedou › hésite alors trois minutes avant de payer mais ne peut montrer mieux que le [6d][4h] de son adversaire. Ne me demandez pas d’analyse, je n’ai rien compris.

Allons-voir Nicolas Levi. Alors que ‹ Croc › me confiait qu’il lui fallait absolument éviter les buffets durant les pauses repas (à tendance boulimique quand on lui met des sushis sous le nez, le Croc), il trouve As-Dame premier de parole et relance à 800. Trois types paient. Il met alors 2,200 sur un flop [Qs][Jc][2c] et fait face à une relance à 4,600. Pas le temps de passer, Nicolas pousse son tapis pour 10,825. Payé par [Qc][9c], il évite les balles après un turn [Jh] et une rivière [7s].

Je tenais à vous montrer la superbe nuque de Flavien Guénan, qui a déboursé 80$ afin de se faire couper les cheveux au Bellagio. Oui, oui, 80$. Franck Provost doit se retourner dans sa tombe. Comment ça il n’est pas mort ? Afin de bien rentabiliser sa coupe de cheveux et de se faire prendre en photo par le plus de médias possible, Flavien a monté des jetons dans le tournoi et possède un tapis de 35,000. C’est autant que Nazim Guillaud, et plus que Rémi Le Meur (25,000).

Harper

Des dettes et une pub
Event 56 - No-Limit Hold’em 2,500$ (Day 1)

Scène somme toute classique au Rio. Eliminé du Poker Players’ Championship à 50,000$, Gus Hansen déambule au milieu des tables de l’épreuve à 2,500$. Et s’arrête à hauteur d’Antonio Esfandiari. Le danois sort alors de sa poche une dizaine de jetons blancs, et en remet un à Antonio. « Ils viennent du Wynn » prévient Gus. « Tu n’en as pas du Rio ? » soupire le créancier. Réponse négative. Valeur du jeton : 5,000$. Antonio se saisit alors de son téléphone, fait défiler une liste contenant au bas mot une trentaine de noms, et efface la dette de Gus Hansen. Il sort ensuite une petite trousse de son sac à dos et glisse le jeton au milieu d’une quarantaine d’autres, aux diverses couleurs et provenance. Gus poursuit lui son chemin et s’en va remettre d’autres jetons à d’autres joueurs.

Dans l’épreuve, ils ne sont plus que 486 en course, et un poil moins de la moitié d’entre eux seront payés (198). On a perdu notre Ludo Lacay, pendant que notre autre Ludo est en difficulté avec un tapis de 10,000 pour une moyenne à 26,000. En revanche, Nico Levi a mis la machine en marche pour grimper à 64,000. Sinon, un type m’a donné sa carte en me demandant de lui faire sa publicité. Ce qui est hors de question. En revanche, je vous file son numéro de portable si jamais vous êtes d’humeur à le spam autant qu’il voulait que je vous spam, mouhahaha (rire démoniaque) : 001 204 227 4593. Son prénom est Mark.

Harper

3 tables, 3 Français
Event 54 - No-Limit Hold’em 1,000$ (Day 2)

Les Bleus nous tiennent en haleine sur le tournoi qu’on surnomme affectueusement la boucherie du weekend. Parmi les 27 survivants (ils étaient 2,883 au départ) répartis sur trois tables, on dénombre trois français ! Jonathan Therme a effectivement été éliminé, empochant 10,534$ pour ce qui était son premier tournoi aux WSOP. En revanche, Gab Nassif, français le plus performant aux Series cette année avec une 2e place atteinte sur le 5,000$ Limit Hold’em, est toujours dans le coup avec un maigre tapis de sept blindes. Emile Petit et Yann Cohen (ils signent à l’occasion de ce tournoi la 1re place payée aux WSOP de leur carrière) sont eux tout proches de la moyenne avec trente grosses blindes. Allez là !

Harper

Day 34 des WSOP : session de rattrapage

Pour ceux qui viennent de se lever, voici une sélection parmi tous les articles crétins que nous avons publiés durant la journée de lundi :

« Des dettes et une pub » : Harper vous révèle le contenu de la sacoche d’Antonio Esfandiari
« Dans la matrice du poker pro » : Pourquoi le Poker Player’s Championship est-il un tournoi extraterrestre ?
« One for the good guys » : Barny Boatman est enfin couronné aux WSOP, et nous offre un beau moment d’émotion
« Le chant du Sung » : Conclusion du tournoi de 6-max à 25,000$
« Pecheux et Guez trahis par les 7 » : deux nouvelles perfs Françaises dans une boucherie à 1,500 balles
« Une semaine loin du poker » : Ludovic Lacay raconte ses vacances à Vegas, lecture obligatoire !

Pour 5 briques t’as plus rien
Event 55 - Poker Player’s Championship (Day 2)

Il ne reste plus qu’une heure à jouer dans le Day 2 du Poker Player’s Championship et je me rends compte que je n’ai pas encore abordé la question des sous. Alors : les 132 inscriptions ont permis de constituer un trésor de guerre de 6,336 millions de dollars, qui sera réparti entre les 16 joueurs les mieux classés du tournoi. Le vainqueur empochera la part du lion : 1,774,089 dollars. Voilà, vous savez tout.

Le compteur affiche un chiffre de 83 joueurs restants, à comparer aux 120 et quelques qui étaient sur la ligne de départ de cette seconde journée : le rythme s’est quelque peu accéléré après la pause dîner. On a perdu pas mal de pointures, comme Phil Ivey, le (double) tenant du titre Michael Mizrachi (il envoie de trop grosses sacoches ce mec, faut qu’il fasse gaffe), Gus Hansen (Harper vous en a déjà parlé), Phil Hellmuth (il était deg’ comme un enfant à qui on vole ses bonbons), Daniel Negreanu (il a whine sur Twitter bien entendu), ou encore Phil Galfond (il s’en battait les couilles, non je déconne).

Assez mal en point cet après-midi, ElkY s’est refaite une petite santé, parvenant à se sortir de la zone dangereuse. L’autre Français du tournoi David Benyamine caracole quant à lui parmi les leaders avec plus de 500,000 pions (deux fois la moyenne, grosso modo). En tant que fanboy officiel de David Benyamine depuis cette nuit passée à ses côtés dans la Bobby’s Room il y a 7 ans (une position de plus en plus difficile à tenir, les années et les brokages passant), je serais ravi de pouvoir enfin me remettre à écrire un article sympa à son sujet, et ressortir du placard son sobriquet désormais poussiéreux de « Meilleur joueur Français du Monde ».

J’ai essayé de trouver le mec avec le plus gros tapis, je crois que c’est ce mec en train de jouer à Candy Crush sur son téléphone (il doit être à égalité avec Benyamine.) Je sais pas qui c’est, il fait partie des douze randoms ayant pris part au 50K$. Bon, c’est un random pour moi, mais si ça se trouve ce mec a gagné le Main Event il y a deux ans, ou un truc du genre

Benjo

Un point complet pour terminer la journée

Minuit à Las Vegas : c’est l’heure à laquelle les reporters quittent le Rio pour aller en boîte avec le Team Winamax prendre une bonne nuit de repos histoire de sauter du lit dès huit heures le lendemain (le décalage horaire étant d’une grande aide pour accomplir cet exploit impossible le reste de l’année).

Quatre tournois sont encore en cours alors que nous éteignons nos ordinateurs, voici les dernières nouvelles :

Event 53 - No-Limit Hold’em 1,500$ (Finale)
Plus que trois joueurs sur le podium télévisé : David Vamplew (UK, vainqueur EPT Londres 2010), devançant d’une courte tête Arttu Raekorpi (à vos souhaits). Brett Shaffer ferme la marche. Plus de 660,000 dollars à gagner, l’affaire devrait être emballée avant l’horaire officiel du couvre feu (3 heures).

Event 54 - No-Limit Hold’em 1,000$ (Day 2)
Hémorragie tricolore ! Deux de nos trois représentants ont été éliminés quelques minutes après l’installation des trois dernières tables : Yann Cohen en 26e place (12,999$) et Gabriel Nassif en 23e position (12,999$). On croyait qu’Emile Petit faisait également partie du contingent des éliminés mais il s’était simplement eloigné de sa table pour discuter avec Arnaud Mattern. A 18 joueurs restants, il possède un tapis de 33 blindes. 16,216$ sont assurés et le vainqueur prendra près d’un demi-million de dollars. Le tournoi se terminera mardi.

Event 56 - No-Limit Hold’em 1,000$ (Day 1)

Pour son entrée (tardive) aux World Series of Poker, Nicolas Levi n’a pas fait les choses à moitié. A une heure de la fin du Day 1, il possède le plus important tapis parmi les 389 joueurs encore en course ! (Ils étaient 1,736 au départ) Avec 150 blindes devant lui, ‹ CrocMonsieur › peut sereinement aborder l’approche de la bulle (198 payés). Son compère du Team Winamax Ludovic Riehl est plus en difficulté avec quatorze blindes. Les Français Nazim Guillaud (50 blindes) et Flavien Guénan (25 blindes) sont également dans le coup. Nous vous dresserons la liste de l’ensemble des français en course avant la reprise du Day 2.

Event 55 - Poker Players Championship 50,000$ (Day 2)
Voir notre article précèdent pour un topo rapide.

Bonne journée à tous, les copains. Pas de bêtises pendant la récré, et on fait attention en traversant.

Benjo & Harper

Day 35, demandez le programme
Mardi 2 juillet 2013

On aura cinq épreuves (et non pas 4 car l’Event 53 n’est pas encore terminé) à se mettre sous la dent mardi :

Midi (21h en France) : Event 57 : NLHE 5,000$ (Day 1)
Hop, une nouvelle épreuve de No-Limit classique, l’une des dernières avant le tournoi Roi, le Main Event. Le buy-in « couillu » devrait garantir un field plus réduit que les boucheries, rempli de têtes de séries dont beaucoup ont encore très soif de victoire après un été bien sec. En ce qui concerne le Team Winamax, on suivra Gaëlle Baumann, Manuel Bevand, Michel Abécassis et Kool Shen, qui vient tout juste d’arriver à Vegas. Notre collègue au sein du Staff Wina Aurélien Guiglini sera lui aussi de la partie.

13H : Event 53 : NLHE 1,500$ (Finale)
En vertu des règles officielles, la partie s’est arrêtée à trois heures du matin cette nuit. On reprend avec juste trois joueurs :

David Wamplew (UK) 5,345,000
Artuu Raekorpi (Finlande) 2,055,000
Brett Shaffer (USA) 5,285,000

Les prix restants à distribuer :

Vainqueur : 665,397 $
Runner-up : 413,157 $
Troisième : 291,392 $

13H : Event 54 : NLHE 1,000$ (Day 3 et Finale)
Mea culpa ! Nous avions suivi dans la nuit les progrès d’Emile Petit (sorti 18e), Gabriel Nassif (23e), Yann Cohen (26e) et Jonathan Therme (29e), mais pas ceux de Philippe Clerc : ce dernier est pourtant le seul à avoir survécu au Day 3, se qualifiant pour les demi-finales en compagnie de 13 autres joueurs. Il faut dire que Clerc est listé dans les classements comme étant Suisse, ce que dément la base de données Hendon Mob.

On se rattrapera aujourd’hui à partir de 22h (heure Française) : Philippe entame la dernière journée du tournoi avec le sixième plus gros tapis. Le chip-leader se nomme Barry Hutter, il est Américain et possède 2,054 millions en jetons.

Chacun est assuré de remporter 20,479 dollars, le premier prix étant de 454,382 dollars.

13H : Event 56 : NLHE 2,500$ (Day 2)
242 joueurs sur la ligne de départ de cette seconde journée (ils étaient 1,736 au total à participer). Il y aura 198 places payées.

Les Français seront nombreux à suivre :

  1. Nicolas Levi (Team Winamax) 148,300
  2. Sébastien Comel 117,600
  3. Nicolas Cardyn 72,600
  4. Nicolas Faure 65,800
  5. Karim Lehoussine 50,000
  6. Thomas Petit 42,800
  7. Flavien Guenan 42,300
  8. Philippe Vert 23,500
  9. Roger Di Maria 23,100
  10. Julien Duveau 20,900
  11. Nazim Guillaud 16,500
  12. Patrick Sacrispeyre 12,900

14H : Event 55 : Poker Players Championship 50,000$ (Day 3)
78 joueurs au compteur, et un chip-leader qu’on aime : David Benyamine, avec 729,000 jetons. En tête au terme du Day 1, Jonathan Duhamel a poursuivi sur sa lancée et pointe en seconde place.

Quelques noms piochés dans le classement :

  1. Shaun Deeb (USA) 493,000
  2. David Rast (USA, vainqueur en 2011) 489,500
  3. David Bach (USA, vainqueur en 2009) 364,900
  4. Bertrand « ElkY » Grospellier (France) 325,000
  5. Huck Seed (USA) 309,900
  6. Erick Lindgren (USA) 276,000
  7. Doyle Brunson (USA) 265,000
  8. Jason Mercier (USA) 215,800
  9. Steve Sung (USA) 165,400
  10. Jennifer Harman (USA, unique joueuse engagée) 87,500

Benjo & Harper